Bibliographie des principaux ouvrages relatifs à l'amour (2023)

From The Art and Popular Culture Encyclopedia

(Redirected from Bibliographie des principaux ouvrages relatifs à l'amour, aux femmes et au mariage et des livres facétieux, pantagruéliques, scatologiques, satyriques)

Jump to: navigation, search

{{Template}}Bibliographie des principaux ouvrages relatifs à l'amour is a book by Jules Gay. It is a bibliographic work of erotic literature that runs to 2,500 pages in double column and is devoted primarily to works in the French language. Gay’s work is considered, along with Hugo Hayn’s Biblioteca Germanorum Erotica, as the most important of bibliographies of erotica. The 35,000 books it describes far exceeds any reference except Hayn’s.

Its full title reads Bibliographie des ouvrages relatifs à l'amour, aux femmes, au mariage, contenant les titres détaillés de ces ouvrages, les noms des auteurs, un aperçu de leur sujet, leur valeur et leur prix dans les ventes, l'indication de ceux qui ont été poursuivis ou qui ont subi des condamnations, etc. par M. le C. d'I***.

Contents

  • 1 See also
  • 2 Full text
  • 3 AVIS SUR CETTE SECONDE ÉDITION.
  • 4 ERRATA
  • 5 AVERTISSEMENT (de la première édition.)
  • 6 TABLE DES MATIERES
  • 7 Start
  • 8 DATES DES CATALOGUES CITÉS POUR LES PRIX DE DIVERS ARTICLES.
  • 9 INDEX ALPHABÉTIQUE

[edit]

See also

  • Erotic literature
  • Bibliography
  • Erotic vocabulary
  • Dictionnaire des livres condamnés au feu
  • Bibliographie des principaux ouvrages relatifs à l'amour (full text)

[edit]

Full text

BIBLIOGRAPHIE

DES OUVRAGES RELATIFS

A L'AMOUR, AUX FEMMES, AU MARIAGE

IMPRIMERIE A. MERTEKS ET FILS, RUE DE l/ESCALlER, 22, A BRUXELLES.

BIBLIOGRAPHIE

[2.L DES OUVRAGES RELATIFS

G ' A L'AMOUR, AUX FEMMES, AU MARIAGE

CONTENANT LES TITRES DETAILLES

DE CES OUVRAGES, LES NOMS DES AUTEURS, UN APERÇU DE LEUR SUJET,

LEUR VALEUR ET LEUR PRIX DANS LES

VENTES, L'INDICATION DE CEUX QUI ONT ETE POURSUIVIS OU

QUI ONT SUBI DES CONDAMNATIONS, ETC.

Par M. le C. d'I***

SECONDE ÉDITION,

revuo, corrigée et considérablement augmentée, notamment d'un Index alphabétique.

m

PARIS \

Chez J. GAY, éditeur, quai des Augustins, n° 41

ET, A BRUXELLES, CHEZ A. MERTENS ET FILS, IMPRIMEURS-ÉDITEURS, RUE DE L'ESCALItR, N° 22.

1864

[edit]

AVIS SUR CETTE SECONDE ÉDITION.

La première édition de ce Catalogue, publiée en 1861, a, malgré les imperfections que nous n'avons pas hésité à reconnaître, été accueillie avec autant d'empressement que de bienveillance par les bibliophiles; les exemplaires ont été promptement enlevés, et de tous côtés on nous en a demandé une réimpression améliorée. Nous nous sommes efforcés de satisfaire à ce désir en revoyant notre travail, en y introduisant des perfectionnements notables. Une foule d'ouvrages nouveaux ont été ajoutés; des développements sont venus compléter ce que nous avions dit à l'égard de bon nombre de ceux dont nous avions déjà parlé; parfois nous avons cherché à adoucir l'aridité d'une énumération de titres en insérant quelques analyses, en faisant quelques citations, en signalant des particularités bibliographiques ou littéraires. Il a fallu toutefois nous imposer à cet égard des limites sévères sous peine de voir notre livre s'étendre au point de former plusieurs gros volumes.

Nous avons continué à suivre à peu près la classification habituelle des catalogues, sauf cependant quelques légères différences, eu réunis- sant, par exemple, les chansons à la suite des poésies et avant le théâtre. Un coup d'œil sur la table fera, du reste, retrouver facilement ces dépla- cements.

Malgré tout le soin que nous avons apporté à l'exécution typogra- phique, nous avons laissé échapper quelques erreurs ou omissions; et comme, malheureusement, nous ne les retrouvons qu'avec le temps, nous ne pouvons en corriger qu'un petit nombre dans l'errata ci-dessous. Quelques amateurs nous ont engagé à attendre jusqu'à la fin de l'année 1864, et â recueillir toutes les observations qui nous seraient adressées d'ici là sur lesdites erreurs et omissions, afin d'en former un Supplément

VI AVIS SUR CETTE SECONDE ÉDITION.

qui serait publié dans les premiers mois de 1865 et qui contiendrait en même temps le complément de toutes les publications contemporaines du même genre faites jusqu'à la fin de 1864. Si cette idée est accueillie, nous sommes disposés, pour notre part, à l'adopter et à faire de notre mieux pour la réaliser.

[edit]

ERRATA

FOUR CETTE SECONDE ÉDITION

Colonne 141: Les OEuvres de. Sénac de Meilhan ont été publiées en 1862, et non en 1826. Colonne 369: Les Amours de Sain froid, 1729, ne peuvent être l'histoire du père Girard, qui

n'est arrivée qu'en 1731. Ajoutez aux prix de vente: Pixérécourt, 15 fr.;

Crozet, 58 fr. 50 c.; Bignon, 12 fr. Colonne 464.: Cholières; il faut lire Contes et discours bigarrés, et non bizarres. Colonne 522, au bas: Au lieu de Catal. Aimé- André, lisez Catal. Aimé-Martin. — Cicongne;

il faut lire catal. Cigongne. Colonne 555, ligne 21: Huyne; lisez Haym. Colonne 578, ligne 26: Cari; lisez Curl.

[edit]

AVERTISSEMENT (de la première édition.)

Le Catalogue que nous avons l'honneur de présenter au public est commencé depuis longtemps; nous avons sollicité et reçu bien des ren- seignements de beaucoup d'amateurs et de bibliophiles, et cependant on y trouvera nombre d'erreurs et des lacunes importantes. C'est que, pour le genre d'ouvrages dont nous nous sommes occupés, plus encore que pour d'autres, la bibliographie est une science ingrate qui, pour faire quelque progrès, réclame le concours de tous ceux qui la cultivent. Quoi qu'il en soit, nous préférons faire paraître notre travail tel qu'il est que d'en retarder indéfiniment la publication. Nous avons eu, en l'entrepre- nant, l'intention de faire un tableau complet des principaux ouvrages anciens et modernes qui ont été faits, dans toutes les langues et dans tous les pays, sur l'amour, les femmes, le mariage et les diverses ques- tions qui peuvent se rapporter à ce sujet. Les ouvrages rares, précieux, curieux, singuliers, agréables, utiles ou estimés sont moins nombreux qu'on ne pourrait se l'imaginer, et peut-être nous reprocliera-t-on d'avoir admis beaucoup d'articles qui n'ont aucun de ces mérites. On nous fera un reproche plus grave, celui d'avoir catalogué des ouvrages non-seu- lement licencieux et obscènes, mais réellement abominables. Mais ces ouvrages, que nous ne nous condamnerons pas à nommer de nouveau ici, ouvrages qui représentent les erreurs les plus dangereuses des égoïstes cruels et débauchés, les mettre en lumière, les faire connaître, c'est les démasquer et rendre par là un plus grand service à l'humanité que de les passer sous silence et de se contenter de les anathématiser avec emphase. Quant aux productions simplement erotiques, on sait que leurs principaux amateurs sont souvent, et la liste de» catalogues

VIII AVERTISSEMENT DE LÀ PREMIÈRE ÉDITION

de vente en fait foi, des personnes très-réservées, très-discrètes, et de la conduite la plus exemplaire, tandis que les débauchés les craignent et les éloignent d'eux avec hypocrisie et souvent avec colère. Pour un esprit chaste, les priapées d'Herculanum n'offrent rien de dangereux, tandis que pour un esprit corrompu, le plus léger sous-entendu, l'allu- sion la plus gazée équivaut à une obscénité grossière. L'opinion, en France, est sévère pour les productions galantes; elles y ont été souvent défendues et permises tour à tour; mais les pays voisins, moins pudi- bonds, bien les mœurs soient aussi chastes qu'en France, la Hollande, la Belgique, l'Allemagne, etc., les ont imprimées, et même les vendent d'une manière très-publique. Les questions morales que soulèvent ces productions, sont de la plus haute importance et, bien que nous n'ayons pas la moindre intention de les examiner, leur solution est controversée, et les hommes qui s'en occupent ne seront peut-être pas fâchés de trouver ici quelques éléments propres à servir à leur convic- tion ou à leur argumentation. Nous espérons donc qu'à l'égard des ou- vrages libres, on ne nous adressera pas de reproches; nous avons, du reste, recueilli avec le plus grand soin les condamnations ou interdic- tions qui ont pu être prononcées en France contre eux, et qui par leur vague, par les oscillations dont nous parlions tout à l'heure, occa- sionnent une terreur, sont une sorte d'épée de Damoclès pour les libraires et pour les éditeurs français.

On trouvera dans notre Bibliographie un certain nombre d'articles en langues étrangères; mais, comme notre travail est fait principale- ment pour les lecteurs Français, nous n'avons point admis, excepté lorsqu'un livre le réclamait impérieusement par son originalité et sa curiosité, les traductions qui ont été faites d'ouvrages français en langue étrangère ou d'ouvrages étrangers en d'autres langues étran- gères.

[edit]

TABLE DES MATIERES

Avis pour cette édition page V

Errata» VI

Préface de la première édition» VII

BIBLIOGRAPHIE DES OUVRAGES RELATIFS A L'AMOUR, ETC. . .» 1

Théologie»»

Livres, histoires et personnages de la Bible colonne 1

Morale religieuse» 5

Sur l'amour»»

Sur la chasteté» 6

Sur les femmes • . . .» 7

Sur la polygamie»»

Sur le mariage» 8

Sur le divorce» 10

Sur l'impudicité»»

Sur la coquetterie» II

Sur les danses, la comédie, les chansons» 13

Mysticisme et opinions singulières» 14

Religions anciennes (voir Archéologie)» 18

Religions modernes autres que la religion chrétienne»»

Jurisprudence»»

Législation et jurisprudence concernant V amour, les femmes et le mariage , .»»

Procès célèbres, causes galantes, plaidoyers et arrêts» 24

Recueils»»

Causes séparées» 25

Sciences et arts» 29

Morale. Systèmes, dissertations sérieuses, pensées, etc»»

Sur l'amour et la galanterie»»

Sur les femmes» 33

Sur le mariage» 39

Opinions singulières i 41

La Prostitution, son histoire, sa législation, etc» 43

Sciences médicales» 49

Belles-lettres» 61

Linguistique»»

Poésie grecque p 62

Poésie latine» 66

Poésie française. Recueils de poésies» 80

X TABLE DES MATIÈRES.

Poètes français, par ordre chronologique colonne 94

Les mêmes, auteurs vivants» 150

Poésies françaises anonymes» 133

Poésies paloises» 181

Poésie italienne» 183

Poésie espagnole» 211

Poésie anglaise» 212

Poésie allemande, etc» 218

Poésie orientale» 220

Chansons» 222

— en langue française»»

— en langues étrangères 1 243

Théâtre grec et latin» 250

Théâtre français .» 252

Recueils et œuvres d'auteurs»»

Pièces imprimées séparément» 239

Pièces jouées et imprimées séparément, de 1813 à 1861:

— Théâtre Français» 293

— Odéon» 29ii

— Opéra»»

— Opéra-Comique» 297

— Théâtre- Lyrique» 298

— Théâtre de la Renaissance»»

— Gymnase dramatique»»

— Vaudeville» 299

— Variétés» 503

— Nouveautés» 307

— Théâtre du Palais-Royal» 308

— Bouffes-Parisiens» 311

— Folies -Nouvelles»»

— Porte-Saint-Martin» ■

— Ambigu-Comique» 312

— Théâtre de la Gaîté»»

— Folies dramatiques» 315

— Délassements-Comiques» 314

— Théâtres Beaumarchais, Saint-Marcel, Funambules et du Panthéon. .» 313

Pièces jouées sur divers théâtres et pièces non jouées» 316

Pièces en patois» 517

Théâtre italien» 318

Théâtre espagnol» 327

Théâtre anglais» 551

Théâtre allemand ' • . * 533

Théâtre oriental» 53 *

Romans grecs»

Romans latins

Romans français •» 546

Romans publiés de 1813 à 1861» 4 * 9

Romans italiens * ^

Romans espagnols . 9 * 3 JJ

Romans anglais

Romans allemands

TABLE DES MATIÈRES.

XI

Romans orientaux

Nouvelles, anecdotes et contes à rire, en latin

— en français

— en langues étrangères

Facéties et dissertations singulières sur V amour, etc

— en latin

— en français, sur l'amour et la galanterie . . '

— — sur les femmes

— sur les filles publiques et les courtisanes ....

— — sur le mariage et le cocuage ,

— en langues étrangères

Proverbes et emblèmes

Dialogues

Épistolaires

Histoire

Généralités et mélanges

Histoire ancienne, grecque et romaine

Histoire de France

— généralités, mélanges et histoire de France avant 1515. . . .

— de 1515 à 1547 (François I«)

— de 1547 à 1589 (Henri II, François II, Charles IX et Henri III)

— de 1589 à 1(510 (Henri IV)

— de 1610 à 1643 (Louis XIII)

— de 1643 à 1715 (Louis XIV)

— de 1715 a 1774 (Le régent et Louis XV)

— de 1774 a la fin de 1799 (Louis XVI et la République) . . .

— facéties révolutionnaires, de 1789 à la fin de 1799

— de 1800 à 1861 (époque contemporaine)

Histoire d'Italie

Histoire d'Espagne

Histoire d'Angleterre

Histoire d'Allemagne, etc ,

Histoire de Russie, de Grèce, d'Orient, d'Amérique '.

Archéologie

Mythologie

Antiquités

Bibliographie

Journaux et recueils périodiques

Collections, mélanges littéraires et poly graphes

Dates des catalogues cités dans le volume

Index alphabétique des auteurs et des ouvrages cités

nne


455


456


459


488


»


500


r>


»


r>


502


»


522


)>


535


»


544


»


552


»


565


»


566


»


582


»


589


)•


»


T>


592


))


596


))


»


»


600


)>


601


))


604


»'


605


))


608


))


628


))


642


»


660


»


668


)>


677


»


680


»


681


»


691


y>


695


»


698


»


»


»


702



704


»


708


»


712


»


717


»


721

BIBLIOGRAPHIE

DES OUVRAGES RELATIFS

A L'AMOUR, AUX FEMMES, AU MARIAGE

œ

[edit]

Start

HISTOIRES ET PERSONNAGES DE LA BIBLE.

THEOLOGIE

LIVRES, in-8 de 80 ff., fig. s. b. - Payé par Hebe-

linck, 200 fr.

La Chasteté, poème, par Gaillard-Banville.

Le Cantique des cantiques, de Sa- Paris > Nic - Alexandre, 1624, in-4. - Ce

lomon (ou attribué à Salomon). Principales Pf rae es , 1 ordinairement suivi de la Para-

traductions françaises ■ phrase du Cantique des cantiques, par le

T ' ,'. , ' , " , . , , . même. Hebelinck, n° 1188.

Les Cantiques de Salomon, translatez de lat.

en fr. (en vers). Paris, a l'Escu de France, La Pastorale saincte, ou Paraphrase du Can-

(1) Voici l'indication des principales abréviations employées dans ce volume:

a., acte — ail., allemand — Amst., Amsterdam — anal., analysé — une, ancien- angl., anglais

— ann., annotations, annoté — ann.suiv., années suivantes— augm., augmenté — au t. utc, auteur inconnu — av., avec — bar., baron, baronne — bibl., bibliothèque — Bord., Bordeaux — br., bro- chure — Csse, comtesse — car., caractère — cat., catalogue — ch., chaque, chacun — chev., cheva- lier — Col., Cologne — col., colorié — coll., collection— com., comédie, comique — comm., com- mentaire — comp., composé — coud., condamnation, condamné — cont., contenant — ait., cri- tique— D., docteur — d'apr., d'après — dess., dessin, dessiné — dial., dialogue — dict., dictionnaire

- divert.. divertissement — éd , édition — Elz., Elzévir — eus., ensemble — env., environ — érot., erotique — esp., espagnol — ex., exemplaire — ff., feuillets — fUes, feuilles — fia. s.b., figures sur bois — fl., florin, environ 2 fr. 15 c. — franc., français — Francf., Francfort — front, (jr., fron- tispice gravé — gai., galant — goth., gothique — gr., grec ou grrece -gr. s. b. ou en t. d., gravure sur bois ou en taille-douce — Hamb., Hambourg — hist., histoire, historique — Holl , Hollande — ill., illustré — imp., imprimerie, imprimé — intit., intitulé — it., italien — kr., Kreutzer, env. 3 cent. 1/2— lat., latin — lib., librairie — lith., lithographie — litt., littérature, littéraire —Liv., livre sterling, env. 25 fr. — m., mort — marq., marquis, marquise —mod., moderne — ms., ma- nuscrit — mus., musique — not., notice — nouv., nouveau, nouvelle — obsc, obscène — orig., original — p., par — pp., pages — pant., pantomime— pop., papier — part., partie — past., pasto- rale — pet., petit — phot., photographie — pi., planche — plus., plusieurs — pqrtr., portraits — pr., prose — pire, précédé, précédent — préf, préface — prol., prologue — R , rare — rev. et corr., revu et corrigé — rec, recueil — réimp., réimprimé — s. I. n. d., sans lieu ni date — sat., satirique — sh., shelling, env. 1 fr. 23 c. — th., théâtre — trad., traduit, traduction — trag., tragédie — V., voir — v., vers — vand., vaudeville — vil. vélin — vign., vignette — vol., volume.

I

THEOLOGIE — LIVRES, ETC., DE LA BIBLE

tique des cantiques ( en 5 a. et en pr.), p. Ch. Hersent, prédicateur. Paris, 1635,in-8.

, — Rare et singulier; la version du Can- tique des cantiques est fort librement rendue en ce livre. Monmerqué.

Le Cantique des cantiques, etc., p. Desmarets, Paris, 4650, pet. in-12, fig. gr. p. Mellan.

La Pastorale sacrée, ou Paraphrase du Can- tique des cantiques, par Ch. Cotin, aumô- nier du roy. Paris, 1661, 1662, in-12. — Ouvrage savant.

Paraphrase sur les Cantiques de Salomon appliqués à Vâme, par Mazeau. Rodez, 1675, in-12. — Livre fort peu connu et cu- rieux par la manière mystique dont l'auteur explique quelques expressions de Salomon, qui paraîtraient aujourd'hui étranges.

Le Cantique des cantiques, interprété selon le sens mvstique (par M me Guyon). Lyon, 1688, in-12. — J. G., en 1814,10 fr.

Le Cantique des cantiques, expliqué dans son sens littéral, par F. Avrat, prêtre. Lyon,

1693, petit in-8, v. de iv-70 pp.

Le même, trad. p. Arm. de Gérard. Paris,

1694, in-8.

Le même, par de la Bonnodière. Caen, 1708, in-8. — Cette traduction est bien supérieure à celle de l'abbé Cotin; elle exprime avec moins de naïveté «la tendresse du cœur du verbe incarné pour l'Eglise, son épouse,» selon les termes de l'approbation de la Sor- bonne.

Le même, en vers, av. des notes, p. Thomas, Paris, 1717, in-12.

Traduction du Cantique des cantiques, trou- vée dans les papiers de Jean Meslier, curé d'Etrépigny (mort en 1733). — Ms. curieux; Boutourlin, catal. de 1805.

Précis de VEcclésiaste et du Cantique des cantiques, par Voltaire (prose et vers). Liège, 1759, in-8 de 40 pp.

Le Cantique des cantiques enfin expliqué, avec des notes interprétatives du véritable sens qu'on doit lui donner, par Dom Chenavrer, religieux de la Grande-Chartreuse de Gre- noble, dédié à M. Gobel, maintenant évêque a Paris. Paris, 1791, 1 vol. in-18 de 70pp., 5 gravures obscènes. — Ouvrage philoso- phique, antireligieux; vers et prose.

Theodor's Liebesbriefe, etc. Lettres d'amour de Théodore à Wilhelmine, ou Choix des hymnes d'amour de Salomon, par G. Steger. Kiel, 1811, in-8. — C'est une trad. libre du Cantique des cantiques, faite en forme de lettres.

Livres hist. de V Ancien Testament, ornés de peintures orientales , gr. par F. -A. David. 1 er liv. conten. le Cantique des cantiques. Paris, 1819, in-8 de 32 pp. plus 5 planches.

Les Proverbes, VEcclésiaste, le Cantique des

cantiques, la Sagesse, trad. par Genoude. Paris, 1820, in-8.

Cantique des cantiques, de Salomon, trad. en vers latins, avec le français en regard, par L. Verdure. Châteauroux, 1823, br. in-18.

Le Cantique des cantiques, trad. en vers franc, d'apr. l'hébreu, p. Guillemin (texte lat. au bas des pages). Paris, 1839, gr. in-8, 2 grav., 10 fr.

Le même, trad. en pr. par Dargaud. Paris, 1839, in-8 de 3 feuilles.

Le même, trad. en v. p. de Villegouge. Péri- gueux, 1840, in-8.

Le même, trad. et paraphrasé en cantates,

p. le comte de Marcellus. Lyon, 1841,

in-12 de 12 feuilles 1/3. Le même, trad. en v. p. de Cardonnel et

C. Debar. Toulouse, 1841, in-8 de 16 pp. Le même, trad. en v. p. J.-B. Delaborde.

Paris, 1842, in-8. Le même, trad. en pr., en regard d'une trad.

lat. qui n'est pas celle de la Vulgate, etc.

Au Mans, 1843, in-8 de 20 feuilles.

Le même, trad. en pr. p. Darnault. Nantes, 1849, in-12. '

Le même, trad. p. Mallet de Chilly. Orléans,

1854, in-18.

Le même, trad. en v. p. Ch. Fretin. Nogent,

1855, in-12.

Le même, trad. de l'hébreu, av. une étude sur le plan, l'âge et le caractère du poème, p. Ern. Renan. Paris, Lévy, 1860, in-8 de xiv-216 pp., 6 fr. — A la suite d'une Etude qui occupe 147 pages, le Cantique est l'objet d'une double traduction: la première sans aucune addition explicative et sous une forme qui ne laisse rien préjuger quant au plan du poème; la seconde, avec les coupes et les explications qui résultent de la discussion à laquelle le critique s'est livré. Le Cantique est un des livres hébreux qui offrent, sous le rapport de la langue, le moins de difficultés; mais de tous les monuments littéraires du peuple juif, c'est, sans contredit, celui dont le plan, la nature et le sens général sont le plus obscurs. M. Renan y voit une action dramatique dont il s'efforce de ressaisir la marche. — Une réponse à ce livre a été faite par M. l'abbé Meignan, sous ce titre: M. Renan et le Cantique des cantiques. Pa- ris, 1860, in-8.

Le Cantique des cantiques, ou V Amour et la poésie dam l'antiquité sacrée, p. Alph. Cas- taing. Paris, Challamel, 1 860, in-8 de u 25 pp. , 1 fr. — Extrait de la Revue Orientale et américaine.

Le Cantique des cantiques, trad. en vers, par V. Vian. Marseille, Camoin, in-8 de 64 pp.

Proverlna, Ecclesiastes et Canticum cantico-

THÉOLOGIE — MORALE RELIGIEUSE

6

rum (en hébreu). Argentor., 1591, in-24.— Boulard (t. 5, n°6043).

La Sulamitide, boschereccia sacra (5 a., v.) di G. Ere. Neralco di Sinigaglia. Roma, A. de Rossi, 1732, 1755, pet. in-4 de 66 ff., vign. Bologne, Volpe, 1752, in-8. — Paraphrase du Cantique des cantiques, dont le texte la- tin est mis en marge.

Tractalusphysiologicus de pulchritudinejuxta ea quœ de sponsâ in Canticis canticorum mys- ticepronunciantur, auth.Ern. Vœnio. Brux., F. Foppens, 1662, petit in-8. — Parmi les ouvrages relatifs à l'explication du Cantique, et en laissant de côté de fastidieux commen- taires latins fort oublies, nous signalerons:

Herder, Lied der liebe (le Cantique de l'amour, le plus ancien et le plus beau des chants de l'Orient). Leipzig, 1778, in-8.

Ammon, Salomosverschmaehte Liebe (l'Amour de Salomon dédaigné, ou la Fidélité récom- pensée). Leipzig, 1795, in-8.

DasHohe Lied (le Cantique des cantiques), tra- duit et expliqué par G. H. A. Ewald. Gœt- tingue, 1826, in-8.

Explication du Cantique des cantiques,* tirée des saints Pères et auteurs ecclésiast, par D. M. B. S. (Michel Bourdaille). Paris, Des- prez, 1669, in-12. —L'approbation des cu- rés de Saint-Médéricet des Saints-Innocents de Paris fait, connaître l'esprit dans lequel a été écrite cette explication. Hebelinck.

Vie duroi Salomon, surnommé le Sage, rédigée par Théophile, prince R... C..., souverain d'Héredon. Jérusalem et Paris, 5802, pet. in-8,iig. — J.-B. de B., in-12 (558).

Psaumes de David. Lyon, Jean de Tournes, 1565, 2 parties in-8, musique. — Les des- sins les plus variés servent d'encadrement à cette jolie édition. On y remarque avec surprise des ligures priapesques.

Le Lévite d'Ephraïm, sujet de l'Ecrit, sainte, trad. en vers franc., par J. B. J. Aubertin. Metz , 1812 , in-8 d'une file et 1/2, tiré à 200 exempl.

Les Femmes de la Bible, par l'abbé Darboy. Paris, Garnier fi\, 1846, 1849, 1853, 1855, gr. in-8, avec 20 vign., d'après Staal.

Storia delV amore cavata dalle divine Scritlure, di Rosmini Serbatti. Crémone, 1835, in-8. — Malgré ce titre singulier, l'ouvrage est orthodoxe. Il contient l'hist. amoureuse des peuples anciens depuis Eve jusqu'au Can- tique de Salomon.

MORALE RELIGIEUSE.

SUR L'AMOUR.

Pétri Hœdi sacerdotis de amoris generibus libri très. Tarvisii, 1492, in-4 de 103 ff.,

Brienne-Laire, 50 fr. Ouvrage de théologie mystique (voir David Clément, Bibliothèque curieuse, t. IX, p. 340) dirigé contre l'a- mour; il a été réimprimé avec quelques changements, sous le titre De contemnendis amoribus libri 1res. Colonise, 1608, in-12.

Réflexions théologiques sur Vamour, par un religieux, ci-devant officier de cavalerie. Sainte -Baume, de l'imprimerie mystique etquiétiste (s. d.), in-12.

SUR LA CHASTETÉ.

Ortulus anime, etc. (seu officium B. Maria? Virginis). Civit. Argentina, 1500, pet. in-12 goth.— Bien que ce soit un livre ascétique, cette édition contient des ligures plus que singulières, notamment celle du f. 119, qui représente sainte Ursule et quelques-unes des 11,000 vierges exposées toutes nues aux regards lascifs d'un cavalier.

Historié van B. Cornelis Adriaensen van Dor- drecht, minnebroeder binnen die stadt van Brugghe, 1569, in-8, 272 feuillets. Amster- dam, 1592; Bruges, 1596; Amsterdam, 1607, 1 628; sans nom de lieu ni d'imprime- rie, 1640, 384 pp. — Après la l re édit., on a ajouté une ligure qui doit représenter la discipline secrète que Corn. Adriaensen fai- sait subir à ses pénitentes; discipline que Voetius nommait Disciplinom gymnopygi- cam Cornelianam (voir David Clément, Bi- bliothèque curieuse, 1. 1, p. 55). — La Bio- graphie universelle parle de ce moine et dit qu'il «souilla par ses mœurs la sainteté du confessionnal;» mais il faut observer que, selon Sunder et Foppens, il a été calomnié par les réformés. — Son histoire, traduite en allemand par Jean Faber, a été imprimée en 1614, in-8, sans lieu, par Pierre Schmidt.

Le Triomphe de la Chasteté, ou Panégyrique du bienheureux Robert d'Arbrissel, fonda • teur de Fontevrault; ouvrage manuscrit, classé dans la catégorie des livres licencieux au catalogue imprimé de la bibliothèque de la ville de Bordeaux (belles-lettres, n '5128).

— On connaît les attaques dirigées contre les mœurs de Robert. — Il existe une Dis- sertation apologétique (par Spris), Anvers, 1608, in-8.

Dissertatio de sobria alterius sexus frequen- tatione, auct. Th. Raynaldo, ex Soc. Jes.

— Lugdunum, 1655, in-12. — Abrial (115).

Traité de la pudeur, par Velthuysen (Lab.) théologien protestant. Utrecht, 1622-1685.

— L'aut. passe en revue toutes les infrac- tions possibles à la pudeur: séduction, for- nication, adultère, polygamie, divorce, etc., de sorte que son livre "est peu pudique.

La Sainte Agagomachie, ou le Saint Célibat combattu, servant d'apologie au sieur C. P.

THEOLOGIE - MORALE RELIGIEUSE

(Popion), à Cosmopoli, chez André Akakia, a l'enseigne de l'Innocence reconnue, 1675, in-8. Voir, au sujet de ce livre, la note insé- rée au Bulletin du Bibliophile, 1855, p 519. — Il s'agit d'un fait réel; le sieur Popion, professeur de philosophie à Dijon, avait fait vœu de chasteté, ainsi que sa femme. Des oppositions furent faites par un grand vi- caire de Langres,qui prétendait que la femme avait été violentée, ce qu'elle niait. En 1663, Popion alla à Rome et demanda à être promu aux ordres sacrés, permission qui lui fut accordée, pourvu que le vœu fût volontaire de part et d'autre.

Le Commerce des femmes, dangereux pour les ecclésiastiques, Cologne. Foppens, 1713, pet. in-12.

Le Commerce dangereux entre les deux sexes. Bruxelles, 1715, 2 1. in-12. — Piget, n»89I.

Avantages du mariage, et combien il est néces- saire et salutaire aux prêtres et aux évêques d'épouser une fille chrétienne, par le cha- noine Desforges. Bruxelles, 1758-1760, 2 part, in-12. Lesage, 10 fr. 50. — On joint à ce vol. un arrêt du Parlement qui le con- damne au feu.

Les Funestes effets de la vertu de chasteté dans les prêtres, ou Mémoire de M. Blanchet, curé près la Réole, en Guyenne, avec des observations médicales, 1791, in-8, 42 p.

SUR LES FEMMES.

Discours ou Sermon apologétique en faveur des femmes, question nouvelle, curieuse et non jamais soutenue, par Louis Machon, cha- noine de Toul. Paris, 1641, in-8.

Ilœc homo, whereinthe excellency ofthe créa- tion ofivoman is described bij way of an Es- sai) , by William Austen. London, 1658, in-12.

De l'influence du christianisme sur la condi- tion des femmes, par Grégoire. Paris, 1821, in-8.

SUU LA POLYGAMIE.

Polijgamia triuniphatrix, id est Discursus de Volygamia (par Th. Alethams), cum notis Ath. Vincentii. Londini, Scanorum, 1682, in-4. — Rare. — Cet ouvrage, dont il est question dans la Bibliothèque curieuse de David Clément et dans le Dictionnaire de Bayle, tit du bruit. Il en parut, en 1705, une réfutation en allemand. L'auteur, infatué de sa doctrine, composa sur le même sujet plusieurs autres ouvrages qui furent traduits en allemand et condamnés au feu.

Re flexions on the polygamy andthe encourage-

ment given to tlnit practice in the Old Tes- tament, by Delamy. London, 1737, in-8.

Discussion si la polygamie est contre la loi naturelle ou divine, tant de V Ancien que du Nouveau Testament; de ce qui a donné lieu de l'interdire aux chrétiens; si les souve- rains chrétiens sont autorisés de la réintro- duire dans leurs Étais, et de quelle manière ils pourront s'y prendre sans occasionner des désordres dans les ménages , par Louis, comte de Rantzow.Saint-Pétersbourg,l 774, pet. in-8. Mac-Carthy, 5 fr. 60.

Le Mormonisme polygame, p. E. Guers, mi- nistre de l'Evangile. Genève et Paris, Gras- sart, 1855, in-12 de 64 pp.

Thelyphtora, or a Treatise onfemaleruin, by Martin Madan. 1780, 3 vol. in-8; 1781, 3 vol. in-8. — Dans ce singulier ouvrage, écrit par un docteur en théologie, la polyga- mie est recommandée comme enjointe dans l'Ancien Testament et comme ne pouvant ainsi être un crime pour les chrétiens. — La pluralité légale des femmes a trouvé quelques défenseurs parmi des écrivains modernes; les évêques anglais Berkeley et Burnet se sont montrés favorables au principe de la polygamie. Ce dernier prélat dit qu'il ne peut rien voir contre la polygamie d'assez fort pour balancer les grands dangers qui pèsent. si visiblement sur tant de milliers d'êtres, si elle n'est pas autorisée. — Dans Madan, il y a une ferveur philanthropique qui exclut l'idée de paradoxe. La polygamie qu'il défend doit être surtout restrictive et pénale, don- nant à l'acte de la séduction toutes les res- ponsabilités du mariage et protégeant ainsi, à ce qu'il croit,les femmes contre le vice et le châtiment. Richard Still y répondit par un écrit spirituel: The Blessings of polygamy displayed, qui eut pour résultat de clore la discussion plutôt que les objections tirées de la Bible qui furent dirigées contre Madan. (Rantzow). Il avance que Frédéric, roi de Suède, avait proposé aux Etals de ce royaume d'autoriser la pluralité des femmes , et que ce projet, accepté par la Chambre basse, avait été repoussé par la haute. Est-ce vrai? — Un autre Anglais, sir W, A. W. Capell Brookes, dans ses Sketches of Spahi andMo- rocco, 1831, a de même recommandé cet usage; il avance que ce serait un bienfait inestimable {an invaluable benefit) pour les nations européennes, et qu'il serait accueilli avec reconnaissance. — Voir aussi les An- nal es'de philosophie chrétienne, mars 1858, au sujet d'une lettre de Leibnitz favorable a la polygamie.

SUR LE MARIAGE.

De matrimonii sacramento: auct. Rev. P. Th. Sanchez. Gênes (Madrid), 1602, in-fol.; éd. très- rare. On dit qu'il y a eu des retranche- ments dans toutes les éd. qui l'ont suivie. —

THEOLOGIE

MORALE RELIGIEUSE

10

Nuremberg, 1706, 3 part, in-fol.; éd. rare; Hérisson, n° 272. — Anvers, 1707, 1714, 3 part, in-fol. Renouant, 20 fr. — Sanehez traite en détail des matières obscènes peu utiles pour l'instruction de son lecteur; c'est dans la l re partie, p. 141, que se trouve, par exemple, le fameux examen de l'opéra- tion du Saint-Esprit. — Le Confessionale de saint Antonin, archevêque de Florence, souvent réimprimé, contient, au sujet du ma- riage, des détails dans le genre de ceux qu'expose Sanehez. — Un journal littéraire publié à Strasbourg, le Bibliographe alsa- cien, renferme (1803, p 250) un article in- titulé: Un Sanehez femelle , consacré à un livre écrit par une dame et publié par la librairie protestante de M. Vomhoff. Celte brochure de 20 pages, imprimée à Strasbourg par M. Christophe, a pour titre: Sous la bé- nédiction du Seigneur. Aux personnes ma- riée s. L'auteur est une dame, ancienne catho- lique devenue protestante; son mari n'a pas toujours rempli complètement ses devoirs conjugaux; elledisserte,pour l'édification des fidèles, sur le sujet qui a inspiré àTissot un livre fort connu; cette dissertation scabreuse est saupoudrée de textes bibliques. L'auteur prétend «qu'il serait à désirer que messieurs «les pasteurs voulussent bien joindre un «exemplaire de ce traité aux bibles de nia- » riage qu'ils donnent dans leurs paroisses.» — Les révélations indiscrètes de Madame*** sur les secrets de son ménage, sont suivies d'une lettre d'un pasteur touchant les mê- mes questions et d'un avis de Luther réglant les relations intimes des époux.

Essay on marriage and religions worship, by

Daniel de Foe. 1721-29, 2 vol. Lectiones theologicce de matrimonio quœ in suis

scholis habet sacra facultas Nanceiensis.

Nanceii etParisiis, 1783, in-12.— Ouvrage

curieux.

Joannis Caspari Saettler in sexlum decalogi

prœceptum in conjugum obligationes, etc.

^Curavit P. J. Rousselot, theol. prof. Cratiu-

nopolis, apud Aug. Carus, 1840, in-8 de

192 pp.

Disserlatio in sextum decalogi prœceptum et supplementum ad tractatum de Matrimonio, auct. J.-B. Bouvier, 10 e édit. Parisiis, Me- quignonjun., 1843, in-12 de 212 pp., dans lequel on trouve des chap. intit. De Sodo- mia; De specialibus luxuria consommata contra naturam; De bestialitate, etc.

Catéchisme des gens mariés; par le P. Féline, missionnaire. Cacn, 1782, in-12. — L'au- torité ecclésiastique supprima soigneuse- ment cet ouvrage, à cause de quelques dé- tails obscènes. Veinant, 13 fr. — Il y a aussi une édit. s. 1. n. d.

Mémoire pour Anne Grandjean, connue sous le nom de Jean-Baptiste Grandjean, etc.

Question: Un hermaphrodite qui a épousé une lille, peut-il être réputé profanateur du sacrement de mariage? etc. (suivi de) l'Her- maphrodite, ou Lettre d'Anne Grandjean à Françoise Lambert, sa femme (en vers). Paris, Cellot, 1765, in-8. — Veinant, fr. 5-50.

SUR LE DIVORCE.

Le Synode conjugal, ou Aloisia sacra, recueil de conférences, fait et mis au jour par Charles Bonaventure, ex-récollet. Paris, Marandan, an iv (1796), 2 part, in-12. — E. Piot, 22 fr. Discussions antireligieuses en faveur du divorce. On a attribué, mais a tort, croyons-nous, cet ouvrage à Louvet de Couvrav. Destruction ordonnée pararrêtdu 19mafl815.

SUR L'IMPUDICITÉ.

Gerson, Tractatus de pollutione nocturna. S. 1. n. d. (xv e siècle), pet. in-4. — Cat. W. et AA., n° 207.

Spéculum concubinarum; auct. H. Cuyckio. Col., 1599; Lovanii, 1601, in-8. — Ver- beyst, n° 403.

Les Funérailles de Sodome et de ses filles, par R. Lemaçon, dit de La Fontaine. Londres, 1610, in-8. — R. S. A***, en 1851, n° 55.

Le Fléau des putains et des courtisanes effron- tées. Lyon et Paris, 1612, pet. in-8 de 22 pp. — Rare. Crozet, fr. 15.50; Potier, en 1860, 50 fr.

Elecluaire souverain, pour servir d'antidote contre la paillardise, peste contagieuse des âmes, par Cl. le Brun de la Rochette. Lyon, P. Rigaud, 1615, in-12. — Coste, n° 107.

Le Fouet des paillards, ou Juste punition des voluptueux et charnels, par Mathurin le Picard, curé du Mesnil -Jourdain. Rouen, 1623, 1628, 1638, pet. in-12. - Crozet, 12 fr. — Une note, au sujet de ce livre, se trouve dans le Bulletin du bibliophile, 1839, p. 700. L'auteur s'adresse ainsi au public: «Amy lecteur, le désir seul de servir à Dieu «et t'apporter quelque profit spirituel, m'a «fait te donner ce petit discours où tupour- «ras marquer non un langage affilé, poly et «bien-disant, mais un ramas de tout ce que «j'ay peu trouver chez les bons autheurs.» Une seule citation suffit pour donner une idée du style du Fouet: «La femme est une «vraye pierre à feu, et les yeux de l'homme «sont de vrais fusils. La pierre étant frap- «pée par le fusil, jette incontinent du feu.»

Petit traité contre l'abominable vice de pail- lardise et adultère, par Guill. Le Fault. La Haye, 1629, pet. in-8. — Rare.

THEOLOGIE - MORALE RELIGIEUSE

\1

Disputatio de coi tu damnato. Auctore Stelk- ner. Jenœ, 1684, in-4.

Disquisitiones.. . de tactibus impudicis et aliis; auct. Marcello Ancyrano (attrib. à Jacq. Boileau, le frère du célèbre satirique). Paris, 1693, in-8. — Abrial, ip 116.

Mémoires pour un sermon sur tes hantises de la campagne (entre garçons et filles). Lille, J.-B. Henry (v. 1730), pet. ifl-12.— Rare et curieux pour les traits bouffons et malséants que l'auteur y a semés naïve- ment. Tripier, 10 fr.

Le Libertinage combattu par le témoignage des auteurs profanes, par un bénédictin (Dom Rémi Desmonts). Cbarleville, 17-47, 4 vol. in-12.— Verbeyst, n° 417.

Traité contre V impureté, p. Osterwald. Bâle, 1750, in-12.— Abrial, ip 114.

L'Impureté combattue sous les auspices de Jésus, l'époux des vierges, p. J.-R. Mau- rage. Douai, 1753, 1762, in-12. — Ver- beyst, 418 et 613.

Ueber den Beischlaf. Sur le coït, sermon prê- ché dans V église de Santa Fé, par dom Gar- cia y Campo. Trad de l'espagnol. — S. 1., 1793, in-8. — La Jarrie, l rc partie, n° 3339.

Antidotum juventuti oblalum. Avignon, Sé- guin, 1825, in-12 de 24 pp.; div. en 6 para- graphes: De impudicitate; De libris dam- nosis; De malis societatibus; De verbis obscenis; De comœdiis; De choreis.

Erononia, or the Misusing of the Marriage- bed bg Er and Onan, to which is added Letters of advice, about a weighty of con- science, viz of defiling himself. London, 1724, in-8. — Ononia, or the Heinous sin of self Pollution. London, 1724, in-12 — Ono- nia, or the Heinous sin of self Pollution, and ail ils frightful conséquence, in both sexes. The twelfth édition. London, 1727. — A supplément to the Ononia, or the Hei- nous sin of self Pollution. Ibid. — Ononia examinated and detected, bg Philo-Casti- tatis. The second édition, 1724, in-12. — Onanism display'd. London, 1726, in-12.

SUR LA COQUETTERIE.

Remonstrance charitable aux dames et da- moyselles de France sur leurs ornements dissolus.... avec une Elégie de la France, se complaignant de la dissolution desdittes damoyselles; P. F. A. E. M. (Fr. Ant. Es- tienne, mineur). — Paris, S. Nivelle, 1577, 1581, 1585, pet. in-8. de 36 ff. — Coste, n u 110.

Le Manuel des dames, composé par un jeune célestin à la louange de Dieu et au profit

des dames religieuses des Fontaines.— S. 1. n. d., pet. in-8., goth, non paginé, iig. — Paris, Ant. Verard, s. d., pet. in-8., goth., fig. s. bois. — Crozet, 70 fr.; en 1841, 45 fr.; Heber, 6 liv.

Le Chancre, ou Couvre-sein féminin; ensem- ble le Voile, ou couvre-chef féminin, p. Jean Polman, chanoine. Douai, 1635, in-8. La Vallière, 18 fr.— M. A. de Reume {Variétés bibliographiques, Bruxelles, 1800, p. 196), cite un passage de ce livre, qu'on trouverait aujourd'hui fort inconvenant, mais qui alors ne choquait personne; l'ouvrage du cha- noine paraissait, muni des approbations de toutes les autorités ecclésiastiques. — Il était dédié à Louise de Lorraine, princesse de Ligne. Nous donnerons un échantillon de son style: «Advisés donc, mes dames, si vous «voulés que vostre poitrine désormais soit «la retraicte du diable; que vostre sein «soit la couche de Sathan; que vos ma- «melles servent d'oreiller aux démons; que «vos tetins servent d'allumettes aces bout- «tefeux d'enfer.»

Discours particulier contre les 'filles et fem- mes desbraillêes, découvrant leur sein et portant des moustaches (des mouches), p. Pierre Juvernay. Paris, 1637, 1640, pet. in-8, 1 gr. sur le titre. Lemarié, 36 fr.

De l'Abus des nuditez de gorge (attribué a J. Boileau, a l'abbé de Neuilly, à La Bellon- guerais). Bruxelles, 1675, in-12. — Paris,

1677, in-12; By, 22 fr.— Bruxelles, 1680, in-12; Giraud, 20 fr. — Gand, Duquesne, 1857, in-16; 3 fr.— Paris, Delahays, 1858, in-12 de 130 pp.; éd. av. avant-propos de P. Lacroix; 3 fr. — Il est fort douteux que l'auteur de ce traité soit Jacques Boileau, qui écrivait habituellement en latin; mais, quelle que soit la plume qui a tracé ce livre, on voit que c'est l'œuvre d'un homme qui savait écrire, qui vivait au milieu du grand monde et qui aborde en face, avec une délicatesse presque galante, le sujet épineux qu'il a choisi. Assez peu austère, malgré les semblants de rigorisme qu'il se donne, il avait à cœur, on le voit, de se faire lire par les dames.

Traité singulier de la modestie des habits des filles et femmes chrétiennes, par Timothée Philalèthe. Liège, 1675, in-12. Livre de la même famille que Y Abus des nudités. On ne connaît pas l'auteur caché sous le pseudo- nyme que nous venons d'indiquer.

A just and reasonable reprehension of naked breasts and shoulders, by Edward Cooke.

1678, in-8. Ouvrage dirigé contre la nudité des épaules et de la gorge des dames de la cour de Charles II. Ainsi qu'on peut le voir dans les portraits du temps, la comtesse d'Os- sory, miss Prince, etc., et surtout la fameuse Nelïy Gwynn, qui, de marchande d'oranges,

13

THÉOLOGIE - MYSTICISME

14

devint maîtresse du roi, pouvaient soulever, en effet, leurs rivales moins bien partagées, leurs amants rebutés et les sermonnaires zélés. Rare.

Rhnedio pfr curare la vanità feminile, comp. da un s'acerdolc regolare. Roma, 1680, pet. in-8. Libri, 8 fr. 50. — Anecdotes pour ef- frayer les coquettes.

Cas de conscience sur les paniers. — S. 1. 1728. in-8. — A. S., en 1855.

Discours sur la nudité des mamelles des femmes, par un révérend père capncin, pu- blié pour la première fois d'après un manu- scrit du xvm e siècle, avecune préface et une bibliographie, par Ch. D. Gand, Duquesne, 1856, in-8 de 44 pp., tiré à 200 exemplaires, dont 2 sur peau vélin et 8 sur papier de cou- leur; 1857, in-18. — Le discours a pour épigraphe deux vers de Martial (lib. xiv):

Mammosas meluo; tenerœ mi trade puellœ Ut possint mies pectore lina frui.

Voici le début de cette facétie (car le Discours est une supposition évidente):

«Très-chers frères!

«Ce n'est sans doute pas sans raison que les prédicateurs déclament journellement contre le scandale de certaines femmes. Hélas! qui pour- rait voir sans rougir des jeunes tilles et des femmes entièrement découvertes, étaler sans honte jusque dans la maison du Seigneur leurs mamelles toutes nues et scandaliser les vrais chrétiens par une pareille impudicité.

«Dansleprincipe dumoins, cesfemmesmon- daines ont. commencé par échancrer le bord et le dehors de leurs habits; puis cette échan- crure a gagné jusqu'à la chemise; que dis-je? jusques a la chair toute nue, découvrant la gorge et la nuque; puis, par un nouveau strata- gème du démon, elles ont fait paraître le des- sus du sein a travers une toile d'araignée; à la lin, elles ont tellement rongé et échancré le der- rière et le devant de leurs habits, que les épaules et les tétons en sont demeurés tout à fait nus.)»

SUR LES DANSES, LA COMEDIE, LES CHANSONS.

Traité des danses, auquel il est démontré qu'elles sont accessoires et dépendances de paillardise, etc., p. le fr. Ant. Estienne, minime. Paris, 1564, 1579,1582. —in-8. Rare. — Aimé-Martin, 17 fr. 50.

Le Blason des danses, par Guill. Paradin. Reaujeu, J. et Ph. Garils, 1566, in-8. — Opuscule de toute rareté. A été réimp. in-16, en 1830, à 76 ex. p. F. Didot pour Techener. Cicongne, n° 338.

Traité des danses, auquel est amplement réso- lue la question, à sçavoir s'il est permis aux chrestiens de danser (attrib. à Lambert Da-

neau). Paris, 1579, in-12. Nodier, 20 fr.— S. 1. (Genève). 1580, pet. in-8 de 50 ff. Tech., 18 fr.— Il est question de cet ouvrage, très-curieux d'ailleurs, dans les Mélanges extraits d'une grande bibliothèque, 1. 1.

Le Procès des danses, débattu entre Ph. Vin- cent, min. du S. Evang. en l'égl. réf. de La Rochelle, et des jésuites de la mesme ville. — La Rochelle, J. Chuppin, 1646, in-8.— Le Marié, en 1776, 11 liv.

Traité contre les danses et les comédies, com- posé par S 1 Charles Rorromée. Paris, Soly, 1664, petit in-12. — Leber (273).

Jugement du bal et de la danse, par un prof, de théologie (dom Gerberon). S. 1. (Paris), 1678, in-12 de 43 pp. — Cat. M**% 1855, ip 64.

Jugement contre les danses, par un curé du diocèse de Narbonne (Tailhant). Toulouse, 1693, in-8. Tech., 8fr.

Cas de conscience sur les danses, décidé par MM. les docteurs en théologie, etc. Paris, 1721, in-12. — Deneux.

Traité contre les danses et les mauvaises chan- sons, par l'abbé Gaultier. — Paris, 1775, 1785, in-12.

Traités contre les danses et les mauvaises chansons. Lyon, Rusand, 1820, in-12 de 14 feuilles 1/2.

Instruction sur les mauvaises chansons, par l'abbé Hulot. — 3 e édit. Paris, Ad. Leclère, 1856, in-8 de 108 pp. — Dans les chap. H k VI (chansons obscènes et dissolues, chan- sons d'amour, chansons qui invitent à jouir des plaisirs de la vie), il y a des passages curieux.

Quelques mots sur les danses modernes. Aux pères de famille et au clergé, par le vie. de Rrieux Saint-Laurent. Paris, Douniol, 1856, in-18 de 56 pages.

MYSTICISME

ET OPINIONS SINGULIERES.

The Castle oflove (le Château d'amour), 1849, in-4. Ce poème, composé par Robert Grossc- teste, archevêque de Lincoln, au xiv p siècle, a été imprimé par les soins de M. Hulliwell, à cent exemplaires.il s'agit de l'amour mys- tique.

Treatise of love ( Traité de l'amour et des quatre amours les plus spéciaux qui sont au monde), petit in-folio, sans lieu ni date (imprimé par Caxton, a Westminster, vers 1480). Ouvrage d'une rareté extrême. Il ne parait pas avoir jamais passé en vente pu-

i;>

THEOLOGIE - MYSTICISME

II»

blique, mais lord Spencer en possédait un exemplaire que Dibdin a décrit (Bibliolheca Spenceriana, t. IV, pp. 339-343). Il ne faut pas, d'ailleurs, se tromper sur le sujet du livre; c'est une composition ascétique, et il s'agit de l'amour divin.

Mariœ Dei genitricis castissimœ inviolatœ perpetuœque virginitatis defensorium.S. I. n. d. (vers 1470), in-4goth. de 29 ff., avec 53 fig. sur bois, accomp. de légendes en la- tin ou en flamand. — Vente Libri, en 1839, 13 liv. 5 sch. L'auteur cherche a prouver que Marie a pu devenir mère sans cesser d'être vierge.

Les Triomphes de la noble et amoureuse dame et l'art de honestement aymer. Paris, 1514, 1535, 1539, 1545, 1563, in-8, in-4 ou in- fol. — Ouvrage où il s'agit de l'amour de Dieu; l'amoureuse dame est l'âme.

Le Livre de la toute belle sans pair, qui est la Vierge Marie, de laquelle est escripte la formosité et beauté spirituelle, à la similité de la spéciositê corporelle. Paris, Jehan Petit, s. d. (vers 1525), pet. in-8 goth. — Traité mystique curieux. \oivte Bulletin du bibliophile, janv . 1837.

Les Très-merveilleuses victoires des femmes du nouveau monde, et comme elles doivent à tout le monde par raison commander; par Guill. Postel. Paris, 1553, in-12 de 67 ff. Solar, 30 fr. — Il existe deux éditions an- ciennes sous la date de 1553, et deux réim- pressions modernes portant la même date, mais que le premier coup d'oeil fait recon- naître. L'ouvrage est un tissu d'absurdités au sujet d'une femme Messie que Postel croyait avoir trouvée à Venise. Consulter les Mélanges extraits d'une grande biblio- thèque, t. I, p. 160, et les Mémoires de Sallengre, t. 11, p. 196.

Secrètes flammes, ou Poulets d'amour. Lyon, Hugues Gazeau, 1596, pet. in-12. — O de C**% en 1852, n° 106.

Les OEuvres de Bernard de Bluet d'Arbères, comte de Permission. 1600etann. suivantes, 103 parties in-12 de 12 pp. chacune, et dont les plus rares sont les six dernières; la soixante-quinzième manque aussi très-sou- vent, ou elle est mutilée dans la figure at- tachée au commencement, et qui représente une femme nue et lardée de toutes parts de l'objet de ses impudicités(De Bure, n°5990). Aimé-Martin, éxempl. en 2 vol. in-12, man- quant de plusieurs parties, 50 fr. — Ce recueil, fort rare et dont on ne connaît guère d'exemplaires complets, est rempli d'un grand nombre de fig. s. b. très-curieuses. On peut consulter, sur Bluet d'Arbères, la Biographie des hommes célèbres du dép. de l'Ain, par Deperg, Bourg, 1835-40, le t. II, pp. 90 à 94; une notice curieuse insérée

par M. 0. Delepierre, dans tes Mélanges de la Société des Philobiblion, de Londres (1858^; et deux articles de M. Paul Lacroix, dans le bulletin du bibliophile, 1858, pp. 1070 et suiv., et janv. 1859, pp. 450-467.

La Rose d'amour, par le S. de la Fuldière. Lyon, S. Rigaud, 1611, pet. in-12. C te de C**\ en 1852, n° 106.

Abomination des abominations des fausses dé- votions de ce temps, div. en 3 parties: la l re , des illuminés; la 2 e , des adamites; la 5 e , des spirituels à la mode, par le P. A. Ri- paut. 'Paris, 1631, in-8. Baron, en 1788, 6 liv.

Les Amours de Joseph et de la Vierge, par de la Serre. Rouen, 1633, pet. in-12, titre gr. et fig. — Bergerct, l re partie, n° 200.

Dévote salutation aux membres sacrés du corps de la glorieuse Vierge, par le R. P. I. H., capucin. Paris, 1678, in- 16 de 16 pp. — Drôlerie mystique, vendue, Nodier, 27 fr. Elle a été reproduite en entier dans les Mé- langes extraits d'une petite bibliothèque, par Ch. Nodier, 1818, p. 226. — Notons en passant que d'autres vieux livres, inspirés par une dévotion mal entendue, renferment des idées tout aussi singulières que ia Sa- lutation dont il s'agit. Qu'on ouvre, par exemple, la Perfection des pilles religieuses sur l'exemplaire de Vymage ISostre-Dame. Paris, C. Eustache, s. d. (vers 1520), on y trouvera des chapitres consacrés à chaque partie du corps de la Vierge. Un des cha- pitres sur le nez est intitulé: «Que le nez de l'âme ne doit être trop grand.» Il y a des méditations sur le front, les yeux, les oreilles, la bouche, les épaules, les jambes de la sainte Vierge.

Hadr. Beverlandi Peccatum originale. Eleu- theropolis, typis Adami et Evœ, 1678, petit in-8 de 156 pp. Ed. orig. et rare; celle de (Leyde), 1679, passe pour tronquée et cor- rigée. — Etat de l'homme dans le péché originel (trad. p. J.-Fréd. Bernard). Impr. dans le monde (Holl.), 1714 (1716), 1731, 1740, 1741, pet. in-12. Veinant, 7 fr. — Trad. aussi licencieuse que l'ouvr. original, mais peu estimée. Les ouvrages de Bever- land lui-même ne le sont guère. — Une édi- tion indiquée comme la septième (1774, in-18) est la seule où se trouve, page 86, l'anecdocte relative à la nomination du car- dinal Dubois à l'archevêché de Cambrai. — L'idée émise en plaisantant par Reverland a été avancée par plusieurs rabbins; elle est partagée par R. Fludd et par Corneille Agrippa. (Voir la Monnoye, dans le Ména- giana, tome 5, p. 449; Bayle, article Eve; le 4 e entretien du Comte de Gabalis; une note dans le Rabelais Variorum, t. VI. p. 560). Les Druses et les Cathares n'avaient aucun

17

JURISPRUDENCE

18

droit h cet égard. De nos jours, un écri- vain orthodoxe, M. Guiraud, dans sa Philo- sophie catholique de Vhistoire (1841, 2 vol. in-8), s'est rangé a cet avis: «Le fruit de i l'arbre défendu prépara et commença ce «que nous appelons le péché originel, mais «les sens le consommèrent; la multiplication «matérielle de l'espèce humaine en fut le «résultat.» — Au sujet de cet auteur, in- dépendamment de la Biographie universelle, on peut consulter Niceron, t. XIV et XX, le Dictwnnaire historique de Chaufepié, Y Histoire (en allemand) de la folie humaine, par Adelung, t. I, p. 20-41, lequel dit que des manuscrits de Beverland sont portés au catalogue de la bibliothèque de Leyde, p. 333, et qu'un exemplaire du Peccatum originale, avec de nombreuses additions manuscrites, préparé pour une 3 e édition, se conserve dans la bibl. Bureau, qui a passé dans celle de Dresde.

VAdamiste, ou le Jésuite insensible, nouvelle doctrine. Col., Le Sincère (Holl., à la sph.), 1682, 1683, 1684, 1712, pet. in-12, fig. No- dier, éd. de 1682, 35 fr; Tripier, 30 fr. — Doctrine quiétiste, que l'on accusait de nom- breux désordres. Elle consiste à changer le nom de chaque partie du corps, afin de s'ha- bituer à devenir insensible aux idées que ces noms représentent: ainsi le ventre s'appelle le tablier, etc. Le vol. contient des histoires lestes, mais peu spirituelles.

De fornicatione cavenda admonitio, sive adhor- tatio adpudicitiamet castitatem (Beverlandi Hadr. auct.). Londres, 1689, 1697,1698, in-12.

Les Aventures de la Madona et de François d'Assise, p. Renoult. Amst , à la sph., 1701, 1707, 1745, 1750, in-12, figures. De Gai- gnat, 12 fr; Nodier, 16 fr. 50. — Ecrit d'un style récréatif, et peu commun, le livre ayant été condamné au feu. La figure placée au chap. 6 représente les Galanteries de la Madone avec ses dévots, et montre jus- qu'à quel point le mysticisme peut conduire à l'oubli des bienséances.

Dissertatio theologica de sanctificatione semi- nis Mariœ Virginis in actus conceptionis Christi, authore Samuel Schorocero. Lipsiœ, 1709, in-4. Il existe deux éditions sous cette date . de ce traité singulier, chef-d'œuvre d'impertinence de discussion et de recher- che. Voir lecatal. Leber. Paris, 1839, t. I, p. 16.

Traité curieux des charmes de l'amour conju- gal dans ce monde et dans l'autre, trad. du latin d'Emm. Swedenborg, par de Brumore (Guyton). Berlin, 1784, 1786, pet. in-8 de 206 p.

Les Délices de la sagesse sur l'amour conjugal et les voluptés de la folie sur l'amour scor- tatoire, par Swedenborg, trad. du lat. par Moet. Paris, Strasb. et Londres, Treuttel et W., 1824, in-8 de 21 feuilles, 7 fr. 50. (OEuv. de Swedenborg, t. X.)

RELIGIONS ANCIENNES

(mythologie) Voir à l'art. Archéologie.

RELIGIONS MODERNES

AUTRES QUE LA RELIGION CHRÉTIENNE

Les Amours de Mahomet, écrits par Ayesha, une de ses femmes. Londres, 1750, in-12.— Est-ce le même ouvrage que: Aventures merveilleuses et galantes de Mahomet, hist. secrète, trad. du persan. La Mecque, 1761, in-12, fig.? — Il y a aussi une Hist. secrète duprophètedes Turcs. Constantinople, 1 754, in-12.

Lettre d'un médecin arabe au fameux profes- seur de l'université de Halle, en Saxe, sur les reproches faits à Mahomet de son recours aux armes, de la pluralité de ses femmes, de l'entretien de ses concubines et de l'idée de son paradis, trad. del'arabe.S. 1., 1713, in-8. R. — Bergeret, 2° partie, n<> 328.

JURISPRUDENCE

LEGISLATION

ET JURISPRUDENCE CONCERNANT L'AMOUR , LES FEMMES ET LE MARIAGE

Les Arrêts d'amour, en prose, avec des préam- bules en vers, par Martial d'Auvergne, dit de Paris; ouvrage contenant, selon l'avis de

M. Dupin aîné, des questions de droit et de procédure accommodées dans un cadre imaginé pour les mettre a la portée des gens du monde et les vulgariser. Les plus ancien- nes éditions sont intitulées: Les 51 Arreslz donnez au grant conseil damours. Paris, s d. (av. 1525% in-4 goth.; elles sont très-

10

JURISPRUDENCE

-20

rares. Il y en a une éd. de 1525, in-4 goth. fig. s. b. — D'autres, avec le 52 e arrêt p. Gilles d'Aurigny, dit Pamphile. Paris, s. d. (v. 1540 etl541), in-8 et in-12, fig s. b. Pixe- récourt, 30 fr., sont intitulées: Droictznou- veaulx, etc., ou, Paris, 4545, 1555, pet. in-8: Les Déclamations, procédures et arretz d'a- mour. — Editions avec V Amant rendu cor- delier à l'Observance d'amour et les com- mentaires latins de Benoît de Court, sous le titre: Aï resta amorum, etc. Ed. orig. Lugduni, Gryphius, 1533, r pet. in-4; Tech., 75 fr. Souvent réimprimées. — Editions avec un 53 e arrêt, par l'abbé des Conards, et avec des titres français: Les 53 Arrêts d'amour. Rouen, 1587, 1597, 1627, pet. in-8; Méon, 8 fr.— Ed. av. un glossaire des anciens termes, etc., par Lenglet-Dufresnoy, Amst. 1731, in-12; Crozet, 50 fr. 50; Vei- nant, 51 fr. — Id., Amst., 1754, in-12; du Roure, 10 fr. 50 — On peut consulter, au sujet de ces arrêts, Sallengre, Mémoires de littérature, t. I, p. 104-116, et du Roure, Analecta billion, t. I., p. 206-208. M. A. de Montaiglon {Poètes français, 1861, tom. 1 er ) apprécie ainsi cet ouvrage: a Livre charmant. Au lieu de traiter sérieusement ces procès amoureux comme avaient fait les anciennes Cours d'Amour, qui n'ont jamais été qu'une spirituelle fiction et non un véri- table tribunal, Martial d'Auvergne a pris ces questions, non point par le côté spiritualiste et quintessencié des troubadours et de leurs imitateurs, mais par le côté humain et rail- leur. Son livre est plus clair etjdus léger que les Droits nouveaux de Coquillart, moins amer et moins profond que les Quinze joyes de mariage, mais ces trois livres ne peuvent pas se séparer: ils sortent du même esprit et de la même aspiration. Le succès fut très-grand; en 1535 un autre jurisconsulte, Jïcnoît de Court, le consacra en cousant au bas de cette légère étoffe la broderie d'un commentaire qui, aujourd'hui, nous paraît bien lourd; pour les savants légistes du xvi c siècle, cette annotation sérieuse, ces graves citations de passages juridiques qui leur étaient familiers, restaient satiriques et amusants par le contraste. C'est un effet perdu maintenant, mais les Arrêts d'amour ont gardé toute leur fraîcheur, et la Fon- taine, qui les a imités, comme il a fait du Bla- son des fausses amours de Guillaume Alexis, ne s'est pas trompé sur leur valeur. — Il est malheureux qu'on ne sache pas d'une façon certaine si le poëme de l'Amant rendu cordelier à l'Observance d'amour, qui rap- pelle tout l'esprit général et plus d'un pas- sage des Arrêts d'amour, est bien de Martial d'Auvergne. C'est presque, en vers, ce que les Arrêts sont en prose. Un amant, déses- péré des rigueurs de sa maîtresse, veut se mettre des Cordeliers de l'Observance. 11 va trouver le prieur, qui le confesse et lui

donne ses instructions de novice. Il y a là de fort jolis passages, bien spirituels.»

Cupido jurisperitus, authore StephanoForca- del. Lugduni, 1553, in-4 de 141 pp. — Le Bulletin du bibliophile, 1863, p. 254, con- sacre une note à cet ouvrage: «C'est un traité fort singulier dans lequel l'auteur a fait preuve d'une profonde érudition. Il serait difficile d'analyser ce curieux mélange de mythologie, de jurisprudence et de citations empruntées aux poètes grecs et latins. Ainsi, la vérité de l'adage: Sine Cerere et Baccho Venus friget, est prouvée par Aristophane, par saint Jean , par le Digeste, par Varron, Papinien,Accurse,etc. On peut signaler aussi la description du char et des jardins de Vé- nus, des bains réservés aux nymphes et de la prairie de Cupidon,où paissent ses brebis a la toison d'or.

Practique et enchiridion des causes criminel- les, par Josse de Damhoudère. Louvain, 1554, 1555, in-8 avec 56 fig. s. b. impr. dans le texte. Les pi. des pp. 196, 199 et 201 représentent trop naïvement l'adultère, la fornication et l'inceste. Tripier, 150 fr. L'éd. d'Anvers, 1564, dans laquelle ces fig. ont été retouchées et ne sont plus obscènes, a peu de valeur. Dans la trad. allemande de 1565, on voit, fol. 181 b., une figure où un anse marche, nudo et stante pêne, les deux filles de Loth entre les bras.

Theod. Bezœ Tractatus de repudiis et divor- tiis. — De polygamia. Genevse, 1569, 2 part. in-8. Tech., 10 fr.

Traité de la dissolution du mariage par im- puissance de l'homme ou de la femme, par Antoine Hotman; Paris, 1571, in-8; réimp. avee le Second traité, etc., par le même. Paris, 1581, 1595, 1610, 1656, 2 part, in-8 d'ens. env. 125 pp. Pixeré- court, 24 fr. 50; Veinant, 40 fr. On peut y joindre: Traité du divorce fait par l'adul- tère, p. le même; Paris, 1586, 1655, in-8; By, 8 fr.; réimp. dans les Opuscules fran- çaises des Hotmann. Paris, 1616, in-8. J. G., en 1844, 14 fr.

Trattato délia Virginita et dello stato Vergi- nale, composto per il R. P. D. Basilio. Roma, 1584, in-8. Tross, 12 e cat., 7 fr. 50.

Capitulaire auquel est traicté qu'un homme nay sans testicules apparens et qui ha néanmoins toutes les autres marques de la virilité est capable des œuvres du mariage , p. S. Rouillard. Paris, 1600, 1603, 1604, 1608, pet. in-8; La Vallière, 18 fr., mais moins cher aujourd'hui.

Julianus Peleus. De dissolutione matrimonii ob defectum testium. Paris, 1602, in-8. L'abbé Sépher, avec une autre plaquette, 10 liv.

21

JURISPRUDENCE

Sibyllatrigandriana, seu devirginitate, virgi- num statu et jure tractatus jucundus; auct. H.Kornmann. Francofurti, 1610, pet. in-8; réimp. en 1694,2 vol. in-8,sous le tit.: Opéra curiosa. Env. 10 fr. — La plupart des ques- tions qu'examine l'auteur de ce livre singulier sont bizarres et ridicules; il recherche si les femmes doivent cultiver les arts, si elles sont propres aux fonctions d'ambassadeur, s'il leur convient d'embrasser l'état mili- taire. Dans un autre chapitre, il traite des couleurs que les femmes doivent préférer dans leurs vêtements, et après avoir décidé qu'elles feraient bien de rejeter le rouge, le jaune, le pourpre et le noir, il les engage à choisir le bleu, parce que c'est la couleur du ciel et l'emblème de la constance; le rose, parce qu'il plaît à la vue; le vert, parce qu'il rappelle les plantes médicinales et les herbes qui sont la nourriture des troupeaux; et, enfin, le blanc, parce qu'il désigne la simplicité, la pureté et la candeur de l'âme.

Discours sur l'impuissance de l'homme et de la femme, par Vinc. Tagereau. Paris, 1611, 1612, 1635. R.

De juribus fœminarum singularibus, auct. Capzovio. Lipsise, 1651, in-4. — Truebwas- ser, n° 185.

A Dialogue of polygamy. — A Dialogue of divorce, between Ochinus and Meschinus. London, 1657, 2 br. in-12. — Mac-Carthy, n° 352.

Dissertatio politico -juridica de polygamia, auct.J. Barth. Herold. Francofurti, 1675, in-8. — Lenoir (138).

J. L. Vivis ValentiniDe Oflicio mariti liber I; De instit. fœminœ libri III; De adolescen- tum ac puellarum libri II. Basle, s. a., in-12..

De stolatœ virginitatis jure lucubratio acade- mica, auct. H. Beverlando. Lugd.-Batav., 1680, pet. in-8.

Dissertatio de coitu damnato, J. V. Bech- manni. Jense, 1684, in-4.

Privilégia virginum, auct. J. L. Nicolaï. 1686, in-4. — Scheible.

Dissertatio de conjugalis delicti prœstatione, auctore J. Josse Beck. Altorfn',1706, in-4.

De Cornutis et de Hermaphroditis, eorumque jure, par Jac. Mœller. Francof., 1692, 1708, pet. in-4 de 204 pp. — Scheible, 6 fr.

Nouveau traité du mariage chrétien... et un traité très - nécessaire d'impuissance de l'homme et de la femme, par Cl. Horry. Paris, Pralard, 1700, in-12. - Dans cette compilation des lois du temps sur le ma- riage, on trouve, p. 299, l'arrêt du Parle- ment (1677) qui proscrit le congrès. A la

p. 257 est détaillée l'affaire de M lle de Gen- nes contre de Pont d'Aubevois, et, p. 273, les formalités à observer pour visiter léga- lement un impuissant, sont indiquées. — Veinant, 9 fr.

De jure virginum et virginis florentinœ ecloga, auctore A. Pagenstechero. Bremae, 1709, in-12. — On possède aussi du même auteur une br. in-12, intit.: De cornibus et cor- nutis.

Dissertatio de virgine stuprata a stupratore non dotanda, auctore G. J. Hoeft. Giessen, 1712, in-4.

De juvenum virginum privilegiis, auct. J. H. Schûtz. Francf., 1713, in-4.

De hermaphroditis et sexum mulantibus. Francfort, 1720, in-4.

De crimine sodomiœ, auct. L. Clœpio. Jena, 1722, in-4, 22 pp.

P. Zacchiœ Romani questiones medico-legales. Lugd., 1726, 2 tom. in-fol —Traité curieux sur des matières délicates.

Traité de la dissolution du mariage pour cause d'impuissance, par Hotman; avec quelques pièces curieuses sur le même sujet (par le pré- sident J. Bouhier). Luxembourg, chezJ. Ma- rie Vander Kagt (Dijon), 1735, in-8. — On y joint une Consultation sur ce traité (p. le prés. Bouhier), 1739, in-8. Cailhava,u"63, 15 fr. 50.

Principes sur la nullité du mariage pour cause d'impuissance, par *** (Boucher-d'Argis , avocat); avec le Traité du président Bouhier sur les procédures qui sont en usage, en France, pour la preuve de l'impuissance de l'homme, et quelques pièces curieuses sur le même sujet (factum d'Etienne Pasquier, pour Marie Corbie, etc.). Londres (Paris), 1756, in-8; l re part., vni-150 pp.; 2 e part., 238 pp. et 3 ff. pour la table Chaponay, 23 fr.

Eunuchi conjugium,... hoc est scripta etjudi- cia varia de conjugio inter eunuchumet vir- ginum juvenculam, auct. H.Dclphino. Jena, 1737, pet. in-4, Scheible, 4 fr.

De concubitu intra tempus lactus. Jena, 175i, in-4, 48 pp.

Législation du divorce par De Cerfvol, pré- cédé du Cri d'un honnête homme qui se croit fondé en droit naturel et divin à répu- dier sa femme, par Philibert. Londres, 1769,1770, pet. in-8. Tech. 18 fr. — Le Cri d'un honnête homme avait déjà paru sé- parément en 1768.

Cri d'une honnête femme qui réclame le di- vorce conformément aux lois de la primitive église, à l'usage actuel du royaume de

23

JURISPRUDENCE

24

Pologne et à celui, etc. — Londres, 1770, in-12. Deneux.

Mémoire à consulter pour un mari dont la femme s'est remariée en pays protestant et qui demande s'il peut se remarier de même en France. — Paris, 1771, in-8. Tech., 4 fr. 50.

Traité de l'adultère, considéré dans l'ordre judiciaire, p. J.-F. Fournel. Paris, 1778, in-12.— Traité de la séduction, p. le môme. Paris, 1781, in-12. Ouvr. curieux par les

faits qui s'y trouvent rapportés.

Contrat conjugal, ou Lois du mariage, de la répudiation et du divorce, par Le Scène Des Maisons. Neufchàtel, 1783, pet. in-8. Vol cont. de curieuses recherches. Bergeret, 1" part. n°434.

De l'honneur des deux sexe?,, principes géné- raux sur différentes espèces de rapt, de séduction, de subornation et de violence; par Menassier de l'Estre. Paris, 1 784, in-12.

Traité philosophique, théologique et politique, de la loi du divorce, demandée, etc., où l'on traite du célibat des deux sexes et des causes morales de l'adultère, par Hubert Matigny. 1789, in-8. Deneux.

Speeches oflord Auckland in support of the Bill for the punishment and more effectuai prévention of the crime of adultery. Lon- don, 1800, in-8.

Médecine légale de P. A. 0. Mahon. Rouen, Robert, 1801, 3 vol. in-8. — Détails singu- liers sur l'impuissance, le congrès, la castra- tion, la défloration, les hermaphrodites, etc.

De la législation sur le mariage et sur le di- vorce, par André Nougarède. Paris, 1802, in-8. — Bergeret, 2 e part., n°679.

Hist. des lois sur le mariage et le divorce, par And. Nougarède. Paris, 1803, 2 vol. in-8. — Boulard, tome 1 er , n° 2443.

Lois du mariage et du divorce, depuis leur origine dans le droit romain, par Nougarède. 2 e édit. Paris, Lenormant, 1816, in-8.

Jurisprudence du mariage, par le même. Paris, 1817, in-8.

L'Utilité du divorce, par Prévost. Paris, an XI (1803), in-8.— La Jarrie, l re part., n° 367.

La Galanterie sous la sauvegarde des lois, par P. Cuisin. Paris, 1813, in-12.

Traité de médecine légale, relatif à la généra- tion, ouvrage, etc.. virginité, défloration, viol, impuissance, etc.; par Morelde Rubem- pré. Paris, l'aut., 1829, in-8 de 3 files 1/2, 6 fr. 50. (La couvert, imprimée porte: La Physiologie de la liberté ou tableau médico- philosophique, etc.).

Considérations médico-légales sur l'avorte- ment, suivies de quelques considérations sur la liberté de l'enseignement médical , par le D. Halma-Grand. Paris, Baillière, 1844, in-8, 1 fr. 50.

Pu mariage romain, chrétien et français, con- sidéré sous le rapport de l'hist., de la philos., etc. Paris, l'aut., r. des Grès, 7, 1849, in-8, 5 fr. 50.

Question de droit. Un maire peut-il empêcher qu'on établisse dans sa commune une maison de tolérance? — Oui. — Peut-il refuser l'autorisation qu'on lui demande pour l'ou- vrir et la retirer après l'avoir accordée? — Oui. (Consultation signée: Bardou, Tho- mine-Desmazures, A. Trolley, Feuquerolles, A. Bertrand, avocats de Caen). Imp. Valm, à Séez, 1856, in-8 de 8 pp.

Élude médico-légale sur les attentats aux mœurs, p. le D. Ambr. Tardieu. 3«édit. Paris, Baillière, 1859, in-8 de 200 pp. avec 3 pi. gravées; 3 f Paris, 1807, in-8, ne serait-il pas une réim- pression du premier? ou bien encore, le titre exact de ce second ouvrage n'est-il pas: Recherches philosoph. et hist. sur l'amour et le plaisir. Paris, 1807, in-8?

Venus Urania, Ueber die natur der Liebe (Vénus Uranie, sur lanaturede l'amour, son développement et son essence), par F.W B. von Ramdohr. Leipzig, 1798, 4 vol in-8.

De la philosophie du bonheur, par Delisle de Sales. Londres (Paris), 1805, 5 vol. in-8, av. fig. color.

De l'Amour considéré dans les lois réelles et dans les formes sociales de l'union des sexes, par de Sénancourt. Paris, 1806 ou 1808, in-8, fig.; 1822, 2 vol. in-12 5 e éd., av. le titre modifié ainsi: De l'Amour considéré selon les lois primordiales et selon les conve- nances des sociétés modernes. Paris, 1828, in-8, 4e éd. seule complète. Paris, Ab. Le- doux, 1854, 2 vol. in-8. Ouvr. bien écrit et fortement pensé. — M. Sainte-Beuve, dans un article sur de Sénancourt, inséré dans la Revue des Deux-Mondes (1852) et reproduit dans les Portraits contemporains, tome V r , se borne à indiquer ce livre essentiel et ingénieux de l'Amour, que les femmes ont lu un peu sur la foi du titre.

Liebe auf Erden (L'Amour sur la terre), par Stilling jeune. Erfurt, 1819, in-8.

Traité de l'association domestique agricole, p. Ch. Fourier, tom. 1 et II (seuls parus, l'au- teur annonçait 6 volumes). Paris, Bossange, 1 822 (1 825), 2 vol. in-8 de, ensemble, 82 files d'impr. R. — Cet ouvr. a été réimprimé vers 1848, mais la première édit. est la meilleure. Fourier présente de nombreux tableaux de galanterie, qu'on peut retrouver, mais affai- blis, dans les Amours au phalanstère, par Yict. Hennequin. Paris, 1847, 1849, in-52 de 64 pp.

De l'Amour, par de Stendhal (Henri Beyle). Paris, 1822, 1855, 2 vol. in-12, et, avec fragments inédits: Paris, 1855, 1854, 1856, 1857, in-12. Auteur paradoxal et original dans la forme, Beyle a, dans son temps, fait fureur; mais le fond est peu solide, et ses

ouvrages ne sont réellement pas d'une grande importance.

L'Age d'or dévoilé, ou Plan d'organisation civile, politique et religieuse, parJ.-B. Pom- mier, de Vincelles (Jura). Lyon, 1851, in-8 de 8 et 158 pp. Projet de socialisme qui, pour la liberté des relations amou reuses, etc . , a eu quelque influence dans le saint-simo- nisme. Peu commun.

Lettres sur l'Amour. Paris, 1857, in-8.

Triomphe de l'Amour sur le fanatisme et le matérialisme. Paris, 1858, 5 vol. in-8.

Lamentations, ou Renaissance sociale, par Mar- cellin de Bonnal, 2 vol. Avec un pareil titre, cet ouvrage a trouvé moyen de se faire con- damner comme outrageant les mœurs. (V. Moniteur du 12 novembre 1842.)

U Amour, les Femmes et le Mariage, pensées de toutes les couleurs, extraites des meil- leurs écrivains, p. Ad. Ricard. Paris, 1846, 1857, 1858, in-12.

Idées antiproudhoniennes sur l'Amour, la Femme et le Mariage, par M me Juliette La Messine. Paris, Taride, 1858, gr. in-18 de 196 pp.

L'Jmour, p. Michelet. Paris, Hachette, 1859 (1858), 5 e édit. en 1861, in-12, 5 fr. 50 c. Singulier mélange de poésie et de médecine, quoique l'auteur, qui ne s'en doute pas, dise dans sa préface, que le titre du livre devrait être: l'Affranchissement moral par le véri- table amour. M. Michelet donne les formules d'une foule de recettes qui doivent, selon lui, conduire au bonheur conjugal, mais dont l'application serait singulièrement difficile et le succès plus que douteux. On lui a fait peu d'éloges et beaucoup de critiques. Citons M. John Lemoinne, dans le Journal des Dé- bals du 22 décembre 1859: «Tout le

«monde connaît le récit que fait Jean- «Jacques Rousseau, dans les Confessions, «de la première leçon que lui donna M mc de «Warens, qu'il appelle sa maman. Avec «M. Michelet, cette éducation du jeune «homme par la maman devient une vertu de «famille. M ,re de Warens se donne à Jean- «Jacques pour le conserver, dit-elle, à lui et «à ses devoirs; chez M. Michelet, la belle- «mère s'empare de son gendre pour l'asser- «vir à sa fille; c'est le triomphe de l'amour «maternel. Voyez plutôt:

«Grâce, Madame, soyez moins belle! Ne «voyez-vous pas qu'on 'se trouble et qu'on «ne sait plus ce qu'on dit?...» Elle voit qu'il ne tient qu'à elle d'envelopper le jeune homme, d'en faire tout ce qu'elle voudra... Elle lui ferait (à sa fille) jour par jour, — que ne peut une femme d'esprit?— un bon mari, doux, docile... Il faut le conquérir, ce gendre. Et la voilà, jeune encore, qui, à l'étourdie, se lance dans d'imprudentes coquetteries. Elle croit pouvoir s'arrêter,

33

SCIENCES ET ARTS — MORALE

34

se retirer à volonté. Qu'arrive t-il? Il perd la tête, parfois veut des choses insensées... Comment se tirer de là?... La mère aime tant sa fille que, pour la bien marier, il lui arrivera de subir les plus étranges con- ditions...»

«On a dit quelquefois que tous les crimes «avaient pour origine une vertu. Telle mère «brûlera un petit enfant pour sauver l'hon- «neur de sa fille; tel père de famille volera «ou tuera les passants pour nourrir sa femme «et ses enfants. Si les mères de M. Michelet «se permettent certaines familiarités avec «leurs gendres, c'est pour le bonheur de «leurs filles.» — Malgré ses défauts, mal- gré des traits du plus mauvais goût, malgré la précipitation et le décousu qui se font sen- tir dans cette œuvre étrange, le livre de Y Amour a produit dans le public une sensa- tion très-vive; l'élan de l'imagination , la forme pleine d'attendrissement et de poésie, ont séduit tous les lecteurs, et on s'est plu à reconnaître que cette théorie pure n'avait pu être retracée qu'à une époque fort corrom- pue. Son succès autant que ses paradoxes ont fait naître quelques parodies ou cri- tiques: l'Amour, renversement des proposi- tions de M. Michelet, p. C.-P.-Marie Haas. Paris, 1859, 4860, in-12, 3 fr. 50 c. — L'Amour, que qu' c'est qu' ça? par un jeune homme pauvre (p. Alfr. d'Aunay). Paris, 1859, in-32. — L'Amour, p. madame Adèle Esquiros. Paris, Bry, 1860, in-12; cont.: Situation de l'amour; l'Homme-Dieu; il crée la Femme; Ménage modèle; Infidélité mo- dèle; le Mari médecin; le Mari confesseur; le Mari fouetteur, etc. — Sur l'Amour de M. Michelet, critique à vol d'oiseau, p. ma- demois. Zélia Michelet, danseuse. Bruxelles, imp. Labroue, 1860, in-18 de 103 pp., etc.

La Doctrine de l'amour, ou Tajulmuluk et Ba- kawali, roman de philosophie religieuse; par Nihal Chand de Dehli; trad. de l'indou- stani,parGarcin de Tassy. Paris, Benj. Du- prat, 1839, grand in-8 de 123 pp., 5 fr. — Ce travail avait déjà paru dans la Revue d'Orient de 1858.

SUR LES FEMMES.

Décor puellarum, zoe Honore délie donzelle (le faux titre porte: Liber moralis italica lingua script us). S. 1. (Venise), Nie. Jenson, 1461 (1471), in-4 de 120 ff. dont 2 blancs. Livre singulier, mais rempli de bonnes maximes- Rare et recherché. Boutourlin, 500 fr.; Libri, 415 fr.

Ordine del bien viver de le donne maridade, chiamate: Gloria mulierum. — S. 1. (Nie. Jenson), n. d. (vers 1471), in-4 à longues lignes. — La Vallière, 260.

Tratado contra las mugeres qui con poco saber mezolado con malicia dicen e facen cosas no

débitas; por Alfonso Martinez. Toledo, 1499, in-4.

Le Triumphe et exaltation des dames (traduc- tion de l'espagnol, de Jean Rodrigue de La Chambre, attribuée à Ferd. de Lucenne, en prose, suivie d'une pet. pièce de v., à l'hon- neur et triumphe des dames). Paris, imp. pour P. Sergent (v. 1530), pet. in-4 goth., 5 cah., sign. a-e. Morceau plat et peu ingé- nieux, dit Brunet. B on d'Heiss, 10 fr. — Heber, 2 liv. 12 sh. — Le Triomphe des dames, Rouen, J. Osmont, 1599, n'en serait- il pas une réimpression?

Ad Commendationem sexus muliebris oratio habita per Hieronymum Ruvere. Ticini , 1540, in-8, 8 ff.

L'Urbano,ô\ M. Gio. Boccaccio. — Vinegia, da Lodrone, 1543, in-8. R., de Milan, n° 1362. — Fiorenza, Giunti, 1598, in-8. Bonne édit. Bien qu'ayant une numération particulière, elle fait ordinairement suite a un autre ouvr. intit. Opéra di Boccaccio etc. Ce ro- man, attribué peut-être à tort à Boccace, est dirigé contre une veuve que l'auteur avait aimée, mais qui l'avait trompé; il rencontre son mari dans le purgatoire et il s'entretient avec lui de la méchanceté des femmes.

A Lytle and Briefe... (Un petit et court traité intitulé la Défense des femmes et spéciale- ment des femmes anglaises), par Edouard More. Londres, 1560, in-4. Livre fort rare, mais il a été réimprimé dans le recueil d'Utterson, Pièces of popular poetry, t. 11, p. 51 etsuiv.

Gynœceum, sive Theatrum mulierum, artifi- ciosis figuris expressos a Jod. Ammano. Francof., 1586, in-4, belles fig. s. b. — J. Goddé, 50 fr.

Tratado en loor de las mugeres, por Christ. Acosta. Venetia, Cornetti, 1592, pet. in-4. — Rare et recherché.

Paradoxe apologétique ou il est fidèlement dé- montré que la femme est beaucoup plus parfaite que l'homme, etc., par Alex, de Pont-Aymery. Paris, 1596, in-12. n°1911.

Piget,

I Donneschi difetti, da Gius. Passi. Venetia, 1599, in-4.

Nobilta délie donne, del signor Fabritio Caroso da Sermoneta. Libro altra volta chiamato il Batlarino, ornato di vaghe e bellissime figure in rame. Venetia, 1600, in-4 av. mus. notée et plus. fig. en taille-douce. — Ouvr. en vers et en prose. — J. Goddé, 15 fr.

La nobilità et l'eccellenza délie donne, cô difetti e mancamenti degli uomini; discorso di Lu- crezia Marinella. ~ Vinegia, 1601, in-4; et 1621, in-8.

35

SCIENCES ET ARTS - MORALE

56

Figures mystiques du riche et précieux cabinet des dames, où sont représentées au vif tant les beautés et parures du corps que les per- fections de l'âme, par A. Du Chesne. Paris, 1605, in-12.

LeParanymphe des femmes; par N.Angenoust. Troyes, 1619, in-8.

La Sphère de la lune, composée de la tête de la femme. Paris, 1652, in-8.

Les Dames illustres, où, par bonnes et fortes raisons, il se prouve que le sexe féminin surpasse en toutes sortes de genres le sexe masculin; par D lle .T. Guillaume. Paris, Thomas Joly, 1665, in-12. — E. Piot, 9 Fr. 50.

De l'excellence des hommes contre l'égalité des sexes; par Poullain de la Barre. Paris, Dupuis, 1675, 2 part, en 1 vol.

Le Caractère d'une femme sans éducation. Cologne, s. d., in-12. — L'auteur entend par femme sans éducation celle qui trompe son mari.

Apologie des femmes, par M. P. Paris, 1694, in-12.

La Femme démasquée, ou l'Amour peint selon l'usage nouveau (par J.-J. Quesnot). La Haye, 1698, in-12.

Le Triomphe des femmes, où il est montré, par plusieurs raisons, etc. Anvers (à la sphère), 1700, in-12. Taylor, n° 1448. Réimpr. à Paris, Delaunay, en 1822, in-18de90 pp.— Le Triomphe du beau sexe sur les hommes, où l'on fait voir, etc. Hambourg, 1719, in-12 (Méon, n. 291 7), en est peut-être aussi une réimpression ancienne.

A legacy for the Ladies, or characters of the women of the âge; by Thomas Brown. Lon- don, 1705, in-8.

Réflexions sur ce qui peut plaire ou déplaire dans le commerce du monde, par l'abbé de Bellegarde. Amsterdam, 1708, in-12. — Cet ouvrage satirique est surtout dirigé con- tre la galanterie des femmes.

Nouvelles réflexions sur les femmes, ou Méta- physique d'amour; par une dame de la cour de France (p. M mt ' de Lambert). Paris, 1727, et Londres, 1729, 1730, 1780, in-12. Spi- rituel.

Apologie des dames, appuyée sur l'histoire, par M me Galien. Paris, Didot, 1736, 1737, 1748, in-12. Beaucoup de faits exposés dans un style clair.

La Voix du fou et des femmes. Londres, 1750, in-12.

La Femme n'est pas inférieure à l'homme, trad. de l'angl par M me de Pnisieux. Lon- dres (Paris), 1730, in-12.

Défense du beau sexe, ou Mémoires histori- ques, philosophiques et critiques, pour ser- vir d'apologie, etc. Amsterdam, 1753, 2 vol. in-12. — Duprat, 6 fr.

Lettre du docteur Pancrace à la signora Vit- loria, sur la prééminence de l'homme sur la femme. Aux Petites-Maisons, 1755, in-8 de 26 pp.— Deneux.

Lettre à M me D. (Gacon-Dufour), auteur du Mémoire pour le sexe féminin contre le sexe masculin (par Foucher, ou d'Artaise). Pa- ris, 1759, 1788, in-8.

Mémoire pour le sexe féminin contre le sexe masculin, par M™ 6 ... Londres, 1787, in-12.

— Duprat, 4 fr.

La Femme dans les trois états de fille, d'é- pouse et de mère, par Rétif de la Bretonne. Londres et Paris, 1773, 3 part, en 1 v. in-12. — L'auteur lui-même apprécie ainsi cet ouvrage {M. Nicolas, p. 4570): «La seconde partie est supérieure aux deux au- tres; la première n'est pas sans mérite, mais la troisième est décousue et presque sans intérêt.»

Les Gynographes, ou Idées de deux honnêtes femmes sur un projet de règlement pour mettre les femmes à leur place et opérer le bonheur des deux sexes; par le même. La Haye, 1777, 2 part. in-8. - Tech. 15 fr — La première partie renferme un projet de réforme des mœurs et des usages des deux sexes; la seconde est une compilation des usages de toutes les nations de la terre rela- tifs aux femmes. Rétif a fait aussi YAndro- graphe, ou Idées d'un honnête homme, etc. La Haye, 1777, 2 part. in-8.

A tous les penseurs, salut. Paris, 1773, in-8.

— Critique gaie et spirituelle, faite par la comtesse Fanny deBeauharnais, de quelques travers des hommes et de leur injustice en- vers les femmes.

La Femme philosophe àla grecque, ou Critique sur le libertinage des moines, etc., bien plus nuisibles à la société et à l'Etat, qu'utiles à la religion. Rome, 1776, in-8. — Taylor, n°1467.

Pensées sur les femmes et le mariage, dédiées aux hommes, par un anc. militaire. Kehl, 1782, 5 tom. pet. in-8, unefig. au 1 er vol.— Réimpr. par Passard en 1860, in-32.

Remarks on the french and english ladies, in a séries of letters, etc., by Andrews. Du- blin, 1783, in-8.— Cat. Deneux.

Sur les femmes (en ail.). Leipzig, 1787, in-12.

La Femme dans l'ordre social et dans l'ordre de la nature. Londres, 1787, in-12. — Deneux.

Philosophie d'une femme. S.l. (Berlin?), 1787,

37

SCIENCES ET ARTS — MORALE

38

in-8, 43 pp., avec front, orné d'une char- mante tête de femme gravée par Dunker. — Opuscule rare et peu connu. — Duplessis, n° K2.

Tyrannie que les hommes ont exercée, dans presque tous les temps et les pays, contre les femmes, par Laugier. Londres (Paris), 1788, in-8. — V. der Muhlen, n° 701.

Petit traité de l'amour des femmes pour les sots (p. de Champcenetz) . Bagatelle (Paris), 1788, in-8. La Bédoyère, 8 fr. 50.

Ueber Frauenzimmer und Ehe (Des femmes et du mariage), ouvrage trad. du français. Leipzig, 1789, in-8.

Ueber moralischen Ehebruch (De l'adultère moral, des caprices et de la jalousie des femmes, et la Femme comme il y en a peu), trad. de l'esp. de don Garcia y Campo Santo, 1793, in-8; Leipzig, 1811, in-8.

Ueber die Idéale... (de l'idéal de la beauté fé- minine chez les Orientaux), par A. T. Hart- mann. Dusseldorf, 1798, in-8.

Nouvel essai sur la femme, considérée compa- rativ. à l'homme, principalement sous les rapports mor. , phys., philos., etc., par G. Jouard. Paris, 1804, in-8. Boulard, tome I er , n° 4375.

Les Femmes, ou les Aveux d'un vieillard. Pa- ris, an îx, in-8, 1 iig.

Le Lavater des dames, ou l'Art de connaître les femmes sur leur physionomie. 1809, in-18 av. 30 pi", color.

De l'influence des femmes sur le goût, par Virey. Paris, 1810, in-8.

La Femme comme elle est, par Gust. Schilling. Dresde, 1810, in-12. — Amar, n°471.

Des avantages attachés à la clôture des femmes, et des inconvénients inséparables de leur liberté, ouvr. trad. du chinois en russe parle prince Karskof, et du russe en français, par A. D. Paris, 1816, in-12 de 9 feuilles.

Les Femmes entretenues dévoilées dans leurs fourberies galantes, ou le Fléau des familles et des fortunes, par une de leurs victimes. Paris, 1821 (1820), 2 vol. in-12, av. tig.

Véritables secrets pour rendre les Femmes fidèles, ou Conseils aux maris et aux amants pour s'attacher et fixer d'une manière cer- taine le cœur de leur épouse ou de leur amante, etc. Paris, in-18, av. 2 gr. — A été condamné.

Les Femmes, par Cellier. Paris, 1830, in-8.

Religion saint -simonienne. Affranchissement des femmes. Prédication du l«r janv. 1832, par Abel Transon. Paris, 1832, in-8 de 12 pages.

Appel d'une femme au peuple sur l'affranchis- sement de la femme, par Claire Démar. Pa- ris, 1833, in-8 de 16 pp. Rare. — Réclama- tion contre la doctrine saint-simonienne qui conservait le mariage. Claire Démar, femme exaltée et qui se suicida quelque temps après, prétend que l'amour n'est qu'un es- sai qui se réitère plus ou moins, afin de re- connaître et de développer la sympathie qui peut exister entre deux individus de diffé- rents sexes. Opuscule sérieux, hardi et cu- rieux, ainsi que le suivant, qui en est un développement: Ma loi d'avenir, par Claire Démar. Ouvr. posthume, publ. par Suzanne. Paris, 1834, in-8 de 80 pp.

Les Femmes en prison; causes de leurs chutes, moyens de les relever, par M Uc Joséphine Mallet. Moulins et Paris, 1844, in-8 de 23 files 1/2.

La Femme dans la balance incertaine de l'homme, ou Aperçu des faits hist.,etc, par Segrof'sed'leres. — Imp. lith. de Landais, à Rennes, 1848, in-8 de 10 files 1/4.

La Femme libre (lettre à M. Legouvé, signée Henriette ***, artiste, écrite dans le but de servir de complément à un fragment inséré dans l'ouvrage de M. Legouvé). Paris, imp. Lange- Lévy, 1849, in-8 de 8 pp.

Les Femmes, par Alph. Karr. Paris, 1853, 1854, 1855, 1856, 1857, 1838, 1859, 1860, in-12. — Encore les Femmes, p. le même. Paris, 1858, 1859, 1860, in-12. Critique assez mordante, mais faite peut-être a un point de vue un peu arriéré.

La Femme jugée par les grands écrivains ..; mo- saïque de toutes les opinions émises sur les femmes, par Bescherelle aîné et L.-J. Lar- cher. Paris, 1845, 1853, 1855, 1860, gr. in-8, avec 16 portr.; 16 fr.

Les Défauts des femmes, leurs manies et leurs travers, par Monpont, 2 e édit. Paris, Le- doyen, 1857, in-16 de 64 pp., 75 c.

Mouvement de la population féminine de 1853 à 1855, dans la ville de Paris, etc., par H. Carnot. Paris, imp. Moquet, 1857, in-8 de 8 pp.

Les Femmes comme elles sont, p. Ars. Hous- saye. Paris, M. Lévy, 1857, 1858, gr. in-18, 1 fr.

La Femme au dix-neuvième siècle, par madame Romieu (Marie Sincère). Paris, Amyot, 1858, 1859, in-12, 3 fr. 50 c.

La vérité aux Femmes sur l'excentricité des modes et de la toilette, par le chev. A. de Doncourt. Paris et Lyon, Périsse, 1858, in-18 de 72 pp.

Femmes arabes avant et depuis l'islamisme, p. le D. Perrou. Alger, Bastide, 1858, gr. in-8, 7 fr. 50 c.

39

SCIENCES ET ARTS - MORALE

40

La Femme jugée par l'homme, documents pour servir à l'hist. morale des femmes et a celle des aberrations de l'esprit de l'homme, par L.-J. Larcher. Paris, Garnier, 1858, gr. in-18 de 424 pp.

La vérité sur les Femmes, p. J.-N. Bidaut. Pa- ris, Dentu, 1839, in-18 de 35 pp.

La vérité sur ta Femme, au point de vue phi- losophique, au point de vue social et au point de vue de la famille, p. J.-C. Docteur. Luxeuil, imp. Docteur, 1859, in-8 de 180 pp.

Les Femmes dans cent ans, p. M me Hermance Lesguillon. Paris, A. De Vresse, 1859, in-12 dexvi-326pp.

La Figure féminine au 19 e siècle. L'esprit de la dot, p. Ed. Chantepie. Paris, Amyot, 1860, in-12, 287 pp.

L'Honneur des Femmes, p. Raoul Bravard. Pa- ris, M. Lévy, 1860, in-12 de 322 pp., 1 fr.

La Femme, par Michelet. Paris, Hachette, 1860 (1859), 1860, in-12, 3 fr. 50 c. Ouvr. apologétique et non critique, mais, du reste, comme celui de Karr, fait à un point de vue un peu arriéré. 11 a donné, comme l'Amour, naissance à plusieurs réponses: La Femme, réfutation des propositions de Michelet, par Haas. Paris, 1860, in-12. 5 fr. 50 c. — L'Amour et la Femme, par la vie. de Dax. Paris, 1860, in-12, 2 fr. — La Femme af- franchie, réponse à MM. Michelet, Proud- hon, Em. de Girardin, Aug. Comte, etc., par Jenny P. d'Hérincourt. Bruxelles, Van Meenen, et Paris, Dentu, 1860, 2 vol. in-18, 5 fr. — La Femme telle qu'elle est, étude, p. Mœller. Paris, 1860, in-12 de 262 pp., 3 fr. — Les Femmes, p. Ferd. Teinturier. Paris, 1860, in-12 de 316 pp.

SUR LE MARIAGE.

Préceptes nuptiaux de Plutarque, traduit en rhythme franc., p. Jacq deLatapied'Auril- lac. Paris, R. Breton, 1559, in-8, en car. de civilité. — Cicongne, n° 177.

De l'heur et malheur de mariage, ensemble les lois connubiales de Plutarque, trad. en franc, par J. de Marconville. Paris, 1564, 1571, 1573, 1602, in-12. Nodier, 35 fr. — Consulter au sujet de cet ouvrage Du Roure, Analecta Biblion, 1837, t. L, p. 445.

Les Préceptes du mariage, trad. du grec de Pilutarque, p. le D. L. Seraine. Paris, 1852, n-32.

Liber utrum deceat sapientem ducere uxorem an in cœlibatu vivere (par Antonio Vinci- guerra). Bononia?, 1495, in 4. L'auteur se prononce vivement contre les femmes.

Sylvœjnuptialis lib. VI, authore Joan. Nevi- zano. — Lugduni, 1545,1572, in-8. Piget,

n° 1851. — Francof., 1647, in-8. Tech., 10 fr. — Ce livre a été traduit sous le titre de: La forêt nuptiale, où est représentée une variété bigarrée, non moins esmerveillable que plaisante, de divers mariages selon qu'ils sont observés par plusieurs peuples, etc. Paris, 1600, in-12. Méon, n° 496.

Brief discours pour la reformation des ma- riages. Paris, A. du Brueil, 1614, in-8. Opuscule en prose mêlée de vers; il a été réimprimé dans le tom. IV, pp. 1-16, des Variétés historiques et littéraires éditées par M. E. Fournier (Bibliothèque elzevirienne); nous transcrirons le début et la tin de ce livret, parfois sérieux, le plus souvent badin: «Encor que le mariage soit suivi selon son institution et première origine, voire mesme nécessaire pour la multiplication du genre et société humaine, si est ce que, à la déduc- tion des difficultez qui s'y rencontrent, l'on y trouvera beaucoup plus d'espines que de roses, et d'amertume que de miel.... Voila, en bref, ce que je puis dire du mariage, non pas pour l'avoir esprouvé, car, Dieu mercy, je suis puceau et si le veux estre tout le temps de ma vie, afin qu'après ma mort je me voye promener en terre avec de belles torches blanches en tesmoignage de ma chas- teté, car je puis bien me vanter d'estre vierge ou jamais vache ne le fust. Adieu.»

Considérations sur les droits par lesquels la nature a reiglé les mariages, par Moyse Amyraut. Saumur, 1648, in-8. Intéressant et peu commun.

Estudo del malrimonio; apariencias de sus placeres; evidencias de sus pesares, etc., por el maestro de campo Don Diego Xurava de Castillo. Napoles, 1675, in-8.

Le Vray dévot considéré à l'égard du mariage et des peines qui s'y rencontrent. Paris, 1679, in-12.

Remarques curieuses pour savoir à quel âge on doit se marier, etc. Paris, 1711, in-8. Vei- nant, n° 490.

Matrimonial cérémonies displayed, etc.London, W. Reeve, 1748, in-12 de 10-157 pp., suivi des Avent. corn, de Sir H. Fitzgerald et de ses sept femmes. Il est probable que cet ouvr. est l'original de: Coup d'œil anglais sur les cérémonies du mariage, avec des notes, etc., pour et contre les dames, auxquelles on a joint les aventures de M. Harry et de ses sept femmes. Ouvrage trad. sur la 2 e édit. de Londres, par M. — Genève, 1750, in-8.

Curtain Lectures, or Matrimonial Misery dis- played, in a séries of interesting dialogues, between married men and their wives in every station and condition of life.London, 1768, in-12.

Free thoughts on séduction, adultery and

41

SCIENCES ET ARTS - MORALE

42

divorce, with reflections on the gallantry of princes, etc. London, 1771, in-8. Deneux.

J. B. Anthes. Gedanken von zweik der Ehe. (Pensées sur le but du mariage.) Francfort, 1774.

Conseils d'un père à sa fille le lendemain de son mariage. (Sans lieu ni date), in-8.

Griefs et plaintes des femmes mal mariées, par de Cailly. Paris, 1789, in-8.

Phrodisia, or A few observations on the means of promoting conjugal happiness, highly interestingto the sexes, etc. Londres, 1812, in-12. Deneux.

L'Art de [se faire aimer de son mari, rec. de préceptes; p. la vie. de G***. Paris, 1823, in-18 de 4 feuilles et 1 gr.

L'Art de se faire aimer de son mari, par Eug. de Pradel. Paris, 1823, in-12 de 11 feuilles.

Le Conjugalisme, ou l'Art de se bien marier, conseils aux jeunes gens des deux sexes à marier, par le vicomte de S... 1824, in-18.

Le Manuel du marié, ou Guide à la mairie, à l'église, au festin, au bal, etc., précédé d'une histoire du mariage, etc., par Alex. Martin. Paris, Audot,l 828, in-18 de 3 feuilles avec planches, 2 fr.

Cérémonies nuptiales des peuples anc. et mod., par Ch. Laumier, membre corr. de la soc. d'Emulation du Jura. Paris, Ledoyen, 1829, in-18 de xvn-342 pp., 3 fr. 50.

Witmalett. Der Mann und das Weib. (L'Homme et la Femme dans l'union conjugale ) Stutt- gardt, 1833

Mémoire sur mon existence conjugale, depuis l'époque de mon mariage jusqu'à ce jour, dicté à mes enfants, par Poullain. Paris, 1847, in-12.

Ton'Afat el-Arous, ou le Cadeau des époux; trois chapitres sur les femmes et le mariage; par le Cheickh Mohammed ben Ahmed el Tidjami. Texte arabe, autographié. Paris, Hachette, 1848, in-12 de 3 feuilles 1/2.

Les Mauvais ménages, p. Louis Jourdan. Paris, Bourdilliat, 1859 (1858), gr. in-18, 3 fr.

Manuel des maris, ou Philosophie du mariage, par Th. Revel. Paris, Alph. Leclerc, 1859, in-18 de 192 pp.

OPINIONS SINGULIÈRES.

Ad peccatorem sodomitum ut cognoscat quant ceteris criminibus crimen sodomiticum sit detestabilius, capita VIII. Opuscule de 9 feuillets in-4. Sans lieu ni date, imprimé au quinzième siècle.

Hippolylus redivivus, id est Remedium con~

temnendi sexum muliébrem, auct. S.-J.-E.- D.-V.-M.-W. A. Sans nom de lieu (HolL), 1644, très-pet. in-12. Tech., 15 fr.- Plai- doyer en faveur de l'onanisme.

L'Alcibiade fanciullo a Scola, D.-P. A. (di Pie- tro Aretino; malgré cette indication, l'ou- vrage est attribué aujourd'hui à Ferrante Pallavicino). Oranges, 1652, pet. in-8 de 52 ff. Chaponay, 365 fr. - Oranges, 1652, petit in-12 de forme allongée, 128 pp. Edit. qui passe pour une réimpression de la pre- mière, et est également très-rare. Libri, 257 fr. — Une réimpression à 100 exempl. a été faite a Paris en 1862, dans le format pet. in-8, elle a 103 pp. et 2 ff. cont. 4 son- nets. Quoique cette réimpression ne fût pas destinée au commerce, elle a été l'objet d'une condamnation intervenue en mai 1865. L'Alcibiade est un dialogue roulant sur la pédérastie. Ch. Nodier avait prétendu et le Manuel du Libraire avait répété que l'Alci- biade était la traduction en italien du livre latin fort rare, intitulé: Amatus fornacius, amator ineptus. C'était une erreur complète; les deux compositions n'ont aucun rapport. V Amator ineptus est un amant du beau sexe qui, par suite de sa niaiserie, n'arrive ja- mais à posséder ce qu'il désire. Ce garçon imbécile, qui débite en mauvais latin et avec pédanterie le récit de ses sottises, n'a aucun rapport avec les flatteuses, élégantes et blâmables paroles du précepteur d'Alci- biade. — Avec la réimpression de 1862 de YAlcibiade, les amateurs réunissent deux commentaires sur cet ouvrage, publiés la même année. Le premier, dû à la plume de M. Oct. Delepierre, est intitulé: Un point curieux des mœurs privées de la Grèce. Pa- ris, J. Gay, pet. in-8; le second: Disserta- tion sur l'Alcibiade fanciullo a Scola, trad. de l'italien de Giamb. Baseggio et accom- pagnée de notes et d'une postface, par un Bibliophile français. Paris, J. Gay, pet. in-8 de 78 pp.

Concubinage and Polygamy disproved, or The divine institution of marriage between one Man and one Woman only asserted. London, 1698, in-8.

La Philosophie dans le boudoir, ouvrage post- hume, par l'auteur de Justine. La mère en proscrira la lecture à sa fille. Londres, 1795, 2 part., pet. in-12 de 190 et 216 pp., avec 5 gr. A été réimp. en 1830, en 2 vol. in-18, av. 10 lith. obscènes. Composition infâme où le marq. de Sade étale les prin- cipes qu'il met en action dans le roman de Justine.

L'Empire des Nairs, ou le Paradis de l'amour, par James Lawrence. Paris ou Hambourg), 1807, 4 vol. in-12. Ouvr. réimp. en 1816, avec le litre: Panorama des boudoirs, ou l'Empire des Nairs, le vrai Paradis de

45

SCIENCES ET ARTS — PROSTITUTION

il

l'amour; cont. plusieurs aventures arrivées à Vienne, à Pétersbourg, à Londres, à Rome, à Naples et surtout dans un empire qui ne se trouve plus sur la carte; le tout parsemé de maximes couleur de rose sur la galanterie et le mariage. Paris, Pigoreau, 1817, 4 vol. in-12, av. 4 fig. col. L'auteur voulait l'héritage et le nom de famille par la femme, disant que c'était en elle seulement que la filiation pouvait être prouvée et cer- taine. Dans sa fable, les Nairs sont une classe noble de la côte du Malabar, chez la- quelle les femmes habitent chacune une maison isolée et ont la liberté d'avoir plu- sieurs amants qu'elles admettent près d'elles à leur volonté. Sur cette donnée, l'auteur brode des détails agréables. James Lawrence est encore auteur de l'ouvr. suivant, dans lequel il se vantait d'avoir été le précurseur des idées saint-simoniennes sur l'amour et sur le mariage: Les Enfants de Dieu, ou la Religion de Jésus réconciliée avec la philoso- phie. Paris, 1831, gr. in-8. Cetouvr. a été réimpr. en 1838, sous le titre: Plus de maris, plus de pères! ou le Paradis des en- fants de Dieu, par J. de Lawrence. Paris, 2 vol. in-8., av. 3 pi. — Dans sa préface, l'auteur dit qu'étant en Allemagne, en 1793, il communiqua son essai sur les Nairs à Wieland, qui le publia dans le Mercure alle- mand. Le roman fut fini en 1800, et, sur la recommandation de Schiller, il fut inséré dans le Journal der Romane, en 1801, sous le titre de: Das Paradies der Liebe (le Pa- radis de l'Amour); il parut aussi sous le titre de: Der Reich der Nairen (l'Empire des Nairs). En 1805, l'auteur, étant retenu en France, fit une traduction française qui parut en 1807. Plus tard il revit, compléta son œuvre et la fit paraître à Londres en 1824, 4 vol., avec 4 fig., sous le titre de: the Empire of the Nairs, of the Panorama of live, enlivened with the intrigues of seve- ral crowned heads, and with anecdotes of warls, brothels, convenls and seraglios, the luhole being a picture of gallantry, séduc- tion, prostitution, marriage and divorce in ail parts of the world.

LA PROSTITUTION

SON HISTOIRE, SA LEGISLATION, ETC.

La Tipocosmia, di Aless. Citolini. Venetia, 1561, in-8. Sorte d'encyclopédie très-cu- rieuse, dans laquelle on traite même dell' arte del Rordello. La Jarrie, n° 453. — Dans le Paradoxe de Corneille Agrippa sur l'incertitude, vanité et abus des sciences , traduit en français, par Mayern. Turquet. S. 1., 1387, 1603, in-12, il est aussi question des putains et du maquerellage.

Equitis Franci et adolescenlulœ mulieris italœ practica artis Amandi, p. Ant. Drudone. Ursellis, 1600, in-12; réimp. à Amst., en 1652, in-12, sous le titre: Hilarii Drudonis practica artis Amandi; cette 2 e éd. est mieux imprimée et plus ample. — Ce volume con- tient divers ouvrages, dont les uns sont plus libres, les autres moins. Le premier mor- ceau est l'histoire d'Luriale et Lucrèce, du pape Pie II. Ensuite différentes questions tant de jurisprudence que de médecine sur le mariage et l'usage des femmes, qui ne sont pas trop ordurières. On y trouve aussi quelques dialogues de Pontanus, les Amours de Guiscard et de Gismonde en vers; ce qu'il y a de plus fort est le traité De arte me- retrica, qui comprend l'histoire des Lupanars anciens.

Responce et réprimande de M T Guillaume sur la mal-façon du Fléau des putains et cour- tisâmes. Paris, Lefebure, 1612, in-8. Rare. Monmerqué.

Invectiva in forma de Discurso contra et uso de las casas publicas de las mugeres rame- res, por el P. Gabriel de Magueda. Granada, 1622, in-4.

L'Infortune des filles de joye, par Adrien de Montluc, comte de Cramail. S. 1., 1624, pet. in-8. Rare. — On retrouve cet opuscule dans le volume des Jeux de l'inconnu. Rouen, 1645, du même auteur. C'est une sorte de plaidoyer en faveur des filles des faubourgs de Paris, que la police voulait ex- pulser hors des murs. Réimpr. à lOOexempl. à Paris, en 1 863, petit in-12, avec la Maigre, facétie du comte de Cramail, à la suite.

Ang. Steph. Garoni commentaria in lit. de meretricibus et lenonibus constit. mediol. Mediolani, 1638, in-4.

ci. Bicken. De lupanaribus. Heidelberga?, 1674, in-4.

The Night Walker, or Evening Rambler in search of lewd women, with the conférences held with them; by John Dunton. 1696, 2 vol. in-4.

A Modest Défense of public stews, par le D. Bernard de Mandeville, né à Dortvers, en Hollande, en 1670, m. à Londres, en 1733. — Ouvrage sérieux, fort rare; son existence même a été niée, et le seul ouvrage de Man- deville sur ce sujet que l'on ait retrouvé est intitulé: A conférence upon whoring. Lon- dres, 1723, in-8. Quoi qu'il en soit, cet ouvrage a été trad. dans plusieurs langues, et notamment en franc, sous le titre de: Vénus la populaire, ou Apologie des maisons de joie. Londres, chez A. Moore (Holl.), 1727, pet. in-8; Nodier, 22 fr. Réimp. en 1751, 1767,1796 et, s. d., vers 1800, in-12 ou in-18. — Cette dernière édit. était pu-

SCIENCES ET ARTS — PROSTITUTION

46

bliée par Mercier, dit de Compiègne, impr. libraire à Paris. — La trad. italienne, assez recherchée, est intitulée: Venere popolare, ovvero Apologia délie case dipiacere. Cos- mopoli, s. d., in-8.

G. Franck. Tractatio quâ lupanaria, vuîgo hurenhauser, ex principiis medicis impro- bantur. Halae, 1745, in-4.

Les Femmes de plaisir, ou Représentations à M. le lieutenant de police sur les courtisanes à la mode et les demoiselles du bon ton. Pa- ris, 1760,1772, pet. in-8, av. 5 pi. Curieux tableau de mœurs. — M. Paul Lacroix, dans une note insérée au Bulletin du biblio- phile, 1858, p. 1308, attribue cet ouvrage à Turmeau de la Morandière, auquel on doit un ouvrage du même genre, mais moins pi- quant -.Police sur les mendiants, les joueurs, les vagabonds, etc. Paris, 1764-, in-12.

Le Pornographe, ou Idées d'un honnête homme sur un projet de règlement pour les prosti- tuées, par Rétif de la Bretonne. Londres (La Haye), 1769, 1770, 1774, 1776, in-8, peu commun. — Les dernières éditions sont préférées aux premières comme étant plus complètes. Cet ouvrage, mal conçu, mal écrit et encadré dans une espèce de roman par lettres fort ennuyeux , fit cependant du bruit; Rétif, qui connaissait à fond son su- jet, y propose d'ériger la prostitution en institution publique; les filles devraient, selon lui, être cloîtrées. Il entre quelquefois dans des détails assez obscènes; mais, comme un ouvr. utile ne saurait jamais être un ouvr. scandaleux, M. de Sartine en permit la vente après l'avoir lu d'un bout a l'autre.

Représentation à Milord, maire de la ville et Cité de Londres, sur les filles entretenues de France, par un Anglais. Paris et Londres, Dans le xvm e siècle, in-8. — Deneux.

Code ou nouveau règlement sur les lieux de prostitution dans la ville de Paris. Londres, 1775, in-12. — Env. 5 f r

Les Causes du désordre public, par un vrai ci- toyen (le P. Horel, ex-jésuite). Avignon, 1784, in-12. — Ouvrage contre la prosti- tution.

Considérations médico-philosophiques sur les dangers de la prostitution des femmes pu- bliques, par Pajot de la Forêt. Paris, imp. Didot, 1817, in-8 de 32 pp. — Ce mémoire avait déjà été publié, en 1797, dans la Co- médie scandaleuse. L'auteury a fait quelques additions.

Ideen ueber die Frage, etc. (Idées sur la ques- tion de savoir si le gouvernement doit tolérer les filles de joie.) Hamm, 1822, in-12.

Die Geschlechts-Ausschweifungen... Les Ega- rements du sexe représentés historique-

ment..., avec un exposé de la prostitution parmi les peuples de l'ancien et du nouveau monde. S. 1 , 1826, in-12 de 560 pp. — Compilation un peu superficielle.

Histoire de la législation sur les femmes publi- ques et sur les lieux de débauche, par Saba- tier. Paris, Roret, 1828, in-8 de 266 pp.— Quelques exemplaires portent pour millé- sime 1830.

Des enfants trouvés, des femmes publiques et des moyens à employer pour en diminuer le nombre. Paris, 1856, in-8 de 48 pp.

De la prostitution dans la ville de Paris, con- sidérée sous le rapport de l'hygiène publique, de la moralité et de l'administration; par le D. Parent-Duchàtelet (m. en 1836, lorsque la l re éd. était sous presse). Paris, 1856, 1857, 2 vol. in-8 avec 5 pi. et portr.; con- trefaçon à Bruxelles en 1858, gr. in-8; 5 e éd., corn pi. par des documents nouveaux et des notes de MM. Trébuchetet Poirat-Du- val, et suivie d'un Précis... sur la prostitu- tion dans les principales villes de l'Europe. Paris, Baillière, 1837, 2 vol. in-8 de en. 730 pp., 5 cartes, tableaux et portr., 17 fr. Le précis ajouté à cette excellente édition contient les articles suivants: Bordeaux, p. J. Venot. — Brest, p. Rochard. — Lyon, par A. Potton (qui avait déjà publié en 1842 un vol. in-8 sur le même sujet: De la prosti- tution et de ses conséquences dans les grandes villes, etc. Lyon, 1842, in-8 de 556 pp.). — Marseille, p. Melchior Robert. — Nantes, p. Baré. — Strasbourg, p. Strohl. — Al- gérie, par Beriherand. — Angleterre et Ecosse, p. Richelot (notice fort instructive, tirage à part, 116pp.). — Berlin . p . Behrend .

— Berne, par d'Erlach de Diesbach. — Bruxelles, p. Marinus (tirage à part, 52 pp.).

— Christiania, p. Boeck. — Copenhague, p. Braestrup. — Espagne, p. Guardia (ti- rage à part, 44 pp.). — Hambourg, p. H. Lippert (qui avait déjà publié un travail sur ce sujet). — Hollande, p. Schneevoogt, van Trigt et van Oordt. — Rome, p. F. Jacquot (travail remarquable). — Turin, par Spe- rino. — On peut citer pour la ville de Lon- dres un ouvrage du même genre que celui de Parent-Duchatelet: Prostitution of Lon- don, parRyan.

Les Filles publiques de Paris et la police qui les régit, par F. -A. Béraud; préc. d'une not. hist. sur la prostitution chez les divers peuples de la terre, par M. A. M. Paris, 1859, 2 vol. in-8 ou in-12. — Il y a des exemplaires de cet ouvr. avec le titre: Pré- cis historique sur la prostitution chez, etc.

Des classes dangereuses de la population dans les grandes villes et des moyens de les ren- dre meilleures, p. A. Frégier. Paris, Bail- lière, 1840, 2 vol. in-8., 14 fr. — Ouvrage

47

SCIENCES ET ARTS — PROSTITUTION

48

ayant rapport a la physiologie, a l'hygiène et à l'économie sociale. La prostitution est un des dangers qui y sont examinés.

Les Vierges folles. — Les Vierges sages. — Les Vierges martyres, par Alph. Esquiros. Publ. à Paris, de 1840 à 1855, ces petits in-32 ont eu chacun plusieurs éditions.

Les dangersale la prostitution, p. Aimée Lucas. Paris, chez l'auteur, rue Saint-Denis. 347, 4841, in-18. Préface 3 feuilles, 30 pp. Vo- cabulaire pour comprendre le langage des souteneurs et des tilles publiques, p. 31 à 50. Vie et habitudes du souteneur enraciné, p. 50 à 60. De l'arrestation des filles, p. 60 à 75. Des boutiques et des maisons clandestines, p. 76 à 94. Des estaminets suspects, p. 95 à 98. Endroits fréquentés par les prostituées, p. 99 à 125. Système pour pouvoir déraci- ner les souteneurs de leurs repaires habi- tuels, etc., p. 126 a 182. — Le même auteur a publié la même année un Mémoire (sur les filles publiques), adressé à S. E. le ministre de l'intérieur, in-4 de 16 pp., et, en 1842, les Jeunes Filles folles ou égarées, avec une introd., p. Morel de Rubempré, in-18 de 76 pp. et 1 lith.

La Pornologie, ou les Mystères de la prostitu- tion dévoilés, etc., par Morel de Rubempré. Paris (Terry, 1842), 2 vol. in-18, fig. Ouvr. mal impr. et d'un mauvais style, mais cont. des détails très-curieux et difficiles à rencon- trer ailleurs.

UeberBordelle, etc. (Les Bordels et la démora- lisation de notre époque, par A. Patze). Leipzig, 1845, in-8.

Ueber Bordelle, etc. (Les Bordels au point de vue de la police médicale, p. F.-J. Wolffs- heim). Hamb., 1845, in-8.

Die Prostitution in Berlin, und ihre opfer (La Prostitution à Berlin et ses victimes, envisa- gée sous les rapports de l'histoire, de la mo- ralité, de la médecine et de la police). Ber- lin, 1846, in-8.

Der Sittliche Zustand von Berlin (L'Etat mo- ral de Berlin après la suppression des mai- sons de tolérance). Essai pour l'histoire de l'époque actuelle, accompagné de biographies des prostituées les plus célèbres. Leipzig, 1816, in-12, a été réimprimé.

Des prostituées et de la prostitution en géné- ral, etc., p. J.-L. Rev. Au Mans, Lanier, 1847, in-18, 1 fr. 50 c.

Memoiren einerProstituirten. (Mémoires d'une prostituée, ou la Prostitution à Hambourg) par J. Zeizig. Hamb., 1847, in-8.

Hamburgsberùchtigte Haiise {Les Maisons dif- famées de Hambourg, considérées au point de vue historique, social et légal). Hambourg, 1851, in-12.

De la Prostitution en Europe, depuis l'anti- quité jusqu'à la fin du seizième siècle, par Rabutaux, avec une bibliographie, p. M. -P. Lacroix. Paris, 1851, in-4 av. 4 pi., 8 fr.

Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde depuis l'antiquité la plus reculée, par P.Dufour (Paul Lacroix). Paris, 1851, 6 volumes in-8 avec 20 gravures, 30 fr. Cet ouvrage, qui ne conduit pas son sujet jusqu'à l'époque contemporaine, ne paraît pas entièrement terminé et ne l'est pas, en effet, l'auteur ayant été obligé, par toutes les criailleries qui s'élevèrent contre lui, de discontinuer sa publication et même de faire des cartons en si grand nombre pour son 6 e volume, qu'il est très-difficile de les indiquer. Le volume cartonné a 6 ou 8 pages de moins que le volume non-cartonné; les onglets exigés forment plus de 3 feuilles. Il n'existe pas plus de 150 exemplaires de ce volume inexpurgés. Du reste, la plupart des suppressions demandées étaient puériles et portaient sur des minuties. — Les tomes Vil et VIII de cet ouvrage ont été aussi, ainsi que les six premiers, imprimés à Bruxelles. En 1854, ils ont paru à Paris, chez Marli- non, sous ce titre: Mémoires curieux sur l'hist. des mœurs et de la prostitution en France aux dix -septième et dix- huitième siècles, p. P. Dufour. 2 vol. in-8, 10 fr. Epoque de Louis XIII et de Louis XIV.

De la Prostitution dans la ville d'Alger depuis la conquête, p. le D. Duchesne. Paris, Bail- lière, 1853, in-8 de 240 pp., 2 fr.

Bé flexions sur les écoles de îénocinie. Imp. Grollier, à Montpellier, 1856, in-8 de 88 pp. L'auteur demande la suppression des mai- sons de tolérance, «de débauche, lupanaires, «et que ces écoles de libertinage, qui ne sont «point un mal nécessaire, comme osent dire «les esclaves de la volupté, soient rempla- «cées par des écoles tout à la fois chré- «tiennes, industrielles, et par là même mo- «ralisatrices.»

Prostitution considered in its moral, social and sanitary aspects in London, etc., by W. Ac- ton.London, 1857, in-8 Baillière,13fr. 50c.

The History of prostitution, its exlent, causes, and effects throughout the world, being an officiai report to the board of almshouse governors of the city of New- York. New- York, 1858, in-8, 16 sh.

Rosenberg(B.von).— Die Hamburgische pro- stitution (La prostitution à Hambourg, re- présentée par des biographies, des esquisses et des tableaux de genre). Neustadt, 1859.

La Griffe Bose, par Armand Renaud. Paris, 1826, in-8. — On rencontre dans ce livre quelques propositions plus ou moins accep- tables, entre autres un essai de réhabilita-

49

SCIENCES ET ARTS - SCIENCES MEDICALES

50

tion de la courtisane au point de vue de l'art, hors-d'œuvre théorique que l'auteur a sans doute mis là, dans l'espoir de faire jeter quelques hauts cris.

Mémoire sur la prostitution publique, et paral- lèle complet de la prostitution romaine et de la prostitution contemporaine, suivi d'un état sur le dispensaire de salubrité de Bor- deaux,- par le docteur Jannel. Paris, Germer- Baillière, 1862, in-8, 241 pp. Seconde édit., refondue, 1865, 509 pp. Cet écrit renferme des recherches statistiques curieuses, et le tableau qu'il fait de l'immoralité chez les peuples anciens est appuyé sur de nombreuses citations des auteurs latins.

SCIENCES MEDICALES.

Il n'entre pas dans notre plan de mentionner tous les ouvrages relatifs aux maladies syphilitiques; leur bibliographie seule rem- plirait un volume, lequel aurait bien toute- fois son utilité. Nous dirons seulement que les curieux recherchent les ouvrages spé- ciaux qui ont paru à la fin du xv c siècle ou au commencement du xvi e , lorsque ce mal immonde vint faire sa fâcheuse apparition. Les écrits deWidman, de Torella, de Leonice- nus, de Grunpeck, de Pistor, de Sterber, etc. , sont mentionnés à la table méthodique du Manuel du Libraire; les éditions originales de ces traités sont devenues aujourd'hui très- rares; mais ils ont été, en grande partie, réunis dans la collection d'Aloysius Luisinus, De morbo gallico omnia quœ exlant.Vene- tise, 1566-67, 2 vol. in-fol Ce recueil a été reproduit, avec une préface de l'illustre Boer- haave,sous le titre de: Aphrodisiacus sive de lue venerea. Lugduni-Batavorum, 1728, 2 tom. in-fol., av. pi. Il faut y joindre une suite mise au jour par C. G. Gruner. Jena, 1789, in-fol.

La Méthode curatoire de la maladie vénérienne, et de la diversité de ses symptômes, par Th. de Héry, lieut.-génér. du premier bar- bier-chirurgien du Roy. Paris, 1552, petit in-8. Bignon, 5 fr. 25.

Le Livre de la génération de l'homme, recueilli des anc. autheurs, par J. Sylvius. — Livre d' Hippocrate, de la géniture de l'homme. — Livre de la nature du moys des femmes, par J. Sylvius; le tout traduit en français, par Guill. Chrestian. Paris, 1559,1569, pet. in-8.

De conceptuel generatione hominis;de matrice et ejus partibus, etc. Au et. Jac Rueiïio. Francof., 1580, in-4, jolies fig. s. b. dans le genre de Jost Amman. Ouvr. curieux. Veinant, 50 fr.

Gynœciorum, sive de mulierum affectibus com- mentarii grœcorum,elc (par Gaspard Wolf).

Bàle, 1586-88, 4 part. pet. in-4, iig. Bail- lière, 20 fr.

De la Maladie d'amour, ou Mélancolie eroti- que, . . . l'essence, les causes, les signes et les remèdes de ce mal fantastique, p . Jacq . Fer- rand. Toulouse, 1610, pet. in-8 de 232 pp.; Paris, 1623, pet. in-8 de 320 pp. Debure, 15 fr.; Chaponay, 16 fr. Il en existe une trad. anglaise, par E. Childmeath. Eroto- mania, and the cure oflove. Oxford, 1640, in-8.

Des hermaphrodites , accouchements des fem- mes, etc., où sont expliquez la figure du laboureur et verger du genre humain, signes de pucelage, etc., par Jacq. Duval. Rouen, 1611,1612, pet. in-8, av. 4 fig. s b. — Chaponay, 23 fr. — Les questions qu'aborde cet écrivain le conduisent à des détails tel- lement scabreux, qu'il a parfois recours à la langue latine et il va au-devant de ses critiques en prenant l'offensive. «Laissons arrière ces hypocrites ensouffrez, lesquels s'efforcent de blasmer de paroles ce qu'ils mettent en usage tant voluptueusement.» Rempli de détails étranges et ridicules, ce livre atteste une aveugle crédulité. Tout ce que Duval a rencontré de plus surprenant dans les auteurs les moins sévères, il se l'approprie, sans hésiter un moment sur la vérité du fait. Il nous apprend, entre autres choses, que «en la ville de Paris, il y a un jeune homme d'église, prestre, lequel est gros d'enfant; il a esté renfermé prisonnier aux prisons de la cour ecclésiastique, pour là attendre la fin de sa grossesse.» Voulez- vous des exemples frappants de fécondité? Duval sait qu'une Polonaise eut trente-six enfants à la fois; une Flamande eut un en- fant à la première couche, deux à la seconde, trois à la troisième, ainsi de suite jusqu'à la sixiesme. «Les Egyptiennes, pour le fréquent usage qu'elles font de l'eau du Nil, ont souvent sept enfans tout d'une ventrée.» Plus loin, nous trouvons l'histoire fortétonnante d'une femmequi devint homme après avoir eu un enfant, et d'une autre femme qui était homme de temps en temps.

Observations diverses sur la stérilité, perte de fruict, fécondité et acouchements, par L. Bourgeois, dite Boursier, sage-femme de la Royne (Marie de JMédicis). Rouen, 1616, 2 parties en 1 vol. in-8. — La seconde par- tie de cet ouvrage curieux se recommande par un tableau naïf et peut-être unique delà chambre à coucher d'une reine de France, au moment où elle donne un héritier au trône. Ce morceau a été réimprimé dans les Ar- chives curieuses de l'histoire de France, tom. XIV, p. 177. M. Achille Chéreau a in- séré dans l'Union médicale (1852) une notice sur la Boursier.

De Virgiuitatis nolis, graviditate et partu,

51

SCIENCES ET ARTS - SCIENCES MEDICALES

52

auct. S. Pinœo. Lugd.-Bat., 1639, in-12; et Amst. (Elz.), 1663, pet. in-12, fig.

Meibomii (Joannis Henr.) De flagrorum usu in re venerea, etc. 1639, in-12, édit. très- fautive. Lugd.-Bat., Elzev., 1643, in-4; rare. — Londres, 1655, pet. in-18; Du Ronre, 3 fr. 25 c. Cette réimpr , faite à Paris, en 1757, est pleine d'erreurs et d'o- missions. — Copenhague, 1669; Francfort, 1669, 1670, in-12. Nodier, 24 fr. Ces dcrn. édit. sont intitulées: Th. Bartholini, Jo. H. Meibomii de usu flagrorum, etc.; elles sont estimées. Traduction française, par Mercier, de Compiègne, intit.: De l'utilité de la fla- gellation dans les plaisirs du mariage. Pa- ris, Mercier, 1792, 1795, 1800, in-18 de 156 pp., avec une lig. qui manque quelque- fois; Nodier, 26 fr.; Veinant, 40 fr.; et Londres (Besançon), 1801, in-8 de 100 pp.; éd. rare qu'on dit avoir été si rigoureusement supprimée, qu'il n'en subsisterait qu'une douzaine d'exemplaires. Du Roure, 17 fr.; Chaponay, 22 fr. - Traduction anglaise: A Treatise ofthe use of flogging at venereal affairs,.... by Henri Meibomius, to wich is added a Treatise of Hermaphrodites, and Curlicismdisplay'd,oraappealtotheChurch, being just observations upon some Books, publis'd by M. Curll, viz, the Cases of impo- tency; Eunichism display'd; Onanism dis- play'd; a Treatise of flogging, etc. London, Curll, 1718, in-12 de 68, 6 et 88 pp., avec une fig. en t. d., représentant un homme fouetté par une femme et une autre femme qui attend. Bolle, 8 fr. — Pour épuiser ce qui concerne la flagellation, nous citerons de suite quelques autres ouvrages sérieux, pu- bliés ou seulement préparés à son sujet: Aphrodisiaque externe, ou Traité du fouet et de ses effets sur le physique de V amour; ouvrage médico-philosophique, suivi d'une dissertation sur tous les moyens capables d'exciter au plaisir de V amour, p. Doppet. S. 1. (Paris), 1788, in-18, fig. Crozet, 7 fr.; Du Roure, 8 fr. — Nous croyons que le Mé- decin de l'amour, du même docteur Doppet, Paphos (Paris, Leroy), 1787, 2 part, in-8, fig., est une réimpr. du même ouvrage. — Les Flagellants, par Félix Mallet. Montau- ban, 1843; thèse qui mérite d'être consul- tée — Un docteur allemand prépare aujour- d'hui un nouveau livre sur ce sujet, et l'on peut espérer qu'il aura profité du travail dont parle M. Graesse {Trésor des livres rares, IV, 420):

C'est dommage, dit-il, que l'ouvrage bi- zarre entrepris par le baron Charles de Martens (l'auteur du Manuel diplomatique, des Causes célèbres du droit des gens, etc.), sur les peines et punitions des moines et religieuses, qu'il croyait uniquement in- ventées et opérées pour le chatouillement de leurs émotions vénériennes, n'ait pas été terminé. Comme base de ses recherches à ce

sujet, il avait rassemblé une collection pres- que complète d'instruments pénitentiels de toute sorte, laquelle a été vendue à l'en- chère après sa mort (à Dresde, en

Idée du jardin du monde, par Thomasey, mé- decin de Ravenne, traduit en françois par N. le Moulinet, advocat au parlement de Rouen. Paris, 1648, pet. in-8. — Ouvrage fort singulier, divisé en 52 chapitres. Voici les titres de quelques-uns: De l'industrie usitée en la génération des mâles et des fe- melles. — De quelques hommes ensorcelez et qui sont empeschez de pouvoir avoir à faire à leurs femmes. — D'aucuns qui sont devenus de femmes hommes.— Pourquoi les femmes et les petits enfants n'ont point de barbe. — De l'infirmité de l'amour. — Des membres externes et effects de l'homme et de la femme, etc.

R. De Graaf. De virorum organis generationi inservientibus.Lugà.-Bat., 1668, in-8, fig. -t Du même, De mulierum organis genera- tionis tractatus. Lugi -Bat., 1672, in-8, fig.

— Histoire anatomique des parties géni- tales de l'homme et de la femme, par Graaf, trad. en franc. Baie, 1679, in-8, fig. — Nouvelles découvertes sur les parties de l'homme et de la femme qui servent à la gé- nération, etc., ouvr. enrichi de 41 pi., trad. de Graaf, par N. P. D. M.). Varsovie, 1701, in-8.

De Nymphomania, par E. G. Bremer. Jena, 1691, in-4.

Tableau de l'amour considéré dans l'état du mariage, p. Nie. Venette. Amst., Jansson, 1687, pet. in-12; éd. peu commune et re- gardée comme la première de ce livre. — Parme, Franc d'Amour (Holl., à la sph.), 1687, 1688, 1689, 1691, s. d., pet. in-12. Thierry, 21 fr.; Nodier, 38 fr. — Ed. in- tit.: La génération de l'homme, ou Tableau de l'amour conjugal. Col., 1696, 1702, 1705, 4 part. pet. in-12, ens. 672 pp. et fig.; Veinant, 9 fr. — Hamb. ,1748, 2 vol. in-12.

— Ed. av. remarques p. le D. Fr. Planque. Londres (Paris), 1751, 2 vol. in-12, fig. (les ex. sur gr. pap. sont recherchés.) La Vallière, 37 fr. Pixerécourt, 61 fr. Cha- ponay, 122 fr. — S. 1., 1776, 2 vol. in-12, fig., etc. — Cet ouvrage n'est plus à la hau- teur des circonstances actuelles, et il n'a pas plus de valeur sous le rapport littéraire que sous le rapport scientifique. 30 à 40 réim- pressions, toutes mal exécutées, faites dans le xix e siècle, n'ont absolument servi qu'à alimenter le colportage. Voir l'ouvrage de M. Ch. Nisard sur la littérature populaire. Poursuivi plusieurs fois, il a toujours été acquitté, à l'exception d'une coud, pronon- cée par la cour d'assises de la Haute-Ga- ronne, le 8 juin 1843, cond. motivée par les fig. obscènes. Est-ce pour l'édition intitu-

83

SCIENCES ET ARTS - SCIENCES MÉDICALES

84

lée: Véritable tableau de l'amour conjugal, revue par le D.Morel (de Rubempré), Taris, Terry, 4 vol. in-18, av. 19 gravures? — Cet ouvr. a été trad. ou imité en plusieurs langues étrangères; nous ne citerons que trois de ces imitations: Kurze Abhandlung... Traité court, mais complet, de la génération de l'homme et de la grossesse. Francfort, 1700, in-8. — Conjugal love, or thePleasu- res of the marriage bed, considered in seve- ral lectures on human génération. London, in-12. — Rare vérifies. The cabinet of Venus unlocked and her secrets laid open, being a translation of part of Sinibaldus, etc. Lon- don, P. Briggs, 1658, pet. in-12 de 30 pp. préliminaires, 72 de texte et 6 de table. — Ce dernier ouvrage, qui est composé à peu près sur le même plan que celui de Venette et qui lui est antérieur, ne pourrait-il pas lui avoir inspiré le sien?

Traité des Eunuques, dans lequel on explique les différentes sortes, etc., p. C. d'Ollincan (Ch.Ancillon). S. 1. (Holl.,à lasph ), 1707, in-12. DuRoure,8fr. 50 c. Veinant, 11 fr. Chaponay, 21 fr. — L'auteur présente dans cet ouvr., comme une hist. véritable, la plaisanterie de Fontenelle, intit.: Relation de l'île de Bornéo. Mréo (Rome), reine de cette île, veut que tous ses ministres soient eunuques, tandis que Eénegu (Genève) ne veut, au contraire, aucun eunuque à sa cour.

Schurig (Martin), docteur très-instruit, de Dresde, est l'auteur de plusieurs disserta- tions formant un ensemble complet d'études sur un sujet délicat, sans doute, mais utile aux médecins et traité pour eux seuls: Sper- matologia, hoc est seminis humani conside- ratio. Francfort, 1720, pet. in-4. — Dans ce gros volume de 721 pp., il est question, entre autres choses, des tentations d'Origène, du culte des phallus (p. 150), des effets de la flagellation (p. 253), d'une femme qui ré- clamait le divorce, en se fondant sur l'exces- sive ardeur de son mari (p. 246), et à cet égard l'anecdote de la Catalane dont parle Montaigne. Une dissertation sur les per- sonnes qui ont changé de sexe occupe les pages 689 à 721. — Baillière, 8 fr. — Par- thenologia, hoc est virginitatis consideratio . Dresde, 1729, in-4; Baillière, 10 fr. — Muliebria historico-medica, hoc est partium genitaliummuliebrium consideratio.. . necnon varia de clitoride et tribadismo, de hymene et nymphotomia, etc. Dresde, 1729, in-8. Duplessis, 28 fr. 50 c. — Gynœcologia... congressusmuliebris consideratio qua utrius- que sexus salacitas et castitas , deinde coitus ipse ejusque voluptas, etc. Dresde, 1730, in-4 de 400 pp. Baillière, 8 fr.

Traité des maladies des femmes grosses, etc., avec une description très-exacte de toutes les parties de la femme qui servent à la gé-

nération, avec figures, par Fr. Mauriceau. Paris, 1721, 2 vol. pet. in-4.

A Treatise concerning the use and abuse of the marriage bed, attrib. à Daniel de Foe. Lon- don, 1727, in-8. — Rare.

S'il est des signes certains qui assurent de la puissance des hommes autant que le sont ceux qui répondent de la* sagesse des filles, par Hecquet. Paris, Ganeau, 1741, in-12.

UArt de faire des garçons, ou Nouveau Ta- bleau de l'amour conjugal, p. Procope Cou- teau ou Costelli, doct. en méd. de Montpel- lier. Montp., s. d. (1748), 2 part, in-12; éd. orig., rare. — Montp., 1755, 1760, 1770, 1779, 1782, 1787, et Londres, 1797, 2 part, in-12. St-Mauris, l'édit. de 1779, 18 fr. Le chap. XII sur le plaisir erotique, ses causes, etc., est le plus curieux et le plus hardi de l'ouvrage; c'est un sujet qui a été rarement abordé.

Lncina sine concubitu, lettre adressée à la Société royale de Londres, dans laquelle il est démontré qu'une femme peut concevoir sans le secours de l'homme, trad. de l'angl. d'Abr. Johnson (de John Bill, par Moet). — Concubitus sine Lucina, ou le Plaisir sans peine, trad. de l'angl de Rich. Roe, p. de Combes. Londres, 1750, 2 part, in-8, de 67 et 59 pp. Chaponay, 14 fr. — Londres, 1752, 1776, Chaponay, 16fr., et sous le titre: Lu- tine affranchie des lois du concours, trad. de Mercier (de Compiègne), suivie de frag- ments du poème Amador et Nocrion. Paris, Favre, an vu, in-18 de 129 pp. Tripier, 8 fr. Ces opuscules ont été réimprimés avec des changements dus à Sainte-Colombe, sous les titres suivants: la Femme comme on n'en connaît point, ou Primauté de la femme sur l'homme. Londres, 1786, in-12 de 165 pp., et la Primauté de la femme sur l'homme, an x, in-12. — L'édition anglaise originale, London, s. d., in-12, est de 1750. Lowndes se borne à indiquer comme véritable auteur de cet écrit F. Coventry, et ajoute qu'il a été reproduit dans le tom. 1 er de la coll. des Fu- gitive pièces, publiée par Dodsley.

L'Onanisme, dissertation sur les maladies pro- duites par la masturbation, p. Tissot. Lau- sanne, 1760, 1766, 1777, in-12. Paris, 4765, 1785, etc. Très-nombreuses réimpres- sions modernes, sans valeur; nous n'en cite- rons que trois: éd. annotée, p. Morel de Rubempré. Paris, Terry, 1846, in-18. lig.— Ed. av. annot. de Gottlier, Vogel, Campé, etc., et rev. par le D. Valentin. Paris, 1845, in-16, 5 pi. — Ed. revue, etc., et augm. du poème d'Onan, ou le Tombeau du Mont- Cindre, p. A. Petit. Paris, G. Baillière, 1856, in-12. Il a été fait des imitations de ce livre sous divers titres: Le Tissot mo- derne, ou Réflexions sur l'onanisme, par Ch.

BS

SCIENCES ET ARTS - SCIENCES MEDICALES

56

Malo. Paris, 1815, in 8. — Véritable traité sur les habitudes et plaisirs secrets, etc., p. Morel de Rubempré. Paris, 1830, 1846, in-8, etc.

La Cacomonade (la vérole), ou Histoire poli- tique et philosophique du mal de Naples, trad. de l'ail du D r Pangloss (attrib. à Mar- chand ou a Linguet). Cologne (Paris), 1756, 1767, in-12 de*xn-107 pp. — Veinant, 15 fr., et Paris, Mercier, 1797, in-18, fig.

— Cond., en 1825, comme outrageant les mœurs. — Une Epitre a M IIe Thérèse-Julie Clémentine Paquette précède le chap. pre- mier.

Hist. de l'èléphantiasis, contenant aussi l'ori- gine de la vérole, du scorbut, du feu Saint- Antoine, etc., p. Raymond. Lausanne, 1767, in-8. Livre curieux; la syphilis y est indi- quée comme une tille posthume de la lèpre, opinion qui a trouvé des partisans sérieux.

Satyriasis etpriapismus. Jcna, 1770, pet. in-4. Scheible.

La Nymphomanie, ou Traité de la fureur uté- rine; p. D. T. de Bienville, D. M. Amst., M. M. Rey, 1771, 1784, in-12, et Londres, 4789, in-18, 4 à 5 fr.

L' Anti-syphilitique, ou la Santé publique (par le comte de Milli); 1772, in-12. — Broch. tirée a 36 ex., le magistrat de police n'en ayant permis l'impression qu'à condition que l'auteur n'en ferait tirer que ce nombre. V. le Répertoire de bibliogr. spéc., p. 123.

De l'homme et de la femme considérés physi- quement dans l'état de mariage, par de Lignac. Lille, 1772, 2 vol. in-12, fig. — Lille, 1773, 1778, 1779, 3 vol. in-12, tig.

— 11 parut une trad. de cet ouvrage en ail., en 1772; et, en 1798, une trad. angl., im- primée sur le continent, fut saisie en Angle- terre, à cause des gravures qu'elle renfer- mait.

Anatomie des parties de la génération de l'homme et de la femme, représentées avec leurs couleurs naturelles; par Gautier-d'A- goty père, anatomiste du roi. — Exposition anatomique des maux vénériens sur les par- ties de l'homme et de la femme, p. le même. Paris, Brunet, 1773, 2 tom. in-fol. (le pre- mier, 34 pp. et 8 pi. color.; le deuxième, 32 pp. et 4 pi. color.). Bichat, la première partie, 23 fr.; de Miroménil, la deuxième partie, 18 fr. Moins cher aujourd'hui.

Essai sur la génération de l'homme, par le D. Calmé. Paris, Didot j e , 1781, in-8.

// Convilo amoroso, or A Serio-comico-philoso- phical lecture on tlie causes, nature and ef- fects of love and beauty... and theprolific influences ofthe celestial bed; by Hebe Ves- tina , the rosy goddess of youth and of

health , from the electrical throne at the temple of hymen, in London, etc. 2 e éd. London, Hebe Vestina, soldat the temple of hymen in Pall-Mall, 1782, in-8 de 102 pp.

— La préface est signée Vestina 3 tia .

Essai sur la santé des filles nubiles, par P. Vi- rard. Grenoble, 1779, in-8. Baillière, 2-50.

Système physique et moral de la femme, p. le leD. Roussel. Paris, Vincent, 1775, in-12.

— Le même ouvr., suivi du système phy- sique et moral de l'homme: 6 e éd., préc. d'un Eloge de l'aut. p. Alibert. Paris, 1813, in-8, 2 fig.; 1820, in-8, 5 fig. - Nouv. éd., av. unenot. sur Roussel et une esquisse, etc., p.leD. Cerise. Paris, Fortin, Masson, 1845, 1855, gr. in-18, 3 fr. 50 c. — Ouvrage bien écrit; nous ne citerons que ce trait:

«La beauté dépend du caprice des indivi- dus. Les mêmes objets qui sont capables d'enflammer l'un, refroidissent l'autre; et souvent le hasard ou des circonstances quelquefois bizarres ont fixé le goût de cer- tainespersonnes. Descartes disait que toutes les femmes louches lui plaisaient, parce que la première femme qu'il avait aimée, était louche.»

De morbis amatoriis, auct. J. Vetter. Erlangen, 1787, in-4.

Mann und Weib... L'homme et la femme selon leurs rapports naturels, faisant suite à l'ouvr. intit. Nature des femmes, par Mau- villon. Leipzig, 1791, in-8.

Der Beischlaf. .. Le Coït, exposé physiol., hist. et philosophique. Berlin, 1794, 2 part. pet. in-8.

Ganymed, oder die kunst... Ganymède, ou l'art d'engendrer des enfants beaux et bien portants. Leipzig, 1799, in-12.

La Rose sans épines, ou Vénus affranchie du repentir par la découverte d'un moyen in- faillible de neutraliser les effets du virus vénérien; p. E. Girouard. Paris, an vm (1800), in-18, fig. Bolle, 8 fr.

Mskulap in denTempeln... Esculape dans les temples de la déesse de Paphos, ou Manuel pour les filles dejoie et pour leurs amateurs. Pise, 1798, in-12.

De la propagation du genre humain, ou Ma- nuel indispensable pour ceux qui veulent avoir de beaux enfants, etc. Paris, an vu (1799), in-12, fig. — Noél.

V Art de procréer les sexes d volonté, ou, etc., par J. A. Millot. Paris, an ix (1800), an x, s. d (1806), 1813, 1823, in-8, avec 14 ou 15grav.

Hist. naturelle de la femme,, suivie d'un traité d'hygiène, p. Moreau (de la Sarthe). Paris, 1803, 2 tom. en 3 vol. in-8, 11 pi. St-Mau- ris, 22 fr.

57

SCIENCES ET ARTS - SCIENCES MEDICALES

58

Des monstruosités et bizarreries de la nature, principalement de celles qui ont rapport à la génération, etc., par Jouard D. M. Paris, 1808, 2 vol. in-8. — Therrin.

Recherches médico - philosophiques sur les causes physiques de la polygamie dans les pays chauds, ou Réflexions sur l'opinion de Montesquieu et de quelques autres philoso- phes qui ont prétendu qu'il naissait dans les pays chauds plus de filles que de garçons, et que les femmes y étaient nubiles à huit, neuf et dix ans et vieilles à vingt; thèse, par le D r N. Chervin, de Lyon. Paris, Didot jeune, 1812, in-4 de 40 pp. (Silv. de Sacy, n° 1853, dit, 71 pp.). Rare.

Lettres sur les dangers de l'onanisme, par Doussin-Dubreuil. Paris, 1813, 1825, in-12. — Des égarements secrets, ou de Vonanisme chez les personnes du sexe, par le même. Paris, 1828, 1830, in-18 de 500 pp. — Ma- nuels-Roret. Nouveau manuel sur les dan- gers de l'onanisme, etc. Paris, 1819, in-18 de 144 pp.

Dissertation sur la nymphomanie, ou fureur utérine, p. A.-A.-J. Alavoine. Sîrasb., 1815, in-4 de 3 feuilles.

Dissertation sur l'hystérie, p. J.-A. Roger. Strasb., 1816, in-4 de 4 feuilles.

Der Rathgeber vor... Le Conseiller avant, pendant et après la copulation, par le D. G.-W. Becker. S 1., 1816, in-12.

Mémoire sur la fréquence des maladies véné- riennes à Lyon, et sur les moyens de les prévenir, p. Clapeau,D. M. P. Lyon, 1822, in-8 de 44 pp.

De la femme sous ses rapports physiologique, moral et littéraire, par J. J. Virey, D. M. P. Paris, 1823, in-18; 1825, 1855, in-8. — Ces dernières édit. sont augmentées d'une dissertation sur le libertinage.

Eros , oder Wtirterbuch ùber.... Eros, ou Dictionnaire de la physiologie, de l'hist. naturelle, etc., de l'homme considéré au point de vue de son caractère sexuel. Berlin,

1823, 2 vol. in-8.

Physiologie de l'espèce humaine , histoire de la génération de l'homme, comprenant l'é- tude comparative de cette fonction dans les divisions principales du règne animal, par Grimaud de Caux et Martin St-Ange. Paris,

1824, 1837, in-4, 24 pi. En noir, 10 fr.; col., 18 fr. — M. Martin St-Ange a publié aussi, en 1854, l'ouvrage suivant: Etude de l'appareil reproducteur dans les cinq classes d'animaux vertébrés. Paris, Baillière, gr. in-4 de 50 flics av. 17 pi. gr., dont une col., 25 fr.

Des habitudes secrètes, ou de l'Onanisme chez les femmes; lettres médicales, anecdotiques

et morales, par le D. Rozier. Paris, 1825, 1850, in-8, fig.

Égide contre le mal de Vénus, ou l'Art de se préserver des maladies vénériennes, p. Mo- rel (de Rubempré). Paris, 1825, 1826, in- 18 de 250 pp. Cond. en 1827, comme outrageant les mœurs. — Remanié, quel- ques années après, sous le titre suivant: Code préservatif de la Syphilis, ou maladie vénérienne , précédé de l'exposition des signes extérieurs ou intérieurs auxquels on reconnaîtra les personnes qui en sont infec- tées, terminé par l'indication des moyens de se préserver des affections génitales, etc., par Morel (de Rubempré). Paris, 1829, in-18, fig., 2.50.

Des causes morales et physiques des maladies mentales, et de quelques affections ner- veuses, telles que l'hystérie, la nymphoma- nie, le satyriasis, p. le D. F. Voisin. Paris, Baillière, 1826, in-8, 7 fr.

De la génération, par Ch. Giron de Buza- reingues. Paris, 1828, in-8.

Les Secrets de la génération, ou l'Art de pro- créer à volonté des filles ou des garçons, etc., précédé de la description des parties natu- relles de l'homme et de la femme, avec l'indication de l'usage particulier de chacune d'elles, etc., par J. Morel de Rubempré. Pa- ris, 1829, in-18, 1 pi., 3 fr. 50. — Nom- breuses éditions.

Clinique de la maladie syphilitique, av. atlas color. d'apr. nat., représ, tous les sym- ptômes de cette maladie, par Devergie. Paris, 1835, 25 livr. in-4, av. 180 pi. 360 fr.

De genitalium muliebrium externorum formœ varietate, auct. H.-J. Parmentier. Colonise, 1834, in-12, 1 fig. Scheible, 27 kr.

Manuel des maladies vénériennes, p. CM. Gibert, méd. de l'hôpital de l'Ourcine (véné- riens-femmes). Paris, 1836, in-12. —5 e éd., refondue et représ, l'état actuel de la science, intit.: Traité pratique des maladies de la peau et de la syphilis. Paris, Pion, 1860, 2 vol. in-8. 12 fr.

Les Secrets de la procréation, cont., etc., par Valentin. Paris, Garnier fr., 1838(1839), 2 vol. in-18, av. 2 fig — C'est encore une sorte de Tableau de l'amour conjugal.

Clinique iconographique de l'Hôpital des Vé- nériens, recueil d'observations et considéra- tions pratiques, etc., p. Ph. Ricord. Paris, 1842-51, in-4, av. 66 pi. col. et portr. 133 fr. — Le même auteur a publié en 1836 une 5 e éd. de ses Lettres sur la syphilis, avec introd. p. Am. Latour. Paris, in-12. 4fr.

La Syphilis dans l'antiquité (en allemand), par le doct. Julien Rosenbaum. Halle, 1839,

59

SCIENCES ET ARTS — SCIENCES MEDICALES

60

in-8, tom. I er , seul paru. Ce vol., fort cu- rieux, et qui témoigne d'une grande érudi- tion, montre, en s'appuyant d'une foule de textes, grecs et latins, les conséquences fâ- cheuses qu'entraînaient, chez les peuples de l'antiquité, les écarts de l'amour physique.

Mesdames les Femmes, par un médecin. Paris, Piltan, 1839, in-8, 7 fr.

Nouvelles Recherches sur la membrane hymen et sur les caroncules hyménales, par Devil- liers fils. Paris, Béchet jeune et Labé, 1840, in-8 de 56 pp. et 4 pi.

Suppression de la syphilis. Pétition a la Cham- bre des députés (terminée par un projet de règlement), par A. Guépin, de Nantes. Pa- ris, G. Baillière, 1846, in-8 de 68 pp.

Hist. pittoresque des passions chez l'homme et chez la femme, et particulièrement de l'a- mour. Paris, 1846, in-8 de 16 feuilles et 20 vign., 12 fr.

De la syphilis dans ses rapports avec la pro- stitution, par une commission composée de MM. Moriceau, etc., et Baré, rapporteur. Imp. Mellinet, à Nantes, 1847, in-8 de 44 pp. — Nous ignorons si c'est la même composition que l'ouvrage suivant: — De la syphilis dans ses rapports avec la prostitu- tion autorisée et clandestine, par une comm. composée de MM. Mabit, etc., et Calloch, rapporteur. Nantes, Mellinet, 1857 (1858), in-8.

Traité complet de l'hystérie, p. H. Landouzy. Paris, Baillière, 1847, in-8, 7 fr.

Traité de l'hystérie, par J.-L. Brachet. Paris, Baillière, 1817, in-8 de 53 feuilles.

Traité pratique des maladies des voies uri- naires et des organes générateurs de l'homme et de la femme, par le D. Jozan de Saint- André. 8 e édit. (la l rc en 1850) . Paris, 1860, in-12, avec beaucoup de fig. en b., 5 fr.

Hygiène et physiologie du mariage, etc , par A. Debay. Paris, Moquet, 1848, in-2 de 314 pp. Paris, Dentu, 1861, in-12 de 467 pp. 5 fr. Entre ces deux éditions, il y a eu de nombreux tirages. Ce dernier porte l'indi- cation de 26 e édition!

Vade-mecum des jeunes gens, ou Guide pratique des maladies syphilitiques..., cont. l'exposé d'une méthode de préservation certaine, in- faillible, p. le D r A. Lebel. Paris, France, 1855, in-32 de 112 pp.

Des maladies vénériennes et de leur traitement,

avec l'exposé complet des moyens h employer pour s'en préserver; p. le D. F. Peron. Paris. G. Baillière, 1853, in-8 de 180 pp., 1 fr. 25.

Traité des maladies vénériennes, p. le I). A. Vidal, chirurgien de l'hôpital du Midi. Paris, V. Masson, 1853, 1855, in-8, avec 6 pi. col., 10 fr.

Mémoire sur les mesures hygiéniques propres à prévenir la propagation des maladies vénériennes, par le D r Lagneau fils. Paris, Baillière, 1856, in-8 de 112 pp.

Science de l'homme. Physiologie religieuse, par Pr. Enfantin. Paris, V. Masson, 1858, in-4 de xxn-488 pp. Ouvrage important et contenant des remarques curieuses sur l'or- ganisme sexuel, etc.

Traité des maladies des voies urinaires, par le D r Ch. Philips. Paris, Garnier-Baillière, 1859, in-8 de 684 pp. avec 97 fig. dans le texte, 10 fr.

Traité de la maladie vénérienne, p. .1 . Hunter, trad. de l'angl. p. G. Richelot et annoté p. le s r Ph. Ricord; 3 e édition corr. et augm. Paris, Baillière, 1859, in-8 de 800 pp. Ad- ditions nombreuses et importantes de M. Ri- cord.

Traité clinique et thérapeutique de l'hystérie, p. le D r P. Briquet. Paris, Baillière, 1859, in-8 de 624 pp.

De la pseudo-syphilis chez les prostituées envisagée au point de vue de l'hygiène, par le docteur J.-B. Venot, chirurgien en chef de l'hôpital Saint-Jean de Bordeaux. Bor- deaux, 1859, in-8, 32 pp. Cette brochure renferme des détails curieux.

Annuaire de la Syphilis et des maladies de la peau, cont., outre des travaux originaux, une analyse crit. des ouvr., etc., parus dans l'année sur les maladies vénériennes, par P. Diday et Rollet. Lyon, 1859, in-8 de 400 pp.

Des rapports conjugaux considérés sous le triple point de vue de la population, de la santé et de la morale publiques; par le D r Alex. Mayer;4 e édit. entier, refondue. Paris, Baillière* 1860, in-12 de 422 pp. 5 fr.

Les Passions dans leurs rapports avec la santé et les maladies: l'Amour; par le D r L.-X. Bourgeois. Paris, Baillière, 1860, in-12 de 141 pp.

ci

MLLES LETTRES - LINGUISTIQUE

BELLES LETTRES

LINGUISTIQUE.

Glossarium eroticum Unguœ latinœ, auct. P. P. (P. Pierrugues, et mis en ordre par Eloi Johanneau). Parisiis, Dondey-Dupré, 1826,1836, gr. in-8 de 33 feuilles. Tripier, 12 fr. On s'est servi, pour cet ouvrage, des travaux inédits de M. le baron de Schonen, qui s'était occupé de recherches sur les au- teurs libres, ceux de l'Italie surtout. Il en a été publié à Stuttgart une reproduction peu estimée, intitulée -.Thésaurus eroticus Unguœ latinœ, auct. Rambach, 1833, in-8.

Le Grand dictionnaire historique des Pré- cieuses, par de Somaize. Paris, 1661, 2 vol. Ouvrage indispensable pour l'étude de la so- ciété polie de Paris, au milieu du xvn e siècle. Sonprixva.toujoursens'élevant,et en 1862, à la vente Eugène Piot, un fort bel exem- plaire s'est élevé jusqu'à 213 fr. Heureuse- ment, M. Ch. Livet en a donné, en 1836, une édition nouvelle et très-complète faisant par- tie de la Bibliothèque elzévirienne. Consul- ter à son égard un article de M. Rathery dans la Revue Contemporaine, 1 er novem- bre 1836: «La clef anecdotique de M. Livet remplit 284 pages et fait honneur à son éru- dition patiente et consciencieuse. Ce qu'il a fallu de recherches pour éclaircir tant d'allu- sions obscures, pour retrouver tant de per- sonnages souvent inconnus, ceux-là seuls le comprendront qui se sont occupés de travaux analogues et qui ont passé par cette tâche ingrate.» Voir aussi la Bibliothèque de l'école des Chartes, 3 e série, tom. IV, p. 83. Ajoutons que le savant auteur du Manuel du libraire, dont les éloges sont d'autant plus précieux qu'il n'en est pas prodigue, dit que la Clef anecdotique et historique rédigée par M. Livet est un morceau nouveau et très- remarquable.

Dictionnaire françois, cont. les mots et les choses; par Richelet. Genève, Widerhold, 1680, 2 tom. in-4, de 500 et 650 pp. Edit. orig. Libri, 218 fr.; Tripier, 150 fr.; Potier, 60 fr. Selon l'abbé Gouget, cette édit. est la plus curieuse et la plus remplie d'obscénités et de traits satiriques. V., par exemple, à la p. 557 du tome 2. Elle est très-rare, parce que 1 ,500 exempl. en furent saisis à Villejuif et brûlés. Le Manuel dit que l'éd. de Genève, 1693, 2 vol. in-4, est également très-recher- chée.

Dictionnaire d'amour dans lequel on trouvera l'explication des termes les plus usités dans

cette langue, par *** (Dreux du Radier). Osnabruck, La Haye et Paris, 1741, in-12. Rare. Mis à l'index à la vente Bergeret, en 1859.

Dictionnaire d'amour, par le berger Sylvain (Sylvain Maréchal). Paris, 1788, 2 parties in- 18. Peu commun.

La Cantatrice grammairienne, ou VArt d'ap- prendre l'orthographe française par le moyen des chansons erotiques; par l'abbé Barthélémy, de Grenoble. Genève et Paris, 1788, in-8 de 432 pp Les chansons prises pour exemples sont: Agnès croyait qu'avant vingt ans... — Lison guettait une fauvette... — Faut-il être tant volage?... — Jupiter, prête-moi ta foudre... — Cœurs sensibles, cœurs fidèles ... — Je dis un jour à mon amie.. . — Maman toujours me répète. . . etc.

La Grammaire en vaudevilles, ou Lettres à Caroline sur la grammaire française; par Simonnin. Paris, Barba, 1806, in-12. C'est un peu plus vif que les Lettres à Emilie.

Dictionnaire d'amour, par Girard de Propiac. Paris, Chamerot, 1807, 1808, 1820, 1827, 1835, in-12, fig.

LeCabinet secret du dictionnaire de l'Académie, ou Vocabulaire critique de certains mots qui ne devraient pas se trouver dans le diction- naire de la docte assemblée; par un membre de plusieurs académies. Paris, 1846, in-12, 30 pp. (Cocu, bordel, putain, etc.).

Glossaire erotique de la langue française, depuis son origine jusqu'à nos jours, conte- nant l'explication de tous les mots consacrés à l'amour, par Louis Des Landes. Bruxelles, 1861, in-12.

POESIE GRECQUE

Anthologia epigrammatum grœcorum. Floren- tiae, 1494, in-4. Ce travail a été souvent réimpr., notamment en 1503, en 1521, en 1531, etc. En fait d'éditions plus récentes, on doit signaler celles de Brunck, Strasbourg, 1 772-76, sous le titre à'Analecta, et celle de Jacobs, Leipzig, 1794-95, 5 vol. in-8, aux- quels on ajoute un commentaire en huit vo- lumes, 1798-1814. Le texte de cette édi- tion a reparu avec des additions a Leipzig, 1813-1817, 3 vol. in-8 (le dernier volume renferme des notes). Renvoyons au Manuel du Libraire, pour d'amples détails biblio- graphiques qui ne seraient pas ici à leur

63

BELLES LETTRES - POÉSIE GRECQUE

04

place. L'AntJwlogie est du plus grand prix pour la connaissance des mœurs de la Grèce. Ce que nous avons sous ce titre est formé de diverses collections réunies à des épo- ques différentes, et plus d'une Anthologie dont l'existence est bien constatée, n'est point venue jusqu'à nous. On peut consulter à cet égard l'article Méléagre dans la Bio- graphie universelle. Il y a beaucoup de poé- sies amoureuses dans Y Anthologie; on y trouve de petites élégies, de petites idylles, des madrigaux, des bouquets à Iris; le sens du mot épigramme devint aussi vague, sous le rapport du contenu, que celui de sonnets en italien. Malheureusement, beaucoup de pièces expriment une passion qui n'était nullement un sujet de scandale chez les an- ciens, mais que les mœurs modernes re- poussent avec dégoût.

Erotopsie, ou Coup d'œil sur la poésie eroti- que et les poètes grecs et latins qui se sont distingués en ce genre; par Petit-Radel. Paris, Patris, 1802, in-8. Renouard, 43 fr.; Veinant, 7 fr.

Les Poésies d'Anacréon et de Sapho, trad. en franc, (texte en regard), avec des remarques, par M Ue Lefèvre (depuis M me Dacier). Paris, D. Thierry, 1681, in-12.— Edit. avec notes de Lefèvre et une trad. en vers franc, par de Lafossc. Amst., 1716, 2 part. pet. in-8, tit. gr. Potier, en 1860, 10 fr.

Les Poésies d'Anacréon et de Sapho, trad. du grec envers franc., avec des remarques; par de Longepierre. Paris, 1681, 1692, in-12. F. Didot, en 1810, 20 fr.

Les Odes d'Anacréon et de Sapho, en vers franc., par le poète Sans Fard \Fr. Gacon); texte en regard. Rotterdam, 1712, in-12, front, gr. F. Didot, en 1810,20 fr.; Bignon, 4 fr. 50.

Anacréon, Sapho, Bion et Moschus, suivis de la Veillée des fêtes de Vénus, trad. en pr.; par Moutonnet de Clairfons. Paphos et Paris, Lebouçher, 1773, 1773, 1780, 1781, 1782, gr. ou pet. in-8, avec vign. et culs-de- lampe d'après Eisen. On joint souvent à cet ouvrage Héro et Léandre du même tra- ducteur. — Il y a aussi une petite édition Cazin, en 2 volumes.

Poésies galantes et gracieuses d'Anacréon, Bion, Moschus, Catulle et Horace, imitées en vers franc., p. Lachambeaussiôre. Paris, an xi (1803), in-8. Boissonade.

Odes d'Anacréon et de Sapho, trad nouv. en vers franc.; par Marcellot et Grosset. Texte en regard. Paris, Furne, 1847, in-8 de 216 pp., 3 fr. 30.

Anacréon français-grec, suivi des pièces ana- créontiques de Bion, etc., et des poésies de

Sapho; parP.-P. Rable. Paris, Claye, 1855, in-8 de 23 feuilles, 10 fr.

Sapho, Bion, Moschus, recueil de composi- tions dess. p. Girodet et gr. p. Châtillon; avec une notice sur Sapho, p. Coupin. Pa- ris, 1827-29, in-4, avec 40 pi., 80 fr.

Sapho seule, le texte grec: cura J.-C. Wolfii. Londini, 1733, in-4. Soubise, 18 fr.— Cum comment. M. Vogleri. Lipsiœ, 1810, petit in-8.— Edit. C.-F. Neue. Berlin, 1827, in-4. Bonne édit.— Les Poésies de Sapho (trad. en v. franc ), p. de Sauvigny, suivies de poé- sies du même genre {les Tourterelles de Zel- mis et un choix de poésies légères de Parny). Amst. (Paris, Cazin), 1777, pet. in-8, portr.; Du Roure, 6 fr. 25.— Londres (Paris), 1810, in-18,port. — Consultersur Sapho un article de M. Deschanel {Bévue des Deux- Mondes, 15 juillet 1847). Il y eut deux Sapho: l'une, joueuse de lyre, et l'autre, femme musicienne et poète, voluptueuse et passionnée. «Nous voudrions penser que notre Sapho fut exempte des souillures imputées aux Lesbiennes, mais comme nous aimons encore plus la vé- rité que l'idéal, c'est à l'opinion contraire que nous nous rangeons à regret. En vain allè- gue-t-on que cette opinion ne se trouve ex- primée que dans des écrivains qui vinrent longtemps après elle; cela ne prouve qu'une chose, c'est que, de son temps, cette corrup- tion était trop générale pour être remarquée. La morale ne s'en indigna que plus tard et encore faiblement.» — On peut voir aussi, au sujet de Sapho, des articles de Boissonade {Journal de l'Empire, 3 déc. 1813); de Théoph. Gautier {Artiste, 13 déc. 1837), et une notice remarquable de M. Mangin dans l'Encyclopédie Nouvelle.

Anacréon, texte grec: Très-nombreuses édit., dont voici les principales. Editio prin- ceps, gr. et lat., ab Henr. Stephano luce et latinitate donata Paris, H. Estienne, 1531, in-4 de 4 feuillets prél. et 110 pp. Gaillard, 44 fr.; Boutourlin, 28. — Paris, apud Li- bertum, 1624, gr. in-8, édit. très-rare; Askew, 14.— avec notes de B. de Rancé. Paris, J.Dugast, 1639, pet. in-8; édit. rare. Crozet, 17 fr. 50. — Gr. et lat., cum notis Baxterii. Londini, 1710, petit in-8, portr. édit. rare; 45 fr. en 1813.— Edidit Barnes; Cambridge, 1703, 1721 et Londres, 1754, pet. in-8, avec port.; F. Didot, en 1810, 31 fr.— Rome, 1781, gr. in-fol., très-belle édit. Les 16 premières pp. gravées conte- nant le texte grec, sont la copie fig d'un anc. ms. du Vatican. Ce vol. est orné d'une grande quantité de fig. coloriées. — Ac Ba- silii Juliani, etc., anacreontica, cur. J.-F. Boissonade. Paris, Lefèvre, 1823, in-32 de 140pp.— Edit.T. Bergk,Lipsiœ, 1834,in 12. — Traductions françaises: Odes d'Ana- créon Téien, trad. en vers franc , parRemy

es

BELLES LETTRES — POÉSIE LATINE

66

Belleau. Paris, 1556, 1574, 1578, in-12 et in-18. Rare. Cailhava, 21 fr. 50. — Quelques odes d'Anacréon, mises en franc., etc., par Richard Renvoisy (maître des enfants et chanoine de la sainte chapelle du roi, à Dijon). Paris, 1559, in-8 oblong. — On lit dans le Manuel que sa trop libre fréquenta- tion avec ses élèves le fit tomber dans un crime pour lequel il fut condamné au feu le 6 mars 1586. — Odes d'Anacréon, trad.en franc., p. Gail. Paris, Didot a., 1794, in-18, fig. de Quéverdo (cette traduction est peu estimée). — Anacréon , trad. en v. (par Anson). Paris, 1795, in- 12 (travail qui n'est pas sans mérite).— Odes d'Anacréon, mises en vers sur la trad. du cit. Gail. (par M me Defrance), avec des notes, p. Gail, 1 798, in- 12.— Anacréon, trad. en vers, par Mol- levaut. Paris, Didot, 1825, in-18. — Odes d'Anacréon, trad. en vers sur le texte de Brunck, par J. Binsde Saint-Victor. Paris, 1810, 1813, 1818, in-8 ou in-12, avec 4 gr. de Girardet, d'après Girodet. - Odes d'Ana- créon, trad. en vers franc.; par Veissier- Descombes. Paris, 1825, 1826, 1827, in-52. — Edit. avec texte en regard. Paris, B. Du- prat, 1859, in-8 de 21 feuilles, 10 fr. — Odes d'Anacréon, trad. en vers par d'Attel de Lutange, texte en regard; suivies de 5 trad. (en lat., ital., 'esp., angl. et ail.; en vers et par divers auteurs. Paris, 1833, in-4 avec 1 pi. et 16 pp. de fac-similé du ms. du Vatican. — Odes d'Anacréon, trad. en prose, par Grégoire et Collombet; trad. en vers, par de Saint- Victor, F. Didot, Vcissier- Descombes, Fauche, Bignan, etc; et en vers lat., angl., ail., ital., esp , par, etc. (texte en regard); préc. de not. par Monfalcon et suivies des Poésies de Sapho, tr .en v. franc. etenpr.,parBreughotduLut. Paris et Lyon, 1835, gr. in-8. — Odes d'Anacréon, trad. en vers, par Rédarez Saint-Rémy. Paris, 1839, in-18 —Paris, Hachette, 1854, in-12 de 242 pp., plus 72 pp. supplémentaires portant un titre distinct: Neuf Odes inédi- tes d'Anacréon, formées de divers frag- ments, etc., parle même. — Anacréon, trad. en vers, par Bon Le Camus. Paris, Didot, 1852, in-8. — Odes d'Anacréon, trad. en vers, par P. Yvaren (texte en regard). Avi- gnon, Fischer, 1854, in-12 tiré à 100 ex.— Anacréon, trad. en vers, par H. Vesseron. Paris, Garnier, 1856, in-12, 2 fr. — Ana- créon, Recueil de (54) compositions dess. p. Girodet et gr. p. Châtillon; avec une trad. en pr. faite par Girodet. Paris, 1825-26, in-4 et in- fol. Potier, en 1860, 4 fr.— Odes d'Anacréon, album de 20 lith. color., par A. Devéria; complément de V Anacréon de Girodet. Paris, Gâche, 1852, 25 francs. —La traduction anglaise d Anacréon, par Thomas Moore, mérite d'être recherchée; indépen- damment de son mérite, elle est accompa- gnée d'un grand nombre de notes curieuses

et savantes, offrant des citations empruntées à des poètes peu connus. La l re édition, Londres, 1800, in-4, 280 pages, est accom- pagnée de trois gravures. Cette version a été souvent réimprimée; elle se trouve dans l'édition des œuvres de Moore, Paris, Bau- dry, 1835, 2 vol. in-8. Signalons aussi une traduction estimée d'Anacréon et d'autres poètes du même genre par Thomas Stanley. Elle parut en 1651, in-8. Une réimpression a 150 exempl. vit le jour en 1815. On trouve dans ce recueil Bion, Moschus, les Baisers, de Jean Second, le Pervigilium Veneris, Y Ambassade de l'Amour, par Boscan; un Discours platonique sur l'amour, écrit en italien par Pic de la Mirandole, etc.

Museus, ancien poète grec. Des amours de Léander et Héro, trad. en rime franc., par Clém. Marot. Paris, 1541, in-4. — Cette trad., avec le texte, a été réimprimée à Francfort, en 1627, in-4, av. un titre gr. par T. de Bry.

Héro et Léandre, de Musée, trad. p. Mouton- net de Clairfons. Sestos (Paris, Leboucher) 1774, in-4 ou in-8, fig. d'Eisen.

Les Amours de Léandre et de Héro, poème de Musée, trad. en franc , texte en regard, (p. de La Porte du Theil.) Paris, Nyon, 1784, in-12, avec une jolie figure d'après Cochin, marq. de G**% en 1857, 20 fr.

Les Amours de Léandre et de Héro, poème de Musée, trad. en franc., avec texte grec, la version lat., des notes et un index, p. Gail. Paris, an iv, in-12 de 8 et 68 pp.

Les Amours d'Héro et Léandre, trad libre, p. Mollevaut (en vers). Paris et Strasb., 1805, in-12.

Héro et Léandre, poème, imité de Musée, p. Denne-Baron. Paris, Lenormant, 1806, 1807, in-12, fig.

Héro et Léandre, poème de Musée, trad. par Grégoire et Collombet. Lyon, 1835, in-8 de 2 files 1/2, tiré à 50 ex.

Héro et Léandre, poème amoureux, texte grec (de 341 vers, attribué à Musée), et trad. en franc, et en lat., p. Benj. Barbé. Paris, 1858, in-16 de 90 pages.

L'Enlèvement d'Hélène, trad. de Coluthus (poète grec du v e siècle), p. Stan. Jullien (texte en regard). Paris, 1821, in-8 de 38 pp. — Ed. av. notes, index, fac similedes deux mss et 4 versions (en it., en angl., en esp. et en ail.) Paris, Debure, 1823, in-8 de 300 pp. etl pi., 13 fr. etpap. vél., 26 fr.

POÉSIE LATINE.

Priapeia, sive diversorum poetarum in Pria- pum lusus; recueil de poésies licencieuses

67

BELLES LETTRES - POÉSIE GRECQUE

des anciens. — Il est singulier qu'elles aient, dès le début de l'imprimerie, été jointes à des éditions de Virgile: des ex- traits remplissant 5 feuillets se trouvent à la fin de quelques exemplaires de l'édition de Rome, 4409, et, dans la 2 e édition de Sweynheym et Pannartz, Rome, 14-70, les Priapeia occupent 9 feuillets. C'est chose remarquable que l'insertion de ces poésies dans des impressions faites a Rome et avec le concours de l'autorité. Le Manuel du Li- braire indique neuf autres éditions anciennes de Virgile où se trouvent les Priapeia; Ve- nise, 1472; sine loco, 1472, 1473, par L. Achates; Rome, 1473; Milan, 1474; Mi- lan, Zarot, 1473; Vicence, 1476; Venise, Aide, 1301. Les autres éditions de Virgile données par les Aide ne les contiennent pas. Plus tard, en 1317, les Aide publièrent Di- versorum veterum poetarum in Priapum lu- sus, en y joignant diverses pièces quœ fulso Virgilii creduntur; une réimpression vit le jour en 1334. Ces 2 éditions sont rares. Les Priapeia qui sont jointes à diverses éditions de Pétrone, et notamment à celle d'Amster- dam, 1669, sont reproduites dans YEroto- pœgnion de Noël (1 rc partie). Une portion se trouve aussi dans le Meursius, Birmingha- mise, 1770, t. Il, pp. 203-230. D'ailleurs, dans les diverses éditions, les Priapeia sont accompagnées de morceaux qui diffèrent en- tre eux. C'est ainsi que le Pétrone de Deux- Ponts contient quelques épithalames et le ConcuMtus Martis et Veneris de Reposianus, qui est inséré aussi dans divers recueils, notammentdanslesPoeto minores de Werns- dorf, I, 319, et dans les Anthologia latinaàe Burmann,I,41,etdeMeyer, 1, 197. Le Vir- gile de Bâle, 1613, in-fol., contient aussi les Priapeia. Tech., 60 fr. — Elles ont été aussi plusieurs fois publiées séparément, sous le titre qni commence notre article. Francof., lo96, 1606, pet. in- 12. — Cum Scaligeri comment, ac F. Lindenbruch notas. Batavii (Amst.), 1634, 1664, 1677, 1694, in-12. Caillard, 2o fr.; Du Roure, 12 fr. — S. 1., 1780, 1781, pet. in-8. — On trouve dans diverses éditions des œuvres de Lessing (notamment dans celle de Berlin, 1827, 1. 1, p. 206 et suiv.) une notice sur les Priapeia; il indique, d'après des manuscrits, des cor- rections qui donnent un sens a des passages altérés {talia quinque, au lieu de taliscun- que, carmen 13; arram ou arrham, au lieu d'uram, carm. 73). Ces mauvaises leçons se trouvent dans l'édition de 1798.

Erotopœgnion, sive Priapeia veterum et recen- tiorum, Veneri jocosœ sacrum (edente F. Noël). Lut.-Parisiorum, Patris, 1798, petit in-8, fig. libres. — Chateaugiron, 11 fr.; Nodier, 18 fr.; Chaponay, 19 fr.

Imitations en vers français de quelques poètes latins, par F.-A. de Boaça. Paris, Firmin

Didot, 1836, in-8, 267 pp.; ouvrage tiré à pet. nombre. Ce volume se compose d'imita- tions de passages d'Ovide, d'Horace, de Ca- tulle, deTibulle et de Jean Second; le texte latin est en regard. On trouve, p. 187-207, la Provocatio amatoria Lygdami et Chlori- dis, fragment qui fait partie de diverses édi- tions du Meursius et qui est suivi d'une imi- tation très- abrégée et très-pâle en vers français. A la page 217, on lit:

«Un auteur moderne bien connu dans la littérature latine, et dont je ne veux citer ici le nom ni le pays, s'est amusé, dans sa jeu- nesse, à composter un ouvrage dont les beau- tés ne peuvent faire pardonner l'obscénité. Il est vrai que cet ouvrage a été écrit dans la langue d'Horace, et que le latin ne recon- naît pas d'expression déshonnête, ce qui rend l'auteur excusable jusqu'à un certain point.Ce livre, qui n'a jamais été imprimé et qui probablement ne le sera jamais, ne m'a été communiqué que sous la condition ex- presse de ne jamais révéler le nom de l'au- teur. Ce manuscrit m'a été d'une grande utilité pour un ouvrage que je publierai peut-être, si les fragments que j'offre aujour- d'hui à mes lecteurs sont de natureà piquer leur curiosité. Ces fragments ne sont que des imitations du poëte latin dont je viens de parler, mais des imitations larges et d'autant moins fidèles qu'il a fallu conserver la dé- cence dans les mots, lors même qu'elle n'était point dans les idées. Je regrette que l'obscénité de l'original ne me permette pas de le publier en regard; la morale y perdrait beaucoup sans doute, mais le lecteur y gagnerait des morceaux de poésie qui, pour l'énergie et la grâce, ne le cèdent en rien à ce que nous connaissons de Properce et de Ti- bulle.»

Recueil de div. pièces choisies d'Horace, d'O- vide, Catulle, Martial, Anacréon, et du 1 er chant de l'Adonis du cav. Marini; p. le prés. Nicolle. Jouxte la cop. à Paris, chez Ch. de Sercy (Bruxelles, Foppens), 1666, pet. in-12. Nodier, 39 fr.— L'édit. de Paris, 1693, 2 vol. in-12, est la plus complète.

Choix de poésies, trad. du grec, du lut. et de Vit.; (p. Ed. Thomas Simon, de Troyes). Londres (Cazin), 1786, 2 vol. in-18, front. — Bozérian, 33 fr. Cont. la Pancharis de Bonnefons, les Baisers de Jean Second, ceux de Jean Vanderdoes, etc.

Origine des puces et le Pucelage conquis, poèmes libres, et autres pièces du même genre, traduites du Priapeia et autres poètes grecs et latins, par l'auteur des Veillées du couvent. A Paris, chez les marchands de nouveautés, 1793, in-18 de 142 pp., sans figures; le 1 er titre est: Poëmes libres, fai- sant suite aux Veillées du couvent.— Ouvrage presque tout en vers, suivi de pièces di- verses.

OEuvres d'Horace, de Juvénal, de Perse, de Sulpicia, de Turnus, de Catulle, de Pro-

m

BELLES LETTRES — POÉSIE LATINE

70

perce, de Gallus et Maximien, de Tibulle, de Phèdre, de Syrus, avec la trad. en fran- çais (par Chevriau pour Horace, Collet pour Catulle , Demie - Baron pour Properce , T. Baudement pour Tibulle, etc.), et publ. sous la dir. de N isard. Paris, Dubochet, 1839, in-8 de 840 pp.; réimpr. en 1850, 15 fr.

Morceaux choisis de Catulle, Gallus, Properce, Tibulle, Ovide, Maximien, Pétrarque et Jean Second; traduits en vers etpréc. d'une not. biogr., par L. Langlois. Paris, 1852, in-8 de -20 files.

Catulli, Tibulli et Properttl opéra.

Texte , principales éditions de ces trois auteurs réunis. Sans lieu ni nom (probabl. Vindelinde Spire), in-4, 1472. Edit. extrê- mement rare et la l re de ce livre. Loménie de Brienne, 2,000 fr. — Venise, J. de Co- lonia, 1475, in-fol. La Vallière, 670 fr. — Regii Lepidi, P. Odoardo etA.Mazali, 1481, in-fol. Ed. rare, faite d'après un ms. diffé- rent de celui employé pour l'édition pr in- ceps. — Venise, l re éd. des Aide, en 1502, pet. in-8; S... off., en 1855, 150 fr.; Solar, 100 fr.; un amateur de Paris, 72 fr. — Autres éd. des Aide, 1515, 1558, 1562, pet. in-8; Libri (celle de 1515), 55 fr. — Parisiis, Colinœus, 1529, 1534, 1545; Po- tier, 20 fr.; Gouttard, 24 fr. — Venise, Pa- ganini, 1516, in-32 de 127 ff. Edit. très- rare, impr. avec de pet. caract. italico-go- thiques.— Lugduni, Gryphius, 1546, in-16, édition très-jolie et rare. Anvers, Plantin, 1560, 1569, 1577, in-16. La Vallière, 16fr.

— Amst., Elzev., 1656, 1657, in-16. —

— Cum not. variorum; Traj. ad Hhenum, 1680, in-8, éd. estimée; Mac Carthy, 26 fr. Techener, 22 fr. — Ad usum Delphini. Pa- ris, 1685, 3 part, in-4; La Vallière, 50 fr.; Techener, 24 fr. — Londres, Tonson, 1715, pet. in-8; F. Didot, 37 fr.; un amat. de Pa- ris, 77 fr. — Cum comment. Vulpii. Patavii, J. Cominus, 1737, 4 vol. in-4. Edit. très- estimée; Gouttard, 90 fr.; F. Didot, 140 fr. Londres, Pickering, 1824, in-48; Renouard, 10 fr.

Principales trad. franc, des trois auteurs réunis: Catulle, Tiburce et Properce, trad. p. Denanfrid, Mirabeau et Delongchamps. Paris, Lefôvre, 1845, in-18.

— Les mêmes, trad. p. Héguin de Guérie, Valatour etGcnouille. Paris, Garnier, 1860, in-18, 3 fr. 50.

Traductions de Catulle seul: Traduction complète des poésies de Catulle, etc., par Fr. Noël. Paris, anxi (1803), 1806, 2 vol. in-8, fig. — Catulle, trad. en vers, par C.-L. Mollevaul. Paris, 1812, 1816, 1821, in-18, tig. — Le même, trad. en vers par L.-T. Paulinier. Paris, 1859, in-8. — Le

même, trad. en vers p. A. Canel. Evreux, 1860, in-12.

Tibulle: Élégies de Tibulle, trad. par De- longchamps. Paris, 1 776, in-8. —Les mêmes, trad. p. Pastoret. Paris, 1784, in-8. — Les mêmes, trad. p. Mirabeau, avec des notes, et suivies des Baisers de Jean Se- cond. Tours, 1795, 1798, 2 vol. in-8, avec 14 figures grav. par Borel et Elluin. — Les mêmes, tr. en vers par de Carondelet-Po- telles. Paris, 1807, in-8. — Les mêmes, trad. en vers p. Mollevaut. Paris, 1806, 1808, 1810, 1814, 1816, 1821, in-12 ou in-18. — Les mêmes, trad. en vers par Ed. Corbière. Paris, 1829, in-18. — Les mêmes, trad. en vers par Valamont (texte en reg.). Paris, 1830, in-18.

Properce: Elégies de Properce, trad. en franc., avec des notes, par Delongchamps. Paris, 1772, in-8, 1802. 2 vol. in-8, avec grav. de Ponce d'ap. Marillier. F. Didot, 17 fr. — Les mêmes, trad. par Pastoret. Paris, 1804, in-12. — Les mêmes, trad. en vers par Denne-Baron. Paris, 1813, in-8., fig. — Les mêmes, trad. en vers par Molle- vaut. Paris, 1816, ,1821, in-18. — Properce, traduction complète, en vers, par Ch. de Saint-Amand. Paris, 1819, in-8. — Elégies de Properce, trad. par Genouille. Paris, Panckouke, 1834, in-8. (B. lat.-franç.)

Pervigilium Veneris, ex edit. P. Pithsei, cum . ejus et variorum comment. Accedit Ausonii Cupido, etc. Hagae-Comitum, 1712, petit in-8. Libri, 6 fr. — La meilleure édit du texte est celle qui fait partie des Poetœlatini minores de Wersdorf, III, 1466 et suiv. — Ce petit poème, attribué parfois à Catulle, mais dont le véritable auteur n'est pas connu, paraît être une hymne composée pour le culte public de quelque ville du Latium. Le père Sanadon, jésuite, en a fait une trad. esti- mée (en v. et en pr.), av. des remarques critiques, intit.: Pervigilium Veneris,Veil- lée des fêtes de Vénus, suivant la copie impr. à Paris en 1667 (vers 1715), pet. in-12; Taylor, n° 1476. Réimpr. à Paris, en 1728, in-12, av. portr. de Sanadon; Tay- lor, n° 1477, et en 1738, in-18; Deneux, n° 415. —Une autre trad., intitulée: Trad. en pr. et en v. d'une anc. hymne sur les fêles de Vénus, et attrib. a l'abbé Ansquer de Ponçol, a paru à Paris, en 1766, chez Barbou, in-8, et a été réimpr., dans la même ville, en 1825, in-8 de 20 pp., sous le titre: Fêtes de Vénus.

Gallus (Cornélius). Elegiœ. La première édition des fragments de ce poëte a paru à Venise en 1501; ils ont été souvent réim- primés à la suite de Catulle. Il a paru à Londres, en 1858, in-8, une édition due aux soins de A.-J. Gilles et tirée à 100 exempl. 11 existe une traduction anglaise portant un

71

BELLES LETTRES — POÉSIE LATINE

72

titre un peu singulier: Corn. Gallus: The impotent Lover, accurately described in six élégies in old âge, ete , made english by Ilovenden Walker. London, 1689, in-8; 1694, in-12.

Orlde. L'éd. princeps des Ovidii Opéra est de Rome, 1471-73, 2 vol. in-fol.; elle est extrêmement rare. La seconde, qui est pres- que aussi ancienne, Bononiae, 1471, in fol., Test à peu près autant. La l re édition des Aide, 5 vol. pet. in-8, est de 1502; l'Elzévir le plus recherché, en 5 vol pet. in- 12, est de 1629; Solar, 82 fr. L'éd. Variorum pré- férée est de 1670, 5 vol. in-8 avec fig., dont les belles épreuves sont recherchées; l'éd. de Burmann, Amst., 1727, 4 vol. in-4, fig., est très-estimée; Chaponay, 290 fr. Celle des classiques de Lemaire, Paris, 1822, 10 vol. in-8, Test encore davantage. Nous ne citerons que les traductions qui se rap- portent à notre sujet:

OEuvres galantes et amoureuses d'Ovide, con- tenant l'Art d'aimer, le Remède d'Amour, les Epîtres et les Elégies (trad . en vers par l'abbé Barrin et autres). Cythère, 1756, 1757, 1763, 1769, 1771, 1774, in-8, ou 2 vol. in- 12, fig. — Les mômes œuvres trad. en vers par de Saint-Ange. Paris, 1808, 1810, 3 vol. in-12; et nouv. édit. en 1823, av. les Métamorphoses, 11 vol. in-12, portr. Les trad. les plus estimées sont: celle de Baudement, Puget, etc., sous la direction de Nisard, Paris, Dubochet, 1838, 1850, in-8 de 56 feuilles; et la trad. de Burette, Cha- puizy, Charpentier, etc., publ. chez Panc- koucke en 1834-36, en 10 vol. in-8.

Métamorphoses d'Ovide, texte ou traductions, éditions avec estampes: Av. les fig. de Vir- gile Solis. Francf., 1569, in-4 obi. — Avec 150 fig. de Melch. Kysel. Ausb., 1681, in-4 obi. — Avec les 53 fig. d'Et. La Belle. S. 1. n. d., pet. in-4. — En 128 grav. de Crispin de Pas. 1602, in-4 obi. — Trad. en prose par N. Renouard, av. 136 sujets gr. par Mathéus, etc. 1619, in-fol. — En 150 pi. dess. et gr. par Baur, Vienne, 1641, in-4 obi. — 226 gr. de Krauss, in-4. — Coll. des 150 belles pi. de Tempesta (mort en 1630). Anvers, P. de Jode, in-4 obi. — Trad. de l'abbé Banier. 1732, 2 vol. in-fol., av. 130 fig. de B. Picart; et 1766, 4 vol. in-4. av. 141 fig. gr. par Lemire et Basan d'après les meilleurs peintres français. — Trad. en vers par de Saint-Ange. Paris, 1800, 2 vol. in-8 avec 55 fig. d'apr. Eiscn, Monnet et Gravelot — Trad. Villenave, en prose. Paris, Gay, 1806-22, 4 vol. in-4 et in-8, av. 144 fig d'apr. Lebarbier, Monsiau et Moreau. — Benscrade a fait aussi des Métamorphoses une imitation en vers assez recherchée, surtout pour sa belle impression et les figures dont elle est ornée: Les Méta-

morphoses d'Ovide, mises en rondeaux. Paris, impr. royale, 1676, in-4, fig. d'apr. Séb. Leclerc et de Chauveau; Solar, 20 fr. — Paris, impr.roy., 1677, pet. in-12, fig.; Solar, 52 fr. (réimpr. en 1694). — Jouxte la copie, etc. (Amst., Elz., à la Sphère), 1677, 1679, in-12, fig. — Amst., P. Mor- tier, 1697, 1719, 2 vol. pet. in-8, fig. à mi- pages; Solar, 22 fr.

Les Amours d'Ovide, ou les trois livres des Elégies de cet auteur. Cet ouvrage de sa jeunesse est plein d'éclat, de grâce et de fraî- cheur, et les amateurs le préfèrent a son Art d'aimer, où l'on trouve trop de choses et un peu de confusion. Les Amours ont été trad. en vers plusieurs fois. La traduction de Lemarcis, an vu, in-12 avec 4 fig. de Bouillard; celle de Mollevaut, in-18; celle de Pirault des Chaulmes, 1824, in-12, se lisent toujours.

L'Art d'aimer, ou Y Art de plaire (Ars amalo- ria ou Ars amandi), poème en 3 chants, par Ovide. Il y en a eu de nombreuses tra- ductions anciennes, mais elles sont peu esti- mées; cependant, celle de l'abbé Marolles, Paris, 1660, in-12, s'est vendue, Veinant, 28 fr. — L'Art d'aimer, d'Ovide, en 6 ch. (dans les premières éd. il n'y a que 4 ch.), en vers, par Gouges de Cessières. S. 1., 1745, pet. in-8; Amst., 1748, pet. in-8; Londres, 1750, 1759, 1760, 1770, in-12, fig., etc. Peu de valeur. — Les modernes traductions en vers sont celles de F. -A. de Gournay, Caen, 1817, in-8; de Pirault des Chaumes, Paris, 1818, in-12, avec 4 grav.; de Aï Philippe, Paris, 1829, in-18, et du comte de Carbonel, Paris, Panckoucke, 1844, in-18.

Le Remède d'amour, poëme en deux chants, d'Ovide. Une ancienne trad. en vers, ano- nyme. Paris, Ant. Vérard, 1509, in-fol. goth., est rare et recherchée La Vallière, ex. sur vélin, avec miniatures, 200 fr. Tra- duction moderne en vers, p. Al. Tardif. Pa- ris, 1846, in-8. — Les Remèdes contre l'amour, d'Ovide, travestis en vers bur- lesques, par Dufour de laCrespelière. Paris, 1666, in-12. Veinant, 9 fr.; Solar, 37 fr — N'omettons point quelques autres traduc- tions anciennes d'Ovide en vers français: Les Trois premiers livres de la Métamor- phose, etc. (les 2 premiers trad. p Clément Marot, et le 3 e p. B. Anneau). Lyon, G. Bouille, 1556, pet. in-8 très-recherché pour les vign. et les bordures historiées dont cha- que page est ornée. Solar, 135 fr. — Les Métamorphoses d'Ovide, m rime franc., par F. Habert. Paris, 1557, in-8. Solar, 90 fr. Réimprimé plusieurs fois. — Les Métamor- phoses d'Ovide, par Th. Corneille. Paris, 1669, in-12; Liège, à la sph., 1698, 3 vol. petit in-8, fig. à mi-page; Paris, 1697,

73

BELLES LETTRES - POESIE LATINE

U

3 vol. pet. in-8, fig. Viollet-Leduc, n rt 750.

— Pièces choisies d'Ovide, trad. en vers franc., p. Th. Corneille; Rouen et Paris, 1670, in-12 de 246 pp. et 4 ff. prélim; édit. orig., cont. les Epistres et les Elégies d'Ovide, etc.

OE. d'Horace, trad. du P. Sanadon; restituas omissis (les passages libres restitués). Ed. royale (faite par ordre de Frédéric II). Ber- lin, 1747, pet. in-8, tiré à 24 ex. Parison, n<> 894.

Pliœdri fabularum libri V, cum notis J . Lau- rentii. Amst. 1667, pet. in-8, fig.; éd. peu correcte et qui n'est recherchée que pour la fig. de la page 276, qui est souvent mutilée. La Bédoyère, 46 fr.; Chaponay, 78 fr. — L'édit. deBurmann, Amst , Wetstein, 1698, contient une fable (XIV, livre 4) que l'on supprime ordinairement comme trop leste.

Martial, Epigrammes, texte, très-nombreu- ses éditions, voici les principales: Edition princeps, Venise, Vindelinus de Spire, s. d. (vers 1470), pet. in-fol. De Préfond, 580 fr.; La Vallière, 1274 fr. — Roma, Gensberg, 1474, pet. in-fol. La Vallière, 150 fr— Ve- nise, J. de Golonia, 1474, pet. in-fol; La Vallière, 131 fr. — Venise, Aide, 1501, pet. in-8; Libri, ex. sur vélin, 700 fr.; Askew, 2 liv. 2 sh. — Lyon, Gryphius, 1533, in-8; Tech., 120 fr. — (Sous le litre: Florile- gium epigr. Martialis). Paris, R. Estienne, pet. in-8 —Cum not. Scriverii, Lugd.Bat., 1619, in-12, 1. italiques, édit. estimée. — Amst., Elzev., 1650, 1664, pet. in-16; Po- tier, 15 fr. — Cum not. variorum, Lugd. Bat., 1658, 1661, 1670; F. Didot, 50 fr.

— Ex. recens. L.Smids, Amst., 1701, pet. in-8 avec front, et jol. gravures (faire at- tention à ce que l'ex. contienne les Obscœna); F. Didot, 52 fr. — Edid. Lemaire, Paris,

1825, 3 VOl. in-8. — Traduction» fran- çaises t Toutes les épigrammes de Martial (trad. p. l'abbé de Marolles). Paris, 1655, 2 vol. in-8. Tech., 18 fr. — Epigrammes de Martial (p. Volland), à Paphos, del'imp. du Dieu des amours (Paris, Volland), 3 vol. in-8; 8 fr. 50, Crozet. — Les mômes, 1807, trad. par Verger, Dubois, Mangeart et ***. Paris, Panckoucke, 1834-33, 4 vol. in-8 (Bibl. lai. franc.). — Epigrammes de Mar- tial, p. le gén. baron E.-T. Simon et Auguis. Paris, 1819, 3 vol. in-8. — Cent épigram- mes de Martial, toutes trad. vers pour vers (pour la première fois), par Mollevaut. Pa- ris, 1839, in-12 de 72 pp. et portr. de Mol- levaut. — Epigrammes de Martial, trad. en vers français, par Const. Dubos; préc. d'un Essai sur la Vie et les OEuvres de Martial, p. J. Janin. Paris, 1841, in-8 de 36 feuilles, 7 fr. 50 — Toutes les épigrammes de Mar- tial, trad. par J. Beau, notes et textes en regard. Paris, 1842-43, 3 vol in-8, 24 fr.

Les 382 obscénités, accomp. d'un commen- taire curieux, composent le 3«volume. Ob- servations curieuses sur les commentateurs des Epigrammes de Martial. — Les Pria- pées, ou Epigrammes erotiques de Martial, trad. fidèlement en vers franc , avec des notes latines. Ms. de Eloi Johanneau, de 160 feuillets — Epigrammes contre Martial, ou les Mille et une drôleries, sottises et pla- titudes de ses traducteurs, ainsi que les cas- trations qu'ils lui ont fait subir, p. un ami de Martial (Eloi Johanneau). Paris, 1835, in-8 de 10 feuilles. Une partie de l'édition ayant été détruite, ce livre est devenu peu commun. — Il existe un singulier ouvrage intitulé: Martialis renati parodiœ sacrœ,elc. s. j., 1612, in-12. Dans cet étrange Mar- tial, travesti en auteur chrétien et édifiant, un nom latin fort indécent est transformé à plusieurs reprises d'une façon pieuse; et, ce qui n'est pas moins bizarre, c'est que les épigrammes originales sont imprimées avec toutes leurs libertés, en regard de leurs édi- fiantes parodies.

juvéuai. Plusieurs poètes ont entrepris la rude tâche de faire passer Juvénal en vers français, mais leurs travaux n'ont pas vu le jour. Parmi eux, nous citerons un écrivain, né en Provence, mort aliéné en 1808, Théo- dore Desorgues, à l'égard duquel M. Ch. Asselineau a publié dans les Mémoires de l'Académie deCaen, en 1862, une curieuse notice qui a été tirée à part (1862, 24 pages). Beuchot, dans la Biographie universelle, a dit que cet écrivain avait composé un poème en cinq chants, resté inédit: l'Origine de la pédérastie; M. Asselineau pense que celte composition, malgré son titre effrayant, pouvait très-bien n'avoir rien d'obscène que le titre. Peut-être était-ce quelque chose comme le poème des Quatre Métamorphoses de Lemercier, une étude de l'antiquité, poussée trop loin des idées modernes.

Ansone 5 nous négligerons les Opéra omnia de cet auteur, nous nous contenterons de citer les Ausonii opuscula varia, Lyon, Gry- phius, 1548, pet. in-16, vendus, Libri, en 1859, 4 liv. 8 sh. — Traductions: OEuvres d'Ausone, trad. p. l'abbé Jaubert. Paris, 1769, 4 vol. in-12; Aimé Martin, 20 fr. — Les mêmes OEuvres, trad par Corpet. Paris, Panckoucke, 1843, 2 vol. in-8. {B. lat.- franç ).— M Demogeot a publié à Bordeaux, en 1837 (in-8, 72 pp.), une Etude historique et littéraire sur Ausone; elle renferme des recherches étendues et curieuses, des rap- prochements ingénieux.

Claudiani De raptu Proserpinœ. I re éd., s. 1. n. d. (Utrecht, vers 1474?), in-fol. de 16 ff. — L'Enlèvement de Proserpine, poème de Claudien, trad. en franc., p. de Mérian. Berlin, 1777, in-8. — Sous le même titre,

75

BELLES LETTRES — POÉSIE LATINE

o

Michaud en a fait une nouvelle trad. en vers, imprimée à la suite du Printemps d'un proscrit.

Pigna (J-B.) Carminum libri IV. — Cœlius JEleagninus carminum libri III et Lud. Ariosti carminum libri II. Venetiis, 1553, in-8. Rare. Il se trouve dans ce vol. des Pria- peia, notamment une Descriptio cunni; ces passages sont souvent chargés d'encre et rendus illisibles.

Poetœ très elegantissimi, scilicet: Midi. Ma- rullus. Hier. Angerianus et J. Secundus. Parisiis, Duval, 1582, in-16 Peu commun.

Baudii (Dominici) Amores, éd. P. Scriverio; accedunt Capilupi CenloVirgilianus infœmi- nas, Ausonii Cento nuptialis, Cupido cruci afflxus, Suasoria de matrimonio, Pervigi- lium Veneris, etc. Lugd. Bat., 1638, pet. in-12. MacCarthy, 18 fr.; Nodier, 41 fr. — Recueil estimé et peu commun. Le Cento Vir- gilianus est relatif aux malheurs de Baudius, qui était devenu amoureux d une servante dont l'inconduite était notoire à l'Université. Se trouvant enceinte, elle attribua la pater- nité au docteur, et elle le cita en justice, prétendant qu'il s'était engagé à l'épouser.

Amœnitales poeticœ, sive Theod. Bezœ, M. Ant. Mureti et Joannis Secundi Juvenilia; tum J. Bonefonii Pancharis, etc. Lugd. Bat. (Paris, Barbou), 1757, 1779, in-12. — L'édit. de 1779 contient de plus les Juvenilia de Du Belloy.

Quinque illuslrium poetarum, A. Panormitœ, Bamusii Ariminensis, Pacifici Maximi As- culani, J. J. Pontani, Joannis Secundi Ha- giensis Lusus in Venerem (edente Mercier de Saint-Léger). Paris, Molini, 1791, pet. in-8. Nodier, 28 fr.;Renouard, 48 fr.; Chaponay, 28 fr.

Poésies populaires latines, recueillies et édi- tées par M. Edelestand Du Méril; Paris, 1843-1847, 2 vol. in-8. — Cette publication importante se divise en 2 parties: la première comprend les poésies antérieures au xu e siè- cle; elle ne présente guère, dans le genre qui fait l'objet de notre travail, que le Pervigi- lium ou la Veillée de Vénus. Le second vo- lume contient, page 179, une chanson contre le mariage, tirée d'un manuscrit de la Biblio- thèque impériale qui date du xm e siècle. «Nous n'aurions pas publié cette pièce, dit l'éditeur, si le latin n'avait de grands pri- vilèges d'expression; en l'étudiant, nous avons été convaincus qu'elle avait été com- posée dans un but moral et même religieux, afin de détourner les clercs du mariage. De la page 222 à la page 237, nous rencontrons neuf chansons erotiques extraites de divers manuscrits. Avant de publier ces chan- sons, qui sont souvent d'une liberté d'ex- pressions fort regrettable, nous ferons

remarquer, pour notre justification, que les recueils où elles se trouvent contiennent aussi des chansons dévotes, qui étaient pro- bablement des mêmes auteurs. Les expres- sions sensuelles et même licencieuses cho- quaient si peu la naïveté du moyen âge, qu'on ne se faisait pas scrupule de s'en servir en parlant de la Vierge.»

Vetula, ou la Vieille, poème écrit au xm e siècle, . par Robert de Fournival, et dont Jean Le- febvre a donné une traduction en vers fran- çais, que M. H. Cocheris a publiée en 1861, pour la première fois, chez Aubry. Voici les titres de quelques-uns des chapitres de cette production singulière: Comment les pro- phètes jadis dirent et publièrent qu'il nais- troit de une vierge un enfant qui seroitDieu et homme tout ensemble. —Comment Sébile de Thunes prophétisa à Romme que le Créa- teur naistroit de une vierge. — Des grans loenges que Ovide rent à la vierge, laquelle nous est signifiée par les quinze estoilles reluisantes — Comment Ovide, qui estoit paien, fait son oraison à la vierge qui devoit naistre que, quant elle rendra en gloire, elle se recorde de luy et de tous en priant son fils.

Ant. Bon. Beccatelli, cognomento Panormitœ, epistolœ... Carmina prœterea, etc. Venetiis, 1553, pet. in-4. Volume rare et curieux, terminé par le recueil d'épigrammes licen- cieuses que Panormita a intitulé Hermapliro- ditus, recueil composé vers 1420. Crevenna, 26 fr.

Ant. Panormitœ Hermaphroditus, primus in Germania edid. et apophereta adj. Fr. C. Forbergius. Cobourg, 1824, in-8 tiré a petit nombre; on y joint 21 fig. libres. Ed. augm. de notes et de variantes tirées d'un anc. ms. de la bibl. du duc de Cobourg. Le commen- taire de Forberg est encore plus licencieux que le texte de son auteur; les 8 Apophereta (pp. 205 à 393) sont intit.: de Fututione, de Psedicutione, de Irrumando, de Mastur- bando, de Cunnilingis, de Tribadibus, de Coitu cum brutis, de Spintris. Chaponay, 19 fr.

Pamphilus Maurilianus (on pense que ce nom est un pseudonyme) de Amore inter Pam- philum et Galateam. S. 1. n. d. (probabl. Rome, Plannck, fin du xv e siècle), pet. in-4 de 16 ff. goth.; Belin. jun., 24 fr. — Rome, 1487, in-4 de 12 ff. — Paris, 1499, in-4, goth. — S. 1. n. d., in-4, car. romain; Pi- nelli, 17 sh., etc. — Trad. française: Livre d'Amours, auquel est relaté la grande amour et façon par laquelle Pamphile peust jouir de Galatée et le moyen qu'en fist la Macquerele , paraphrase en vers français, le texte lat. en marge. Paris, Ant. Vérard, 1494, in-fol. goth. de 77 ff., fig. s. b. La Vallière, 50 fr.; White Knights, lOliv. 15 sh.

77

BELLES LETTRES — POÉSIE LATINE

78

— Paris, veuve de Marnef, 1545, pet. in-8 de 104 ff., fig. s. b.; La Vallière, 24 fr.

Pacifwi Maximi Hecatelegium. Florentin, Mischominus, 1489, in-4 de 99 ff., car. ro- main. Cent pièces de poésies dont la plupart sont extrêmement obscènes. C'est au 3 e livre que l'on trouve la pièce ad Priapum, qui prouve que, dès l'année 1489, c'est-à-dire 3 ans avant la découverte de l'Amérique, la syphilis était connue en Italie. Ces vers ont été reproduits dans les Anecdotes de méde- cine, Lille, 1766, tom. I, p. 121, et dans l'ouvrage du savant bibliographe Gracsse: Cours (en allemand) d'histoire littéraire, t. II, 3 e section, p. 725. Dans les éd. mod. de Y Hecatelegium, on a retranché les pas- sages les plus licencieux; aussi sont-elles sans valeur. Heber, 20 liv.;Andry, 651 fr.; Libri, 570 fr.

Epistola Enee Silvii (plus tard Pie II)... de Amoris remedio. Albie (en Savoie), s. d. (v. 1490), pet. in-4 de 7 ff., car. rom. Rare.

— Trad. française, en vers de 10 syll., par Albin des Avenelles: Le Remède d'amour; Paris, J Longis, s. d., pet. in-4 goth.; Nodier, 60 fr. — Paris, s. d. (J. Trepperel, v. 1505), pet. in-4 goth. de 12 ff. avec fig. en b. sur le titre; Heber, 2 liv. 4 sh. — Paris, pour la Vve Jannot, s. d. (1520), in-4 goth.; Solar, 129 fr.

Apologia mulierum in viros probrosos, satire, en distiques, p. J. de Motis. Bade, R. Beck, 1511, in-4 de 18 ff., lettres rondes. Rare. C'est un ouvr. tout différent de YInvectiva cetus feminei,elc, du même aut., s. 1. n. d., pet. in-4 de 5 ff., car. goth. Ce dernier s'est vendu, La Vallière (avec Remedium contra concubinas et conjuges (satire licencieuse, par P. de Corbolaio, s. 1. n. d., pet. in-4 de 6 ff. impr. avec les mêmes caractères que l'Invectiva), 51 fr. — V? Apologia est le 1 er ouvr. qui ait été impr. à Bade.

Ant. Cornazani quod de proverbiorum origine inscribituropns. Milan, 1503, in-4 de60ff.; Libri, 93 fr. Contes libres en vers latins, quoique la traduction italienne suivante soit en prose. — Proverbii in facétie di Ant. Cor- nazano. Venise, Zoppino, s. 1. n. d., 1526, 1535, in-8, fig. s. b. Libri, 51 fr. 50; Paris, 3 liv. 3 sh.— Paris, Didot, 1812, in-42, tiré à pet. nombre .— Il fut fait de Cornazano, au xvi e siècle, une] douzaine d'éditions toutes presque introuvables aujourd'hui et impri- mées avec une incorrection extrême. La ponctuation surtout était dans le désordre le plus absolu. Le texte a été revu avec soin dans l'édition donnée p. Renouard en 1812 et qui a été tirée a 100 exemplaires, dont sept sur vélin. Les contes en prose, qui expliquent chacun l'origine d'un proverbe et qui sont assez libres, sont au nombre de seize; on en trouve les titres dans les Sept petites nou-

velles de P. Arétin, trad., avec une étude sur les conteurs italiens, par Philomneste Junior; Paris, 1861, pet. in-12.

Hier. Angeriani Erotopœgnium, Florence, les Junte, 1512, pet. in-8; Nodier, 22 fr. — Paris, s. d., 2 part., pet. in-4.

Triumphus Veneris Henr. Rebelii, cum com- ment. Argentins, 1515, in-4 de 126 ff. fig. s. b.; d'Ourches, 24 fr. —Nuremberg, 1527, in-8.

Fracastorii Syphilis, sive Morbus gallicus. Vérone, 15~>0, in-4 de 40 ff. dont les 4 dern. sont blancs. l re et rare éd. — Rome, 1551, in-4; Techener, 39 fr. — Parisiis, 1539, in-16. — Londini, 1720, 1746, in-4. — Ed. av. notes et comm. du D r L. Choulant, Leipsig, 1830. - La Syphilis est également insérée dans les Deliliœ poetarum Italorum, t. I er , p. 1049. — Trad. française: Syphilis ou le Mal vénérien, poëme en 3 ch. (trad. p. Macquer et Lacombe). Paris, 1573, pet. in-8.

— Texte, av. la trad. en pr. et des notes, p. Mercier. Paris, 1796, in-18, portr.; Po- tier, 8 fr. — La Syphilis, trad. en v. franc.; p.' Pr. Yvaren. Paris, Baillière, 1847, in-8, 5 fr.

Joannis Secundi Opéra. Paris, Wechel, 1561, in-16, peu commun.— Ed. cum not. P. Bur- manni, etc. Lugd.-Bat., Luchtmans, 1821, 2 vol. in-8, bonne éd. — Ibidem. Rasia; Lugduni,S. Gryphius, 1539, in-4 de 61 pp.

— Traductions: Les Raisers de Jean Second, trad. p. Moutonnet-Clairfons. Paris, Pellot, 1771, in-8. — Nouvelle trad. en vers de Jean Second, par un amateur de vingt-deux ans. Paris, 1803, in-12.— Les mêmes, trad. en vers p. P.-H. Heu. Paris, 1806, in-8 de 107 pp.— Raisers et Elégies de Jean Second, suivis de quelques Baisers inédits, etc., trad. parTissot; Paris, 1806, in-12; Cailhava, 6fr.50.— Jean Second, odes, baisers, prem. livre des élégies, etc., trad. en vers, par Loraux; Paris, 1812, in-8, portr.— Raisers de Jean Second, trad. en vers, p. M me Cé- leste Vien. Paris, 1832, in-8 de 132 pp. — The Portai to the cabinet of love, consisting of the Rasia of Johannes Secundus, newly translated into english verse, with (lie new epithalami (morceau assez libre, imité, en partie, de Bonnefons), also, fragments being some poetical pièces in the kiss. New York, published at the sentimental Epicure ordi- nary, near the théâtre, 1807, in-24, 98 pp. Un front, gr. représente Vénus debout sur les eaux et libre de tout vêtement.

Theod. Rezœ Vezelii poemata juvenilia. Lute- tiae, C. Badii, 1548, pet. in-8, portr. s. b. Ed. orig. — S. 1. n. d. (éd. dite à la Tête de mort), in-16. Ces deux éditions contiennent les poésies libres, retranchées dans les sui- vantes, et sont les plus recherchées.

79

BELLES LETTRES - POÉSIE FRANÇAISE

80

Filiabus Sion, Luteliœ virginibus, votivum car- men gallico-latinum. Epistre aux filles et femmes de Paris. S. 1. n. d., pet. in-8. Pièce rare, impr. à Paris, vers 1560.

J. Bonefonii Opéra omnia, seu Basia. Paris, 4587, 1588, pet. in-12. — Sous le titre de Basia, Lugd.-Bat, 1659, in-12. — Sous le titre de Pancharis, Amst., 1767, in-8. — Inséré aussi dans les Delitiœ poetarum gal- lorum. — Traductions: Imitations du lat. de Jean Bonnefons et autres gayetez amou- reuses, en ryme franc, p. Gilles Durant de la Bergerie. Paris, 1610, pet. in-8, portr.; Nodier, 22 fr.; Lyon, 1618, 2 tom. in-32; Leyde, 1659, pet. in-12; Tech., 10 fr., etc. — Dans ses imitations des poésies latines de Bonnefons, Durant est rêveur et tendre, plus mélancolique que passionné. Il a bien le ton de la plainte d'amour... Aucun poète du xvi e siècle n'a mieux peint ce qu'on peut appeler le triste bonheur, la tristesse qui naît du plaisir, la mélancolique habitude des âmes tendres d'associer l'idée de la mort à l'idée de la volupté apaisée. Cette rêverie philosophique chez Durant n'exclut pas l'enjouement. En plusieurs de ses pièces, les grâces élégantes de son style, grâces parfois un peu raffinées, font penser au xvnr 3 siè- cle. — La Pancharis, ou les Baisers de Jean Bonnefons, traduct. en vers par F. T. Paris, 1818, in-18 de 72 pp.

Vénères Blyenburgicœ, sive Hortus amorum. . . , opéra Damasi Blyenburgi Batavi. Dordraci, 1600, pet. in-8, 5 part. préc. de 8 ff. limin. et suivies d'un appendice de 42 ff. Recueil très-agréable de poésies erotiques. Il y a des ex. de la même éd. portant le titre: Apicula Batava, etc. Amst., 1613; la table des au- teurs y est supprimée, ce qui fait préférer les ex. à la date de 1600. Renouard, 50 fr.

Liber Monasticorum auct. J. Wandrœi. Re- cueil de 1860 épigrammes, etc.; il s'en trouve de fort libres; les maris surtout ont exercé la verve de l'auteur; il les met sou- vent en scène, leur rappelant sans cesse l'accident auquel il sont exposés. Montibus, 1641, pet. in-8. Rare. Voir le Bulletin du bibliophile, 1855, p. 301.

P. Slrateni Venus Zelanda, et alia ejus poe- mata. Hagœcomitis, 1641, in-12, tit. grav., portr. Rare et curieux volume cont. un Re- cueil de Baisers du genre de ceux de Jean Second. — On y trouve aussi Amorum liber Anacreon latinus, Prœlium rosarum inter Nymphas et Cupidinem. Le sujet de la Venus Zelanda est expliqué par le sous- titre: sive Amores Chloes et Blondœ. L'au- teur mourut en 1640, à l'âge de vingt-quatre ans.

Calvidii Leti (l'abbé Claude Quillet) Callipœ- dia, seu depulchrœprolis habendœ ratione.

Lyon et Paris, 1655, in-4. Ed. orig., con- tenant, contre Mazarin, 6 vers qui, dans l'éd. suivante, ont été remplacés par treize vers ala louange du cardinal. Potier, 12fr. — Paris, 1656, in-8. Ed. plus compl. que la première.— Londres, 1708; Paris (Leipzig), 1 709, in-8.Cailhava, 1 4 fr .50.— Traductions: La Callipêdie, ou l'Art d'avoir de beaux enfants, poëme trad. en vers par Montenault d'Kgly. Amst. et Paris, 1746, 1749, in-12. Rare. Nodier, 30 fr. — Idem, trad. par Gaillaud. Bordeaux, an vu, in-12. — Ce poëme, hardi d'expressions, est estimé; il fut dédié par l'auteur au card. Mazarin, ce qui lui valut l'abbaye de Doudeauville.

Le Voluptueux hors de combat, ou le Défi amoureux de Lygdame et de Chloris, poëme erotique, en vers latins, par le chev. Ve- nieri, et trad. en prose. Ms. du xvn e siècle? d'une belle écriture, in-4. Bignon, 15 fr. — — Trad. en vers franc, par Anselin et l'abbé d'Estrées, selon Barbier. Cythéropolis, s. d., in-8, cat. Longuemare (n° 1715). — Glas- cow,1774, pet. in-18 de 36 pp. — Amst., in-18 de 47 pp. — Ouvr. peu commun, écrit avec verve et chaleur. L'abbé de Saint-Léger prétendait que c'était une trad. faite par le vice-amiral comte d'Estaing, d'une pièce de vers latins insérée dansl'édit. du Meursius, Birmingham, 1770, pp. 155-192, et intitu- lée:F....

De Amoribus Pancharitis etZoroœ, etc., auct. Petit-Radel. Paris, an vi, an ix, in-8, figures. — Les Amours de Zoroas et de Pancharis, poëme erotique, veillées d'un homme de loisir sur le culte de Cythérée, trad. en prose et notes par le même. Paris, an x, 3 vol. in-8 avec 3 grav. — Le pré- tendu traducteur a mis en tête de son ou- vrage une préface, une introduction et un prodrome; le tout remplit 101 pages.— Les amours que racontent trop longuement ces trois volumes ont une issue tragique; à la suite d'une rupture survenue entre les amants, Pancharis meurt, et Zoroas se précipite du rocher de Leucade dans la mer. — Le récit est formé d'une série de chapitres: le Por- trait, Y Apparition, XEclavagè, la Bépri- mande, la Flûte, etc. A la suite de chacun de ces chapitres viennent des notes où se montrent de nombreuses citations des au- teurs de l'antiquité.

POÉSIE FRANÇAISE

RECUEILS DE POÉSIES

Choix des poésies originales des troubadours, p. Ravnouard. Paris, 1816-21, 6 vol. in-8. De Raguse, 200 fr.; Solar, 145 fr. — Ouvr. important, dans le 3 e vol. duquel on trouve les pièces amoureuses de 1090 à 1260.

Si

BELLES LETTRES — POÉSIE FRANÇAISE

82

Fabliaux et Contes des poètes françois du XI e au XV e siècle, rec. y. Barbazan. Paris, 1756, 5 vol. pet. in-12. — Nouv. édit., rev. et augm. p. Méon. Paris, 1808, 4 vol. in-8, fig. Renouard, 95 fr.; Solar, 27 fr.; Chaponay, 23 fr.— On y peut joindre: Nouveau Recueil de fabliaux et contes inédits des poètes français du XII e au XV e siècle , publ. par Méon. Paris, 1823, 2 vol. in-8, 2 fig. Du Roure, 21 fr.; Ghaponay, 18 fr. — Ce re- cueil complète celui de Barbazan. Barbazan avait, en présence de la liberté de certains détails, opéré de nombreux retranchements; Méon a eu moins de scrupules: il a tout im- primé.

Fabliaux ou Contes, etc., des XII e et XIII 9 siècles, trad. par Legrand d'Aussy. Paris, 1779, 4 vol. in-8. — Paris, 1781, 3 vol. pet. in-12.— Paris, 1824, 1829, 5 vol. in-8, av. 18 fig. deMoreauetDesenne.Tripier,120fr.; Libri, 37 fr.; Ghaponay, 62 fr.

Choix et extraits d'anciens fabliaux. Paris, Renouard, s. d. (1829), in-8 ou gr. in-8, tiré à pet. nombre, av. les fig. des fabliaux de Legrand d'Aussy, éd. de 1829 (13 de Moreau et 3 de Desenne). Ce choix est la réunion en un volume des poésies anc. qui terminent chacun des 5 vol. des Fabliaux.

Les Contes du gay sçavoir, ballades, fabliaux et traditions du moyen âge, publ. par Ferd. Langlé. Paris, F. Didot, s. d., in-8 goth., fig. s. b. à mi-page. Tech., lettres color., 15 fr.

Jongleurs et trouvères. Choix de saluts, épîtres et autres pièces légères des xm e et xiv e siè- cles, publié pour la première fois par A. Ju- hinal. Paris, 1835, in-8, 190 p. — Un cer- tain nombre des pièces de vers contenues dans ce volume sont relatives aux femmes; nous signalerons: Li Epystles des Femes; l'Evangile as Famés; le lilasme des Famés; le Bien des Famés; la Requeste d'Amours; deux Saluts d'Amours, etc.

Nouv. Recueil de contes, dits, fabliaux, etc., des XIII e , XIV e et XV e siècles, publié par Ach. Jubinal. Paris, 1839-42, 2 vol. in-8,

15 fr.; Chaponay, 18 fr.

Dajice aux aveugles, par P. Michault. Lion, s. d. (v. 1186), in-4 goth. de 44 ff., av. 5 fig. s. b. Cailhava,621 fr.; Solar, 730 fr.; idem, 855 fr. — Réimpr. av. d'autres poésies du xv* siècle. Lille, 1748, pet. in-8. Veinant,

16 fr.; Chaponay, 19 fr. — Cont.: La Con- fession de la belle fille — Pourtraict de ma mye. — Excusation aux dames. — La Louange des dames, etc.

Livre d'amour, ou Folast reries du vieux temps. Paris, Janet, 1821, in-12 de 8 feuilles, av. 6 gr. col.— Réimp. en 1826, chez le même libr., sous le titre: Livre Mignard, ou la Fleur des fabliaux.

Poésies anciennes, farces et facéties; éditions renouvelées et publ. par P.-Sim. Caron, en 1791-92, 11 part, qui se réunissent ord. en 4 vol. pet. in-8, tirées à 56 ex. Ce sont plutôt des facéties que des galanteries. Vei- nant, 275 fr." — On y joint habituellement: Recueil de livrets singuliers et rares (réimp. par M. de Montaran). Paris, 1827-50, 21 pièces pet. in-8, tirées à 28 ex. (le titre à 20 seulement). Veinant, 151 fr. Les deux recueils réunis, d'Essling, 445 fr. — Parmi ces facéties, on remarque: les Chansons folastres des comédiens, la Farce du galant qui a fait le coup, le Cocu consolateur, l'an du cocuage 5789, 8 ff., etc.

S'ensuivent les Blasons anatomiques du corps féminin, ensemble les contreblasons, etc., composés par plus, poètes contemporains, etc. S. 1. (Paris), Ch. l'Angelier, 1550, très- pet. in-8 de 86 ff , plus 2 ff. pour la table. Rare. — Méon a fait, sous le titre suivant, une nouvelle édit. de ces poésies, augmentée de plusieurs autres pièces anciennes analo- gues: Blasons et poésies anciennes des XV e et XV I e siècles. Paris, 1807, in-8 (et exempl. avec un titre à la date de 1809, augm. d'un glossaire). Les pp. 53 a 64 et 145-148 doi- vent se trouver doubles, à cause de cartons qui contiennent des pièces libres. Veinant, 17fr. — Cette éd. est fort incorrecte, et beau- coup de vers sont omis ou défigurés. — Après avoir été quelque temps politique, moral ou religieux, le blason aborda des sujets plus scabreux; il mit à nu sans ver- gogne le corps féminin. Marot donna l'exem- ple en composant le Blason du beau teton en 1534; la foule des imitateurs suivit. Le Blason du sourcil, de Maurice Scève, fut re- gardé comme le meilleur, et on mit au second rang le Blason des cheveux, deMellin de Saint-Gelais. M. Ch. d'Héricault donne. la préférence au Blason de la nuit, d'Etienne Forcadel, qui lui parait moins pâle et un peu mieux senti que tous les autres. Marot en- voya de Ferrare le Blason du laid teton, c'est-à-dire un contreblason; la foule se tourna vers cette voie nouvelle. Charles de la Hueterie composa une longue série de contreblasons du corps féminin.

Poésies des XV e et XVI' siècles, publ. d'après les éd. goth. et des mss. Paris, Silvestre (impr. Crapelet), 1830-32, 15 pièces grand in-8 et petit in-16, car. goth., tirées à 100 exempl. Libri, 46 fr.; Chaponay,100fr. — Le Casteau d'amours, de P. Gringore; Sermon auquel est contenu tous les maulx que l'homme a en mariage; le Caquet des bonnes chambrières; la Réformation sur les dames de Paris, faicte par les Lyonnaises; Response, etc.; le Songe doré de la pu- celle, etc.

Recueil de poésies françaises des XV e et XVI

83

BELLES LETTRES — POtiSÏE FRANÇAISE

8-4

siècles, morales, facétieuses, etc., réunies et annotées par Anat. de Montaiglon. Paris, Jannet, 1855-62, 9 vol. in-16, à 5 fr. cha- cun. (Bibl. Elzévirienne).— Recueil très-cu- rieux.

La Fleur de poésie françoijse, recueil joyeulx, contenant plusieurs huictains, chansons, etc. Paris, 1545, pet. in-8 de 64 ff., lettres rondes, vign. en b., dont plusieurs assez lestes. Très-rare.

Le Mespris de la court, avec la vie rustique, trad. de l'esp. (d'An t. de Guevara) en franc, p. Ant. Allègre. — L'Amye de court, par La Borderie. — La Parfaite amye, d'Ant. Hé- roet. — L'Androgyne, de Maton, trad. par Ant. Hcroet. — La Contre-amye, de Ch. Fontaine. — Le Nouvel Amour, inv. par le S. Papillon, etc. Paris, 1544, 1546, 1549, 1556, 1568, in-16; Nodier, 41 fr.; Veinant, 50 fr. — Le Mespris de la court est un poëme composé dans un esprit moral; les autres pièces sont plus galantes.

Livre de plusieurs pièces. Paris, 1548, in-16 de 144 filets. Parmi les divers écrits qui forment ce recueil, on peut citer la Déplo- ration de Vénus sur la mort du bel Adonis.

— Conformité de l'amour au navigage. — La Mort et la Résurrection d'Amour. Il existe une réimpression, Lyon, 1548, dans laquelle on a retranché deux morceaux. Un exempl. relié en maroquin de l'édition originale, 128 fr. en décembre 1857.

Opuscules d'amour, par Ant. Heroet, La Bor- derie et autres divins poètes. Lyon, 1547, in-8 de 46 pp., lettres italiques. Nodier, 47 fr.; Cailhava, lOOfr.; Chaponay, 185 fr.

— La Parfaicte Amye, VAmye de court, etc. C'est à peu près le même choix que le Mes- prit de la court, etc.

Recueil de tout soûlas et plaisir et parangon de poésie... Paris, J. Bonfons, 1552, pet. in-8, fig. s. b. — Stanley, 7 liv.; Heber, 5 liv. 5 sh. — Même ouvr. que la Fleur de toutejoyeuseté, augmenté du Plaisant boute- hors d'oisiveté, réimprimé dans les Joyeu- setez, tom. V et VIL

La Récréation et passe-temps des tristes, traic- tant de choses plaisantes et récréatives, touchant l'amour et les dames, pourresjouir toutes personnes mélancholiques. Paris , P. L'huillier, 1573, in-16, 96 feuillets. Volume très-rare, contenant, un choix d'épi- grammes et de petites pièces de vers, parmi lesquelles il s'en trouve un certain nombre sorties de la plume de Clément Marot. Ce livre fut reproduit en 1595, à Rouen, chez Abraham Cousturier, de la façon la plus in- correcte, et une douzaine de pièces, dirigées surtout contre les moines, et frisant l'hé- résie, en furent retranchées. Une réimpres- sion a été faite à Paris, en 1862, et a été

tirée a 115 exemplaires pet. in-12, xn et 192 pp.; les notes placées à la fin commen- cent a la p. 176. L'auteur de l'avant-propos démontre que c'est à tort que divers biblio- graphes et biographes, se copiant aveuglé- ment, ont avancé que Guillaume des Autels avait dirigé la formation de cette collection récréative.

L'Académie des modernes poètes français, rec. par Ant. Dubreuil. Paris, 1599, in-12. Cet ouvrage contient: Métamorphose de l'homme en coqu. — Vers de M. de Saint-Luc, sur les cheveux de sa femme morte, etc. — Techener, 32 fr.

La Muse folastre,^ parties. Tours, 1600, in- 16. Stanley, 5 liv. — Rouen, 1600, 1603, 1607, 1609, 1615, pet. in-16. Pixérécourt, 30 fr. 50; Solar, 110 fr.; Tripier, 40 fr. — Lyon, 1607, 1611, in-16; Cailhava, 60 fr.; Chaponay, 155 fr. — Paris, 1607, in-16.

— Iène, 1617, petit in-16. Veinant, 161 fr.

— Troyes, s. d. et 1640. Bignon, 45 fr. 50.

— Recueil très-libre et contenant beaucoup de pièces que l'on ne trouve point ailleurs .

Le Labyrinthe de récréation, div. en 3 livres. Rouen, 1862, in-24. Bignon, 29 fr.; Solar, 49 fr. — Recueil composé presque exclusi- vement, au moins pour les deux premières parties, de pièces de Durant de la Bergerie, imitées de Bonnefons.

Le Labyrinthe d'amour, ou Suite des Muses folastres, divisé en 3 livres. Rouen, 1605, 1614, 1615, petit in-16. Nodier, 46 fr.; Debure, 50 fr. — Lyon, 1611, in-16. — Recueil différent du Labyrinthe de récréa- tion.— Une réimpression à cent exemplaires en a été faite à Bruxelles, en 1863, pet. in-12 en 3 part, de 88, 96 et 76 pp.

Les Muses incognues, ou la Seille aux Bour- riers, pleine de désirs et imaginations d'a- mour. Rouen, Jean Petit, 1604, petit in-12 de 103 pages. On ne connaît qu'un seul exemplaire (celui de la bibliothèque de l'Ar- senal) de ce recueil d'épigrammes, de son- nets, de pièces de vers, parfois d'une certaine étendue, et composées par Béroalde de Ver- ville, Guy de Tours, Gauchet, Berthelot, Motin, etc. Une réimpression, tirée à cent exempl., a été donnée à Paris, en 1862, par J. Gay, pet. in-12 de ix-107 pp.

Les Muses gaillardes, rec. des beaux esprits de ce temps. Paris, A. du Brueil, s. d. (v. 1608), 1609, pet. in-12. Bolle, 70 fr.; Tripier, 100 fr; Chaponay, 155 fr. — L'é- dit. de 1609 est annoncée par du Brueil comme «2 e édit., revue, corr. et de beaucoup augmentée.» Le volume avm-402 pp., sans la table. Il y a un privilège du roy.

LeSandrin,ou Verd galand, où sont naïvement déduits les plaisirs de la vie rustique. Paris,

85

BELLES LETTRES — POÉSIE FRANÇAISE

86

A. du Brueil, 1609. Une réimpression de ce livret a été faite à 100 exempl., à Bruxelles, en 1865, in-18, 137 pp. y compris une not. bibliographique commençant à la p. 99 et accompagnée d'un appendice. Le Sandrin est un volume des moins connus;il paraît que le seul catalogue où il se soit montré jus- qu'ici estcelui de M. Duplessis(1856,n°596); il est orné de figures sur bois, et il offre un mélange de prose et devers. Le nom de San- drin est celui d'un personnage qui (igure dans une des pièces de ce recueil, où l'on trouve des morceaux extraits d'un roman de Beroakle deVcrville [les Amour s de Florinde. Rouen, 1601), et du Plaisir des Champs, poème de Cl. Gauchct.

Les Satyres bastardes et autres œuvres pias- tres du cadet Angoulevertt (Nie. Joubert, seigneur d'Angoulevent, était le fou d'Hen- ri IV). Paris, Ant. Estoc, 1615, pet. in-12 de 167 ff. Poésies licencieuses de Régnier, Motin,de Sigognes, d'Esternod, etc. Nodier, 151 fr.; Bolle, 151 fr; Chaponay, 478 fr. — Voici l'épigraphe de ce recueil:

Quiconque aura le mal de ratte Lisant ces vers gais et joyeux; Je veux mourir s'il ne s'èselate De rire, et ne pleure des yeux.

Recueil des plus excellents vers satyriques de ce temps, etc. Paris, Ant. Estoc, 1617, in-12. Rare. Recueil analogue au Cabinet satyrique, qu'il a précédé d'un an.

Le Cabinet satyrique, ou Recueil parfait des vers piquants et gaillards de ce temps, etc. Paris, 1618, petit in-12 de 705 pp., front. gr. Edit orig., très-rare et cont. 49 pièces qui ne se retrouvent pas aans les éd. posté- rieures. — Paris, 1619, 2 tom. in-12 (les Satires de Régnier forment le 2 e vol.). No- dier, 65 fr. — Paris, 1620, 1627, 1654, in- 12. Bignon, 17 fr. 50. — S. 1. (Holl., Elzev.), 1666, 2 tom. petit in-12. Nodier, 150 fr.; Chaponay, 115 fr. — S. 1. (Rouen), 1667, 1672, 2 vol. in-12. Bolle, 25 fr.; Du Roure, 26 fr. 50. —Mont- Parnasse (Holl.), 1697, 1698 et s. d. (v. 1720;, 2 vol. in-12. Tripier, 60 fr. — Nouv. édit., réimpr. sur celle de 1620, avec les pièces et la préface de 1618. Gand, 1859-60, 5 vol. pet. in-8 d'ensemble 590 ff., tirée à 140 exempl. — Recueil fort remarquable et fort connu de poésies licencieuses, contenant à la fois: Régnier, les Muses gaillardes, etc. Quoique ne le cédant en rien, sous le rapport de la gaillardise, au Parnasse satyrique, le Cabi- net n'a jamais été poursuivi, et même la réimpression faite à Gand par Duquesne, en 1860, a pu entrer librement en France, tandis que la même faveur n'a pas été ac- cordée au Parnasse, qu'il a réimprimé éga- lement.

Les Délices satyriques, ou Suite du Cabinet

satyrique. Paris. 1620, in-12. Leduc, 25 fr.

— Recueil peu connu et plus rare que celui auquel il fait suite.

Le Parnasse des poêles satyriques (dans les éd. récentes, le Parnasse satyrique), ou Re- cueil de vers piquants et gaillards de nostre temps, tirez des œuvres secrètes des autheurs les plus signalez, etc., par Théophile de Viau). Paris, 1622, pet. in-8 de 208 pp. Ed. orig et très-rare. — Paris, 1623, petit in-8. Ed. suivie de la Quintessence satyrique, recueil de 280 pp., fondu dans l'ouvrage lui-môme, aux édit. suivantes. Bolle, 58 fr.

— S. 1., 1625, 1627, pet. in-8. Nodier, 29 fr. - S. 1. (Holl., Elz.), 1660, 1661, 1672, 1677, pet in-12 de 521 pp. Solar, 127 fr.; Chaponay, 150 fr. — Revu par un autheur moderne, à C..., l'an mil six cens trop tost (fin du xvir 3 siècle), pet. in-12 de 290 pp. Chaponay, 181 fr. — Le libraire Du- quesne en a fait à Gand, en 1861, une réimpr. en 5 vol. pet. in-8, qui laisse à dé- sirer pour la correction du texte. — Le Parlement condamna, en 1625, Théophile à être brûlé vif, Berthelot à être pendu, et Colletet à un bannissement de neuf ans, comme auteurs du Parnasse satyrique; heureusement pour eux, cette sentence sé- vère ne fut point exécutée à la lettre.

Les Poésies gaillardes, galantes et amoureuses de ce temps (par Colletet). S. l.n. d (Rouen, vers 1650), petit in-12 de 82 pp. Veinant, 56 fr — Poésies licencieuses et satiriques; r Occasion perdue recouverte est la l re pièce du volume, et cette circonstance vient con- firmer l'allégation contenue dans le Carpen- teriana, qui attribue ce petit poème a Cor- neille et dit que, des copies en ayant couru en 1650, son confesseur lui ordonna, pour pénitence, de mettre en vers français le 1 er livre de Y Imitation, lequel, en effet, fut publié en 1651. Réimpr. sous le titre: les Poésies facétieuses, par les beaux esprits de ce temps. S.l. (Holl., Dan. Elsev.), 1668, 1672; petit in-12 de 95 pp. Bérard, 55 f r; Chaponay, 165 fr.

Recueil de diverses poésies des plus célèbres auteurs de ce temps, cont.: la Relie Gueuse, la Relie Aveugle, la Relie Voilée, etc. Paris, 1651,2 part, in-12. Edit. originale. Perret, 28 fr. — Paris, 1652, 1655, 1654, 1657, 1661, 1670, 2 part in-12. Potier, 10 fr.; Cailhava, 57 fr.; Chaponay, 56 fr. — Re- cueil quelquefois assez piquant.

Nouveau Recueil des plus belles poésies, con- tenant le Triomphe d" Aminte, la Relie Invin- cible, la Relie Mendiante, V Occasion perdue, le Temple de V Amour, etc. Paris, V e Loyson, 1654, pet. in-12 de plus de 400 pp. Rare.

Recueil de div. poésies choisies des sieurs de la Ménardière, Rrébeuf, Segrais, Du Rycr,

87

BELLES LETTRES — POÉSIE FRANÇAISE

Rotrou, etc. Recueil rare, renfermant des pièces libres et qui ne se retrouvent pas ail- leurs. Paris, Ant. de Sommaville, 1660, pet. in-12. Hébelinck, n° 1123.

La Lyre d'Apollon. Amst., 1656, in-16. Cha- ponay, 50 fr. — Il y a dans ce recueil des morceaux assez libres.

Le Nouveau cabinet des Muses gaillardes. S. 1. n.d. (Paris, avant 1665), 2 part. pet. in-12 de 86 pp. avec fig. Très-rare. — Pixéré- court.

Le Nouveau Parnasse des Muses galantes. Pa- ris, 1665, in-12. — Ce volume s'ouvre par quelques poésies galantes et se ferme par une ode burlesque de Scarron: Léandre et Héro. Le corps du recueil est consacré au poète Rampalle, dont il contient plusieurs idylles publiées dès 1648: le Soleil amoureux, la Lune amante, la Nymphe Salmacis, etc.

Délices de la poésie galante. Paris, Ribou, 1664, 1665, 1666, in-12. (Le Manuel du libraire annonce trois parties; cependant l'exemplaire que nous avons sous les yeux n'en a que deux, et nous le croyons bien complet). — Parmi les pièces contenues dans ce très-rare recueil, on distingue un billet d'enterrement d'un Amour , avec l'indication de l'heure précise du convoi et une procuration où les sentiments du pays de Tendre sont exprimés par la formule cle maitre Loyal, notaire, et au nom de

«Tendre et discret amant, messire Endymion»

A côté de ces fadeurs, se trouvent des pièces qui sentent un peu la licence du Par- nasse satyrique, des allusions aux mésaven- tures d'un marquis de Langey, célèbre de la môme façon que devait l'être plus tard le marquis de Gesvres. Ce recueil contient aussi les premiers vers de Boileau, ses stances adressées à Molière au sujet de YEcole des Femmes, avec la stance sup- primée par le poète et qui n'est dans aucune édition de ses œuvres, avant celle donnée par Berriat Saint-Prix, à qui rien n'a échappé de ce qui regarde Boileau. Ajoutons que M. Tricotel a donné une curieuse notice sur ces Délices dans le Bulletin du bibliophile, 15 e série (1862), p. 1138.

Poésies galantes, amoureuses et coquettes. Pa- ris, Loyson, 1673, in-12. Viollet-Leduc.

Les Muses sérieuses, galantes et enjouées, où plusieurs esprits...; p. J.-M. A Jene, chés J.-J. Bauhoter, 1673, in-12. Rare. Bergeret, n° 1098. C'est un choix assez bien fait d'épigrammes et de contes libres.

La Bibliothèque d'Arétin, contenant les pièces marquées à la table. Cologne, P. Marteau (Holl., Elzev.), s.d. (vers 1680), pet. in-12, de 104 pp. Très-rare. Solar, 300 fr.; Cha- ponay, 420 fr . — Contenant: l'Ecole des filles;

la Putain errante, par P. Arétin; Marthe le Hayer, par Blessebois; Comédie gai. de M me d'Olonne, par de Bussy; Nouv. leçons du commerce amoureux, par la savante T***; Filon réduit à mettre cinq contre un, etc. Solar, 500 fr.— lien a été fait récem- ment, peut-être en Allemagne, une contre- façon incorrecte et mal imprimée. Cologne, s. d , pet. in-12 de 500 pp. — Il y a aussi deux réimpr. anciennes du même recueil, sous le titre: Cabinet d'amour et de Vénus. Cologne, héritiers de P. Marteau, 2 vol. in- 18, 215 et 224 pp., 12 fig.; et, Au Mont Parnasse, 1793, 2 vol. in-18, fig. Noël.

Recueil de pièces héroïques et gaillardes. S. 1., 1676, 1678, in-12 de 82 pp. — Entre autres pièces, X Occasion perdue et retrouvée.

Recueil de poésies héroïques et gaillardes de ce temps. S. 1. (à la sph.), 1717, in-12. Tech., juin 1853, 80 fr. — Nous ne savons si ce choix est le même que celui du Nouveau recueil de poésies héroïques et gaillardes de ce temps. S. 1., 1712, 1722, 1728, in-12 de 198 pp.; cont., Y Occasion perdue et retrou- vée, Jouissance, etc. R.

L'Elite des poésies héroïques et gaillardes de ce temps. S. In. d., et s. 1., 1695 (a la sph.), in-12; cont., l' Occasion perdue recouvrée, etc.— Le recueil suivant doit sans doute avoir beaucoup d'analogie: Nouvelle élite des poé- sies héroïques et gaillardes de ce temps. Utrecht, 1754, 1737, in- 12. Duriez, n° 2489.

Le Nouveau Parnasse satyrique, cont., etc., par le s r Théophile. Calais, 1684 (à la sph.), 3 part., pet. in-12 d'ensemble 65 ff. Petit re- cueil mal impr., mais rare et recherché, a cause de quelques pièces nouvelles. Malgré le titre et la sphère, le s r Théophile et les E!zé- vier sont tout à fait étrangers à ce volume. — Une réimpression, non destinée au com- merce, en a été faite à Paris, en 1861, et a été tirée à 100 exempl., in-18 de 102 pp; les neuf dernières renfermant des notes. Le Nouveau Parnasse est un recueil d'épigram- mes et de pièces de vers en général fort courtes. Les 92 qui formentle premier livre se retrouvent dans le Centre de l'amour dé- couvert, Paris , 1687, in-4. Un certain nombre de pièces du 2 e et du 3 e livre figu- rent dans le Cabinet ou dans le Parnasse satyrique, dans les œuvres de Voiture et de Maynard, etc.

Sotisier, ou Recueil de B., S. et F. (Bêtises, sottises et fadaises). «Suntmala, sunt bona qua:dam.» Paris, 1717, pet. in-8. Nodier, 44 fr.; Chaponay, 61 fr. — Poésies gaillar- des, mais non obscènes; ce n'est pas comme l'article suivant.

Mélange de pièces curieuses, tant en prose qu'en vers, ou Sotisier de poche, imprimé à N*** pour l'année prochaine, avec une se-

89

BELLES LETTRES — POÉSIE FRANÇAISE

90

conde partie ayant pour titre: Pièces échap- pées du feu, ou la Curiosité, la Rareté. Pre- mière sottise: Le Luxurieux, comédie. — Deuxième sottise: La Nouvelle Messaline, corn, en 1 acte, par Prépucius, à Babine, chez Clitorion. — L'Election du gén. des Cordeliers, Ode a Priape, par l'abbé Pi- ron, etc. — La comtesse d'Olonne, com., et autres pièces cur. pour servir de suppl. à Lafontaine et à Rousseau. Londres, 1744, iu-8, 4 parties de 96, 32, 96 et 22 pp. V. le cat. Meerman, 2 e vol., 291; et le cat. rai- sonné de Viollet-Leduc, p. 80 du supplém. Très-rare. Il ne faut pas confondre ces Pièces échappées du feu avec un autre vo- lume intitulé: Pièces échappées au feu, re- cueil de pièces de Malezieux, Dubois de Saint-Gelais, etc., en prose et en vers, sa- voir: Polichinelle demandant une place dans l'Académie, Hist. de Léonice et de Men- doza, etc. (Le tout recueilli par Sallengre). Plaisance (Holl.), 4717, pet. in-8. Nodier, 19 fr.

Nouveau parterre du Parnasse, ou Recueil des pièces les plus rares etles plus curieuses, par D. B. B. Utrecht, 1737, pet. in-8, front, gr. Hébelinck, n° 1127. — Pièces peu con- nues et souvent fort libres de plus de 60 poètes.

Recueil de pièces choisies, rassemblées par les soins du Cosmopolite. Anconne, chez Uriel Bourriquant,à renseigne de la Liberté (impr., selon De Bure, parle duc d'Aiguillon, dans sa terre de Verret, en Touraine; la dédicace à S. A. S. Mademoiselle est signée L. D. D.), 1733, in-4 de 434 pp. , plus 9 pour le front. , la dédicace et la préfacent 9 autres pour la table; tiré à très-pet. nombre. La Bédoyère, av. 4 sujets peints a la gouache, 400 fr.; Méon, 300 fr.; Pixérécourt, 263 fr; Duriez , 326 fr.; Nodier, 313 fr.; Châteaugiron, 430 fr; Belin junior, av. 4 sujets col., 531 fr.; Bau- delocque, 301 fr.; Bignon, ex. médiocre, 213 fr.; Bolle, 252 fr.; Solar, 825 1V. — Recueil renfermant un grand nombre de pièces qu'on ne trouverait pas ailleurs et qui sont encore comme inédites à cause de sa rareté; entre autres, le texte et une trad. franc, des véritables sonnets de l'Arétin (pp. 83 a 1 15), et d'une partie de ses Ragiona- menti, les Dubbii aniorosi (pp. 49 à 62), le Capitolo del forno, etc. L'ode de Piron est augmentée de trois strophes. Comme le fait observer M. Tricotel dans ses Variétés bi- bliographe p. 340, les poésies qui furent la cause de la condamnation a mort et de l'exé- cution du malheureux Cl. Le Petit, ne s'y trouvent point, bien que cette erreur soit répétée dans la nouvelle édition du Manuel du Libraire. L'épître dédicatoire, très-spi- rituelle, est de Moncrif.

L'Abatleur de noisettes, ou Rec. depièces nou-

velles des plus gaillardes. La Haye, chez Bernard, 1741, petit in-12. Recueil très- libre et extrêmement rare; le seul exempl. que l'on ait vu dans les ventes, relié avec les F.Jaizes de Jéricho, Constantinoplc, 1740, petit in-12, autre recueil du même genre, également rare et paraissant imprimé en même temps, a passé de la bibliothèque de Soleinnc, dans les ventes Cailhava, 50 fr.; Veinant , 95 fr. — L'Abatteur de noisettes contient: Le Bordel; le Mal d'aventure, chanson; deux strophes oubliées dans l'Ode a Priape; le Luxurieux: l'Abatteur de noi- settes; Conte de la Fourmi; deux autres contes; la Nouvelle Messaline, chanson; la Rage d'amour et la Fable du Bûcheron. — Dans les F..taizes de Jéricho, on trouve, pp. 41 à 65: La Comtesse d'Olonne, comédie en 1 acte en en vers de M. Debussi-Rabu- tin, etc.; Amsterdam, 1740; et un certain nombre de petites pièces dont la plupart sont aujourd'hui connues.

V Ecole de la Volupté ( poème) et liste de Calypso. Cologne, P. Marteau, 1742, 1747, in-12 de 58 ff. — Suivi de la Nouv. Messa- line, 1758, petit in-8. — Genève, 1785, pet in-12. — Suivi des Quatre heures de la toilette des Dames et de V Asile des grâces. Paris, Mercier, 1796, in-16.

Le Rijoude Société, ou V Amusement des Grâces. A Paphos, l'an des plaisirs, in-52, cont. 1 titre, 1 préface, 101 ff. de texte, et 101 iig , le tout gravé. Chaque feuillet contient une épigramme ou petit conte; en tout 101 pièces de Rousseau, Ferrand, Grécourt, Piron, etc. Quelques-unes de ces pièces sont inédites; les grav. ne sont pas libres, mais elles sont assez originales Nous croyons qu'il n'y en a eu qu'une édition, et qu'elle doit être du milieu du xvm e siècle; cependant, il y a eu une condamnation contre ce livre en 1815. V. Peignot, Répertoire de bibliographies spéciales, pp. 201. Alvarès, 22 fr.

La Légende joyeuse, ou les Cent une leçons de Lampsaque. Londres, 1749-50, 1755, 2 tom. in-16, fig., livre gravé.— Le même, ou les 505 leçons de Lampsaque. Londres, s d., 1760, 5 parties in-12, livre gravé. — Lamp- saque, 1761, 5 part., pçt in-12 de 52 pp. chacune, sans iig. — Une réimpression ré- cente, faite en Allemagne, a pour titre: La Légende joyeuse ou les Trois cent trois leçons des hommes et des femmes impudiques. La Maquerelleou les Femmes débauchées. Entre- tiens voluptueux de Juliette et de Nalalie, putains italiennes. Rome-Londres, 1804, in- 18. — Nous croyons que c'est toujours le même recueil qui a paru sous les deux titres suivants: 1° La Constitution de l'hôtel du Roule, ou les 101 propositions de la très- célèbre Mad. Paris. ACondonU'andes c. , 1753, pet. in-8, rare, cont. 101 dizains li-

ni

CELLES LETTRES — POÉSIE FRANÇAISE

bres; et, 2° Le Cabinet de Lampsaquc, ou Choix d' epigrarnmes erotiques. Paphos, 1784, 4 part., pet. in-12, iig. R.— Le prix de ces petits ouvrages varie beaucoup selon la beauté des exemplaires et surtout des ligures.

Le Joujou des demoiselles, nouveau choix de poésies à l'usage du beau sexe libertin. S. 1. n. d., in-8 de 58 (ï\, texte gravé, front, gr. p. Lemire, d'après Lisen, 50 ligures a mi- page. A. FI., 12 l'r.; Alvarès, 22 l'r. — Lon- dres, 1753, 1755, 1757, 1758, 1773; Vita- polis, 1783, 1793. pet iu-8, fig. Il y a aussi une réimpr. allemande récente. Cologne, P. Marteau, s. d. — Epigrarnmes et petits contes: la Fille prudente, le Bon Mari, le Fouet, le Laid Visage, la Marmotte, le Guet, la Vendeuse de citrons, la Tasse cassée, le Remords inutile, la Sœur zélée, la Querelle apaisée, la Chambrière, le Curieux imperti- nent, la Devise de Margot, etc.

Lettre philosophique sur l'âme, par M. de V*** (Voltaire), avec plusieurs pièces galantes et nouvelles de différents auteurs. La Haye, 1754, in-12 (on y trouve la Comtesse d'O- tonne, en 4 actes). Paris, 1756, pet. in-8 de 237 pp. (cont. la Comtesse d'Olonne, en 1 a., ainsi que dans les éditions suivantes). — Londres, 1757, 1775, in-12, 515 pp. — Berlin, 1774, in-8, 151 pp. — Le volume renferme l'Ode à Priape, le Nez et les Pin- cettes, l'Y grec, la Bougie de Noël, l'Elec- tion du général des Cordeliers, l'Aze te f. . . ., et une série de choses de même philosophie.

Le Goût de bien des gens, ou Recueil de contes, tant en vers qu'en prose. Amst., 1766, 1769, 3 part. pet. in-8.

Recueil de nouv. poésies galantes, crit., lat. et françoises. Londres, s. d. (v. 1760), 2 part., in-12, 4 feuillets et 192 pp.; 185 pp. et 3 pp. pour la table. Pixérécourt, 28 fr. 50; Solar, 98 fr.; Chaponay, 47 fr. — Il n'y a qu'un très-petit nombre de pièces latines dans ce volume, qui porte pour faux titre: Recueil de poésies gaillardes. On y dis- tingue deux pièces libres, en patois bour- guignon, imprimées d'une façon fort incor- recte: lou Menou d'or et lou Véritable Vey de gôdô (72 vers, et 178), composées en 161 1 eten 1620. Dans une note du catalogue Pixérécourt, n° 907, Nodier, en parlant de ce recueil, «qui paraît avoir été fait par un homme d'esprit,» dit que les pièces en patois bourguignon sont charmantes, mais il se trompe en les attribuant à Aimé Piron, père du célèbre poète. Gabriel Peignot donne quelques détails à leur égard dans un extrait de sa Bibliothèque idio - bourguignonne (ouvr. resté inédit, inséré dans le Bulletin du bibliophile, de janvier 1840, p. 53). Voir aussi l'Histoire de l'idiome bourguignon,

92

par M.Mignard, Dijon, 1856, in-8, p. 238. Il y a lieu d'attribuer ces compositions à Pierre Malpry. La Monnoye a reproduit presque littéralement les premiers vers de lou Véritable Vey de gôdô dans son septième noèl.

Le Parnasse libertin. Amst., 1769, 1791; Paillardisopolis, s. d. et 1772; Cythère, 1773, pet. in-8 de 191 pp. — Dans ce re- cueil, peu commun, l'éditeur dit qu'il a es- sayé de réunir dans un volume ce qu'on a de mieux en fait de poésies libres.

Recueil des meilleurs contes en vers. Genève et Paris, Delalain, 1774, in-8 de 464 pp., 5 vign. de Marillier dans le texte (Contes de Boufflers, Dorât, Moncrif, Piron, Vol- taire, etc.). — Nouveau Recueil des meil- leurs contes en vers. Paris, Delalain, 1784, faisant suite à celui imprimé en 1774, in-8, 496 pp. sans vign. — Vergier, Gudin, Piis, Imbert, et autres auteurs moins con- nus. Ces contes ne sont pas très-piquants.

Manuel gaillard, ou Anecdotes voluptueuses à l'usage des concitoyennes (en vers). Glas- cow, 1774, in-24. Rare. Ce. vol. contient 158 épigr. assez libres et bien choisies; puis, avec un titre et une pagination parti- culière, le Voluptueux hors de combat, déjà cité dans les poètes latins.

Le Plus joli des recueils, ou Amusements des dames, suivi du Joujou des demoiselles. Londres, 1778, in-8 de 275 pp., front, gr. Ce vol. cont. l'Art de jouir, p. La Mettrie; le Cu d'Iris, pp. 107-118; Parapilla, et la Papesse Jeanne, poèmes de Bordes; et les epigrarnmes et contes du Joujou.

Journée de l'Amour, ou Heures de Cythère; par laC ssc de Turpin, Boufflers, Favart et l'abbé de Voisenon. Gnide et Paris, 1776, in-8, avec jolies vignettes. Petit recueil de poésies galantes d'une soc. litt., dite l'Ordre de la Table-Ronde. — Réimpr. en 1783, in-12, sous le titre: le Triomphe de l'Amour, ou Heures de Cythère.

Recueil des meilleurs contes en vers, par La Fontaine, Voltaire, Vergier, Senécé, Per- rault, Dorât, Chamfort, Moncrif, Grécourt, Piron, etc. Londres (Paris, Cazin), 1778, 4 vol. pet. in-18, avec 49 très-jolies figures à mi-page, de Duplessis-Bertaux, précédant chaque conte. Aux 60 premiers exempl., il y a eu une transposition de tig.: la vign. de la p. 105 doit être à la p. 119 et réciproque- ment. Quelques figures sont un peu libres. Méon, 61 fr.; Veinant, 6'J fr.

Les Plus courtes folies sont les meilleures, ou Passe-temps des dames; élite des plus jolis pet. contes en v., etc. — Les Saillies de Momus. Paris, Desnos, s. d., in-18. V. Viol- let-Leduc. On trouve dans ce volume des

93

BELLES LETTRES - POÈTES FRANÇAIS

94

pièces de beaucoup d'auteurs peu connus . Imbert, Léonard, Fréron, Dorât, Massou- de Morvilliers, Pezay, Guicbard, Grouvelle, le M is de Villette, le M is de Saint-Just, Pons de Verdun, de Bonnard, Bourneau, etc.

Poésies satyriques du xvm e siècle, publ. par Sautereau deMarsy. Londres (Cazin), 178:2,

1788, 2 vol. pet. in-18. Faire attention que les pp. 225-228 du tora. II ne manquent pas. Beucbot, 9 fr. 75.

Les Plaisirs de l 'amour, ou Recueil de contes, histoires etpoëmes galants, de La Fontaine, Dorât, Gresset, etc. Au Mont-Parnasse (Pa- ris), 4782, 3 tom. pet. in-12, av. fig. libre à ch. conte. Bolle, 20 fr. - Coût.: Les Ce- rises, — Alphonse,— Parapilla, — Jocondc,

— Rosine, — les Trois Manières, — Vert- Vert, - Camille, — Ce qui plaît aux dames,

— La Fiancée du roi de Garbe, — Le Petit chien. — La pagination est peu correcte, et le volume, qui paraît avoir 303 pp., n'en a que 26 i. Au milieu des poésies gaillardes qui ont obligé l'éditeur et l'imprimeur à gar- der l'anonyme, on trouve des vers de Boi- leau, de Pellisson, etc. Voir le Bulletin du bibliophile, 1858, p. 1249.

Les Muses au foyer de l'Opéra, choix de poé- sies libres, galantes, satiriques. Au Caffc du Caveau, 1783, in-8. Rec. piquant et peu commun.

Contes théologiques (et gaillards), suivis des li- tanies catholiques du XVIII e siècle et de poé- sies érotico-philosophiques; recueil presque édifiant (rec. de vers de Crébillon père, de Poinsinet, de Voltaire, de Boufflers , de G. Garnier, etc., attrib. au chev. de Busca). Paris, 1783, 1784, 1793, pet. in-8; et 1800, in-18. Les 2 premières édit. sont préférées. (V. Viollet-Leduc.) Veinant, 8fr. 50.

Le Passe-temps du boudoir, ou Recueil nouv. de contes en vers. Galipoly (on sait que c'est le nom moderne de Lampsaque), 1785, 1787, pet. in-12. - Veinant, 8 fr. 50.

Ambigu erotique, ou Joli mélange en prose t en vers de contes, de fables, etc. Bruxelles,

1789, 5 v. pet. in-12. R.

Délassements du boudoir, rec. de poésies ga- lantes. Londres, 1789, 1790, in-18, front, gr. Duprat. Noël.

Tableau du plaisir et de la volupté. Paris, Mercier, an vu, 2 vol in-18. Cont. le Plaisir, par le C le d'Estaing; l'Ecole de la volupté; les Quatre heures de la toilette des dames, p. de Favre; et l'Asile des Grâces. — Nouv. éd. augmentée du recueil cité plus haut, sous le titre: Ecole de la volupté.

Momus redivivus. Paris, Mercier (de Com- piègne), 2 vol. in-18 de 140 pp. chacun.—

Cont.: des épigrammes,des chansons, Re- quête des fiacres contre les cabriolets; les Réclusières de Vénus, poëme allégorique; les Sultanes nocturnes de Paris contre les réverbères; Complainte des filles auxquelles on a refusé l'entrée des Tuileries à la brune; les Amours de Chariot et de Toinette.

Le Libertin de bonne compagnie, recueil ré- digé pour l'instruction de la jeunesse, par A, T. Paris, an x (1801), in-12 de 291 pp.— Le volume se compose de contes en prose et en vers, d'anecdotes, d'épigr., de chan- sons, etc., recueillis de J.-B. Rousseau, Voltaire, Grécourt, etc. Ce choix, dit Viollet- Leduc, est assez bien fait et d'une gaieté assez décente.

Recueil des poésies diverses de La Fontaine, Piron, Voltaire, Grécourt, etc. Paris, chez les marchands de nouveautés, 1833, petit in-18 de 206 pages. Ce livre renferme en outre un opuscule intitulé: Gaudrioles, qui a 36 pages, 8 gravures — Condamn. insérée au Moniteur du 9 juin 1859.

Les Poètes de V amour, recueil de vers franc, des XV e , XVI e , XVII e , XVIII e et XIX e siècles, préc. d'une introd. par Julien Lemer. Paris, 1850, in-32 avec 2 pi. — Paris, 1858, gr. in-18.

Drôleries poétiques. Contes joyeux et Facéties. Paris, Garnier frères, 1850, 1856, in-52, 523 pages, 3 fr. — Recueil de contes pris dans un grand nombre d'auteurs modernes. Les éditeurs disent dans leur avant-propos: «La gaieté de ces récits est le plus souvent libre et franche; c'est vrai, mais elle ne va jamais jusqu'à l'indécence; tout le monde pourra les lire... Nous n'avons admis que des contes la plupart très-courts; les plus longs sont de Voltaire, mais qui a jamais trouvé Voltaire trop long?»

POETES FRANÇAIS

PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE

Guillaume, de Lorrls (en Gàtinais), mort vers 1240, imagina le Roman de la Rose, et il en fit les 4,150 premiers vers. Jean, de menti (ou Mebun sur Loire), m. en 1364, continua et acheva ce grand travail, qui comprend 22,000 vers et qui est peut- être le poème le plus important de la langue française II forme une sorte d'encyclopédie, dans laquelle est contenu tout le savoir du temps. Le héros du livre veut cueillir une rose, l'Amour le fait prisonnier et entre- prend son éducation; au dénoùment , il obtient la rose, objet de ses désirs. Cet ouvrage est un peu mordant contre les fem- mes; un seul passage suffit pour le démon- trer:

BELLES LETTRES - POÈTES FRANÇAIS

90

Toutes estes, serez ou fastes De l'ail ou de volonté putes, Et qui bien vous recercheroit Toutes putes vous trouueroit.

Du reste, l'auteur ne se pique pas de leur donner de bons conseils: Folle est qui son ami ne plume Jusques à la dernière plume; Car qui mieux plumer le sçaura Est celle qui meilleur l'aura; Et plus chère sera tenue, Quand plus cher se sera vendue.

Le mariage y est vivement attaqué, et les principes moraux qui y sont énoncés rap- pellent étonnamment ceux de quelques so- cialistes modernes: Car nature n'est pas si sotte Que elle fist naistre Marotte (Mariette) Tant solement por Robichon (Robert).

Ni Robichon por Mariette,

Ni por Agnes, ni por Perctte.

Ains nos a l'aict, biau fils, n'en doutes,

Toutes pour tous et tous pour toutes,

Chacune por chacun commune

Et chacun commun por chacune.

Cette cynique philosophie est celle de Jean de Meun , car Guillaume de Lorris avait le sentiment et l'expression chastes. Mais son poème ne faisait aucun bruit et aucun de ses contemporains n'en a fait men- tion. L'ouvrage de Jean de Meun, au con- traire, jouit pendant trois siècles d'une immense célébrité, et l'auteur recueillit, dès son vivant, une admiration enthousiaste. — Comme le Manuel du Libraire donne un grand détail sur les nombreuses éditions de ce poème, nous y renverrons les bibliophiles et nous nous contenterons d'indiquer ici l'édition originale. Lyon, vers 1483, in-fol. goth., à 2 col., de 150 ff., fig. s. b. Cailhava, 176 fr.; Solar, 1,620 fr. —Clément Marot revit, corrigea et voulut rajeunir, mais défi- gura un peu les éditions faites de son temps; la première qu'il donna: Paris, J. Petit et Galliot Dupré, 1526, in-fol. goth. à 2 col., lig. s. b., s'est vendue, Solar, 265 fr.— La suivante, dont le texte est très -pur, Paris, 1529, pet. in-8, lettres rondes, de412 ff. en tout, lig. s. b. Cailhava, 400 fr.; Solar, 355 fr.; Chaponay, 850 fr. — L'édition qui est regardée comme la meilleure, bien qu'un peu volumineuse, est celle donnée par Méon, Paris, P. Didot l'aîné, 1813-14, 4 vol. in-8, av. fig. et 2 portr. (On y ajoute quelquefois un extrait du Journal des Savants, par Ray- nouard, concernant cet ouvrage et cette édition). Chaponay, 40 fr. — Enfin, il a été fait du Roman de la Rose une version en prose qui porte ce titre:

C'est le Roman de la Rose, Moralisé clair et net, Translaté de ryme en prose, Par rostre humble Molinet.

Paris, Ant. Vérard, in-fol. goth.; Paris, Mich. Lenoir, 1521, in-fol. goth de 128 IL, fig. s. h. Solar, 140 fr.; Lvon, G. Balzarin, 1503, in-fol. goth. à 2 col., 153 ff., fig. s.b. Solar, 200 fr.

Jehan Le Fcbvre de Therouannc.

Le Livre de Matheolus Qui nous monstre sans varier Les biens et aussi les vertus Qui viennent pour soy marier. Et à tous failz considérer, Il dit que l'homme n'est pas saige Sy se tourne remarier Quant prins a esté au passage.

Trois éditions sans date (Paris, Vérard, vers 1492) pet. in-fol. et pet. in-4 goth. à 2 co- lonnes, 74, 67 et 60 ff., fig. sur bois. Cro- zet, 150 fr.; Nodier, 157 fr; Tripier, 80 fr.; Solar, 435 fr. — Lyon, 01. Arnoullet, s.d., in-4, goth. à 2 col., de 68 ff , fig. s. b. Lang, 5 liv. 12 sh.; Heber, 11 liv. — Grand poème, divisé en 4 chants, rare et peu connu, très-curieux et satirique contre les femmes et le mariage; le suivant, qui est du même auteur, soutient la thèse contraire: Le Rebours de Matheolus, ou le Résolu en mariage. Paris, sans date, 1518, in-4 goth. de 60 ff., fig. s. b. Heber, 5 liv; Mac- Carthy, 88 fr. — Lyon, 01. Arnoullet, s. d., in-4, goth. Solar, 430 fr. — Le prologue, qui a 94 vers, commence ainsi:

De femmes sommes tous venus, Autant les gros que les menus; Pourquoy eelluy qui en dit blasme Doit estre réputé infâme.

De ce dernier poème, il a été fait, a 40 ex., une réimpression fac-similé, en 1846, à Pa- ris, dans le format pet. in-4, et en caract. gothiques.

Alain Chai-tier, mort en 1458. OEuvres. Paris, Galliot du Pré, 1529, pet. in-8, fig. s. b. S...off., 140 fr.; Solar, 152 fr.; id., 450 fr.; Chaponay, 440 t'v.— Les Demandes damours avecques les Responses joijeuses, opuscule en pr. et en vers, attrib. a Alain Chartier, impr. dans ses œuvres, dans les Advineaux amoureux, dans plusieurs autres ouvrages du temps et souvent séparément. Ed. s. 1. n. d.(Mich. Lenoir, av. 1520). pet. in-8 goth. de 6 ff. J. G., 88 fr. —S. 1. n d. (probabl. Lyon, v. 1550), pet. in-8, goth. de 8 ff.; Aimé Martin, 69 fr.; Solar, 75 fr. — Ed. suivie des Ditz et ventes d'amours, en vers de 8 syll. Paris, F. Bourriquant (vers 1620), in-16 de 96 pp. Rare. —Les Ditz d'amours et ventes (impr. séparément). S.l. n.d. (Paris, v.1500), in-8 goth. de 8 ff., fig. s. b. Réimpr. fac simile et tiré à 42, à Pa- ris, en 1851, par Pinard, pour Silvestrc. Veinant, 6 fr. 50. — Sensuyt le débat de ré- veille-matin de deux compagnons couchés en

97

BELLES LETTRES — POËTES FRANÇAIS

08

ung lict dont lung esfoit amoureulx et lou- tre vouloit dormir, par Alain Charretier (Chartier). S. 1. n. d., pet. in-8. Nodier, 30 fr. — La Belle Dame sans mercy, par Alain Chartier. S. 1. il. d., pet. in-4 goth. de 16 ff. non chiffrés, fig. s. b. Nodier, 35 fr.; Solar, 93 fr.; un amateur de Paris, en 1847, n° 173, 100 fr. — L'Ospital damours, joli poëme, qui a été attribué a Alain Chartier. L'édition orig., Paris, 1482, est très-rare; S. 1. n. d. (Lyon, vers 1500), pet. in-4 goth. de 34 ff., fig. s. b. Cailhava, 90 fr.

Martin Franc, m. en 1460. Le Champion des dames, poëme cont. la deffense des da- mes contre Mallebouche et consorts. S. 1. n. d.(Lyon, G. Leroy, v. 1485), pet. in-fol. goth., à 2 col. de 185 ff., fig. s. b. Un amat. de Paris, 310 fr.; Solar (reliure de Trautz- Bauzonnet), 1,400 fr. — Paris, 1530, pet. in-8 de 422 ff., fig. sur b. assez jolies (éd. exécutée avec les caractères du Roman de la Rose, de 1529, et qui peut s'y annexer). La Bédoyère, 200 fr.; Solar, 350 fr.; Chaponay, 550 fr.— Avant La Fontaine, il avait fait le conte des Oies de frère Philippe:

Cy vous conterai d'un novice Qui oncques veu femmes n'avoit: Innocent étoit et sans vice, Et rien du monde ne sçavoit, Tant que celui qui le suivoit Lui fit accroire, par les voyes, Des belles dames qu'il voyoit, Que c'étoit des oisons et oyes.

On ne peut nature tromper. En après, tant lui en souvint, Qu'il ne put disner ni souper, Tant amoureux il en devint. Et quand des moine? plus de vingt Demandèrent pourquoi musoit, Il répondit, comme il convint, Que voir les oyes lui plaisoit.

René d'Anjou, m. en 1480. L'Abusé en court , pet. traicté(en pr. et en vers) faitna- gères et eomp. p. très-haut et très-puissant prince René, roi de Sicile, de Naples, etc. (a été attrib. a dom Jehans, moine de l'ab- baye de Haute-Selve; cependant M. de Qua- trebarbes a inséré cet ouvrage dans le 4 e vol. des OE. du roi René). S. 1. n.d. (Bruges, Colard Mansion, v. 1475), petit in-fol. goth. de 45 ff., fig. s. b. Cette édit. est suivie de deux autres opuscules, impr. av. les mêmes caract.: Les Evangiles des connoilles, fait à l'onneur et exaulcement des dames, et un Livret cont. plusieurs honnestes demandes sur le fait et mestier d'amour, etc. Mac- Carthy, 445 fr. — S. 1. n. d. (probabl. Lyon, v. 1480), pet. in-fol. goth de 61 ff., av. 11 gr. s. b. Ed. aussi rare que la première.— Vienne, 1484, pet. in-fol. goth. de 29 ff.,fig. s. b.; La Vallière, ex. piqué, 21 fr. — S. 1. n. d , in-4 de 51 ff., gr. s. b. grossières; He- ber, 6 liv. 10 sh. — Ce poëme est assez libre d'expressions, témoin le quatrain cité

par Brunet dans le Manuel du libraire et qui se lit sur le dernier feuillet du volume:

A grant dangier ly homs se vit Qui à présent a le court v.., Encoires vit à plus grant honte Qui a court v.. et point ne monte.

Voici le sujet de ce petit poëme: Un mal- heureux courtisan ruiné rencontre Aristote, à qui il raconte qu'il était devenu amoureux de M me la Cour (car la pièce est toute allé- gories et proverbes), qui lui a refusé ses fa- veurs; Aristote ne trouve rien de mieux que de l'envoyer à l'hôpital. — La dernière figure sur bois représente le courtisan conduit à l'hôpital.— V. laBiblioth.univ. des romans, t. XVII, mars 1778. — Goujet, Bibliothèque française, tom. IX, pp. 366-372. — Bodin, Recherches hist. sur l'Anjou, tom. II, p. 17. — Villeneuve-Bargemont , Hist. de René d'Anjou, tom. II, pp. 446-458.— M. de Qua- trebarbes a inséré cet ouvr. dans le 4 e vol. de son éd. des OE. du roi René.

pilveliii. Le Messagier d'amours, dial. en v. de 10 syll. S. 1. n. d. (vers 1489), pet. in-4 goth. de 13 ff., fig. s. b. Crozet. 161 fr.; Solar, 260 fr. — Paris, s. d., in-8 goth. de 16 ff., 2 fig. s. b. Heber, 5 liv. 12 sh.

Cuill. Coquillart, officiai de l'église de Reims, m. en 1490. OEuvres, Paris, 1532, 1533, 1534, 1546, in-16 de 158 ff.; 1. ron- des. Aimé Martin, 69 fr.; Solar, 430 fr.; Veinant, 421 fr.— Lyon, 1540, 1579, in-16; Nodier, 39 fr. 50 c; Solar, 200 fr.; Cha- ponay, 501 fr. — Reims, Brissart-Binet, 1847, 2 vol. in-8, 16 fr. Bonne éd., publ. par P. Tarbé. — Edit. ann. p. d'Héricault; Paris, Jannet, 1857, 2 vol. in-16. — On remarque dans cette édition une Notice sur Coquillart et la vie bourgeoise au XVI e siècle, occupant 162 pages; et de plus, à la fin du 2 e vol., pp. 329 a 383, une bonne notice bibliographique.— Poésies (du même); Paris, 1723, 2 part, in-12; Veinant, 20 fr. — S'ensuyvent les Droitz nouveaulz établis sur les femmes, le Débat des dames, le Plaidoyer et l'Enqueste d'entre la simple et la rusée. Paris, s. d., pet. in-4 goth. de 88 ff.; plu- sieurs éditions et toutes rares; Aimé-Andre, 50 fr. — Les Présomptions des femmes; Paris et Rouen, s. d., in-8 de 8 ff. Solar, 590 fr.; idem, 525 fr. — Crozet, av. deux autres pièces, 66 fr. Réimp. par Pinard, en 1830, pet. in-8 de 8 ff., tiré à 42 ex., fig. s. b.; Veinant, 5 fr. Cette pièce a été aussi réimp. dans les Ane. poésies françaises de Jannet, tom. III. Le titre signifie Conjec- tures sur les femmes; d'après leur air, leur habillement, etc., l'auteur présume leur con- duite cachée et entre dans des détails fort libres. Les Droits nouveaulx, opuscule de 8 ff., dont la donnée et le titre surtout sont empruntées à Coquillart, ont été aussi réim-

99

BELLES LETTRES — POÈTES FRANÇAIS

primés dans la collection des Joyeusetez de Techener et dans le 2 e vol. des Anciennes poésies françoises, publ.p.M. deMontaiglon (Bibl. Elzévirienne).- Les Présomptions ont été réimpr. dans le tom. III, p. 232.

p. Danche, escuyer. Les Trois Blasons de France (les bons vins, la belle fille, le beau cheval). S. 1. n. d., pet. in-8 goth. de 4 ff.; très-rare; a été réimp. dans l'éd. de Coquil- lart de 1546. C'est probabl. de ces blasons dont il est question dans V Origine des c... sauvages.

Guiii. Alexis, religieux de Lyre et prieur de Bussy. Le Blason des faulces amours , 126 stances de 12 vers. Paris, 1489, in-4 goth. de 15 ff.; très-rare. Solar, 600 fr. — Paris, s. d., pet. in-8 goth., fig. s. b.; No- dier, 90 fr. — Lyon, 1529, pet in-8 goth.; Potier, 60 fr., etc. Réimp. plus, fois à la suite de la farce de Pathelin et des Quinze joies de mariage — Le Passe-temps de tout homme et de toute femme. Paris, s. d. et 1505, pet. in-4 goth. de 126 ou de 110 ff. Aimé Mar- tin, 70 fr. Poème sérieux. C'est un mauvais sermon rimé, monotone et nullement amu- sant. V. Goujet, tom. X, p. 105 —Le Débat de l'homme et de la femme. Cet opuscule, dont il existe une ancienne édition, 6 feuillets in-8, caractères gothiques, a été réimprimé dans le 5«volume des Joyeusetez, éditées par M. Techener, et dans le 1 er volume des Anciennes poésies françoises, recueillies par

quatrains dans lesquels l'homme exprime des reproches que la femme relève vivement. Citons une de ces attaques et la réponse:

Quant jeune pigeon femme englue, Elle le fait devenir grue Et croire impossibilia; Bienheureux est qui rien n'y a.

Il ne luy fault une massue; Fut un homme en beste vestue Qu'une femme ne mestria; Malheureux est qui rien n'y a.

Voici un passage extrait du poème des Faulces amours:

Soit un amant

Frais et plaisant,

Soit diligent,

Soit plus luisant

Qu'un diamant,

Joli et gent,

Qu'il soit prudent, Parlant aussi bien qu'un romant, S'il n'a de l'or et de l'argent, On lui dit: A Dieu vous commant.

Ocfavien de Saint-Celais (m. en 1502) et Biaise navriel. La Chasse et le départ d'amours. Paris, 1509, in-fol. goth. de 150 ff., jolies fig. s. b. Mac-Carthy, 450 fr.; Lenoir, 70 fr (V. au Manuel le détail des éd.) Ce poème d'Octavien de Saint-Gelais est

100

analysé dans la Bibliothèque françoise de l'abbé Goujet, tom. X, et dans les Mélanges extraits d'une grande bibliothèque, tom. IV. Voir aussi dans les Poètes français publiés sous la direction de M. E. Crepet, 1861, tom. I er , une notice de M. A. de Montaiglon. Le poème est une de ces longues compositions allégoriques que le Boman de la Bose avait mises à la mode. Sensualité, Abus, Vaine plaisance, sont les guides du poète jusqu'à ce qu'il se rende enfin à la Cour et à Baison. Il y a des détails fins et gracieux, mais cette veine heureuse est bientôt gâtée par l'abus d'une fable prolixe et fatigante. — Octavicn de Saint-Gelais devint évêque d'Angoulème, mais ses poésies datent du temps de sa jeu- nesse, où il n'était encore qu'homme de cour. Il était un peu satirique contre les dames, ainsi que le témoignent ces quatrains:

Pour être loyal à sa dame Savez-vous ce qu'il en advient? De joyeux dolent on devient: Car point n'est de loyale femme.

Bonnes gens, j'ai perdu ma dame: Qui la trouvera, sur mon âme, Car bien qu'elle soit belle et bonne, De très-grand cœur je la lui donne.

J. Molfnet (m. en 1507). La Loyaulté des femmes, avec les neuf preux de gourmandie et (2) balades d'amour. S. 1 n d., pet. in-8 goth. de 5 ff. Il y a une autre édition, même format, intit.: Léaulté des femmes. Toutes deux sont rares.

martial d'Auvergne (m. en 1508). Les Poésies de Martial, etc. Paris, Coustelier, 1724, 2 vol. pet. in-8. Solar, 34 fr. — L'Amant rendu cordelier à l'observance d'amour, par Martial, de Paris, dit d'Au- vergne. Paris, 1490, s. d. (y. 1492), in-4 goth. Très-rare. Réimp. plusieurs fois avec les Arresta amorum.

»ivry (Jehan, m. apr. 1509). Dialogus Sa- lomonis et Marcolphi, dialogue entre le roi Salomon, qui débite une bonne partie du Mérite des femmes, et un paysan goguenard avec lequel il n'a pas le dessus. Cette facé- tie, qui a été attribuée à J. Divry, mériterait d'être remise en français moderne. S. 1. n. d. (Eustadii, v. 1475), in-4 de 12 ff.; Libri, 50 fr.— Anvers, 1488, in-4 goth. de 10 ff., fig. en b.; La Vallière, 60 fr. — Les Dictz de Salomon avecque les responses de Marcon, fort joyeuses, 46 strophes de 3 vers ch. S. 1. n. d. (v. 1500), pet. in-8 goth. de 7 ff., fig. s. b.; Nodier, 92 fr — Réimp. fac-similé faite à Paris en 1829, pet. in-8 de 4 ff., tiré à 15 ou à 30 ex.; Crozet, 12 fr. 50 c. — Les Secrets et Loix de mariage, en vers de 8 syll. S. 1. n. d., pet. in-8 goth. de 20 ff., 2 fig. s.b.; Tripier, 175 fr. Il y a deuxédit.; celle dont le titre est sans abréviation con- tient 64 vers de plus que l'autre. Réimpr.

101

BELLES LETTRES — POËTES FRANÇAIS

102

dans le recueil de M. de Montaiglon, t. III, p. 168. Toute la première partie de cette pièce est une réminiscence évidente des Quinze joies de mariage.

Salut à vous, gens mariez, Par ceste lettre vous envoyé; Quant ainsi vous vous hariez, Tensez, louiez, mal chariez, Je ne m'ose trouver en voye Ne marier, qu'on ne me voye Ainsi harié que vous estes; Tous folz ne portent pas sonnettes... Par manière de passe -temps J'ay ces secretz-cy composez: Se aucuns en sont malcontens, Pardonnent-moy, carjepretens D'en rendre les t'aulx advisez; Je l'ay fait pour les abusez, Qui croyent ung petit de legier; En femmes y a grant dangier.

— Les Estrennes des filles de Paris, par Jehan Divry. Opuscule de 4 ff. in-8, gothique. Réimprimé dans le recueil de M. de Mon- taiglon, t. IV, p. 77. L'éditeur fait observer que si Molière avait connu cette poésie, digne des mirlitons de la foire, il aurait fait injure à ces trop honnêtes distiques, s'il ne les avait pas fait recommander par Arnolphe. Ils vont de pair avec la Maxime du mariage ou les Devoirs de la femmemariée, que celui- ci fait lire à Agnès {Ecole des femmes, act. 5, se. 2.)

Fille qui a du temps assez Doit prier pour les trespassez.

Pour passer temps en jour de fesle, Fille doit lire un livre bonneste.

Fille doit à tous pardonner Et aux pauvres du sien donner.

iHnximieii. L'Advocat des dames de Paris, touchant les pardons Sainct Trotet. Paris, s. d. (v. 1550), pet. in-8, goth. de 12 ff., avec une fig. s. b. représentant les dames de Paris allant en pèlerinage. Pièce rare qui a été réimpr. à Chartres, chez Garnier, en 1832, et tirée à 50 exempl. — Une autre pièce ancienne du même genre, et attribuée à Laurens Belin, est intitulée: La Vray disant advocate desdames. S 1. n. d., petit in-8 de 16 ff., goth. Vendu en 1830, 36 fr. Elle a été réimpr. dans le 5 e vol. de Marot, éd. de La Haye, p. 173.

Ant. Prévost. U amant desconforté cherchant confort parmy le monde, contenant le mal et le bien des femmes, etc. Lyon (v. 1530), in-8, golh. de 54 ff. Heber, 8 liv. 12 sh.; Coste, 100 fr. — Volume rare; vers médiocres, mais l'auteur a du naturel et de la passion. 11 ne s'agit pas chez lui d'une Iris en Pair. Il raconte ses peines à un gentilhomme qui l'engage a oublier son amour et qui lui fait le tableau de tous les maux dont les femmes ont été la cause. L'amant, quoique rebuté par sa dame, qui lui préfère un plus beau filJi que lui, est si indigné du mal que

le gentilhomme lui dit des povres femmes, qu'il tombe en pâmoison. Revenu à lui, il prend vivement leur défense et vante leurs vertus. A été réimprimé avec d'autres pièces sous le titre: Regrets d'amour.

Gratlen Du Pont, seigneur de Drusac Les Controverses des sexes masculin et féminin, poème en 3 livres. Toulouse, 1534, pet. in- fol. goth , av. fig. s. b. Cailhava, 190 fr.; Solar, 281 fr. - S. 1. (Paris), 1536, 1537, 1538, 1539, 1541, s d. et 1598, pet. in -16, lettres rondes, petites fig. s. b., dont quel- ques-unes sont assez joyeuses. On trouve quelquefois à la fin du volume la Requestedu sexe masculin contre le sexe féminin. Tri- pier, 120 fr.; Solar, 270 fr.; Chaponay, 285 fr.; Double, 351 fr. Ouvrage singulier, peu favorable aux femmes.

Eustorgue de Beaulieu. Les divers rap- portz, cont. plusieurs rondeaux,... et 7 bla- sons anatomiques du corps féminin, response du blasonneur du cul, etc. Lyon, 1537, pet. in-8 de 152 ff., lettres rondes. D'heiss, en 1785, 11 fr. On ne connaît de cette édit. qu'un seul exempl., qui était, en dernier lieu, dans la bibl. Cicongne. - Paris, 154-4, pet. in-8 de 88 ff., car. ronds, fig. s. b. Heber, 14 liv. 5 sh. On croit cette éd. moins complète que la première. — Recueil fort licencieux.

Hugues Salel. Dialogue non moins utile que délectable, auquel sont introduits les dieux Jupiter et Cupidon, disputant de leur puissance, et par fois un antidote et remède pour obvier aux dangiers amoureux, in-8. Livret peu commun et qui n'est pas compris dans les œuvres d'Hugues Salel, imprimées à Paris, sans date, mais en 1539, et à Lyon, en 1576. Ce Dialogue n'a point de lieu d'im- pression, mais Pépitre dédicatoire est datée de Lyon, 1538.

Desmarins de Masan. Le Rousier des dames, sive le Pèlerin d'amours. S. 1. n. d. (Paris, v. 1539), in-8 de 24 ff. goth., fig. s. b. Veinant, le seul ex. connu, 255 fr. — Réimpr. 1° par M. Veinant, à 62 exempl. Paris, Crapelet, 1852, pet. in-8 goth., fig. s. b.; et 2°, dans le tom. V des Anciennes poésies françaises des XV e et XVI e siècles, publiées par M. A. de Montaiglon.

itoger de Collerye, secrétaire de l'évêque d'Auxerre et président, dans cette ville, d'une société facétieuse dont le chef s'appe- lait Abbé des Fous, s'est surnommé lui-même Roger Bontemps (m. en 1540). — Ses OEu- vres. Paris, 1536, pet. in-8 de 104 ff, lettres rondes. R. — Il en a été donné, en 1855, en 1 vol. in-18, une nouvelle édition revue par M. Ch. d'Héricault; elle fait partie de la Bibliothèque Elzévirienne. Plusieurs mor- ceaux de Roger de Collerye: Amour et Plaie

BELLES LETTRES — POÈTES FRANÇAIS

103

Bource, Vhtfidêlitè, ont été reproduits dans les Poètes français, ou Recueil des chefs- d'œuvre de la poésie. Paris, 1861, tom. I. Le grand mérite de Collerye comme écri- vain est de posséder une forme à lui, une forme simple et expressive. Il a la tournure leste, la pensée franche, la parole naturelle. La maîtresse de ce bohème, type de Roger- Rontemps, est ainsi dessinée:

C'est la plus gente fatrillonne Et la plus gaye esmerillonne Qu'on veitonc, et la nompareille. Son amour souvent me réveille, Et mon cueur, mon corps et espritz; Alors quechascun dort, je veille; Je vois, je viens, je m'esmerveille, Tant suis d'elle ravy et pris.

A ni. "Vias. La Diffinition et perfection d'a- mour. — Le Sophologe d'amour. Paris, 1541, 1542, pet. in-8 de 60 ff., fig. s. b. Crozet, 52 fr. 50; Aimé Martin, 69 fr.; Nodier, 83 fr.

104

Bordcric. L'Amye de court. Paris et Lyon, 1542, pet. in-8, de 32 fT. Veinant, 107 fr.

/lut. Heroct. La Parfaicte amye. Lyon, 1542, 1545, pet. in-8. Nodier, 50 fr.; Tri- pier, 70 fr.— «Dans la Parfaicte amye, la plus importante de ses œuvres, l'auteur met en scène une amante qui raconte pourquoi et comment elle a aimé, comment elle aime, et qui se préoccupe de raconter les acci- dents métaphysiques, non les faits extérieurs et matériels de son histoire. Elle veut nous prouver, par son exemple, ce que c'est que la perfection d'amour; elle expose tout ce qu'elle a senti, tout ce qu'elle a pensé, tout ce qu'elle a trouvé en elle-même de nécessairement et logiquement passionné. L'intention bien mar- quée du poète est de montrer le type exquis de la femme ensevelie dans le dévouement amoureux... On sent là un parfum de véri- table tendresse, d'une tendresse chaleu- reuse, parfois gracieusement simple et dou- cement naïve.» M. d'Héricault, les Poètes français, I, 626.

JeanMartin,Sgr.do!Choisy.LePajM//0ft de Cupido. Paris, 1543, pet. in-8 de 36 ff., lettres ital. Heber, 2 liv.; Veinant, 355 fr. — Poëme satirique et souvent très-libre. L'auteur suppose qu'un amoureux, changé en papillon par Cupidon, parcourt le monde sous cette forme, visite Paris, Rome, les couvents, et raconte les faits scandaleux dont il est partout témoin.

Clém. niarot, m. en 1544. Nous renvoyons au Manuel du Libraire pour le détail des nombreuses éditions de cet excellent auteur; nous ne voulons donner ici que quelques prix obtenus récemment par les anciennes éditions de ses œuvres dans les ventes. Lyon, Gryphius, 1538, in-8, goth.; Solar, 350 fr.; Chaponay, 850 fr.— Lyon, au logis

de M. Dolct, 1538; Solar, 1320 fr.— Lyon, 1539, 2 part. pet. in-8; Solar, 270 fr.; Chaponay, 222 fr. — Paris, 1540, pet. in-8; Solar, 90 fr.; Chaponay, 300 fr. — Lyon, 1545, in-8; Solar, 230 fr.; Chaponay, 399fr.; — - Lyon, 1544, in-8; Chaponay, 850 fr. — Paris, 1556, pet. in-8, Solar, 265 fr. — Paris, 1557, pet. in-8; Chaponay, 90 fr.— 'Lyon, 1558, petit in-8, fig. s. b.; Solar, 136 fr; Chaponay, 61 fr. — Niort, 1596, pet. in-8; Chaponay, 103 fr. — La Haye, Moetjens, 1700, 2 vol. petit in-12; Solar, 180 fr.; Chaponay, 25 fr., etc.

Gringore (Pierre), m. vers 1545. Le Chas- teau de labour, poëme allégorique sur les div. tribulations de la vie et particulièrement sur celles du mariage; c'est le plus anc. et le meilleur ouv. de l'aut.; souvent réimp; toutes les éd. ont de la valeur. Paris, s. d., pet. in-4 de 41 ff. Aimé Martin, 205 fr. — Paris, 1499, in-8 goth , 50 ff., fig. s. b., 1500, in-8 goth., 60 ff., fig. s. b. 1532, in-16, 1. rondes, 109 ff; Raudeloque, 59 fr., etc.— Le Casteau (château) damours. S. 1. n. d. (Paris, avant 1500), in-4, goth. de 6 ff., au dern. fig. en b. représ. David et Retsabée.

— Paris, 1500, in-4 goth. de36ff.,fig. en b. Ed. beaucoup plus complète que la première; Morel-Vindé, 180 fr.— Une réimpr. gr. in-8, faite sur Téd. sans date, a été tirée en 1830, p.Crapelet, à 100 ex. — Complainte du trop tard marié. Chartres, s. d-, pet. in-8 goth. de 8 ff., fig. s. b. Crozet, 55 fr.; Tripier, 120 fr. — Complainte du trop tost marié. S. 1. n. d., pet. in-4 goth. de 6 ff., fig. s. b.

— La Complainte douloureuse du nouveau marié, 42 stances en v. de 8 syll. S. 1. n. d. Paris, v. 1515, pet. in-4 goth. de 8 ff. av. 2 fig. enb. assez singulières; Aimé Martin, 86 fr.; Solar, 50 fr.— Réimp. en 1830 dans les Joyeusetez.

G. d'Aurigny, dit le Pamphile. Le Tuteur d'amour, poème en 4 chants. Paris, 1546, 1553, in-12. Nodier, lOOfr.— Ouvr. estimé et très-rare.

Hagny (Olivier de). Les Gayetez. Paris, Dal- lier, 1557, in-8. Vol. rare et plus recherché que les autres vol. de poésies du même au- teur, dont les OEuvres forment 4 vol. et se sont payées, à la vente Solar, 124 fr.— Les Odes. Paris, 1550, in-8; Chaponay, 355 fr.

— Les Amours. Paris, 1553, pet. in-8 de 91 ff.; Chaponay, 365 fr.— Les Amours ont été réimpr. à Lyon, en 1573, pet. in-12. — «Les amours de ce poète avec la belle cor- dière de Lyon, Louise Labbé, restés jusqu'ici à l'état de fait à examiner et de rumeurs vagues, ont été constatés par M. E.Turquety, qui a étudié la vie d'Olivier en poète, c'est- à-dire, dans ses œuvres et vers par vers. Le rapprochement de certaines pièces, de cer- taines rimes des deux poètes, prouve une

BELLES LETTRES — POÈTES FRANÇAIS

105

intelligence de cœur entre eux... Cet amour poétique, mariage de génie et d'âme, cou- ronne dignement la vie d'Olivier de Magny; il marque le point culminant et radieux de son odyssée amoureuse... Les Gayetez, que l'abbé Goujet trouve obscènes, sont tout au plus parfois libertines, de la liberté que pre- naient tous les poètes d'alors, les plus éthé- rés comme les plus sceptiques, les plus enjoués comme les plus graves, Ronsard comme Baïf, Remy Belleau comme Saint- Gelais.» (Ch. Asselineau.) — V. aussi sur Magny un art. de M. Ed. Turquety dans le Bulletin du bibliophile, 14 e série (1860) pp. 1657 à 1672; les Annales poétiques, tom. VI, et Yiollet-Leduc, Bibl. poétique, pp. 217-220.

Ja«-«|. Tuhnrean, m. en 1555. Premières poésies. Poitiers, 1554, pet. in-8 de 84 ff. — Ce volume est terminé ordinairement par les Sonnetz. Odes et Mignardises amoureuses; mêmes lieu, date et format. — Poésies de J. Tahureau. Paris, Ab. Langelier, 1574, pet. in-8;Solar, 101 fr.; Chaponay, 120 fr.

jrchan Rouchet, m. en 1555. L'Amoureux transy sans espoir. Paris, J. Janot, s. d. (1504), in-4 goth., 34 ff. non chiffrés, iig. s. b. — Il existe de cet ouvrage en vers et en prose trois autres éditions sans date. Paris, A. Verard (vers 1505), in-folio, goth. Paris, veuve Jehan Trepporel, in-4 goth., av. gr. s. b. (V. 65 fr. en 1816), et Lyon, Olivier Arnoullet, in-4. — Les Angoysses et remèdes d'amour du Traverseur (J . Bouchet) en son adolescence. Poitiers, 1556, in-4 goth.; Solar, 505 fr. et souvent réimpr. dans le format pet. in-8, 164 pp., iig. s. b. — La Fleur et triomphe de 105 rondeaulx, cont. la constance et inconstance de deux amants. Lyon, 1540, pet. in-12 goth. Nodier, 30 fr.

Des «oies. L'Enfer de Cupido (petit poëme satirique contre les femmes). Lyon, 1555, petit in-8, jolies fig. sur bois du petit Ber- nard; Nodier, 80 fr.; Cailhava, 96 fr. Ces vers n'ont d'ailleurs aucun intérêt. On en trouve une courte analyse dans les Annales poétiques, tom. III, p. 94.

Ferry julvot Elégies de la belle fille la- mentant sa virginité perdue, etc. S. 1., 1557, in-8 de 96 pp., fig. s b.; Nodier, 200 fr.; Baudelocque, 120 fr. Livre dans lequel il y a des passages licencieux; on n'en connaît que 2 exempl., celui qu'avait Nodier, et un autre conservé dans la biblioth. de Besançon. V. le Bull, du bibliophile belge, tom. I er , p 268. — l ne courte citation de ce poëme donnera une idée de son style, fort médiocre. La belle fille remercie le Seigneur de lui avoir donné des charmes qu'elle décrit fort en détail. Nous ne la suivrons que dans une faible partie de cet inventaire:

106

«Orné m'avez le front de blonds cheveux Polis, luysans, longs comme ie les veux Lesquels m'ont fait montrer de toutes parts La face honnie estant dessus espars, Un front quarré, deux yeux estincelant Plus que le cler diamant pullulant Assis et mis.sur deux joues vermeilles Minces de peau et aux coings deux oreilles Tant proprement et si bien adiancées Qu'impossible est d'estre mieux compassées. Pour séparer ces deux joues féminines Un petit né à deux joinctes narines. Avez assis dessous elle une bouche Qu'heureux se tient qui d'icelle s'abouche Lorsqu'en soubris et doucetés fécondes le veulx ouvrir mes lèvres rubicondes.»

Molli» de Saint-Gelaia, m. en 1558.

OEuvres poétiques. Lyon, Deharsy, 1574, in-8. — Paris, 1719, in-12. Cet auteur est ainsi apprécié par M. Ch. d'Héricault: Les Poètes français, 1861, t. I, pp. 607:

«Ses contemporains lui décernèrent les plus grandes louanges; Ronsard l'appelle l' Enfant du ciel. Le critique que nous venons dénommer le juge sévèrement; il le regarde comme le disciple de celte insipide rhéto- rique italienne qui effémina l'intelligence française auxvi e siècle; il le regarde comme un amoureux sans cœur et un poète sans pensées; mais du moins il fut un des défen- seurs de la langue nationale, alors en grand péril. Son esprit est un esprit de femme, et même d'une femme de la cour. L'élégance y domine, mais maniérée et prétentieuse; la grâce n'en est point absente, mais elle est affectée et minaudière. L'œuvre du poète se compose de petites pièces vraiment fugitives, bâties sur une pointe d'aiguille, continuées par une exagération laborieuse et finissant par un trait gentil. Dans l'épigramme, sa ver- sification nette et soignée, sa forme harmo- nieuse peuvent dissimuler ce qui lui manquait en étendue d'intelligence, mais,dans la satire, il se montre sans âme, sans énergie, sans in- dignation... Il passa presque toute son exis- tence à composer des vers amoureux et on ne trouve dans aucun d'eux ni un élan, ni un cri du cœur, ni un sentiment sincère. Tout y est recherché ou banal. Toujours galant et jamais passionné, le poète n'y aime que la rhétorique.»

Bérenjçer de la Tour (m. en 1559). UAmie des amies, imitation de l'épisode de Zerbino et Isabella, de l'Arioste, en 4 livres. Lyon, 1558, petit in-8 de 50 pp. pour Y Amie des amies et 57 pour les autres poésies de l'auteur: caractères cursifs. Charmante édi- tion; très-rare. Rostan, n° 1058, 205 fr. Viollct-Leduc dit que la seconde des Eglo- gues contenues dans ce volume, est un petit chef-d'œuvre de grâce cl de naïveté.

Almanquc Papillon (m. en 1559). La Victoire et Triumphe d'argent contre Cupido, Dieu d'amours, naguierres vaincu dedans Paris, avec la responce. Lyon, Fr. Juste, 1557, in-16. La Victoire est un poème ano- nyme d'Almanque Papillon, et la réponse seule est de Ch. Fontaine. Ce petit volume,

107

BELLES LETTRES - POÈTES FRANÇAIS

108

peu connu, est d'une rareté extrême. Le Ma- nuel du libraire (5 e édit., t. II, col. 1326) n'en signale aucune vente. — Papillon est aussi auteur d'un autre poème rare, mais qui a été réimprimé dans le Mespris de la Court, etc.: Le Nouvel Amour. Lyon, 1543, pet. in-8 de 16 ff. — On lit sur le titre un avis curieux au lecteur. Veinant, 30 fr.

Maurice .«Jcève (m. v. 1564). Délie, abject de plus Jiaulte vertu. Lyon, 1544, pet. in-8, av. une fig, s. b. a ch. page. Un amateur de Paris, n° 191, 76 fr.; Chaponay, 240 fr. — Lyon, 1547, pet. in-8. R.— Paris, 1564, pet. in-12 de 126 ff. chiffrés, plus 14 non chiffrés, en lettres ital., portr. et fig. en b. dans le texte. Nodier, 50 fr. — Pontier, à Aix, a fait, en 1829. une réimpr. fac simile de l'édit. de Lyon, 1547; une nouvelle réim- pression de ce petit poème vient d'être faite, en 1865, à Lyon, par Perrin, petit in-8 et avec fig. s. b. — Consulter sur cet ouvrage une notice de M. Philoxène Royer, dans les Poètes français, t. I, pp. 643:

«L'amant avait bonne envie d'égaler Pé- trarque; il nous rappelle plutôt,dans les par- ties bien venues de son livre, l'Anglais Donne et l'Espagnol Gongora; comme eux subtil, imagé,my thologique, de ci de là sincèrement ému. Il se sert avec bonheur de la forme vive du dizain, mesure étroite et brève, singuliè- rement propre à ces raffinements de l'idée, à ces condensations du sentiment où il se complaît d'ordinaire.»

Il est question de Maurice Scève dans les Annales poétiques, tom. IV, dans les Nou- veaux Mélanges, de Breghot du Lut, pp. 101, dans le Bulletin du bibliophile, 3 e série, n«> 15.

€iille»Corroa;et,m.enl568. Il était libraire et poète; on a de lui des Epitres vénériennes (amoureuses), etc. Il a publié aussi un Par- nasse des poètes françois. — Le Compte du Rossignol. Paris, 1546; il en existe une réimpression. Lyon, J. de Tournes, 1547, in-8, 36 pp. C'est une des plus élégantes productions de cet habile imprimeur, et elle est exécutée avec beaucoup de soin. Ce récit a été reproduit dans le Recueil de M. de Montaiglon, tom. VIII, et ce critique pense que Corrozet doit être l'auteur de cette fa- ble, «menée avec finesse, car, a mesure que se déroule l'action ou, pour mieux dire, les conversations de l'amoureux Florent et de la délicate Yolande, on attend toujours une autre fin que celle tout a fait imprévue qui est le but de l'auteur. C'est le contraire des énigmes de Straparole; en les lisant, on ne peut comprendre qu'une saleté, tant l'équi- voque est habilement ménagée et adroite. Ici on s'attend à une histoire d'amour et on a affaire à une thèse d'amour platonique et si détachée des sens que l'idée même de mariage en est exclue. Notons en passant que le

Compte de Corrozet n'a rien de commun avec le Rossignol beaucoup plus matériel qu'on ajoute aux Contes de La Fontaine.

Franc. Hubert. Les Epîtres cupidiniques du Banny de Liesse. Paris, Alain Lotrian, s. d. (v. 1540), in-8 goth. Très-rare. Bi- bliogr. instructive, n°3122. — La Suite du Banny de Liesse, où se trouve le Jugement de Paris et plusieurs épistres, rondeaux, bal- lades, etc. Paris, Denys-Jannot, 1541, in-8. Très-rare. — Le Jardin de félicité, avec la Louange et haultesse du sexe féminin, en ryme françoise. Paris, 1541, in-8. R. — La Controverse de Vénus et de Pallas. Paris, 1542, in-8. — Le Temple de chasteté, avec plusieurs épigrammes. Paris, 1549, in-8. Tech., rel. Bauzonnet, 275 fr.; Potier, cat. de 1 860, 25 fr. — Les Métamorphoses de Cupido. Paris, 1561, in-8. Potier, 40 fr.

Claude Ttirrin. OEvres poétiques, div. en 6 livres: les 2prem. sont composés d'élégies amoureuses, et les autres de sonnets, chan- sons, églogues et odes à sa maîtresse. Paris, 1572, pet. in-8, av. le portr. de la maîtresse de Turrïn gravé sur bois. — Nodier, 20 fr. 50; Tech., 85 fr.; Chaponay, 100 fr.

€-ii m. de la Tayssonnière. L'Attifet des demoiselles, première et plus importante pièce de leur embellissement. Paris, 1575, in-8 de 16 ff. — Cet auteur a aussi publié un volume d'Amoureuses occupations, etc., mais Colletet dit que c'est une des plus en- nuyeuses choses qu'il ait jamais rencontrées. L'Attifet, du moins, est court.

Guill.»es Antelz (m. en 1576). Amoureux repos, avec les façons lyriques, etc. Lyon, 1553, pet. in-8. Chaponay, 250 fr.

JTacq. Peletler,du Mans (m. en 1582). Les Amours des amours, cont. 96 sonnets. Lyon, 1555, pet. in-8 de 153 pp. Potier, 60 fr. — L'auteur avait adopté un système ortho- graphique qui rend la lecture de son ouvrage très-pénible.

René Bretonnayau. La Génération de l'homme et le Temple de l'âme, etc. Paris, 1583, in-4. Chaponay, 42 fr.

ii«bé (Louise Charly, femme du s r ), dite la belle Cordière, m. enl566,àl'àge de 40 ans. L'amour qui respire dans ses écrits la fit surnommer la Sapho française. On trouve parmi ses œuvres poétiques le Débat de Fo- lie et d'Amour, dial. en pr., div. en 5 a. et à 6 personnages, pièce qui a été imitée par La Fontaine etpar d'autres poètes, et qui est regardée comme la première vraie comédie faiteen France. —OEuvres. Lyon, 1555 l'éd. de 1555 est si rare qu'elle ne s'est pas mon- trée en vente depuis très-longtemps; un ex. est porté au catalogue imprimé de la Biblio- thèque du Roi(V. 4547); un autre se trouve

409

BELLES LETTRES — POËTES FRANÇAIS

HO

dans la Bibliothèque lyonnaise, formée par M. Coste et achetée par la ville de Lyon. — Lyon, 1556, pet. in-8; Aimé Martin, 215 fr. Dans ces dernières années, la valeur attachée par les bibliomanes à l'édition de 1556 a augmenté dans les proportions les plus fortes. Un très-bel exemplaire a été payé 1,175 et 1,480 fr. aux ventes Solar et Double. — Réimpr. en 1762, in-12; à Brest, en 1815, in-8; à Lyon, en 1824 et 1834, in-8, et en 1845, in-12, tiré à 200 ex. Tripier, 50 fr. — Paris, 1853, in-12. belle édit. tirée à 120 exemplaires; il en existe deux sur peau vélin: l'un ap- partient à la ville de Lyon; l'autre a été adjugé à 1,200 fr., à la vente Cailhava, en 1862. — On peut consulter sur Louise Labé une notice de M. Sainte-Beuve, insérée dans la Revue des Deux-Mondes, mars 1 835, et re- produite dans les Portraits contemporains, tom. III; et quelques pages de M. H. Babou dans les Poètes français, tom. III. Beaucoup d'obscurités et d'incorrections déparent ces petites pièces, qui seraient presque médio- cres si elles n'étaient animées par une vraie passion que le poète ressent, selon son ex- pression, «en ses os, en son sang, en son âme.» Il y a de la tendresse et de la gen- tillesse dans les élégies; dans quelques son- nets l'âme éclate et se brise, comme celle de Sapho à Leucade. Voici un échantillon de ses vers.

Au tems qu'Amour, d'hommes et dieux vain-

Faisoit brûler de sa flamme mon cœur,[queur,

En embrasant de sa cruelle rage

Mon sang, mes os, mon esprit et courage,

Encore alors je n'avois la puissance

De lamenter ma peine et ma souffrance;

Encor Phébus, ami des lauriers verts,

N'avoit permis que je fisse des vers:

Mais maintenant que sa fureur divine

Remplit d'ardeur ma hardie poitrine,

Chanter me fait, non les brûlans tonnerres

De Jupiter, ou les cruelles guerres

Dont trouble Mars quand il veut l'univers;

Il m'a donné la lyre qui, en vers,

Souloit chanter de l'amour les travers, etc.

Fr. de Rclleforest, m. en 1583. La Chasse d'amour, avec les fables de Narcisse, etc. Paris, 1561, pet. in-8. Nodier, 59 fr.; Po- tier, en 1860, 70 fr. Cette pièce est rare, mais elle le mérite bien, car elle est, pour le moins, très-médiocre.

Xlc. Debaste. Les Passions d'amour. Rouen, Mallard (1586). pet. in-12 de 82 ff. Veinant, 129 fr.

pierre Ronsard, m. en 1586. Les Amours (poésies). Paris, 1552, 1553, pet. in-8 de 152 ff.; Tripier, 150 fr. — Rouen, 1557, 5 part. in-8. Solar, 58 fr.— Livret de folas- tries à Janot, Parisien. Paris, de Laporte, 1553, pet. in-8 de 71 pp.; Chalabre, ex. incomplet, 88 fr. — Ed. avec 2 nouv. pièces libres, pp. 70 et 71; s. 1., 1548, pet. in-12

de 71 pp.; Tripier, 300 fr.; Solar, 510 fr.— Poésies insérées dans les œuvr. de Ronsard (dans l'édit. de 1617, en 11 tom. pet. in-12, avec les pièces retranchées, sous le titre: Les Gayelez), moins la troisième folâtrerie, qui est la plus piquante. La pièce la plus curieuse de ce vol., le Dithyrambe chantéau bouc de Jodelle, n'est pas de Ronsard, mais de Bertrand Berger. Sous le titre: Les folas- tries de la bonne chambrière à Janot Pari- sien, Pinard a réimp. la 3 e folâtrerie, qui commence par ce vers:

En cependant que la jeunesse

à la suite du Banquet des chambrières. — Le Livret de folastries a été réimp. à Paris, en 1862. (J. Gay, in-18, XX et 58 pp.; tiré à 100 exempl.). L'avant-propos renferme d'intéressants détails biographiques et litté- raires. — Les diverses éditions complètes ou partielles des OEuvres de Ronsard sont l'objet de détails très-étendus et coordon- nés avec beaucoup d'exactitude dans la dernière édition du Manuel du Libraire, tom. IV, col. 1374-1387. Les bibliophiles attachent à ces vieux volumes une valeur qui va toujours croissant. On a payé les OEuvres de Ronsard, édit. de 1604, 5 vol. pet. in-12, 110 fr. à la vente Chaponay; l'édit. de 1609, in-fol., 695 fr. à la vente Renouard, 861 fr. à la vente Solar, et 1,250 fr. à la vente Double, en mars 1863, un très-bel exemplaire. On recherche beau- coup les Amours, 1552, in-8 de 239 pp. et 32 ff. de musique (63 fr., Nodier et 156 fr. Salmon).

Jean»orat, m. en 1588. Les douloureuses qui procèdent d'amours, par Helisenne de Crenne. Paris, s. d. (1538), in-8. Il existe deux autres éditions, l'une également sans lieu ni date, l'autre datée de 1541 . L'ouvrage est réimprimé avec quelques autres productions du même auteur dans ses OEuvres. Paris, 1543 (autres éditions 1555 et 1560); elles sont toutes recherchées; 100 fr. vente Aimé Martin. Le nom d'Heli- senne de Crenne est un pseudonyme; on peut voir, dans une note de Rabelais (édition Variorum), tom. III, p. 148, les motifs qui font croire que c'est Jean Dorât qui s'est caché sous ce nom. Consulter aussi un article de M. J. M. Guichard, dans la Revue du XIX e siècle (2 août 1840).

jr. Ant. de naïf, m. en 1589. Le Ravisse- ment d'Europe. Paris, 1552, pet. in-8. R. — Les Amours, 1552, pet. in-8. R. Cette édit renferme, en 2 livres, les Amours de Méline. Solar, 70 fr; le même, 161 fr. — Quatre livres de l'Amour de Franchie. Paris, 1555, pet. in-8. R. — OEuvres en rime (cont. 9 livres des Poèmes, 7 livres des Amours, 5 livres des Jeux, 5 livres des Pasu-temps). Paris, 1572-73, 4 part, en

m

BELLES LETTRES — POÈTES FRANÇAIS

112

2 vol. in-8, et quelquefois reliées en un seul. Gellert, 57 fr.; Bignon, 100 fr.i Chaponay, 505 fr.

Ch. Fontaine, m. en 1589. La Fontaine d'amours, cont. élégies, épistres et épi- grammes. Paris, 1546, 1547, in-16 de 120 ff. Crozet, 90 fr.; Tripier, 120 fr. — La Fontaine des devis amoureux. Lyon, 1572, in-12. — Le Jardin d'amour, avec la Fontaine d'amour. Lyon, 1588, pet. in-12.

— La Contr'amye de cour, par Charles Fon- taine. Paris, 154-4, in-8. Volume rare, comme toutes les autres productions de ce poète médiocre, qui prit la défense des amours honnêtes contre l'opinion de La Borderie, qui, sous le titre de YAmye de cour, avait chanté l'amour libertin. Il avait toute- fois de la facilité. La liste de ses ouvrages est longue; on y trouve, selon une notice de M. Asselineau, insérée dans les Poètes français, t. I er , p. 650, «des traductions de différents, auteurs latins, entre autres d'Ovide et de Seselome, une autre des Mânes de Publius Syrus.» Il faudrait dire, ce nous semble, les Mimes de Publius Syrus. Quant a Seselome, nous ignorons absolument quel personnage désigne ce nom étrange. 11 y a deux fautes d'impression dans une ligne.

G. Paradin. Le Blason des danses, où se voyent les malheurs et ruines venant des danses, dont jamais homme ne revint plus sage, ni femme plus pudique. Beaujeu, 1556, pet. in-8. R. — Réimpr. p. F. Didot pour Tech., à 76 ex. pet. in-8. (Joyeusetez.)

— Le titre est ce qu'il y a de plus piquant dans cette brochure.

Est.»u Tioiieiict. Lettres amoureuses, avec septante sonnets, trad. de Pétrarque. Lyon, 1595, pet. in-8. Solar, 36 fr.

Fr.de Louvencourt, Seign.de Vauchelles. Les Amours et premières œuvres poétiques. Paris, 1595, pet. in-8. Nodier, 28 fr.

Cl. de Treilon. Le Premier livre de la Flamme d'amour, dédié à Mgr le duc de Nemours, plus diverses poésies. Paris, 159 1 , réimp. à Lyon, 1592, pet. in-8. Cet ouvrage, complété et porté à deux livres, figure dans les OEuvres poétiques de Claude de Treilon. Lyon, 1594, gros volume de 600 pp. où se trouve aussi YHistoire de Lénocrite et de l'amour fortuné, roman en prose, contenant, sous le voile de l'allégorie, une partie de la vie de Treilon; mais il faut remarquer que l'auteur a désavoué ce roman et qu'il l'a rejeté de la seconde édition de ses œuvres, 1597, pet. in-8, édit. intitulée: Le Cavalier parfait, et dans laquelle on trouve les Amours de Sylvie, les Amours de Félicie, les Mes- l anges et l'Hermilage.

-cal ion de Virbluneau. Les Loyales et pudiques amours, à mad. deBoufflers. Paris,

1599, pet. in-12, fig. et portr. Ces œuvres d'un poète fort médiocre sont partagées en trois livres; le dernier a pour titre: Les prospères et parfaites amours. Le volume renferme plusieurs emblèmes d'amour assez mal gravés. M. Théophile Gautier a consacré à Scalion une notice assez étendue dans la France littéraire, notice qui a été reproduite dans les Grotesques publiés par ce critique fantaisiste.

Marc Papillon de Lasphrise, m. en

1600, Les Premières œuvres poétiques du capitaine Lasphrise, à César Monsieur. Pa- ris, 1597, 1599, pet. in-12, portr. de l'aut. gravé par Thomas de Leu. Chaponay, 80 fr.

— Ses poésies ont toute la licence du temps, mais il nemanqueni d'esprit, ni de bon sens.

Guy, de Tours, m. v. 1600. Les Premières œuvres poétiques et soupirs amoureux. Pa- ris, 1568, in-12 R.

La valletrye (N. de), Œuvres poétiques. Paris, 1602, in-12 (Soleinne, n° 890). Rare.

— Quelques poésies sont assez libres; on y trouve aussi une pastorale, en 5 actes et en vers, intit.: La Chasteté repentie. C'est un débat entre l'Amour et Diane, où l'Amour l'emporte, et ce dieu vainqueur conseille à Diane de ne plus dissimuler. Diane lui ré- pond qu'il a raison, et ajoute:

Car on me pensera toujours vierge, aussi bien Comme si je Fétois, quand on n'en saura rien.

L'Amour conseille aux spectateurs d'imi- ter cet exemple:

Faites de votre honneur, comme elle fait du sien Qui toujours est entier, mais qu'on n'en sache rien; Et par elle apprenez que les plus fines dames De pareilles douceurs entretiennent leurs âmes Dedans leurs cabinets, et que bien sottes sont Les filles aujourd'hui qui comme elles ne font.

Ponthus de Thyard, évêque de Châlons- sur-Saône, m. en 1605. Erreurs amoureu- ses, augmentées d'une tierce partie, plus un livre de vers liriques (attrib. ord. à Ponthus de Thyard, et, par Brunet, à Ant. Dumoulin, de qui il existe une Continuation des erreurs amoureuses). Lyon, J. de Tournes, 1555, in-8, titre encadré, portr. Nodier, 28 fr.; Chaponay, 275 fr.

iv. Rapin, m. en 1608. OEuvres latines et françaises. Paris, 1610, in-4. Chaponay, 80 fr.— On y trouve une pièce libre, intit.: la Douche.

Jean «ertaut, évêque de Séez, m. en 1611. Recueil de quelques vers amoureux. Paris,

1601, 1602, pet. in-8 de 91 ff. Solar, 69 fr.; Nodier, 71 fr.; Veinant. 190 fr. — Sous le titre iï OEuvres poétiques. Paris, 1605, 1606, 1653, pet. in-8. Nodier, 59 fr.; Solar, 59 fr.; le même, 173 fr. — Jolies poésies galantes; l'auteur leur dut sa fortune. Il est des vers qui sont restés dans toutes les mémoires:

h;

BELLES LETTRES - POÈTES FRANÇAIS

114

Félicité passée Qui ne peut revenir, Tourment de ma pensée, Quen'ai-je, en te perdant, perdu le souvenir!

Fr. Béroalde de Verville, m. V. 1612. Les Soupirs amoureux, avec un Discours satyrique de ceux qui écrivent d'amour, par N. Le Digne. Paris, 1585, 1581, 1597, 1598, 1606, pet. in-8 de 60 ff. dans les premières édit. Chaponay, 38 fr. — Parmi les poésies de Béroalde, if s'en trouve de fort libres. Le Discours satyrique de Le Digne, qui n'a ja- mais été imprimé séparément, a été repro- duit dans les Variétés bibliographiques de M. Tricotel (Paris, 1863, pp. 98 à 109).

Régnier (Mathurin), m. en 1613. OEuvres (ou Satires). Paris, 1613, 1617, in-8. So- lar, 51 fr; Chaponay, 47 fr. — Ed. augm. de plus, pièces de pareille étoffe (c'est-à-dire Irès-licencieuses). Rouen, veuve Dubosc, 1621, 1625, 1626, pet. in-8. Paris, de La- coste, 1635, 1641. 1635, 1667, in-12; Vei- nant, 37 fr.— (Lcyde, Elzev.), 1642, 1632; prix très-variables; en moyenne, 4-0 fr. — Ed. av. comment, de BiWsette et de Len- glet-Dufresnoy: Londres (Rouen), 1729, in 4 ou in-8; 1735, in-fol. et in-4; Potier, 40 fr.; idem (Paris), 1746, 1730, 1780, 2 vol. pet in-12; F. Didot, 9 fr.— Genève (Lyon), 2 vol. in-24, 1 tig.; env. 6 fr. — Ed. stéréot. Paris, 1805, in-12 et in-18. Paris, 1822, in-8; 10 à 12 fr.; éd. Viollet- Leduc, 1853, in-16; 5 à 6 fr.; éd. Poitevin, 1860, in-16, 4 fr. — Math. Régnier était neveu de Desportes; son premier ouvrage parut en 1608, sous ce titre: Les Premières oeuvres de M. Régnier, au Roy, Paris, Tous- saint Du Bray, in-4 de 45 ff.— L'édit. don- née par Viollet-Leduc, dans la Ribliofhèque Elzévirienne, est la plus complète, mais elle ne contient pas toutes les œuvres de Ré- gnier. L'édit. orig. ùu-Parnasse satyrique, qui seule porte le nom des auteurs, en fait connaître d'autres. Voir aussi, dans les Va- riétés bibliograph. de M. Tricotel, l'indica- tion de neuf autres pièces contenues dans le Recueil des plus excellents vers (1617) et dans les Délices satyriques (1620).

F. de Rosset, poète et romancier, m. v. 1630). Les Douze beautés de Philis et au- tres poésies. Paris, 1604, in-8. R.

Tiiuothée deChSIlac. Les Amours d'An- géline et de Lauriphile. Lvon, 1605, pet. in-12. Bolle.

Cl. Garnler, m. v. 1616. L'Amour victo- rieux et autres poésies. Paris, 1609, petit in-12. Crozet, 25 fr.

Raddcl. Poèmes d'Amour où se voient les diversités amoureuses. —Amsterdam, P. Ra- vesleyn, 1616, in-4, frontispice orné au recto d'une très-jolie grav. sur b. représ, le

Jugement de Paris, et au verso, d'une autre figure. Nodier, 44 fr. — La feuille 6, qui manque souvent dans le livre, contient des joyeusetés malsonnantes. Quelques détails au sujet de cet auteur peu connu se trou- vent dans le Rulletin du bibliophile belge, tom. I er , p. 269.

Claude d'Fsternod, gouverneur d'Ornans, né en 1590. L'Espadon saturique. Lvon, 1619 (Arm. Bertin, 71 fr.; Solar, 106 fr.), 1621 (Chaponav, 50 fr.), 1622, 1626; Rouen, 1619, 1624, 1626, s. d.; Cologne (HolL), 1680, 1681, pet. in-12 de 144 pp. av. 1 fig. s b. Crozet, 52 fr.; Nodier, 55 fr.; Baudelocque, 61 fr.; Saint-Mauris, 91 fr.; Solar, 210 fr. — Réimpr. in-12, à Amst., en 1721, sous le titre: Satyres amoureuses et galantes sur l'ambition de certains cour- tisans, etc — Recueil de satires et de con- tes libres attrib. quelquefois a Pavie de Four- quevaux, né en 1561 et mort en 161 1.— Une réimpr. a été faite à 100 exempl.,à Bruxel- les, chez Mertens et (ils, en 1865, pet. in-12 de xvi-152 pp.

Courvui-soniiet (Thomas de). Satire Mé- nippée contre les femmes, sur les poignantes traverses et incommoditezdu mariage. (Plu- sieurs éd. sontintit.: Satires du S. de Cour- val, etc., avec les Exercices de ce temps, ou Sat. contre les mauvaises mœurs et les fâcheuses traverses du mariage .. Suite des Exercices, etc. Satires contre le joug nup- tial.) Paris, 1609, 1610, 1621, 1622, \ part, pet in-8, av. portr.; Veinant, 160 fr. — Lyon, 1623, pet. in-8, av. carton a la fin; Tripier, 40 fr. —Rouen, 1626, 1627, pet. in-8; Crozet, 80 fr. —Toutes les édit. sont rares. — Une foule de mots bannis depuis longtemps du langage de la bonne société se trouvent dans les poésies de Courval-Sonnet. Voici les titres des Satyres qu'il a lancées contre les femmes: le Joug nuptial; Contr'af- fection; le Hazard des cornes espousant belle femme; le Desgout espousant laide femme; la Riche et superbe; la Pauvre et souffreteuse, etc. Voici un échantillon de la poésie de Courval-Sonnet:

Bref, l'importunité de tant de coups divers

Mettent à la parfin une femme à l'envers,

Qui de sa part estant d'une chaleur touchée,

Que celle de Phœbus se voyant recherchée

De mille et mille amants qui, d'un pressant langage,

Luy font rompre le nœud du nopeier mariage,

Et brescher lusehement sa gloire et son honneur

Pour l'exposer en proye aux désirs du vainqueur.

De tant de serviteurs, de miguons perruquez,

De jeunes Adonis, frisez, poudrez, musquez.

Propres, lestes, gaillards, en habits magnifiques,

Et qui scavent d'amour les ruses et pratiques,

Les passages, les traicts et les doctes leçons

Du livre Paphïen; les uns usent de dons...

Ils la font succomber au plaisir amoureux.

Sentant de l'Aicherot les brandons et les feux,

Le ver tousiours au cul et la puce à l'oreille

Qui la picque souvent et son âme réveille,

Pour luy faire gouster les gracieux discours

El les mignards baisers de ces mignons d'amours,

8

115

BELLES LETTRES — POÈTES FRANÇAIS

Estant à les cueillir plus prompte et plus soudaine Que n'est unejument oyant cribler l'avoine.

marc de Mailliet (m. en 1628). Ses Epi- grammes (dont la l re édit. estintit. Poésies), Paris, 1612- 1622, in-8, sont généralement obscènes, bien que fort plates. Rare. — V. sur ce pauvre poète la Notice de Fr. Colletet, insérée à la suite du Ms. des Vies des poètes françois; Goujet, tom. XIV, pp. 268-272; Viollet-Leduc, Bibl. poétique, pp. 414-415; et deux notes de M. Livet, dans sonédit. de Saint-Amant, pp. 139-140 et p. 211.

Cotlgnon de laCharnays. LaMusecham- pêtre. Paris, 1623, in-8 de 156pp. Il y a des épigrammes libres. R.

CI. ravier. L'Adonis de la cour, divisé par XII nymphes, poëme; Paris, 1 624, pet . iu-1 2. Bignon.

Théophile de Viau (m. en 1626). Œuvres. Paris, 1621-24, 2 tom. pet. in-8; édit. non mutilée, mais non complète, d'autres pièces ayant paru postérieurement dans le Par- nasse satyrique. Bignon, 13 fr. — Paris, 1627, 1629, pet. in-8; 1656, 1661, pet. in- 42; Cailhava, 14 fr. — Ed. av. préf. de Scudéry. Paris, 1662, pet. in-12; L. R. D , 48 fr. — Rouen, 1650, 1632, 1638, 1640, pet. in-8; Potier, 12 fr. — Lyon, 1641, 1651, 1677, in-12; deoà8fr. —La meil- leure des éditions modernes est celle de Jan- net, Paris, 1856, 2 vol. in-18; on y trouve, à la fin du 2 e vol., 12 pp. de vers libres (contenant trois pièces de vers, dont deux sonnets, et quatorze autres petites pièces attribuées à Théophile, dans un manuscrit de la bibliothèque de l'Arsenal; tous ces fragments, à l'exception de deux, se retrou- vent dans le Parnasse satyrique).

Jean Anvray (m. en 1633). Le Banquet des Muses, ou Recueil de toutes les sa- tyres,... amourettes, etc. Rouen, D. Fer- rand, 1623, 1627, 1628, pet. in-8 (après la p. 568, la pagination recommence pendant 32 pp. sous le titre courant: Amourettes). Bertin,71 fr.; Ghaponay, 205 fr. — Rare. Auteur plus licencieux encore que Régnier, et qui, pour le mérite littéraire, vient immé- diatement après lui. Le libraire parisien P. Lamy avait publié ses premiers essais sous le titre: Le Dessert des Muses, ou les Délices de la Satyre galante. S. L, 1621, in-12. Très-rare. -— Daniel Elzevier, en 1680, en donna, avec les mêmes caractères que YEspadon, une réimpression sous ce titre: Le Désert des Muses. Paris, P. Lamy (Holl., Elzev.), s. d.. pet. in-12 de 127 pp. Nodier, 79 fr.; Chaponay, 210 fr. — Le Dessert des Muses a été réimprimé à cent exempl. pet. in-12, en 1863, à Bruxelles, pur Mertens et fils.

te Loyer (Pierre), m. en 1634. OEuvres et

416

meslanges poétiques, ensemble la Néphélo- coeugie, ou la Nuée des cocus, imitation d'Aristophane, sans distinction d'actes ni de scènes, et entremêlée de strophes, etc.; le tout assez libre, mais plat et ennuyeux. Pa- ris, 1579, in-12 de 142 ff. Bignon, 25 fr.; Nodier, 68 fr.; Chaponay, 170 fr. — Eroto- pegnie, ou Passetemps d'amour, ensemble une com. du Muet insensé, en 5 a. et en v., avec prol. et épilogue (pièce assez libre de détails). Paris, 1576, petit in-8. Tripier, 45 fr.

Maynard (Fr.), m. en 1646. Un ms. in-4 que possédait Beuchot contient, avec ses poé- sies libres, tirées du Cabinet satyrique, des Délices satyriques^ etc., les Priapées du même auteur, ouvr. qui n'a jamais été im- primé et que LaMonnoye croyait perdu. Ces poésies ont été copiées sur un ms. ancien qui se trouve à la Bibl. de l'Arsenal, à la suite des OEuvres de Maynard. Paris, 1646, in-4. — Un ex. de cette édit. a été adjugé a 66 fr. à la vente de M. le comte de Cha- ponay.

Fr. Tristan (surnommé l'Hermite), mort en 1655. Poésies galantes et héroïques, contenant ses Amours, sa Lyre, les Plaintes d'Acante, la Maison d'Astrée, la Belle Gueuse, etc. Paris, s. d., in-4, portr. et fig. — Rare.

Colletet, le fils. La Muse coquette, ou les Délices de Vhonneste amour et de la belle galanterie Paris, 1659, 1665, in-12. Potier, n° 1341, 25 fr.

w. de Bouillon (m. en 1662). Poésies ga- lantes et autres œuvres. Paris, 1653, 1663, in-12; Veinant, 40 fr.; Solar, 73 fr. — Cont. l'hist. de Joconde; le Mary commode; l'Oyseau; des chansons galantes, etc.

sa I oui on de Priezac. Poésies, sur l'infidé- lité des femmes, sur un cocu, sur un amant qui fit un pet devant sa maîtresse, sur une femme fardée, etc. Paris, Ch. Sercy, 1650, in-8. Bergeret, n°1105.

Claude L© Petit (m. en 4665). La Chro- nique scandaleuse, ou Paris ridicule. Co- logne, P. de La Place (Elz.), 1668, pet. in-12 de 47 pp. (Hébelinck dit 47 ff.). Nodier, 60 fr. — Satire pleine de verve et d'audace; on peut voir, entre autres, les pp. 69 et 85 de la réimpression que le bibliophile Jacob en a donnée. (Paris, 1859, in-12), sous le titre: Paris ridicule et burlesque, et à laquelle il a ajouté, en même temps que d'autres pièces, des renseignements curieux sur Le Petit. — Le Bordel des Muses, ou les Neufpucelles putains, caprices satyriques de Théophile le Jeune, divisés en quatre parties. Partie pre- mière. Omnia tempus habent. A Leyden, sur le véritable manuscrit de l'auteur fidèlement reveu et mis en ordre par un de ses amis

117

BELLES LETTRES - POËTES FRANÇAIS

après sa mort; sans date, in-8° de 24 pages. C'est un fragment du livre dont nous venons de donner le titre: il renferme la table des quatre parties et le commencement de la première. (Voir la Notice de M. Alleaume, mise en tête de son édition de Théophile. Taris, Jannet, 1856, t. 1 er , p. cxi.) — A cette note, voici ce qu'ajoute M. Tricotel, dans ses Variétés bibliographiques (pp. 538- 539):

«Le B des Muses, comme on l'a pu voir

dans l'arrêt que nous avons reproduit plus haut, est le livre qui a causé la mort de Le Petit; mais ce n'est évidemment pas ici l'édi- tion originale, puisqu'on dit que l'ouvrage est imprimé sur un manuscrit de l'auteur fidèlement reveu après sa mort. D'après une copie manuscrite qui nous a été commu- niquée de ce livre infâme, nous avons pu voir

que le B des Muses n'était pas un poëme

suivi, mais bien une collection de pièces dé- tachées.

«Dans son Dictionnaire critique, littéraire et bibliographique des principaux livres con- damnés au feu, Paris, Renouard, 1806, Pei- gnot (t. II, pp. 55-34) consacre à Claude Le Petit un article plein d"erreurs. Il le nomme Pierre Petit au lieu de Claude Le Petit, et dit que l'ouvrage qui a motivé la condamnation et le supplice du poète avait pour titre: Le

B céleste. On vient de voir que ce livre

ne portait pas ce titre, mais était intitulé:

Le B des Muses. Il ajoute que le B

céleste est reproduit dans le Becueil du Cos- mopolite. C'est encore là une inexactitude,

car le B céleste, pas plus que le B des

Muses, ne fait partie de ce recueil licencieux. L'erreur de Peignot, comme toutes les er- reurs, a fait vite son chemin, car on la re- trouve dans les principaux ouvrages de bibliographie, et même (qui le croirait?) jus- que dans la nouvelle édition du Manuel du Libraire du savant M. Brunet. (Voir le t. III, colonne 992.) Et cependant cette erreur avait été rectiiiée dès 1844 par Charles Nodier, qui s'exprimait ainsi au n° 514 de son cata- logue, à l'article intitulé: Chronique scanda- leuse ou Paris ridicule: «... Ce Claude Petit «(sic) fut brûlé en place de Grève pour un «autre livre qui n'existe plus, car il n'est «pas vrai, comme on l'a dit, qu'il ait été «réimprimé dansle Recueil du Cosmopolite.» (Voyez Description raisonnée d'une jolie col- lection de livres; Paris, Techener, 1844, in-8,p.205).»

Voici, pour plus d'authenticité, l'arrêt du Parlement lui-même, découvert par M. Tri- cotel et dans lequel le livre se trouve nommé:

«Veu par la Cour les procès criminels faits «par le prevost de Paris ou son lieutenant «civil à la requeste du substitut du procu- «reur gênerai du roy contre Claude Le Petit, «natif de Beuvron, Eustache et Pierre Re- «buffé, compagnons imprimeurs, defen- «deurs, prisonniers à la Conciergerie du «Palais, ledit Le Petit, accusé d'avoir fait le «libelle intitulé: Le Bordel des Muses, ou les «neufpucelles putains, plusieurs feuilles es-

118

«criptes de sa main faites contre l'honneur «de Dieu et de ses saints, lesdits accusés ap- «pelants des sentences contre eux rendues «le 26 et 29 aoust présent mois; ladite sen- «tence du 26 aoust, par laquelle ledit Le Petit «auroit esté déclaré duement atteint et con- «vaincu du. crime de leze majesté divine et «humaine pour avoir composé, escrit et fait «imprimer les escrits impics, détestables et «abominables contre l'honneur de Dieu et de «ses saints, pour réparation dequoy ledit Le «Petit seroit mené, conduit nud en chemise, «la corde au col par l'exécuteur de la haute «justice, dans un tombereau au devant de la «principale porte de l'église de Nostre Dame «de Paris où estant à genoux, declareroit à «haute et intelligible voix que meschamment «et impiement il auroit composé, escrit et a fait imprimer les escrits et libelles pour luy «recognus mentionnés au procès, dont il de- «manderoit pardon à Dieu, au roy et à jus- «tice; ce faict, seroit conduit et mené en la <■ place de Grève où il auroit le poing droit «couppé, puis attaché à un poteau et bruslé «vif avec son poème, et les cendres jettees «au vent, ses biens acquis et confisqués au «roy ou à qui il appartiendroit, sur iceulx «préalablement pris la somme de 400 livres «parisis d'amende en cas que confiscation «aye lieu au profit du roy; et à l'esgard de «Pierre et Eustache Rebuffé, imprimeurs, «seroient gardés jusques après l'exécution; «seroitle nommé Chabot, pris au corps pour «estre ouy et interrogé sur les faits resul- «tants du procès; mesmes seroient les exem- «plaires et les escrits imprimés estans en «sa possession saisis; ladite sentence du «29 aoust, par laquelle, pour les causes re- «sultans du procès, ledit Eustache Rebuffé «auroit esté condamné à assister à l'amende «honorable dudit Petit; cefaict, seroit mené «attaché au tombereau dans lequel seroit «ledit Le Petit, dans la place de Grève, où «il seroit battu et fustigé nud de verges et «encore au devant du collège royal de l'Uni- «versité, et banny pour neuf ans de la ville, «paroisse et vicomte de Paris, et à l'esgard «dudit Pierre Rebuffé, qu'il seroit mandé et «admonesté en la chambre du conseil de la «faute par luy commise, défenses à luy de «récidiver sous peine de punition; ouïs et «interrogés lesdits accusés sur les causes «d'appel et cas à eux imposés, tout consi- «déré.

«Il sera dict que la Cour, en tant que «touche l'appel dudit Le Petit, dict qu'il a «esté bien jugé, mal et sans grief appelé par «ledit Le Petit et l'amendera; et sur l'appel «desdits Rebuffé a mis et met ladite appella- «tion au néant; ordonne que la sentence de «laquelle a esté appelé sortira soneffect; les «condamne à l'amende ordinaire de douze «livres, et pourl'exécution du présent arrest «ladite Cour a renvoyé et renvoyé lesdits Le «Petit, Eustache et Pierre Rebuffé, prison- «niers, par-devant leprevostde Paris ou son «lieutenant civil.

«De Mesmes. «Du Tillet.

«Àestéarresté qu'avant que ledit Le Petit «expirera par le feu, iceluy Le Petit sera se- «cretement estranglé au poteau.

«De Mesmes. «Du Tillet.

«XXXI Aoust MDCLXII.»

BELLES LETTRES — POETES FRANÇAIS

119

L'arrêt fut exécuté le lendemain, 1 er sep- tembre, et Claude Le Petit mourut avec courage et fermeté. M. Tricotel ajoute: «Ou se tromperait gravement si l'on pensait que les obscénités de Cl. Le Petit aient été pour quelque chose dans sa. condamnation. Claude Le Petit a péri dans les flammes du bûcher, non pour avoir écrit des obscénités, mais pour avoir raillé dans ses vers la religion et le culte catholiques. C'est la ce qu'il est important de faire observer. On doit regretter que pour quelques saillies impies, pour quelques vers irréligieux, ce malheureux poète ait perdu la vie à la fleur de son âge, à vingt-quatre ans. C'était la loi de son temps. Dura lex, sed lex! Cent ans plus tard, la législation était aussi barbare et aussi sauvage; et pour un motif presque identique, un jeune homme de dix-huit ans, le chevalier de La Barre, était condamné en 1766 sous le règne de Louis XV, au même supplice du feu, pour avoir (ce sont là les termes de l'arrêt) chanté des chansons abo- minables et exécrables contre la vierge. Marie, les saints et saintes.»

Dufonr-CrespeUère. Les Foux amoureux (cont. la Folie des tilles, la Méchanceté des femmes, la Malice des veuves, etc.), en vers burlesques. Paris, 1669, pet. in-12, front, gr. Claudin, 35 fr. — Les Divertissements d'amour et autres poésies, etc. Paris, 1667, pet. in-12 de xn-295pp. Alvarez, 22 fr. — Les Récréations poétiques, amoureuses et ga- lantes, ou les Joyeux divertissements de la poésie française, en faveur des. mélanco- liques. Paris, 1669, in-12, fig. Chaponay, 20 fr. Ce volume contient des petites pièces libres, assez piquantes. — Le Poète gogue- nard, cont. odelettes, madrigalets, chanson- nettes, fleurettes, sornettes. Paris, 1675, in-12. Viollet-Leduc. — Les Charmes de V amour et de la belle galanterie. Paris, 1673, 1674, in-12. Ce dernier ouvrage est une trad. en pr. et en v. des Odes d'Ana- créon et de quelques épigrammesde Martial.

De Saint-Glas. Contes nouveaux en vers. Paris, 1672, pet. in-12. Solar, 44 fr.

P. Corneille Blessebols, pitoyable poète, mais dont les œuvres, très-rares et très- recherchées par les bibliophiles, se vendent fort cher. OEuvres satyriques. Leyde (Elz.), 1676, pet. in-12, avec un front, gravé par Smeltzing, et un titre imprimé; 2 ff. pour la préface, signée P. C. B.; — VAlmanac des Belles, pour l'année 1676, en vers, 54 pp.;— YEugénie, tragédie, 52 pp., suivie de 3 ff . de portraits, en vers; — le Rut, ou la Pudeur éteinte, en prose, 3 parties de 36, 59 et 47 ff., en tout 122 ff. (en tête de chaque partie, il y a une lettre à M ,lc de Sçay);— Marthe le Rayer, ou Mademoiselle de Sçay, comédie, imprimée pour l'auteur,

120

24 pp.; — Le Lion d'Angélie, roman, en prose, suivi du Temple de Marsias, en vers. Cologne (Leyde, Elz.), 1676, in-12 de 168 pp., y compris le front, (quoique le lieu d'impression soit dissimulé, le livre n'a rien de libre); — Filon réduit à mettre cinq contre un, amusement de la jeunesse. Leyde, 1676, 22 pp., ou s. 1. n. d , 26 pp. (pièce ignoble, mais spirituelle, dit M. P. Lacroix; c'est un dialogue entre Filon, Mirène, Lisette, Catin, Marote, Alise, Jeanneton et Isabelle).

— La pagination de chaque partie de ce recueil étant indépendante, chacune sépa- rément se rencontre de temps en temps dans le commerce; mais le recueil complet lui- même est extrêmement rare. Vendu: Mon- taran, 526 fr.; Solar, 526 fr.; Chaponay, 680 fr. — Séparément, le Rut s'est vendu: Montaran, 229 fr.; le Lion d'Angélie: Nodier, 151 fr.; Chaponay, 260 fr. — Le Lion d'Angélie a été réimprimé en 1865, à Paris, dans le format pet. in-12, à 100 ex.

— Consulter, sur cet écrivain, les notes du cat. Soleinne, tom. II, n os 1465, 1464 et 5829; le catal. Pixérécourt, n° s 905 et 1250; et le Bull, du bibliophile belge, tome I er , p. 417.

C. «'Assoncy, m. en i679. Le Ravissement de Proserpine, poème burlesque, par D'As- soucy. Paris, 1645, 1655, 1664, fig. Cail- hava, 19 fr. — Le Jugement de Paris, idem. Paris, 1648, av. ligure grotesque des trois Grâces. Techencr, 15 fr — L'Ovide en belle humeur, du même (avec les deux poèmes précédents). Paris, 1650, 1655, 1659, 1664, avec fig. singulières. Cailhava, 17 fr. 50.

— Lyon, 1668, in-12. Bolle, 24 fr. — (Leyde, Elzév.), 1651, petit in-12 de 94 pp. En 1859, 52 fr. — Aventures d'Italie (en vers, par le même). Paris, 1677, pet. in-12. — OEuvres, avec une préface et des notes par M. Emile Colombey. Paris, Delahays, 1858, in-12 de 496 pp.; on trouve dans ce volume les Aventures de France et d'Ualie, les Pensées dans le Saint-Office de Rome et la Prison, précé- dée d'une Epistre au Roy. — «Ce burles- que écrivain, dit Lenglet-Dufresnoy. n'a pas brillé par l'amour des femmes, et il aurait bien fait de rester en Italie et de ne pas re- venir en France.» — V. une notice sur D'Assoucy, par M. Dauban. dans la Revue française, tome V, pp. 200 et 275.

Gab. Gilbert, m. en 1680. L'Art déplaire, poème. Paris, 1655, pet. in-8. Piget, n» 5164.

p. Perrln (m. en 1680). OEuvres de poésie, cont., etc. Paris, 1661, in-12, front, gr. Claudin, 1860, pp. 151. — Poésies héroï- ques, gaillardes et amoureuses. Paris, 1662, in-12. On trouve dans ce volume le premier opéra représenté en France. — OEuvres de

m

BELLES LETTRES — POËTES FRANÇAIS

122

poésie, etc. Paris, 1664, 2 part, in-12. Viollet-Leduc.

La Sablière (m. en 1680). Madrigaux de M. D. L. S. Paris, Cl. Barbin, 1680, petit in-12. Veinant, 55 fr. — Suiv. la cop. imp. a Paris (HolL), 1680, pet. in- 12. Porier, 25 fr. — Amst., 1705, pet. in-12. — Paris, 1758 (ou 59), pet. in-12 de 172 pp. — Déli- catesse, mais afféterie. Dans redît, de 1680, le feuillet aiiii, contenant un madrigal un peu gaillard, a été, dans beaucoup d'ex., remplacé par un carton, ce qui ôte à ces ex. une grande partie de leur valeur. Voici un échantillon de ces jolies poésies:

Qu'on puisse oublier ce qu'on aime, Et qu'un fatal éloignement Ebranle le cœur d'un amant, Non, cela ne se peut; j'en juge par moi-même: Je songe à mon Iris et la nuit et le jour; Je soupire après son retour; Et je connois bien que l'absence Est un prétexte à l'inconstance Plutôt qu'un remède à l'amour.

Jean HesnanU (m. en 1682). OEuvres di- verses, p. le S. D. H. (d'Hesnault), cont. la Consolation à Olympe, etc., en v. et en pr. Paris, CI. Barbin (v. 1670), in-12.— Rare. Les pièces les plus piquantes de ce vol. sont une Imitation d'un morceau de Scnèque, ou plutôt une amplification qui a fait accuser Hesnault de matérialisme; le fameux sonnet de Y Avorton, et le Bail du cœur de Cloris, pièce assez licencieuse. Ch. Giraud,n° 1561.

Pierre Corneille, m. en 1684. UOccasion perdue recouverte. Paris, J. Gay, 1862, pet. in-12 de 94 pp. — Cond., le 20 mai 1863. — Le petit poëme de V Occasion per- due se compose de 40 stances de 10 vers chacune et occupe les pp. 5 à 18; les va- riantes, d'après les Poésies nouvelles du S. de Cantenac, pp. 19 à 23; puis viennent plusieurs pièces relatives a la paternité de ce poème, entre autres une Lettre à M.J. G., signée P. L. (Paul Lacroix), dans laquelle on essaie de prouver que YOccasion perdue est de P. Corneille, pp. 24 à 62. Le reste de ce volume est occupé par diverses pièces de vers qui peuvent être considérées comme les sources ou les imitations de celle de Corneille. Cette pièce, qui, depuis le recueil de Colletet, en 1650, a été imprimée plus ou moins fidèlement dans vingt recueils dif- férents, est d'une élégance de style rare. En voici les premières strophes:

Un jour, le malheureux Lisandre, Poussé d'un amour indiscret, Allaquoit Cloris en secret, Qui ne pouvoit plus se défendre. Tout, favorisait son amour: L'astre qui nous donne le jour Alloit porier ses feux dans l'onde, El cet ennemy de Cypris

Ne laissoit de lumière au monde Que dans les beaux yeux de Cloris.

Avec un amoureux silence, Dans un secret appartement, Elle supporte doucement Son amour et sa violence; Ses bras qu'elle veut avancer Ne servent à le repousser, Que pour l'attirer davantage; Elle le souffre à ses genoux, Et n'a pas presque le courage De luy dire: «Que faites-vous?»

Avec un œil doux et sévère.

Elle envisage son amant,

El luy montre confusément

De l'amour et de la colère.

«Lysandre, dit-elle tout bas,

Je crieray, car ne pensez pas

Que je contente vostre envie;

Cessez d'attaquer mon honneur,

Ou commencez d'avoir ma vie,

Comme vous avez eu mon cœur!» etc.

On a longtemps nié que Corneille pût être l'au- teur d'une pièce aussi légère, mais, comme le fait observer M. P. L., tout, au contraire, concourt à le prouver: d'abord, le récit du Carpeuteriana (p. 284 de l'édit. de 1724); puis, la note de La Monnoye {Jugemens des savants, d'Adr. Baillet, tom. IV de l'éd. de 1725, p. 306); enfin, l'analogie de cette pièce avec d'autres également libres (comme celles que l'on trouve dans les Mélanges poétiques, imprimés en 1632, à la suite de la tragi-comédie de Clitandre ) , qui ap- partiennent incontestablement à Corneille. On peut même en rapporter la composition à une anecdote de sa jeunesse. On sait que, lorsqu'il terminait ses études à Rouen, un de ses condisciples le mena chez sa mai- tresse, qu'il devint amoureux de cette femme, l'enleva à son ami, et que c'est même à ces amours qu'est due Mélite, la première comé- die de Corneille.

Morillon (Dom Jos.-Gatien de), m. en 1694. Joseph, ou l'Esclave fidèle, poème en 6 ch. Turin (Tours), 1679, pet. in-12. Tech., 12 fr.; réimpr. à Bréda (a la sph.), 1705, in-12. — Il y a quelques passages libres, à cause desquels , l'ordre auquel appartenait l'auteur retira du commerce les plus d'exem- plaires qu'il put de cet ouvrage.

Dcsuoulières (Antoinette du Ligier de la Garde, dame), m. en 1694. Poésies (et plus tard, OEuvres). Paris, v e Séb. Cramoisy, 1668, in-8. Solar, 46 fr. — Amst., 1709, 2 vol. in-8. — Paris, 1725, 2 vol. in-8. — Paris, 1764, 2 vol. in-12, portr. Chaponay, 41 fr. — Genève (Lyon), 1777. — Paris, Didot, l'aîné, an m (1795), in-12 ou in-18, lig. Solar, 69 fr.; La Bédoyère, 135 fr. — Paris, Crapelet, 1799, 2 vol. in-8. La Bé- doyère, 81 fr. — Paris, Crapart (coll. Ca- zin), 1803, in-18.

123

BELLES LETTRES - POÈTES FRANÇAIS

124

jr. de fc,a Fontaine, m. en 1695. Nous ne parlerons ici que de ses œuvres complètes ou choisies et de ses contes. — OEuvres de La Fontaine. Xn\ ers, Sauvage (Paris), 1726, 1757, 3 vol. in-4, éd. incomplète et mal im- primée. — Paris, stér. d'Herhan, 1803-04,

5 vol. in-18 ou in-12; jolie édition. — Av. not. p. Auger. Paris, Lefèvre, 1814, J818,

6 vol. in-8, av. les 26 fig. de Moreau et un port. — Ed. rev. p. Walckenaer (av. la Vie de La Fontaine, du même). Paris, Lefèvre, 1822-23, 1826, 1827, 6 vol. in-8 (auxquels on ajoute un Supplément: Paris, imp. Du- pont, 1834, in-8 de 61 pp., contenant 17 contes attrib. à La Fontaine), fig. de Moreau. Ed. regardée comme la plus compl. et la meilleure. — Ed. av. la Vie de La Fontaine, de Walckenaer, etc. Paris, Nepveu, 1819-20, 16 vol. in-18 av. un portr. et 147 grav. parBosc, Pourvoyeur, etc.,d'apr. Desenne, Chaudet, Devéria, etc. C'est Féd. la plus jolie. — Paris, Sautelet, 1826, gr. in-8 av. 30 vign. de Thompson, d'apr. De- véria. Ed. compacte. — Avec la notice de C.-A. Walckenaer. Paris, Lefèvre, 1835, in-8 à 2 colonnes, de 684 pp., avec portr. Edit. bien complète. — Avec la not. de Walckenaer. Paris, Didot, 1838, gr. in-8, portr., 10 fr. — Paris, Hachette, 1836, 1838, 2 vol. in-12, 4 fr. C'est l'éd. la moins chère. — Av. notes p. Marty-Laveaux. Pa- ris, Jannet, 1857, 4 vol. in-16. — Contes et Nouvelles en vers (consulter pour les pre- mières éditions, qui ne présentaient qu'une partie de ces contes, le Manuel du Libraire, où l'on trouvera tous les renseignements désirables). Amst., 1685, 2 tom. pet. in-8, av. 69 fig. gr. à l'eau-forte p. Romain de Hooghe, figures bizarres et qui n'offrent rien d'agréable. Il y a eu 3 éd. sous cette date; elles sont recherchées comme étant les pre- mières où se trouvent réunis tous les contes de La Fontaine; parmi ces trois, celle pu- bliée par le libraire H. Desbordes est préfé- rée, parce qu'elle contient les premières épreuves des gravures; du reste, elles sont toutes les trois mal imprimées et incorrectes. Solar, 116 fr.; Veinant, 145 fr.; Chaponav, 150 fr. — Amst., 1694, 1696, 1699, 1700, 1705, 1707, 1709, 1718, 1721,1731, 1732, 1737, 1745, 1747, 1755, 1767, 1776, 2 tom. pet in-8, fig. à mi-page de R. de Hooghe, mais plus ou moins usées et retouchées; en gé- néral, peu de valeur. — Hamb., 1751, 1733, 2 tom. pet. in-12; Potier, 12fr. — Londres, 1730, 1742, 1743, 1754,2 vol. in-12, fig.; Amelot, 6 fr. — Amst. (Paris, Barbou), 1762, 1761, 1777, 2 vol. pet. in-8, av. fleu- rons et 80 gr. d'apr. Eisen; on y ajoute le portr. de La Fontaine et celui d'Eisen, gr. p. St-Aubin. Ed. assez incorrecte, exécutée aux frais des fermiers généraux; le 1 er tirage est très-recherché à cause des grav., qui ont été retouchées dans les tirages suivants; et,

de plus, on y trouve quelquefois ajoutées de doubles planches ayant été changées ou cor- rigées, parce qu'elles étaient trop libres: le Bât, le Rossignol (fort rare), les Lunettes, le Cas de conscience, le Diable de Papefi- guière et Richard Minutolo. Nodier, 244 fr.; Chaponay, 300 fr. (Les tirages suivants se vendent de 30 a 40 fr.) — Le savant auteur du Manuel du Libraire est possesseur d'un des plus beaux exemplaires connus de redit. de 1762, exempl. qui a successivement paru aux ventes Firmin Didot et La Bédoyère. Un autre exemplaire de la même édition, avec des eaux-fortes et de nombreuses grav . ajoutées, a été adjugé à 1, 1 00 fr., vente Re- nouard en 1851. Il est décrit en détail dans le Catalogue de la bibliothèque d'un amateur, tom. III, p. 23 A la vente de M. L. Double (mars 1863), on a adjugé à 3,520 fr. un exempl. contenant les 80 dessins originaux exécutés sur vélin par Eisen; ils auraient été payés 77,000 fr.,en assignats, à la vente d'Anisson-Duperron, en 1795. On y avait joint une suite des mêmes figures, gravées et coloriées avec soin. — Mons, 1675, in-12.

— Londres (Paris, Cazin), s. d., 1778, 1780, 1781, 1790, 2 vol. pet. in-18, av. les jolies fig. de Duplessis-Bertaux.— La Haye,

1778, 1788, 2 tom. pet. in-12; Carlsruhe,

1779, 2 tom. in-12. — Editions de Paris: 1791, 1792, 1796, 1798, 1801, 1806, 2 vol. in-8, av. fig. copiées d'apr. celles des fermiers généraux. — P. Didot, 1795,2 vol. in-4 av. 20 fig. d'apr. Fragonard, auxquelles on joint 14 ou 15 pi. restées à l'état d'eau- forte; Chàteaugiron, 77 fr. 50. — P. Didot, 1795, 2 vol. in-12; Veinant, 15 fr. — Didot a., 1797, gr. in-4, av. gr. d'apr. Gérard.

— Didot a., 1799, 1800, 2 vol. in-12 et in-18. — 1808, 2 vol. in-12, avec une fig. en t. douce à la tête de ch. conte. — Nicolle etBelin, 1813, in-18.— Lefèvre, 1818, in-8, av. 10 gr. d'apr. Moreau. — Edit. stéréotype. Paris, 1819, in-18 de 404 pp.

— Nepveu, 1820, 4 vol. in-18, av. portr. et 75 gr. p. Bosc, Pourvoyeur, etc., d'apr. De- senne, Chasselat, Chaudet, Dugoure, De- véria, Monnet, Leroy et Sébastien; éd. peu commune. — Ménard et Desenne, 1820, 2 vol. in-18, 9 grav. — Aillaud, 1822, 2 vol. in-18. — Lequien, 1821, in-8, portr. et 72 fig. de Desenne. — Brière, 1824, 2 vol. in-32. — Madame Dabo, 1824, in-18. De Bure, 1825, 2 vol. in-18, fig. — Roux- Dufort, 1825, 2 vol. in-48 (Classiques en miniature). — Baudoin fr. , 1826, in-24, av. portr. et 9 gr. de Thompson d'apr. De- véria. — Braulard, 1835, in-8, av. 32 fig. d'apr. Ducornet. — Ed. publ. p. P. Lacroix. Gosselin, 1840, in-12. — Bourdin, 1838, gr. in-8, illustré p. Tony Johannot, Cam. Roqueplan, Boulanger, Fragonard, Wat- tier, etc. — Havard, 1850, in-4, illustré.

— Delahays, 1858, 1861, in-12, av. portr.

125

BELLES LETTRES — POËTES FRANÇAIS

126

— Paris, Leclerc, 1861, 2 vol. in-12, avec 71 \ign., tiré à 200 exempl., 30 fr. — Nous négligeons un grand nombre d'éd. insigni- fiantes, mais nous devons mentionner plu- sieurs suites de figures: celle de Hersent; 50 lith. deDevéria; et surtout un Recueil de fig. tirées des Contes de La Fontaine, gravées d'apr. Boucher, Lancret, etc. Paris, v. 1756, in-fol. obi.; Didot jeune, 22 fr.

Dutult. Les Véritez plaisantes, ou le Monde au naturel, épigrammes, contes en vers, etc. Rouen, Maurry (a la sphère), 1702, in-12.

— On y distingue: Le Cocu vindicatif, Sur le fard des coquettes, la Boutique spiri- tuelle, l'Indiscrétion monacale, etc. Bergeret, n° 1190.

Ch. Perrault, l'auteur des Contes, m. en 1705. Apologie des femmes (critique), par M. P***. Cologne et Paris, 1694, pet. in-8. Rare. Perrault a aussi rimé le conte de Peau d'âne et Griselidis; mais, en général, ses vers sont faibles.

Et. Pavillon, m. en 1705. OEuvres. Amst., 1720, in-12. — Prose et vers: Lettre à une dame qui avoit montré son d — Méta- morphose du c. d'Iris en astre, etc. — Vers faciles; en voici un échantillon:

C'est en vain que la jeune Iris, Pour m'obliger d'être plus sage, Me fait souvenir de mon âge, Et me montre mes cheveux gris; Suivant l'avis de cette belle Je pourrais bien me contenir, Si je voyais dans l'avenir Autant de tems à perdre qu'elle.

Boileau-uespréaux, m. en 1711. Dia- logue, ou Satire X (sur les femmes). Paris, 1694, in -4. Solar, 17 fr. — On a fait plu- sieurs contre-satires, ou critiques de cette satire; nous n'en citerons qu'une moderne: Satire contre les hommes du XVIII e siècle, ou Récrimination des femmes contre la satire 10 e de Boileau, parodiée sur les mêmes rimes et avec le texte en regard, p. M lle Ho- nesta. Paris, Pillet, 1816, in-8 de 4 f Ue»5/4.

lia Fare (le marquis de), m. en 1712. Poé- sies. Amst., 1755, in-12. La Bédoyère, 20 fr. Voir l'article de Chaulieu.

Ant. Ferrand, cons. à la cour des Aides, m. en 1719. Pièces libres de M. Ferrand. Londres, 1758, 1744, 1747, 1760, 1762, in-12. Quelques-unes des dernières éditions portent sur le titre un médaillon représen- tant une jolie tète de femme. Veinant, 15 fr. Aux pièces de Ferrand, qui ne vont pa 1., 1772, in-8 de 11 pp., 4" édit. de ce conte charmant dont Favard fit la Belle Arsène. — Contes et

poésies diverses (ou Contes en vers, sa- tires, etc.) de Voltaire. La Haye, 4777, in-24.— Londres (Cazin), 1780, pet. in-18.

— Paris, Didot, an ix, in-18. — Ménard et Desenne, 1822, in-18, fig., etc. — On publie toujours de temps en temps quelque chose de nouveau deVoltaire, mais, pour lui comme pour Piron, Maynard et tant d'autres, tout n'est pas publié encore. Voir Mémoires pour servir à l'histoire de la bonne compagnie dans les Nouvelles archives. Hist. des Pays- Bas, tom. VI, p. 266. Voir aussi le Bull, du bibliophile belge, tom. I er , 1845, p. 14; Voltaire raconte qu'on lui fit, en 1722, les honneurs de la capitale des Pays-Bas et qu'on le mena dans le lupanar le plus célèbre du lieu , où il improvisa des vers qu'on me dispensera de rapporter, ajoute M. de Reiflenberg. — Il a été fait beaucoup d'illus- trations pour orner les diverses œuvres de Voltaire; nous citerons notamment les col- lections suivantes, que l'on rencontre tirées à part et que les amateurs réunissent, en tout ou en partie, pour enrichir leurs exem- plaires: — La suite de Cazin, 52 pièces, pour la Pucelle;— deux suites de gravures d'après Moreau, formant ensemble 109 vign., dont 21 anc. et 4 modernes pour la Pucelle;

— 80 grav. in-8, d'apr. Desenne; — 400 grav tirées in-8 et in-42, d'apr. Devé- ria et Chasselat; — une suite de 42 pièces, d'apr. Monsiau, pour la Pucelle.

Attaignant(Gab.-C.,abbéder),m.enl779. Poésies. Londres et Paris, Duchesne, 1757, 4 vol. in-12, portr. — Il y a un supplément publié en 1779, en 1 vol. in-12. — Jolies chansons; ses autres poésies sont médiocres.

De Farre. Les Quatre heures de la toilette des dames, poëme erotique, en 4 ch. Paris, 1779, pet. in-4, fig. de Leclère. — Paris, 4780, in-18.— Réimp. dans le recueil: Ecole de la volupté, éd. de 1796.

De iianxade. L'Amour à la Redoute, poëme en 2 ch., 4783. Rare.

Cl>-Jos. Dorât, m. en 4780. Lettre (envers) de Zéïla, jeune sauvage, esclave à Constan- tinople, à Valcour, officier français, etc. Pa- ris, 1764, in-8, fig. d'apr. Eisen. — Les Dévirgineurs et Combabus, contes. Amst. (Paris), 1765, in-8, fig. d'Eisen. — Les Tourterelles de Zelmis, poëme. La Haye et Paris, 1766, gr. in-8, av. 2 charm. figures d'Eisen. — Lettres en vers et œuvres mê- lées. Paris, 4766, 4767, 2 part, in-8, figure d'Eisen. — Les Cerises et la Méprise, contes en v. La Haye, 4769, gr. in-8, fig. — Mes Nouveaux Torts, ou Recueil de contes et poèmes. Leipzig, 1769, et La Haye, 4770, in-8 avec 5 gr. d'après Eisen et Marillier, conten. Sélim et Sélima, les Cerises et la Double Méprise. — Mes Fantaisies. La Haye, 1770, in-8, fig. d'Eisen. — Les Bai-

BELLES LETTRES - POËTES FRANÇAIS

133

sers, pet. poèmes erotiques préc. du Mois de mai, poëme (p. Dorât). La Haye et Pa- ris, 1770, in-8 et gr. in-8, 84 pp., av. 47 fig. et culs-de-lampe gr. d'apr. Eisen. Po- tier, 12 fr.; La Bédoyère, 120 fr. — Ces Baisers sont au nombre de vingt. — Mes Rê- veries, cont. Erato et V Amour, l'Heureux Jour, etc.). Londres, 1771, in-8, 5 grav. et vign. -— Recueil de contes et de poèmes, par M. D***. La Haye, 1770, in-8, fig. d'Eisen.

— Anacréon citoyen, suivi d'une réponse de Ninon à un comte russe et d'une Épître à la lune (p. Dorât). Paris, 1774, in-8. — Il y a quelques opuscules dont la paternité est plus douteuse: Lettre d'Alcibiade à Glycère. Ge- nève et Paris, 1764, in-8, fig. d'Eisen. — Amours de Sapho et Phaon. Amst., 1769, in-12. — Lettre de Phryrié à Xénocrate. Thèbes, 1769, in-8, fig. — La Muse liber- tine, ou OEuvr. posthumes de M. Dorât. S. 1., 1783, in-8 de 80 pp.; en octobre 1860, 15 fr. Recueil de pet. contes en vers, etc.

— Sous le titre: OEuvres de Dorât, on a réuni les productions de Dorât, de Pezay, de Blin de Sainmore, etc. Paris, Amst. et La Haye, 1764-80, 20 vol. in-8, fig.; collection très-recherchée lorsque les ex. sont en grand pap. et les fig. de premières épreuves. Les vignettes ont tué la poésie de Dorât, qui, facile et spirituelle,n'est cependant pas sans mérite.

Ch. Bordes, m. en 1781. Parapilla, poème en 5 ch. Paris, 1757, éd. orig., rare. — Londres (v. 1770), in-8, fig. — Londres, s. d., in-18 de 40 pp. av. 5 grav. — Lon- dres, s. d., in-12 de 40 pp. avec 4 grav. — Londres, 1790, in-12 de 48 pp. avec 6 fig. libres. Le poème est suivi d'un conte en vers intit.: Recelte pour rester sage. — Lyon et Florence, 1776, in-12. — S. L, 1779, in-8 de 48 pp. — Paris et Florence, 1783, 1784, chez Cupidon; in-12. — Lon- dres, éd. Cazin, 1784, pet. in-18, avec fig. d'Elluin. — Paris, an iv, anvi, in-18, fig.; Bignon, 7 fr. 50 c. Ce poème, intit. quel- quefois Parapilla, ou le V.., déifié, est une imitation de la Novella delV Angelo Ga- briello: Un bel inconnu demande ce qu'il plante à un ermite qui cultive son jardin: Cazzo,cazzo, répond celui-ci d'untonbourru.

— Vous en plantez, eh bien, il en viendra. La prophétie s'accomplit, et c'est l'histoire des aventures de cette plante singulière qui est racontée dans les cinq chants du Para- pilla. Le sujet est licencieux, mais les ex- pressions sont honnêtes; l'ouvrage a été comparé a Vert-Vert, mais il offre plus d'in- térêt, l'action marche plus rapidement, et, s'il n'était rare a cause de la nature de son sujet, tout le monde y reconnaîtrait sans difficulté un des meilleurs poèmes badins qu'on ait faits jusqu'ici. — La Papesse Jeanne, en 10 ch. La Haye, 1778, in-8 de 112 pp. Alvarès, 7 fr. 50 c.

134

j. de Cambry. Contes et proverbes. Amst., 1784, 1787, in-18. Le Curé Jeannotetsa servante, conte en vers. Bruxelles, 1784, in-12.

G. Régnier. Les Jeux de l'amour, contes envers. Paphos (Alençon), 1783, pet. in-12, Bolle, 12 fr.; La Bédoyère, 10 fr.

j.-h. de Castérn. Les Baisers de Zizi, poème. Paphos et Paris, 1786, in-18 de 93 pp. Peu commun. La Bédoyère, 17 fr.

p. de Bologne, m. en 1789. Amusements d'un septuagénaire, ou contes, anecdotes, bons mots, naïvetés, mis en vers. — Paris, 1786, pet. in-8. La Bédoyère, 19 fr.

Bertin (le ehev. Ant.),m. en 1790. OEuvres, ou les Amours, élégies, en 3 livres. Londres (Paris, v c Duchesne), 1780, in-12. — Ed. Cazin, 1785, 2 vol. in-18. Souvent réim- primé; la meilleure éd. estcelle donnée par Boissonade, en 1824, in-8, 1 fig.; elle est accompagnée de notes littéraires, où se mon- tre l'ingénieuse érudition du savant hellé- niste.

B. imbert, m. en 1790. Le Jugement de Paris, poëme en 4ch. Amst. (Paris), 1772, 1774, 1784, in-8 av. 4 fig. gr. par Moreau. Cailhava, 8 fr. Réimp. dans les éd. des œu- vres d'Imbert, — Historiettes, ou Nouvelles envers. Amst. et Paris, 1774, petit in-8, avec 5 fig- de Moreau et front.— Nouv. his- toriettes. Paris. 1781, in-8. — Choix de fa- bliaux, mis en vers. Genève et Paris, 1788, 2 tom. pet in-12. Tripier. — OEuv. d'Imbert. Amst. (Paris), Delalain, 1773-1781, 6 vol. in-8, avec fig. d'apr. Moreau. C'est la réu- nion de: Fables nouvelles, 1773, 1 vol. — Historiettes ou Nouvelles en vers, 1774- 1781, 2 vol. Le Jugement de Paris, 1774,

1 vol. — Les Egarements de l'amour, 1776,

2 vol. La Bédoyère, 47 fr.

p. régler, m. en 1791. Amusements poéti- ques. Londres (Orléans), 1769, petit in-8. Tech., 9 fr. Contes dans le goût de ceux de la Fontaine.

Verdun, m. en 1791. La Vie et l'œuvre de feu l'abbé Bazin, évêque de Mizoura, en Mi- zourie. Ride si sapis. 1794, in-18 de 179 pages, 2 fig. dont une obscène; cont.: la Vie de Bazin, — Valentine, poème en vers, et en 7 chants, — Histoire de Raoul d'Aigre- mont, — Haly, conte arabe, — Le Consommé, conte en vers; le tout assez libre. Voir le Bull, du bibliophile, 4 e série, 1861, p. 826.

Ligne (C.-J., prince de), m. en 1792. Recueil de poésies légères, 1782, 3 vol. in-18. Le 3 e vol., de 82 pp., est très-rare et fort libre. Voir le Bull, du bibliophile belge, tom. I er , pp. 121, 167 et 168.

p.-a. de La Place, m. en 1793, Les Dé-

135

BELLES LETTRES - POÈTES FRANÇAIS

156

tassements d'un paresseux. Pigritiopolis, 1790, in-12. Rare.— C'est un recueil de chansons, de contes et d'épigrammes fort risqués, surtout dans les 25 dernières pa- ges, intitulées Délires et Débauches d'es- prit. Le bon Picard, auteur de ces poésies est Pierre-Antoine de La Place, traducteur et compilateur d'un grand nombre d'ouvra- ges. Le Bull, du bibliophile belge, tom. IX, p. 297-298, donne des détails sur ce volume, qui fut mis sous presse dans l'imprimerie particulière du prince de Ligne à Belœil; l'identité des caractères et des fleurons le démontre, et M. Victor Tilliard possède un exempl. portant une note autographe de La Place, d'après laquelle l'ouvrage fut im- «primé à Belœil sur un petit manuscrit «escamoté à l'auteur; quelques exemplai- «res, également escamotés par un valet de «chambre et envoyés à Paris pour y être «vendus, ont été saisis à la requête de l'au- «teur!et mis au pilon.» — Amusements, gaietés et frivolités poétiques, par un bon Picard. Londres, 1783, in-8 de 158 pp.; volume également sorti de l'imprimerie par- ticulière du prince de Ligne.

Hf.-o. Léonard, m. en 1793. Le Temple de Guide, poème imité de Montesquieu. Paris, 1772, 1773, in-8., av. jolies fig.de Desrais. — Cet auteur a fait aussi des romances et des idylles estimées.

»u Buisson, m. en 1794. Le Tableau delà volupté, ou les Quatre Parties du jour. Cy- thère (Paris), 1771, 1787, petit in-8, avec 10 gr. et vign.

Saint-Just, m. en 1794. Organt, poëme en 20 ch. Au Vatican (Paris), 1789, 2 vol. in-18. Veinant, 30 fr.; Chaponay, 45 fr. — Ce poème licencieux et ennuyeux du célèbre conventionnel fut supprimé par l'auteur lui- même, et les ex. en sont devenus rares. II y a uneréimp. aussi rare intit.: Mes Passe- temps, ou le Nouvel Organt de 1792, poëme lubrique en 20 ch., par un député à la Con- vention nationale. Londres (Paris), 1792, 2 vol. in-18 de 160 et 170 pages. Perrey, en 1848, 25 fr. 50. — Voir sur cet ouvrage les Fantaisies bibliographiques de M. Gust. Bru- net, Paris, 1863, p. 145 et suiv., et le Jour- nal de l'Amateur de livres, 15 déc. 1848.

i>'Hstaing (le comte Ch.-Hector), m. en 1794. Le Plaisir, rêve; poème en 6 ch. Otiopolis et Paris, 1755, in-8 et in-12. Pa- ris, 1794, 1796, in-18. La dernière édition seule n'est pas anonyme. Réimp. dans le Tableau du Plaisir et de la Volupté.

V.-3. de Pierres, card. de Bernls,

m. en 1794. OEuvres. Genève, 1752, 1755, in-12. Amst. et Paris, 1759, 1761; La Haye et Paris, 1767, 1773, in-12; Londres, 1767, 1771, 1776, 1777, 1779, 1781, etc., 2 vol.

in-12 ou in-18.— Paris, Didot l'aîné, 1797, in-8, avec portr. et figures au bistre. Cro- zet, 13 fr. 50. — Réimp. souvent dans le XIX e siècle.

André chénier, m. en 1794. Les Miracles, conte dévot par l'abbé Mauduit (pseudo- nyme). Paris, an x (1802), in-8 de 60 pp. — Ce conte a été réimpr. dans les œuvres de Chénier. Paris, 1824, 8 vol. in-8.

P.-Hon. Bobbé de Heativcsct, m. en

1794. Les Pucelles d'Orléans, poème en 6 ch. Orléans, 1791, in-8 de 119 pp. Rare. — A la fin, on trouve une lettre à l'aut., cont. des détails sur l'affaire qui fait l'objet du poème. — OEuvres badines de Robbé de Beau- veset. Londres (Paris), 1801, 2 vol. in-8 de 198 et 190 pp., 2 fig. non libres. Les pièces les plus hardies de l'auteur ne sont pas dans ce recueil, où il y a de jolis contes. Veinant, 9 fr. 50.

Bref Ses (l'abbé). Contes en vers et quelques pièces fugitives, par le petit- neveu de La Fontaine. Paris, Guelfier, 1797, pet. in-8 de iv-248 pp. et 5 jolies grav. Contes assez libres, amusants et écrits facilement L'abbé Bretin, aumônier de Monsieur, depuis Louis XVIII, est mort en 1807, à l'âge de 81 ans.

Dulaurens (l'abbé H.-Jos.), ex-mathurin, m. en 1797. La Chandelle d'Arras, poème héroï-comique, en 18 ch. Berne, 1765, pet. in-8 de 202 pp. et front, gr. — Londres, 1774, in-12. — Arras, 1775, in-12 (cette éd. porte pour titre: Etrennes aux gens d'é- glise, ou la Chandelle d'Arras). — Ed. av. not. p. Fayolle. Paris, 1807, in-12 et in-8, av. 19 fig. Cailhava, 8fr.; Chaponay, 18fr.

— Paris, 1833, in-8, et 1854 et 1835, in-18, fig. Cond. en 1822 et 1835. Poème licen- cieux et antireligieux. — Le Balai, poème héroï-com. en 1 8 ch. Constantinople (Amst.), 1761, pet. in-8, fig. Chaponay, 21 fr. — La Haye, 1763, in- 12.— Constantinople, 1772, 1773, 1774, 1775, 1794, 1795, in-12. — Paris, 1834, in-18, fig.

jos. vasselier, m. en 1798. Poésies et contes. Paris (pour les poésies), et Londres (les contes), 1800, 2 vol. pet. in-8, lig. Cailhava, 14 fr. 50; La Bédoyère,19 fr. 50.

— Le vol. de poésies seul a peu de valeur; jolis contes, dont quelques-uns sont fort libres.

Et. de La Fargne. Le Chevalier Duvet, poëme. S. 1. n. d., in-12 de 16 pp. Noël, n° 494.

Marmontel, m. en 1799. OEuvres post- humes, ornées de gravures. Paris, 1819 (1820), in-8 de 408 pp. et 2 grav. d'apr. Bergeret. Ce volume contient la Neuvaine de Cythère, poème en 5 chants. Cette épopée

137

BELLES LETTRES - POÈTES FRANÇAIS

138

erotique célèbre les exploits d'un Faune qui mérite de devenir le favori de Vénus. Cet ouvrage a été analysé par Ancelot, dans les Annales de la littérature et des arts, 4820, tom. I er .

pi». Quesnard. Les Dames, poème. Paris, 1800, in-18. Noël, n° 486.

»e Nerciat. Contes nouveaux. Liège, 1777, pet. in-8. Bolle, 15 fr.

Goiict. Contes et épigr animes. Paris, an vin, in-18. — an ix, in-8 de 56 pp. — an xm, in-18. Les trois parties, formant l'ouvrage complet, Bolle, 12 fr.; Aimé Martin, 15 fr.

Ulercler, de Complègne; m. en 1800. Mon Serre-tête, ou les Après-soupers d'un petit commis. Frivolipolis, 1788, in-12. Réimpr. dans le vol. suivant: Henri et Ma- deleine (ou les Amours de Henri et de Ma- deleine), poëme en 2 ch., suivi de etc. Paris, an m, 1798, in-18, 1 fig. — La Ca- lotine, ou la Tentation de saint Antoine, poème épi-cyni-satiri-héroï-comique et bur- lesque en 7 chants. Memphis, l'an 5800. Ouvr. libre et rare. — L'Origine des puces, poème déjà mentionné, colonne 68. Il est impossible que cet ouvrage soit de Mercier, qui est né en 1765, puisqu'il avait déjà été imprimé, sous la rubrique Londres, en 1749 et eii 1761, in- 16, texte gravé, Du Roure, 10 fr.; Chaponay, 11 fr. 50; à moins que ce ne soit une nouvelle traduction que Mer- cier ait faite et publiée en 1795, in-18. Chà- teaugiron, 31 fr.; La Bédoyère, 29 fr. Il yaaussi uneédit. de Lausanne, 1794, in-18. — Ce vol. a été cond. le 19 mai 1836.

Ménégaud de Gentilly (A.-P.-F.). Le

Mérite des hommes, p. Angélique Rose Gaé- tan (pseudonyme). Paris, an ix, in-18, lig. Peu commun. La curiosité de cet ouvr. con- siste en ce qu'il est composé sur les mêmes rimes que le Mérite des femmes de Legouvé.

Pelletier de Saint-Julien. Le Démérite des femmes, poème. Paris, an ix, in-8. — Après une dédicace à M me Joséphine de L** et un avant-propos en prose, on trouve une épître en vers à Madame Angot; le poème, contre-partie de celui de Legouvé, com- mence ainsi:

Juvénal et Boileau, d'Horace heureux émules, Qui nous font voir combien nos vers sont ridicules, Contre un sexe couvert de céruse et de fard, Pour le bien des movtels déployèrent leur art. Je suis aussi loin d'eux que Pékin l'est de Chartre; Ils gravissent le Pinde, et je grimpe à Montmartre; Mais n'importe, je vais, par de joyeux accents, Peindre ce sexe avide et d'amour et d'encens.

L'auteur se montre sévère à l'égard des femme sauteurs:

Voyez-les, du pavot de leurs tristes romans, Pour les mieux enchaîner endormir les vivants,

Ou bien, par leurs accords que Legouvé couronne, Séduire l'Institut qui ne séduit personne... Ah! ce sexe charmant que l'amour-propre inspire Préfère au don d'aimer l'art de savoir le dire. Laissez-le donc rimer. Je prétends à mon tour Que ses vers pourraient bien nous guérir de l'amour.

De Querelles. Héro et Lêandre, poème en 3 ch., trad. dugr. (comp. et non trad. p. le chev. de Querelles). Paris, 1801, gr. in-4, av. 1 front, et 8 est. en coul. de Debucourt; Aubry, 12 fr.

Adr. i.eroux. Contes et Historiettes ero- tiques, philosophiques, berniesques et mo- raux, en vers. Paris, 1801, pet in-12 de 225 pp., fig. — Tripier, 10 fr.; Chaponay, 20 fr.— Réimp. sous le titre: les Adriennes. Paris, 1805, in-18. Bolle, 5 fr. Viollet-Leduc juge trop sévèrement ce recueil de contes, libres, il est vrai, mais point grossiers ni ennuyeux. A la vente Bergeret, 1 adminis- tration l'a mis à l'index.

Slm. Fagon, dit Valette, mort en 1801. Contes nouveaux et plaisants, par une so- ciété (par Simeon Valette, le Pauvre Diable de Voltaire). Amsterdam (Montauban), 1770, 2 part, in-12. La plupart des pièces conte- nues dans ce recueil sont libres, mais elles n'appartiennent pas toutes à Valette. Une vingtaine sont de Vergier, Grécourt, Vol- taire, Piron, etc. Le volume est divisé en deux parties, de 165 et 107 pages. La Bio- graphie de Tarn-et-Garonne, par Forestiè neveu (1860), dit qu'on ne connaît qu'un seul exempl. de ces Contes, mais cette as- sertion nous paraît fort hasardée. La même Biographie dit qu'on a trouvé dans les pa- piers de Valette des fragments d'un roman inachevé dont la scène se passe sous les tro- piques et dont il est difficile d'indiquer le sujet. Cet ouvrage semble écrit avec la plume de Diderot. Il y a là des passages dont la verve brillante et les peintures voluptueuses rappellent le supplément au Voyage de Bou- gainville.

Demoustier, m. en 1801. Ses OEuvres ont été souvent imprimées. Paris, 1804, 5 vol. in-12, portr. La Bédoyère, 15 fr. 50. Baga- telles agréables; nous citerons ce portrait d'une Hirondelle de carême, extrait de la Liberté du cloître:

Oh! qu'il est beau de voir une jeune hirondelle,

A la garde de Dieu, seule, timide et belle,

La candeur sur son front, le rosaire à la main,

Aller édifier les gens du grand chemin!

Avec nos Saints Mathieus marcher de compagnie,

Exiger du soldat, même d'un capucin,

D'un petit air fripon, ou la bourse, ou la vie;

Chez un chanoine aller demander a coucher,

Et sortant de chez lui plus intacte et plus pure,

Mettre son innocence au Coche de voiture,

Partager quelquefois le siège du cocher;

Ou bien, pour exalter sa vertu virginale.

Et gagner tout d'un coup le ciel à peu de frais,

Au mépris des regards et des vents indiscrets,

Grimper, comme à l'assaut, jusqu'à l'impériale.

De Caiily. Contes en vers, chansons, etc.

139

BELLES LETTRES - POËTES FRANÇAIS

Paris, an ix, an x (1801), in-18. Poésies très-libres d'un vieillard de 73 ans, qui ne commença a rimer, dit-il, qu'à 60 ans.

JT.-I». Chevalier de ttaint-Amiaiicl. Es- sai sur la poésie erotique. Bourges, an x, in-18. Quelques négligences, mais beaucoup de vers tournés avec esprit et avec grâce.

JT-Fr. ciulchard. Fables, contes et autres poésies. Paris, 1802, 2 vol. in-12, portr.; en J858, 7 fr. 50. Les contes qui sont les plus piquants et les pièces libres sont con- tenus dans le 2 e vol. intit.: Contes et autres poésies, etc., vi-234 pp. Cet auteur agréable est trop peu connu.

J.-B. de murât. La Destinée d'une jolie femme, poëme erotique en 6ch. Paris, 1803, in-12, front. Rare.

P. -Sylvain Maréchal, mort en 1803. La Bibliothèque des amants. Paris, V e Duchcsne, s. d. (1763, 1777), in-18, 212 pp. front.; 4 livres de 15 odes chacun et des mélanges. Épigraphe:

«L'amant en prescrira la lecture à s'amie.»

La Bédoyère, 7 fr. — Contes saugrenus (attrib. à S. Maréchal). Bassora, 1787, 1789, in-8, avec flg. libres. Bolle, 5 fr. 50- Neuf contes assez spirituels, indévots et licen- cieux.

Ii.-iw. Henrlquez. Les Grâces à confesse,

poëme en 4 ch. Paris, 1804, pet. in-12. Peu commun.

J.-F. de La Harpe, m. en 1803. Tanguet Félime, poëme en 4 ch. Paris, 1780, 1781, in-8, fig. d'apr. Marinier, très-finement gr. Potier, 10 fr. Conte spirituellement écrit, tiré des Aventures d'Abdalla, de l'abbé Bignon, du Fortunatus de la Bibliothèque bleue, et, plus anciennement, d'un conte arabe. Tangu, amoureux fou de la fille d'un Sultan, perd, pour la posséder, de précieux talismans. Pour les ravoir, il mange des figues qui allongent les nez. Il se venge de la perfide Félime en lui laissant un pied de nez, etc. Réimp. en 1824, in-18.

Sénac de nieilhan, mort en 1803. La F....omanie, poëme lubrique en 6 ch.; pre- mière éd. en 1775, in-8. — Sardanapolis, s. d. (fin de 1778, in 8, av. 6 pi. — Londres, aux dép. des amateurs, 1780, in-18 de 106 pp., 7 fig. Dans cette dern. éd., le poëme est suivi de la Comtesse d'Olonne, de Bussy- Rabutin, avec quelques changements et sous des noms travestis. — Sardanapolis, 1791, in-12 de 95 pp., av. 7 fig. libres. — Sarda- napolis, 1808, pet. in-12 de 84 pp., 6 fig. — A Biblipatam, 1830, in-18 de 86 pp., 6 fig. libres (le poëme n'a que 5 ch.). — Il existe une édit. faite en Allemagne d'après celle de

140

Londres, 1780. Elle ne renferme pas la Comtesse d'Olonne, mais on y a joint ÏOde à Priape, le Chapitre général des Corde- liers et quelques autres opuscules.— La F....omanie est écrite avec verve et bien tournée; le style n'en est pas mauvais, mais l'ensemble de la composition est dépourvu d'art et n'a pas d'unité. Un grand nombre d'anecdotes, concernant les principaux ga- lants des deux sexes du temps, depuis ceux de la plus haute classe et du clergé jusqu'aux maisons des dames Paris, Gourdan, Bokings- ton,Montigny, d'Héricourt et Carlier, y sont agréablement narrées. La préface contient un plaidoyer en faveur de l'ouvrage et du cynisme des expressions, ce qui n'a' pas em- pêché la police du temps de faire tous ses efforts pour saisir et détruire ce livre, où de grands personnages et de grandes princesses sont nommés; aussi est-il devenu rare. Un arrêt de cond. a été prononcé contre lui par la cour royale de Paris en mai 1815. — malgré notre embarras pour citer quelques vers de ce poëme, nous croyons devoir don- ner (dans les limites du possible) un échan- tillon de ce monument littéraire du xvm c siècle:

Vous le voulez..., je vais souiller mes rimes, Poétiser en jargon ordurier... Toi dont les feux raniment la nature, Qui, maîtrisant l'homme et les animaux Brûle en secret le cuistre et le héros, Sois ma déesse, adorable Luxure!...

Les dieux sontbons plus qu'ils nesont terribles; Aux maux de l'homme i 1s se montrent sensibles, Et leur soleil, d'un rayon bienfaisant, Chauffe à la fois l'e juste et le méchant. Tout se balance, et l'aimable Nature, En tolérant, dans le cadavre humain, Que la v...le importe son venin, Pour la détruire inventa le mercure...

Bien fou qui va, d'un amour platonique, De longs soupirs, accueillant les objets, En Espagnol se morfondre aux aguets, Guitare en main, courtiser en musique, Genoux plies, contempler des attraits Qu'on lui refuse et qu'il n'aura jamais. Le sot métier! Pour Vénus elle-même, Pour la beauté ceinte du diadème, Point ne voudrais du rôle d'attentif, De soupirant, d'amant contemplatif...

Ah! je vous tiens, mesdames les Germaines, ...

Languir n'est pas dans votre caractère,

Vous ignorez l'art fâcheux de déplaire,

Par des refus ennemis des plaisirs,

De consumer le temps en vains soupirs...

Sénac de Meilhan, écrivain d'ailleurs remar- quable, a été l'objet d'une étude excel- lente de M. de Lescure dans la Nouvelle Revue germanique, septembre 1862. «Il ne lui manque que du cœur pour être éloquent, et que l'éloquence pour être un grand écrivain. 11 ne manque à son livre sur le Gouverne- ment, les mœurs et les conditions en France

141

BELLES LETTRES — POÈTES FRANÇAIS

142

avant la Révolution, que plus de largeur dans les prévisions pour être un des meil- leurs écrits politiques, et ce serait un chef- d'œuvre si l'auteur eût entrevu l'avenir avec la même vigueur de coup d'œil que celle qui se montre dans l'analyse du passé. N'ou- blions pas les Lettres inédites de la marquise de Créqui à Sénac de Meilhan, publiées avec des notes de M. E. Fournier et une introduc- tion de M. Sainte-Beuve. — Le roman de Y Emigré (Hambourg, 1797, 4 vol. in-12), sorti de la plume de Sénac et devenu fort rare, est une production importante, pleine de faits et d'idées sous sa frivolité apparente et où une intrigue usée se ranime parfois jusqu'à trouver de pathétiques etTets.— M . de Lescure a publié en 1826 (Paris, Poulet- Malassis) les OEuvres historiques et politi- ques de Sénac de Meilhan, en y joignant une introduction.

Raymond de Boisgelfn de Cucé (le

card.), m. en 1804. Recueil de pièces di- verses. Philadelphie (Paris), 1783, pet. in-8 de 172 pp., tiré, dit-on, à 12 ex. Poésies erotiques, même un peu libres. Bignon, 14 fr. 50.

GrifTet de La Baume, mort en 1805. La Messe de Gnide, poème posthume de G. No- body (pseudon.). Paris, an n (1794), in-18 de 35 pp. Très-rare. — Avec les Vêpres de Gnide et la Veillée de Vénus. Genève (Paris), 1797, pet. in-18 de 92 pp. Chaponay, 22 fr. Paris, an xi. Cette parodie erotique, mais spirituellement écrite, du saint sacrifice de la messe, a été réimpr. dans les Fêtes et courtisanes de la Grèce, tom. I er . — Prud- homme a consacré un art. à Nobody. Voir aussi Bull, du bibliophile, 1842, p. 29.

J. Perrin de I»récy. La Pipée, OU la Chasse des dames, poème en 4 ch. suiv. de div. poésies. Paris,1808, in-8. Viollet-Leduc.

Rosseiin. Io, poème en 5 ch. Paris, 1810, in-18.

Gudin (Paul-Phil.), mort en 1812. Graves observations sur les bonnes mœurs, faites par le frère Paul, hermite de Paris. Paris, 1779, 1780, pet. in-8, l re éd. des contes en vers de Gudin. La Bédoyère, 17 fr. — His- toire ou Recherches sur l'origine des contes (ou Contes de P. PMI. Gudin, précéd. de Recherches, etc ). Paris, 1803, 1804, 2 v. in-8. — 75 contes en 9 livres, intit. Contes dans les mœurs des anciens, Contes dans les mœurs de nos pères, etc.; le dernier livre est intit.: Très-petits Contes. Ces contes ne sont pas mauv., mais ils manquentde gaieté. — La Conquête de Naplespar Charles VII, ouvrage composé sous le règne de Louis XV, p. Paul-G. (Gudin). Paris, Fuchs, amx, 3v. iu-8. Cette épopée badine en 40 chants, dont Alexandre VI et Lucrèce Borgia sont les

principaux personnages, est beaucoup trop longue; chaque chant est accompagné de notes qui ne contribuent pas à rendre l'ou- vrage fort amusant. L'auteur s'est proposé d'imiter Voltaire, mais il est bien loin d'a- voir la grâce et l'enjouement de ce modèle redoutable. Sa gaieté est forcée, son vers est pénible. Une préface qui aie tort d'être bien longue (plus de 30 pages) explique quand et pourquoi l'œuvre futécrite. Le premierchant débute ainsi:

Pour le plaisir et pour l'honneur des dames Dont tout Français est l'humble adorateur, Par l'ordre exprès de l'objet enchanteur Qui dans mon sein alluma tant de flammes, Je vais chanter et Charle et ces héros A qui l'Amour, la gloire et la folie Ont en riant l'ait prendre l'Italie.

Mérard de Saint-Just (Simon-P ), mort en 1812. Mélange de vers et de prose, par S. -P. Talassa-Aïtéi , in-12; La Bédoyère, 13 fr. —Espiègleries, joyeusetés, bons mots, folies, des vérités, de la jeunesse de sir S.-Peters Talassa-Aïthéi . Londres, 1777, 3 vol. in-18, tiré à 15 exempl. - Réimp. s. 1. n.d. (Kehl, 1789), 3 part, in-18, de 2ff., 248 pp., 184 pp. et 135 pp. et tiré à petit nombre sur papier vélin. Centex, de plus ont été tirés sur papier ordinaire, sous le titre: OEuvres de la marquise de Palmarèze. Bolle, 79 fr.; Nodier, 112 fr.; Chaponay, 125 fr.; La Bédoyère, 167 fr. L'exemplaire de Nodier et de Bolle est enrichi de quel- ques corrections de la main de l'auteur et de 45 ff. d'additions également autographes, ne le cédant point en joyeusetè au reste et formant, en quelque sorte, une 4 e partie manuscrite. Les Espiègleries, etc., sont un recueil de morceaux libres , en pr. et en v. On y trouve un prov. en 2 actes et en pr., intit.: L'Esprit des Mœurs au XVIII e siècle, ou la Petite-Maison; il fut repr., dit l'au- teur, à la cour en 1759 et devait l'être en 1776, chez M lle Guimard; pièce abomina- ble, dit M. P. Lacroix, et qui paraît avoir eu pour types certains personnages contempo- rains. Une note, à la fin du 3 e vol., dit que cet ouvr., impr. depuis 12 ans, fut saisi par le lieut. de police Lenoir et déposé à la Bas- tille jusqu'en 1789, où l'éd. se retrouva tout entière. (L'avertissement delà marquise à ses lectrices, en vers, est daté de 1779.) Cette pièce a été aussi réimprimée séparément en 1790, sous le litre suivant: L'Esprit des Mœurs au XVIII e siècle, ou la Petite-Maison, prov. en 3 actes et en pr., trad. du congo, par d'Unsi-Terma (Mérard Saint-Just, ou, selon l'opinion du bibl. Jacob, dans le cat. Soleinne, le marquis de Sade). Lampsaque (Paris), 1790, gr. in-8 de 40 ff. et 120 pp.: le titre courant est la Folle journée; dans cette éd., la pièce est div. en 3 a. au lieu de 2; on a supprimé, dans les portraits des acteurs,

143

BELLES LETTRES — POÈTES FRANÇAIS

144

de curieux détails qui aidaient à les faire re- connaître. Les scènes ajoutées ne sont pas les moins impures. V. cat. Soleinne, n°3867. La Bédoyère, 46 fr. — Fables et Contes mis en vers. Paris, Pyre (Didot), an n, 2 part. in-8, et Parme, Bodoni, 1792, 2 part, in-12. La Bédoyère, 22 fr. — Contes, et autres ba- gatelles en vers, par Mérard de Saint-Just. Paris, l'auteur, 1800, in- 18, tiré à 25 ex. La Bédoyère, 15 fr. 50. — La Courtisane d'A- thènes, ou la Philosophie des Grâces. Paris, 1801, in-18 de 72 pp , tiré, dit-on, à 25 ex. Conte dialogué, plutôt érot. que libre. La Bédoyère, 16 fr. — Mérard de Saint-Just, assez bon homme, était vraiment une sorte de niais en littérature. Sans cesse occupé à composer de petits romans , de petites poé- sies et à en faire de petites éditions, tirées a fort petit nombre, il ne se reposa que quand des revers de fortune le forcèrent de renoncer à cette continuelle élaboration. Le nom de Didot fait sinon estimer, du moins conserver chez les curieux six ou huit de ces volumes, mais on abandonne volontiers tout le reste. Celui de ses ouvrages qui se soutient le mieux, parce que c'est un recueil de morceaux libres, en pr. et en v., est celui intitulé: Palmarèze ou Espiègleries.

»e Toulon geon, m. en 1812. Recherches hisl. et phil. sur l'amour et sur le plaisir, poème. Paris, Dentu, 1807, in-8.

jr.-li. is raid. Les Maçons de Cythère, poème. Paris, Caillot, 1813, in-18, fig.

Callhara de l'Estandoux, m. en 1813. Le Remède contre Vamour, poème en 4 en., dédié aux dames aimables. Paris, Prault, 4762, in-8. — Le Pucelage nageur, conte. Paris, 1766 et s. d., in-8. — Le Soupe, ouvrage moral (contes en v. et en pr.). Lon- dres (Cazin), s. d. et 1782, 2 tom. in-18 — Contes en vers et enpr. de l'abbé de Colibri, ou le Soupe, conte composé de 1001 contes. Paris, Didot jeune, an vi (1798), 2 vol. in-18. Cette éd. du Soupe est augm. de plu- sieurs chapitres et de plusieurs contes. La Bédoyère, 55 fr.

Aubert (l'abbé J.-L.), m. en 1814. Psyché, poème en 8 chants. Paris, 1769, pet. in-12. Saint-Mauris.

Farseval-Grandniaison, m. en 1814. Les Amours épiques, poème en 6 ch. Paris, 1804, J806, in-18, in-12 et in-8; la 2 e éd. est augm. de2,000 v. Ouvr. comp. d'épisodes pris dans Homère, le Tasse, l'Arioste, Mil- ton, Virgile et Camoens, réunis dans le même cadre à l'aide d'une fiction ingénieuse.

Parny (Evariste-Dés. Desforges, chev. de), m. en 1814. Poésies erotiques. Isle de Bour- bon, 1778, in-12, tiré à pet. nombre. Gorlay, 1 1 fr. 50. C'est la l re éd. des œuvres de ce

poêle.— Opuscules poétiques. Amst., 1779; Isle Bourbon, 1780; Londres, 1781, 1787, pet. in-8 ou in-12, et Paris, 1784, 2 part. in-8, titre gravé. La Bédoyère, 15 fr. — La Guerre des Dieux anciens et modernes, poème en lOch. Paris, P. Didot aîné, an vu, an vin, pet. in-12; éd. rares. Il y a eu plusieurs réimp. modernes, et l'ouvrage, ac- compagné trop souvent de quelques mau- vaises gravures libres, a été cond. comme outrageant la morale publique et religieuse en 1821, 1826, 1827, 1829, 1839, 1813 et 1844. — Ouvrage aussi critique que libre, mais dans lequel brille un talent poétique de premier ordre; il est considéré comme le meilleur poème de la langue française, après la Pucelle de Voltaire. Les dieux chrétiens et leurs principaux saints arrivent aux portes de l'Olympe pour remplacer les an- ciens dieux. Jupiter, qui donnait une fête, engage les chrétiens à dîner. La politesse est rendue par les nouveaux dieux; cepen- dant les anciens dieux, vexés, engagent une bataille;Priape et les satyres sont pris dans une sortie, acceptent le baptême et viennent sur la terre fonder les ordres monastiques. Enfin l'Olympe succombe, et dom Priape, avec un brevet de Constantin, chasse pour toujours les dieux païens. — Portefeuille volé, cont. les Galanteries de la Bible, le Paradis perdu, les Déguisements de Vénus. Paris, 1803, 1806, pet. in-12 de 246 pp. Réimp. à Bruxelles en 1827 avec la Guerre des Dieux, in-18. — Les Voyages de Céline, poème. Paris, 1806, in-12. — Les Galanteries de la Bible. Paris, 1808, in-12. Cond., comme attaquant la religion, le 50 août 1826 et le 24 fév. 1843.— OEuvres. Paris, Didot aîné, 1808, 5 vol. in-18 (la Guerre des Dieux, sans tomaison, forme le 5 e vol.); éd. rare et recherchée, parce que toutes celles qui l'ont suivie ont éprouvé des suppressions considérables. Chaponay, 100 fr.; Potier, en 1863, n" 384, 10 fr. 50; La Bédoyère, 175 fr. — Une édit. en 4 vol. in-18, publiée par Hiard, en 1830, et qui cont. la Guerre des Dieux, les Galanteries de la Bible, etc., a été cond. en 1835 et en 1845. — OEuvres inédites de Parny, préc. d'une not. p. Tissdt. Bruxelles, 1827, in-18.— OEuvres choisies de Parny, avec variantes et notes, par Bois- sonade. Paris, Lefèvre, 1827 (1828), gr. in-8, portr. La Bédoyère, 50 fr. — Voir un article sur Parny dans les Causeries du lundi, tom. XV, p. 285. M. Sainte-Beuve avait déjà Consacré à Parny un article dans les Portraits contemporains et divers, 1 858, tom III, pp. 118-155. Voici le jugement de H. Babou sur ce poète: «Ce qu'il y a de meilleur chez Parny, ce sont les élégies du quatrième livre des Poésies erotiques . Il y a là, par moments, non seulement le cri de la passion sensuelle, le frisson brûlant de l'amour païen, mais les mélancolies pro-

145

BELLES LETTRES — POÈTES FRANÇAIS

fondes et pourtant souriantes du philosophe épicurien qui se méprise et se condamne.»

D'Rtalleviile. La Diligence, ou les Amours dte36 heures, poëme. Paris, 1815, in-12. Jannet, 3 fr.; La Jarrie, n°2014.

André, dit Murville, m. en 1815. Epître sur les avantages des femmes de trente ans. Paris, 1775, in-8, 1 jolie tig. en tête. Ber- geret, 2 e partie

Souffler* (Stanislas, chev. de), m. en 1815. OEuvres. La Haye (ou Genève), 1782, in-18 de 178 pp.— Londres (Orléans), 1786, 2 vol. in-16. — Paris, 1813, 2 vol. in-8, avec 16 grav. et portr. — Paris, 1817, 4 vol. in-18. — Paris, Furne, 1827, 2 vol. in-8, av. 1 fig. et portr. — Paris, 1828, 2 vol. in-8, av. 9 fig. — Il y en a encore eu plu- sieurs autres éditions. En 1828, Beuchot faisait observer, dans le Journal de la li- brairie, que, malgré les titres, il n'existait encore aucune édit. réellement complète.

Hauberval (D.-B. de). Contes en verséro- lico-philosophiques. Bruxelles, 1818, in-8 de 183 pp. (tom 1 er; nous ignorons s'il y a eu un tom. 2; nous croyons cependant qu'il y en a eu au moins deux). Ce volume cont. 28 contes souvent fort libres: La Leçon de géographie; la Partie de bain, ou l'Anguille; le Capucin; la Fille curieuse; le Sculpteur et la Nonne; les Filles de la Conception; la Chose qui croît le plus vite; l'Amant femme de chambre; le Coup de foret, ou le Cocu en herbe; l'Heure du berger, ou la Chercheuse de puces; la Carotte, ou l'Accident; Saint Guignolet, etc.

Angovilie (Orner). Julie, ou les Caprices de Vamour, poëme en 3 ch. Caen, 1819, in-18 de 108 pp.

si mon ni ii. Le Mérite des femmes travesti, poëme burlesque. Paris, 1825, in-18, fig.

Ant. sérieys, m. en 1819. L'Amour et Psyché, poëme en 8 ch. Paris, 1789, 1803, in-12, 1 fig. — L'auteur prévient que ce n'est pas la fable d'Apulée qui sert de base à son poëme.

Cam. Saint-Aubin, m. en 1820. Ghjcère, ou la Philosophie de l'amour, poëme cham- pêtre. Zurich (Paris, Didot), 1796, pet. in-8. LaBédoyère, 15 fr. 50.

sa combe (J.-F.), né en 1760, m. en 1822. La Luciniade, poëme. Nîmes, 1815, in-8. — La Vénusalgie, ou la Maladie de Vénus, poëme. Paris, 1814, in-18 de 270 pp. Réimpr. avec un 4 e chant et quelques sup- pressions, sous le titre: Vénus et Ado- nis, etc. Bordeaux, chezl'auteur,1 81 6, in-18. (Est-ce le même poëme qui avait déjà paru en 1793, in-8, sous le même titre?)

De Guérie (J.-N.-Ma.), m. en 1824. Les

146

Amours, imitations en vers des poètes latins. Paris, Cailleau, s. d. (v. 1792), in-18. — OEuvres diverses, etc. Paris, Delangle, 1829, in-8 de 16 et 510 pp.; cont. les Amours, élégies, 4 livres; OEnoneet Paris, poëme; le Premier temple de l'amour, pet. poëme en 3 ch.; des contes en vers et autres poésies; un Eloge hist. des perruques et autres morceaux en prose. On n'a pas re- produit dans ce volume ses Recherches scep- tiques sur Pétrone, et c'est peut-être ce qu'il a fait de mieux.

Lantier, m. en 1826. Contes en prose et en vers, suivis de pièces fugitives, du poëme d'Erminie et de Métastase à Naples. 1801, 3 vol. in-18; 1809, 2 vol. in-8.

P. -F. Tissot. Poésies erotiques. Paris, De- launay (1826), 2 vol. in-18, av. front, gra- vés. Le premier vol. cont. les poésies de Tis- sot, préc. d'un Essai sur la poésie erotique; le 2 e , les Baisers de Jean Second avec le texte en regard.

Félix Nogaret, m. en 1827. Les Quarts d'heure d'un joyeux solitaire, contes en v. (p. Félix Nogaret, selon Viollet-Leduc). La Haye, 1766, pet. in-8. Rare. — Le Fond du sac, ou Restant des babioles de M. X. (p. le même). Venise, 1770, 1780, 2 vol. in-18, avec jolies fig. à mi-page. Tripier, 8 fr. — Les ouvrages suivants sont-ils les mêmes que le précédent, avec un simple change- ment de titre? — Le Fruit de ma quête, ou l'Ouverture du sac, par X... (F. Nogaret). Venise, chez Pantalon Phébus, 1779, 2 tom. en 1 vol. in-8. Duquesne, cat. 35, 5 fr. — L'Aristénète français, recueil de folies amoureuses, p. F. Nogaret. Versailles, 1797, 2 vol. in-18, figures, et Paris, 1807, 3 vol. in-18, de 246, 234 et 294 pp., av. 1 figure. Bolle, n° 715 bis.— OEuvres de Fél. Noga- ret. Versailles, 1797,2 vol. in-18, figures. Boissonade. — Contes en vers, de Fél. No- garet. Paris, an vi, 2 vol. in-8 et 5 e édition, 1810, 2 vol. in-18. — Contes dérobés (p. le même, selon Viollet-Leduc). Venise (Paris), 1803, in-12. — Nouv. Contes en vers (par le même), 1804, in-18, et sous le titre: Apo- logues etnouv. Contes. Orléans, 1814(1816), in-18. — La Gorge de Mirza, sujet proposé au concours et dont un baiser a été le prix. Paris, an ix, in-12, tig. Peu commun. — La Capucinière, ou le Bijou enlevé à la course, poëme. Ce conte, paruv. 1780, procura un logement à Faut a la Bastille. Réimp. Paris, 1809, 1820, in-8 et in-12, fig. au trait, 80 pp. Peu commun. — Les Vœux du Cretois, histoire renouvelée des Grecs, par M. Xan- ferligote (anagramme de Félix Nogaret), che- valier défenseur du plaisir. Venise (Paris), 1776, in-8 de 120 et 112 pp. Ce livre est un recueil de poésies erotiques, accompagné d'une préface en prose, espèce de pot-pourri

10

147

BELLES LETTRES — POËTES FRANÇAIS

118

satirique et littéraire, dont les notes sont plus longues que le texte. Dans sa préface, î'aut. déclare hautement qu'il aspire à monter au temple du Plaisir, plutôt qu'au temple de Minerve. Il s'élève contre les pédants rigo- ristes qui ne craignent pas de mutiler les poètes latins dans l'intérêt de la morale; il raconte, à l'appui de la thèse qu'il soutient,des anecdotes un peu risquées, une entre autres qui se retrouve presque textuellement dans le poëme de Parny. Nogaret ne se gênait pas et il proclamait qu'il voulait être un Poly- mathe et un polylogue en amour. (Bulletin du Bibliophile, 1860, p. 1588.) — En ré- sumé, conteur spirituel et assez amusant.

Lombard, de Langres, mort en 1830.

Berthe, ou le Pet mémorable, anecdote du ix e siècle, suivie d'autres contes en vers du même auteur. Paris, 1807, in-18 de 188 pp. — Les Amours de Mars et de Vénus, poëme en 10 ch. très courts. Coccuxopolis, 1796, 4797, in-64 de 76 pp. Tech., 4 fr. Poëme écrit sur ce ton sans-gêne si fort à la mode dans le xvm e siècle. Réimp. à Paris, en 1828, in-32. —Voici quelques vers de YEpître dé- dicatoire aux dames:

Vous dont les yeux toujours fripons Sur nous sont toujours en vedette; Vous qui vous moquez des barbons, Qui, d'une main blanche et coquette, Parez d'une certaine aigrette Leurs chefs pelés, leurs tristes fronts, De l'hymen sujet aux affronts; Vous que caressent les Amours, Vous qui n'êtes point inhumaines, De Vénus les tendres fredaines Ne valent pas vos jolis tours...

Le poëme est écrit sur ce ton burlesque. Mars y parle du sérail du Grand-Turc; Phœ- bus, dès l'aube matinale,

Attelle ses quatre chevaux Gras comme moines de Citeaux.

Le début du 3 e chant donnera d'ailleurs une idée du style de l'œuvre:

Vulcain ne pouvant a" un peut-être Adoucir son cas singulier, Hélas! trop assuré de Y être, S'enflamme comme le salpêtre, Dans un canon, dans un mortier, Où mèche en main, pipe à la bouche, Tout en jurant, un bombardier Fait jouer un feu meurtrier, Destructeur de l'humaine souche.

Voici en quels termes l'auteur termine son poëme:

D'où vient que plus appétissante, Une infidelle encore nous tente? D'où vient? Sans crier sur les toits Et sans qu'il faille aller à Rome, Pour le savoir, vous êtes homme. Chacun a son faible, je crois; Il ne faut pas pourtant se pendre Quand celle qu'on aime a forfait.

De quoi blâmé-je le benêt?

De quoi! D'avoir fait une esclandre.

Aug. de Plis, m. en 1832 Les Augustins, contes nouv. Londres, s.d.,et Rome, 1779, 2 part, in-12. — Contes nouv. en vers et poésies fugitives. Londres (Gazin), 1780. 1781, 1784, in-18. Bolle, 4 fr. 50; Tripier, 20 fr. — Saintes (Paris), 1781, 2 part, in-8, fig. Potier, 18 fr. Recueil piquant et peu commun. Réimpr. dans les OEuvres choisies de Piis, 4 vol. in-8. Les contes ont été re- produits dans le tom. 3, mais nous avons vérifié que l'auteur en avait retranché dix: la Délicatesse à la mode; A deux de jeu; la Mauvaise Devineresse; le Filou nocturne, etc. D'un autre côté, il en a ajouté un: le Vrai gras et le vrai maigre, ou la Décision du diable.

Andrleux (F.-G.-J-S.), m. en 1833. Contes et opuscules, en vers et en prose, suivis de poésies fugitives. Paris, Renouard, 1800, in-8. — La Bulle d'Alexandre VI, imitation de Casti, Paris, Dabin, an x, n'a pas été reproduite dans les OEuvres de cet acadé- micien, 1818-23,4 vol. in-8, ou 6 v. in-18; elle est bien spirituelle cependant, et nous ne résistons pas au plaisir de citer quelques vers de l'introduction:

Femmes de bien dont les chastes appas

D'un trait plaisant ne s' effarouchent pas,

Qui souriez à de joyeux passages,

Et les citez sans en être moins sages,

Objets charmants, c'est pour vous que j'écris;

Encouragez mes timides récits.

Que risquez-vous à vétille pareille?

On ne fait point les enfants par l'oreille,

Vous le savez. Des vers, un conte bleu,

A votre honneur n'ôtent pas un cheveu;

Ecoutez donc. Et vous, pestes maudites,

Au ton bigot, au maintien papelard,

Qui, sur un conte innocemment gaillard

Versez le fiel de vos Iangues»bénites,

Prudes, pédans, tartuffes, chatemites,

Sur ces vers-ci vous aurez beau gloser,

Je ne crains point votre œil louche et perfide:

A mes récits la vérité préside,

Elle les dicte et doit les excuser.

Desfontaines, m en 1833- Les Bains de Diane, ou le Triomphe de l'amour, poëme en 3 ch. Paris, 1770, in-8 avec 5 charm. vign. de Massard et de Ponce, d'ap. Maril- lier et Eisen.

Ch. pougens, m. en 1833. Contes en vers et poésies. Paris, Didot, 1828, in-8. Alvarès, 2 fr. 30.

Eus. salverte. Bornâmes et poésies ero- tiques. Paris, 1798, pet. in-8 de 104 pp., tiré à petit nombre.

lipinercier (Nepomucène-L.), m en 1840. Les Trois Fanatiques, poëme. Paris. P. Di- dot, an ix, in-8, 59 pages. — Il y a dans ce petit poëme quelques passages hasardés. Le

BELLES LETTRES - POETES FRANÇAIS

140

Fanatisme , pour séduire un musulman , prend la figure d'une hou ri:

«Belle en tous points; des yeux noirs et dévots Teint fleurissant des couleurs de l'Albane; Cheveux ondes laissant voir sous leurs flots D'un jeune sein la blancheur diaphane; Air pudibond d'un tendre séraphin, Taille, genoux, cuisse au contour divin, Et par delà... Mais baste! la peinture, Cachant ceci, l'ait comme la nature...»

Nous laisserons aux lecteurs le soin de cher- cher comment la Liberté est violée par un jeune Grec fort ardent et pour qui tout était bon...

«... Les géantes, les naines: Il n'était fille aux environs d'Athènes Qu'il n'eût étreinte en ses bras vigoureux.»

Nous signalerons de plus quelques épi- grammes à la tin de la brochure; Y Amant distrait:

«Une Àtalante experte et surannée D'un Hippomène avait le cœur féru...»

et la Pieuse exhortation:

«Un bon curé permit dévotement Qu'après salut, à sa nièce Thérèse, Un jouvenceau lût le Vieux Testament... p

— Les Quatre Métamorphoses, poëme en 4 ch. Paris, Plassan, an vu, pet. in-4 de 08 pp. — Le chant intitulé Bacchus a été réimprimé, avec quelques suppressions né- cessaires, dans le tons. 3 des Poètes fran- çais. Dans la notice sur l'auteur, M H. Ba- bou apprécie cette production: «Quelle franche allure a cette poésie; quelle couleur pittoresque elle revêt en marchant! Les dieux et les déesses d'Homère se meuvent à l'aise dans ces vers; les nymphes de Diane bondissent avec fierté autour d'Endymion. Diane elle-même, Diane aux pieds de chè- vre, entraine à sa suite, dans une course folle, le jeune berger de Carie. L'ivresse des sens change Jupiter en aigle et Vulcain en tigre. La métamorphose de Bacchus en vigne pour entourer Erigone de ses bras tortueux et puissants, est la plus belle des quatre. Il y règne d'un bout à l'autre je ne sais quel délire païen.» V. aussi un art. de Ch. Labitte dans un art. sur Lemercier, publié dans la Revue des Deux-Mondes, de févr. 1840, et YAthenœum de juillet 1855, p. 619. Le journal le Quérard en a aussi cité quelques passages.

Pons, de Verdun, m. en 1844. Les Loi- sirs, ou Contes et poésies diverses. Paris, 1807, in-8. La Bédoyère, 15 fr. — A été réimp. en 1808.

Fréd. Soulié, m. en 1847. Amours fran- çaises, poèmes, par Soulié de Lavclanet (c'était son premier nom). Paris, 1824,

150

in-18; réimp. à Paris, en 1842, in-8 (tom. I er de ses OEuvres).

Tandenzande, m. en 1853. Fanfreluches poétiques, contes, fables, etc. Paris, Didot, 1845, gr. in-18, tiré à 100 ex.— Voir Qué- rard, Supercheries litt., tom. 3, p. 207; et le Bull, du bibliophile, 1849, page 301.

Alfred de Musset, m. en 1858. Contes d'Espagne et d'Italie (envers). Paris, 1830, in-8.— Poésies d'A. de Musset. Paris, Char- pentier, 1842, in-12; réimprimées plusieurs fois sous le titre: Premières poésies (de 1829 à 1835).— Poésies nouvelles (de 1836 a 1852). Paris, Charpentier, 1852, in-12; cont.: Rolla, les Nuits, Poésies nouvelles, Contes en vers.

AUTEURS VIVANTS.

La Création d'Eve, conte moral et historique parP.-C.-C P. (Patris), au Jardin d'Eden, l'an de la création (Paris, Didot l'aîné, 1808), in-12. Opuscule fort peu connu. M. Qué- rard, dans sa France littéraire, ne men- tionne pas d'autres ouvrages de cet écrivain, à l'égard duquel il ne donne aucun détail. Renouard s'exprime dans les termes sui- vants {Catalogue d'un amateur, III, 58): «Petit conte plein d'esprit et fort agréable; c'est bien dommage que l'auteur ait été assez paresseux pour ne point le terminer. Cette pièce de vingt-deux pages n'a été tirée qu'à 50 exemplaires, dont il ne reste peut-être pas une quinzaine.»

Sapho, poème en 3 ch., suivi de poésies lyri- ques, par C de T. (Chauvet, de Toulon). Paris, 1815, in-8 de 96 pages.

Poésies erotiques et autres, par Ardant du Picq. Paris, P. Didot l'aîné, 1821, in-12 de de 10 feuilles 1/2.— Réimp. en 1828, in-18, av. 2 portr.

Contes en vers, par Paul de Kock. Paris, Barba, 1824, in-12 av. 2 pi.

Les Nuits poétiques, par Dusaulchoy. Paris, 1825, in-18 de 327 pages. Une partie du livre, p. 257 à 324, est intitulée Amours; 24 pièces dans lesquelles l'auteur a voulu imiter Parny et Bertin, mais il leur reste très-inférieur. Voici les titres de quelques- uns de ces morceaux: Premiers aveux; le Serrement de main; le Bosquet; les Fa- veurs; l'Autel de la Rose; le Calcul impos- sible; Elle est mon univers; Jamais assez; Vénus; le Délire, etc.

Amours mythologiques, par de Pongerville. Paris, 1826, 1827, in-18.

La Volupté, poème, par Alex. Marie. Paris, Ponthieu, 1827, in-8 de 3 feuilles.

Etrennes conjugales, ou Contes et chansons de

151

BELLES LETTRES — POÈTES FRANÇAIS

152

boudoir, publ. par Ch. Chabot (en prose et en vers). Paris, Bréauté, 1828, in-32, deux feuilles 1/2.

Contes et nouvelles en vers, par M. P*** (Pi- rault des Chaumes). Bruxelles, impr. de Philolatos, 1829, pet. in-12 dexn-215 pp.; les p. 27 et 54 sont restées en blanc; dans quelques exemplaires, l'auteur lui-même les a remplies à la main.

D'un valet et de la Dame au baron, conte du xiv c siècle, publ. d'après le ms. (pastiche fort habile de M. Richelet, en vers de huit syll.) Paris (imp. au Mans), 1829, in-8 de 8 IL, tiré à 100 ex.

Poésies de Théophile Gautier. Paris, 1830, in-12. Elles ont été réimprimées et plus complètes à Paris, chez Charpentier, en 1845 et en 1858.

Satires, contes et chansonnettes, par Boucher de Perthes. Paris, Treuttel et W., 1832, in-12 de 24 feuilles.

Le Dessert, contes en vers et poésies diver- ses, par J.-L. Vial. Paris, Paulin, 1833, in- 18. Bolle, n° 429.

La Lanterne magique, ou la Matinée et la Soirée d'une jolie femme, poème en 4 ch . , par le comte Bussy. Paris, Didot, 1833, in-12. Aubry, 8 fr.

La Castromanie, ou le Nouvel Abailard, poëme héroï-comique, par Ch.Soullier. Paris, 1834, in-8 de 5 feuilles, fig. Jannet, 6 fr.

Contes rémois, en vers, par le comte de C*** (Chevigné). Paris, 1836, 1839, in-12; 1843, in-8, avec 30 vign. de Perlet; 1858, in-12 de 245 pp.; et 5 e éd. Paris, M. Lévy fr., 1860, in-12 et 1861, in-8, avec portr. et 54 bois d'après Meissonnier, 5 fr., et in-8, 20 fr. Contes dans le genre de ceux de La Fontaine, mais plus réservés. — V. la Gazette des Beaux- Arts, tom. I er de 1862, p. 435.

Poëme burlesque, ou Catin, accompagné de plusieurs pièces galantes et autres, p. Chau- vin. Paris, Bobée, 1836, in-8 de 5 feuilles, 1 grav. 1 fr. 50.

Syphilis, poème en 2 chants, par Barthélémy, av. des notes par le D. Giraudeau de Saint- Gervais. Paris, Béchet jeune, 1840, in-8 de 5 files 1/2. Ce n'est point une trad. de Fra- castor, dont le poëme a 5 chants. — 4 e édi- tion revue et augmentée d'un chant. Paris, Martinon, 1851, in-8 de 7 feuilles. (Cette édit. a 4 chants).

Nouveaux Contes en vers, par Bazot. 5 e édit. Paris, Cadot, 1841, in-12 de 4 Aies.

Amours de France, poésie, par Ed. d'Angle- mont. (Est-ce Privât d'Anglemont?) Paris, Gosselin, 1841, in-8 de 18 feuilles 1/2.

L'Amour et Psyché, par Ern. de Calonne. Pa- ris, Gosselin, 1842, in-8 de 12 feuilles 1/2.

Contes facétieux et autres poésies (erotiques), p. Aug. Martin. Paris, 1842, in-12.

L'Amour, poëme, par Ch. Marchand. Paris, Appert, 1845, in-8 de 24 pp.

Portefeuille volé, p. H. de Latouche, 1845.— Il y a des poésies très-vives. Sainte-Beuve, Causerie du lundi, dans un art. consacré à l'aut., dit qu'il s'y trouve des pièces tout à fait lascives.

Priape et la Comtesse, par Antony Méray (en vers). Paris, J. Laisné, 1847, in-18 de 3 feuilles. 1 fr.

Les Tableaux plastiques, poésies, par Ch. Dugge; suivis d'une romance et d'un sonnet du prince de Carignan en l'honneur de madame Keller. Lyon, imp. Chanoine, 1850, in-8 de 24 pp.

Poésies d'Arsène Houssaye. Paris, Eug. Di- dier, 1850, in-12. — Le Cantique des Can- tiques. — Cécile, Silvia, Ninon. — La Poé- sie dans les bois. — Poèmes antiques.

Le Luxe des Femmes et la jeunesse de l'époque (vers), p. Louis Belmontet. Paris, Amyot, in-16de51 pp.

Trois mois à Bréda-square, p. J. Moirit. Paris, 1855, in-18 de 72 pp.

Les Pantagruéliques, contes du pays rémois, revus (composés) sur la copie originale, cor- rigée par J.-V. Irbel. (Liber, de Lille). Paris, Panckoucke, 1854, pet. in-12 de 144 pp. Edit. tirée à 100 exempl, et non mise dans le commerce. L'auteur, pour éviter un pro- cès, les détruisit tous, à l'exception de deux, dont l'un est aujourd'hui entre les mains d'un bibliophile bibliopole de Reims, et l'au- tre (ex. sur papier jaune), s'est vendu, Vei- nant, 100 fr. Ces contes sont libres, mais ils ne sont point obscènes d'expressions; ils sont au nombre de 66 et partagés en 6 livres. Pour en donner une idée, nous allons ana- lyser ceux qui commencent le volume:

L'homœopathie. Une fillette enceinte con- sulte une vieille qui lametenrapportavec un jeune médecin. Celui-ci prétend que le meil- leur moyen de guérir Silvie est le remède homœopathique. Lui et Silvie s'y mettent donc de leur mieux: aussi cette deVnière, le terme arrivé, n'accouche pas d'un enfant... mais de deux:

Une fillette un peu naïve. ..

Un vieux proverbe. Bon taureau, beau vi- caire, et beaux enfans, bons veaux:

Messire Jean, en confessant gros Pierre...

Le Chapon. C'est quelque chose d'analogue à la chandelle d'Arras de Dulaurens; c'est l'amant qui est chaponné:

Un marguillier à barbe grise...

153

BELLES LETTRES — POÉSIES FRANÇAISES

m

Le Saut du cerf:

Gageons, mamour, que je saute ces bornes.,.

La Vierge. Une orpheline de 15 ans a beau- coup d'amants et, au bout de 10 ans, ayant gagné beaucoup d'argent, elle change de pays et, comme vierge, elle épouse un brave homme. Mais un jeune voisin, qu'elle refusait d'écouter, finit par découvrir son existence antérieure et la menace,de tout dévoiler. Elle lui cède et revient à ses anciennes habitudes:

L'honneur est comme une lie escarpée et sans bords...

Contes parisiens (en vers); par Léon Bernis. Paris, Boisgard, 1854, in-18 de 180 pp.

Contes (en vers), par H. de Calprenède. Imp. Jeunet, à Abbeville, 1834, in-18 de 108 pp.

Amour et philosophie, poésies, par M me Claire Brunne. Paris, 1855, in-18 de 216 pp.

La Femme, hymne de la jeunesse, par Aug. Guyard. Paris, Dentu, 1855, in-18 de 36pp.

Alcôve et Boudoir, scènes (en v.) de la comédie humaine, par Paul A vend. Paris, Dentu, 1855, in- 1-2, 3fr.

Esquisse de mœurs. Le Célibat et le mariage, dialogue en vers, par Ad. Buret. Imp. Car- don, à Troyes, 1856, in-8 de 12 pp.

La Crinolinéiade, poëme héroï-comique en 3 ch., par J. Rousseau, Lyon, 1857, in-12 de 12 pp.

Les Vierges de Lesbos, poëme antique; par Méry. Paris, 1858, in-4 de 24 pp. et 3 phot. d'après les dess. de Hamon; tiré à 300 ex. Solar, 50 fr.

Les Amoureuses, poésies, p. Alph. Daudet. Paris, Tardieu, 1858, in-16 de 64 pp., lfr. — La Double conversion, conte en vers par le même. Paris, Poulet-Malassis, 1861, in-18 de 63 pp., 1 fig.

La Crinoline, poëme en 3 ch., par Dupuy du Comtat. Paris, imp. Wittersheim, 1859, in-8 de 15pp.

Psyclié, odes et poëmes, par V. de Laprade, 5 e éd. Paris, 1860, in-12 de 382 pp., 3 fr.

Contes franks (en vers) , par Emile Négrin. Paris, Desloges (Nice, imp. Canis, 1861, in-16 de vm-150 pp.— Le Moniteur (fin de janvier 1862) enregistre la cond. de ce livre par la police correctionnelle de Nice.

POÉSIES FRANÇAISES

ANONYMES

Li Fablel dou Dieu d'amours, extrait d'un ms. de la Bibl. Roy., publ. pour la première fois par Ach. Jubinal. Paris, 1834, in-8 de 52 pp., tiré à 100 ex., 6 fr. — Joli fabliau de la fin du XII e siècle, originalement ver-

sifié, et qui mériterait d'être traduit en français moderne.

Floire et Blanceflor, poëme du xm e siècle, pnbl. d'après les mss , avec une introd., des notes etun glossaire, p. Edelestand Duméril. Paris, Janet, 1856, in-16 de 17 feuilles 3/4. L'introduction est un travail très-savant, mais auquel on a reproché une surabon- dance d'érudition intempestive, et il en est ré- sulté un procès entre l'auteur et son libraire. Ce poëme est un des plus anciens romans d'amour français, mais qui n'a rien de bien joyeux. C'est un mélange de galanterie et de dévotion, de miracles et d'enchantements, qui rappelle les histoires de chevalerie. Cette histoire, en résumé, assez originale, a d'abord été trad. en italien par Boccace, qui en a fait, le roman intitulé: il Philocolo ou il Philocopo. La première édition, publiée à Venise en 1472, in-fol , en est rare et chère, et il y a eu de très-nombreuses réimpres- sions. Un autre auteur italien, peut-être Boccace lui-même, en a fait une nouvelle en vers, dont la première édition connue, Questa si e la istoria di Fiorio e Bianci- fiore, s. 1. n. d., in-4 de8ff à 2 col., est de la fin du XV e siècle. Puis vient une trad. en pr. allemande: Eingar schonenewe His- tori der hochen Lieb des kuniglichen Fùrsten Fiorio, und von seyner lieben Bianceflora; Metz, 1499, in-fol. de 129 ff., fig- s. b.; vendu Heber, 60 fr. Enfin [une trad. esp.: la Historia de los dos enamorados Flores y Blancaflor; Alcala, 1512, in-4 de 24 ff., fut faite par un auteur anonyme. Le roman français de Flore et Blanchefleur était in- connu, et Boccace et l'auteur espagnol fu- rent trad. en franc., le premier par A. Sévin, Paris, 1542, in-fol., fig. surb.,Bolle,46fr.; et le second par Jacques Vincent: Histoire amoureuse de Flottes et Blanchefleur, 1 554, pet. in-8 de 95 ff., réimpr. souvent depuis.

Le Purgatoire des mauvais maris, à la louange des honnêtes dames et damoiselles. (Bruges, Colard Mansion, v. 1480), in-4, goth. de 15 ff. Le seul exempt, connu de cette édit. est à la Bibl. impériale. — Le même, avec VEnfer des mauvaises femmes, etc. (Paris, v. 1530), in-16, goth. de 24 ff. — Lyon, B. Chaussard, s. d., in-16. Très-rare.

Le Songe doré delà pucelle (en stances de 7 vers deSsyll. ch) Brehant-Lodéac (en Bretagne), 1484, in-4; 1 exemplaire à la Bibl. impér. Y6156.— S. 1. n. d. (probabl. Lyon, v.1500), in-4, goth. de 13 ff., 1 fig. en bois; 1 exempl. à la Bibl. impér.— S. 1. n. d., in-16, goth.; Aimé Martin, 103 fr.— Paris, imp. Crape- let, 1831, in-8 de 52 ff., car. goth.. tiré à 100 ex.— (Poésies des XV e et XVI e siècles.) Le catal. de la bibl. des ducs de Bourgogne (tom. 1 er , p. 221) en indique un ms. com' mençant ainsi:

«A l'heure du somme doré...»

155

BELLES LETTRES — POÉSIES FRANÇAISES

156

Les Songes de la pucelle, avec la Fontaine d'amours, et se commence: Nescio quid sit amor, etc. (en vers de 8 syll ). Avignon, s. d. (v. 1525, pet. in-8 goth. de 16 ff , fig. en b. Baudelocque, 151 fr. Réimpr. dans les Joyeusetez, tom. IX.

Le Doctrinal des nouveaulx mariés (26 stro- phes de 8 vers de 8 syll. en.). S 1. n. d. (Paris, v. 1490ï, in-8, goth. de 6 ff avec i fig. sur bois. Il y en a aussi une édition de Lyon et de Itouen; toutes trois très-rares et très-recherchées. Réimpr. fac-similé à Char- tres, en 4832, pet. in-8 de 10 pp., tiré à 50 ex. Crozet, 4 fr.— Inséré dans le Re- cueil de poésies françaises de M. Anat. de Montaiglon, tom. I e *.

Le Doctrinal des nouvelles mariées (45 stan- ces de 4 vers ch.). Lantenac, 1-491, petit in-4 goth. de 6 ff. avec 1 gr. sur bois. Très- rare. — Le même, avec 3 stances de plus, sous le titre: Doctrinal des femmes mariées. S. 1. n. d., pet. in-4 goth. de 6 ff., 1 fig. sur bois. Bruyôre-Chalabre, 70 fr.; et, avec le Doctrinal des nouveaulx mariés, éd. de Paris, Bignon, 131 fr.

Le Doctrinal des filles à marier (136 vers de 10 syll.). S. 1. n.d., pet. in-4 goth. de6ff., 1 fig. sur b. Heber, 4 liv.— S. 1. n. d., pet. in-8 goth. de 4ff., 2 fig. s.b. Nodier, 110 fr. — Lyon, s. d., pet. in-4 goth. de 4 ff., fig. sur b. Nodier, 66 fr.; Solar, 165 fr. — Il existe au moins six éditions anciennes de cet opuscule, mais il n'y a pas de différences réelles dans les textes.— Réimpr. en 1830, in-8 goth., tiré à 40 exempl., J. G., 6 fr.; et dans le Recueil de M. de Montaiglon, tom. II. — Les 136 vers sont divisés en 34 quatrains; en voici les deux premiers:

«Filles, pour faire bon trésor Crainte ayez devant vos yeulx, Car en fille crainte siet mieulx Que le rubis ne faict en l'or, c

«Fille, ne vous vueillez mesler De bailler à amour avance, Dont (n') ayez après repenlance, Ne nulz en faille en mal parler.»

L'Hystoire de Ponthus, fils du roy de Galice, et de la belle Sydoine, fille du roy de Bretaigne. S. 1. n. d., in-fol., 1501 fr.,bel exempl., vente du prince d'Essling. Lyon (vers 1500), in-fol. goth. de 71 ff., fig s. b. La Vallière, ex. en mauvais état, 12 fr. 80. — Paris, Mich. Lenoir (v. 1520), pet. in-4 goth. de 58 ff., fig. s. b. Hibbert, 4 liv. 4 sh., etc. Une analyse de ce roman se trouve dans les Mélanges extraits d'une grande biblio- thèque.

Le Faulcon damours (en pr. et en v.). Paris, v. 1500), pet. in-4 goth. de 25 ff., fig. s. b. Crozet, 151 fr. — Le Livre du Faulcon des dames (c'est le même ouvrage). S. 1. n. d., pet. in-4 goth de 19 ff. Heber, le seul ex.

connu, 14 liv. Les membres du Roxburghe Club ont fait à Londres une réimpression à petit nombre de cette édition; vendue, Lang, 2 liv. 10 sh. — Id , s. 1. n. d., pet. in-8 goth. de 24 ff., fig. s. b , et, au verso du titre, un rondeau acrostiche donnant: Isa- beau Faucon; Nodier, 141 fr.

La Faulceté, trayson et les tours

De ceulx qui suyvent le train damours

(plus de 7,000 vers de 10 syll.). S. 1. n. d. (Paris, v. 1500), in-4 goth. de 58 ff. He- ber, 8 liv. 8 sh. — Roman allégorique exal- tant, à nos dépens, la fidélité des dames. Il aétéanalysé dans la Nouv. bibl. des romans, l re année, tom. XIV.

Resolucion damours, pièce licencieuse com- mençant par ces vers:

Combien que l'indignation

De Dieu nous soit bien fort doubteuse...

S. 1. n d. (Paris, vers la fin du xv e siècle), in-4 goth. de 8 ff. Très-rare.

Dialogue entre deux Dames, l'une appelée la Noire, l'autre la Tannée, sur leurs infor- tunes en amours, composé en rime française par un auteur inconnu. Manuscrit sur vélin de la fin du xv e siècle, décoré de miniatures, lettres goth., pet. in-4. De Gaignet, 30 fr. — C'est le même ms. qui s'est revendu La Vallière, 36 fr , sous le titre: Débat en- tre deux Dames, etc.

Les Ventes d'amour, dialogue de l'amant et de l'amye (25 quatrains en vers de 8 syll.). S.l. n. d., pet. in-4 goth. de 8 ff., 2 fig. sur b. Heber, 2 liv. 5 sh. — Réimp. fac-similé à Paris, en 1830, in-16, fig. s. b., tiré à 50 exempl., dont quelques-uns avec ornements en or et en coul. Baudelocque, 25 fr. — Réimp. aussi dans le Recueil de M. de Mon- taiglon, tom. VII.

Le Cornement des cornars, pour recréer les esperiz encornifistibulez. S. 1. n. d. (Paris, 1831), pet. in-8 golh. de 4 ff. av. jol. vign. et bordures sur bois; pièce lithographiée, ti- rée à 30 ex. numérotés, dont 5 sur vélin et 25 sur chine. Tripier, 25 fr. — C'est une réimpression (faite par M. de Jouy ou, selon d'autres, par M. Fr. Michel), avec quelques différences, d'une pièce de vers intitulée: Terrible pensée, qui se trouve à la suite de la Forest de la tristesse, poème, par Jehan de Mun. (Paris, s. d., pet. in-8 goth. de 20 ff.), dont un seul exempl. est connu, celui du baron d'Heiss, passé ensuite a Cicongne. Le sujet est la mort de J. Milet, lequel mou- rut en 1546, c'est-à-dire plus de cent ans après Jean de Meung.

L'Amant rendu par force au couvent de tris- tesse. S. 1. n. d., in-16 goth. — Un ex. de ce livret rare a été adjugé à 100 fr. à la vente Cailhava, n° 316.

157

BELLES LETTRES — POÉSIES FRANÇAISES

158

La Louenge et Beaulté des dames (la Louenge est en vers: Dames sont le jardin fertile, etc.; la Beauté est en pr.) S. 1. n. d. (Paris, vers 1500), pet. in-4 goth. de 10 ff., fig. s. b. Baudelocque, 149 fr.; Nodier, 310 fr.; Chaponay, 400 fr. — La Beauté des dames est la trad. d'une anc. poésie lat. dans la- quelle le traducteur ainsi que l'auteur latin ont bravé l'honnêteté dans les mots. L'au- teur y énumère toutes les perfections que doit avoir une belle femme. Ces perfections se présentent toutes par trois. Il faut trois longs: le nez, le bras, le corsaige; trois courts, trois blancs, etc. Cette nomencla- ture, dans laquelle aucune partie du corps n'est omise, recommence vingt et une fois. Inséré dans le tome VII du Recueil Mon- taiglon.

Les Souhaiz des hommes et des femmes. S. 1. n. d. (éd. lyonnaise de la fin du xv e siècle), pet. in-4 goth. Cailhava, 170 fr. — Les Souhaiz et Beautez des dames (30 quatrains de 8 syllabes). S. 1. n. d., pet. in-4, goth. de 4 ou 6 ff. Nodier, 60 fr. Les Souhaiz des femmes ont été réimprimés dans le 3 e volume du Recueil de M. de Montaiglon. On y voit des femmes decondition bien différente, de- puis la royne et la duchesse jusqu'à la mac- querelle, la p....nde chambre et la p....n commune. Cherchons des Souhaiz plus hon- nêtes que ceux de ces demoiselles et mention- nons le quatrain de YAdvocate:

Moy qui suis femme d'advocat, Je souhaitte une chaine dor Ung diamant ou ung grenat Belles bagues en mon trésor.

Complainte de M. le Cul contre les inventeurs des vertugalles. — Réponse de la Ver tu galle au Cul. Paris (v. 1520?), goth. La Vallière, 24 fr. — Il existe de cet opuscule une pre- mière éd. av. le nom de Guillaume Nyverd; elle est suivie d'une Chanson nouvelle faicte et composée d'une jeune dame qui ayme bien mouiller le boudin. Elle est aujourd'hui in- trouvable. La Bibliothèque impériale possède une édition in-8 de 7 ff. (Sens, F. Girault, 1552), mais il n'y a que la complainte sans la chanson. Le même établissement con- serve une édition gothique de8ff., la Source du gros fessier des nourrices avec la com- plainte de monsieur le Cul. Rouen, Yves Gomont. Cette Source est en prose; c'est comme une variante de la Branche de Re- nart: Comment Renart parfist le c. (tora. III, p.l), et du vieux fabliau: Duc. qui fut fait a la besche (édit. Méon, t. IV, p. 194); seu- lement on n'y trouve ni Adam, ni le diable. Le catalogue La Vallière (n° 3193) indique Response de la Vertugalle au cul en forme d'invective, et une autre pièce imprimée à Paris en 1556, sous le titre: le Débat et complainte des meunières à rencontre des vertugalles.— La Complainte de monsieur le

Cul est insérée dans le Recueil Montaiglon, tom. II, p. 150. Monsieur le Cul s'exprime en termes très-libres et il est difficile de transcrire son langage. Essayons cependant de choisir ce. qu'il dit de moins malhonnête:

Ung temps fut, avant telz usaiges, Lorsque les femmes estoient saiges, Devinez, lecteurs, quand c'estoit, Que tant on me tourmentoit. Ce fut quand les cottes serrées Rendoient les femmes asseurées Des jolis babilz et cacquets, Des plus grandz et petilz nacquetz D'amour?car quoy? en muguetant Pour avoir ce que l'on prétend, Une heure ou deux on devisoit...

Le Procès des femmes et des puces, p. un frère mineur, avec la Recette pour prendre et faire mourir les puces (pièce en vers, avec la Re- cette en pr.). S. 1. n. d., pet. in-8 goth. de 4 ff. Baron de Heiss, n° 279; depuis cette vente, nous pensons qu'on n'a plus revu cet opuscule.

Réformation sur les dames de Paris, faicte par les Lyonnoises. — Réponse et réplicque des dames de Paris contre celles de Lyon. 2 pièces s. 1 n. d , la l re imp. à Lyon, la 2 e a Paris, toutes deux v. 1510, pet. in-8 goth.; Revoil, 300 fr. — Réimp. fac-sim. à Paris, en 1830, in-8 de 12 ff. et dans le tom. VIII du Recueil Montaiglon. — Cette pièce est d'une grande liberté de langage, et les Pa- risiennes y sont représentées sous des traits dont elles n'ont nullement à se féliciter.

Dedans Lyon, où femmes sont famées Et renommées par leurs charivaris, Fust ordonné que celles de Paris Seroient en tout par elles reformées.

La Réplicque des dames de Paris vient en- suite, et elle est tout aussi vive.

Cy est le chevalier aux dames De grant leaultez et prudence Qui pour les garder de tous blâmes Fait grant prouesse et grant vaillance.

Metz, 1516, pet. in-4 goth., fig. s. b.; Te- chener, en juin 1853, 1200 fr. — A paru dans les ventes W et AA, Ch. Giraud, et Pixérécourt.

Bigorne qui mange tous les hommes qui font le commandement de leurs femmes (et, à la fin: Cy finissent les ditz de Bigorne, la très grâce beste, laquelle ne mange seulement que les hommes qui font entièrement le commande- ment de leurs femmes). Dialogue facétieux se composant de 9 couplets de 9 vers chacun. S. 1. n. d. (vers 1520), in-4 goth. de 4 ff., avec la fig. de Bigorne. Un seul ex. en est connu, c'est celui qui a servi pour la réim- pression de Silvestre, 1840, pet. in-8 de 8 pp. avec la fig. singulière de l'éd. orig. repro- duite. — Le titre de cet opuscule rappelle une mascarade faite à Florence dans la pre-

159

BELLES LETTRES — POÉSIES FRANÇAISES

160

mière moitié du xvi c siècle et sur laquelle on trouve quelques détails dans un livret rare: Lezione di M Niccodemo dalla Pietra sopra il capitolo délia Salsiccia del Lasca (Flo- rence, 1606, in-8). Des jeunes gens s'amu- sèrent à fabriquer une bête monstrueuse et bizarre, dont on porta la figure dans les rues; elle avait sur la poitrine une inscription en grands caractères:

Io son Biarro che mangio coloro Che fanno a modo délie mogli loro.

Une vingtaine de jeunes gens travestis en Maures l'accompagnaient en répétant en chœur le chant du Biarro, composé tout exprès par Guglielmo, surnommé il Giuggiola (Voir les Canti carnascialeschi, Cosmopoli, 1750, in-8, p. 294).— Le Biarro avait d'ail- leurs vu le jour longtemps auparavant; il était connu en Angleterre; Chaucer, mort en 1 400, en fait mention, et Lydgate, mort en 1440, a composé un petit poëme intitulé: Of Bycorne and Chichevache, que Dodsley a publié dans le tom. XII de sa Collection of oldPlays. Chez le poète britannique, Bycorne se nourrit de femmes sages et soumises; aussi est-il d'une maigreur déplorable; Chichevache se repaît de maris honnêtes et bons; il est d'un embonpoint qui lui permet à peine de se mouvoir. — Bigorne a été ré- imprimé avec une notice curieuse dans les Anciennes poésies françoises, recueillies et annotées par M. A. de Montaiglon, tom. II, p. 187 et suiv.

Chappeletdamours. S. 1. n. d. (v. 1520), pet. in-8 goth.; Heber, av. la Complainte du nouv. marié, 7 liv.

Sensuit le Sermon des frappe-culz, avec la res- ponce de la dame, sus: je me repens de vous avoir aymée. S. 1. n. d., in-8 goth. de 4 ff., fig. s. b.; Nodier, 64 fr. — Les Estrennes des filles de Paris, depuis Noeljusques à ung mois après (V. Jean Divry, col. 100-101). — Ces deux pièces réunies ont été réimpr. par Pinard, en 1830, in-8 goth. de 32 pp. et tirées à 60 exemplaires.

Le Jaloux qui bat sa femme. S. 1. n d., petit in-8 goth. de 4 ff., i fig. en b.; Heber, 5 liv. 12 sh. Réimp dans le Recueil de M. de Montaiglon, tom. III; mais le texte en est fort altéré. — Il existe un ex. de cette pièce dans la collection Cicongne. On y trouve le tableau d'une violente querelle. Le jaloux tombe sur sa femme

Comme faict ung lyon sur l'ource

Par toute la maison la traine

Par grant courroux et par grant haine...

Mais fiert, et frappe et roulle et maille,

Et elle bruit et crie et braille,

Et fait sa voix voiler au vent

Par fenestres et par auvens.

Sermon joyeulx dun fiance qui emprunte ung pain à rabattre sur la fournée advenir. S. 1.

n. d., pet. in-8 goth. de 4 ff., fig. s. b.; No- dier, 52 fr. — Réimp. fac-sim., p. Pinard, en 1829, in-8 de 13 pp., tiré à 60 ex. (on y joint souvent 5 autres facéties réimpr. par Pinard à la même époque: Monologue nouv. et fort joyeux de la chambrière, etc. — Le Banquet des chambrières. — La Vraie mé- decine de M e Grimache. —S'ensuit le Sermon des frappe-culz. — Le Plaisant discours et advertissement aux nouvelles mariées, etc. V. ces titres. Ensemble, Veinant, 18 fr.); et dans le 3 e vol. du Recueil Montaiglon. — Facétie un peu libre; la plaisanterie du titre était tout à fait proverbiale; l'expres- sion se retrouve dans Brantôme et ailleurs. L'anecdote roule sur un fiancé qui, après s'être diverti avec une fille, en épouse une autre, a laquelle il avoue qu'il a deux fois caressé sa première maîtresse. L'épousée lui répond: Notre gentil valet si me l'a fait plus de cent fois! Le marié

De cela ne fut pas contens: Si se teint, grisant les dens.

Voici le commencement de ce Sermon joyeulx:

Putrœ sunt et corrupta sunl, Exposerai le thème au long; Dire veuil le contenu, Mes bons amys, j'ay entendu Que l'Antéchrist est desja né, Le dyable luy a bien amené; Il vient devant qu'on le demande. Venez donc ça, je vous demande Une question souveraine, Toute profonde et fort hautaine; Mais il est tant de gens si bestes! Escoutez tous, levez les testes, Les femmes ont l'entendement Plus habile pour maintenant Que les hommes; chacun le voit En tout pays, en tout endroit, Tout s'en retourne à rebours, Le monde s'en va en decours.

Le Danger de se marier, par lequel on peut cognoistre les périls quy en peuvent adve- nir, tesmoings ceux qui ont esté les premiers trompez. Lyon, B. Rigaud. S. 1. n. d., pet. in-8 de 8 pp. — Cette pièce a été réimpri- mée dans le 5 e volume des Joyeusetez éditées par M. Techener; elle figure aussi au 3 e vo- ume du Recueil de M. de Montaiglon. Elle débute ainsi:

Heureux est celuy là qui peut passer sa vie En libre célibat, sans la rendre asservie Aux imperfections du sexe féminin, Imbu de tout malheur, d'ordure et de venin, Quy tient toujours caché, secret en sa pensée, Un vengeur appétit de l'injure passée, Inconstant, mensonger, auteur de vanité, Plus lost à mal qu'à bien de nature incité, Misérable appasteur des hommes vertueux,

Lesquels il sçait gaigner d'un seul trait (le ses yeux!

La Résolucion de ny Trop tost, ny Trop tard marié, opuscule de 8 ff. in-8, goth. Réim- primé dans le Recueil de M. de Montaiglon,

161

BELLES LETTRES — POÉSIES FRANÇAISES

162

tom. III, p. 129. Dans quelques éditions du Rebours de Matheolus, on a placé cette Résolution comme introduction; 25 stro- phes de huit vers chacune. La dernière ré- sume:

Jeunes et vielz, désormais apprenez, Tost et Trop tard Mariés, retenez, Faillez aviz, comme povez entendre, Puisqu'ainsi va, prenez-vous par le nez, De vos femmes serei chassez, venez Comme bestes que l'on veult au las prendre. Pour l'aire lin, je vous veulx dire et prendre Que vous estes, sans autre fiction, Deux parfaiz folz pour resolucion.

Le Fantastique repentir des mal mariez. S. 1. n. d., in-8. Opuscule en vers réimprimé dans les Variétés historiques et littéraires, éditées par M. E. Fournier, tom. IV, pages 511-521; il a été également publié par M. C. Duplessis, mais avec quelques re- tranchements, dans le recueil qu'il a fait pa- raître sous le titre de Petit trésor de poésies récréatives, par Hilaire-le-Gai. Paris, 1850, in-52.

Sermon joyeulx d'une/ verd galant Et d'une bergière jolye Que peut nommer chacun lisant JJamour la Fortune ou folhje;

Suivi du Deprofundis des amoureux. Paris, s. d. (comm. du xvi e siècle), 2 part., petit in-8 goth., lig. sur bois. Nodier, 80 fr. — Ce dernier opuscule a été réimp. à Chartres en 1852 à 50 ex. et M. de Montaiglon l'a inséré dans le tom. IV de son recueil. Il commence ainsi:

Dedans le goulfre ténébreux Où sont amoureux interdis, Plongé suis, moy, pauvre amoureux, Las, duquel lieu, deprofundis Clamavi à celle que j'aime, Par qui suis ainsi tourmenté; Elle m'y laisse en ceste flamme; Secours n'ay nul, sinon ad te.

La Complainte du prisonnier d'amours, faicte au jardin de plaisance. S. 1. n. d., pet. in-8 goth. de 4 ff., 2 fig. s. b. Nodier, 100 fr.

Le Purgatoire d'amours. Paris, s. d., pet. in-8 goth. de 20 ff. Heber, 5 liv. 6 sh.

Monologue nouv. et fort joyeux de la cham- brière despourvue du mal d'amours. Paris, s. d., in-16 goth., fig. s. b. Crozet, 50 fr. 50 c. — Lvon, s d., pet. in-8 goth. de 4- ff., 2 fig. s. b.; Nodier, 28 fr.; Solar, 71 fr. — Réimp. en 1850, par Pinard, avec Y Histoire pitoyable d'ung marchand lequel donna dix écus à son varlet pour coucher avec sa femme, cependant qu'il alla coucher avec sa servante, in-8 de 21 pp. (15 et 8), goth., fig., tiré à 80 exempl. — Le Monologue de la chambrière a été inséré aussi dans le tom. II du Recueil Montaiglon. Une des pièces com- prises dans le recueil de Farces publié par

MM. Leroux de Lincy et Francisque Michel d'après un manuscrit ayant appartenu au duc de La Vallière, le Sermon joyeulx de la fille esgarée, est la même production un peu remaniée. Citons le début de ce Monologue:

Seulle, esgarée de tout joyeulx plaisir, Dire me puis en concours malheureuse, Au lit d'ennuy il me convient gésir Sur l'oreiller de vie langoureuse. Venus, la déesse joyeuse, De qui je me tiens s'erviteuse, Serez-vous envers moy piteuse? Faut-il qu'en cest esta't je meure Sans coup ferir? Ah! j'en suis seure, Si de moy pitié vous n'avez, De rechef fauldra que j'en pleure, Larmes dont j'ay les yeulx cavez...

Monologue fort joyeulx auquel sont introduitz deux advocatz et nng juge devant lequel est playdoyé le bien et le mal des dames. Paris, s. d., pet. in-8 de 16 pp. goth. Très-rare.— Une copie figurée sur vélin de l'édit. ci-des- sus a paru à la vente Baudelocque, n° 862.

La Complainte douloureuse du nouveau marié. On connaît trois anciennes éditions goth. de cet opuscule, qui a été réimprimé trois fois depuis une trentaine d'années, d'abord dans les Anciennes poésies françaises (Paris, 1850, Firmin Didot), ensuite dans les Joyeusetez, enfin au commencement du IV e volume du Recueil de M. de Montaiglon. C'est une»des nombreuses pièces inspirées par les Quinze joyes du mariage.

Dehors, nassiez, de ceste nasse, Dehors, ne vous y boutez plus; Dehors, chetivetè vous chasse, Dehors, ou vous estes perdus; Vous valez pis que mort fondus, Dehors, je vous conseille et prie; N'entrez jamais en telz abus, C'est le comble de la folie.

Fuies, je vous requiers pour Dieu, Mes amis, fuies ce passage; Fuyés ce très-périlleux lieu Qui ne porte fors que dommage. Chascun de vous ait bon courage D'eschever telle tentation; Ja n'y trouverez d'avantage Fors que toute perdition.

La Fontaine d'Amours et sa description. Opus- cule de 4 f ts; inséré dans le Recueil deM.de Montaiglon, t. IV, p. 18. —54 strophes de 4 vers chacune. Nous citerons les deux pre- mières et la dernière:

Je ne sçay que c'est que d'amour, Ne le peulx bonnement sçavoir, Et si l'ay cherché nuit et jour; Tel cherche qui ne le peult trouver.

Amour n'a non plus de manière Qu'ung fol ou ung enfansonnet; Il court et racourt par derrière. Homme amoureux ne sçait qu'il faict...

Vous avez veu, pour faire court, Que c'est d'Amour et de son nom.

II

165

BELLES LETTRES — POÉSIES FRANÇAISES

164

C'est une fontaine qui court:

Trop courir n'est pas tousjours bon.

Sermon joyeux de la patience des femmes obs- tinées contre leurs maris , fort joyeux et recréatif à toutes gens. Opuscule de 4 ff. in-8. Il y en a eu une réimpression à Rouen, Louis Costé, sous le titre de Discours joyeux. Ce Sermon a été aussi réimpF. fac-similé, à 40 ex.; puis, il a été inséré par M. de Montai- glon dans le 1 1 I e volume de son Recueil de poé- sies, et par M. Techener dans les Joyeusetez.

Patience passe science; C'est belle chose quant je pense Que les femmes sont si très sages De faire par subtilz usages Tout le vouloir de leurs marys. Ils le feront, par sainct Denys! De corne soufflez; ce feront mou. Hz sont couchez, et non sont non, La celle de nostre logis Fera tout tant que je lui dis, L'année qui vient par adventure: Mais la très bonne créature Ne me reproche jamais rien.

Cy tu verras, en brief langage, Les Ténèbres du mariage, Lesquelles furent, sans mentir, Composées par un vrai martyr, Lequel fust dix ans au servage, Comme appartient en mariage.

On connaît huit ou neuf éditions de cet opuscule exécutées auxvi e siècle. Les plus ré- centes sont en lettres rondes et peu correctes (Solar, 85 fr.; Crozet 102 fr.) — Une réim- pression fait partie des Joyeusetez; une autre est comprise dans le tom. I er du Recueil de M. de Montaiglon. L'auteur, resté inconnu, s'est évidemment inspiré des Quinze joyes de mariage; son œuvre se compose de neuf leçons de cinq strophes de 6 vers; à la fin est un rondeau. Voici deux strophes:

Mariage n'est qu'Ung sabat; On y crie, on tonne, on s'i bat, On s'i morfond, on y a la toux; Si vous comptez haut, on rabat; On y a deuil au lieu d'esbat: Ainsi vous enprent-ilà tous....

Sans raconter bourdes ne fables Je prouveray, par gens notables, Qui se sont en cest ordre mis, Les ténèbres bien véritables; On y a des maux exécrables, Et tous malheurs y sont commis.

La Source d'honneur, pour maintenir la corpo- relle élégance des dames en vigueur fleuris- sant, et pris inestimable, auec une belle epistre dune noble dame à son seigneur et amy. Lyon, 1551, pet. in-8. Opuscule rare; il y a de la prose mêlé aux vers. Un exempl. 104 fr., Nodier, en 1844. Une autre édition, Lyon, 1552, paraît être la même que celle de 1551, avec un simple changement de fron- tispice, mais celle de Lyon, 1545, est bien réelle. Le Manuel du libraire fait observer

que c'est à tort que Niceron, croyant qu'il s'agissait du Parement des dames d'Olivier de la Marche, a attribué à ce poète la Source d'honneur.

La grant triumphe et honneur des dames et bourgeoises de Paris, etc. (15 strophes en vers de 10 syllabes). S. 1., 1551, pet. in-8 goth. de 4ff., gr. s. b. Très-rare.

La Grande loyaultè des femmes. S. 1. n. d., pet. in-8 goth. de 4 ff. Heber, 5 liv. — La Loyaultè des femmes avec les neuf Pr eus de gourmandise. Opuscule de 4 ff., s. d; in- séré dans le recueil de M. de Montaiglon, tom. II, p. 55.

Quant on vivra sans boire ni manger Quant les poissons sans eau nageront, Quant Ytalie sera sans usurier, Quant les lièvres plus courir ne vouldront, Quant les perdrix viendront à l'espervier, Quant les trésors seront habandonnez, Quant on verra pleuvoir escuz de pois, Quant buscheron ira sans hache au bois, Quant sur Montmartre Seine aura esté, Quant les anfans n'auront cure de noix, Lors verrez-vous en femme loyaultè.

Apologie des chambrières qui ont perdu leur mariage à la Manque. — L'heur et guain d'une chambrière qui a mis en la Manque pour soy marier. Deux pièces très-rares, imp. v. 1555, à Paris, pet. in-8 goth. de 4 ff. en.; réimp. fac-similé, en 1 841 , à 40 ex., et dans le II e volume du Recueil Montaiglon. —Voici une des stances de Y Heur et guain:

En aage suis; de beaulté me contente;

Ma devise est: En toutes parts brunette;

En mouvement je ne suis point pesante;

On peult bien veoir que j'ay ung cueur honneste;

Vienne ung amy: me voilà toute preste,

Le recepvoir si très benignement

Qu'il en aura enfin contentement.

La Patenostre des verollez, avec leur com- plainte contre les médecins S. 1. n. d. (Pa- ris, av. 1540), in- 16 de 4 ff. On n'en con- naît qu'un seul ex., sur lequel Crapelet a fait, en 1847, une réimp. fac-similé, petit in-8 dei ff., fig. s.b., tirée a 62 ex.; Potier, 8 fr. — Réimp. de nouveau dans le tom. I er du recueil Montaiglon.

Le Triumphe de tres-haulte et puissante dame Vérole, royne dupays d'Amour. Lyon, 1559, 1540, pet. in-8 de 42 ff, av. 42 fig. s. bois. Morel-Vindé, 200 fr. — Pièce en prose et en vers, d'une morale singulière et fort libre. On y remarque la pièce intitulée: Le Pour- point fermant à boutons.— Des deux éditions qui ont paru en deux ans, il ne semble exister que deux exemplaires de l'une et un seul de l'autre. — Les gravures sur bois de la pre- mière édition montrent, par l'intelligence du dessin et de la taille du bois, un artiste ha- bile; cette suite peut être regardée comme une imitation de la Danse des morts. — L'exemplaire du comte d'Hoym, après avoir

165

BELLES LETTRES — POÉSIES FRANÇAISES

166

été acheté pour la Bibliothèque nationale, en disparut en 1794, passa en Angleterre, se montra dans diverses ventes et fut acquis à celle d'Heber, en 1836, par le libraire Cro- zet, qui le céda à M. Cicongne, au prix de 1,000 fr. — Le seul exemplaire connu de la seconde édition est à la Bibliothèque im- périale, où il est catalogué Y 44 64 B. 11 y manque quelques pages. Les gravures ne sont pas reproduites. — Cet opuscule a été réimprimé dans les Anciennes Poésies fran- çaises éditées par M. A. de Montaiglon (Pa- ris, Jannet), tome IV, p. 214. La partie mé- dicales des notes a été revue par M. le docteur Payen. L'ouvrage original offre une série de 34 figures en bois (non reproduites dans la réimpression) offrant les principaux accessoires du mal de Naples et de son trai- tement. «Ici Vénus, la Volupté, Cupidon, etc.; là, les médecins ou refendeurs , la Diète, etc.» Ces figures, exécutées dans le goût d'une danse macabre, rappellent celles des Songes drolatiques (attribuées à Rabelais), et sont accompagnées de ron- deaux, de dizains ou huitains, habilement versifiés.

Après avoir donné d'amples descriptions bibliographiques, M. de Montaiglon aborde une question insoluble, peut-être: quel est l'auteur du Triumphe? Les bibliographes le cataloguent d'ordinaire sous le nom de Jean Le Maire, mais il est certain que le lourd et traînant auteur de X Amant vert et des Illus- trations des Gaules était incapable de trou- ver sous sa plume les habiletés et les élé- gances des deux préfaces, qui sont la partie la plus remarquable et la plus importante du livre. Duverdier, dans sa Bibliothèque fran- çaise, a bien dit qu'il s'agissait d'une traduc- tion de l'italien, mais personne n'a jamais signalé en Italie, comme auteur, le prétendu Martin d'Orchesina, et l'aisance du style, peu compatible avec l'idée d'une traduction, les allusions à des localités françaises, dé- montrent qu'il s'agit d'un ouvrage français. — L'éditeur discute ensuite une opinion qui a été mise en avant par M. Lacroix, et qui attribuait le Triumphe à Rabelais. Elle est séduisante, mais, tout bien examiné, elle ne repose pas sur des bases assez solides. Ci- tons quelques-unes des stances placées dans la bouche des divers personnages qui figu- rent dans le Triumphe:

De toutes parts, amoureux malheureux Qui,soubz l'espoir prétendu d'estre heureux, Avez usé des abus de jeunesse. Venez tous veoir triumpher, dont jeu n'est ce, Du Puy d'Amours, les faietz chevallereux. Et ne vous chault des propos rigoureux, Vous qui, aymant, estes tant vigoureux; Venez avant et prenez cy adresse. De toutes parts.

Sortez, saillez des limbes ténébreux Desfourneaulx ehaulx et sepulchi es umbreux Où pour suer, de gris et verd on grosse, Tous verollez: se goutte ne vous presse, Nuds et veluz fault délaisser vos creux. De toutes parts.

Auprès de Volupté, ma seur, Çà et là de mon arc je tire; Du Puy d'Amours faitz possesseur Celuy qui vers moy se retire, Et, si en fin reçoyt martire Au lieu de ses plaisans atours, Je puis pour excuse à tous dire: Ce sont de Cupido les tours.

DAME VEROLLE.

Du Puy d'Amour je suis royne et princesse, Tesmoings Venus et Cupido aussi. [blesse La plus grand part du monde en grand hum- Rend l'honneur deu à mon triumphe icy: Si je leur faitz endurer maint soucy Ce n'est à tort; car, près de tel ou telle, Viennent au Puy tout puant et noircy De mal infaict, sans prendre de chandelle.

Livre qui guarist de tous maulx et de plusieurs aultres. Avec plusieurs rondeaux et balla- des. Paris (vers 1520), pet. in-8, 4ff. Cette facétie, écrite en vers, renfermée rondeaux fort libres.

La Malice des femmes (ou La Grant Malice des femmes). S. 1. n. d. (vers 1540), pet. in-8 goth. de 8 ff., fig. en bois; Heber, 4 livres 4 sh. On a très-souvent réimpr. cette satire en la faisant suivre de la Farce de Martin- bâton. Les éd. de Troyes, Nie. Oudot, s.d., 1655, 1715, pet. in-12, sont assez recher- chées; Bignon, 7 fr. 60 c. Inséré dans le tome V du Recueil Montaiglon.

Les Ténèbres du Champ-Gaillart (ancienne rue de Paris atfectée à la prostitution). Paris, s. d., pet. in-8 goth. de 4 ff; rare. — Réimp. av. une not. p. Veinant. Paris, imp. Lahure, 1856, pet. in-8 goth. de 12 pp., fig. s. b., tiré à 62 ex. Veinant, 5 fr.

Les Grans regretz et complainte de madamoy- selle dupallais. Réimpr. en 1842, dans la collect. de Poésies, romans, chroniques, etc., publiés en caractères gothiques, par M. Sil- vestre. En rapprochantlesinitial.de chacun des vers dont se compose le rondeau final, «auquel est le nom de l'auteur,» on voit qu'il se nommait Jehan Chaperon. Le sujet de cette Complainte est assez obscur, mais on pourrait induire de certains passages qu'il se rattache par un usage ou une coutume aux joyeusetez et drôleries du Champ-Gail- lard, qui, au xvi e siècle, n'était pas le quar- tier le plus édifiant de Paris.

Le Dict des pays joyeulx, avec les conditions des femmes, etc. (92 v. de 8syll.). S. 1. n. d., pet. in-8 goth. de 4 ff., 2 fig. s. b.; No- dier, 45 fr. — Réimpr. en 1828 à 30 ex.

167

BELLES LETTRES — POÉSIES FRANÇAISES

C'est une revue gastronomique des produc- tions de plusieurs villes, entremêlée de pas- sages très-libres. Elle se trouve souvent à la suite de: Procès et amples examinations sur la vie de Caresme-Prenant, etc.; elle figure dans le tome V du Recueil de M. de Mon- taiglon.

Le Quaquet des lavandières, à rencontre des chambrières; avec leur débat causé par le crocheteur leur maquereau (en vers de 8 et 10 syllabes). S. 1. n. d., pet. in-8 goth. de 8 ff. — Le Débat des lavandières, etc. Rouen, Abr. Cousturier (v. 1600), pet. in-8 de 4 if. — Réimpr. par Pinard en 1830, à 42 ex. Potier, 6 fr.

Le Martyr amoureux, hist. joyeuse et récréa- tive, contenant les diverses passions et an- goisses qu'un amant reçut pour sa dame; le tout en balades, rondeaulx, etc. Paris, A. Lotrian, 1540, 1544, in-16, fig. s. bois. D'Heiss, 4 fr. 50.

Le Banquet des chambrières, faict aux Étu- ves, le jeudi gras 1541 (en v. de 8 syll.). Rouen, s. d., pet. in-16 de 8 ff. Crozet, avec 2 autres pièces, 6G fr.— Réimp. p. Pinard, in-8 goth. de 18 pp., tiré à 60 exempl.; se trouve aussi dans le 2 e volume du Recueil de M. de Montaiglon. — Les conversations de ces chambrières sont d'un genre très-dé- colleté; on peut, du moins, transcrire le dé- but de leurs propos:

«Amy, quelque jour de la foire Sainct-Germain, quatre chambrières Assez mignonnes et gorrières Prindrent complot, comme il me semble, D'aller aux estuves ensemble Le jour dessusdict; ce jour vint, Duquel, comme au vray il advint, Toutes quatre ensemble arrivèrent Où place assez bonne trouvèrent. Et puis, mes filles? ce dit l'une D'elles, la plus vieille, Fortune Nous sera-el' ce jour propice? Jecroy que ouy; succre et espice Avons* pour manger, cas friand.»

L'auteur, resté inconnu, a intercalé dans son récit un conte emprunté à Boccace (3 e Jour- née, vers 10) et reproduit par La Fontaine (liv. 4, conte 10).

Sermon de l'Endouille. L'édition ancienne de cette facétie ne se retrouve plus, mais le texte a été publié par M. de Montaiglon dans le 4 e volume (page 87) de son recueil d'An- ciennes poésies françaises, d'après une copie manuscrite faisant partie d'un volume de Sermons joyeux, écrit de la main de M. Grat- tet-Duplessis. La vieille plaisanterie de l'An- douille, prise dans le même sens que dans le chapitre de Rabelais sur la bataille des cuisiniers contre les andouilles, est ici trai- tée avec toute la complaisance d'un fabliau. La scène se passe aux étuves,et quoique les interlocutrices soient deux bourgeoises, leur

168

langage est bien sans-façon, et les trois anecdotes racontées dans le Sermon sont passablement gaies. Qu'on nous permette une citation:

Pendant que je suis de loisir Je vous veulx recompter et dire Une histoire où prendrez plaisir Et qui vous fera, je crois, rire. C'est de deux mignonnes bourgeoises, Bonnes commères et galoises, Qui se sont ensemble baignées Depuis dix ou douze journées, Ainsy qu'ont accoustumé fayre Femmes pour dadvantage plaire. Elles estans soubs les courtines, Survint une de leurs voisines, Aiant, au lieu d'une quenouille, Soubs son bras une grosse andouillc, Qu'elle mit dedans une escuelle. Se dit l'une: «L'andouille est belle. Béni soit de Dieu le pourceau Dont est sorti boiau si beau! Que je la manie un petit; Munendu, j'y prens appétit.»

Rondeaulx nouveau) 'x, jusques au nombre de 103, cont. plusieurs menuz propos que deux vrays amans ont euz nagueres ensem- ble, etc. Paris, s. d. (Jehan Bonfons), pet. in-8, goth. Solar, 299 fr.

La Louenge des femmes, invention extraite du commentaire de Pantagruel sur VAndrogyne de Platon, par Misogyne (attrib. à Rabe- lais par M. P. Lacroix). Lyon, de Tournes, 1551, pet. in-8 de 54 pp. Nodier, 42, fr.; Solar, 200 fr. — 11 a été fait récemment de ce joli volume une réimpression a 104 ex. Bruxelles, 1863, in-18, de 63 pages. L'ou- vrage contient: une dédicace badine a hon- neste et vertueuse dame Coelie de Romirville; le Blason delà femme; une épistre de mes- sire André Misogyne, gentilhomme floren- tin, envoyée au seigneur Pamphile Fe- liarche, qui luy avoit demandé conseil sur le propos de se marier, traduit d'italien en français; Description d'amour, par dialo- gues; Définition d'amour; 54 épigrammes touchant toutes les mœurs, conditions et natures des femmes, précédées d'un sonnet et accompagnées d'une énigme et d'un envoi aux dames. Ce tissu d'invectives se termine ainsi:

Fama malum,

Famés pejus,

Femina pessimum.

Boutehors d'oisiveté, cont. aucuns joyeux pro- pos, mis en rime françoise. Rouen, R. et J. Du Gort, 1553, in-16.

Passetemps joyeux, comp. en rymes françoises, avec ballades, dixains, etc., et une descrip- tion poétique de la fontaine d'amours. Paris, Nicolas Bonfons, s. d., in-16.

Amoureux passetemps, déclaré en joyeuse poé- sie, etc. Lyon, B. Rigaud, 1582, in-16.

BELLES LETTRES - POESIES FRANÇAISES

170

La Récréation, ou Mignardise et devis d'a- mours, avec les pourquoi/, demandes, res- ponses et les ventes (pr. et v., attrib. à Guill. des Autelz). Paris, s. d., 1581, 1596; Lyon, sans date, 1585, 1592; toujours in- 16 ou pet. in-12. Solar, 41 fr.; Tripier, 100 fr.; Chaponay, 178 fr. — Ce recueil contient des pièces très-libres et qui ne figureraient pas mal dans le Cabinet satyrique; nous cite- rons, par exemple, la dernière, intitulée: Demandes joyeuses d'un amant à sa dame, en manière de reproche de sa vilenie. Il y a des changements dans les titres des diver- ses éditions.

Ban de quelques marchands de graines à poil et d'aucunes filles de Paris (p. Rasse-Des- neux). S. 1., 1570, in-8; très-rare. — Réirnp. faite par Méon pour être ajoutée à l'Enfer de la mère Cardine: Paris, 1813, in-8 de 8 pp., tiré a pet. nombre; Potier, 8 fr.

Déploration et complainte de la mère Cardine de Paris, ci-devant gouvernante du Huleu, sur l'abolition d'iceluy. S.I., 1570, in-4 de 8 ff., lettres italiques. Très-rare. — L'Enfer de la mère Cardine, traitant de la cruelle et terrible bataille qui fut aux enfers entre les diables et maquerelles de Paris. Plus une chanson de certaines bourgeoises de Paris qui, feignant d'aller en voyage, furent sur- prises au logis d'une macquerelle à St-Ger- màin des Prés. Paris, 1583, in-8 de 30 pp., lettres rondes; Paris de Meyzieu, 300 fr. — S. 1., 1597, in-8 de 38 pp.; Mac-Carthv, 142 fr.— S. 1., 1598, in-8; très-rare. Ces 2 pièces ont été réimp. par P. Didot l'aîné, en 1793, in-8, tiré à 108 ex. Vendu, av. le Ban de quelques marchands, Veinant, 15 fr. — CetEnfer est une satire contre des courtisanes alors fameuses à Paris, et l'ouvrage peut se résumer en ces mots: «Des filles sont pires que tous les diables ensemble.» — Cardine épouse Cerberus; au festin de noces vien- nent les principales impures de Paris: Mar- guerite Remy, surnommée les Gros yeux; la Picarde Cresmède; Anne au petit bon- net, etc. Cupidon, ennemi juré de Pluton, engage ces dames à combattre l'enfer et à étrangler Cerberus. La bataille s'engage et l'enfer est si malmené qu'il se refuse à conti- nuer la lutte:

Sçachant qu'il n'y a rien, en cet enfer infâme, Qui soit assez puissant pour combattre une femme.

Le nom de Cardine a figuré depuis, et jusque sous le règne de Louis XIII, dans le titre ou le contexte de bien des facéties satiriques. Renvoyons d'ailleurs à YAnalecta Biblion de M. Du Roure, II, 60; au Bulletin du Bibliophile belge, II, 103; au Journal de l'Amateur délivres, II, 63-64.— M. deMon- taiglon n'a point oublié, dans letom. III de son lîecueil, de joindre à Y Enfer l'autre pièce du même genre: la Déploration et

complaincte de la mère Cardine. L'exempl. de la bibliothèque impériale est regardé comme unique.

Le Caquet des bonnes chambrières, déclarant aucunes finesses dont elles usent envers leurs maistres et maistresses (en vers de 10 syll ) S. 1. n. d. (fin du xvi e siècle), petit in-12 goth. de 8 ff.; Cailhava, 215 fr. — Ed. sui- vie d'une Prognostication sur les mariés et femmes veufves,avec la manier epour cognois- ire de quel bois se chauffe Amour. Lyon, s.d., pet. in-8 goth.; Nodier, 57 fr. — Rouen, s. d., pet. in-16de8ff.; Lang, 21iv. 16 sh.— Réimpr. dans les Joyeusetez, sur l'édit. de Lyon, et par Crapelet, en 1830, sur l'éd. de Rouen, mais gr. in-8. — Ruses et finesses découvertes sur les chambrières de ce temps. Rouen, 1621, et Paris, s. d. — Rare. Re- produit dans les Joyeusetez, sur l'édit. de Paris, 11 pp.

Le Débat de la Damoiselle et de la Bourgeoise, nouvellement imprimé, très-bon et joieulx. Opuscule en vers, de 10 ff., in-4. Sans date. Réimprimé dans le tom. V du Recueil de M. de Montaiglon.

Sermon joyeulx d'un dépucelleur de nourrices. Opuscule de 4 ff., in-8 goth.; il en existe au moins trois anciennes éditions. Il a été réimprimé dans le recueil intitulé: Procès et examination de Caresme prenant, dans le Momus redivivus de Mercier de Compiègne (très-incorrectement) et dans les Anciennes poésies de M. de Montaiglon, t. VI. L'œuvre est un peu hardie, ainsi que le titre le fait soupçonner, mais une certaine crudité de lan- gage n'effrayait personne au quinzième siè- cle. Une stance suffira comme spécimen:

Puisqu'il faut que je vous ledye, Le sang bieu! jeusse esté riche Une foys, un jour de ma vie. Si jeusse pris une nourrice, Qui vouloit bien que je la prinsse Par honneur et en mariage, Et m'abandonnoit que je l'eisse Cela et tout le cariage.

Varlet à louer, à tout faire. — Chambrière à louer, à tout faire (p. Christophe de Bor- deaux, Parisien). Rouen (v. 1600), pet. in-8 de 8 et de 10 ff., fig. s. b. Nodier, 41 fr.; Solar, 103 fr. — Ces deux pièces sont très-rares; elles ont été réimpr. en 1830, p. Pinard: l'une 8, et l'autre 12 ff., av. fig. s. b., tirées a 42 ex. ch.; Potier, les deux, 1 6 fr. Réimpr. dans le I er vol. du Recueil Montaiglon.

Semonce à une Demoiselle des champs pour ve- nir passer la foire et les jours gras à Paris. Paris, 1605, in-18. Petit poème que M. Ed. Fournier qualifie de fort curieux; c'est une description très-détaillée de la foire Saint- Germain et il y est parlé longuement des filles de joie qui y faisaient leurs caravanes.

Le Paradis d'Amour, ou la Chaste matinée du

BELLES LETTRES — POÉSIES FRANÇAISES

171

fidelle amant. Rouen, 1606, in-12. Trueb- wasser, n° 841.

Les Phrênétiques amours et phantasques poésies de M.-J. Tripon, etc. (facétie en vers d'un pseudonyme). Arraiogat, 1609, in-12. Très- rare. La Vallière, n° 2222.

La Rencontre des cocus à Fontainebleau. S. 1., 1609, pet. in-8 de 14 pp.; Potier, 35 fr. — Et, sous le titre: Le Pasquil du Rencontre, etc. S. 1., 1623, pet. in-8 de 16pp.; Nodier, 41 fr. Satire piquante, à la suite de laquelle on trouve une autre pièce intit.: La Conso- lation des cornards.

L'Invention de traicter l'amour aux Dames à la mode. S. 1. n. d., petit, in-8. Rare. Cat. Pixérécourt, p. 193.

Boutade hazardeuse de deux morfondus aux actes de Vénus. S.I., 1615, pet. in-8 de 10 pages. Rare. Cat. Pixérécourt, p. 195.

Le Tracas de la foire du pré, où se voyent les amourettes, les tours de passe-passe, la Manque, l'intrigue des charlatans, le cour- tage des fesses, etc. Dial. burlesque (en v.) Rouen, Maury, s. d (v. 1620), pet. in-12 de 48 pp. Nodier, 51 fr. — Réimpr. p. Pi- nard en 1830, pet. in-12, tiré à 60 ex. Potier, 6 fr.

Estreine de Pierrot à Margot (en vers). Paris. Ménier, 1615, in-8. Facétie piquante. Mon- merqué.

Le Miroir de contentement baillé pour estrenne à tous les gens mariez. Paris, N. Rousset, 1619, in-8. Petit poëme réimprimé dans les Variétés historiques et littéraires publiées par M. E. Fournier, t. II, p. 13, et accom- pagné de notes curieuses. Le sujet est l'his- toire d'un ouvrier des ports, nommé Jean, qui épouse Jeanne, tille

D'un maislre juré chiffonnier Et la mère estoit en service Ou, ce me semble, estoit nourrice Chez la fille d'un cordonnier.

La lignée de ces époux est immortelle; Ju- piter leur a fait la grâce que la race des Jean n'éteindra jamais.

La Procédure faite contre les filles de joye, à la requête des bourgeois de Paris (en vers). Paris, 1619, pet. in-8. Très-rare. V. cat. La Vallière, l ,e partie, et catalog. Pixérécourt, p. 195.

Le Parfait Macquereau suivant la cour, cont. une histoire nouvellement passée à la foire de St-Gcrmain entre un grand et l'une des plus notables et renommées courtisanes de Paris. S. 1., 1622, pet. in-8 de 16 pp. No- dier, 56 fr.

Le Miroir des plus belles courtisanes de ce temps, en v. holl. et franc., av. leurs portr.

172

gravés. Amst., 1630, 1632, 1635, pet. in-4 obi., av. 40 portr. en 20 pi.; Nodier, 103 fr. Quelquefois le titre est en hollandais. Les portraits sont accompagnés de vers flamands et franc, (très-incorrect). On trouve quelques détails sur cet ouvrage dans le Bulletin du bibliophile belge, t. II,p,93, et dans le Ca- binet de l'amateur et de l'antiquaire, t. III (1844), p. 310. Nous avons vu une édition avec texte flamand, anglais et allemand, intitulée: Spiegel des alderschoenste corti- sanen deses hjds, 1700, in-4.

Les Regrets lamentables et tragiques d'une dame signalée de la ville d'Éphèse sur la mort de son mary et de ce qui en est arrivé. Paris, Poinsot, 1623, in-8,4ff. C'est l'his- toire de la matrone d'Ephèse mise en vers.

Lettre d'Erothée à Néogame, ou d'une jeune espousée à son espoux qui l'a abandonnée la i re nuict de sesnopees. (Paris), 1624, petit in-8 de 15 pp. — On ajoute: Réponse de Néogame à Erothée, s' excusant de ce qu'il l'a quittée et laissée seule dans son lit la nuict de ses nopees. 1624, pet in-8 de 16 pp. Fa- céties devenues rares. On a dit qu'elles fai- saient allusion à Louis XIII et à sa femme. Cat. Pixérécourt, p. 196.

L'Esvantail satyrique fait par le nouveau Théophile. S. 1. (Paris)et s.d., 1625, 1627, 1628, pet. in-8 de 16 pp. Tripier, 30 fr.

La Sérénade des dames aux Tuileries (en v.). Paris, 1650, in-8.

Izabelle, Amours de L. M. P. (en v.). Paris, Sara, 1631, in-8. Monmerqué.

Etranges prophéties sur les mondanitez des femmes et des filles de ce temps (satire, en vers). 1632, pet. in-8 de 8 pp.

Lettre d'un cavalier à sa maîtresse, en vers burlesques. Paris, 1649, pet. in-4 de 10 pp. Veinant, n° 489.

La Déroute et l'adieu des filles de joye de la ville de Paris, avec leurs noms, etc.. et re- queste à M. D. L. V. (mad. de la Vallière). L'éd. orig., intitulée X Adieu des filles de joye, etc., est très-rare; elle porte la date du 16 juillet 1657, imp. pour Alex. Lesselin, in-4, 6 pp.; la dernière est signée C. L. P. La page 7 est occupée par un sonnet intitulé: Consolation aux dônes et donzelles sur leur départ pour l'Amérique, et signée M. T. — S. 1., chez le Vagina, in-12 de 21 pp.; Gras- sot, 4 fr. 25 c.-(Holl. Elzev.) 1667, 1668, pet. in-12 de 36 pp. Cette pièce satirique se retrouve dans les Amours des dames illus- tres de notre siècle; divers passages en sont aussi rapportés dans une note de M. Livet insérée dans le tom. II (p. 136) de l'Histoire amoureuse des Gaules (Paris, Jannet, 1857).

La Loterie d'amour, ou la Métamorphose de Philis en amour (en prose et en vers). Paris,

Î75

BELLES LETTRES - POÉSIES FRANÇAISES

Ribout, 1661, in-12; avec une longue épître dédicatoire à la duchesse de Chatillon, dé- signée sous le nom de Philis. Solar, 43 fr.

La Ménagerie, p. M. l'abbé Cotin, et quelques autres pièces curieuses. La Haye, 1666, in-12 (Nodier, 51 fr.),et Amst. 1705; Cro- zet, 26 fr. Ce recueil, dirigé contre Ménage, cont. une pièce obscène intit. Galanterie; il paraît que cette pièce n'est pas de Cotin. Voir Viollet-Leduc, Bibliothèque poétique, t. I er , p. 576-579.

Le Colloque amoureux, ou Dialogues familiers où est remarqué l'astuce et finesse des gar- çons et la fragilité des filles, etc. Col., P. Marteau (Holl.), 1670, pet. in-12; Lair, 12 fr.

Dialogue facétieux d'un gentilhomme se com- plaignant de l'amour et d'un berger qui, le trouvant dans un bocage, le réconforta, par- lant à luy en son patois. Metz, 1671, 1675, pet. in-16 obi.; Nodier, 81 fr. — Réimp. en 1847 par Pallez, à Metz, in-16 de 34 pp., tiré à 42 ex.

L'Adultère, ou les Poésies hardies du S r D. et duS r St. Vitry, chez Corn. Bastard, s. d. (Holl , à la Sph., v 1680), pet. in-12 de 73 pp. Costabili, 76 fr. — Poésies très-libres, mais peu spirituelles.

Contes en vers et poésies diverses, par M. D... (Dupont?) Cologne, P. Marteau, 1688, in-12. Noël.

Le Remède du mal h la mode, ou Consolation aux cocus, par un excellent auteur de Paris. A Pleimbeuf, 1696, in-12 de 6 ff.; Potier, 20 fr.

Vérités plaisantes, ou le Monde au naturel. Rouen, 1702, in-12. Recueil curieux de pièces et de contes; on y trouve: le Cocu vindicateur, l'Indiscrétion monacale, Sur le fard des coquettes, etc.

Le Nouveau Juvénal satyrique. Utrech (sic), 1716, in-12. En tête de ce petit volume se trouve une dédicace au duc d'Orléans, signée Ant. Ch.; l'impression parait rouennaise. Les satires contenues dans ce livre sont di- rigées contre les vieilles coquettes, la mode, la vie libertine des abbés, etc.

Poésies diverses du S T D... S. 1., 1718, in-12 de 182 pp., plus la table. A la fin du volume, on trouve 12 pages de contes un peu libres, avec cette signature: B. L. G. D. G. (Bou- ret, lieut. gén. de Gisors). Cailhava, 19 fr. 50 c — Ce recueil est peut-être le même que le suivant, que nous trouvons dans le Trésor des livres rares de Graësse: Recueil des diverses poésies du sieur D..., imprimé pour l'auteur. Londres, 1731, in-8. Contes épigrammatiques très-cyniques en dizains, écrits dans un langage barbare et bizarre.

174

Les Amours précipitées de Pierrot et de Clau- dine, l'un et l'autre habitants du territoire appelé le Mont d'or (en vers). Villefranche, 1725, pet. in-12 de 12 pp.; Nodier, 43 fr.

Satyre sur le luxe et la vanité des femmes et des filles au sujet des modes, de leurs coéf- fures, guêpes, fard, postiches, boute en train, jardinières, tatez-y, coéffures à la culbute, galante ou à la doguine, nompareilles, abat- tants, rayons, maris, collinettes, crémones, sourcils de hannetons, mousquetaires, sou- ris, battans pouce, battans l'œil, assassins, suffoquans, favoris, bouquets, stinquerques, bagnolettes, et autres modes sans bornes; avec l'infidélité des amans, — Satyre nou- velle, réponse des femmes a celle qui a été faite sur les doguines, bagnolettes et oreilles de chien, contre les mœurs et les modes des hommes, perruques de crin et de cheveux, quarrées,financières,espagnolles, cavalières, allonges, toupet et barbe de bouc — Satyre nouvelle, l'homme déguisé, ou le véritable portrait et caractère des faux amis, et des femmes qui trompent leurs maris. Ces trois pièces rares sont de Paris, 1724, pet. in-8. — Une autre avait précédé et était intitulée: Vengeance des femmes contre les hommes; satyre nouvelle contre les petits maîtres et les vieillards amoureux. Paris, 1704. Pièce en vers, réimprimée dans les Variétés histo- riques et ft/^/wes publiées par M. E. Four- nier, t. V, p. 511. C'est la contre-partie d'une satyre contre les modes des femmes; l'éditeur n'a pas retrouvé cette pièce, mais il a joint des notes intéressantes à celle qu'il a retirée de l'oubli. — Une autre les suivit: Satyre sur les cerceaux, paniers, criardes et manteaux-volants des femmes, et sur les au- tres ajustements. Paris, 1727, in-12. Cat. Bergeret, 1 re partie, n os 1538 et 1559.

Les Filles aux regrets et à cortrecœur, dia- logue (en vers) entre les filles et les mères au sujetdu mariage. Paris, 1725, in-8. Vei- nant, n° 490.

Les Entretiens de la Truche, ouïes Amours de Bamabas et de la mère Roquignard. Paris, 1745, in-8. Rare. Monmerqué, n° 1179.

Le Portrait des Grâces, dédié à Vénus, ou le Portrait de M lles l'Escamourtier, Elie et Al- mérie, dédié à la marquise de ***. S. 1., 1747, in-12. La Jarrie, n° 2156.

Épître à l'Amour Libre à tout le monde, Où l'erreur du jour Se montre à la ronde.

Paris, chez Godard-baille-ly-belle, aux avis à boucher les trous sans chandelle, 1748, in-12. Jannet, 10 fr.

Le Cadenas des pucelages... où sont décrites toutes les ruses dont usent les muguets pour hanicrocher les pucelages... le tout en vers

175

BELLES LETTRES — POESIES FRANÇAISES

476

burlesques, sur l'imprimé à Rennes (v.1750), in-12 de 24 pp. Bignon, 13 fr. 50.

Les Reclusières de Vénus, allégorie. A la Nouv. Cythéropolis, 1750, petit in-8 de 13 pages. Relatif à l'hôtel du Roule, à sa fameuse ab- brsie, M me Paris, et à ses pensionnaires, Rosette, Fatime, etc. Nodier, avec deux au- tres opuscules, 14 fr.

Le Temple de Vénus, poëme. S. 1., 1752, in-8. La Jarrie, n° 1952. — Est-ce le même ou- vrage que le Temple de Vénus. Londres et Paris, sur le quai de Gèvres, 1777, in-8; recueil d'épisodes libres pris dans Thémi- dore, dans les Confessions de Wilfort, etc.?

Pasquille nouvelle sur les amours de Lucas et de Claudine. Paris, Rouen, Troyes, s. d. (v. 1753), in-12. Jannet, 3 fr.

La Science pratique des filles du monde, divi- sée en AO façons de Lampsaque, 1755,

in-12, avec fig. et des couplets a ch. façon, de Paulmy. — Pékin, s. d., in-12. Idem. — Art de /"..... en 40 manières, ou la Science pratique des filles du monde. Amst., 1789, in-12, 40 lig. sur 10 pi.— Bruxelles, 1853, in-18, fig. érot. et du reste fort mauvaises.

Les Citrons de Javolte, hist. de carnaval (en v.) . Amst., 1756, in-12. Opuscule du genre poissard.

Poésies diverses du s T P. L. L. R. (Philippe Lefebvre?). Amsterdam, 1757, in-8, volume de 248 pages; M. de Soleinne en avait un exempl. incomplet des 21 dernières, qui fu- rent suprimées et qui contenaient des pièces libres. Voir son catalogue, n° 1985.

Les Cinq Jouissances amoureuses de Clindor et Cephise, précédées des Sept Béatitudes et du Jeu de l'amour, et suivies de la Douche et des Plaisirs de la vie, parM. D. G. Paphos, Brindamour, 1759, in-12. Rare.

Le Caleçon des coquettes du jour. La Haye, 1763, in-8 de 35 pp. Conte erotique en vers. L'auteur raconte que deux dames, descen- dant de voiture au pont tournant des Tuile- ries, tombèrent et montrèrent à nu leur der- rière. L'un de ces culs était très-beau et digne de plus d'hommages que bien des vi- sages:

L'autre derrière à fesses grosses, A peau jaunâtre et mal tourné, Eloit comiquement orné, Comme face de Scaramouches, De fard, de vermillon, de mouches.

Une sœur grise raconte à une dame qu'elle fabrique des caleçons:

A douze francs pour la main-d'œuvre A des dames dont la manœuvre Est de cacher leur pays-bas.

Contes envers (attrib. à Leriche, deSoissons). Londres (Lyon), 1764, in-8 de 69 pp. Trois

contes: le 1 er est imité du Librodel perche, le 2 e de la Légende de St. Abraham, etle 3 e , de la Novella dell' angelo Gabriello; ce livret ne s'est point vendu et est assez rare.

Laïs et Phrijné, poème en 4 chants. Londres, 1767, 1768, in-8 de 96 pp. Aventures assez libres, mais racontées un peu fastidieuse- ment. — Une note du Bull, du bibliophile (1859, p. 774) signale cet écrit, dont l'au- teur est inconnu, comme très-curieux et très -intéressant pour l'histoire littéraire. C'est sans doute un poème allégorique sur les amours de la marquise du Châtelet avec Voltaire et Saint-Lambert. Voltaire se nomme Philinte dans le poème et Saint-Lambert Mirtile; M me du Châtelet est Lais; quant à Phryné, c'est une rivale que Saint-Lam- bert lui avait donnée et dont elle se plaint souvent dans de charmantes lettres que pos- sède un amateur délicatet savant, M. Feuil- let de Conches.

Poésies diverses. Londres, 1767, in-8 de 32 pp. Opuscule très-rare, ayant été supprimé. Taylor, n° 921 .

Testament d'une fille d'amour mourante, Rose Belvue (en vers). Londres (Paris), 1768, 1769, in-8 de 8 ff.

Les Suit ânes nocturnes et ambulantes à la brune contre nos seigneurs les réverbères. A la Petite Vertu, 1768, pet. in-8 de 16 pp. — Les Ambulantes à la brune contre la dureté du temps. A la Chine, 1769, petit in-8 de 16 pp. — A été réimpr. en 1854 dans les Lanternes.

Brevet d'apprentissage d'une fille de modes. A Amathonte, 1769, in-8. Réimp. dans les Variétés hist. et litt. de M. Ed. Fournier, tom. VIII.

L'Académie des Pays-Bas, ou École des Vo- luptueux, ouvr. didactique (en vers). S. 1., chez Ignace Beaupoil, 1769, in-18 de 130 pp. Rare.

Hist. de Daphné, poëme dédié aux nymphes du Palais-Royal. S. 1., 1771, in-8. Peu com- mun. Vente A. S..., en 1855.

Mes Loisirs, ou Contes nouveaux et plaisants, par un solitaire. Amst., 1773, in-12, 59 pp. — 22 contes dans le genre de ceux de La Fontaine: Le Juif dupé et puni; le Quartier d'hiver; l'Office interrompu, etc.

Les Plaisirs de Longchamps, portraits et aven- tures curieuses de quelques jolies femmes qui font l'ornement de cette promenade. S.l. n. d., in-8. La Jarrie, n° 2176.

Contes nouveaux en vers, suivis de quelques pièces fugitives. Maestricht, Dufour, 1775, in-8. Bolle,«n° 388.

Poésies du chevalier D. Amst., 1775, in-8. —

BELLES LETTRES - POÉSIES FRANÇAISES

177

Classé, dans le cat. Monmerqué, aux poé- sies gaillardes et burlesques.

Joli Recueil portatif, ou Anecdotes amoureuses et divertissantes, approuvées des jeunes académiciens, revues et corrigées des au- teurs gaillards (en vers). Versailles, 1775, in- 18. Noél.

Ode aux mânes de Piron, suivie de contes, épigrammes, etc. A Paphos, s. d., in-12. Viollet-Leduc.

Contes à rire d'un nouveau genre et des plus amusants (en vers). Saverne, 1779, 2 vol., pet. in-12 —L'analogie du nom de Saverne nous fait penser que cet ouvrage pourrait bien être la première édition des ouvrages suivants: Contes et poésies du cit Collier. Saverne, 1792, 2 vol. pet. in-8, fig. Veinant, 10 fr. 50; Tripier, 18 fr; Solar, 43 fr.; Chaponay, 20 fr. — L'aut. de ces contes gaillards n'est pas connu; ils ont reparu en 1793 dans un vol. intit.: Etrennes aux émi- grés, dialogues, contes et poésies, in-12 de 40 ff., volume que Barbier attribue a un nommé Jacquemart. On sait que le nom de citoyen Collier était une moquerie contre le cardinal de Rohan, qui s'était trop mêlé de la ténébreuse affaire dite: du collier de la reine.

Contes nouveaux London, 1781, in-18. Re- cueil entièrement gravé, avec un front. Bolle, n° 599.

Le Petit-Neveu de Grécourt, rec. de contes en vers, chansons, épigrammes, etc. A Gibral- tar, chez les moines, 1782, in-18. Veinant, 8 fr. D'autres ex. delà même éd. sont intit.: Etrennes gaillardes, dédiées à ma commère. Lampsaque, 1782, 1784, in-18. Ce recueil cont. 86 morceaux gaillards.

Contes en vers, par M. D"* (Daillant de la Touche? Quérard et le cat. Taylor, n° 928, disent: par Dupont). Amst. et Paris, 1783, pet. in-8. Monmerqué, n° 1114.

Elvire à Rosalie, ou Épitre sur les courtisanes. Londres (Paris), 1784, in-8 de 12 pp. R. Pixérécourt.

Recueil de poésies fugitives et contes nouveaux. Londres, 1784, in-18, 512 pp. 82 contes: la Mort des Dieux; la Remouleuse; le Théo- logien confondu par son père; Iris et sa bonne; la Première Emplette en ménage; A deux de jeu, etc., pp. 3-182; les poésies, couplets, odes, épitres, etc., de la page 182 à la fin.

Le Passe-Temps, ou Recueil de poésies, par r** Ho***. Gnide, 1785, in-12 Alvarès, 8fr. 50. — Ce vol est rare; c'est un re- cueil de contes en vers très-piquants, un poème en quatre chants et diverses poésies. L'auteur était âgé de dix-neuf ans.

178

V Anti-chartreux, poème éroti-satirique contre les moines. 1786, in-8.

Les Heures de Paphos, contes moraux, par un sacrificateur de Vénus, 1787, gr. in-8, texte gr., avec 12grav. très-soignées et très-libres. 12 contes libres, mais dont le mérite poétique est fort mince. Le Moignon de l'invalide: Chargé de gloire et de blessures... — La Simplicité rustique: Au bon vieux temps, siècle de la décence... — Le Jardinier et sa femme: Loin du tumulte de la ville... — Le Bâton de pommade: Jean Lisidor, riche bourgeois... — L'Ecrevisse: Certain abbé des plus coquets .. — Damon ursuline: Auprès d'un couvent d' Ursulines . — Lisette capucin: Dans une ville duBerry... — La Servante du curé: Lise naquit dans la pro- vince... — Les Deux n'en font qu'un: Deux cordeliers du grand couvent... — ha Dévoie- ment: Parmi sept autres capucins... — La Messe de 4 heures: Un certain curé de campagne... — La Consolation d'un veuf: Tout déconfit d'avoir perdu sa femme...

Le Soupe de Julie, poëme éroti-satirique en 3 ch. Bagatelle, 1788, et Paris, 1795, in-18. Jannet, 4 fr.

Contes pour ceux qui peuvent encore rire. Plaisance (Paris), 1789, in-18 de 196 pp. avec le portr. de l'aut. vu par derrière; les 8 dern. pp. manquent souvent. J G., 8fr. 50; La Bédoyère, 15 fr. - Paris, Le Jay, 1792, in-18. Méon, n° 1867.

Le Calembour g en action, anecdote tirée des Annales secrètes des chevalières de l'Opéra. Lampsaque, 1789, pet. in-12 de 88 pp. Bolle, 5 fr. 75.

Mes amours, poëme. Paris, 1792, in-i. Ver- beyst, n° 2327.

Etrennes de Félicité. ACythère, 1792, ia-12. Jannet, 9 fr.

La Constitution des amours, ou leur nouveau et meilleur régime pour le bonheur des amants (en vers), par Marchant. Paris, 1792, 1793, 1794, in-18. Noél, n° 1009.

Frère Bonaventure et la belle Angélique, mar- chande de poisson, poème tragi-comique en 8 ch Paris, 1793, in-8, fig. Jannet, 6 fr.

U Arbre de vie, poème en 6 ch. Paris, chez les M ds de nouveautés, an vi, in-12, 144 pp., gravures et joli Iront, grav. — Chap. 1 er . Cinq jeunes recluses escaladent les murs de leur couvent; découverte de l'arbre de vie. — Rien n'épouvante nos jeunes voyageuses; elles passent les déserts, rencontrent cinq jeunes gens, projets de vivre ensemble, etc., ce qui leur advint. Les repentirs, etc. Chan- son avec musique. Bergeret, n° 973. Spi- rituel.

OEuvres posthumes et facéties (en vers) de

12

479

BELLES LETTRES — POÉSIES FRANÇAISES

Mirabeau le jeune (pseudonyme). Paris, 1798, in-18; et 2 e éd., Paris, Vincent, an vin, in-18 de 120 pp. Veinant, 8 fr.; Tripier, î fr. — 56 contes parmi lesquels il en est qui sont bien versifiés: La Fosse au loup; les Chercheuses; le Déménagement; la Bonne compagnie; la Femme curieuse; la Soubrette; le Bonnet; le Décret du Muphti, etc.. Assez leste. — Facéties du vie. deMirflfoûw, àCôte-Rotie,s.d.,2 vol. in-12, front, gr. Alvarès, 8 fr. 50.

Mnigma. L'Enc sans reproches, couplets

énigmatiques. S. 1. n d., in-8 de 4 pp., tiré à petit nombre. Cette pièce l'emporte en obscénité, dit Nodier dans ses Mélanges, sur les pages les plus libres du recueil de Caron. Le mot de l'énigme est Seringue.

Le Petit-Neveu de VArétin, ouvr. posthume. A Rome, 1800, in-18; Scheible, env. 5 fr. Recueil de poésies libres; on y trouve no- tamment une parodie très-vive du 4 e livre de l'Enéide. Cat. Noél, n<> 566.

Adèle et Roger, contes en vers, en six nuits. Copenhague, 1800, in-18. Peu commun. Viollet-Leduc.

Les Défauts des femmes, poëme véridique, en quatre chants et en vaudevilles, par C. A. B. C. F. M. Paris, 1801, in-12. Peu com- mun. Prandcl et Meyer, 30 kr.

Les Vendanges gaillardes, recueil de contes en vers, chansonnettes, etc. Paris, an xn, in-18. Pixérécourt.

Satire contre les femmes et les chimères qui les ont perverties, p. Ch. D... Paris, 1804, in-8. Jannet, 2 fr. 50; Bergeret, n° 1497.

Histoires lubriques, dérobées aux archives de Cythère. Ornées de six gravures. A Gnide,aux dépens de Vénus, 1806, in-8 de 104 pages avec 6 tig. libres. Prose et vers.

Le Libertinage, ou les Mœurs telles qu'elles sont, satire, parMorel. Paris, 1809, in-8.

Guignolet, ou la Béatomanie, poème héroï- comique, par B. -A. B... Paris, Lenormant, 1810, in-18. Rare.— Le s r Gilbert, di- recteur des Annales du commerce, a été cond. en 1828 pour avoir inséré dans sa feuille un fragment de ce poème.

Contes en vers, par un Vendéen (Gaudin). Aux Sables d'Olonne, 1810, in-18 de 196 pages. Bolle, 6 fr. Voici les contes contenus dans ce volume: Roger et Zénie; Le Revenant; Le Frère Quêteur; Le Poulet; La Peine du Talion; Le Nouveau cas de conscience; L'Ecole des jaloux; Suzon et Fanchette; Le Quiproquo; L'Absolution; Le Lanterne ma- gique; Les Leçons; Le Jugement de Paris; Le Roi de la Grande-Bretagne; L'Inno- cente; Une Aventure d'Alcibiade; Larcin pour larcin; Les Bagues; Les Bonzes;

180

L'Amphitryon indien; Missouf; Le Grand fauconnier Salidgy; Le Tailleur et sa femme; Le Jugement d'un cadi; Le Procès; Le Voyage; La Consultation; La Jaunisse; Les Enfants du curé; La Contrebandière.

Les Hochets d'un sexagénaire. Paris, 1819, 2 vol. in-8.— Réimpr! sous le titre: Le Ho- chet des sexagénaires, ou Souvenirs d'anec- dotes galantes, poés. badines, par M. C-D. F***. Paris, A. Bauche, 1821, 2 vol. in-8 de 348 et 380 pp. — Le premier volume con- tient 9 contes: la Cotte rouge; le Prêté rendu, ou A bon ehat bon rat; le Relais de cariole, etc , et un poème en six chants: les Aventures d'Alaciel (imit. de Boccace).— Le second volume a 19 contes: Le Mal aux dents guéri par Père Bonaventure; la Leçon réciproque; la Chute malheureuse, etc. Les 43 dernières pages sont occupées par des poésies fugitives.

La Maslurbomanie, ou Jouissance solitaire, stances. A Br....fort, s. d., in-32 de 58 ff. compris titre et front., 1 figure à chaque feuillet.

Suzanne aux bains (en vers). Paris, imp. Se- tier, 1820, in-8 d'une demi-feuille.

LaF....iade, poëme héroï-comique et lubri- que, en 6 chants, par L.-M. A. L. Paris, chez les march. de ïiouv., août 1828, gr. in-8 de 49 pp., sans fig.— Scheible, 5 fl.

Le Sens au tribunal de Vamour, poème, par M. D. L. Paris, 1829, in-18 de 4 feuilles, avec 4 pi.

Armée de Bellone. Enrôlement volontaire de deux cent mille filles, depuis 1 8 ans jus- qu'à 30 (en partie en vers). Blois, imp. de Dezairs, 1829, in-4 d'une demi-feuille.

Faublas (en vers). S. 1. n. d., in-18 de 36 pp., avec 14 tig. libres.

L'Amour, poëme didactique. Paris, Didot a., 1831, in-8 de 6 feuilles.

Nouveaux contes en vers, par Aug. deB Pa- ris, imp. Ducessois, 1831, in-8 de 7 feuilles.

Le Juste-milieu de Cythère. Paris, 1833, in-8 de 4 pp. lith. Rare.

Bal Musard, étude d'après nature (en vers; signé Van Sener , peintre). Paris, imp. Verzuolo, 1836, in-8 de 1/2 feuille.

Les Cornariennes, poëme héroï-comique, par J. B. C..., publiées par H. P. M... Paris, imp. Maulde, 1837, in-16de 16 pp., plus la couverture.

Miroir de deux amants qui n'ont pas leur mo- dèle; l'une est digne de lui, l'autre est bien digne d'elle. Paris, imp. Poussielgue, 1841, in-8 de 8 pp.

L'Examen de Flora, c'est le baccalauréat d'une

181

BELLES LETTRES — POÉSIES PATOISES

fille de joie; curieuse étude de l'argot ero- tique; lith. en janv. 1846.

Les Gens mariés, par un membre de l'Acad. des Se. de Besançon. Besançon, 1843, broch. in-8, tirée a pet. nombre. Poëme curieux et anecdotique sur les avantages et les inconvé- nients du mariage et du célibat.

Les Polkeuses,\>oèmù erotique sur les célébrités de la polka, p. Nick Polkmall. Paris, Mas- gana, 1844, in-18 de 72 pp., 1 fr.

Contes en vers, p. M***. Paris, imp. Fournier, 1845, in-8 de 6 feuilles.

Ce que Vierge ne doit lire. Amours d'un page (poésies). 10 e édit. (Beuchot dit: les neuf premières ne sont inconnues). Paris, 1844, gr. in-32 de 32 pp. — Réimp. en 1861, et suivi, en 1862 et 1863, avec le même pre- mier titre: {Ce que Viergene doit lire), d'au- tres petits volumes: Amours d'un page, 13 e édit., 64 pp., 15 pièces de vers. — Ce que nous font faire les Femmes, 66 pp., 17 piè- ces de vers. — Le Flagrant délit, 64 pp., 8 pièces. — Contes vrais, 7 e édit, 64 pp., 24 pièces. — La Pomme d'Eve, 62 pp., 18 pièces.

Les Déesses des bals de Paris, ou Oiseaux de paradis (en vers), par Edouard de G***. Pa- ris, imp. Gaittet, 1856, in-12 de 16 pp.

Les Filles de Babylone (en vers). Paris, impr. F. Didot, 1859, in-18 de 156 pp.

POESIES PATOISES.

Las Flors (et las Joyas) del gay saber; o las Leyes d'amors. — Les Fleurs (et les Joies) du gai savoir, ou les Lois d'amour; texte et trad. littérale, p. le marquis d'Aguilar, re- vue, compl. etann. par Gatien-Arnoult. Pa- ris, 1824, 4 vol. in-8, et Toulouse, 1841, 4 vol. in-8, 30 fr.

Breviario d'amor, en vers provençaux, p. frère Hermengaut, de Béziers, 1338. Ms. in-fol. qui se trouvait dans la biblioth du château d'Anet, en 1724. Lenglet-Dufresnoy ajoute qu'un exempl. du môme livre se trouvait dans la bibl. du baron de Hobendorf, bibl. acquise plus tard par l'empereur d'Autriche.

Las Ordenansas et coustumas del Libre Blanc, observadas de tota ancianetat, compausadas per las sabias femnas de Tolosa, etc. Tolosa, 1555, pet. in-8 de 16 ff., avec 2 lig sur b. sur le titre, lettres rondes. — Las Nompa- reilhas preceptasperfa las femnas tindentas, rizentas, plazentas, polidas et bellas, etc. Tolosa, 1555, pet. in-8 de 8 ff Au verso du titre se trouve la table: Recepta a las fem- nas perguarir los maritz de ialousie, etc. — La Bequeste faicte et baillée par les dames de la ville de Tolose, etc. (suivie de diverses

182

poésies, signées Gabrielle Brunette; Mar- guerite de Bon- Vouloir; Johana Perla, etc.). Tolose, 1555, pet. in-8 de 16 ff. Poésies très - curieuses , très -spirituelles et très- rares, car on n'en connaît qu'un seul exem- plaire. V. le Manuel. Une 2 e impression a petit nombre des Ordenansas a été faite en 1846 (in-8, 36 pp.), par les soins de M. G. Brunet, et tirée à 80 ex. seulement, qui ont prornptement été dispersés. Ces Ordenansas sont tout simplement un recueil de préten- dus secrets et de remèdes que se communi- quent de vieilles femmes devisant entre elles. Les Coustumas son t des idées supersti tieuses . C'est, pour le fond et pourla forme, une imi- tation de Y Evangile des quenouilles, et sou- vent les mêmes assertions se retrouvent dans l'un et l'autre ouvrage.

Ballet en langage forésien de trois bergers et trois bergères se gaussant des amoureux qui nomment leurs maîtresses leur doux souve- nir, leur belle pensée, leur lis, leur rose, etc., p. Marcellin Allard. S. 1. n. d. (1605), pet. in-8. Crozet, 15 fr.; Nodier, 50 fr.; Gi- raud, 40 fr.; Veinant, 30 fr. — Une réim- pression à 65 exempl. de cet opuscule a été publiée, en 1855, à Paris, chez- M. Aubry, parles soins de M. G. Brunet.

Discours de deux Savoyards, l'un charpentier, l'autre tailleur, lesquels changèrent de fem- me l'un l'autre..., en rhythme savoyarde. Lyon, 1604. Réimp. dans les Joyeùsetez, 12 pp.

Lou Parterre gascoun, par G. Bedont d'Auch. Bourdaus. P. de Coq, 1642, in-4. Volume d'une rareté extrême; on prétend même qu'il n'en existe qu'un seul exemplaire, celui que possède labibliothèque de la villed'Auch. Il a été réimprimé dans cette ville, in-12, par les soins de M. Abadie, mais l'édition ori- ginale contient quelques poésies un peu libres qu'on n'a pas reproduites.

L'Eniollement de Coula et de Miquelle, sur le sujet des diablotins qu'il disoit qu'elle avoit dans le ventre; les Chansons de Miquelle, les Plaintes de Marion Floncan, mère de ladite Miquelle, sur le déflorement de sa fille, etc., par dialogue, en langage picard. Paris, 1634, in-8. Nodier, 75 fr. Pièce piquante et un peu graveleuse.

Gros (F. -Toussaint), né à Marseille cl mort à Lyon, en 1748, âgé de 50 ans; a publié des fables provençales estimées. Nous don- nerons un échantillon de sa poésie:

Goustcn Ici plésirs do la vido; Proufitén de noustreï beoux jours: Hélas! nouestro course- fmido, Adieou lou vin et leïs amours!

L'Hymen voulié empoouta (embourber) moun Dïns un ridicule proujé; [amo

183

BELLES LETTRES — POÉSIE ITALIENNE

184

Mai dïn lou vin negui ma flamo: Bacchus voou ben une mouillé [épouse).

Douna m'a beoure à plone taço, Se de l'amour aima lou juëc: Scnsa vïri mouen coucr n'es queglaço. Quand aï begu, sieou tout de fuëe.

La resoun a bel mi dire: Fugés lou vin etleïs amours; L'escouti pas; n'en foou que rire: You vouch beoure, aima toujours.

Entre lou vïn et la tendresse Vouelï partagea meï plésirs: Bacchus mi coumblo d'allégresse; L'Amour impie tous mcï desirs.

Pierrot et Lisette, poésie en patois wallon, p. J. J. Vêlez, gr. in-8. Pierquin de Gem- bloux, n°661,3 fr. 50.

Chan-Heurlin ou les Fiançailles de Fanchon, poëme patois messin, en 7 chants; p. B***et M***. Metz, 1787, in-8. Nodier, 60 fr.

Growestems à Poussesse. Histoire queurieusse et terrible doou tems du Monsieur du Mal- beroug, et qui intéresse in brin Vonneur des femmes doou pats du Poussesse. A Pous- sesse in Parthois,185l, in-8. —Facétie en vers, publiée à 120 exempt., par M. Louis Paris et relative à un épisode peu connu de la guerre de la Succession.

L'Atge d'or de lasgrisettos (en 3 ch., en vers, signé: Henri Gillis). Imp. Dupin, à Tou- louse, 1854, in-12 de 8 pp.

Poésies basques de Bernard Dechepare. Bor- deaux, 1847, in-8. Réimpression d'un re- cueil très-remarquable de poésies erotiques et religieuses, faite par M. G. Brunet, d'après l'exemplaire unique possédé par la Bibl. impériale, av. trad. franc , insérée dans les Mémoires de l'Académie de Bordeaux, et dont cette brochure n'est qu'un tirage à part. Pierquin de Gembloux.

Chalibari d'un cournard reboultat (jugement d'un cornard révolté), en prose française, et six chansons en languedocien. Agen, impr. Noubel, 1835, in-12 de 12 pp., plus la cou- verture.

La Counfessien de Margarido, par Jules Le- jourdan (en vers). Marseille, Feraud, 1855, in-8 de 4 pp.

POESIE ITALIENNE.

Opéra moralissima di diversi che contiene so- netti... Venetia, 1516, in-8. Il existe une autre édition de ce recueil Parmi les pièces qu'il renferme se trouve Una Confessione d'amer.

Prothocinio, libro primo e secondo, da Ph. Bal- dachino. Perugia , Fr. Cartolajo, 1525,

in-8. Recueil de pièces de vers italiens de différents genres, pour et contre l'amour, au sujet desquelles on peut consulter le catal. Capponi, p. 43.

/ Capitoli del Mauro et del Bernia et altri authori.— Venezia, G. Navo, 1537, in-8 de 64 ff. Libri, 17 fr.— Recueil fort libre et qui a doi>né naissance aux suivants.

lutte le opère del Bernia, del Mauro, di M. Gio. délia Casa, del Bino, del Molza, del Varchi, del Dolce e d'altri autori. Vi- negia, 1538, 1540, 1542, 1545, 3 part. in-8, ens. 247 ff. Libri, 37 fr.; de Préfond, 64 fr. — Ce recueil a été réimprimé sou- vent, mais quelques pièces ont été mutilées; notamment le fameux Capitolo del fomo qui empêcha délia Casa, alors archevêque de Bénévent, de devenir cardinal; le Capitolo in laude del Priapo, de Mauro; le Capitolo del mal francese, de Bino, etc. On sait que délia Casa fut accusé d'avoir fait, sous le voile de l'allégorie, un éloge de la pédérastie et qu'il fut vivement censuré par les protes- tants. On déféra même son livre aux magis- trats dans un écrit intitulé: De laudibus sodomiœ, seu pederastiœ. Venetia, apud T. Navum, 1548, in-8. — Un savant alle- mand, Gundling, a écrit une Disquisitio an J. Casa crimen pederastiœ défendent (citée dans la Biographie générale de Didot). Pour éclairer cette question, qui restera toujours fort douteuse, on peut consulter: le Diction- naire de Bayle; Flogel, Geschichte der komischen literatur, tom. III, p. 263, et Geschichte der burlesk, page 85; Baillet, Jugements des savants, tom. IV, p. 2:22; Prosper Marchand, Dictionnaire historique; la Biographie universelle, tom. VII, p. 250; la Nouvelle biographie de Didot, tom. VIII, col. 930; le Lehrbuch einer allg,emeinen literàr -geschichte ,de Graesse, tom. III, 5 e sec- tion, pp. 718 etsuiv. Ce dernier réimprime le Capitolo. — Gundling l'a imprimé égale- ment dans le tom. I er des Observationes selectœ. Sur ce Capitolo, voir aussi Clé- ment . Bibl. curieuse, tom III, p. 204; le cat. Crévenna, tom. 4, 102; et Freytag, Von Seltern buchern, p. 217.

Opère burlesche del Berni, délia Caza, del Varchi, del Mauro, del Bino, del Molza, del ,Dolce, del Firenzuola, diLod. Martelli, di Malt. Francesi , delV Aretino et altri; date in luce dal S. il Lasca. Firenze, Giunti, 1548-55, 2 vol. in-8 de 221 et 191 ff. Libri, 87 fr. Le 1 er vol. a étéréirap. en 1552, mais on préfère l'éd. de 1548. — Le 2 e volume, n'ayant pas été réimp., est plus rare que le 1 er .— Ediz. data da Ant. Rolli; Londra, 1721-24, 3 part, in-8, port. Mac-Carthy, 50 fr. Edition estimée; elle est intégrale. A la fin du 3 e volume, on doit trouver 18 ff. V. le Manuel. — S. 1. (Venise), 1771, 3 vol. pet.

185

BELLES LETTRES - POÉSIE ITALIENNE

in-8, portr. Potier, 10 fr.; Mac-Carthy, 75 fr. — Milano, 1806, in-8. — Leida, 1823-24, 6 vol. in-18. Saint-Mau ris, 19 fr. — Ce recueil est la réimpression du précédent, mais beaucoup augmentée.

// Primo (e seconclo) libro dell' opère burlesche di Fr. Berni, di Gio. délia Casa, del Var- chi, del Mauro, etc. Venise, 1566, 2 part, pet. in-8. Tech., 22 fr. — Edizione accres- ciuta d'alcunicapitoli, quelli di Firenze degli anni 1551, 1552 e 1555, et dell' terzo libro de Rime giocose, etc. In Usccht (sic) al Reno, 1724. in-8 de 372 pp. Cette édit. con- tient le Capitolo del forno, etc., mais omet quelques pièces de Martelli, de l'Arétin, etc.

Rime piacevoli del Berni, Casa, Mauro, Var- chi ed'altri autori. Venetia, 1627, 3 vol. petit in-12. — Parmi les nombreuses pièces facétieuses contenues dans ce recueil, nous indiquerons celles de Berni (In lamentazion d'Amore), de Jean de la Casa (In Iode del Bacio et In Iode del martel d'Amore), de Mauro (Délie donne di Montagna), de Bino (In Iode del mal francese), de Strascino da Siena (Bellezze délia Dama alla riuerza), de Lasca (Avisa un Pédante a non far l'Amore), de C. Aviano (Scrive a una donna, dolendosidi Amore),d'ai\ anonyme qui s'in- titule l'Academico confuso (descrive una donna brut a).

Casa (G. délia). Terze rimepiacevole, con una Scelta délie migliori rime burlesche del Berni, Mauro, Dolce edaltri autori incerti. Benevento, 1727, in-8 de 112 pp. Rare. — Il y a dans ce recueil des poésies fort libres. On le trouve, mais très- rarement, à la suite de Prose e rime di G. del' a Casa, 1727, in-8 de 297 pp., plus la table. Les Terze rime font aussi partie de l'éd. de Naples, 1733, in-4, avec une pagination à part et la sous- cription in Usecht al Reno, oppresso Jacopo Bredelet, 1726.

Capitoli delsign. Pielro Arelino, di M. Lod. Dolce, di M. Fr. Sansovino e di altri acutis- simi ingegni. (Venetia), C. Navo, 1540, 1541, pet. in-8 de 56 ff. Libri, 45 fr.

Pistolotti amorosi. Venise, 1552, 1554, 1558, in-12 de 147 ff., fig. s. b. Libri, 24 fr. 50. Rec. facétieux dû en grande partie à Dôni et cont. des nouv. et des poésies («7 Fuso, parexcmple) fort libres.- V. le ManuelyQuv la différence des éditions.

Stanze di diversi illustri poeli, race, da Lod. Dolce. Vinegia, Giolito, 1553, in-12. — Gio- lito, 1563-65, 2 vol. in-12. Libri, 16 fr. — Recueil estimé et qui contient le Vendem- miatore de Tansillo et des petits poèmes (en ottava rima) de Laurent ae Médicis, de Bembo, de Poliziano, d'Alamanni, de P. Are- tino, etc.

186

Capitoli burleschi d'incerto autore. Il y a deux ouvrages sous ce titre: le 1 er , s. 1., l'anno ÏX1C (de la fin du XVI e siècle), pet. in-12 de 24 ff. Libri, 60 fr.; c'est un recueil cont. des pièces fort libres; la Chitarra, qui y est contenue, est de Magagnati.— 2 e:s. 1. n. d., 2 part, in-12. Libri, 90 fr.; petit recueil de pièces également fort libres, mais différentes de celles du recueil précédent; on trouve dans celui-ci la Strazzosa de Veniero, en patois vénitien, ainsi que les pièces les plus libres de Berni, de Tansillo, etc. La préface est signée G. Magagnati , et on lui attribue les premiers capitoli de ce livret.

Poésie da fuoeo, di diversi autori. Le 2 e feuillet a pour titre: La Puttana errante, di (Lo- renzo) Veniero. Luccrna (Venise?) 1651, pet. in-8, av. le portr. de Maffeo Veniero, archev. de Corfou, que l'on supposait être auteur de la Puttana. Hibbert, 6 liv. 8 sh. N'a paru dans aucune vente française. — La Puttana errante est suivie d'autres poésies italiennes extrêmement vives: un sonnet de P. Aretino; la Zaffetta, attrib. à Lor. Veniero, récit obscène des aventures d'une courtisane de Venise; la Cazzaria de Marini; il La- mento d'Elena Ballerina, detta l'Errante; une Ode di G. B. (Bembo); une autre Ode de Nie. ( Ponte), etc. Il faut se garder de con- fondre la Cazzaria en prose avec celle del C. M. (attribué au cavalier Marino), pièce de 18 stances in ottava rima, dont tous les vers finissent alternativement par deux mots que nous nous abstenons de copier, suivies de 7 autres stances, aussi in ottava rima. Une traduction partielle en vers de la Cazzaria en prose fait partie du Libro del Perche. — // Manganello et La Zaffetta qui ont été réimpr. à Paris en 1860 et en 1861, à 100 ex., sont les premières de 10 livraisons suc- cessives qui, par leur ensemble, formeront une nouvelle édition des Poésie da fuoeo.

Otto Poemelti lascivi sciolti di diversi eccellenti autori. Nell' isola di Cipro, 2222, in-18, tiré à 50 exempl. Rare. Fr. Noël.

// Libro del Perche, la Pastorella del cav . Ma- rino, e la Novella dell' Angelo Gabriello. Prima edizione. In Pelusio, 3514 (Paris, Grange, 1757, ce qui est la moitié de 5514), in- 16 de 91 pp. Nodier, avec un autre art., 40 fr.— CoW aggiunta délia Membrianeide. Nullibi et ubique, nel XVI II secolo, petit in-12 de 124 pp. Nodier, H fr.— Les mêmes ouvrages, suivis de la Puttana errante di P. Aretino, l'Ode a Priapo, il Vendemmia- tore di L. Tansillo, etc. Peking (Londres), nel XVIII secolo (1784, pour le compte de Molini, libraire à Paris), in-12, tiré à 200 ex Bignon, 36 fr.; Mac-Carthy, 70 fr.; Chàtcaugiron, 48 fr.; La Bédoyère, 100 fr.; Solar, 140 fr.; Chaponay, 13 fr. Le faux titre de cette dernière édition est: Raccolta

187

BELLES LETTRES — POÉSIE ITALIENNE

188

di poésie et prose di diversi autori antichi e moderni. — // Libro del perche est une imi- tation en vers, faite par un aut. inconnu, de la Cazzaria, facétie italienne en prose. — L'auteur de la Novella dell'Angelo Gabriello, d'où, comme on sait, est tiré le poème de Parapilla, est inconnu.

Scella di prose e poésie italiane. Prima edi- zione (recueil attr. à l'abbé Ant. Casti). Londres (Paris), Giov. Nourse, 1765, petit in-12 On trouve des ex. de la même édition portant un titre: Parigi, Cotinifilo Rugi- pono, 1765 (Libri, 1859, n° 955). Libri, n» 2525, 29 fr.; Chaponay,90 fr.— Recueil de pièces facétieuses et libres: // Gazettino del Gigli; — Eloïsa ad A belardo; —Panegirico délia caritapelosa; — Capitolo del Cini;— Capitolo del Seminetti , — // Cotai bruccio- lato; — Ode a Priapo (la trad. de YOde à Priape est de Fil. Pananti); — Novella délia Giulleria. Cette dernière pièce, qui n'avait jamais paru, est de Grazzini. V. au sujet de ce recueil, un art. de Molini dans la Biblio- teca italiana, de Milan, inséré en 1855, et le Manuel, au mot Scella.

Lirici antichi serii e giocosi fmo al secolo XVI. Venezia, Ant. Zatta e tigli, 1784, in-12 de 367 pp. Sonnets et autres poésies de 41 au- teurs anciens. La Bella Mano occupe les 192 premières pages.

Novelle Otto, Stampate a spese de' i signo- ri G. conte di Clanbrassill, etc. Londra, G. Edwards ,1790, in-4, tiré à 25 ex. Cont. Lacrimosa novella di due amanti genovesi. — Historia dilettivole di duoi amanti. — La Giuletta di Luigi da Porto. — Opéra diletti- vole di gratitudine et liberalita (2 nouv.). — Le (due) Amorose novelle di G. Nelli. — Copia di un caso notabile intervenulo a un gran gentilhuomo, etc. — Vendu F. Didot, en 1810, 420 fr.; Mac-Carthy, n° 3308, 598 fr.

Poemettiitaliani. Torino, soc. letteraria, 1797, 12 vol. in-12. La table des 12 vol. est à la fin du dernier. Recueil contenant un grand nombre de petits poèmes, parmi lesquels on trouve ceux-ci: // Palazzo d'amore di Lod. Paterno Napolitano (tom. III). — Le Nozze diZefirofà Gabr. Chiabreraftom. IV). — // Piacere di Franc Bolognetti Bolognese (tom. VI). — // Rapimento d'Elena, trad. di Coluto dell' ab. Teod. Villa Milanese (tom. VI). — // Rapimento di Proserpina, di Gabr. Chiabrera (tom. VII). — Aretusa e Narciso delMaritano (tom. VII).— // Globo di Venere dell' ab. P. D. Soresi da Mondor (tom. VII). — La Caccia d'amore del card. Egidio (tom. IX). — // Museo d'amore, di G. B. Zappi (tom. IX). — L'Androgino dell' ab. Ang. Mazza (tom. IX).— Ero e Leandro di Paolo Luigi Raby (tom. XII). Libri, n° 559.

Raccolta di poésie satiriche. Milano, 1808, in-8, av. portr. de P. Arétin et de Salv. Rosa.

Epigrammi e novellette galanli di F. Pananti, aggiuntavi la Notte, la Cleopatra e la Pas- torella del Cav. Marino, etc. Italie, 1807, in-12 de 118 pp. Bolle, 17 fr. —Contes à sujets empruntés à La Fontaine, à Gré- court, etc., etépigrammes.

Tempietto di Venere, scelta di prose e poésie erotiche del cav. Marino, Pananti, Billosi, Franco, Aretino, etc. Londra, s. d., in 18. Alv.8fr. 50.

Novelle scelle rarissime stampate a spese di XL amatori. Londra, Bensley, 1814, petit in-8, tiré a 50 ex. Libri, 30 fr. Ce recueil contient: Novella di Lionara di Bardi; le Amorose novelle di G. Nelli; Gianfiore e Fi- loména; Novelle tre di Marco da Man- tova; etc.

Fiore de' nostri poeti anacreontici. Venise, 1815, in-8 tiré à 100 exempl.

Dicerie di Ann. Caro e di altri a' re délia virfù (publ. p. Gamba); Calveley-Hall (Venezia), 1821, in-8 de 120 pp. et portr., tiré à 100 ex. Libri (2461), 1 1 fr. 50. Ce volume qui, selon la Bibliotheca Grenvilliana, aurait été imprimé pour un amateur anglais, W. Davenport, est un recueil d'apologues facétieux et libres, en prose et en vers, pièces qui étaient, en partie inédites; les principales sont: la Nasea, d'Ann. Caro; la Statua délia foia, du même; la Cotognota e il Bicchiere, di M. Bino; la Corona di gramigna,di P. P. Gualtieri, la Formaggiata, etc.

L'Erotiade, fiori galanti di Casti, Marini, Ril- losi, Pananti, Aretino, Ariosto, Batacchi, Fortiguerri, Franco, Gianni, Pozzi, Guada- gnoli, Giusti, con nuove erbe odorose di Z. P. C. A. Roma, 1854, in-18 de 440 pp., avec une couverture à sujets erotiques. Ce recueil contient les poésies les plus libres de Casti et de Batacchi; la Puttana errante de l'Arétin; la Cleopatra, la Pastorella, la Notte godula de Marini; quelques sonnets de Franco et de Pananti, etc.

Documenti d'amore, di Fr. Barberino. Roma, 161 1 ,in-4.— Ed. av. un comment, p. F.Ubal- dini, Roma, 1640, in-4, av. belles grav. de Bloemaert. Libri, 26 fr. 50.— Poésies com- posées vers la fin du XIII e siècle, et qui rappellent les Cours d'amours.

p. Pétrarque, m. en 1574. Le Rime di Petrarca (Sonetti, Canzoni e Trionfi); prin- cipales éditions: Venise, 1470, in-4 de 180 ff. l re et très-incorrecte édit. Singer, 31 liv. 10 sh.— Roma, 1471, in-4 de 197 ff.; on ne connaît que 5 exempl. de cette édit. précieuse, dont 4 dans des bibl. publiques, et la 5 e chez lord Spencer.— Patavii, 1472,

189

BELLES LETTRES — POÉSIE ITALIENNE

490

pet. in-fol. de 376 pp. Lauraguais, 436 fr.

— Venise, Nie. Jenson, 1473, pet. in-fol; de Préfond, 400 fr. Toutes les autres édit. du XV e siècle ont également beaucoup de valeur. Les édit. des Aides, 1501 et ann. suivantes, format in-8, sont aussi très-re- cherchées; Libri, redit, de 1514, 680 fr. Une jolie petite édit., format in-24; Tuscu- lano, 1521, chez Potier, 70 fr. Les éditions modernes sont, en général, d'une faible va- leur. Celle de Marsand, Padoue, 1819,2 vol. in-4, est estimée; elle est ornée du portr. de Laure, gr. par R. Morghen, et de celui de Pétrarque, gr. par Gandolfi, tous deux d'après d'anc. peintures. Enfin la jolie édit. miniature donnée par Pickering, à Londres, 1822, in-48, se vend 8 à 10 fr. —Traduc- tions: Les Triumphes de M. Fr. Pétrar- que, translatez en franc, rtraduct. inconnu); Paris, 1514, 1519, 1520, in-fol. et in-4;

S off., 199 fr.; Lyon, 1531, 1532 et

Paris, 1538, 1564, pet. in-8, avec 150 fig. sur b. Veinant, 120 fr.— Toutes les OEuvr. vulgaires de Fr. Pétrarque, mises en franc., p. Vasquin Philieul; Avignon, 1555, in-8. Potier, 25 fr.— Le Pétrarque, trad.enrime franc., par Ph. de Maldeghem, sieur de Leyschot; Bruxelles, 1600, et Douai, 1606, pet. in-8. Potier, 20 fr. — Les OEuvres amoureuses de Pétrarque, trad. en franc., p. PL Catanusi. Paris, 1669, in-12, front, gr. Tech., 9 fr.— Poésies de Pétrarque, trad. complète en pr., par le comte F.-L. de Gramont. Paris, 1841, in-12 de 14 feuilles.

— Sonnets, canzones, ballades et sextines de Pétrarque, trad. en vers par le comte de Montesquiou. Paris, 1842-43, 3 vol. in-8.

— Poésies de Pétrarque, trad. en vers par Cam. Esménard du Mazet; Paris, Comon, 1848, in-8 de 28 feuilles.

Boccaccfo (Gio.). Ninfale flesolano, osia l'Innamoramento di Affrico e Mensola, poème en ottava rima. Venise, 1477, in-4; l re éd., très-rare, ainsi que six autres édit. anté- rieures à 1563.— Florence, 1578, in-4, fig. La Vallière, 24 fr. — Paris, 1777, petit in-12; bonne édit. Tech., 4 fr. Ce petit poème, de 472 octaves, comp. par Boccace en octobre 1366, est tout a fait différent du suivant, avec lequel on l'a souvent confondu. Ameto, over comedia délie ninfe florentine, poème burlesque en v. et en pr., le plus an- cien de ce genre qui ait été écrit en italien et même de la littérature moderne. Venise, 1478, et Trévise, 1479, in-4; édit. très- rares. — Milan, 1520, in-4, avec un privi- lège de François 1 er . Gaignat, 18 fr. — Florence, les Juntes, 1521. Potier, 15 fr. — Venise, 1524, 1531, 1545, 1558, in-8; éd. estimées et peu communes. — L'Amorosa Visione. Milan, 1520, 1521, pet. in-4, Libri, 18 fr. — Venise, 1531, 1549 ou 1558, pet. in-8; Païenne, 1818, in-8, et Florence, 1826,

in-32. Nous n'avons pas connaissance qu'au- cun de ces trois poèmes ait été traduit en français.

(.iusio de' conti, m. en 1449. Son livre a été surnommé la Bella Mano, à cause de l'agrément de sa poésie et pour ses fréquentes allusions à la belle main de sa maîtresse. S. 1. (Bologne), 1472, pet. in-4 de 73 ff. Brienne Laire, 136 fr. — Venise, 1474, in-4 de 76 ff. Libri, 345 fr. — Venise, 1492, in-4 de 56 ff. La Vallière, 40 fr. — Venise, 1551, in-8. Paris, 1589, 1595, in-12. Libri, 120 fr. — Florence, 1715, in-12. Vérone, 1753, in-4. Réimpr. dans les Lirici antichi fino al sec. XVI. Venise, 1774, in-12. Sonnets et autres poésies amoureuses dont il n'a pas été fait de trad. française.

Historietta (ou ïstoria) amorosa de Hippolito Buondelmonti e Lionora di Bardi (in ottava rima, attrib. à Léonard Arétin). S. l.,1471, in-4. Edit. très-rare et très-recherchée du prem. roman d'amour qui ait été imprimé. Dans cette nouvelle, très-populaire en Italie, un jeune homme se laisse condamner à mort comme voleur pour ne pas compromettre la femme qu'il aime. Des édit. de Florence, fin du XV e siècle, in-4 de 8 et 6 ff., se sont ven- dues Libri, 121 fr., 90 fr.; et d'autres édit. du XVP siècle, de 15 à 20 fr. — Réimpr. à Londres, 1813, pet. in-8, tiré à 40 ex.

Sloria di Sesto Tarquinio et Lucretia. — Poe- ma délia malitia délie femine. S. 1. n. d. (Tarvisii, circa 1475), in-4. Heber, 3 livres 15 sh. Pet. poèmes en octaves. Les Malitie délie donne ont été réimpr. très-souvent; de 10àl5fr.

Libro chiamato Qualriregio del decursu de la Vitahumana, de messer Federico (Frezzi). Perouse, 1481, in-fol. Poème singulier et obscur, composé à l'imitation de la Divina Commedia de Dante et plusieurs fois réim- primé. (V. la note au n° 987 du cat. Libri, 1847.) Il est divisé en quatre livres. Le pre- mier est intitulé: Delregno dellodio Cupido.

Inamoramento de re Carlo. Éd.orig. Venetia, 1481, in-fol. à 2 col. — Milano, 1519, in-4 goth. a 3 col., fig. en bois, 146 ff. dont le dernier est blanc. Libri, 300 fr.

ii. i>ulci, m. en 1487. Driadeo d'amore, poema in ottava rima. Florence, 1479, in-4; l re édit. Randon de Boisset, 34 fr. — Flo- rence, s. d., 1481, 1487, in-4, 1 fig. surb. Libri, 57 fr. — Frottola di diversi autori Fiorentini, cosa piacevole e ridicolosa, con due capitoli e un sonetlo d'amore dell altis- simo poêla Fiorentino S. d., in-4 de 4 ff. à 2 col., fig. sur bois au recto du 1 er feuillet. Le nom de l'auteur se trouve en tête de la seconde Frottola, qui commence ainsi: Frottola seconda di Luigi Pulci. Libri, 100 fr. — Trattato delprete colemonache{en v.);

191

BELLES LETTRES - POÉSIE ITALIENNE

m

Parigi, Crapclet, 1810, in-8 tiré, dit-on, a 50 ex., dont (I sur vélin. Ce conte dans le genre de ceux qui ont servi de modèles à no- tre La Fontaine, est écrit, dans le plus pur langage toscan, par un des grands poètes de l'Italie; il remonte au XV e siècle. Il est précédé d'une lettre de Luigi Pulci qui envoie cet élégant badinage à son ami Matheo Franco. La réimpression due à M. Audin, de Florence, conserve l'orthographe vieillie et incertaine de l'auteur; le titre est orné d'une gravure sur bois, reproduisant assez rudement un dessin du XV e siècle. Cette nouvelle est fort libre .

Laurent de»Iédiels,dit le .llagnlflqiio,

m. en 1492. Stanze beliissime intii '. le Selve d'amore. Poésies amoureuses et pastorales. Venise, 1522, in-8 de 24 ff.; Roscoe, 4 liv. 7 sh.; Libri, 77 fr. Réimp plusieurs fois.— Canzone a ballo, du même et de Polit iano, etc. Florence, 1568, in-4; Libri, 200 fr.; cette éd. a été réimp à Florence, à 100 ex., p. Gamba, vers 1800. Poésies facétieuses fort libres et dont plus n'ont pas été repro- duites. La Nencia da Barberino et la lieca de Dicomano (de L. Pulci), en langage rus- tique, sont attribuées à tort dans ce volume àL. de Médicis. — Poesi volgari dehnagni- fico Lorenzo de Medici che fupadre di papa Leone, e di altri suoi amici contemporanei. Vinegia, Aldo, 1 354, in-8; l'exemplaire n'est complet qu'avec la feuille O de 8 ff. Pendant le tirage, Aide, se repentant d'avoir inséré de certaines poésies licencieuses dans cette feuille, la réimprima expurgée, av. 4 ff. seu- lement; très-peu d'ex, échappèrent et ils sont très-recherchés. Libri, 270 fr. — Ber- game, 1763, in-8. — Londra, 1801, 2 part in-4; éd. très-complète, cont.: le Selve d'a- more, la Nencia, Y Ambra, la Caccia colfal- cone, la Confessione, Y Altercazione, etc., ainsi que les pièces les plus intéressantes du Politien, de Louis Pulci, etc. Libri, 27 fr. — Pise, 1816, in-8, av. lig et portr de l'auteur. Cette éd. contient YA?nbra,\a. Cac- cia col falcone, gli Amoridi Venere et Marte, la Confessione, le Sette allegrezze d'Amore.

La Nencia da Prato,cioe la Limacta. S. l.n.d. (Florence, XV e siècle), in-4 de 4 ff. à 2 col., vign. en b. sur la l re page. Libri, le seul ex. connu, 106 fr.— Cette nouvelle, très-libre et dont le titre offre une allusion manifeste à la Nencia da Barberino, est fort agréable.

Sonelti di M. Math. Franco e di Luigi Pulci, jocosi e da rider e. S 1. n. d. (comm. du XVP siècle), in-4 de 50 ff.DeMeyzieu, 27 fr.

Amori di Hier. Benivieni et una Caccia de amore, etc. comp. da M. M. Boiardo. Vene- tia,Zoppino, 1525, 1526, pet. in-8 de 24 ff. Libri, 9 fr.

Poema de dui amant i Paulo et Daria, comp

per G. Vesconte. Milano, 1495, in-4. La Vallière, 30 fr.

Il Cont ras to degli homini et délie donne (in ottava rima). S. I. n. d. (Florence, lin du XV siècle), in-4, 6 tf . à 2 col , 1 fig. s. b. Libri, 76 fr.

L'Arcadia, del Sannazaro (composition ga- lante, composée d'églogues en v., entremê- lées de dissertations champêtres en prose). Napoli (tin du XV e siècle), in-4. La Vallière, 27 fr. — Florence, les .1 uni es, 151 1, in-8. — Venise, Aide, 1511, in-8 de 90 IV. De Gaignat, 44 fr.— Venise, Aide, 1 531, 2 part. in-8(éd.av.les.SW//M' Canzoni, du même). Tech., 70 fr. — Venise, Paganino, 1515, in-52. Tross, 42 e catal., 60 fr. Nombreuses réimp. mod. de faible valeur. — Traductions: L'Arcadie, de Jacques Sannazar (trad. par J. Martin). Paris et Lyon, 1544, pet. in-8. De Gaignat, 10 fr. — Le même ouvr., trad. par Ant. Pecquet. Paris, 1737, in-12.

Le Malizie de le donne, en vers. S. 1. n. d. (Florence, fin du XV e siècle), in-4 de 4 ff. à 2 col. Libri, 71 fr.

// Sonaglio délie donne (in ottava rima) da Bern. Giamburlari. S. 1. n. d. (Florence, lin du XV«siècle), in-4 de 4 ff. Libri, 77 fr. Cette satire facétieuse a été réimpr. Leyde (Livourne), en 1823.

Istoria piazevole de la regina Oliva, e corne suo padre la voleva per moiere (pet. poème en ottava rima). Venetia (commenc. du XVI e siècle), pet. in-4 de 4 ff . à 2 col., av. front. et fig. s. b. à la fin. Libri, 19 fr. 50: — C'est l'histoire d'Oliva, que l'empereur Ju- lien, son père, veut épouser. Pour se sous- traire à ce danger, elle se coupe les 2 bras. Abandonnée dans un bois par des serviteurs qui avaient ordre de la tuer, Oliva est trou- vée parle roi de Catalogne, qui lui confie son fils; mais sa beauté lui fait courir de nou- veaux dangers: elle est calomniée par tous ceux qu'elle rebute et, après avoir été en- fermée dans une caisse et jetée à la mer, elle devient reine de Castille. Persécutée de nouveau, elle échappe à de nouveaux dan- gers et finit par retouver son père et son mari. Ce poème tient a la fois de la légende et du roman de chevalerie.

Hystoria de Ottinello et Julia (in ottava rima). Firenze (ou Napoli, ou s. 1 ), s. d., pet. in-4 de 4 ff. à 2 col., tig. s. b. Libri, n° 1430, 16 fr.— Le sujet de cette nouvelle a quelque ressemblance avec une hist orientale fort connue. Ottinello enlève Julia, qui est pour- suivie par son père Les amants s'endorment dans un bois, et un faucon emporte le voile de Julia. Ottinello poursuit l'oiseau et est pris par les corsaires. Après différentes aventures,les deux amants se retrouvent, etc.

193

BELLES LETTRES — POÉSIE ITALIENNE

194

Historia degli amanli Ludovicho e M adonna Béatrice, in-4. (Vers 1520.) Cet opuscule, qui a fourni à La Fontaine le sujet du Cocu battu et content, était réuni a une vingtaine d'autres dans un recueil factice qui a été payé 1.260 fr., vente Chabrol, en 1829, et 1,000 fr., vente Grozet, en 1841. Voici les titres de quelques autres de ces livrets: Historia délia Badessa e del Bolognese; Contrasta délia Bianca e de la Brunetta; Historia dal geloso di Fiorenza; Campanella délie donne per piacere; Le Malizie délie donne, etc.

Amori di Jo. Fr. Carazolo,patritio neapolitano (recueil de poésies). Napoli, deCaneto, 1506, iu-fol. de 12 ff. Libri, 117 fr.

Strambotti e fwretti nobil. d'amore (in ottava rima, da Alvise Pulci). Venise (comm. du XVI e siècle), pet. in-4 de 4 ff.; Libri, 109fr.

Strambotti gentilissimi ad essempio d'ogni in- namorato (in ottava rima). S. 1. n. d. (Ve- nise, comm. du XVI e siècle), in-4 de 2 ff. av. 1 fig. s. b.; Libri, 28 fr. 50.

Ariofttc, m. en 1533. Voir, pour ses ouvr., le Manuel du Libraire; nous ne voulons parler ici que de l'imitation française d'un de ses épisodes les plus agréables: Chant XXVII e du Roland furieux, monstrant quelle asseurance on doit avoir aux femmes, traduit par N. R. PI. Nicolas Rapin. Paris, 1572, in 8. C'est l'histoire de Joconde. Rapin la dédie aux damoy selles.

Sonetti giocosi, e da ridere (Firenze). P. Pacini da Pescia vers 1513), in-4 de 19 ff. à 2 col. Pinelli, 1 liv. 16 sh.; Heber, 2 liv. 15 sh.

Nox illuminata (per P. Baldachini), ovvero Predica d'jimore con la Retrattazione. Flo- rentiœ, 1519, in-8. Ouvrage que Mazzuchelli qualifie de licenziosa.

Grandissimi dolori e gli insopportaUli tor- menti che patiscono le povere cortigiane, e chi leseguita, etc. (en v.; Florence, comm. du XVI e siècle), in-4 de 2 ff., 1 fig. s. b.; Libri, 102 fr.— Cet opuscule facétieux donne la généalogie du malfranzese, et il doit avoir beaucoup de rapports avec un petit poème libre et facétieux, en stances de huit vers, intit.: Lamento del tribulalo Strascino y sopra il malcfranzese (da Campana, de' Roz- zi). Sienne, s. d., in-8 de 24 ff., av. 1 fig. cu- rieuse; Libri, 40 fr. — Venise, 1521, 1523, in-8, fig., éd. augm. de 50 octaves consa- crées a l'hist. de ce mal; Libri, 40 fr.

Opéra jocunda di J. G. Alioni Astensis. Asti, 1520, 1521, pet. in-8 de 200 ff., fig. s. b., Heber, 450 fr. — Il y a dans ce recueil des pièces en patois très-libres; entre autres la Sententia in favore di due sorelle. Il a été réimp. (à Asti, en 1625, Nodier, 49 fr.), mais d'une manière incomplète — Sous le

titre: Poésies françaises de Alione d'Asti, un bibliographe célèbre, M. J. Ch. Brunet, l'auteur du Manuel du Libraire, a donné, a Paris, en 1 856, une édit. tirée a 108 exempl. , format pet. in-8, seulement de la partie française de' ce recueil, celle qui présente le plus d'intérêt pour nous. En tête de ce vol. est une notice biographique et bibliogra- phique fort intéressante qui remplit 51 pp., et dont il a été tiré à part 25 exemplaires. Un exempl. de l'édit. de 1520, le plus com- plet que l'on connaisse, s'est élevé jusqu'à 1,750 fr. à la vente Libri, en 1847 (n" 444; voir la note insérée au catalogue). M. Dele- pierre, dans son Macaroneana, est entré, au sujet d'Alione, dans des détails étendus, et il a donné quelques extraits de ces poésies.

Aurora, libro primo d'amore, etc., composto per C. Baldassare Olympo. Venetia, s. d., in-8 avec fig. sur bois. Tech., 24 fr. — Cet ouvr. se compose de capitoli, canzone, ma- drigali, etc. Le Capitolo del marchese, ne- mico délie donne et de' innamorati, est assez curieux.

Gloria d'Amore, comp. per Baldassare Olympo, Strambotti, Mattinate, etc. Venetia, Fr. de Tom., di Salo, s. d. (1552), in-8, fig. sur b. Tech., 24 fr. — La pièce la plus libre de ce recueil est intitulée: Cornparatione de lande alla signora mia, incominciando al capo per insino ai piedi. Elle occupe plus de 10 pp.

Innamoramento di Pantaleone et Almena , comp. per Gio. Roncaglia (in ottava rima). Siena, 1525, in-8. Libri, 36 fr.

Il Manganello. S. 1. n. d. (Venise, Zoppino, v. 1530?), pet. in-8 de28ff. Nodier, 400 fr. 23 capitoli très-libres et très-satiriques. —Ce poème a été réimp. a Paris en 1860, in-8 de 80pp.,tiréàl00exemp; l'édition n'a pas été mise dans le commerce.— Cet ouvrage a été attribué à plusieurs poètes, a Dragoncino da Fano, entre autres, mais sans preuves suffi- santes. Quand au mot manganello, qui veut dire rouleau ou cylindre, l'aut. le prend dans un sens obscène Voir notamment le chant I er , 28° et 29 vers: «... Les femmes voudraient toujours être sur la place publique à manier le galoubet et le manganello», et le ch. X, vers 48 et suivants, que nous nous abstien- drons de reproduire. — Le Bulletin du biblio- phile belge, tom II, p. 97, a parlé de cet ouvrage.

Pietro Arctino, m. en 1557. Tariffa délie puttane, overo Ragionamento del forestière e del gentilhuomo, nel quale si dinota il prezzo e la qualità di tulle le cortigiani di Vinegia, etc. (Venise, Zoppino?) 1535, in-8 de 19 fl'., 395 fr. Nodier, revendu; Libri, 555 fr. Cet exempl. avait été mis a 18 gui- nées, en 1816, sur un catalogue de la maison Longman,de Londres.— Dialogue dans lequel

15

195

BELLES LETTRES — POÉSIE ITALIENNE

496

un gentilhomme raconte à un étranger la vie et les aventures des courtisanes de Venise. Le bibliophile Jacob en parle dans les OEu- vres choisies d' Arétin (Paris, 1845, in- 12, p. 573), en même temps que d'un autre ou- vrage curieux qui était aussi chez Nodier (n° 1014), Angitia cortigiana, Del natura del cortigiano, Roma, 1540, in-4, et où l'on trouve les noms d'un grand nombre de cour- tisanes du temps.— Amoroso ardore (par le Dragoncino), etiam la Prodica vita di Lip- potopo. Venise, 1536, in-8, portr.; Libri, 85 fr.— Petit ouvrage fort singulier. La Vie de Lippotopo, poëme burlesque en octaves, est un des ouvrages les plus rares de l'Aré- tin, comme l'atteste le Berni dans la Vie qu'il a composée de ce satirique célèbre. — La Sirena, Marfisa , ed Angelica, tre poe- metti di Etiro Partenio (Pietro Aretino). Venise, 1630, petit in-12. J.-J. De Bure, n° 682. — Strambotti a la villanesca, etc., da Pietro Aretino. Venise, Marcolini, 1544, in-8 de 40 ff. Libri, 85 fr. 2 pet. poèmes en octaves; les Strambotti sont une imitation en langage rustique de la Nencia et de la Beea et sont adressés a la Viola; la 2' pièce est à la louange d'Angela Serena; la dédi- cace de cette pièce donne la liste des ouvr. publiés et inédits de l'Arétin. — Le Duoi canti di Orlandino, del divino M. P. Aretino. S. 1. n. d. — Dans cet ouvrage, Arétin tourne en ridicule les poètes de son temps, qui affectaient de prendre leurs héros dans la cour de Charlemagne. Il invoque, au lieu d'Apollon, un certain Gambano, personnage infâme, et la fameuse Zaffette lui tient lieu de muse. — La Corona di cazzi, cioè So- netti lussuriosi di P. Aretino. Sans nom de lieu ni d'imprimeur et sans date, in-16, ma- roquin rouge (supplément du catal. de Boze, 1759, in-8, n° 1170). — Corona di cazzi (suivie de) Dubbii amorosi. S. 1. n. d., in-4 de 7 ff. pour la Corona, paginés 1 à 14, et 15 ff. pour les Dubbii, paginés 83 à 113. Tirage à part fait pour Floncel de ces deux pièces, imprimées dans le Recueil du cosmo- polite; l'exemplaire est aujourd'hui entre les mains de M. Hubaud, de Marseille. L'or- dre des sonnets y est interverti et ils pré- sentent des leçons différentes de celles des éd. ordinaires. 11 y en a 18, après lesquels viennent un Dialogo, un Sonetto ultimo et un Epilogo.— Editions portant le titre de Sonetti lussuriosi: Vinegia, 1556, in-16 de 22 ff. impr. seulement au recto (l'ex. de De Boze avait de plus un frontispice représentant la Corona); Nodier, 41 fr — Venezia, 1779, petit in-12; Barran (à Paris, en 1841), n° 809 du catalogue. Voici ce que M. Hu- baud dit, relativement à cet ouvrage, dans sa Notice bibliographique sur les sonnets de V Arétin (Marseille, 1857, in-8 de 16 pages), pp. 7 à 11:

«Vers 1524, Jules Romain, peintre de

l'école de Raphaël et le premier de ses élèves, s'avisa de dessiner seize sujets ou postures erotiques; et Marc-Antoine Rai- mondi, autre artiste célèbre, en les gravant, leur donna une publicité qui attira l'atten- tion de l'autorité. Le pape Clément VII (Jules de Médicis) donna ordre de sévir contre les auteurs du scandale. On ne put atteindre Jules Romain, parti de Rome pour peindre une galerie du duc de Mantoue. Mais le gra- veur fut saisi et mis en prison; et il n'en eût f>as été quitte, peut-être, à si bon marché, si es démarches de plusieurs personnes de con- sidération, parmi lesquelles on comptait le cardinal Hippolyte de Médicis, parent du pape, qui s'intéressèrent à lui pour son talent, n'avaient réussi à obtenir sa liberté. Pierre Arétin, qui s'était employé en faveur du gra- veur, fut curieux de voir les objets qui avaient occasionné et motivé les poursuites. Il n'en fallut pas tant pour échauffer son imagina- tion naturellement portée au libertinage. Elle lui inspira l'idée de composer autant de sonnets explicatifs pour mettre au-dessous des gravures (i Sonetti che ci si veggano a i piedi). Tout cela est attesté par deux lettres de l'Arétin lui-même, l'une datée de Venise, le 9 novembre 1526, adressée au seigneur César Frégose, par laquelle il lui annonce l'envoi de il libro de i sonetti e de le figure lussuriose; l'autre écrite à Battisla Zatti da Brescia, sous la date du 19 décembre 1537, dans laquelle il lui raconte les particularités dont je viens de parler relatives à la compo- sition de ces sonnets. Il est à présumer, d'après cela, que les vignettes de Marc-An- toine étaient en travers et laissaient dans le bas de la page une marge suffisante pour re- cevoir, après coup, les dix-sept vers du son- net explicatif, et de plus une ligne pour son numéro, ce qui exigeait environ 2 1/2 pouces. Mettons-en autantpourla vignette;cela sup- poserait, les marges du haut et du bas com- Erises, un volume d'au moins 7 pouces de auteur. Ce ne pourrait être alors l'édition qu'on veut faire passer pour l'originale, de format petit in 12, ou même in-16, laquelle n'a qu'une figure au frontispice. Et même, en admettant que, dans l'édition mentionnée par l'Arétin, il n'y eût sous les gravures que les premiers vers des sonnets, dont la continua- tion se serait lue au verso du feuillet, ce ne serait pas encore l'édition pet. in-12, dont les feuillets, au nombre de 23, sont blancs au verso. La vraie édition originale ne compre- nant que 16 sonnets (dits i Suppositi), selon Mazzuchelli, nombre égal à celui des vignet- tes, auxquels nous pouvons ajouter un sonnet servant d'introduction, devait être composée de 17 feuillets seulement. J'ai quelque raison de soupçonner que l'édition pet. in-12 que possédait de Boze contient, outre le sonnet servant d'introduction, dix huit sonnets, tous de 17 vers, sortis de la plume de l'Arétin, et de plus deux autres sonnets, de 14 vers seu- lement, suivis d'un huitain intitulé Epilogo, qui seraient d'une autre main peu amie de l'Arétin, à en juger par la première de ces trois pièces. Dans mon opinion actuelle, for- mée d'après un nouvel examen des pièces justificatives, cette édition ne serait pas la véritable édition originale, laquelle aura to- talement disparu à la suite des poursuites

197

BELLES LETTRES -* POÉSIE ITALIENNE

198

rigoureuses dont elle a été l'objet. Que sont devenus les dessins de Jules Romain? Se- raient-ils cachés dans le cabinet de quelque prince d'Italie? Les planches elles-mêmes ont-elles été anéanties? S'il faut en croire Chevillier, Jollain, marchand de la rue Saint- Jacques, à Paris, ayant su où il y avait de ces planches infâmes qui représentaient les dessins abominables de Jules Romain et ces sonnetsimpurs de l'Arétin, y alla et les ache- ta cent écus, somme considérable pour le temps, dans le dessein de les détruire entiè- rement, afin qu'on ne put en tirer aucune épreuve, ce qu'il exécuta. On prétend, et il fut toujours persuadé que c'étaient les plan- ches originales gravées par Marc-Antoine Raimondi qu'il avait détruites. Si la chose est exactement vraie, il s'ensuivrait que les sonnets de l'Arétin auraient été non impri- més, mais gravés sur la même planche au- dessuus des estampes de Marc-Antoine, et par conséquent nécessairement réunis, à moins de scier les planches. D'après cela, l'édition sans indication de lieu ni de date, in-16 ou pet. tn-12, ne serait tout au plus que la seconde ou même la troisième.

«Ainsi, contrairement à l'opinion émise par Nodier dans sa Description raisonnée de ses livres, n° 670, de Boze possédait réelle- ment un exemplaire de l'édition réputée ori- ginale, sans doute mal à propos, mais qui en tiendrait lieu en quelque sorte. Ce n'est point Ménage, comme il le dit inexactement, mais bien La Monnoye qui désirait, à défaut de cette prétendue édition originale, au moins une copie manuscrite dont il se serait con- tenté, et à laquelle il a tenté de suppléer par la composition de 15 distiques latins précé- dés d'un autre distique, pour mettre sous le portrait de l'Arétin, et de dix vers latins pour tenir lieu de préface à ces 15 distiques. Le sens de ces distiques, fort éloigné de celui des sonnets italiens, témoigne qu'il n'a eu aucune connaissance de ces derniers, ne se doutant pas qu'ils avaient été réimprimés et augmentés jusqu'au nombre de xxvi, à la suite des Dubbii amorosi. Cette édition, ré- putée l'originale, ne devait pas offrir les gra- vures de Marc-Antoine Raimondi, ou si ja- mais elle les a réunies, elles ont dû être tirées à part sur des feuillets séparés pour être placées en regard du texte imprimé; mais certainement ce n'était pas là un pre- mier tirage. Quant au prix de mille francs, auquel de Eoze avait évalué son volume, qu'il regardait comme unique, s'il paraissait à Nodier exorbitant pour ce temps, il n'avait qu'à faire attention aux prix auxquels étaient portés d'autres livres à cette époque; le Morlini, qui se vendit 1,121 francs, chez Gaignat, le Christianismi Restitutio, par Ser- vet, qui, quoique endommagé parla pourri- ture, fut poussé à 5,000 francs, chez le même amateur, et jusqu'à 4,120 francs chez le duc de la Vallière.

«Résumons-nous. 1° L'édition originale du recueil dont nous nous occupons ne com- prenait que le premier tirage des gravures, sans les sonnets de l'Arétin, puisque ce fut la vue de ces gravures qui lui fit composer ces sonnets. 2" La seconde édition originale, comprenant le second tirage des figures ac- compagnées de la première publication des

sonnets de l'Arétin, placés au-dessous (i So- nettiche ci si veggano a ipiedi), devaitformer un volume, non in-16 ni même petit in-12, mais in-8de la hauteur au moins de 7 pouces. 3° L'édition in-16, dont de Boze s'était pro- curé un exemplaire et qui, si elle a réuni les gravures, ne les a présentées que tirées à part, serait la troisième.

«Dans son origine, l'ouvrage n'a dû porter que le titre Sonetii lussuriosi, et si ensuite on lui a donnéceluideCoro/?ad/Caz2i',c'eslsans doute à raison de la gravure libre servant de frontispice, laquelle représentait une cou- ronne de priapes.»

— L'Arétin français, par un membre de VA- cadémie des Dames Londres, 1787; (suivi de) Les Epices de Vénus, ou Pièces diverses du même académicien. Londres, 1787, 2 part in-18, av. 19 jolies gravures en t. d. d'Elluin. La 2 e partie contient, à la page 4, le fragment d'une lettre (prétendue) signée des sigles X... F... L... G... (Xanferligote, anagramme de Félix Nogaret). — Réimp. S. 1. n. d., in-8. (Les Epices, qui en font par- tie, portent: Londres, 1788), avec 20 grav. libres; très-belle édition. — Londres, 1803, in-18 de 24 pp., avec 20 fig. — Paris, à la librairie clandestine, 1820, av. 19anc. fig. — Bruxelles, 1830, in-18etin-52, 63 pp., av. 19 mauvaises lithographies; la Corona n'y est point. On n'y trouve que les 2 premières pièces des Epices: Fragment d'une lettre et le C. et le V. Ces diverses éditions ont mo- tivé plusieurs condamnations. V. le Moniteur du 20 juin 1833, 12 novembre 1842 et 7 no- vembre 1856. — L'auteur de cette pseudo- traduction des Sonet ti, qui a voulu trancher du petit Pierre Arétin, a mis en regard de chaque gravure un nui tain de sa composi- tion. Nous offrirons comme échantillon le plus honnête et à coup sûr le moins mau- vais:

Te voilà, mon aimable brune, Avec cette Roue à la main, Te voilà comme la Fortune, Ainsi règles-tu mon destin.

Je laisserais tout l'or du Pactole et du Tage[ïrir;

Pour un des mille appas que VA mour vient m'of-

Mais la Fortune, o ciel! la Fortune est volage;

Ne lui ressemble point, tu me ferais mourir.

M.Hubaud fait observer que le huitain XV rend assez le sens du sonnet XV de la Corona di Cazzi et du sonnet XVII de l'édit. des Dubbii amorosi, etc., et le huitain XVI le sens du sonnet XVI de la Corona. Là se bornent tous les rapports entre les deux ou- vrages, quoique l'auteur français veuille faire croire que le sien est la traduction de l'italien. — Dans les Epices, on trouve une imitation en français des distiques latins que La Monnoye avait faits pour les sonnets de l'Arétin et d'autres poésies obscènes as- sez mauvaises, des épigrammes d'après Mar- tial, une parodie d'une scène de Zaïre, etc.; en tout 53 pp. En résumé, on attend encore

199

BELLES LETTRES — POÉSIE ITALIENNE

200

aujourd'hui, non-seulement une traduction, mais même un texte correct et complet des Sonetti. Quanta l'ouvrage intit.: L'Arétin du Carrache, il n'a aucun rapport avec eux, et on le trouvera cité à la Mythologie. — Quattro libri de Dubbii amorosi, etc., con le solutione. Vinegia, Giolito, 1566, pet. in-8. Bolle. — XLVI Dubbii amorosidiM. P. Are- tino, con XXVI sonetti del medesimo. S. I. n. d. (vers 1600), in-8 de 19 ff., lettres ita- liques. Bibliogr. instruct., n°3959. — Dtjb- bii amorosi, altri Dubbii, e sonetti lussu- riosi, diM. PietroAretino; nella stamperia del forno (Paris, Grange, v. 1757), in-! 6 de 82 pp. Ed. faite aux dépens de Corbie, in- tendant du duc de Choiseul; elle est en pap. de Holl.; elle a été réimp. in-16 de 76 pp. en pap. ordinaire. Elle contient 31 Dubbii, chacun de 8 vers avec une resolutione de 8 vers, ensuite 17 altri Dubbii amorosi, de 4 vers et autant pour la resolutione, les sonet- ti, p. 57-82, au nombre de 25. Chaponay, 15 fr. — Les mêmes, Roma (Paris, Gi- rouard), 1792, in-18 de 78 pp. Boissonade, W 5108.

Tempio d'amore, di Nie. Franco, in ottava ri- ma. S. 1 n. d. (Venise, XVI e siècle), in-8 de 20 ff. Libri, 56 fr. — C'est le portrait des plus belles femmes de Venise.

Sonetti, p. Nie. Franco. Florence, s. d., et Venise, 1520, in-8. — Le medesime, con la Priapea: Torino (Casale di Monferrato), 1541, et s. 1., 1546, 1548, 1579, in-8 de 225 pp. Randon de Boisset, 12 fr. — La Priapea, sonettilussuriosi, etc. Nuova ediz., con un aviso del editore (publ. par l'abbé de Saint-Léger), Peking, nel XVIII secolo. (Paris, Molini, 1790), in-12. Satire san- glante contre l'Arétin, écrite dans un style cynique et obscène. A la suite de cette Pria- pée, il y a des lettres de Franco fort cu- rieuses.

La Puttana errante, poëme en 4 chants (158 octaves dans la l re éd., 185 dans la seconde) de Lorenzo Veniero. S. 1. n. d. (Venise, v. 1541), pet. in-8. — La Zaffetta, poème en un chant (de 114 octaves), pet. in-8. — Les éditions anciennes de ces deux poèmes sont introuvables aujourd'hui. Ils ont été réimprimés, à une époque un peu postérieure, en caractères cursifs et ont été réunis en un volume. La Biblioth. imp. en possède uu ex. Y 1445 et 1455. Depuis, ils ont été réimpr. dans les Poésie da fuoeo, et, en 1863, quel- ques amateurs ont réimprimé à Paris la Zaffetta à cent exemplaires. Gomme il y avait des différences dans le texte des deux éditions anciennes, ils ont imprimé les deux textes en regard l'un de l'autre. Nous cite- rons encore ici le savant M. Hubaud, dont la Dissertation sur ces deux petits poèmes (Marseille, 1854, in-8) est si rare, que, pour

la plupart de nos lecteurs elle dira une chose nouvelle:

«J'ai promis de dire quelque chose au su- jet de cette Angela Zaffetta contre laquelle Lorenzo Veniero n'a pas rougi de vomir les injures les plus atroces, qu'il a calomniée de la manière la plus indigne. Le procédé de cet homme à son égard la justili<: pleinement de n'avoir plus voulu le recevoir. Ayant com- pris de quoi il était capable, elle s'éloigna de lui: in de irœ.

«Au dire de Lor. Veniero, Angela se pré- tendait fille du procureur, ou chargé des affaires de la famille Grimani.

E fassi figlia del Procuratore

Da cà Grimani ch' a sua madré via

Già fece a che l'è dentro, a che l'è fuore

etc. (La Zaffetta, st. i-1.)

«Angela était donc une fille naturelle, dont lamèreeutensuite pour mari, ou pour amant, un certain Borrino, sbirre (Zaffo) de profes- sion, qui devint le père adoptif d'Angela, d'où celle-ci reçut le surnom ou, si l'on veut, le sobriquet de Zaffetta.

«Malgré le portrait odieux que Veniero veut faire d'Angela, et qu'on s'aperçoit bien lui avoir été dicté par le dépit et la jalousie, la beauté de cette femme ne saurait être ré- voquée en doute. Je produirai en témoignage la pièce de vers suivante, un peu impie, il est vrai, à sa louange: (in laude di ana Si- gnora Angela Zaffetta).

L'esser priue del cielo

Non sono lioggi i tormenti

De le mal nate genti.

Sapete voi che duglia

L'aime dannate serra?

Il non poter mirar Y Angela in terra.

Sol la inuidia, e la voglia

Ch'elle han del Dostro bene

E'1 non hauer mal di vederlo spene,

Le afflige a tulte l'hore,

Ne l'eterno dolore.

Ma se concesso a lor fosse il suo viso,

Fora lo inferno vn nuouo paradiso.

• L'Arétin, dans une lettre à Angela Sarra, fait l'éloge de la beauté d'Angela Zaffetta à

l'âge de vingt-cinq à trente ans. «la bel-

lezza ne i sei lustri d'Angela Zaffetta.» Je citerai une autre lettre en date du 15 décem- bre 1557 écrite par l'Arétin a la Signora Zaffetta elle-même, où il s'exprime ainsi: «... pratiche honoreuoli godono de la gentil «bellezza che vi fa splender rarissimameii'e.* Cette même lettre est remplie des louanges d'Angela. L'Arétin lui donne la palme sur toutes les femmes (de son état) qui furent ja- mais. Elle sait si bien départir ses caresses et ses nuits qu'on n'entend jamais chez elle quereller, jurer, gémir. Il vante sa conduite envers ses amants, sa discrétion de recevoir ce qu'on lui donne, sans ravir ce qu'on ne lui donne pas. Elle ne fait pas naître le soupçon, ni ne met en jalousie qui n'y pense pas. Elle ne joue pas l'amour, ni les évanouissements. Saservanten'estpasstylée àjureràun amant que sa maîtresse ne boit ni ne mange plus et qu'elle! a été sur le point de se pendre, ayant appris qu'il était allé voir une autre femme. Elle n'a pas les larmes à son commandement. Elle agit avec loyauté. L'envie, la médisance lui sont étrangères. Elle accueille la vertu et

201

BELLES LETTRES — POÉSIE ITALIENNE

honore les gens vertueux, etc. Dans une autre lettre du même à la même, datée du mois de décembre 15-48, il lui dit: «... lascio rispon- «derle alla vostra beltà gratiosa.» Le même auteur, dans une lettre à M Gianiacopo de Rome, datée de Venise 1552, glisse quelques mots sur Angola Zaffetta, convive d'un dîner où assistaient l'ambassadeur de Mantoue, Monseigneur Torquato Bembo, le Sansovino et le Titien. Il la représente comme la pin bella, la piu dolce e lapiu costumata madonna che habbia Gupido in sua corte, et l'appelle plus bas la diuina giouane. Ailleurs il exalte sa loyauté au jeu contre l'ordinaire des cour- tisanes, en ces termes: «E per una (mere- «trice), che giuochi con la bonta de la ma- «gnanima Lucretia Ruberta, e con la lealta «de la generosa Angela Zaffetta giouani illus- «tri, ne trouerete le dozzine, che si cacciano «adosso a chi gioca con esse, in foggia di «zecche asinine.»

«J'ai parlé de la beauté en général d'An- gola Zaffetta; les notions me manquent pour entrer dans les détails. Je vais pourtant es- sayer d'en effleurer quelques-uns d'après les légers indices que j"ai recueillis.

«Nous lisons dans le poëmede la Zaffetta, stance 5! ):

ell' ha le carni

«Rabattant de l'exagération provenant de la malveillance de l'auteur, nous dirons, au lieu de noire, qu' Angela avait la peau brune. Si elle eût été blonde, la mode et le goût consignés dans les écrits des auteurs de ce temps auraient fait célébrer ses cheveux d'or, et l'Arétin, tout le premier, n'y aurait pas manqué, lui qui, au commencement de la seconde partie des Ragionamenti Giornata prima, fait dire par la Nanna à la Pippa sa fille: «.... Non basta l'esser buona robba, «hauer belli ocehi, le treccie bionde, etc,» Et plus bas: «.... ho visto la putta, ella ha «< le treccie che paiono fila d'oro, ha due «occhi che disgratiano vn falcone, etc.» Veniero n'eût pas osérisquerune imputation qui eût été une contre-vérité trop sensible; il aurait élé obligé de lui chercher un autre défaut que d'avoir la chair noire. Angela était donc brune. Les épithètes de gentile, gratiosa, dont la gratifie l'Arétin, semblent exclure une stature élevée et indiquer une taille moyenne. Son haleine était douce et pure. Veniero prétend que c'était grâce aux odeurs dont elle faisait usage. Mais Veniero tâchait de la dénigrer autant qu'il pouvait. Sa figure et son regard portaient le voile de l'honnêteté ■ voi, più ch'altra, hauete saputo «porto al volto de la lasciuia, la mascara de «< l'honestà. >• Ici je suis forcé de m'arrêter, mes conjectures ne s'étendant pas plus loin. Un autre, mieux renseigné que moi, pourra compléter, ou même rectifier, le portrait que j'ai commencé à esquisser.

«Angela Zaffetta tenait le haut bout parmi les courtisanes de Venise. Parfumée d'am- bre, la soie et l'or éclataient avec pompe sur sa personne. Jeune, jolie et aimable, elle était courtisée parla jeunesse libertine de Venise. Lorcnzo Veniero était des plus assidus. Mais apparemment, son caractère violent et porté à la méchanceté inspira à celte femme dé

(Video) Le Banquet de Platon - Résumé spécial Prépa Scientifique

l'éloignement pour lui. Furieux de se voir rejeté, jaloux de voir d'autres jeunes gens ac- cueillis à son préjudice, il ne contint plus sa rage, qu'il exhala dans ses deux virulents poèmes.

«Il peut se faire aussi que, suivant l'usage établi chez les courtisanes de Venise,un étran- ger se fût présenté à Angela, qui l'avait reçu, et qu'elle eût oublié, ou négligé, d'en préve- nir Veniero, à qui cette nuit revenait. Celui- ci ayant élé éconduit avec la formule banale, Non si parla, lasignora è accornpagnata, frus- tré dans son attente, en conçut une violente colère dont ses poèmes furent le fruit; tant il est vrai de dire avec Boileau:

Et sans aller rêver dans le sacré vallon, La tolère suffit et vaut un Apollon.

«Il paraît, par la lettre de l'Arétin, de dé- cembre 1548, citée plus haut, que Zaffetta quitta son genre de vie pour en mener une plus honnête, car l'Arétin y exprime le res- pect qu'il porte à son honneur, «il ris-

«petto che tengo al vostro honore.» Il finit sa lettre par l'inviter à souper le lendemain soir, chez lui, en compagnie du Titien et du Sansovino, dont l'amitié bienveillante a dou- blé depuis qu'elle a changé la vie licencieuse qu'elle tenait en un autre décente «... in- «quanto voi hauete mutata la vita licentiosa «in continente.» Ce changement dut avoir lieu entre le mois de juin 1548 et le mois de décembre suivant, puisque la lettre de l'Aré- tin à Angela Sarra, écrite ledit mois de juin, fait encore figurer Angela Zaffetta au nombre des belles courtisanes de Venise. La conver- sion de cette femme mérite, ce me semble, que sa mémoire soit vengée et lavée des hor- reurs que n'a pas craint de lui imputer Ve- niero dans ses deux infâmes poèmes.

«L'exemple d'Angela fut imité quelque temps après par une autre jeune et belle courtisane de Venise, nommée Hcléna de Dantzick, laquelle se retira en intention de se marier et résolue d'être plutôt servante que de retournera son métier. L'Arétin, qui nous l'apprend finit ainsi sa lettre à cette femme, en date d'octobre 1550: «Puissent «prendre exemple de vous qui êtes jeune, «ces vieilles courtisanes que la mort peut à «peine corriger de leur vie accoutumée! «Hora imparino dallo esempio di voi giouane, «quelle vecchie cortigiane, che a pena le cor- «regge dal solito viuer la morte.»

«Je termine ma notice en faisant observer que les invectives de Veniero sont bien atté- nuées, si même elles ne tombent pas entiè- rement, par la déclaration exprimée dans les deux avant-dernières stances de la Zaf- fetta.» Je n'ai rien autre chose à dire que je me «rappelle, dit-il, sinon que chacun tient du «babillard. Le monde serait un rassemble- «ment de balourds, si ce n'était le passe- «temps de la médisance. Elle est dans le «discours ce que sont les assaisonnements «dans les mets. Le goût humain se complaît «à dire du mal. Ainsi, ô ma Zaffetta, apai- «scz-vous. Si les souverains supportentqu'on «leur dise des injures, ne vous tourmentez «pas de ma plaisanterie et, si vous le faites, «que Dieu vous le pardonne. Et moi aussi, je «veux ma part d'honneur. Je suis genlil- «homme, capable de faire des présents. Je

BELLES LETTRES — POÉSIE ITALIENNE

204

• vins, insistai pour vous faire révérence, «mais de votre balcon me fut donné congé.»

Altr' io non ho a dir, che mi raccord i, Se non ch* ognun tien le^a di cieale, Il niondo saria stanza di balordi Sa non fusse Io spasso del dir maie. Il man<;iar la lucanica, co i tordi, Con gl'aranci, col peuere, e col sale, Cosi il dir maie al gusto human non spiaco; Dateui dunque, o mia Zaffelta, pace.

Se i Rè, se il Papa, se l'Imperatore Sopportan che pli sia detto coglioni, Del mio burlar non pigliate dolore, E se'l pigliate, pur Dio ve'l perdoni. Ànch' io vuô la mia parte de l'honore, Son Gentil'huomo, atlo a denar de doni, Venni, e subiai per farui riuerenza, Ma dal balcon mi fu data licenza.

«Par là il avoue qu'il a voulu se donner le plaisir de médire [...il dir maie al g usto human non spiace), et que ce qu'il vient de dire est une pure raillerie {del mio burlar) dont elle ne doit pas s'affliger [non pigliate dolore).

«Ces deux stances me confirment dans l'opinion que le guet-apens décrit n'est que simulé et n'avait pas reçu d'exécution. Si l'ou- trage eût été réellement consommé, à coup sûr Lor. Veniero n'aurait pas osé exhorter Zaffetta à ne pas se désoler de son badinage malin, et l'inviter à la paix. Sans doute An- gela, qui était bonne princesse, ne fit que rire de la chose, et n'en devint que plus fameuse.»

Il Vanto e Lamento délia cortigiana ferrarese, con il Lamento d'ana villanela, etc., comp. par G. B. Verini. Siena, s. d., pet. in-8 de 4 ff.i Libri, 25 fr. - S. 1. n. d , in-8, 4 ff.; Libri, 19 fr. — Venise, 1532, 1536, in-8 de

8 ff.; Libri, 27 fr. Pièce assez libre et qui a des rapports avec le Lamento du Strascino, car la courtisane ferraraise se plaint d'être réduite à la misère à cause du mal fran- zese, etc.

Le Miserie de li amanti , di nobile Socio (en pr. et en v). Venise, 1533, in-4 de 92 ff.; Lambert, 15 fr. — Dialogues dans lesquels on parle des malheurs des amants.

Opère d'amore, di Ant. Tibaldeo, con le sue stanze. Venise, 1534, 1550, pet. in-8. Tech. 40 fr.

L. Titnsillo. // Vendemmiatore, poemetto in ottavarimadi Luigi Tansillo. Napoli, 1534, in-4 de 8 ff. Éd. orig., très-rare; elle passe pour être la seule qui n'ait pas été corrigée. — Venise, 1549, pet. in-4; Nodier, 55 fr. S. 1. n. d. , in-12, éd. av. les Capitoli bur- leschi de Gir Magagnati; Randonde Boisset,

9 fr. — Gaserta, 1786, in- 16. — Avec la Priapea, sonetti lussuriosi satirici di Nie. Franco et un avis de l'éditeur, l'abbé de Saint-Léger; Peking, nel XVIII secolo (Pa- ris, 1790), pet. in-18 (vm et 187 pp.; le Vendemmiatore occupe les 60 premières pa- ges; la Priapea va de la page 61 à 165; le surplus se compose de diverses lettres de Franco; elles sont curieuses); Libri, 21 fr.

— Le même poëme, publ. sous le titre de: Stanze amorose sopra li horti délie donne et in Iode délia menta (da Tansillo); la Caccia d'amore, del Bemia, etc. Venise), 1574, pet. in-12 de 48 ff. av. jolies fig. s. b.; Nodier, 47 fr.; Chaponay, 50 fr. — Les stances li- cencieuses in Iode délia menta avaient déjà été imp. une l rc fois s. 1. (Venise, 1538, pet. in-8 de 16 ff., fig. en b. remarquables; Libri, 18 fr. 50. La Caccia d'amore est un ouvr. fort libre qui commence ainsi: Noi siamo, o belle donne, cacciatori. — Traduc- tions françaises -.LeVendangeur, deTansillo, trad. p. de Grainville; Paris, 1792, in-12.

— Le Jardin d'amour ou le Vendangeur, trad. p. Mercier de Compiègne; Paris, an III, an VI et 1800, in-12, fig. Trad. peu exacte et sans élégance, mais elle rend le texte complet avec les 12 stances supprimées dès la 2 e éd. du Vendemmiatore. Mercier fait re- marquer que Grainville a supprimé un grand tiers du poëme en retranchant surtout les satires de Tansillo contre les ecclésiastiques. Souvent, en ne rendant que deux lignes sur huit, il a privé le lecteur d'une étymologie précieuse, d'une explication historique et géographique. Le choix de l'épigraphe de Grainville: La mère en prescrira la lecture à sa fille, est passablement singulier. Mer- cier s'excuse des reproches qu'on peut lui faire d'avoir traduit ce poème, en citant l'exemple de J.-B. Rousseau, de La Fontaine, de Bayle, d'Ausone et d'Apulée.— On trouve une analyse de ce poème dans YHistoire littéraire d'Italie, par Ginguené, continuée par Salfi, tome X, p. 60.

Commento di ser Agresto da Ficaruolo (da Ann. Caro), sopra la prima ficata del padre Siceo (Fr. Molza), con la Diceria de' nasi (la Harangue sur les nez, p. Dolce). Barba- grigia da Bengodi, 1538, 1539, pet. in-4; Renouard, 38 fr.— 1540, pet. in-8 de 56 ff; Debure, 21 fr. Réimp. à la suite des Ragio- namenti dans l'éd. de 1584 (s. 1. n. d.), et en formant le 3 e volume.

I Germini sopra quaranta meretrici, etc., in ottava rima. S. 1. n. d. (Florence, v. 1540), in-4 de 6 ff., fig. en b. fort curieuses; Libri, 102 fr. Dans ce poème, l'auteur introduit les 40 putains (c'est le mot employé à la fin de l'ouvrage) de Florence et il en donne le nom et la biographie. On trouve à la suite le Vanto des courtisanes qui ne sont pas men- tionnées dans les Germini, avec un sonnet adressé à la Veniera.

Historia di Maria per Ravenna, in ottava rima, S. 1. n. d. (Venise, v. 1540), in-4 de 4 ff., 1 fig en b.; Libri, 25 fr. — Firenze, 1558; Libri, 18 fr. 50. — Trevigi, 1636; Libri, 6 fr. Conte facétieux et libre; imit. du 23 e prov. de Fabrizi.

Rime et prose volgari di G. Brevio (prélat et

208

BELLES LETTRES — POÉSIE ITALIENNE

206

poète vénitien). Rome, 4515, in-8; Libri, 149 fr. Six nouvelles fort libres, dont l'une est le Belphégor de Machiavel, qui ne parut qu'en 4549 sous le nom de son véritable auteur. V. YHist. lilt. d'Italie, tom. VIII, p. 440; History df fiction, of Dunlop, t. II, p. 409; et la Bibl. des romans, avril 1778.

La Bella Molinara, con le astutie mate per contentare il suo diletto amante. Milano (XVI e siècle), in-8 de 4 ff.; Libri, 15 fr. Nouvelle amusante, en octaves.

Bravata che fa un giovane innamorato d f una cortigiana... Cosa da ridere ( Venise, v. 1550), in-8 de 4 ff., fig. s. b. singulière; Libri, 20 fr. 50. Facétie contre une courtisane, en ital. et en patois vénitien. Le sujet a de l'analogie avec celui de la Zaffetta.

Opéra nova dove si contiene una Caccia amo- rosa, etc. (Venise, av. 1550), in-8 de 4 ff., fig. s. b.; Libri, 32 fr. 50. Pièces en patois de Bergame; la Caccia d'amore est en italien.

La Historia di Susanna (Florence, v. 1550), in-4 de 4 ff. à 2 col; Libri, 13 fr. En octaves.

Il Bolognese, overo Masetto da Lampolechio (en octaves, aut. inconnu). S. 1. n. d. (Flo- rence, XVI e siècle), in-4 de 4 ff., fig. s. b.; Libri, 89 fr. C'est le conte du Décaméron, traité en franc, p. La Fontaine. A étéréimp. sous le titre: Istoria di Mazetto, Florence, 1557, in-4 de 4 ff., 1 fig. s. b; Potier, 25 fr.

L'Adone, poema, da Gio. Tarchagnota. Venise, Aide, 1550, pet. in-8 de 16 ff.; Libri, 99 fr. Ce volume a de la valeur a cause de sa rareté et parce qu'il est sorti des presses des Aides, quoiqu'il ne porte pas le nom de ces célèbres typographes. Un exempl. a été payé jusqu'à 7 liv. sterl. dans une vente à Londres.

La Semplicità, over Gofferie, etc., da Bart. Horiuolo. (Venise, v. 1560?) in-8 de 24 ff.; Libri, 80 fr. Parodie des romans de cheva- lerie, en patois de Trévise, en octaves, sui- vie de pièces fort libres en italien, en lerza rima; le Remedio d'amore se fait surtout remarquer.

L'Amorose rime del S. Ananio Centorio. Mi- lano, 1559, in-8.

VInnamorato, dialogo di Brunoro Zampeschi signordi Florimpopoli. S. 1. n. d. (v. 1560), pet. in-8 de 120 pp. et de 23 ff. prél. t. grav. Libri, 7 fr. Les 23 premiers ff. con- tiennent des quatrains en vers; le volume cont. de petites nouvelles et des récits fa- cétieux. Lenoir, n" 1180.

Antidoto délia gelosia (da Guidicciolo). Venise et Brescia, 1565 et 1566, pet. in-8 de 174 ff.; Libri, 18 fr. Nouvelles fort libres, entremê-

lées de citations de l'Arioste. Réimp. dans le Novelliero, Venise, 1754.

/ Diavoli délie donne, in ottava rima, di Giac. Boero. Genova, 1573, in-8 de 12 ff. Libri, 11 fr. 50. Satire contre les femmes.

Ardor d'amore, etc., par G -B. Vcrini. Venise, 1541, pet. in-8 de 24 ff. Rare. Réimpr. à Rome, 1542, et à Venise en 1582.

Grazzini, m. en 1583. Le Rime di Ant. Franc. Grazzini, detto il Lasca. Florence, 1741-42, 2 vol. in-8, portr. Libri, 19 fr. Poésies fort libres, particulièrement les canti et les épitaphes, qui sont, en général, très-mordantes.

La Camillelta, di Gutterv Clugnicese, Parigi, G. Giuliano, 1586, in-8; Eug. Piot, 20 fr.

Successo bellissimo d'amore d'una giardiniera, con l'astutie da lei usitate al marito, in fa- vor delV amante. S. 1., 1594, in-8 de 4 ff. Libri, 19 fr. 50. Nouv. assez curieuse et libre, en octaves.

Arpalice amorosa, di J.-S. Martino Lintaro. Orvieto, 1594, in-8 de 8 ff. Libri, 23 fr. 50. Pet. poème rempli d'équivoques fort libres.

Scudo fedele ad ogni huomo nel quale s'inse-^ gna a conoscer le malitie, astutie et inganni che usano le cattive cortigiane. Trino, 1594, in-8 de 4 ff. Libri, n° 2965.

Opéra nova di dui amanti, da G.-G. Brunetto. Napoli, 1595, pet. in-8 de 4 ff. Libri, 18 fr. 50 c. Opuscule facétieux.

Frottola di diversi autori (iorentini, con due capitoli e un sonetto d'amore (da L. Pulci). S. 1. n. d. (Florence, XVI e siècle), in-4 de 4 ff , 1 fig. s. b. Libri, 100 fr. — Florence, 1600, in-4 de 4 ff. Soranzo, 11 fr. 25. Poé- sies célèbres, bizarres et burlesques. V. le Manuel.

Le Fiamme amorose, egloghe pastorali, di A. Corbellini. Venise, 1600, pet. in-12. Peu commun.

Caso occorso di due donne maritale insieme^ nella città di Verona. Opuscule de 4 ff., en vers, très-singulier et très-rare.

Opéra nova dove si contiene le astutie délie cortigiane, etc., da An. di Palma. S. 1. n.d. (v. 1600), in-8 de 4 ff. Libri, 12 fr. 50. Fa- cétie écrite en partie en patois vénitien.

/ Tre giardinide' madrigali, di Maur. Moro. Venetia, 1602, 3 part, in-12. La 3 e partie contient un poème en ottava rima, intit.: Il Rilratto délie cortigiane.

stïgiiaui (Th ). Rime. Venezia, 1605, in-12. Edition très-rare, le 4 e livre a été retranché en entier dans les réimpressions comme étant trop libre.

207

BELLES LETTRES - POÉSIE ITALIENNE

208

UUccellierad'amore, da G.-G. Croce.Bologna, 1606, in--4. Libri, 18 fr. 50. Cette Voîière d'amour est facétieuse.

La Difesa del doppio amore di Clelia fatta in discorsi accademici, di Guidubaldodi Bona- relli. Ancona, 1612, in-4. Cet écrit est joint à la Filli di Sciro, édition de Mantoue, 1703, in-12. Il en a paru une traduction ou une imitation, sous le titre de Y Amour divisé, discours académique, où il est prouvé qu'on peut aimer plusieurs personnes en mesme temps, également et parfaitement. Dédié aux Dames. Paris, 1653, in-8. Ce volume est dû au poète Dalibray.

IlLàbirinto de' malmaritati, ottavedi Fr.Dra- ghetti. Bologne, 1621, in-8. Libri, 7fr.50. On peut y joindre comme contraste une au- tre facétie des mêmes auteur, lieu, date et format: II Horto delitioso delli sposi no- velli, 4 ff. Libri, séparément, 10 fr.

Insonio amoroso, con un tradimento d'amore e la canzon délia Morosetta (p. Lucretia Ro- setta). Verona, 1622, pet. in-8 de 4 ff. Li- bri, 34 fr. Poésies burlesques et libres.

Cav. niarini, m. en 1625. L'Adone, poema heroico del cav. Marino. Parigi, 1623, sou- vent réimpr. L'édition de Londres (Livourne), 1789, 4 vol. in-12, revue par G. Poggiali, est la meilleure de toutes.— Amst , Elzev., 1678, 4 vol. in-24, avec jolies fig. de Séb. Leclerc. Potier, 15 fr.; in-fol. Solar, 29 fr. Ce poème est trop long, et Ginguené voulait le réduire à cinq ch3iits. Fréron et le duc d'Estouteville ont fait, sous le titre suivant, une imitation du 8 e ch. qui est le plus inté- ressant: Les Vrais Plaisirs, ou les Amours de Vénus et d'Adonis. Amst., ou Gnide (Pa- ris), 1748, 1750, 1784, 1798, in-12. —La même trad. sous le titre: Adonis. Paris, 1775, gr. in-8 de 54 pp., vign. d'après Ei- sen. Amst., 1776, in-32, édition peu com- mune. Les trad. n'ont pas su se garantir de l'affectation ridicule de leur modèle. — Voir, sur YAdone, l'Histoire littéraire d'Italie, t. XIV, et un art. de M. Philarète Chasles dans la Revue des Deux-Mondes, 13 août 1840. Il apprécie ainsi cette épopée:

«Ce poëme, en dix mille vers, a régi pen- dant vingt années le mondepoétique. Toutes les épîtres à Chloris dont la monarchie fran- çaise s'est vue inondée, n'ont pas d'autre source .. Le Marino n'est point licencieux dans le sens vulgairedu mot Ses expressions ne sont point grossières, et les plus volup- tueux de ses tableaux, revêtus d'une certaine chasteté apprêtée, ne blessent d'abord ni l'oreille par des expressions déshonnêtes, ni l'imagination par des groupes lascifs, mais ces rélicences naïves sontdes amorces. Sans être jamais violent ou emporté, le poète se complaîtdansune certainepolitesse delasci- veté élégante, et pour ainsi dire, systéma- tique. Professeur de sensualité, il présente

gravement, avec une méthode complaisante, les raffinements d'un sybaritisme étudié. Dix strophes suffisent à peine à Marino pour un baiser donné dans les règles.»

— Opéra nuova nella quale si contiene un invito de alcuni ortolani con la riposta, et la Pastorellaconla Tramutatione, etc. S.l.n.d. (XVI e siècle, in-8 de 4 ff., fig., sur b. Libri, 35 fr. 50. Poésies libres, la Tramutatione commence ainsi: Vidi una puttanella; on peut juger du reste. La Pastorella, nouv. du cav. Marino, a été trad. en vers franc, et sous le titre: La Jeune Bergère, inipr. en 21 pp., s. 1. n. d., par J. Dupuy. à 12 ex., avec une imprimerie portative. Walckenaer, 10 fr.

La Murtoleide, fischiafe del cav. Marino, con la Marineide, risate del Murtola. Francfort, 1626, in-12. Libri, 6 fr, — Recueil de son- nets facétieux et satiriques adressés par le chev. Marini à Murtola avec les réponses non moins mordantes de celui-ci. Il y a à la fin deux lettres amoureuses remplies d'équi- voques très-libres.

Franceide, overo Del mal francese , poema giocoso, da Gio. Batt. Lulli. Foligno, 1629, in-12. Burette, en 1748, 10 fr.

La Tina, equivocirusticali, da Ant. Malatesti, Londra (1757), in-8, tiré à 50 exempl. Libri, 15 fr. 50. Cinquante sonnets licencieux, composés en 1637 et encore inédits.

Lettere amorose di Margherita Costa, Venetia, Turini, 1643, in-12.

Arte degli Amanti, di Pietro Michiele. Venetia, 1655, in-12. (Poème en dix chants in ottava rima.)

L'Istoria di Marielta, cortigiana. Lucca, Sal- vat. e Gian. Dom. Marescandoli , in-12. Libri, n° 1455.

La Corneide est en vers, elle a eu deux éditions. Voici le titre de la première: la Corneide, poema eroi-comica dell dottore Cornografo, colle annotazioni diCornelioTacitomoderno, e gli argomenti di un Arcade di Roma. Cor- nicopoli, 1775, in-8. — Cette édition ne contient que dix chants; elle fut suivie d'une autre qui n'en renferme pas moins de soixante-onze et qui forme 7 vol. in-8, datés de 1781, sans nom de lieu (Livourne pro- bablement). Celle-ci donne le portrait et le nom de l'auteur Giovanni Gamera. Facétie trop prolongée et fastidieuse sur les maris infortunés. — Voltaire a, dans sa correspon- dance, dit un mot de ce poëme, et son éditeur, Beuchot, ne le connaissait pas. Bolle, n°515.

Sonetti amorosi, da G. Bertola. Citera, s. d., in-8. Scheible, 36 kr.

Satire di Dotti. Gincvra, 1757, 2 tom. in-12. Libri, 8 fr. Rec. de pièces fort libres.

209

BELLES LETTRES — POÉSIE ITALIENNE

210

Giorgio Baffo, patricio Veneto,m.enl768. Poésie di G. Baffo (sonnets facétieux et can- zone en dialecte vénitien). S. 1. 1771, in-8. Libri, 27 fr. Réimpr. à Londres, en 1789, in-12, fig. représ, la Vénus de Médicis. — Raccolta universaïe délie opère di G. Baffo. Cosmopoli (Venezia), 1789, 4 vol. in-8; ven- du, en 1845, 60 fr. — Raccolta compléta délie opère di G. Baffo. Censtantinopoli, 1860, 2 vol. in-18. Alvarès, 15 fr. Édition complète. — On sait que Baffo est un des poètes les plus licencieux qui aient jamais existé. Il a laissé beaucoup d'ouvrages iné- dits, et on peut consulter a son égard M. Fer- rari, dans IzRemiedes Deux-Mondes, 1 er juin 1859, tom. XVIII, p. 697, et Ginguené, Biographie univ., tome III.

// Fodero, osia il Jus suite spose, etc., poema satirico-giocoso, in ottava rima, da Colombo Giulio. In Nizza e Parigi, Molini, 1788, in-18; peu commun. — Traductions: Le Droit de jambage, ou le Droit des anciens seigneurs sur les nouvelles mariées. Paris,

1790, in-18. Crozet, 10 fr. — Le Vasselage, ou Droit des anciens seigneurs sur les nou- velles épouses, fondation de Nice; etc. Niort,

1791 , in-12. Van der Muhlen, n° 1409. — Le Droit du Seigneur, ou la Fondation de Nice, etc., p. Saint-Albin (p. Collin, de Plancy). Paris, 1820, in-12; la même trad., même édit. , a reçu 5 ans plus tard le titre suivant: Abélina, hist. du XIII e siècle, sui- vie des Aventures de Mgr le Béjaune, etc.; p. Eug. Allent. Peu de valeur.

Lo Scoglio delV Umanita, ossia Avvertimento salutare alla gioventu per cautelar si contro le maie qualità délie donne cattive; operetta lepido-critico-poetico-morale di Diunilgo Val- decio, pastor arcade. S. 1., l'anno 1775, très-pet. in-18, de 262 pp. — Poëme écrit avec facilité et souvent avec agrément.

Boni. Batacchi, m. en 1§02. Raccolta di novelle dell padre Atanasio da Verocchio (de Domenico Batacchi. )Londra (Italie, en 1798), 4 part, ou 2 vol. pet. in-8, 548 et 526 pp. Cette édit. cont. 17 nouv. ou pet. poèmes galants tirés, la plupart, du Masaccio; elle est peu commune. — Novelle galanti del P. atanasio, etc. Londiui, 1800, 5 vol. pet. in-8 et Milano (Florence?), 1811, 2 vol. in-8. — Opère complète di D. Batacchi. Paris, 1850, gr. in-8, a 2 col., av. fig, — Opère di D. Batacchi. Londra, 1856, 5 vol. in-18; cont.: tom. I er , Novelle (15), 529 p.; tom. II, Novelle (12), 288 p; tom. III et tom. IV, 257 et 289 pp. La Rete di Vul- cano, poème en 24 chants; tom. V, // Zibal- done, 252 p.— L'édition des Novelle, Londra, 1798, 2 vol. in-8, ne contient que 18 nouv.; 7 de moins que celle de \ 856; cette dernière renferme 4 novelle inédite: Il Demonio ineridiano; VOnore perduto alla fiera; Una

le paga tutte; VAlbero délie père. Toutes ces édit. sont assez rares et recherchées. — Nouvelles galantes et critiques, par B. (Ba- tacchi)); trad. de l'it. (par Louet, de Chau- mont). Paris., an XII (1805), 4 tom. pet. in-18. Peu commun. — La Rete di Vulcano, poema eroi-comico del monaco Beda Ticchi (D. Batacchi). Siena, 1779 (Milan, Mussi, v. 1812), 2 vol. in-12, J. Barrois, n° 556.

— Il Zibaldone, poemetto burlesco in dodici canti, del padre Atanasio da Verocchio (Ba- tacchi). Londres, 1798, in-8; et Nell impero (Paris , Molini), in-8 et in-12. Libri, in-8, 19 fr. 50.

Novelle galanti in ottava rima di Gius. Fuer- roni. Parigi, Molini, 1802, in-12 de 142 pp., y compris la table et l'errata: Introduzione, p. 1 . — Adamo ed Eva, p. 5. — Il Cane e il Gatto, p. 17. — Giaco il fataliste, e il suo padrone, p. 51. — Un rè, p. 55. — Il Finto matto, p. 82. — Naso lungo e corta vista, p. 118.— Catal. Noel,n° 658; Alvarès, en 1858, 8 fr. 50.

Casti (Il abate Giambatista), m. en 1805. Novelle Galanti, in ottava rima. Londra (et Paris, Molini), 1795, in-8. — Paris, an ix, 6 vol. in-12. — Venezia, 1794, 2 vol. in-8.

— Milano, 1797, 5 vol. in-12. — Peking, s. d., 5 vol. in-12, avec fig. libres. Scheible, 12 fr.— Paris, an ix, 6 vol. in-18. Scheible, 10 fr. — Paris, 1804, 5 vol. in-8, portr.; édit. estimée. Saint-Mauris, 15 fr. — Flo- rence, 1812, 2 vol. pet. in-8. - Paris, 1829, 5 vol. in-52. — Le Ultime Novelle di G. B. Casti. Amst., 1804, 4 vol. in-12, fig. assez libres; édit. remarquable et peu commune.

— Opère complète di G. Casti. Paris, Bau- dry, 1858, in-8 de52ff., portr., 20 fr. —On lit dans le cat. Motteley (1824, n° 997), qu'un ms. en 5 vol. in-8, laissé par le D. Ce- rona, offre des différences avec le texte im- primé. Il existe une traduction franc, ma- nuscrite, en prose, intit.: Nouvelles galantes en vers, de Vabbé J. B. Casti, 2 vol. in-4, datés de Nantes, 1809. Pixérécourt et Bou- lard, tom. IV, mss., n° 159. — Les contes de Casti sont au nombre d'environ 50 et sont très-facétieux; ils sont intitulés: le Bonnet magique; la Chemise de l'homme heureux; les Deux Sunamites; l'Epouse cousue, etc. Deux de ces contes ont été trad. en vers, en franc.; l'un, par Andrieux: la Bulle d'A- lexandre VI, Paris, 1802, in-8 de quelques pages, rare; Monmerqué, n° 1 144; et l'autre, par Villetard: les Culottes de saint Griffon, Paris, 1805, in-8. peu commun. -La Décade en parle, an xi, 4 e trimestre, p. 490. — On peut consulter sur Casti le vol. intitulé: Sept petites nouvelles de P. Arétin, Paris, 1861, pet. in-12, pp. 59 à 48.

Savioli (Il conte Lod.-Vitt.), m. en 1804. Amori, poésie anacreontiche del conte L. V.

14

2H

BELLES LETTRES— POÉSIE ANGLAISE

212

Savioli Fontana. Lucca, 1765, in-8; édit. rare. — Bassano, 1789, in-12, 1 fig. — Pa- rigi, 1794, in-12. Perret, 20 fr.— Crisopoli (Parme), 1795, in-4; inm. pour Bodoni, qui en a fait aussi une édit. in-16.— Ces poésies ont été réimprimées à Paris, en 1817, à Florence, en 1818 et 1819. Cette édition est augmentée de quelques compositions du même auteur. Consulter une brochure de M. Ballin: Notice sur Savioli et traduction de ses poésies intitulées Gli Amori. Rouen, 1862, in-8, 21 pages.

La Moite d'Ulufelne, ossia la Britulica libe- rata, poema di Falce Sirone (di Natale Fal- cini). Genova, 1805, in-18. Libri, 26 fr. — Réimp. sous le titre: la Betulia liberata. Genova, 1816, in-18. Nodier, 35 fr. Poème impie et très-libre, en patois de Livourne. Louis Douclou, maître d'école à Livourne, en a fait une paraphrase, indiquée Bastia, 1832.

Poésie erotiche del dottore P. Balbiani. Flo- rence, Molini, 1812, in-8 de 15 ff.

Poésie et satire di P. B. (Pietro Buratti, m. à Bologne, en 1822). Amst. (Florence), 1823, in-12. Ouvr. licencieux, saisi et détruit pres- que en totalité.

Raccolta di poésie inédite, in dialetto Mïla- nese, di Carlo Porta. Italia, 4826, in-12, portr. Libri, 18 fr. 50. — Ce recueil, qui contient la Prineide, la Ninetta et d'autres pièces fort libres, a été sévèrement défendu en Italie et est devenu très- rare. On sait que les écrits de Porta sont le chef-d'œuvre de la poésie milanaise.

Il Vaso de Pandora; Sonetti erotici. Italia, 1861, in-12 de 107 pp.

L'Avvocato Calcinara; canti duo.Parigi, 1861, in-12 de 66 pp. av. 4 fig. s.b. obsc.

Fabulas futrosofîcas, o la Filosofia de Venus en fabulas. Londres (Bordeaux, P. Baume), 1821, in-18 de 17 et 112 pp. Peu commun. Vente Scalini, en 1829, n» 1961 . — La lit- térature espagnole contient si peu d'ouvra- ges libres, que nous demandons la permis- sion de faire connaître les litres (trad. en français) des diverses fables en vers compo- sant ce volume:

1. Le Poëte, Venus, el Carajo y el Chocho; 2. La Chatte qui vient de mettre bas; 3. Le Singe et la Guenon; 4. Le Renard; 5. Le Chien gras et le maigre; 6. Les Lièvres; 7. Le Bouc et la Chèvre; 8. Le Chien et la Chienne; 9. Le bon Jean ou le Pucelage (el virgo) de Jeanne; 10. Le Tigre et son fils; 11. Le Moineau; 12. Les Satyres; 13. Les Anes en conseil; 14. L'Homme et la Levrette;

15 Les Souris; 16; 17. Le Cheval et la

Jument; 18. La Poule; 19. Les Singes méde- cins; 20. Le Loup moine; 21. L'Homme et le Chien; 22. L'Ane châtré; 23. Les Chiens à l'église; 24. Elisaet son petit chien qui s'ap- pelait Fleur; 23. Seconde session des Anes; 26. Le Cerf et la Biche; 27. La Mère Cèles- Une et le Vieillard; 28. Le Châtreur et le Porc; 29. L'Homme et le Singe; 30. Le Dieu Priape et les Chevaux; 31. Mon Ami et Jeanne la maquerelle; 32. Les Moucherons (les cou- sins); 33. Fabius et la Putain (laputa); 34. La Sainte (la dévote), l'Etudiant et le Militaire; 35. L'Abbé, le moine Albert; 36. Les Gens mariés; 37. Le Défi du v. et du c; 38. La Gale et le petit Coq; 39. Le Proviseur et la Dame honnête; 40. Le Taureau et les Vaches.

Voici les premiers vers de la l re fable:

Aima Venus! Carajo y que principio! No hay que burlarse, porque va de serio,

Y Venus y los diablos, y las musas,

Y todo inflama de furor my pecho. Aima Venus! fulmina tas venganzas, Contra la injuria que le estan haciendo Publicamente en tus augustos dones Les mismos que los gozan en secreto.

POESIE ESPAGNOLE.

Las Eroticas, y trad. de Boecio, de D. Est. Manuel de Villegas (surnommé l'Anacréon espagnol). Madrid, 1774, 1797, 2 tom. pet. iii-8, fig. Peu commun. Ce rec. de trad. en vers esp. d'Anacréon, d'Horace, etc.,, avait déjà paru sous le titre: las Amatorias. Na- xera, 1617, 2 vol. in-4; très-rare. Cat. Bou- lard, tom. II, n° 2454.

Arte de galanleria, escriviolo D. Francisco de Portugal. Lisboa, 1670, pet. in-4.

Poesias eroticas escolhidas de Lope de Vega y de don Juan de Jauregui. Paris, T. Barrois, 1818, 1821, in-18. Cat. W. et AA., n° 830.

L'Apothéose de Thérésine, poème élégiaque, en 5 chants, trad. de l'esp. Montauban, s. d., et Paris, Moutardier, 1800, in-8. La Jarrie, n° 1974.

POESIE ANGLAISE.

The Works ofthe earls ofRochester, Roscom- mon and Dorset, the duke of Devonshire, Buckinghamshire, etc., poems containing the Cabinet oflove. London, E. Curll, 1714, 1718, 1731,1759,1756,1774, 2 part in-12 de 222 pp. en., ou de 238 et 233 pp. sans la table, av. 2 portraits et 4 grav. Kirkland, 1 liv. 5 sh. (l'éd. de 1714). Scheible, 3 il. 30 kr. — Le Cabinet of love, qui fait partie de ce recueil, contient les pièces les plus libres, et notamment une imitation en vers d'un dialogue du Meursius.

Court-Miscellany. A collection of amourous poems, 1731. Rare.

The Muse in good humour, or A collection of comic taies, by the most eminent poets. London, 1751-57, 2 vol. in- 1 2; le vol. de

213

BELLES LETTRES - POÉSIE ANGLAISE

214

1751 est une 6 e édition du tome premier, qui était seul d'abord, et dont nous connaissons uneédit. de 1744. — Contes en vers dont plusieurs sont de Swift, le Rabelais de l'An- gleterre; plusieurs sont imités de La Fon- taine, etc.

Idée de la poésie angloise, ou Trad. des meil- leurs poètes anglois, etc., p. l'abbé Yart. Paris, G. Briasson, 1749-56, 8 vol. in-8. Cont.: Rosamonde, opéra, p. Addison.— Le Jugement de Paris, mascarade, p. G. Con- grève.— Sémélé, opéra, p. G. Congrève.— L'Opéra des Gueux, p. J. Gay, etc. So- lcinne.

The Festoon, a Collection of epigrams anc. and mod.,satyrical, amorous, etc. Londres, 1766, in-12. Scheible.

Love and beaiity, a collection of poems, writ- ten by the best authors. London, 1769, in-8. Boulard, tom. V, n° 1715.

Love taies and élégies. London, 1775, in-8.

The Festival of love, or A collection of cythe- rean poems. London, 1789, pet. in-12. Bou- lard, tom. V, n° 1706.— L'ouvrage suivant est-il une réimpression? — The Festival of love, being the choicest collection of ama- tory epistles ever published. Philadelphia (Londres), 1820, in-12.

The Love and Complaynty between Mars and Venus. Westminster, 1490, in-4. Petit poème dénué de mérite littéraire, mais payé en Angleterre des prix excessifs en raison de sa rareté. 11 a été adjugé 60 livres st., en 1812, à la vente du duc de Roxburghe et revendu 42 1. st. 10 sh. à celle de Sykes, en 1824, et seulement 22 1. st. à celle d'Heber.

Confessio amantis, that is to saye in englysshe, the Confession ofthe lover, maad and com- piled by Johan Gower, etc. (poème). West- minster, W. Caxton, 1493 (148ô), in-folio goth. de 216 ff. Roxburghe, 336 livres. — Londres, 1532, 1534, in- fol.; de 3 à 6 liv. — Une édition nouv. de ce poëme, avec la vie de l'auteur et un glossaire, a été donnée à Londres, en 1857, 3 volumes in-8, par M. Reinhold Pauli; il a aussi été inséré dans le second volume des Poètes anglais, publ. par Charniers.

La Conusaunce damours (Hère begyneth a lyttell treatise cleped). Printed by Rich. Pyn- son. S. 1. n. d., in-4 goth. de 16 ff. Sykes, 26 liv. 5 sh.; Roxburghe, 54 liv.; Heber, 15 liv.

A wife nom the widow ofSir Thomas Overbury, being a most exquisite and singular poem of the choice of a wife. London, 1614.— De nombreuses réimpressions, qui vont jusqu'à 1664, constatèrent le succès de cet ouvrage.

w. Skakespeare, m. en 1615. Venus and

Adonis, poëme de Shakespeare. La première édition, qui vit le jour a Londres en 1593, est un in-4 de 27 feuillets. On n'en connaît qu'un seul exemplaire; il se trouve dans la collection formée par Malone et léguée à ia bibliothèque Bodleyenne à Oxford. Quoi- qu'elle soit parfois susceptible d'alarmer le chaste lecteur, cette œuvre parut avec l'au- torisation de l'archevêque de Cantorbery; elle obtint rapidement d'autres éditions, que les bibliophiles anglais, passionnés pour les écrits de leur grand poëte, payent au poids de l'or. Un exempl., quoique rogné et raccom- modé, fut adjugé en 1844 au prix de 116 livres sterling; il est de la seconde édition, 1594, aujourd'hui dans la Bibliotheca Gren- villiana, léguéeau Musée britannique.— Un exempl. de la 3 e édition, 1596, s'est adjugé successivement à 91 1. st. et 91.10.— N'ou- blions pas un autre petit poëme de Shakes- peare: The Râpe of Lucrèce {Le Viol de Lucrèce); l'édition originale de 1594 (47 ff. in-4) est excessivement rare; un exempl. réparé, le seul qui ait passé en vente publi- que, a été adjugé à 58 1. st , et un amateur, M. Holford, en a, dit-on, payé un autre 100 1. st. Quoique l'édition de 1616, in-8, ne soit que la sixième, on a donné en 1858 la somme fort respectable de 23 liv. st. 10 sh. pour un exempl. dont le dernier feuillet était imparfait. Nous mentionnons ces faits pour constater jusqu'à quel degré s'élève dans la Grande-Bretagne le thermomètre de la bi- bliomanie. — Sonnets de Shakespeare, pre- mière édition anglaise. Londres, 1609. Elle est très-rare et très- recherchée des biblio- philes anglais (voir Lowndes, Bibliographer's Manual, 2 e édition, p. 2307). Un exemplaire de ce même livret de 80 pages s'est payé jusqu'à 154 liv.st 7 sh. en 1858 (3,883 fr 75). — Les réimpressions séparées sont assez nombreuses, et ces sonnets se trouvent dans une foule d'éditions des œuvres du grand poëte. Ils ont été traduits en français par M. François-Victor Hugo et ils ont éié l'ob- jet d'une appréciation remarquable de M. H. Taine dans la Revue germanique (cahier du 1 er avril 1863). Ils retracent la passion indomptée que le grand poëte, n'étant plus jeune, marié et père de famille, avait pour une espèce de Marion Delorme, misérable passion aveuglante et despotique dont il sen- tait le poids et la honte, et dont pourtant il ne pouvait ni ne voulait se délivrer. — Le poëme de Venus et Adonis, le premier ou- vrage de Shakespeare, respire aussi une passion ardente; le critique que nous venons de nommer s'exprime en ces termes:

«On n'a jamais vu de cœur si palpitant au «contact de la beauté, si ravi de la fraîcheur «et de l'éclat des choses, si âpre et si ému dans «l'adoration. La poésie déborde du cœur du «poëte; le trop-plein de la jeunesse regorge «jusque sur les choses inanimées; la cam-

215

«pagne rit au jour levant; l'air pénétré de «clarté n'est qu'une fête. Peut-être Shakes- «peare vit-il qu'il avait dépassé les bornes, «car l'intention de son second poëme, le «Viol de Lucrèce, est toute contraire.»

Malgré son caractère beaucoup trop vif, Ve- nus et Adonis parut, pour la première fois, en 1593, avec l'autorisation de l'archevêque de Cantorbery; il ne s'est pas encore, nous le croyons, montré d'exemplaire de cette édition princeps en vente publique; mais on peut juger du prix qu'elle atteindrait, lors- qu'on se rappelle celui auquel la seconde édition a été adjugée.

The Mistress, or Several copies of love verses, by Abr. Cowley. London, 1617, in-12 de 126 pp. Graesse, Trésor, 9 e livr.

Theophila, or Love's sacrifice, a divine poem, by E. Benlowes. London, 1652, in-fol., av. portr. et fig. s. b. et s. cuivre.— Il est très- rare que ce livre soit complet. Des exem- plaires se sont payés de 5 à 12 guinées en Angleterre; un autre, regardé comme le plus complet qu'on connaisse, 26 liv. 5 sh. , vente Nassau. Voir Lowndes, Bibliographer's Ma- nual, édition de 1857, p. 153. L'ouvrage est d'ailleurs un poëme mystique et biblique; il s'agit des amours de l'âme avec Dieu. Le portrait de l'auteur, qui est en tête, est seul estimé par J. Caufield, 2 liv. 12 sh.

The Cimmerian matron, to which is added the Mysteries and miracles of love, by P. M... London, 1668, in-8. Cat. des livres légués par Douce à la Bibl. publ. d'Oxford.

Holborn drollery, or the Beautiful Chloret sur- prised in the sheets; ail the love songs and poems which she hath been treaten this long vacation, 1673, in-12. Cat. J. Russell Smith, 1 liv. 18 sh.

Venus' Looking glass, or A richStore-house of choice drollery, by 0. J. London (sans date), in-8.

Amours ofEnglishgallantry, in several poems. London, 1675, in-8. Volume rare; un ex. s'est payé 4 liv. st. 18 sh. à la vente Bind- ley.

The Nunn's complaint against the Fr yards. London, Rob. Pawlet, 1676, in-8. Mac-Car- thy, n«359.

Rocfaester (J.-Wilmot, comte de), m. en 1680. Poems on several occasions, written by a late person of honour (by John Wil- mot, earl ofRochester). Anvers, 1680et s.d. in-12 de 151 pp.; Londres, 1685, in-8 de 128 pp.; très-rare. Un exempl. s'est payé 5 1. st., vente Milford, en 1840.— Voir dans la Revue des Deux-Mondes, août et septem- bre 1857, un art. de M. Forgues sur Ro- chester.

The Constable's hue and cry after Whore and

BELLES LETTRES - POÉSIE ANGLAISE

216

Bauds, etc., to which is added a satyre against bauds in gênerai, etc. London, John Smith, s. d. (XVIIe siècle), in-8 de 8 pp. en pr. mêlée de vers.

The Comforts of whoreing and the vanity and chastity, or the unreasonableness of love, with a poem inpraiseofthe Pox. 2 e édition enlarged and amended. London, s. n., 1694, in-18 de 48 pp. Le poème n'a que 2 pp.

Poems in imitation of Anacreon, by John Old- mixon. London, 1696, in-8.

Amores Britannici, epistles historical and gal- lant, in english verse. London, 1703, in-8.

The Land of love, a poem. London, 1717, in-12. Boulard, tom. V, n" 1704.

Progress of love, in four eclogues. London, 1732, in-8. Boulard, tom. V, n» 3428.

The Palace Miscellany, containing the young lady's catechism, dialogue; Miss' prayer to Cupid, etc., dedicated at six honour able maids. London, J. Dormer, 1753, in-8 de vi-71 pp. — Deux dial. en pr. et plusieurs pièces de vers; spirituel et original.

The Rake's progress, or the Humours of Drury Lane, a poem in 8 cantos, which is a com- pleatkey to the eight prints lately published by celebrated M. Hogarth. Londres, 1755, in-8 de 54 pp. Ce poëme contient des scènes libres.

The Harlot's progress, being the life of the no- ted Moll Hackabout in six hudibrastick can- tos, etc. 6th. éd. London, R. Montagu, 1740, pet. in-4 ou in-8 de 64 pp., av. ô'pl. (de Hogarth) se dépliant et 1 front.

The Pleasures of a single life, or the Misery of matrimony. Printed for a bold clergy man, 1747, pet. in-12 de 12 pp. en vers.

Economy of love, by Armstrong. London, 1738, 1747, 1753, 1768, pet. in-4 de 24 if. et in-8. La l rc éd. fut supprimée, à cause des passages libres qu'elle contenait et qui sont modifiés dans les suivantes. Ce poëme a été souvent réimpr. et trad. en franc., par un anonyme , sous le titre: Économie de l'amour, poëme en 4 ch.; Paris, an VIII, in-12, et 1820 in-8 de 44 pp.

Crazy taies, by Hall Stevenson, 1 762, in-12. Il y a probablement d'autres éditions. —Contes en vers, aussi libres, pour le moins, que ceux de La Fontaine.

An Essay on woman (by John Wilkes), 1763, in-8. C'est une parodie, vers pour vers , de VEssai sur l'homme, de Pope. Le front., gr. en taille-d., renferme le titre du poëme avec une fig. obscène, et une inscription en grec signifiant: Le Sauveur du monde. Beaucoup de notes ont été fournies par Potter. On prétend qu'il n'a été tiré de ce livre qu'une

217

BELLES LETTRES — POESIE ALLEMANDE

218

douzaine d'ex. D'apr. une note insérée dans un catal. d'autographes vendus par Sotheby, à Londres, en juin 1829, le véritable auteur de cet Essay serait Cleland, l'auteur de The Woman ofpleasure. V. J. Martin, Catalogue ofbooks privately printed, p. 40. Voir aussi le Bull, du bouquiniste du 1 er mars 1861 et le Manuel. — Essai sur la femme, en trois épîtres,en angl. et en français. Londres (1765), in-8 de 40 pp. Bolle, 25 fr. 50. Voir le Dict. des anonymes, n° 5613, pour le traducteur. — A genuine and succinct Narra- tive of a scandalous, obscène and exceedingly profane libel: Essay on woman, as also on other poetical pièces, etc.; by Kidgell. Lond., 1763, pet. in-4.

Amatory poems of Thomas Shaflleton, Esq. — S. d., in- 12., attribué à W. Ch. Moncrieff.

The Electric eel, 1777. Poëme licencieux, comp. par James Perry, indiqué dans les notes de Wright et Evans sur le recueil des caricatures de Gillray , éd. donnée par H. G. Bohn.

An heroic Epistle from sir Roger Sugar-Cane te lady Maria C-n-y, priestess elect in the Cyprian temple. London!, Yardley, S. d., in-8 de iv-16 pp., en vers (stances). Brit. Muséum.

The Fornicator's court, by Rob. Burns; opus- cule en vers, de 4 ff., supprimé et très-rare.

Eloisa in dishabille , being a new version of that lady's epistle to Abelard, done into familiar english mètre, by a lounger (attrib. au col. Matthews. L'helléniste Porson en ayant fait une réimpr., en 1822, in-8 de 28 pp., tiré à 50 ex., on lui a aussi attribué à tort cet opuscule). London, 1801 , in-4. Rare. Pet. poëme assez libre, dont les vers sont placés en regard de ceux de Pope. V. la Bibliotheca Grenvilliana, 2 e part. Londres, 1848, p. 512.

Hours of idleness (poésies galantes et juvéniles de lord Byron). La l re édition], 1806, a été détruite, à l'exception de 2 ou 3 ex.; la 2 e éd. (égal, en 1806), dans laquelle on a omis un poëme libre contenu dans la l re , a été tirée à 100 ex.; enfin, il y a eu en 1807 une 3 e éd. dans laquelle on a retranché quelques pièces et on en a ajouté d'autres.

The Pleasures of love , being amatory poems , original and translated from the asiatic and european languages, by G. W. Fitz William. 2 e éd.; London, 1807, in-12, front. — Boulard, tome 5, n° 1707.

Love's lyrics, or Cupido's carnival; by J. Scott Byerley. London, 1807, pet. in-8. Boulard, tome 5, n° 1708.

Poems, by Little (Th. Moore). Poésies eroti- ques, sans obscénité.

Poems, chiefly amatory, by Richard Small. London, 1811, in-12. Imitation des poésies erotiques de Thomas Moore; stances fort anacrëontiques adressées à Fanny, à Chloé, à Lydia, etc.

Poems in several occasions, by the non., the earl of Haddington. S. 1. n. n., 1824. Dans une autre édition, de Londres, 1824, le nom est H. n. Rare.

Cupid's album , or the Delights of snjoyment, in more wavs than one. Price two guineas. In-12 obi. de 17 ff. plus 20 lith. color. et 1 front.; les pages 3 à 14 contiennent une introduction en vers.

Flowers of loveliness; Londres, 1836, in-4. Gems ofbeauty; Londresj, 1838, in-4. Ces deux recueils de poésies de la comtesse Blessington sont ornés chacun de 12 char- mants groupes féminins dess. par E. T. Parris.

Woman, a poem, founded on facts; by a mem- ber of Ghrist's Collège, Cambridge. Boulo- gne-sur-Mer, 1838, in-8 de 20 pp.

Paradiselost, or the Great dragon castout, etc. by Lucian Redivivus. London, J. Brooks, 1838, in-12 de 100 pp. et 1 front. Poëme satirique sur l'hist. du serpent.

POESIE ALLEMANDE, ETC.

Recueil de poésies d'amour extraites de 140 poètes de la Souabe, tirées des mss. de la Bibl. royale de France, p. KuedgérManessen (en allemand). Zurich, 1758, 2 vol. in-4. Peu commun. Châteaugiron, n° 1059. — On peut citer encore, dans les anc. poètes alle- mands, Adolphus, qui écrivit, en 1315, huit fables en vers, retraçant d'une façon assez libre la perfidie des femmes à l'égard de leurs maris; Leyser les a fait connaître dans son Historia poetica medii œvi, pp. 2007 à 2056.

Das Buchlein der Liebe. Le Livret de l'amour, en vers. Strasb., 1449, in-4 de 60 ff.

De Broekdragende vrouw. — De Gestoorde vreught. — De Springende doctor. — Scheele Griet of de gestrafte wellust. Scènes de lieux de débauche, en holl., qui auraient été imp. p. Pierre Elzevir, de 1662 à 1666. Pieters, Annales des Elzeviers, 1 821 , p. 277; Reume, dans son travail sur les Elzeviers, p. 54; Grasse, Literargeschichte, 111, 1255, repro- duisent également les titres de ces ouvrages, mais aucun d'eux ne paraît les avoir vus. Ils sont très-rares, s'ils existent réellement.

J. Cats selbst streit... Histoire de Joseph et de Sephyra, femme de Putiphar (en vers, par J. Cats). Nuremberg, s. d. (v. 1660), in-8 obi., fig. Truebwasser, n° 1013. — Cats est aussi l'auteur d'un poëme qui a été trad. en

219

BELLES LETTRES — POÉSIE ORIENTALE

220

franc., en pr., p. Ch. Jacq. Barrois: L'Art du mariage; Paris, 1830, in-12 et in-8.

Geharnischte Venus... Vénus cuirassée. Re- cueil de vers erotiques (il y en a de dédiés à Priape), par Jacob Schwieger, m. v. 1666. Rare.

Die Ruhestatt der Liebe, oder der Schoos der Geliebten... Le Repos de l'amour, ou le Sein de l'amante, p. J. von Besser; fin du XVII e siècle; rare. Poésies très-érotiques.

Disputatio inauguralis von der Jungfrau Liebe, thèse sur l'amour des pucelles, av. un examen rigoureux et un discours sur la vie des étudiants, par A.-E. Mostin. Wit- temberg, 1689, in-4. Facétie en vers et en prose.

Gedichte in Geschmacke des Grécourt... Poé- sies dans le genre de Grécourt, par J.-G. Scheffner; s. 1. n. d., 2 tom. in-8, front. — Francfort, 1771, in-8.— Schaffhouse, 1783, in-12. — Vermischte gedichte... En Alle- magne, 1808, in-8. Réimp. sous le titre: Gedichte nach dem leben. . . Poésies d'après nature. Londres, 1786, in-12, et Paris, 1792.

Launige sommer Màhrchen. Contes d'été amusants. Contes et poésies dans le genre de Boccace et de Grécourt.

Amor und Hymen, ein Warngedicht nebst 100 Epigrammen gedruckt in diesem Iahre. L'Amour et l'Hymen, avis poétique avec 100 épigrammes, imprimé cette année.

Erolische Bildergallerie , von einem Kunst- liebhaber. Galerie erotique de tableaux, par un ami des arts. Recueil de poésies erotiques. New-York.

Die Inoculation der Liebe... L'Inoculation de l'amour, contes en vers (par Thummel). Leipzig, 1771, in-8, av. front, et vignettes. — Vienne, 1802, in-12. — C'est à Favart que Thummel dut l'idée de représenter une jeune fille qui prend les démonstrations d'amour d'un chevalier pour l'inoculation. Cette bluette est pleine de détails piquants. (Biographie universelle.)

Komische Erzàhhmgen... Contes comiques, en vers. S. 1., 1775, in-12. Ces contes, assez libres, sont attribués à Wieland; il en existe une traduction française.

Bagatelles, poésies (en ail.), par Gerstenberg. Vienne, 1803, in-12. Châteaugiron,n°1068.

Cupido, ein poetisches Taschenbuch... Cupido, livre de poche poétique, pour 1804. Penig, in-12.

Scheissereien und arschwische herausgegeben (collection de poésies cyniques). S. 1. , 1846, 2 part, in-12.

LXXII Schweidische Gedichte metrisch fret uebers... 72 pièces de vers erotiques, trad. du suédois, de W. von Braun, par Albano. Berlin, 1854, in-8.

POESIE ORIENTALE.

Liber Meccaboroth, seu poeticarum composi- tionum, hebraice, Brixiœ, anno 5252 orbis conditi (1491), in-4, 159 f ts . Cet ouvrage, du rabbin Emmanuel ben Salomon, se com- pose de 28 pièces en prose ou en vers. L'au- teur traite des sujets se rapportant à l'amour ou au plaisir, et il ne respecte pas toujours les lois de la décence. Cette édition est très- rare; il existe des réimpressions, Constan- tinople, 5295 (1535), ibid., 1540, et avec des poésies de Is. Salomon. Berlin, 1796, in-4 (Graesse. Trésor des livres rares).

Wamik und Afra. . . L'Amour et Flore, l'un des plus anciens poèmes persans, par Ansari, analysé par Jos. de Hammer. Vienne, 1833, in-8 de 40 pp. C'est aussi M. de Hammer qui nous a fait connaître El fie we Scheflije..., ou les Aventures d'une femme avec mille amants, par Esraki, poète persan ancien, né à Hérat. Cet ouvr. est très-libre; il en est parlé dans lecat. (en ail.) de ses mss. orien- taux, p. 152.

Gulistan, ou le Parterre de roses, par Sadi, (m. en 1296), trad. du persan et accomp. de notes, par Ch. Defrémery. Paris, Didot, 1858, gr. in- 18, 3 fr. 50. C'est un ouvrage politique, un traité, en magnifique poésie, des mœurs des rois; mais des obscénités, inconcevables pour les Européens, se ren- contrent dans l'œuvre de Sadi, notamment dans les 5 e et 6 e livres. De licencieux ta- bleaux terminent, dans toutes les éditions, le Divan du poète (notamment les pièces intit.: Mothaybat et Eezeliath). Il y en a eu plusieurs trad.; mais celle de M. Defrémery est la seule qui ait reproduit les endroits libres que M. Eastwick n'avait pas admis dans sa trad. anglaise. Voir le Journal Asia- tique (5 e série, tom. XII, p. 600), qui rend compte de cette traduction.

Select Odes from the poet Hafez, transi, into english verse, by Nott. London, 1787, in-4. Il y aune autre trad. angl. de ces odes, par J. Richardson. Londres, 1802, in-4. Hafiz, mort v. 1394, a été surnommé l'Anacréon persan; son recueil contient 569 odes, dont la plupart célèbrent l'amour et les belles filles du Firdoustan.

Youssoufet Zoleika, ancien poëme arabe popu- laire, traduit en vers persans par le fameux poète Djamy (m. en 1492), puis en v. turcs par Hamedy et du turc en français par Car- donne. (V. Mélanges de littérature orientale, 1770, 2 vol. in-12. Voir aussi la Bibl. des

221

BELLES LETTRES — CHANSONS

222

romans, juillet 1777 et juin 1778.) — C'est l'hist. des amours de Joseph et Zulica, fille de Pharaon et femme de Putiphar. Les Arabes n'admettent pas l'opinion des Juifs, qui croient que Joseph resta chaste en cette occasion. Une trad. allemande de M. Vincent de Rosenzweig a été publiée à Vienne, en 1824, in-8 et in-folio, sous le titre: Joseph und Suleicha; elle est accompagnéede notes. M. Sylvestre de Sacy en a rendu compte dans le Journal des Savants, juin 1826.

Medjnbun et Leila, poëme, trad. du persan de Djamy, p. A.-L. Chézy. Paris, 1805, 1807, 2 vol. in-18.Aimé Martin, 18 fr. Les amours de Meignoun et de Leila, composition très- estimée en Orient, présentent un tableau sai- sissant des suites d'une passion malheu- reuse. Analysé Bibl. des romans, avril 1778.

. The Dustoor-i-Ishk, or the Loves of Sussee and Punoon, a persian poem, by Lalla Jout- perkass. Calcutta, P. Pereira, 1812, gr. in-8, avec un titre anglais, 1 feuillet; titre persan, 1 feuillet; texte et errata, 156 pp.

Husn ù' Ishk... Beauté et amour, nouvelles galantes, par Ni' Mat Khan Ali, poëte persan de la cour d'Aureng - Zeib. Cet ouvrage faisait partie de 2 mss. orientaux delà vente Libri, en 1859, n os 159 et 473 — Nous mentionnerons encore Fazil, poëte turc, m. en 1830; il est indiqué dans la Biographie générale de Didot, col. 240. Un de ses poëmes, impr. à Constantinople, a été dé- fendu à cause des licences qu'il contient.

Anthologie erotique d'Àmarou, texte sanscrit, trad., notes et gloses p. A.-L. Apudy (comp. par Chézy). Paris, 1831, gr. in-8 de 108 pp., tiré à pet. nombre. On peut voir dans la Re- vue encyclopédique, tom. LIV, pp. 83 à 94, un art. de J. Reynaud sur cet ouvrage. — Weber, dans son Histoire de la littérature indienne, traduite par M. Sadom, 1839, p. 330, dit quelques mots de la poésie ero- tique des Indiens: «En général, cette litté- rature amoureuse est très-effrénée et d'un sensualisme dissolu. Ce qu'il y a de remar- quable, c'est que, dans quelques-uns de ces poëmes, se présente le même cas que dans d'autres productions orientales; on les ex- plique d'une façon mystique, et du moins dans l'un d'eux, le Gitagovinda, deJayadeva, l'auteur semble réellement s'être proposé un rapport mystique, quelque peu que ce but semble possible a priori avec les excès aux- quels s'est abandonnée la licence extrava- gante de son imagination.»

Histoires de l'Espagne arabe, par Adolphe Nou- ville. Megnoun. — La Péri. — Natayda. Paris, M m e Gaut, 1851, in-8 de 184 pp.

CHANSONS

EN LANGUE FRANÇAISE

Chansons et saints d'amour par Guillaume de Perrière, dit le vidame de Chartres, la plu- part inédits, réunis pour la première fois avec les variantes des manuscrits, précédés d'une notice sur l'auteur, par Louis Lacour. Paris, Aubry, 1856, pet. in-8, 63 pp. Guil- laume de Ferrière vivait dans le treizième siècle.

Les Vaux-de-vire d'Olivier Basselin, poëte normand de la fin du XIV e siècle. La l re éd. qui ait été faite de ces chansons remonterait a 1576, mais elle parait aujourd'hui com- plètement perdue. — Vire, s. d. (v. 1670). Très-rare.— Ed. av. une not., p. Asselin; Vire (Avranches), 1811, gr. in-8, tiré à 110 ex. Ed. imp. aux frais de quelques amateurs et qui n'a pas été mise dans le commerce; il s'y est glissé quelques fautes d'impression; on peut consulter à cet égard les Mélanges de Ch. Nodier, 1828, p. 249. Vendu Solar, 27 fr.; Chaponay, 19 fr. — Ed. suivie d'un Choix de bacchanales, etc., publ. p. L. Du- bois. Paris et Caen, 1821, in-8. 7 fr.— Ed. av. les poésies de J. Lehoux et une not. de J. Travers. Paris, 1833, in-18. 3fr. — Ed. publ. p. Paul Lacroix. Paris, Delahays, 1858, in-16. 2 fr. 50 — On trouve dans les Mémoires de l'Académie de Caen deux dis- sertations sur 01. Basselin, l'une de M. E. de Beaurepaire, l'autre de M. Vaultier.

Sensuyvent dix-sept belles chansons nouvelles, etc. S. 1. n. d. (vers 1525), pet. in-8 goth. Très-rare. — Réimpr. a Paris, en 1861, fac- similé, par les soins de M. Percheron, in-12 de 14 ff., tiré à 75 exemplaires. Voici une des 17 chansons:

Je me repens de vous avoir aymee Puis quaultrement navez voulu mon bien Et que jamais vous ne luy fistes rien Chose qui fust au gre de sa pensée.

Cest grant follie a créature née De tant aymer chose qui nest pas sien Ung jour sen va après l'autre revient Amours sen vont comme fait la rosée.

Tu cuydes estre fine faulce et rusée Car a chascun tu faiz de beaulx semblans Tu ne faiz rien si lardent nest devans Il ten fauldroit pour fournir une armée.

Juge loyal qui sçavez ma pensée Je vous supplie et requiers humblement Quenvers ma mye faciez lappointement A sçavoir mont "sell a sa foi laulcee.

La Fleur des chansons. Les grandes chansons nouv. qui sont au nombre de 110 S. 1. n. d. (v. 1530), pet. in-8 goth. de 32 ff. Lang, 5 liv. 14 sh. — Réimpr. en 1833 dans les Joyeusetez et à Gand, chez Duquesne, en 1855. Il y a des chansons joyeuses; la chan-

223

BELLES LETTRES - CHANSONS

224

son des Brunettes: Une bergerette, près dung verd buisson, gardant brebiettes, etc.; une chanson villaine: Entre Paris et La Rochelle, Te remutu, gente fillette, etc. Le titre et la table de cette plaquette contien- nent une erreur singulière; au lieu de cent dix chansons, la table n'en contient que 57, avec la mention, à la fin: et plusieurs autres chansons nouvelles. Mais, en réalité, le texte ne contient que 47 des chansons portées dans la table, plus une qui ne s'y trouve pas.

La Couronne et fleur des chansons à troys (voix). Venise, 1536, in-4 obi. de 21 ff. Vo- lume rare, cont. 41 chansons dont plusieurs sont fort libres. Leber, n° 1700.

Recueil de toutes les chansons nouvelles, rusti- ques et musicales. Lyon, 1555, in-1 6. Vo- lume très-rare, cont. quelques chansons remarquables, une, entre autres, de la Vé- role, sur l'air: Or', t'en va, bonhomme, va.

Les Chastes amours, ensemble les chansons d'amour, parN. Renaud. Paris, 1565, in-4, fig. en bois. Nodier, 40 fr. Il y a des chan- sons gaies.

La Fleur des chansons d'Orlando de Lassus, à 4, 5, 6 et 8 parties. Anvers, 1576, in-4. — Réimp. enl592 et 1604. Il y a des chan- sons assez gaies dans ce recueil, ainsi que dans un autre du même compositeur, im- primé à Paris en 1572 et qui figure au catal. Libri (1858), n<> 1817.

Recueil de chansons d'amour. Paris, Nie. Bon- fons, 1575, pet. in-12, fig. sur bois. Aimé- Martin, 48 fr.

Recueil de chansons, branles, gaillardes, courantes, et autres espèces de poésie pour la récréation des cœurs mélancoliques. Pa- ris, Monstrœuil,1579,in-16. Bibliogr.instr., n° 3289.

Le Joyeux bouquet des belles chansons. Lyon, 1583, in-1 6. Bibl. imp., Y 6081, av. le Ca- binet des plus belles chansons, etc.

Le Trésor des chansons amoureuses, recueil- lies des plus excellents poètes de notre temps. Lyon, 1596, in-1 6. Le Manuel du Libraire signale deux autres éditions. Lyon, 1584 et 1616. — Réimpr. sous le même titre k Rouen en 1602. Bignon, 15 fr.; 1606, cat. M***(Tross, 1855); et 1614, 2 part, pet. in-12 de 232 et 115 pp., fig. s. b. — Le Trésor et recueil des chansons amoureu- ses et récréatives, suivi de l'Eslite des chan- sons amoureuses. Rouen, D. Ferrand, 1619, in-12 (Tripier, 50 fr.), et 1631, pet. in-12 de 335 pp. Bergeret, n° 1087.

La Fleur des chansons nouvelles, amoureuses, récréatives, etc. Lyon, B. Rigaud, 1586, 1588, 1590, 1592, in-1 6 de 88 ff. Toutes les éditions sont rares; rec. réimp. dans les Joyeusetez et en formant le tom. VI.

Chansons nouvelles, amoureuses et récréatives. Lyon, B. Rigaud, s. d., et 1588, 1592, in-16 de 88 ff. Bibl. imp., Y 6083.

Sommaire de toutes les chansons nouvelles, tant amoureuses que rustiques. Paris, Bon- fons, 1588, in-16. Bibliogr. instr., n° 3294.

Le Recueil des chansons amoureuses de divers poètes françois, etc. Paris, Nie. Bonfons, 1597, in-16. Cat. M*** (Tross, en 1855).

La Fleur de toutes les plus belles chansons qui se chantent maintenant en France; nouvel- lement faites et recueillies. Paris, 1600, in-24 de 421 pp., et 1614, in-24 de 429 pp.

Le Rosier des chansons nouvelles et amou- reuses. Lyon, 1600, in-16. Bibl. impériale, Y 6083.

Le Dernier recueil des chansons amoureuses. Rouen, 1614.

Non le trésor, ny le trias, ne le cabinet, moins la beauté, mais plus la fleur ou l'eslite de toutes les chansons amoureuses, etc. Rouen, A. de Launay, 1602, pet. in-12 de 432 pp. en tout. Méon, 8 fr.; mais vaudrait bien da- vantage aujourd'hui, car c'est un recueil devenu fort rare et où se trouvent des chan- sons très-libres. Le titre singulier de ce livre lui a été donné pour l'opposer au recueil paru peu de temps avant celui-ci et intitulé: Trésor des chansons amoureuses, etc.

Airs nouveaux, accompagnés des plus belles chansons à danser, etc. Caen, 1608, petit in-12 de 52 ff. chiffrés. Noél, avec le volume suivant, 223 fr.

Recueil des plus beaux airs, accompagnés de chansons à danser, ballets, chansons folâtres et bacchanales, autrement dites vaudevires. Caen, 1615, pet. in-12.

La Triste et lamentable complainte faicte par François de la Motte, en la garnison de Metz, pour avoir violé la fille d'un bourgeois, en ladite ville, et a eu la teste tranchée à Paris. Lyon, 1608, pet. in-8 de 16 pp. Opuscule en vers de la plus grande rareté. 35 fr. Perret, en 1860.

Chansons folastres des comédiens, revues par E. Bellonne, l'un d'eux. Rouen, 1612, in-12; Caen, 1626, pet. in-8; Nodier, 54 fr. Cette éd. ne contient que les 59 premiers feuillets de l'édition s. d., qui en a 96. — Caen, s. d., pet. in-8 de 94 ff. impr. seulement au recto. Nodier, 108 fr. — Paris, Guillot- Gorju, s. d (1637), pet. in-8 de 96 ff. No- dier, 108 fr.— Réimp. p. Caron (qui n'avait fait imprimer que 16 pages) et M. de Mon- taran, qui fit terminer le volume (il a aujour- d'hui 25 pages) à 56 ex., dit-on. Ces chan- sons sont plus que gaies; nous en donnerons un court échantillon, en choisissant ce qu'elles offrent de moins malhonnête:

225

BELLES LETTRES — CHANSONS

226

Les destins ont arresté

Que moy, qui suis un bon drolle,

Je mourray de la vérolle

Au printemps ou en esté....

Ma mère, femme de bien, Qu'on nomme la Violette, Me nourrit d'estrons de chiens, Pour viande plus parfaite.

Livre de chansons pour dancer et pour boire. Paris, Ballard, 1627, in-8. Rare. Bibl. de Bruxelles.

Le Parnasse des Muses, ou Recueil des plus belles chansons à danser. Pour avoir com- plète la collection de ces chansons, il faut réunir les 8 parties suivantes: Le Parnasse des Muses, Paris, Hulpeau, 1627, 1628, 1633 et, éd. augm., 1634, 2 parties, in-12, avec les Airs du Berger amoureux, ou 3 e partie du Parnasse, Paris, Guignard, 1634, 1633; le Concert des enfants de Bac- chus, 2 parties, à la suite du Parnasse des muses, même année; les Chants dejoye des enfants de Bacchus, Paris, 1634 et 1633; le Doux entretien des bonnes compagnies (chansons), Paris, Guignard, 1634, in-12; le Nouveau entretien des bonnes compagnies, Paris, J. Villery, 1633, in-12. Les 4 parties du Parnasse et du Concert seulement, Solar, 616 fr.; Chaponay, 353 fr.; le Nouveau en- tretien et les Chants dejoye, Solar, 600 fr. Ce recueil contient beaucoup de musique; quelques chansons sont libres.

Le Banquet des Muses , ou Recueil des plus belles chansons à danser, etc., av. plusieurs chansons amoureuses. Rouen, Ferrand , 1630, in-12.

Le Magasin, ou Recueil des plus belles chan- sons de ce temps. Rouen, Ferrand, 1635, in-12. La Vallière, n° 15036.

Chansons de Gaultier-Garguille (par Hugues Guéru, dit Fléchelles). Paris, 1632, pet. in-12 de 214 pp., avec un titre gr. représ. Gaultier-Garguille. Tripier, 300 fr. — 3 e éd. en 1636, pet. in-12. Nodier, 65 fr.; Solar, 102 fr. —Londres, 1658 (Paris, 1758), pet. in-12, 1 fig. Veinant, 32 fr.; Chaponay, 43 fr. — Éd. suivie de pièces relatives à ce farceur, av. une not. par Fournier. Paris, Jannet, 1858, in-16; Veinant, 8 fr. 50 c— Paris, A. Claudin, 1858, in-16, orné du portr. de Gaultier-Garguille. — Il y a aussi un vol. intit.: Nouvelles chansons de Gaul- tier-Garguille, p. le même. Paris, 1643, in-12 de 135 pp., front, gr. Veinant, 155 fr. Toutes ces chansons sont grivoises et rem- plies d'équivoques grossières; le privilège qui les précède reconnaît lui-même qu'elles sont dissolues.

Chansons pour danser et à boire (p. L. Mollier, J. Boyer, D. Macé, Rosiers, de Beaulieu, de Lamarre, Guyot et autres). Paris, H. Bal-

lard, 1640 a 1694, 7 part. pet. in 8°.Veinant, 190 francs.

Recueil général des chansons du capitaine Savoyard, par lui seul chantées dans Paris. Paris, J. Promé, 1645, in-12 de 48 pp. Très-rare. — Recueil nouveau des chansons, etc. Paris, Promé, s. d., in-12 de 118 pp., et, V e J. Promé, 1656, 1661, in-12 129 pp. Paris, 1665, in-12 de 159 pp. et table. Toutes ces éditions sont rares. Sur la dernière, il a été fait une réimpression à Paris, en 1862, pet. in-12, xv-120 pp , tiré à 100 exempl. — V. , sur ce Philippe,surnommé le Savoyard, du nom de son pays, le Bulletin de l'Alliance des Arts, tom. I r , p 170. Ce recueil contient encore des chansons assez vives pour choquer la bienséance en vigueur au XIX e siècle; , elles sont cependant moins audacieuses que celles de son prédécesseur Gaultier-Gar- guille. Les libertés du vieux temps tendaient à disparaître. D'ailleurs, Philippe était plus un buveur qu'un amoureux, comme le té- moignera la chanson suivante qui ressemble, pour l'esprit , a la plupart de celles qu'il chantait:

Marc Antoine, roy des Romains, Qui ne demandoit qu'à combattre, S'il n'eut point aimé Cléopatre II eut vaincu tous les humains. Quittons, quittons le dieu volage, Il vaut bien mieux boire à longs traits, Que de vivre dans l'esclavage Sous la puissance de ses traits.

Cupidon ne peut chés Bachus Trouver un lieu qui soit propice, Parmy les beuveurs c'est un vice De s'adonner trop à Vénus. Quittons, etc.

Un amoureux morne et transy N'a jamais tant de bonne grâce, Que moy qui bois à pleine tace Sans avoir de l'amour soucy: Quittons, etc.

Pour avoir méprisé le vin Salomon perdit la sagesse: Pour accoler trop sa maîtresse Fut frustré du monde divin. Quittons, etc.

Fuyons les beautés et l'amour Beuvons du vin quoy qu'il en coûte, Puisque Cupidon ne voit goûte, Il nous pourroit priver du jour. Quittons, etc.

La Caribarye des artisans, ou Recueil nouveau des plus agréables chansons vieilles et nou- velles. Paris, Nicolas Boisset, in-12 de 204 pp. Sans date (vers 1650). Recueil très-rare, dont la bibliothèque de l'Arsenal possède un exemplaire. Il en a été fait, par les soins de M. Percheron en 1862, une ré- impression tirée à 115 exemplaires. Paris, J. Gay, in-18, 201 pages. Les 20 dernières contiennent des notes. Parmi de nombreuses chansons historiques, ce recueil en contient

15

BELLES LETTRES - CHANSONS

228

d'assez joyeuses, notamment la chanson plaisante de Jean l'ignorant et de Margoton la docte. On trouve aussi dans ce recueil quelques-uns de ces couplets à équivoques, comme il s'en fit tant dans le siècle suivant:

Vous qui courtisez nos dames Comme loyaux amoureux, Et qui mourez dans les fiâmes Qui vous rendent langoureux. Quand vous sonjez jour et nuit

A votre amour extrême, Vous avez toujours le vi-

Le visage fort blême.

Et vous, petites mignonnes, Qui découvrez votre sein, Pour donner envie aux hommes De faire un acte vilain; Cachez, cachez vos tétons

Dessous vos collerettes, Afin de garder vo» cons-

Vos consciences nettes. Etc.

Les Orgies de Bacchus, ou Chansons à boire. Paris, Boisset, in-12. — La Lyre d'Orphée, idem. Ces deux recueils sont aussi rares que la Caribarye. Nyon, n° 45014 et 15015.

Nouv. rec. de chansons et airs de cour. Paris, V e Promé, 1660, in-12. Veinant, 70 fr.

Recueil curieux des chansons nouvelles de ce temps. Paris, V e J. Promé, s. d., pet. in-12. Veinant, 50 fr.

Nouveau recueil d'ariettes et chansons . Rouen, P. Sayer, sans date (vers 1660), 4 tomes in-12. Ce recueil contient des chanson» un peu trop gaies.

Airs et vaudevilles de cour, dédiez à Son Al- tesse Royale Mademoiselle. Paris, Ch. de Sercy, 1665,2 vol. pet. in-12. Le Bulletin du bibliophile, 1860, p. 1042, a consacré une notice à ce recueil curieux. «Ce sont bien des vaudevilles de cour: on y médit du prochain; on y chansonne les gens; l'esprit et la malice y sont assaisonnés de beaucoup de gaieté... Cène sont partout dans ces pages que requêtes d'amoureux, non d'amoureux transis, mais d'amoureux gaillards, et pour- tant le jargon sentimental y tient aussi sa place. Segrais refait la Carte de Tendre; l'abbé Testu adresse à Climène une gavotte qu'il n'a pas dû reproduire dans ses OEuvres chrétiennes, i

Recueil de tous les plus beaux airs bachiques. Paris, 1671, in 12. Alvarès, 6 fr. 50.

Elite des plus beaux airs des opéras et chansons galantes les plus en vogue. Paris, 1697, in-12 Rare.

Recueil de chansons choisies, par Coulanges. Paris, Bernard, 1698, 2 vol. in-12 De Cou- langes, maître des requêtes, m. en 1716, était très a la mode, et ses chansons plaisent encore aujourd'hui A quatre-vingts ans, il répondait par ce couplet à un directeur qui

l'engageait à s'occuper uniquement de son salut:

Je voudrois à mon âge,

Il en seroit tems,

Etre moins volage

Que les jeunes gens,

Et mettre en usage

D'un vieillard bien sage

Tous les sentimens. Je voudrois du vieil homme

Etre séparé:

Le morceau de pomme

N'est pas digéré.

Amusement des dames, ou Nouveau recueil de chansons choisies. La Haye, 1706, in-12 de 352 pp Recueil de vaudevilles de l'époque, tous accomp. de leur musique. Voici une de ces chansons:

Loin de nos campagnes fleuries Nous chassons les soins, le souci, Et jamais on ne souffre ici De sombres rêveries. La nuit et le jour nous chantons, Dans ce séjour presque céleste,

Ziste, zeste, zon, zon, zon, Aimons, buvons et plaisantons.

Dès qu'on chérit une bergère, On lui découvre son amour Et la belle annonce à son tour,

Si l'on a sçu lui plaire. Son cœur se rend il tout de bon, On possède bientôt le reste,

Ziste, etc., Et l'on vit tous deux sans façon.

L'hymen ici n'a point affaire D'actes publics ni de contrats, Pour éviter ces embarras,

L'Amour sert de notaire. Un serment fait par Cupidon, Ou bien Vénus que l'on atteste,

Ziste, etc., Est une sûre caution.

Pour mieux conserver sa constance, Et pouvoir ne jamais changer, On évite de s'obliger

A la persévérance; Car la contrainte est un poison Pour les amours toujours funeste

Ziste, etc.. Qui jamais aima sa prison?

A l'amour si l'ennui succède On se mocque du triste honneur Démontrer une fausse ardeur, On court vite au remède: La fille change de garçon, Le garçon change de fillette,

Ziste, etc., Et l'on se quitte sans façon.

Chez nous une amitié durable Unit les hommes de bon sens; Elle est de tous les agrémens

Le plus considérable. Elle est le plus précieux don Que nous;iit lait l'auteur céleste.

Ziste, etc., Des chagrins c'est la guérison.

229

BELLES LETTRES — CHANSONS

230

Menant une vie innocente, Toujours exempte de débats, On ne craint point des Magistrats

La l'ace menaçante. Thémis n'a point dans ce canton, En ses mains, un glaive funeste.

Ziste, etc , Toutes nos loix, c'est la raison.

Point de chimérique noblesse, De petits maîtres, de pédants, Ni de professeurs impudents

D'une fausse sagesse. Fabricateurs d'opinions, Nous vous fuyons comme la peste:

Ziste, etc., Allez chez d'autres nations.

Tendresses bachiques, ou duos et trios mêlés de petits airs tendres et à boire; rec. par Chr. Ballard. Paris, 1712, 2 vol. in-12, avec fig. de Séb. Leclerc et mus. notée. Grassot, n° 243.

Odes galantes et bachiques (chansons), par Lebrun Paris, 1719, in-12, titre gr. Lefè- vre-Dallerange.

Vie de la Bourbonnoise. S. 1. n. d., in-12. Sous ce titre on a réuni plusieurs petits recueils de chansons imprimés en 1724 et 1725.

Brunettes, ou petits airs tendres, mêlées de chansons à danser, recueillies par Ballard. Paris, 1730, 3 vol. in-12. Bolie, n° 477.

Nouveau recueil de chansons choisies. La Haye, Gosse et J. Néaulme, 1731-36 et 1732-37, 8 vol. in-12 de ch. 372 pp., ex- cepté le 6 e , qui n'a que 368 pp. Il y a des chansons gaillardes et badines. Voici la chanson du Jardinier:

Les arbrisseaux que j'élève Sont des mieux fournis de sève; Bientôt ils donnent du fruit; El la fleur la plus tardive Sitôt que je la cultive Dans l'instant s'épanouit.

Lorsque la charmille pousse D'une main légère et douce Je lui donne une façon; Souvent je plante et je sème, Mais mon plaisir est extrême Lorsque je greffe un tendron.

Les Petits riens lyriques. Paris, s. d. (1760), in-8.

Le Tribut de la toilette. Paris, s. d. (vers 1739), in-8. — Une note du Bulletin du bi- bliophile, 1863, p. 202, signale ce recueil comme rare et audacieux; il commence par le Comptoir et se ferme par YAbbesse discrète.

Les Muses en belle humeur, ou Chansons et autres poésies joyeuses. Villefranche, 1742, in-12. Nyon, n° 15058. Très-rare. — L'ou- vrage suivant est-il une réimpression de celui-ci? — Les Muses en belle humeur, ou Elite de poésies libres. Rome, 1779, in-12. Vendu 17 fr. a Strasbourg, en 1860.

Desserts de petits soupers, dérobés au chev. du Pélican (de Lécluse). Au Congo, imp. de la Joie, 1744, 1754, 1755, 1765. Tech., 6 fr. Poésies et chansons gaillardes, avec mus. notée.

La Lyre d'Apollon et le Flageolet de Pan, ou Becueil de chansons sérieuses et comiques. La Haye, 1744, in-12. Rare.

Recueil de chansons pour servir à l'histoire- anecdote de la cour et de la ville, depuis 1600 jusqu'en 1756. Ms. sur papier du XVIII r siècle, en H vol. in-4. La Vallière, 450 fr. Les 8 premiers vol. du même re- cueil ont été revendus séparément 124 fr. à l'hôtel Bullion, en 1786; le 8«vol. s'arrêtait à 1738.

Le Chansonnier agréable, par l'abbé Chayer. 1760, in-12.

Almanach chantant delà Courtille. Paris, Du- chesne, 1764, in-24.

Almanach chantant, à la nouvelle mode. Pa- ris, V e Duchesne; Valade; Desnos; Girard, 1765-84, 20 années in-24. Collection rare.

Anthologie françoise, ou Chansons choisies depuis le XIII e siècle jusqu'à présent (rec. p. J. Monnet). Paris, 1765, 3 vol. in-8, av. mus. et fig. Recueil estimé et préc d'une histoire très- intéressante de la chanson en France, par Meunier de Queiion; on doit y ajouter comme 4 e volume les Chansons joyeuses mises au jour par un âne onyme, onissime (chansons libres de Collé, imp. en 1765), in-8. Les 4 vol., Méon, 32 fr. — Enfin, un complément indispensable à ces 4 premiers volumes, et qui leur est ra- rement joint, est le Recueil de romances hist. tendres et burlesques (par D. Lusse). S. 1., 1767, 2 vol. in-8, fig.

Les Soirées de la campagne, ou Choix de chansons grivoises, bouffonnes et poissardes (par Cailleau). Paris, 1766, in-12.

Bréviaire de table, rédigé par Cupidon et Co- rnus, etc.) à l'usage des abbayes et monas- tères de l'ordre de Cypris. A Cocagne, chez les frères Joyeux. Ms. in-4, exécuté par Sil- vestre, en 1770, pour la comtesse du Barry. Ce recueil cont. les chansons les plus galan- tes et est enrichi de dessins et d'arabesques analogues aux sujets. Tech., 600 fr.

Galimathias poétique, ou Recueil de plusieurs petites pièces de vers et de chansons, par Messageot. Paphos, 1770, in-42. Recueil de chansons.

Almanach couleur de rose, ou les Plus jolies étrennes chantantes. A Amathonte, chez Flore, et à Paris, chez Cailleau, de 1771 à 1778, 8 pet. vol. in-24. Collection rare.

Choix de chansons mises en musique, par de

231

BELLES LETTRES — CHANSONS

232

La Borde. Paris, 1773, 4 vol. gr. in-8, fig. d'apr. F. -M. Moreau, Lebarbier, etc., 400 jolies gr. par Moria et M ,le Vendôme (les belles épreuves sont recherchées). Crozet, 45 fr. 50 c.

Chansons et rondes de table. Le Vaux-Hall populaire, ou les Fêtes de la guinguette, poëme grivois et poissardi-lyri-comique, en 5 en., enrichi de rondes et Yaud. nouveaux, parodiés sur les ariettes les plus jolies (attrib. à Cailleau). A la Gaîté, chez le père Lajoie (vers 1770), in-12, front, gravé. Bergeret, n° 1671.

Le Chansonnier galant, ou le Dessert des sou- pers; cont. des chansons, rondes, vaudevil- les, etc. A Cocagne (v. 1770), in-12. Berge- ret, n° 1671.

Le Chansonnier, ou Recueil de chansons gri- voises, vaud., rondes, etc. A la Villette (v. 1770), in-12. Bergeret, n» 1671.

La Lyre gaillarde. Aux Porcherons, 1776, in-12. Réimpr. en 1777 sous le titre: Muse gaillarde. Recueil peu commun de chansons fort joyeuses.— Il existe un recueil intitulé: La Lyre gaillarde, chansonnier anacréon- tique. Paris, Tiger, sans date (v. 1800), in- 18 de 90 pp. La plupart des chansons qu'on y trouve sont passablement vives; il suffira d'indiquer le Grand Tra la la; le Confrère Bonaventure, etc.

Les A-propos de la folie, ou chansons gro- tesques, grivoises, erotiques, etc. (p. P. Lau- jon). Paris, 1776, pet. in-8, fig. de Moreau jeune. — Ce volume fait louvent suite aux A propos de société, 1776, 2 vol. pet. in-8, ouvrage peu recherché.

Cantiques nouveaux de saint Charles Borro- mée et de sainte Catherine d'Alexandrie. A l'Isle Sonnante, 1779, pet. in-8, fig. Tech., 15 fr. Ouvrage burlesque.

Chansons et poésies fugitives, p. l'abbé de Lat- taignant, 1779, in-12. Déjà cité, col. 132. La première publication de cet auteur était intitulée: Pièces dérobées à un ami, 1750, 2 vol. in-12.

L'Anacréon françois, rec. de chansons, etc., 1780, 2 vol. in-12. — Le Nouvel Anacréon françois, ou les Après-soupers de Paphos, par M. G*". S. 1. n. d., in-12. Tripier, n° 347. — Le Petit Polisson, ou Veni me- cum, rec. de chansons comp. par M. G*** Cythère, s.d. in-8 av. mus. Recueils rares.

La Volière, recueil de chansons grivoises, in-8, gravé, av. musique. Bolle, n° 395.

Les Soirées de Céline, ou Recueil de chansons en vaudevilles et ariettes, orné de 12 jolies gravures. Paris, Janet, s. d. (vers 1781), in-32. Tripier, 12 fr.

La Fleur des plaisirs, suivie du Petit chanson- nier français. Paris, s. d., in-32.

Le Petit Ovide français, ou le Passe-temps agréable, remède à l'ennui, élite de chan- sons par différents auteurs. Paris, Desnos, s. d., in-24.

L'Aimable fou ou la Gailé parisienne, petit chansonnier français. Paris, Desnos, s. d. in-32.

La Tentation de saint Antoine (p. Sedaine). — Le Pot-pourri de Loth (p. P. Lalman, ou, selon la France littéraire, par Poinsinet). Londres (Paris), 1781, 2 part, en 1 vol. in-8 avec mus. gr.,portr. de Sedaine, front, et 17 pi. en taille douce, dont quelques-unes libres. Bozerian, 20 fr. — Il y en a aussi une édit. Cazin, 1782, in-18, av. 17 fig. non libres; peu commune.

Chansons choisies, avec les airs notés. Genève (Cazin), 1782, 4 vol. in-18. On y ajoute un supplément portant le même titre. Londres (Cazin), 1785, 4 vol. in-18. Les 8 volumes, de 20 à 25 fr. — Petit recueil estimé de chansons erotiques et joyeuses et autres. Le tome IV (de 1782) renferme 45 chansons de Collé, mais non les plus vives.

Anacréon en belle humeur, chansonnier fran- çais. Paris, 1782 et ann. suiv., 12 années, in-24, av. mus. grav. Les faux titres sont diff. les uns des autres; cependant ils portent toujours: Anacréon en belle humeur, ou...

Chansons qui n'ont pu être imprimées et que mon censeur n'a point dû me passer (par Collé), 1784, pet. in-12. Bolle, 16 fr.; Cha- ponay, 50 fr. Cette édit., exécutée sans doute à l'étranger et sur une mauvaise co- pie, est pleine de fautes; il y a peu de cou- plets qui ne soient grossièrement défigurés; et, pour donner au volume l'épaisseur con- venable, on a couvert le verso des pages d'épigrammes sales et mal faites. — Nou- velle édit. publ. par Auger et plus complète que la l re . Recueil complet des chansons de Collé. Hamb. et Paris, 1807, 2 tomes in-18 de vm-198 et 177 pages. Tripier, 30 fr.; Chaponay, 51 fr. Collé avait imprimé à la suite de son Théâtre de société (Paris, 1777, 3 vol.) celles de ses chansons que son cen- seur avait pu lui permettre; et, il faut en convenir, ce censeur s'était trouvé d'assez bonne composition. Collé lui-même ajouta de sa main toutes ses chansons libres à un exemplaire qui servit pour l'édition faite en 1807. — Voir une notice sur Collé, par M. Clément de Ris, dans la Revue française, tome V (18o6), pp. 25 et 131. - Chansons galantes et même souvent très-licencieuses, mais toujours fines et spirituelles. Qu'on nous permette d'en citer une des plus réservées:

Tonton t'a donné rendez-vous ce soir, Que de plaisirs, Toutain, tu vas avoir!

233

BELLES LETTRES — CHANSONS

234

Toulain, mon Toutou, ton air et ton ton, T'ont attendri le cœur de ta Tonton. Tôt, tôt, tôt, il est temps, Tonton t'attend, Saisis l'instant (Cet instant est tentant,}

Et fais tant, tant, Que tu sortes content.

A cela Toutain répond d'un air doux: Il faut trop jaser à ces rendez-vous. Elle m'en a déjà donné plus d'un, Et trop parler me devient importun. Mardi dernier je lui parlai neuf fois, Mercredi sept, jeudi cinq, hier trois; Ce soir je dors, car je suis aux abois.

Chansons nouvelles, par de Piis (déjà cité, col. 148, aux poètes). Paris, 1785, in- 18, avec 12 gravures d'après Le Barbier. Mon- merqué.

Êtrennes aux amateurs de Vénus. Paphos, s.d. (1788), in-12, 12 fig. Texte gravé et com- posé de chansons. Volume d'une jolie exé- cution. Indépendamment d'un calendrier or- dinaire de 16 pp. et 1 frontisp., il y a 26 ff., y compris les figures.

Cantiques et Pots-pourris (Suzanne; Agnès Sorel; David et Bethsabée; Chasteté de Jo- seph; la Pucelle d'Orléans; Judith et Holo- pherne, par Mérard de Saint-Just). Londres (Paris) 1789, in-18, avec 6 grav. qui pa- raissent être de Borel, d'apr. Elluin, artistes qui ont illustré divers ouvrages libres. Tri- pier, 10 fr. Imitation peu spirituelle de la Tentation de saint Antoine de Sedaine.

La Muse lirique, dédiée à la Reine. Recueil d'airs, par Patouart fils, avec accompagne- ment de guitare. S. d. (de 1780 à 1788), 8 vol. in-8, front, av. encadr., gravés par Le- grand, d'apr. Huet. — Ce recueil est rare- ment complet; il se compose de tous les morceaux de musique vocale qui étaient pu- bliés par l'éditeur; il en est de bien libres pour avoir été mis sous le patronage d'une telle dédicace; nous ne citerons que la chan- son commençant ainsi:

Je n'irai plus à l'école,

Je sais bien mon a, b, c;

Je sais bien comment s'appelle, etc.

— Il en existe un exemplaire complet au British Muséum.

Les Délassements joyeux, cont. des ariettes, chansons, couplets galaots, etc. Paris (vers 1788),iu-i8, 1 fig.

La Culotte, chanson erotique sur différents su- jets, par Bélier. Paris, 1790, et s. d., in-8, fig. La Jarrie, n° 2206. — Voir Quérard, Supercheries littéraires, t. I, p. 107.

La Constitution en vaudevilles, suivie des droits de l'homme, de la femme et de plusieurs au- tres vaudevilles constitutionnels, par un lé- gislateur de boudoirs (par Marchant). Paris, 1792,in-32,fig. Renouard,17 fr. 50.— Cet

ouvrage est quelquefois suivi de Folies na- tionales , pour servir de suite à la Const. en vaudevilles. Marchant est l'auteur des Sabbats jacobites, de la Chronique du Ma- nège, etc.

Révolution en vaudevilles des jolies femmes de Paris contre le costume des merveilleuses et incroyables du Palais-Royal. Placard in- fol., fig. s. b. La Jarrie, n° 3598.

Etrennes aux jolies femmes de Paris, ou le Chansonnier du temps passé, rajeuni et mis à l'usage des jeunes gens du temps présent. Paris, an vu (1798), in-18. Viollet-Leduc.

Le Fagot d'épines, ou Recueil de couplets mor- dants, piquants, galants, etc., volés adroite et à gauche. Paris, 1801, in-18.

L'Amour maraudeur, ou Recueil de couplets médians, galans, caustiques, erotiques, etc. Paris, M me Masson (1801), in-18 de 96 pp. et calendrier, 1 fig.

Ballon d'essai, ou Chansons, etc. Paris, 1802; Ballonperdu, Paris, 1 805; Encore un ballon, Paris, 1807; Le dernier ballon, Paris, 181 2; ensemble 4 part, in-18. Environ 15 fr. C'est le recueil des chansons gaies et spiri- tuelles d'Armand Gouffé.

L'Ami d'Anacréon, ou Choix de chansons, par E.-T. Simon (et E. Johanneau). Paris, 1804, in-8 de 247 pp.. fig. Peu commun. Recueil gai et spirituel.

L'Ami de la joie, chansons grivoises et bachi- ques, anc. et mod. , la plupart inédites. S. 1. (Rouen), 1806, in-12, tiré à petit nombre. Tripier, 15 fr.

Chansons et poésies diverses de A. Antignac. Paris, Poulet, 1809, in-18.

Le Galoubet de l'amour, ou Chansonnier mili- taire. Paris, 1809, in-18, 1 fig.

Les Muses en goguette, choix de chansons et rondes de table, par Pierre Colau. Paris, s. d. in-18, fig.

Les Goguettes du bon vieux temps, ou Recueil choisi de chansons joyeuses, etc., publ. dans le cours des XV e , XVI e , XVII e et XVIII e siè- cles; rédigé par un vieil amateur. Paphos et Paris, 1810, in-18, fig. Environ 10 fr.— Paris, 1835, 1843,in-64.

Les Grâces à Cythère, chansonnier pour l'an 1810, in-18.

Les Muses à Cythère, ou les Plaisirs de toutes saisons, chansonnier français. Paris, s. d. in-24, fig. Musique notée.

Momus en délire, ou Recueil des chansons les plus gaies (bachiques et folâtres), etc. Paris, Béchet, 1810, in-12. — Anthologie lyrique, 2 e édit. de Momus en délire, 1810. C'est la 1" éd. de Momus en délire avec un nouveau

255

BELLES LETTRES — CHANSONS

256

titre; a reparu encore en 1811, av. un suppl., un nouv. calendrier et un nouv. titre. Les exempl. de 1811 sont, par conséquent, plus complets.

Etrennes de l'amour, chansonnier pour 1811. Paris, Caillot, in-18, fig.

Chansons joyeuses de Piron, Collé, Gallet, Panard, etc. Paris, 1811, 1815, 1816,1822, 1836, 1840, in-64 de 2 feuilles. Cond. en 1822.— Intitulé dans quelques éd. Chansons badines de Piron, etc.

L'Ami des plaisirs, chansonnier de tous les âges, par P. Colau. Paris, Tiger, 1812, in-18 de 90 pp.

L'Amour papillon, ou Recueil de chansons, par M. de S 1 - Venant. Paris, Caillot, 1812, in-32 de 1 f lle 1/4. — Cet almanach a été aussi tiré sous les titres suivants: Les Amans surpris. — La Promenade agréable. — La Douce rêverie. — Le Sommeil favo- rable. — La Déclaration d'amour. — Les Amusements de la jeunesse.

L'Elève d'Epicure, ou Choix des chansons et contes en vers de Philipon la Madelaine. Paris, Hubert, s. d.,in-12. Grassot, n° 257.

Gaudrioles chantantes, ou Nouveau chanson- nier grivois, extrait des mss. de Piron, Collé, Gallet, etc. Paris, Hedde, in-32. — Depuis ce volume, il a été publié, sous des titres analogues, un grand nombre de chan- sonniers; en voici quelques-uns: La Gau- driole, ou Recueil de chansons érotico-ba- chiques. Paris, Chaumerot, ou Lécrivain, 1815, 1816, 1820, in-18, 1 fig. Le volume de 1820 contient quelques chansons de Béranger: Madame Grégoire, les Infidélités de Lise, le Petit homme gris, la Bonne fille, Ma Grand'mère, Mon Curé. — La Gaudriole, ou Faites retirer les demoiselles, rec. des chansons joyeuses de l'anc. Caveau. Paris, 1816, in-18. Bolle, 6 fr. 50 — Les Petites gaudrioles, ou le Nouveau chanson- nier de la table et du lit. Paris, Locard et Davi, 1820, 1821, in-32 de 128 pp. Cond. pour outrage à la morale publique et reli- gieuse (Moniteur des 24 et 25 mai 1822).— LaGaudriole, chansonnier joyeux, facétieux et grivois. Paris, les marchands de nou- veautés, 1830, in-32 de 512 pp., avec une fig. non libre et 1 fig. libre. Ce volume con- tient des productions de 67 auteurs différents et 6 pièces anonymes. Parmi les auteurs on rencontre MM* Cabassol (16 chansons), Charon(7), Collé (4), T. Dauphin (7),E. De- braux (9), Festeau (8), Scribe (3). — Le même titre, 1833, in-32 de 480 pp. avec front, et 1 fig. Ce chansonnier, publié par Garnier fr., a été plusieurs foisréimp. jus- qu'en 1849, mais avec un nombre de pages différent. — La Nouvelle gaudriole. Paris, marchands de nouv., 1834, in-32 de 448pp.

et 6 lith. Plusieurs réimpr. sous le même titre, mais av. un nombre de pages différent.

— La Gaudriole française, Paris (imp. Ar- dant, à Limoges), s d , in-32 de 320 pp.,

1 vign. Réimpr. en 1842, 1843 et sous le ti- tre: la Gaudriole, ou Choix de chansons, etc., en 1844; ces dernières avec le nom de Re- naud comme éditeur. — Les Gaudrioles de M Gaillard, recueil contenant 12 chansons intit.: fia Bataille deNovi, etc. Nous ne con- naissons ce dernier ouvrage que par la mention faite de sa condamnation pour outrage aux mœurs dans le Moniteur du 15 décembre 1843. — La Gaudriole pour 1846, publ. in-8, par Billotte, à Besançon.

— La même, pour 1847, in-8, publiée par Vincenot, à Nancy.— La Gaudriole de 1860. Paris, Bernardin Béchet, in-32 de 316 pp. (Chaque année, le même libraire en publie un nouveau volume, en changeant le millé- sime; ce qui ne l'empêche pas de publier en même temps d'autres petits chansonniers, la Mère Gaudichon, etc.)

Le Nouveau Chansonnier de la table et, du lit. Paris, 1816, 1820, 1821, 1837, in-32 de

2 ff., 1 fig. Cond. en 1822.

Conversation entre M. Delor et la belle Marie, sa gouvernante (chanson facétieuse et libre en vers); par M lle Pochon, gargotière, sur l'air de M. et M me Denis. S. 1. (1815), br. de 14 pp. in-18, d'une impression curieuse. Bergeret, n° 1194.

Le Chansonnier joyeux , ou Recueil de chan- sons, rondes, cantiques, etc., extraits des meilleurs chansonniers. S. 1. n. d., in-12. Grassot, 2 fr.

Le Chansonnier joyeux du Palais-Royal , ou Recueil de diverses chansons, pots-pourris, etc. Paris, 1816, in-18. 2 e édit. Paris, Vau- quelin, 1820 in-18 de 180 pp.

Le Chansonnier des grasses, ou les Dames de la Halle en belle humeur, dédié aux amis de la joie, par Lefort, artiste de d'ssus l'car- reau d'ia Halle, etc. Paris, s. d., in-8. Thierrin.

L'Amour et les plaisirs, ou l'École des amans, choix de romances, etc. Rouen, 1817, in-32 de 2 feuilles. Ce volume a été tiré aussi avec les titres suivants: Le Bijou des demoiselles ou le Passe-temps de la jeunesse; Bacchus et l'amour, ou les Gastronomes en goguette; Les Plaisirs de la table et du lit, chansonnier gaillard.

Etrennes grivoises, chansonnier pour 1818. Paris, Davi, 1817, in-18 de 162 pp.

L'Enfant lyrique du carnaval, chansons rec. p. M. Ourry. l re , 2 e et 3 e années. Paris, Eymeri, 1816, 1817, 1818, in-lS.-Poëmes, poésies fugitives, chansons, etc., p. Ourry. Paris, 1817, in-18. Il y a dans ce recueil des chansons un peu gaies.

257

BELLES LETTRES — CHANSONS

238

Chansons et poésies diverses de Désaugiers. Le 1 er vol. parut en 4808; le 2 e en 1812; un 3 e en 1816; ils furent plusieurs fois réimp. les uns et les autres; en 1818 et en 1824, il parut une 4«et une 5 e éd. en 3 vol. in-18 chacune; enfin en 1824, une 6 e éd. en 4 vol. in-18, av. une not. par Merle. La Bédoyère, 12 fr. Réimp. depuis en 1834, 1842, 1855, 1857, 1858, 1859 et 1860, en un seul vol., pet. in-18 de 650 pp. avec portr. et quel- quefois avec fig. Chansons joviales et dé- centes.

Chansonnettes et poésies légères, par Emile Debraux. Paris, 1819, 1820, 1821, in-18 de 6 ff. — Supplément. Paris, 1822, in-18 de 81 pp. — Le Nouvel Enfant de la goguette. Paris, 1823, in-18, avec 1 pi. etfront.gr. Cond. le 29 mai de la même année (V. le Moniteur du 26 mars 1825) pour les chan- sons: C'est du nanan; la Belle Main; Lisa, et Mon cousin Jacques. — Chansons nou- velles. Paris, 1826-27, 2 vol. in-18. — Chansons gaillardes et politiques d'Emile De- braux (le 1 er titre est Chansons inédites; ce volume forme le o p des Chansons nouvelles), Paris, 1829, in-18 de 44 pp. — Chansons complètes d'Em. Debraux, avec une not. par Béranger. Paris, 1836, 5 vol. in-32, avec portrait.

L'Amoureux des onze mille vierges, recueil de romances,chansons,etc. Paris, Tiger (1821), in-18 de 96 pp. — lmp. aussi avec le titre: la Lyre gaillarde. Il y a des chansons fort libres (V. col. 231).

La Chaumière, ou les Bosquets délicieux, chansonnier, dédié au beau sexe. Paris, Tiger, 1820, in-18 de 90 pp.; tiré aussi av. le titre: Le Rendez-vous.

Chansons et poésies div. de Brazier. Paris, 1821, in-18, et réimp. en 1835, in-18 de 8 feuilles, 8 grav.

Chansons morales et autres, par P.-J. de Bé- ranger. Paris, 1821, 2 vol. in-18. l re publi- cat. de l'auteur, condamnée. On joint à ces 2 vol. un 3 e: Procès fait aux chansons de P.-J. de Béranger. Paris, 1822, in-18. — Chansons de Béranger. Paris, Baudoin fr., 1825, in-12; 1826, 4vol. in-32; 1827, in- 32; 1828, 2 vol. in-8; 1829, in-18 de 484 pp.- Chansons médites. Paris, 1859, in-32 de 104 pp. — OEuvres de Béranger. Paris, Perrotin, 1834, 4 vol. in-8, av. 104 jolies vign. (éd. à laquelle on ajoute un supplément ou 5 e vol., cont. les chansons erotiques et les grav. obscènes. Les fig. ne sont pas signées; elles sont sur chine, et l'une d'elles indique -Londcn. Cette édit. de 1834, ainsi complétée, est très-recherchée) Paris, Per- rotin, 1835, 3 vol. in-32. - Edit. illustrées parGrandvïlle: Paris, Fournier, 1836, 1839, 3 vol. in-8, et 1840, in-8 de 30 feuilles 1/2,

avec 120 grav. s. b., portr. et fac-similé. Voici les deux vers laissés en blanc, p. 213:

Oui, mais papa, soufflant la dot, Traite sa nlle comme Loth.

— Ed. diamant. Paris, Fournier, 1839, in-32. — Paris, Perrotin, 1841, in-12 de 21 feuilles, avec portr. gr. s. b.; 1843, 2 vol. in-18, avec 44 gravures sur acier; Solar (l'exemplaire de Dutacq, en 3 vol.), 200 fr.;

— 1846, in-32, av. 7 grav.; 1847-48,1853,

1857, 1860, 2 vol. in-8, av. 53 vign., portr. et fac-similé), 28 fr.; — 1850, 1852, 1856, 1857, 1859, 1861, in-32, 3 fr. 50.- 1854,

1858, 2 vol. in-18, avec portrait, 7 fr — Dernières chansons (92). Paris, Perrotin, 1857, in-8 de 382 pp , 6 fr.; 1859, in-8 de 288 pp., 3 fr. 50.— Il a été fait deux suites de figures libres qui se trouvent quelquefois jointes aux éditions de Béranger; l'une est à l'eau forte et coloriée et l'autre au burin. — Les chansons de Béranger et notamment les suivantes: DeoGratias, la Descente aux en- fers, Mon Curé, les Capucins, les Chantres de paroisse, les Missionnaires, le Bon Dieu, le Roi Christophe, etc., ont été souvent con- damnées pour outrage à la morale publique et à la religion; voir le Moniteur des 17 mars 1822, 26 mars 1823, 6 août 1826, 24 oc- tobre 1834, 15 décembre 1843, etc.

Le Petit Poucet, ou Anthologie erotique det dames, vaud. de Cythère, orné de 46 (48) belles gravures. S. 1. n. d., in-32, fig. — Anthologie erotique, ou Recueil complet de chansons libres et polissonnes, anciennes, nouvelles et inédites, recueillies par E"** D***; un fort vol. in-32, orné de 16 grav.; arrêt du 7 mars 1823, ordonnant la suppres- sion de l'ouvrage. — Anthologie erotique, ou les Vaudevilles de Cythère, chansonnier, dédié à Priape, orné de 46 (48) vign. Lon- dres, chez Van Crieck. S. d., 1830, 1832, in-32 de 55 ff., texte gravé; chaque page cont. une chanson ou une figure. — Quel- ques-unes des pièces de ce recueil avaient déjà paru dans Y Art def.....

Les Étincelles, rec. de chansons, p. Eug. de Pradel. Paris, 1822. in-18. Cond. pour les Prémices de Javotte, l'Anguille, et surtout des chansons politiques.

Nouvelle Anthologie, ou Choix de chansons anciennes et modernes, publ. par L. Castel, 2 e éd. Paris, 1827, 3 vol. in-18. Il y a eu la même année un Supplément à la Nouvelle Anthologie, etc. — Le Galant chansonnier, ou Choix, etc., p. Castel. Paris, 1835, in-18 de 384 pp., fig.; c'est toujours la Nouvelle Anthologie.

Chansonnier des filles d'amour, cont. 4o chan- sons galantes de nos meilleurs auteurs, tels que Béranger et autres, précédé de VOde à Priape. A Bruxelles, 1832, in-18 de

239

BELLES LETTRES — CHANSONS

240

90 pp , 10 figures libres II en a été fait une mauvaise réimpr. en Allemagne, Cologne, P. Marteau, s. d., in-16, av. 8 fig.

Le Chansonnier du bordel. Paris, 1833, in-18, fig. et front., représ, la Corona di Cazzi. — Nouv. éd., rev., corr., augm. de 14 chan- sons et ornée de nouvelles gravures, se trouve chez Vénus, à Bagatelle, Paris, 1834, in-18 de 90 pp. avec 10 tig. libres. Autres éd., s.l n.d , in-18.— Cond. insérée dans le Moniteur des 15 décembre 1843 et 9 juin 1846. — Nouveau Chansonnier du bordel. Bruxelles, 1835, in-32 de 35 pp , sans fig.; c'est un recueil de 11 chansons.

Histoire véritable d'une grisette contemporaine qui, de fille de portier, est devenue femme de perruquier, puis femme entretenue et au- jourd'hui baronne (chanson). Paris, 1851, imp. Dupont, in-18 de 18 pp.

Bouton de rose et tige de mirte, chansonnier nouveau, par Béranger, Cas. Delavigne, Em. Debraux, Désaugiers, Arm. Gouffé, J. Pain, etc. Paris, m. de n., 1832, in-18 de 108 pp., av 1 lithogr.

La Bonnetière et le calicot, ou les Amours delà veuve Filoselle avec Coco Basdrapé. Paris, imp. Auffray, 1832, in-8 de 8 pages. Pot- pourri sur quelque scandale privé.

Joyeusetês sacrées et profanes (chansons). Pa- ris, imp. Dupont, 1833, in-18 de 18 pages, tiré a 100 ex.

Le Chantre de Paphos, recueil de romances. Toulouse, 1833, in-18 de 90 pp.

Le Chansonnier des amants. Toulouse, imp. de Corne, 1833 (1834), in-18 de 3 feuilles. La même éd. se trouve aussi avec le titre: Le Chansonnier libre et joyeux.

L'Amour et l'Amitié, ou le Nautonnier de Cy- thére, alm. chantant pour la présente année. Vanackère (1835), in-32 de 96 pp.

Le Gai compagnon, chansonnier joyeux et gri- vois. Paris, Renaud, 1842, 1848, in-18.

Les Égrillardes, chansons et musique, par Louis Festeau. Paris, imp. Pollet, 1842-43, in-32, 12 livr. d'une 1/2 feuille chacune.

Les Amours à la goguette, alm. chantant pour la présente année. Paris, Derache, 1842, in-32 de 40 pp., 1 gr.— C'est probablement le même ouvr. qui a été publié par le môme édit. la même année, etc., sous le titre de: Les Amours en goguette.

L'Amour et la folie, chansonnier épicurien. Paris, Renaud, 1842, in-18 de 3 feuilles.

Chants et chansons populaires de la France, avec vign. d'apr. de Beau mont, Catenacci, Doré, Meissonnier, Stahl, etc. 1842, 1843, 1857, 3 vol., gr.in-8. Potier, 52 fr.— Voici

le contenu des 30 premières livrais. (1842): Malbrough; M. et M mc Denis; Le Juif er- rant; Il pleut, bergère; Je l'ai planté, je l'ai vu naître; Le Roi d'Yvetot; Complainte sur la machine infernale; Le Chant du départ; Aussitôt que la lumière; Nous n'avons qu'un temps a vivre; Le Comte Ory; Geneviève de Brabant; Fanfan la Tulipe; Paris à 5 h. du matin; ma tendre musette; Que ne suis- je la fougère; Les Hirondelles; Le Vieux château des Ardennes; L'Enfant prodigue; Malgré la bataille; Fanchon; Cadet Rous- sel, Jadis et aujourd'hui; Vive Henri IV; Charmante Gabrielle; Viens, Aurore; Le Ménage de garçon; la Paille; Dagobert; Pot de bière, pipe et maîtresse; Frère Etienne; M. de la Palisse; Va-t'en voir s'ils viennent, Jean; La Tentation de St-Antoine; Les Mer- veilles de l'Opéra; Girofle, Girofla; Guilleri; Nous étions trois filles; Le Matelot de Bor- deaux; La Belle Bourbonnaise; La Nouvelle Bourbonnaise.

Chansons épicuriennes, erotiques et grivoise». Paris, Renault, 1846, in-32 de 96 pp.

Chansonnier de l'amour et de la gaîté, par Emm. Destouches. Paris, Terry, 1846, in-18 de 144 pp.

La Chanson au XIX* siècle, recueil de chan- sons. Paris, Durand. La 11 e livraison, con- tenant: La Femme d'un homme public, Le Mauvais sujet, Zon, ma Lisette! a été con- damnée en 1847 par la cour d'assises, comme outrageant la morale publique et re- ligieuse.

OEuvres badines et posthumes de Lepeintre jeune. Paris, 1847, in-32 de 64 pp. Chan- sons badines originales; il en avait déjà paru quelques-unes en 1840, sous le titre: In- somnies de Lepeintre, le fracturé, mises au jour, la nuit, par lui et ses deux gardes- malades, Lepeintre cadet et Alph. Bezan- cenez (recueil de chansons). Paris, Mar- chant, 1840, in-32 de 32 pages. — Il y a encore d'autres Chansons badines de Le- peintre jeune, mais nous ne savons si elles ont été imprimées.

Le Paysan parvenu, chanson faite par Ma- dame Pauline à son amant Denis. . . pour lui avoir dit une grosse impertinence, qu'il... avec elle (six couplets). Paris, imp. Stahl, 1849, in-fol. d'une demi-feuille.

Chansons de G. Nadaud. Paris, 1849, 1852, 1857, in-12. Il y a quelques chansons facé- tieuses: la Lorette de la veille; les Reines de Mabille; la Brune Thérèse, etc. — 4 e éd., augm. de 43 chansons nouvelles. Paris, Fréd. Henry, 1861, in-12, 4 fr.

La Closerie des lilas (chanson, 19 couplets avec refrain, signée J. M...). Paris, impr. Boucquin, 1849, in-8 de 8 pp.

241

BELLES LETTRES - CHANSONS

242

Chansons carnavalesques de M. Mistanflûle et de sa belle Colombine (4 chansons sur le même sujet). Paris, imp. Chassaignon ,1849, in-8 de 8 pp.

Les Gais viveurs, almanach chantant, pour 1850 (1851, 1852, 4853, 1854, 1855). Pa- ris, Durand, in-32.

Une Ordonnance de police (concernant la salu- hrité publique, pot-pourri de 12 couplets, signés: Moinaux et L. Protat, membres du Caveau). Paris, imp. Appert, 1850, in-12 de 8 pp.

Les Amours de Paris, alm. chantant dédié aux dames. Paris, 1850, in-16 de 16 pp. — Les Amours parisiennes, almanach chantant dé- dié aux dames. Paris, Durand, 1851, in-16 de 40 pp.

Chansons nationales et populaires de France, av. notices, par Dnmersan et Noël Ségur. Paris, De Gonet, 1851-5:2, 2 vol in-8, avec 48 grav. sur acier par Ch. Geoffroy, d'apr. Gavarni, Karl, Girardet, etc 20 fr. Environ 1400 chansons divisées en 8 séries: Ro- mances, chansons bachiques, badines, pa- triotiques, burlesques, chansonnettes, chan- sons épicuriennes et rondes enfantines.

Almanach chantant, l re année. Paris, Dela- rue, 185i, in-16 de 64 pp. Ce recueil con- tinue à paraître d'année en année jusqu'au- jourd'hui.

L'Art d'aimer , nouveau chansonnier pour 1853, par L. de Chaumont. Paris, l'auteur, 1852, in-4de8 pp.

Chansons et Poésies, par Clairville. Paris, Lecou, 1853, in-12.

Baisez vite (9 couplets, signés J. L., mem- bre du Caveau). Paris, 1852, in-18 de 4 pp.

Cour coculèra dé Poussan, cansou per reçaou- pré un nouvel mandat dins la cour coculèra (signée: J.-B. Bouilleur, et suivie de cinq autres chansons). Imp. Cristin, à Montpel- lier, 1853, in-8 de 8 pp.

L'Amoureux gouré, chanson en patois de Lille. Wazemmes, 1853, in-4 de 4 pp.

L'Amour en cinq liçouns, romance provençale, p. Viet. Auroux. Marseille, Roubaud, 1856, in-8 de 2 pp.

Quanssoun contro lou mariage, parHil. Vin- cent. Imp. Marc-Aurcl, à Toulon, 1856, in-8 de 8 pp-

Leis Marsiesos vouyajeusos , répertoiro dé moussu Dray (dit lou Pichot Chichois). (Chansons en provençal.) A bas leis hom- mes! — La Goyo et lou Gibous. — Lou Jouin'hommé de cinquante ans.— Ma frémo et moun aï. — Misé Macado, marchande d'arangi.— Misé Tartan oou Thiatré, paro-

die de la Juive. Digne, 1856, chaque chanson, in-8 de 4 pp.

La Crinolino, vo leis Raoubos à balloun (5 couplets), par A. Blanc. Marseille, Fé- raud, 1856, in-8 de 4 pp.

La Fleur des chansons populaires. Paris, De- larue, 1857, gr. in-16 à 2 col. de 350 pp., av. vignettes. 3 fr. 50.

L'Amour en chansons, chants de tous les pays, p. J. Andrieu. Paris, Tarride, 1838, in-18 de 127 pp., 50 c.

L'Epicier amoureux, chanson, p. Lyon. Paris, 1858, in-18 de 3 pp.

Table générale des chansons et poésies div., publ. en 26 vol. par la Soc. du Caveau, de 1834 à 1860, préc. d'une lettre de M. Aug. Giraud, secret, archiv. de la Soc, et suivie d'une table contenant: 1° le nom de chaque auteur; —2° la date de son entrée au Caveau; — 3° le chiffre total de ses productions; p. G. Bouclier. Paris, imp. Guillois, 1860, in-8 de 252 pp.

Nouveau chansonnier comique, ou les Délices des bons vivants. Paris, Le Bailly, 1861, in-18 de 108 pp.

La Muse pariétaire et la muse foraine, ou les Chansons des rues depuis quinze ans, par C N. Paris, J. Gay, 1863, tiré pet. in-12 à 2 ex sur peau vélin, 50 même format sur pap. de Holl., et 200 in-8, xxiv-536 pp. — L'auteur de ce charmant volume (qui nous paraît bien être, en même temps, celui de Y Histoire de la littérature populaire) a di- visé son étude en 4 parties: l'Amour; Na- poléon; le Vin; et Mélanges (les chansons de métiers, la philosophie populaire, etc.). La première partie, la seule qui nous inté- resse, est pleine de cet humour que le savant écrivain a déjà épanché dans sa Littérature du colportage. Pour donner à nos lecteurs une idée de ce livre, tiré à petit nombre, nous demandons la permission d'en citer quelques passages pris au hasard:

Tel qui sent l'amour pour la première fois véritablement, encore qu'il soit prévenu con- tre lui, devient un tout autre homme, c'est- à-dire meilleur. Il lui sacrifie les goûts excessifs dans lesquels il s'était complu jus- que-là; il lui sacrifie du moins les plus mau- vais. Ainsi, en ressentant la passion qui avant toutes autres s'empara du cœur de nos premiers parents, il semble qu'il recouvre en même temps quelque chose de leur inno- cence et de leur félicité.

C'est alors que, enivré des charmes qui l'ont séduit, et plein de reconnaissance poul- ie sexe dont ils sont l'apanage, il chante la femme, en vers s'il est poëte, en prose s'il ne l'est pas, en lignes rimées s'il ne sait ce que sont et la prose et les vers. Cette aimable ignorance me paraît être le propre deM.Ré- villon, l'un de nos chansonniers:

16

243

BELLES LETTRES - CHANSONS

244

Oui, à Paris, les femmes sont charmantes, Chacun admire leur goût et leurs beaux traits, Puis, en tout temps vous les voyez aimantes; De leurs bontés estimons les bienfaits. Et c'est si beau de voir ces chères dames, Car leurs appas sont doux et gracieux, Vive Paris pour la beauté des femmes! En les voyant on a le cœur joyeux.

Chantons toujours les beautés de la France, C'est le pays partout très renommé. Voyez Paris ainsi que la Provence, Car leur progrès partout est préféré. L'on ne voit plus que des modes nouvelles, C'est très-chéri en tout temps, en tous lieux; Les femmes sont en France les plus belles, Aucun pays, on ne les trouve mieux.

Honneur à toi, ô belle crinoline!

Toi qu'aujourd'hui flotte dans tout Paris,

Fixe ton choix, charmante Léontine,

La nouveauté embellit le pays.

Ah! que c'est beau, l'ornement d'une dame!

C'esl élégant, brillant à tous les yeux.

Rien n'est plus cher qu'une gentille femme,

Car auprès d'elle on est toujours heureux.

«Ces romances, dit l'auteur dans un petit avertissement, ont été faites et composées par moi. Denis Révillon, voltigeur delà garde impériale. Tous ceux qui feront la lecture de ce petit ouvrage verront bien que je ne suis pas encore bien savant. Mais enfin, le peu d'instruction que j'ai, ce n'est qu'étant soldat que je l'ai recueillie.»

On ne peut s'exprimer avec plus de bon sens, de modestie et de correction. Pourquoi les vers de M. Révillon ne sont-ils pas aussi corrects que sa prose? Ils seraient parfaits.

Ceux-là goûtent mieux l'amour et les avantages qu'ils en retirent, qui font tout à fait bon marché de lui, regardent ses faveurs comme un hommage rendu à leur mérite, et accueillent ses disgrâces avec indifférence. Ce sont les hommes à bonnes fortunes, les don Juan et les Lovelace. On en rencontre à tous les degrés de l'échelle sociale, et les nombreuses chansons que j'ai sous les yeux, où leurs sentiments comme leurs exploits en amour sont célébrés, attestent que cette scandaleuse engeance a des représentants jusque dans la classe la plus humble et la plus occupée. Il va de soi que le plus souvent c'est d'un ton extrêmement badin, et, comme on dit, à la cavalière, que les auteurs de ces chansons abordent ce sujet. En voici une entre vingt; elle a pour titre le Séducteur:

J'ai de l'amour Pour toute fille

Gentille; J'ai de l'amour, J'en courtise vingt par jour.

Je suis le coq, l'enfant chéri des belles, Leur pauvre cœur mord à mon hameçon; Que de chagrins je cause aux demoiselles! J'ai le malheur d'être trop beau garçon. J'ai de l'amour, etc.

De cent beautés j'ai de la chevelure, Leurs billets doux servent à me friser; J'ai leur portrait, charmante miniature, Qui m'a coûté rien qu'un petit baiser. J'ai de l'amour, etc.

Je suis vraiment la terreur des familles; Chères mamans, prenez bien garde à vous; Sous les verrous retenez bien vos filles, Rien ne résiste à mon aspect si doux. J'ai de l'amour, etc.

Pauvres amants, j'enlève voire mie, Elle est à moi, c'est bien vous outrager; Mais si jamais un jour je me marie, A votre tour vous pourrez vous venger. J'ai de l'amour, etc.

Il est bien vrai que tout cela n'est que pure fanfaronnade. Force gens, en effet, se van- tent de n'avoir jamais rencontré de conquêtes difficiles, et content cent aventures qui ne leur sont point arrivées. Mais outre que ces vanteries sont insupportables, ceux qui ont quelque expérience des choses n'ignorent pas que ces mêmes gens sont encore plus indiscrets qu'heureux, et que ce défaut les recommande auprès d'un très-grand nombre de personnes du sexe. On me dira que cela est trop effronté pour séduire les cœurs et les empoisonner; je le veux bien. Cependant je pourrais citer, si elles n'étaient trop lestes, d'autres pièces du même genre, où, au travers d'un style rude et grossier, on distingue quelque talent, avec la marque que les au- teurs ont bien pu joindre la théorie à la pra- tique. L'amour apprend aux ânes à danser, dit un proverbe, et à chanter aussi.

Les filles trompées et délaissées ne le sont généralement que par des vauriens de cette espèce. Si quelque chose pouvait neutraliser le venin de chansons pareilles à celle qu'on vient de lire, ce serait le nombre beaucoup plus grand de celles où l'on peint les suites de la séduction, et où l'on anathématise les séducteurs. La poésie, par malheur, en est déplorable. Le sentiment moral y est bien tout entier; mais on souffre de l'embarras avec lequel il s'exprime, tandis que le senti- ment contraire n'en éprouve aucun, et parle même quelquefois avec esprit.

Parmi les poètes qui se sont exercés sur ce triste sujet , la séduction , je nommerai M. Bauge de Villeneuve et M. François Du- rand, natif d'Angerville-l' Archer. La chanson de ce dernier est faite au sujet d'un amant trompeur. C'est le titre d'une pièce de l'An- thologie grecque; celui de M. de Villeneuve, les Suites d'une séduction, est le titre d'une pièce de la Porte-Sainl-Martin. M. Durand suppose qu'un jeune garçon, qui fréquentait une jeune fille,

Faisait semblant de l'adorer, Pour passer un moment son envie, Lui promettant de l'épouser.

Cet indigne manège dura deux ans. La pauvre fille espérait toujours se marier; mais

Par malheur, elle se trouve enceinte; Son amant ne veut plus l'épouser. Il renonce à une tendre amie, Nuit et jour qui ne l'ait que l'aimer; Cette pauvre fille si jolie, Très-souvent on la voit pleurer.

Tant de placidité dans le poète racontant l'acte le plus lâche de la même manière qu'il dirait bonjour, est la marque, ou d'un grand

245

BELLES LETTRES — CHANSONS

246

stoïcisme, ou d'une sensibilité qui ne pro- digue pas les démonstrations. Pour moi. à l'aspect de cette fille qu'on voit pleurer très- souvent, je suis tente de rire, la douleur de la victime étant si disproportionnée à son infortune. M. Durand continue:

Un matin, cette fille charmante

Vit l'amant qu'elle n'a cessé d'aimer.

Conservant sa même foi d'amante,

Elle voulut encore l'embrasser.

Le cruel amant, sans tendresse.,

Tout aussitôt la repoussa.

Comme c'est la troisième qu'il délaisse,

Le ciel juste le punira.

A la bonne heure: mais qui dédommagera la fille séduite? O poètes, ou soi-disant tels, qui composez des chansons pour le peuple, et qui en empruntez les sujets à la vie du peuple, prévenez la vengeance du ciel en pa- reil cas, ou plutôt soyez-en vous-mêmes les instruments. Flétrissez de vos plus noires couleurs les misérables qui se jouent de 1 hon- neur des filles, et n'ayez par l'air, en bé- gayant l'anathème, de participer à leur lâ- cheté après qu'ils ont commis la faute, à leur apathie quand ils devraient la réparer.

M. Durand finit par cette réflexion:

Vous autres fillettes jeunes et belles, Prenez bien garde aux malheurs; Les garçons ne sont pas toujours fidèles, Pour la plupart ils sont trompeurs. Quand vous rêvez le mariage. Vos amants vous trompent souvent; Et sitôt que vous êtes en ménage, Vous n'éprouvez que du tourment.

Certes, la morale est bonne. Que n'en puis-je autant dire de la poésie!

CHANSONS EN LANGUES ÉTRANGÈRES.

Nuovacanzon de femena tristitia va amaestran- do chi te sta audire te conta parte de lor malitie. Opuscule de 8 f ts in- 4, à 36 vers par page, imprimé par Gabriel Pétri, qui travailla de 1472 à 4480 à Venise, d'abord, puis à Tusculum. Un exemplaire de ce livret très-rare, 80 fr. vente Riva.

Cancionero de obras de burlas provocantes a risa. En Madrid, Luis Sanchez, s. d. (vers 1505), pet. in-8; le seul exemp. connu est au British Muséum; Pickering en a fait a Londres en 1841 une réimp. à pet. nombre et qui est un véritable chef-d'œuvre typo- graphique; il y a joint un curieux essai sur les mœurs du clergé espagnol, par don Luis de Usoz y Rio. Duplessis, 26 fr. 50. — Va- lencia, 1519, in-4; cette édit s'arrête à la pièce intit. Caraji comedia; la suite, c'est- à-dire, les Lamentations de Amor et le Glos- saire, ne se trouve que dans redit, de Pic- kering. Recueil de pièces fort libres, à l'exception de quelques-unes; aussi le nom de libraire Sanchez et les mots cum privi- legio sont, certainement, une plaisanterie.

Ticknor, dans son History ofspanish lite- rature, dit quelques mots de ce livre.

Cancionero gênerai de los mas principales Trobadores deEspana, copilado y emendado por Fernando del Castillo. En Toledo, Juan de Villaquiran, 1517, in-fol. Bibliogr. in- struct., u° 3546.

Cancionero gênerai: Que contiene muchas obras de diversas autores antiguas, con algu- nas cosas nuevas de modernas, de nuevo corregido y impresso en Anvers , en caza de Philoppo |Nucio, à la ensefia de las dus Ciguenas. Ano MDLXXIII, in-8. Solar , 410 fr.

Cancionero de romances en que estan recopi- lados la mayor parte de los romances cas- tellanos que hasta agora se han compuerto, nuevamente corregido, y afiadido en muchas partes. Anvers, en casas de Martin Nucio, 1555, in-12. Solar, 450 fr.

Canzoni di Dante. Madrigali del detto, Madri- gali di M. Cino et di M. Girardo Novello. Milano, 1518, in-8, fig. s. b. Nodier, 60 fr.

Historia délia mal mandata et altre canzone. Milano (comm. du XVI e siècle), in-4 goth. de 2 ff. à 2 col., fig. s. b. Libri, 20 fr. 50. Chanson fort libre.

Ariosto, Castiglione , Fracastoro, Sanazzaro, Casa, canzonieri del seculo XVI, con figu- ris. Venezia, 1787, in-8.

Pescatoria amorosa, etc. (Venise, XVI e siècle), in-8 de 4 ff., fig s. b. Libri, 35 fr. La Pes- catoria, en patois de Venise, est fort libre; le Stanze tramutate del Ariosto in laude délie donne sont une parodie.

Canzone et barzalette ridiculose (XVI e siècle), in-8 de4ff. Libri, 21 fr. 50. Facéties très- libres en patois napolitain.

Tutti i trion fi, carri, mascherate, o Canticar- nascialeschi, andati per Firenze dal tempo del mag. Lorenzo vecchio de Medici, race, dal S. Lança, con Canzoni di M Batt. delf Ottonaio. Florence, 1559, in-8 Bou- tourlin, 270 fr; Libri, 180 fr. — Recueil cont. des pièces fort libres de Machiavel, de Laurent de Médicis, du card. Divizio, etc. Ce vol fut mutilé et on en arracha, pp. 298 à 3JG, les Canzoni dell' Ottonaio; mais ces Canzoni furent réimp. séparément Tannée suivante, et, de plus, quelques autres pièces qui n'avaient pas encore paru; le vol. n'est complet qu'avec ce supplément. — Cosmo- poli (Lucques), 1750, 2 vol in-8, av. beau- coup de portr.; éd complète et cependant peu chère. — Canzoni, o Vero mascherate carnascialesclie di M. G. Batt delV Otto- naio. Fiorenza,Torrentino, 1560, in 8 Li- bri, 106 fr. Parmi les pièces fort libres de ce volume, il y en a quelques-unes en alle- mand corrompu.

247

BELLES LETTRES — CHANSONS

248

Frottole composte da diversi autori, cioè la Brunettina mia; la Pastorella si leva per tempo (da Lor. de Medici); la Canzone del Chiricotto (facétie fort libre, du Politien, ainsi que la suivante): Amor mi priva di libertà. Florence, 1560, in-4 de 2 ff. à 2 col., 1 ng. s. b. Libri, 110 fr.

The Court of Venus, a collection of songs of love. S. 1. n. d. (v. 1560), in-8. Graesse, Trésor.

La Strazzosa, canzone di Maffeo Veniero ri- prodotta. Venise, 1850, in-8. C. R***, de Milan, n° 1173. — V. Capitoli burleschi d'incerto autore, col. 186.

Canzone amorose. Trino, 1593, in-8 de 4 ff. Libri, 17 fr. 50. Recueil fort libre.

Scella nuova di villanelle di diversi autori, con la canzon délia Catarinou. Trino, Bern. Grasso, 1594, in-8 de 4 ff. Libri, 28 fr. ^0. Recueil très-libre, en espagnol et en italien.

Villanelle nove, faite in dialogo, tra il Garo- folo e la Rosa, date in luce da Lucretia Ro- setta, detta Pimpinella in comédie. Venise, vers 1600, pet. in-8. Rare. Cette pièce, comp. par une femme, en patois vénitien, est pleine d'équivoques très-libres. Libri, n» 1679.

Cancionerollamadoflor deenamorados, sacado de diversos autores, etc., por Juan deLina- res. Barcelona, 1608, pet. in-8 obi. Nodier, 145 fr. Il existe une édit. antérieure de 1567 fort peu connue et des réimpressions datées de 1645, 1647, 1681. Ce recueii contient un certain nombre de compositions en catalan; il renferme des pièces qui ne se trouvent pas ailleurs.

La Luganeghera, canzon nuova, corne un gio- vane innamorato d'essa, ottenne il suo desi- derio, con Vastutie da lui usate, da D. Grif- no.Venise,1610, pet. in-8, et Bologne, 1613, 3 ff. Singulier et rare. C'est une imitation de la Strazzosa de VenierQ. Libri, n° 1679.

Cancionero llamado dança de galanes en el quai se contienen inumerables canciones para cantas y baylas, etc., por Diego de Vera. Barcelona, 1625, petit in-8 obi. Nodier, 89 fr.

Curiosissimo dialogo fatto da duoi valorosi capitani Vuno chiamato Amore, et l'allro Famé, opéra nov. comp. da me Paolo Britti, cieco da Venetia. Venetia, 1621, pet. in-8 de 4 ff. Les couplets sont de 8 vers. J. G-, en 1844, 6 fr. 75.

Ridiculosa canzonetta fatta sopra una giovine la quai ha preso un marito vecchio, di Paolo Britti. Venetia, 1624, petit in-8. Libri, n»1679.

Ridiculosa canzonetta dove s'intende un gio-

vine inamorato in una vecchia, composta da me Paolo Britti, cieco da Venetia. Venetia, 1625, pet. in-8. Libri, n° 1679.

Nuova canzonetta nella quale s'intende un gio- vane inamorato in una frutariola, di Paolo Britti. Venetia, 1625, petit in-8. Libri, n» 1679.

Canzonette che cantano liputti in Venetia, etc. Venise, 1626, petit in-8 de 4 ff. J. G., 20 fr.

Canzonetta nuova nella quai se averlisoe i gio- vanni di repararsi dalle astucie délie ruf- fiane. Venise, 1628.

Friesehe Lust-hof, Pépiant met verscheyden stichtelijke Minne liedekens , Gedichten, ende Boertighe Kluchten, door J.-J. Starter. Amst., 1627, in-4 obi., fig. et mus. notée. Curieux recueil de chansons d'amour.

Minnespiegel der deugden... Miroir des chan- sons amoureuses, etc., p. J.-H.Kruls. Amst., 1639, 2 tom., pet. in-4, avec beaucoup de jol. grav. en t. douce.

Canzonette in lingua venetiana. Recueil de pièces rares, la plupart amoureuses ou ga- lantes, du commencement du XVII e siècle, in-8. Cat. Nodier, n° 678, vendu 29 fr.

Canzonette rustiche. Recueil de chansons et poésies très-rares de la première moitié du XVII e siècle, en langues rustiques italiennes, in-8. Cat. Nodier, n° 677, vendu 59 fr.

Barzaletta nova sopra le putanelle che vanno in maschera questo carnevale, etc. (da Ce- sare Croce). Vicence (XVII e siècle), petit in-8 de 4 ff. Potier, n° 1571, 40 fr. En pa- tois bolonais.

Golden Garland of Princely Delighl, par un vieux chanteur; vendu à Londres, en juillet 1857, 128 fr.

An Pleasant Garland of sweet scented flo- wers. 1835, in-4 de 51 pp., tiré à 60 ex. Chansons impr. d'ap. un anc. ms.

Loves Garland, 1674. Un de ces petits vol. vendus autrefois sur le pont de Londres; vendu à Londres, en juillet 1857, 155 fr.

The Duchess of Portsmoullfs Garland. 1857, in-4 de 16 pp., impr. d'apr. un anc. ms. — Chansons de 1682 et 2 pièces en prose, dont une aux Ladies ofpleasure.

Cornes amoris, orthe Companionoflove, being a collection of songs; first book, 1687; fifth book, 1694, in-fol. Graesse, Trésor des livres rares, 9 e livr.

The Lovefs academy. Recueil de chansons, pet. in-12 de quelques pages sans commen- cement ni chiffres, reliés à la lin de London Bawd, chansons assez libres. British Mu- séum.

-249

BELLES LETTRES — THEATRE GKEC ET LATIN

i50

A Pill to purge State Melancholy, or Collection of excellent new Ballads. London, 1715, in-12. Boulard, torn. V, n° 1717.

Canzonefte anacreontiche, di Lind. Elateo (di L. Magalotti). Firenze, Tartini, 1723, in-4. Libri, 9 fr. — Poésies estimées et dont plu- sieurs sont trad. des langues orientales.

The Cupido, a collection of love songs in twelve parts. 1736, 1739, in-12. fig. Graesse, Trésor.

The Tea-table, or a collection of choice songs, publ. by Allan Ramsay. 10 e éd., London, 1740, 4 tom. in-12 en 1 vol. (la pagination suit), portr. C'est un rec. de chansons ga- lantes.

The Musical Entertainer. London, 1757-38, 2 vol. in-fol Collection de chansons com- posées par différents musiciens et publiées par J. F. Lampe. L'ouvrage est gravé avec une vignette à chaque page. Il est fort rare de trouver des exemplaires non mutilés.

Canzoni et anacreontiche di Vinc. Sgrilli. Lu- cerna, 17G0, in-8. Cat. Sébastiani, n° 377.

Collection of songs by the inimitable captain Morris. London, 1786, 2 part. in-8. Chan- sons libres et badines.

The Lyre of love. London, 1806, 2 tom. in-8, fig. Cat. M*** (Bohaire, en 1839).

Lamentodiuna vecchia innamorala, canzonetta curiosa, in-4, sans date (vers 1810).

Hodgson's casket of comic songs. London , Hodgson, s. d., in-72 de 14-2 pp., titre gravé et 1 tig. coloriée. — Litlle Grimaldi, or Clown' s dish of ail sorts. Comic songs. London, 0. Hodgson, s. d., in-72 del44pp., av. t. gr. et 1 tig. col. — 2 recueils de chan- sonnettes remarquables surtout par la peti- tesse de leur format, qui est de 6 1/2 centi- mètres sur 4 1/2 de largeur.

Lieder zum theil... Chansons cyniques, en par- tie en patois bavarois, p. P. M. Sturm.S. 1., 1819, in-12.

Erotische Lieder... Chansons erotiques, par W. Heidelberg. Leipzig, 1821, in-8.

Erotische Lieder... Chansons et épigrammes erotiques de Rob. Burkner. Breslau, 1834,

The Merry Muses of Robert Burns, a choice collection of favorite songs, by capt. Morris, Hewerdinc, and other celebrated convivial writers. 1845, in-12. Recueil curieux.

Democrilus in London, wich the mad pranks and comical conceits of Motley and Robin good-fellow, to which are added notes fes- tivens, etc. London, 1852, in-12.

THEATRE GREC ET LATIN.

Comédies d'Aristophane, trad. du grec par M. Artaud. Paris. 1830, 6 vol. in-32, avec

1 pi.; 1841, in-12 de 24 feuilles; 1845,2 vol. in-12, ensemble 31 feuilles; Paris, Didot, 1855, 2 vol. in-12, 7 fr.

Plaudi Comœdiœ XX. Ed. princeps. Venise, 1472, in-fol. F. Didot, 900 fr.; Mac-Carthy, 570 fr.— Tarvisii, 1482, in-folio. Askew, 6 liv. 6 sh.— Milan, 1490, 1500, in-fol.— Venise, 1495, 1499, 1511, 1518, in-fol.; So- lar, 22 fr. — Florence, s. d., 1514, 1554, in-8. — Parme, 1510, in-fol. — Venise, Aide, 1522, pet. in-4. Potier, 40 fr.; Solar, 50 fr. — Bàle, 1523, in-8.— Paris, 1530, 1576, 1577, 1579, 1587, 1588, in-fol. — Colonise, 1538, in-8. — Lugdunum, Gry- phius, 1547, 2 vol. petit in-12. F. Didot, 15 fr. — Anvers, Plantin, 1566, in-16, jolie édit. Beauclerk, 1 liv. 12 sh. — Wittem- berg, 1612, 1621, in-4.— Naples, 1619, in-4. — Cum notis variorum, Lugd. Bat., 1645, 1664, 1669, in-8. — Ad usum Del- phini. Paris , 4679 , 2 vol. in-4. La Bé- doyère, 40 fr.— Amst., Elzev., 1652, in-24. F.? Didot, 90 fr. — Amst., Blaeu, 1684,

2 tom. in-8. F. Didot, 53 fr. — Londres, 1711, 2 vol. in-12.— Patavii, 1725, 1764,

2 vol. in-8.— Berlin, 1755, 3 vol. in-12.— Paris, Barbou, 1756, 1759, 3 vol. in-12 — Leipzig, 1760, 2 vol. in-8.— Glasgow, 1 763,

3 vol. in-8.— Biponti, 1779, 2 vol, et 1788,

3 vol. in-8. - Viennse, 1792-1802, 7 vol. in-12, jolie édit. ornée de grav. — Edit. de N.-E. Lemaire, de 1819 et ann. suiv. Paris,

4 vol. in-4. — Traductions: Comédies de Plante, trad. parM ,le Lelevre. Paris, 1683, 3 vol. in 12.— Les mêmes, trad. p. Gueu- deville. Leyde, 1719, 10 vol. in-12, fig. — Les OEuvres de Plante, trad. p. de Limiers. Amst., 1719, 10 vol. in-12. — Théâtre de Plante, traduit par J. Naudet. Paris, Panc- koucke, 1831-38, 9 vol. in-8, et Paris, Le- fèvre, 1845,4 vol. in-12.

Les Comédies de Térence, trad. en fr. (en pr. et en v.). Paris, Ant. Vérard, in-fol. goth. lig. La Vallière, 21 liv. — Les mêmes, trad. en franc., avec des remarques, par M mL ' Da- cier. Rotterdam, 1717, 3 vol. pet. in-8, fig. en t. d. deBern. Picart. Mac-Carthy, 132 fr.; Solar, 100 fr. Trad. estimée et qui a été réimp. plusieurs fois. — Les mêmes, trad. avec des notes, p. l'abbé Lemonnier. Paris, 1771, 5 vol. in-8, fig. de Cochin. Mac- Carthy, 112 fr.; La Bédoyère, 76 fr.— Les mêmes, trad. par M. Ferd. Collet. Paris, Lefèvre, 1845, in-18. — Les mêmes, trad. par Alfr. Magin (sous la dir. de M. Nisard). Paris, Dubochet, 1845, in-12, 5 fr.— Nous renvoyons au Manuel pour le détail des édi- tions du texte.

251

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS

252

Léandre, corn, en 5 actes, trad. par l'auteur de la Cauchoise, dont l'original latin est dans l'imitation de celles de Plaute et de Térence. La scène se passe à Florence, et il y a 17 personnages.

Susanna, auctore E. Candido. Anvers, 1534, in-8. R.-S. A"*, en 1851, n° 375.

Comœdia sacra cui titulus est Joseph, per C Crocum. Anvers, 1538, in-12, et Tremo- nise, 1544, pet. in-8. R.-S. A***, n°» 376 et 382.

Monachopornomachia, auct. Lucio Pisœo (par S.-L. Lemnius, poète latin, m. en 1550). S. 1. n. d.,in-4. Comédie très-libre, dirigée contre Luther, et si rare que M. de Soleinne n'a jamais pu se la procurer. Les person- nages sont Vénus, l'Amour, Luther, ses deux amis Jonas et Spalatinus, leurs fem- mes, trois matrones, quelques amis de Lu- ther, entre autres Valens de Bitra, repré- senté comme l'amant de l'épouse du réfor- mateur. Il y a aussi des chœurs. La pièce est dédiée à Luther lui-même. Luther cher- che à se débarrasser de Catherine Bora, qu'il a séduite dans le couvent qu'elle habitait; il en est dégoûté, il voudrait en épouser une autre; mais Catherine, instruite de son pro- jet, accourt et le force à conclure leur ma- riage. Deux amis de Luther, ne voulant pas le laisser dans l'embarras, épousent deux autres religieuses qui se sont sauvées du couvent avec Catherine, mais toutes trois, à leur grand regret, trouvent leurs maris impuissants, et se livrent aux expressions de la colère la moins déguisée. Lessing {Schriflen, II, 49) a pu dire avec raison que les écriteaux suspendus chez les Romains à la statue du Dieu des jardins n'outra- geaient pas plus audacieusement la décence. Gessner, qui, dans sa Bibliotheca, examine les divers écrits de Lemnius, ne fait pas mention de la Monacopornomachia; mais Flogel en parle dans le Geschichte der ko- mischen literatur, tom. III, p. 245. Voir aussi un art. de M. Ternaux-Coropans dans le tom. III de la Revue française et étran- gère, et Gottsched, dans son histoire de la poésie dramatique allemande, t. II, p. 192.

Voluptatis ac virginitalis pugna , auct. J. Schœppero. Colonise, 1546, in-8. R.-S. A**% en 1851,n 384.

Conflagratio Sodomœ, drama Andréa? Saurii. Argentorati, 1607, pet. in-8 de 60 ff. Rare. — C. R., de Milan, u u 1251.

Bustum Sodomœ, tragœdia sacra (5 act.), auc- tore Cornelio a Marea. Gandavi, apud Corne- UumMarium,\6Vâ,\n-8. Cette pièce très-rare est indiquée au catalogue de la Bibliothèque dramatique de M. de Soleinne, n° 442, avec cette notice: «Il y a d'incroyables allusions aux mœurs de Sodome dans cette pieuse tra-

gédie, composée et mise au jour par un hon- nête bénédictin à la prière de ses amis, dit- il dans sa préface: i Qui hanc scenam publicam essevoluerunt quae ut propudiosœ gentis illius ulces praecipice tangest, nos etiam mores et haec tempora et tôt carcino- mata saeculi nostri veluti quodam scapello non leviter perstringit, in quo nimiofere luxa et licentiâ quadum peccandi, Sodomae quo- que scelus multi proximë œmulanter.»

Cornelianum doîium, comœdia, auct. T. R. Londini, 1638, pet. in-12, front, gr. Cour- tois, 16 fr. Pièce sur un sujet facétieux.

Susanna, tragœdia, auct. H. Jordanio. Paris, 1654, in-12. R. S. A***, en 1831, il" 414.

Susanna, comœdia nova... scripta a Nie. Frischlino. Argentorati, 1693, petit in-8 de 94 pp.

THÉÂTRE FRANÇAIS

RECUEILS ET OEUVRES D'AUTEURS.

Recueil de plusieurs farces tant anciennes que modernes. Paris, Nie. Rousset, 1612, petit in-8 de 144 pp. Baron d'Heiss, 84 fr; Vei- nant, 45 fr. — Contenant 7 farces en vers, toutes de la fin du XVI e siècle: Farce joyeuse d'une femme qui demande les arrérages à son mari, à 5 personnages. — Le Débat d'un jeune moine et d'un vieil gendarme par-devant le dieu Cupidon pour une fille. La fille désire moins d'honneur et plus de profit; Cupidon juge le procès en faveur du moine, qui lui parait mieux convenir à la fille. — Farce nouv. du Médecin, à 4 pers., très-libre et qui a donné lieu vraisemblable- mentau conte du Faiseur d'oreilles.— Farce nouv. des Femmes qui aiment mieux suivre et croire Fol-conduit et vivre à leur plaisir que d'apprendre aucune bonne science, à 4 personnages, etc. Ce rec. a été réimpr. par Caron, même format, à 55 exempl.

Recueil de (74) farces, moralités et sermons joyeux, publ. d'après les mss. de la bibliot. royale, p. Leroux de Lincy et Francisque Michel. Paris, Tech., 1831-37, 4 vol. petit in-8, tiré à 76 exempl. — Ces mss. sont ceux du n° 5504, du catal. La Vallière. Du Roure, 92 fr.; Veinant, 101 fr.; Tripier, 120 fr.; Chaponay, 79 fr.

Ancien théâtre françois, ou Collection des ou- vrages dramatiques les plus remarquables depuis les mystères jusqu'à Corneille, publ. par Viollet-Leduc. Paris, Jannet, 1854 et ann. suiv., 10 vol. in-16, de chacun 5 fr. Les 3 premiers vol. contiennent 64 farces, soties, moralités et sermons joyeux, publ. d'après les exempl. uniques trouvés récem- ment en Allemagne et conservés aujourd'hui au British Muséum; voici l'indication des

253

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS

254

plus analogues à notre sujet. A 2 personn.: Le Conseil du nouveau marié. — L'Obstina- tion des femmes.— La Confessionde Margot. A 3 personnages: Jéniot (et le mari et la femme). — Colin (sa femme et l'amant). — Pernet qui va au vin (sa femme et l'amou- reux). — Les Femmes qui font escurer leurs chaulderons. — Ung Savetier nommé Cal- bain (sa femme et le galland). — Le Savetier Audette (sa femme et le curé). A A person.: Un amoureulx (l'homme, la femme et le mé- decin). — Deux hommes et leurs femmes dont l'une a malle teste et l'autre est tendre du cul. — Frère Guillebert (le vieillard, sa femme jeune, la commère). — Ung mary jaloux qui veull esprouver sa femme. — Le mary, la femme, le badin et V amoureulx. — Farce du nouveau marié qui ne peull fournir à l'appoinctement de sa femme. — LesCham- berières qui vont à la messe de cinq heures (Johannes, Troussetaqueue, la Nourrice et Saupiquet). A 5 pers.: Les Femmes qui font refondre leurs marys. — Les Femmes qui demandent les arrérages de leurs maris, etc. — Nous citerons une petite analyse d'une de ces pièces, celle du Gentilhomme, à trois personnages: Lison, Naudet et la damoy- selle, donnée par M. Paul de Saint-Victor dans la Presse du 21 septembre 1863:

«... Le bonhomme Naudet est un manant taillable et corvéable, qui laisse tranquille- ment son seigneur séduire sa femme; il le sert même à table lorsqu'il lui fait l'honneur de venir le tromper dans sa métairie, et ne réclame pas quand il le congédie, au dessert.

Naudet, monte sur mon cheval, Et t'en va au long de ce val Bien doulcement te promener.

Ainsi fait Naudet; seulement, au lieu d'al- ler rêver par la campagne, au chant du cou- cou, Naudet se dirige vers le château de son doux maître, où s'ennuie la damoiselle dé- laissée. Je ne sais trop comment se fait la chose; mais la revanche est complète. Tan- dis que Jupiter enjôle la femme du Satyre dans sa hutte de chanvre, le Chèvre-pieds le remplace auprès de Junon, sous les lam- bris de l'Olympe. Le gentilhomme, trouvant au retour sa place prise, veut se fâcher, mais Naudet lui répond par cette moralité finale:

Il ne faict pas bon d'estre ensemble Naudet et monsieur, ce me semble. Ce vous seroit grand déshonneur Qu'on fist un Naudet de monsieur. Quand de Naudet tiendrez le lieu, Naudet sera monsieur, par Dieu! Gardez donc votre seigneurie Et Naudet sa naudeterie. Si tenez Lison, ma femelle. Naudet tiendra madamoyselle. Ne venez plus naudetiser, Je n'iray plus seigneuriser. Chacun à ce qu'il a se tienne; Et, affîn qu'il vous en souvienne, Croyez-moy qu'il faut, mon amy,

A trompeur trompeur et demy. Pourtant, que plus ne vous advienne.

Les 5% 6 3 volumes et une partie du 7 e con- tiennent le théâtre de Larivey. Il y a un glos- saire dans le 10 e volume. M. Magnin a con- sacré à cette publication, dans le Journal des Savants de 1858, de judicieux articles remplis de recherches curieuses.

Le Théâtre de la Foire, ou l'Opéra Comique, recueilli par Le Sage et d'Orneval. Paris, 1721-37, 10 vol. in-12, fig.

Théâtre de campagne, ou les Débauches de l'esprit (par Granval père et Granval fils). Londres et Paris, Duchesne, 1755, 1758, 1767, in-8; contenant: l'Eunuque, ou la Fidèle Infidélité; Agathe, ou la Chaste Princesse; Sirop au cul, ou l'Heureuse Déli- vrance,- le Pot de chambre cassé; Mad. Engueule, ou les Accords poissards; la Mort de Bucéphale; les Deux Biscuits. Chaque pièce a une pagination particulière.

Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, p. Fagan, Moncrif, Collé, Salle, Piron, etc., publ. par Corbie. Manon (Paris), 1756, 5 vol. in-12, front, gr. Veinant, 19 fr. — L'Amant poussif; la Mère rivale; Léandre grosse; Léandre hongre (dont le vrai titre èuit Razibus). sont défigurés dans ce recueil. Collé, auteur de ces pièces, a laissé des mss. dans lesquels on retrouve le véritable texte. On trouve encore dans ce recueil: Isabelle grosse par vertu, parade en un acte, par Fagan, etc. Voici, pour échantillon de ces parades, quelques couplets du vaudeville final de Razibus:

Igna, dans ces climats, Plus que chez les Calmuques, De beaux Messieurs t'unuques,

Qui ne s'en vantent pas; Ceux dont le poil est ras, Ceux-là qui sont trop gras, Les gens quin'mettent

Rien que leux rabats, Marguilliers, avocats, Colonels, magistrats, Le sont, s'ils mel'permettent,

Mais not' clergé n' l'est pas.

(En parlant) «Mesdames, Qu'on ne vous trompe plus

Par l'apparence des vertus,- J'ai vu quelques gens barbus, Fourbus,

Et semblables à Razibus.

Mais, parguenne, et pourquoi Vais-je vous dire cela, moi? Chacun est ici, ma foi, Pour soi. Mon plaisir est ma seule loi. Pour mon bien, je voudrois Que tous nos beaux François, D'vinssent d's unuqu's infâmes; Excepté moi z'et deux ou trois. Alors j'espérerois,

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS

256

Je croirois, oh! oui, j'aurois A moi seul toutes les femmes: J'sais bcn c' que j'en ferois.»

ISABELLE.

Qu'on nous dise qu'une veuv' fait cas Des preuves d'amour les plus fortes, Et sans nombre et de toutes sortes, Cela ne me surprend pas. Mais qu'on dise que moi, jeun' personne, Qui m'unis par le saquerment; Cherche aute'r chose en mon amant Que les plaisirs du sentiment, C'est là ce qui m'étonne.

GILLES.

L's unuques et les chapons

Sont gros <>t gras, blancs et blonds;

Voilà la ressemblance.

L'unuque est bon à garder,

Le chapon bon à manger,

Voilà la différence.*

Théâtre de Société, ou Recueil de différentes pièces, tant en vers qu'en prose; p. Collé. La Haye et Paris, 1768, 2 vol. in-8, avec mus. et fig. d'apr. Gravelot; nouv. éd. rev., corr. et augm., 1777, 3 vol. in-12.

Le Théâtre de Société m dcc.lxxiii,

2 parties, in-8. Contenant: l re partie, les Plaisirs du Cloître; V Appareilleuse; Al- phonse V impuissant; la Comtesse d'Olonne; la Chauve-souris du sentiment. 2 e partie, Vasta; les Dames à la mode, tiré du sixième entretien de Meursius; les Deux Biscuits; la Nouvelle Messaline.

Recueil de comédies et de quelques chansons gaillardes S. 1., 1775, in-12. Contenant: Impias, grand prêtre de Priape; Léandre et Nanette; le Mal d'aventure, conte; 2 chan- sons; la Comtesse d'Olonne; la Nouvelle Messaline; le Luxurieux; le Tempérament, tragi-parade, trad. de l'égyptien en vers françois; le Bordel, ou le Jean-f..... puni.

Théâtre impudique. Ms., 2 vol. in-8, écrit, du XVIII e siècle. Cont.: le Luxurieux; la Nouv. Messaline; le Bordel, ou le J.-F. puni; kncùne, 1736; Alphonse l'impuissant; V Appareilleuse, corn, nouv., 3 a. pr.; 17-40; l'Ombre de Deschauffour, 1 a. pr., 1740. Cat. Soleinne, n° 3884.

Les Après-Soupés de la Société, Petit théâtre. A Sybaris, 1783, 19 pet. vol. in-16, avec lig. et musique.— Seheible, en 1839, p. 230, 6 fl. 30 kr.

Théâtre gaillard. Glascow, 1776, 2 vol. in-18 de 167 et 155 pp., avec 10 fig. — Glascow, 1782, 2 vol in-18 de 198 et 193 pp., 10 fig. — S. 1., 1787, 2 vol. in-18, 10 fig.— Ed. Cazin, Londres, 1788, 2 vol. in-18, 187 et 179 pp., 8 fig. Cette édit. contient: tom. I er , le Luxurieux, p. Legrand; le Tem- pérament; le Bordel, ou Je J... F puni,

par le comte de Caylus; l' Appareilleuse; — tom. II: la Comtesse d'Olonne, par Russy-

Rabutin; Vasta, reine de Bor délie, trag. en 5 actes et en vers; la Nouvelle Messaline, p. Piron, ditPréputius; Alphonse l'impuis- sant; les Plaisirs du Cloître; les Deux Bis- cuits.- Constantinople, 1793, 2 vol. in-18, fig. — Constantinople, 17000000, 2 vol. in-18 de 150 et 152 pp., 9 fig. — Londres, Alfeston et Compagnie, 1803, 2 vol. in-18, av. 12 gr. libres. Rare. Même contenu que l'édit. de 1788, seulement, au lieu des Deux Biscuits, il y a l'Intrigue au bordel, vaud. en 1 acte et en pr.. par D. Ce recueil a été réimp. sous la Restauration, toujours en 2 vol. in-18 et av. 12 fig. — Il y a eu plu- sieurs condamnations prononcées contre cet ouvrage. — Voir le Moniteur des 26 mars 1825, 26 juin 1836 et 9 juin 1859.

J. Crévtn, m. en 1570. Théâtre de Jacq. Grévin. Paris, Rob. Estienne, 1560, in-8, et Sertenas, 1562. Rare. Cont. la Tréso- rier 'e et les Esbahis, deux coni. en 5 actes et en vers, amusantes et assez libres; puis une tragédie, une pastorale et quelques poé- sies galantes. — De beaux exemplaires de l'édition de 1562 se sont payés 77 francs. Vente Soleinne, 74 fr; Nodier, 115 fr. en 1847. Une analyse de ces pièces se trouve dans la Bibliothèque du Théâtre François, t. I«, p. 144-153.

i\ ïiarivey, m. en 1612. Les comédies facé- tieuses de P. deLariveij Paris, 1579, 1597, 2 vol. in-16, et Rouen et Troyes, 1611, 2 vol. in-16. Ces div. édit. sont très-rares; celle de 1611 contient les dern. pièces de Larivey. On trouve dans ce recueil: le La- quais, 5 actes, pr; les Esprits, com. amu- sante dans laquelle il y a un rôle d'avare qui a pu servir de modèle à celui de Molière; le Morfondu (ie vieux Lazare, amoureux de la jeune Lucrèce, se morfond à sa porte; sa nièce, pendant ce temps, reçoit son amant; enfin il se décide à abandonner Lucrèce et à marier sa nièce); la Veuve, imitation de la Vedova de Nie Ronaparte; les Ecoliers (l'un séduit la femme d'un médecin, l'autre une jeune fille, qu'il épouse à la lin); le Jaloux, com. finissant par un double mariage; les Tromperies, etc. Toutes ces pièces sont très-libres. Ces comédies forment les tom. V et VI de Y Ancien Théâtre françois, publié dans la Bibliothèque Elzevirienne. M . Jan- net, éditeur de cette collection intéressante, y a inséré une judicieuse notice, à laquelle nous emprunterons quelques lignes: «Les pièces de Larivey exercèrent sur notre théâ- tre une influence considérable, et les nom- breuses éditions qui eurent lieu coup sur coup démontrent avec quelle faveur elles furent accueillies. Elles furent largement utilisées par les contemporains de l'auteur et par leurs successeurs. Dans son cours de poésie française à la Faculté des lettres de Paris, M. Saint-Marc Girardin a signalé

257

BELLES LETTRES - THÉÂTRE FRANÇAIS

258

par d'ingénieux rapprochements les nom- breux emprunts que Molière avait faits a Larivey. Larivey ne composait pas et ne traduisait pas; il prenait le plan d'une pièce et le modifiait à sa fantaisie; il changeait le lieu de la scène, souvent le nom des personnages, les événements, de manière à rendre les pièces intéressantes pour le pu- blic français. Parfois, il supprimait des scè- nes et des rôles: il ajoutait rarement. Quant au dialogue, il le traduisait presque toujours fidèlement, en ayant soin cependant de le franciser autant que possible, tirant grand parti pour cela des locutions proverbiales et populaires.»

Jeux poétiques d'Etienne Pasquier. Paris J. Petitpas, 1610, in-8. Parmi les pièces de ce volume, on trouve le Vieillard amoureux, pastorale. Le vieux Tenot est amoureux de la jeune Catin, qui se moque de lui; il est prêt à se désespérer, lorsque le dieu Pan vient à son secours et conseille à Catin de l'épouser. Catin y consent et Tenot est transporté de joie. (Voir Bibl. du Théâtre François, tome 1 er ).

Le Bocage d f amour, cont. deux past.: Vune du Beau Pasteur (env., parJacq. de Fonteny, Vautre de la Chaste Bergère (5 actes, et prol. v., par Saint G. ... de Laroque). Paris, 1614, 1615, 1624, in-12de 118 pp. Potier, 45 fr.

Molière, m. en 1673. OEuvres de Molière, principales édit. seulement. Paris, 1674, 7 vol. in-12; édit. publ. presque immédiate- ment après la mort de Molière; complète à l'exception du Don Juan, qui ne s'y trouve point. Potier, 220 fr.; Solar, 900 fr. — Amst., Jacques leJeune(Dan. Elzev.), 1675, 1679, 5 vol. pet. in-12; on complète cette édit. avec un 6 e vol. daté de 1684 (le Festin de Pierre n'est pas celui de Molière, mais celui de Dorimond). Bolle, 180 fr.; Solar, 670 fr. — Paris, 1682, 8 vol. in-12, fig. de Brissart et Sauvé; l re édit. complète d'ex. de Soleinne est peut-être le seul qui existe sans cartons). Duplessis, 320 fr.; Solar, 395 fr. — Même édit., Paris, 1697, av. les fig. de Brissart. Solar, 200 fr. — Bruxelles, 1694, 4 vol. in-12, fig. de Harrewin; édit. rare et recherchée; la scène du pauvre du Festin de Pierre s'y trouve dans toute son intégrité. —Paris, 1710, 1718, 8 volumes in-12, fig. et portr. p. Audran. — Paris, 1734, 6 vol. in-4, fig. d'Oudrv, gr. p. Cars. — Paris, 1739, 8 vol. in-12, fig. de Bou- cher, gr. par Punt. La Bédoyère, 602 fr.; Solar, 1 47 fr.— Paris, 1749, 8 vol. in-12, fig. gr. p. Fessard. - Amst., Wetstein, 1741, et Arkstée et Merkus, 1744, 1750, 4 vol. in-12, av. les fig. de Punt. Solar, 250 fr.; La Bédoyère, 31 fr. — Edit. avec la Vie de l'aut. et Remarques, par Voltaire. Amst.,

1765, 6 vol. in-12, fig. de Punt. Veinant, 200 fr. — Avec remarques, p. Bret. Paris, 1773, 1788, 6 volum in-8, fig. de Moreau jeune. J. Goddé, 120 fr. — Paris, Didot aîné, 1791, 6 vol. in-4. F. Didot, 76 fr. — Avec comment, par Auger. Paris, 1819-25, 9 vol. in-8, portr. et fig. d'après Vernet; éd. dans laquelle le texte du Festin de Pierre est rétabli dans son intégrité. Raguse, 161 fr.; La Bédoyère, 505 fr. — Avec les notes de tous les commentateurs. Paris, Lefèvre, 1823, 8 vol. in-8, 24 pi. d'après Desenne; 3 e édit. en 1845, fig. de Desenne et d'Ho- race Vernet. — Edit. avec Notice de Sainte- Beuve. Paris, 1835, in-8, portr. et vign., p. Tony Johannot; même édit. réimpr. en 1854. — Paris, F. Didot, 1854, 4 vol. in-8, 18 fr. — Ed. variorum, publ. p. Ch. Louan- dre. Paris, Charpentier, 1856, 1858, 3 vol. in-12, 10 fr. 50. — Edit. publ. par Phil. Chasles. Paris, Libr. nouv., 1856, 5 vol. in-16.

Théâtre de Corneille de Blessebois, cont. 38 pièces. Cologne, P. Marteau, s. d., in-12, fig. Filheul, 10 fr. Nous ne croyons pas que depuis cette époque (en 1779), aucun autre exempl. ait paru dans les ventes. On ne con- naît de cet auteur que trois pièces qui aient été imprimées: Eugénie, tragédie, Leyde, 1676, in-12 de 52 pp. La Vallière, 6 fr. — Marthe Lehayer, ou Mlle de Sçay, com. en 3 act. en vers (Holl., Elzev.), 1676, petit in-12 de 24 pages, et la Corneille de Mlle de Sçay, com. en un acte et en vers. Paris, 1678, pet. in-8, de 71 pp. L'auteur s'y montre entre 4 amantes: M lle9 Lesage, de Sçay, de Boissemé et Biou; l'action roule certainement sur une aventure véritable, à la suite de laquelle Blessebois fut obligé de se battre et de fuir hors de France. (Voir cat. Pixérécourt, p. 166.)— Une jolie petite gra- vure sur bois de l'une de ces éditions porte cette légende: M. de Corneille et Mlle de Sçay, et représente Corneille en habit d'offi- cier prenant le menton d'une bergère. — Marthe Lehayer a été réimp. en 1738, sous le titre: Les Souteneurs et les Soutenues, puis en 1858, sous le titre: Le Bretleur, com. nouv. et galante. Toutes ces pièces sont très-rares.

Quiiiuuit, m. en 1688. Théâtre de Quinault. Suiv. la cop. impr. à Paris (Holl. Elzev.), 1662-63, 2 vol. pet. in-12. Aimé-André, 100 fr. — Paris, 1739, 1778, 5 vol. in-12, fig.; édit. peu communes. — OEuvres choi- sies de Quinault, préc. d'une notice sur sa vie et ses ouvr., p. Crapelet. Paris (1824), 2 vol., gr. in-8, avec portr. La Bédoyère, pap. vél., 70 fr.

Théâtre de La Fontaine. Amst., P. Marteau, 1746, in-12. Techener, août 1853, 18 fr. Réimpr. plusieurs fois.

17

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS

260

Nouveau Théâtre italien, p. Dom. Biancolelli. Anvers, 1713, in-12. Tech., 28 fr. Cont. la Femme fidèle, l'Ecole galante, et 2 autres pièces.

OEuvres de Boindin. Paris, Prault, 1753, 2 vol. in-12. Châteaugiron, n°933.

panard, m. en 1767. OEuvres de Panard. Paris, 1763, 4 vol. in-12. Boutourlin, en 1805, n<» 1838.

Marivaux, m. en 1763. OEuvres complètes de Marivaux. Paris, 1779, 1781, 12 tom. en 23 vol. in-8; des titres ont été impr. pour chaque demi- volume. La Bédoyère, 192 fr.— Ed. av. not. par Duvignet. Paris, 1825-26, 10 vol. in-8, 75 fr.

Ch. s. Favart, m. en 1792. Théâtre de Favart. Paris, 1763-72, 10 vol. in-8. Bou- lard, tom. II, n° 2778. - Un travail étendu et curieux sur Favart, par M. G. Desnoi- resterres, fait partie du 4 e vol. de la Revue Parisienne.

Sédaine, m. en 1797. OEuvres dram. de Sédaine. Paris, 1776, 4 vol. in-8. Boulard, tom. Il, n° 2780. — OEuvres choisies de Sédaine. Paris, 1830, 3 vol.in-18.

Rétif de la «retonne, m. en 1806. Neuf- châtel, 1789, 3 vol. in-12, fig. Grassot,

10 fr.

Théâtre de campagne , par Carmontelle (pro- verbes en prose) Paris, Ruault, 1775, 4 tom. in-8. Cont.: Les Amants indiscrets; l'A- mante de son mari; la Courtisane amou- reuse, etc.

Comédies et proverbes d'Alfred de Musset. Paris, 1853, 1856, 1857, 2 vol. in-12. Cont., tom. 1 er: André del Sarto; Loren- zaccio; les Caprices de Marianne; Fantasio; On ne badine pas avec l'amour; la Nuit vénitienne; Barberine. Tome II: le Chan- delier; Il ne faut jurer de rien; Un Caprice;

11 faut qu'une porte soit ouverte ou fermée; Louison; On ne saurait penser à tout;

PIÈCES IMPRIMÉES SÉPARÉMENT.

Réimpressions modernes, faites a petit nom- bre, dans le format pet. in-8, ou in-12, d'anciennes farces, en vers, sans date, et dont, pour la plupart, on ne connaît de l'éd. ancienne qu'un seul exemplaire:

A deux personnages: Le Vieil amoureulx et le jeune amour eulx. Paris, 1836.

A trois personnages: les Deux Gallants et une femme qui se nomme Sancte. Paris, 1836.

A quatre personnages: Nouvelle Moralité d'une pauvre fille villageoise, laquelle ayma mieux avoir la teste coupée par son père que d'estre

violée par son seigneur. Paris, S. Calvarin

(Caron), s. d.,fig. s.b. Solar, 45 fr. La Femme veuve. Paris, 1836. Les Mal Contentes. Paris, 1833. Le Troqueur de maris. Paris, 1837. La Farce du Poulier (le maistre, la femme,

l'amoureulx, la voisine). Paris, 1835. Les Trois Galans (et un badin). Paris, 1834. Les Trois Gallans et Phlipot. Paris, 1838. A cinq personnages: La Farce joyeuse de

Martin-Bâton qui rabat le caquet des femmes:

l re commère, 2 e commère, Martin- Bâton,

Caquet, Silence. Rouen, J. Oursel, s. d.

(réimpression fac-similé faite à Chartres en

1832). La Femme et le Badin: la femme, le badin,

son mary, 1 er vouesin, 2 e vouesin. Paris,

1834.

Les Trois Gallants (le Monde qu'on fait paistre et Ordre). Paris, 1834.

La Mère, la fille, le tesmoing, l'amoureulx et Vofficial. Paris, 1834.

Le Pèlerinage de mariage. Paris, 1836.

A six personnages: la Réformer esse (le badin, trois gallants et un clerc). Paris, 1832. Toutes ces réimpressions sont d'un prix peu élevé et vont ordinairement, dans les ventes, à 2 ou 3 fr. la pièce, en moyenne.

Jeu du Prince des sots et Mère-Sotte, en v , p. P. Gringore. 1511, s. 1., in-16 goth. Pièce remplie d'équivoques grossières et d'obscé- nités. De Bure en cite un ex. qui se trouve à la Bibliothèque impériale. Ce Jeu est com- posé d'une sotie , d'une moralité et d'une farce. On en trouve une analyse dans YAna- lectaBiblion de M. Du Roure, t. I er , p. 258, et dans une notice de M. Lepage sur Grin- gore (Mémoires de l'Académie de Nancy, 1848, p. 225-228).

Deux Farces inédites attribuées à la reine Marguerite de Navarre, sœur de François I er , publ. av. une préf. et des- notes par Louis Lacour: La Fille abhorrant mariage. — La Vierge repentie. 1538. Réimp. à Paris, 1856, in-8 de 36 pp.

Beau Mystère de Notre-Dame, à la louange de sa très digne nativité, d'une jeune fille la- quelle se voulut habandonner à péché pour nourrir son père et sa mère en leur extrême pauvreté. Et est à 18 personnages (en vers). Lyon, 01. Arnoullet, 1543, pet in-8, goth. Duc de la Vallière, 101 fr. Réimp. dans la Coll. Caron, et à Paris, en 1829, à très-petit nombre.

Farce de la Cornette, à cinq personnages, par Jehan d'Abundance (en vers) S. 1., 1545, in-8. Une femme, sachant que les neveux de son mari veulent l'avertir de ses infidélités, sait si bien le prévenir que, quand ils vien-

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS

261 nent pour lui en parler, il les fait taire. Rare.

UHist. de saincte Suzanne, exemplaire de toutes sages femmes, etc., à 14 personna- ges. L'éd. orig. av. 1550, très-rare; réimp. à Troyes, Nie. Oudot, s d., pet. in-8. Voir la Bibl. du Théâtre François, tom. I" r .

Discours facétieux des hommes qui font saler leurs femmes à cause qu'elles sont trop dou- ces, à cinq personnages, en vers. Rouen, Abr. Coustelier, 1558, in-8 goth. Deux amis, Marceau et Julien, ennuyés de la trop grande complaisance de leurs femmes, vont prier maître Macé, qui passe pour un grand philosophe, de les rendre un peu moins dou- ces; le docteur convient de les saler moyen- nant une pistole. On lui amène les deux femmes, auxquelles il dit ce qui vient de se passer et a qui il conseille de se rendre les maîtresses. Rentrées chez elles, elles bat- tent leurs maris, lesquels, désespérés, vont prier le docteur de les dessaler; mais celui- ci répond qu'il sait bien saler, mais non pas dessaler. Ils se résignent à prendre leur mal en patience. A été réimp. p. Caron à 15 ex., et par MM. Giraud et Veinant, en 1831, à 42 ex. Veinant, 8 fr.

Le Jugement de Paris, à cinq pers., joué à Anguien-le-François, nommé ci-devant No- gent-le-Rotrou (attrib. par Duverdi à Florent Chrétien; cependant répitre dédicatoire est signée: N. D. R. H.), en vers. S. 1., 1587, in-8. La Vallière, 6 fr.

Adonis, trag. en 5 act. et en v., avec chœurs, par Guill. Le Breton, seign. de Lafon. Pièce aussi sotte que mal écrite; en voici un échantillon. Vénus parle du tour que Vulcain lui a joué:

Cruel souffle-charbon, à la fumeuse trogne, Quand tu me procuras une telle vergogne, Je n'avois le moyen seulement de cacher, etc.

Paris, Ab. Langelier, 1579, 1597, et Rouen, Raph. du Val, 1611, in-12.

La Chaste bergère, pastorale (5 a. p. et vers avec prologue) du S. de Laroque, r., c. et a. de plusieurs élégies par le même aut. Rouen, 1599, pet. in-12 de 71 pp. Monmerqué. — Paris, J. Corrozet, 1630, in-8. — Des ber- gers aiment des bergères qui ne les aiment point, et réciproquement. Un des bergers, Corydon, se déguise en femme pour s'intro- duire parmi les vestales; on le découvre, mais la bergère Ardénie, qui est la Chaste bergère, lui sauve la vie en l'épousant.

Les Néapolitaines, corn, en 5 act. et en prose, avecprol., p. Franc. d'Amboise. Paris, 1584, in-12. Rare.— Augustin, tils d'un riche mar- chand de Paris, est amoureux d'une Napoli- taine nommée Angélique; comme son père lui refuse de l'argent, il en emprunte à un jeune homme nommé Camille. Ce dernier,

262

amoureux d'une jeune fille qui passe pour la fille d'Angélique, profite de l'absence des deux amants pour violer la jeune fille. Enfin arrive à Paris un marchand de Naples, qui apprend à Camille qu'Angélique n'est qu'une femme entretenue, et que Virginie n'est point sa fille, mais celle d'une femme de qualité; alors il consent à l'épouser. Quant à Augus- tin, il reste paisible possesseur de sa belle. Comédie amusante et remplie de proverbes fort lestes.

Les Contens, corn en 5 act., pr., av. prol., par Odet de Tournebu. Paris, 1584, in-8. Ge- neniève a pour amants Basile, Eustache et Rodomont; M me Françoise, macquerelle , protège Basile, et Geneviève se décide à le favoriser; sa mère arrive, regarde par le trou de la serrure et voit ce qui se passe; après quelques autres épisodes, on les marie. Le dialogue est un peu libre. De Laleu, 16 fr.; de Soleinne, 24 fr. fr 50; Giraud, 34 fr. Cette pièce est insérée dans le tom Vil de Y Ancien Théâtre François {Bibliothèque Elzevirienne). — Voici en quels termes un critique ingénieux, M. V. Fournel, apprécie cette comédie: «Dans un moule banal, Tournebu a jeté une intrigue plus habile et plus neuve que ne le sont ordinairement celles de ses contemporains. Par le naturel et l'esprit du dialogue, par la vérité naïve et la caricature plaisante de beaucoup d'inven- tions, par le comique de quelques scènes et de quelques situations, il conduit le lecteur sans le moindre sentiment d'ennui jusqu'au bout de la pièce (Athenœum français, n° du 26 juillet 1856).»

Les Ecoliers, corn, en 5 actes et en vers, par Franc. Perrin, chanoine d'Autun. Paris, G. Chaudière, 1586, in-12.- Sobrin, jeune prieur, fait la cour à Grossette, fille de Ma- rin, laquelle, de son côté, a pour amant un écolier, nommé Corbon. Sobrin propose à Corbon de lui céder son prieuré s'il veut lui céder sa maîtresse. Corbon consent à cet échange et introduit Sobrin près de Gros- sette. Marin est instruit de toute cette in- trigue, mais Sobrin apaise son courroux en devenant l'époux de la jeune fille.

Joyeuse farce à trois personnages d'un curia qui trompa par finesse la femme d'un labou- reur, en rithme savoyarde, ensemble la chanson que le laboureur chantoit pendant que le curia jouissoit de la femme, etc. Lyon, 1594, 1595. — Reimp. à Paris, chez Gui- raudet, en 1829, petit in-12, tiré à petit nombre.

Suzanne, ou la Matrone vertueuse, corn, à 13 pers-, p. Pierre Heyns. Harlem, 1595, pet. in-8, front. Rare.

Farce de Poncette et de l'amoureux transy. Lyon, 1595, et Paris, 1829, in-16, tiré à 15 exempl.

263

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS

264

Farce joyeuse et profitable à un chacun, con- tenant la ruse, méchanceté et obstination d'aucunes femmes (en vers). S. 1., 1596. Monmerqué, n° 1290; et Paris, 1829, in-16 de 8 ff., tiré à 15 ex.

Angélique, comédie du capitaine Cocodrille, comique confident, mis en franc, d'espagnol par L. C. Paris, 1599, pet. in-12. Pont- la-Ville, n° 553.

Psiché, fable morale en 5 act. et en v , avec chœurs et prol., p. Louvan-Geliot, Dijonais. Agen, Pomaret, 1599, in-12. Psiché deve- nant grande fille, on prend le parti de la marier, et on la fiance avec le Dauphin ou fils du roi. En attendant les cérémonies de la noce, arrivent sur la scène un peintre, un parfumeur, un macquereau, un cuisinier, un musicien, qui, tous épris des charmes de Psiché, obtiennent tous ses faveurs. Lorsque le Dauphin arrive, il la trouve couchée avec tous ses amants, et le mariage est manqué. L'auteur a voulu faire une allégorie: Psiché représente l'âme qui se livre aux passions, et le Dauphin représente Jésus-Christ, fils de Dieu. Rare.

Ariane ravie, tragi-comédie, p. Alex. Hardy. Paris, 1606. — Ariane, abandonnée de l'in- constant Thésée, se livre à sa douleur; mais Bacchus arrive, suivi de Pan et de Silène, et par ses caresses, lui fait oublier son premier amant. Réimp. dans les OEuvres de Hardy, tome II, in-8. Paris, Quesnel, 1624.

Les Amoureux Brandons de Franciarque et Callixène, hist. morale, non encore vue ni récitée (pièce de théâtre en 5 act. et en pr., p. un auteur inconnu, signant A. B.) Paris, Bourriquant, 1606, in-12, fig. s. b. Pièce assez libre et très-rare. Si nous ne nous trompons, une copie de cette pièce se trouve dans le 3 e vol. du recueil des copies qu'avait faites M. de Soleinne des pièces qu'il ne pouvait se procurer, recueil qui a été acquis par la Bibl. impériale et qui se compose de treize vol. in-fol. mss. Quoi qu'il en soit, en voici le sujet. Un peintre grec, chargé de faire un portrait de Vénus, avait obtenu pour modèles les plus belles filles de la ville. La belle Callixène se révolte contre cet ordre des magistrats; cependant, menacée de la colère de Vénus, elle finit par se rendre chez le peintre. Franciarque, ami de ce peintre, est passionnément amoureux de Callixène, et obtient de son ami de se cacher derrière une tapisserie, tandis que sa maîtresse, mal- gré sa pudeur et sa répugnance, se met toute nue. Il la regarde, la contemple, l'admire avec transport, et ne pouvant plus résister à l'excès de son amour, se jette à ses pieds, lui demande grâce. Elle se met en fureur, mais finit par lui accorder un pardon, gage de son bonheur. Un ex. de cette pièce (La Vallière, n° 17293) se trouve à la Bibl. de

l'Arsenal. Beauchamp en parle dans ses Re- cherches sur les théâtres, tome II, p. 10.

Le Valet à tout faire, farce (en v.), par Roc- Bien- Acquis (Jacq. Corbin). Lyon, 1606, in-8. Pièce licencieuse fort rare; un ex. re- lié en maroquin 150 fr. vente Soleinne et 125 fr. Baudelocque. Réimp. dans le t. XIII des Joyeusetez, 24 pp.

Le Driade amoureuse, past. en 5 act. et en v.; p. Troterel, S. d'Aves. Rouen, 1606, in-12 de 128 pp; de Soleinne, 18 fr. 50. Pièce sans intrigue et sans intérêt.

L'Union d'amour et de chasteté, past. en o a. et en vers, par A. Gautier. Poitiers, veuve J. Blanchet, 1607, pet. in-8. Rare. Cette pièce est d'un bon style et il y a de jolies chansons, mais elle n'a point d'action sui- vie. C'est un long débat entre Diane, hono- rée dans le Poitou, et l'Amour, des atteintes duquel elle veut préserver ses bergers et ses bergères.

Le Bocage d'amour, où les rets d'une Bergère sont inévitables, past. en 5 a. et en v., avec prol. en prose, p. J. Estival. Paris, Millot, 1608, in-12. — Salade de princes et de ber- gères, de bergers et de princesses, mais à la fin on découvre que tous sont princes. Dou- ble mariage.

Le Ravissement de Proserpine, poëme drama- tique, p. Al. Hardy. Paris, 1611. — Cérès se plaint aux dieux de l'enlèvement de sa fille. Jupiter assemble les dieux et reçoit leurs avis; il décide que Proserpine passera six mois avec sa mère et six mois avec Plu- ton. Momus avait donné un avis différent en proposant que «le jour Cérès aura sa tille et Pluton chaque nuit.»

Farce joyeuse et récréative du galant quia fait le coup, à 4 pers. Paris, 1610, pet. in-8 et réimp. p. Caron à 55 ex. Claudin, 7 fr. 50.

Les Corrivaux, corn, facétieuse, en vers, par Pierre Troterel, S. d'Aves. Rouen, 1612, in-12. Com. très-licencieuse. Réimprimée dans l'Ancien Théâtre françois, tome VIII (Bibliothèque Elzevirienne) . Les deux ri- vaux sont Gaullard et Brillant. Le dernier est l'amant favorisé de la belle Clorette, et son valet Almerin est encore un nouveau rival, qui, par supercherie, prend sa place dans le lit de Clorette. Brillant ignore cette circonstance et va coucher avec elle la nuit suivante; mais le père et la mère les sur- prennent et Brillant est obliger de l'épouser. — Soleinne (avec Théocris , du même) , 20 fr. 50.

Tragédie de la chaste et vertueuse Suzanne, où l'on voit l'innocence vaincre la malice des juges. Rouen, Abr. Cousturier, 1614, in-8 de 24 ff. Duc de La Vallière, 11 fr.

265

BELLES LETTRES — THEATRE FRANÇAIS

L'Amour triomphant, past. comique en 5 act., en pr. et en v., par Troterel, sieur d'Aves. Paris, 1615, 1646, 1624, pet. in-8 de près de 400 pp. La Vallière, 5 fr. 50; Soleinne, 10 fr. — Pièce d'une longueur et d'une pla- titude insupportables; dialogues, sans ac- tion, sur des sentiments de convention, ex- primés presque toujours avec un amas d'images incohérentes. (Catalogue Soleinne, n°911).

Elmire, ou l'Heureuse Bigamie, tragi-comé- die, p. Alex. Hardy Paris, 1615. Gleichen, gentilhomme allemand, prisonnier du Sul- tan, séduit sa fille Elmire et s'enfuit avec elle. A Rome, le pape leur permet de se ma- rier, quoique Gleichen ait déjà une autre femme. Camerarius, qui rapporte cette his- toire, dit que le mari tenait la balance égale entre ses deux femmes et qu'elles vécurent toujours dans la plus parfaite intelligence. On peut consulter sur cette historiette, Hen- dorf, Théâtre historique et Z. Gleichmann, Apologie de la princesse turque qui épousa le comte de Gleichen, Francfort, 1745.

La Farce de la querelle de Gautier-Garguille et de Perrine, sa femme (en prose, auteur anonyme). A Vaugirard, chez Aeiou, s. d. (1615), in-16, fig. s. b. Farce rare, dont le dialogue est licencieux, réirap. avec quelques variantes, sous le titre: Querelle arrivée entre le S r Tabarin et Francisquine, sa femme. Elle se trouve dans l'édition de Ta- barin, donnée p. M. Aventin (Veinant), t. II, p. 401, et dans l'édition de Gautier-Gar- guille, publiée par M. Ed. Fournier, 1858, p. 119. Elle a reparu sous le titre de Que- relle entre Jean Pousse et hanneton sa cou- sine. Elle figure aussi dans le recueil de Ca- ron et dans les Joyeusetez de Techener.

Tragi-comédie des inimitables amours du sei- gneur Alexandre et d'Annette. Troyes, Nie. Oudot, 1619, 1628, pet. in-8 de 31 pp. So- leinne, 31 fr. 50.

Le Murmure des femmes, filles et servantes. S. 1. n. d., pet. in-8. Pièce en 5 actes et en vers, entremêlée de patois; elle fut compo- sée à l'occasion d'une ordonnance sur la ré- formation des habits; elle est fort rare; il s'en trouvait un exempl. dans la collection dramatique de M. de Soleinne.

Gillette, com. facétieuse en 5 actes et en v., p.P. Troterel. Rouen, 1620, in-12. Un gen- tilhomme est amoureux de Gillette, la ser- vante de sa femme, lui fait* sa déclaration et beaucoup de promesses; Gillette fait la renchérie et parle de vertu et de pudeur, mais se laisse cependant conduire dans l'é- curie. La femme du gentilhomme se doute de ce qui est arrivé et chasse Gillette. Pen- dant ce temps, Mathurin, valet dans la mai- son et amant de Gillette, avertit le curé que

la vertu de cette tille est en danger et le prie d'y mettre ordre. Le curé va trouver Gil- lette; mais, par la façon dont elle lui répond, il croit que c'est une vestale. Enfin, Gillette, après avoir été bien payée et aimée du gen- tilhomme, et. bien battue par la dame, épouse Mathurin, qui croit avoir la vertu même. De Soleinne, 18 fr.

Recueil des plus excellens ballets de ce temps. Paris, Toussaint duBray, 1612, in-8. Très- rare. On sait que presque tous les ballets et mascarades joués à la cour de France sous les règnes de Henri IV et de Louis XIII sont d'une grande licence. Citons une chanson des plus réservées du ballet des Suppléeurs.

Le roy qui est le bon des bons, Voyant les dames effrayées, De leurs rentes si mal payées, Par leurs mariz, faute de fons: A pris sur nous un suplement, Pour payer ce reculement:

Outre le fonds des proratas, Y a pour les veufves gentilles, Pour les nonains et pour les filles, Un petit fons par nos estas: En attendant que sur leur deu, Le roy plus à plain ait pourveu.

Pour celles que leurs froids mariz, Ne payent qu'en fauce monnoye: Et qui d'enfanter n'ont la joye, Dont ils ont les cœurs bien marriz: Le roy en a semblablement Pris sur nous le remplacement.

Affin donc qu'un tas de resveurs, Qui à causer tousjours s'amusent, De peculat ne nous accusent, Comme ils font d'autres receveurs: Sachent les dames s'il leur plaist, Que nous avons leurs fonds tout prest.

Le Ballet du Courtisan et des Matrones. A Paris, chez Toussaint DuBray, s.d. (1612). On n'en avait imprimé que des extraits dans le Recueil des plus excellens ballets.

Le Ballet de M. le Prince, récit de la Volupté qui amène les débauchez, env., p. Bordier. Paris, P. Auvray, 1620, in-8 de 4 ff. Hébe- linck, n° 1378.

Le Ballet du hazard, des tourniquets, etc. Pa- ris, 1621, pet. in-8 de 15 pp.— Un des plus libres ballets qui aient été faits pour la cour. Bolle, 15 fr. — Contentons-nous de cette comparaison des femmes et de la lune:

La lune est pasle et moîteuse, Et la rougeastre est venteuse, La blanche aime le temps beau, Donc, à bon droit, ce me semble, Toutygenre de dames semble A ce nocturne flambeau: La dame pasle est pisseuse, Et la rougeastre est vesseuse, La blanche aime le plaisir, Et toutes, comme la lune, Ayment la nuict sombre et brune Pour tracasser à loisir.

267

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS

Ballet des andouilles, portées en guise de momon . S. 1. et sans nom de libraire, 1628, in-8 de 12 pp. Soleinne, 41 fr. Opuscule très-rare et très-libre, inspiré par un épisode de Ra- belais. On en trouve un extrait dans le 3 e vol. de la Bibliothèque bibliophilo- facétieuse (Londres, 1854, pet. in-8). Des personnages de div. états apportent, en guise de momon (idole, offrande carnavalesque), une andouille (mentula) au seigneur de la Nigaudière, gen- tilhomme de village, et chacun débite un sixain fort leste. Voici le 1 er couplet; on n'en peut guère citer davantage ici:

Voicy des masques de renom Qui vous apportent un momon, Afin de resjouir les dames; Car, ils portent, entre ces plats, La figure d'un certain cas Dont elles apaisent leurs flammes.

Le Ballet des quolibets, dansé au Louvre, etc., par Mgr. frère du roy, compos. par le S. de Sigongnes. Paris, Aug. Courbé, 1627, petit in-8. Pièce rare et curieuse. Au nombre des personnages: M e Aliboron, M e Mouche, le ca- pitaine Riflandouille, Rouge-Bontemps, etc. , on trouve Jocrisse; c'est la première appa- rition au théâtre de ce type de naïveté co- mique. Du reste, tous ces personnages luttent d'équivoques rabelaisiennes et de grossières obscénités. Veinant, 70 fr.

Ballet du Roy sur le sujet des Bacchanales, par Théophile Viaud, Saint-Amant, Duvivier, Sorel et Boisrobert-Métel, dansé au Louvre, le 26 février 1623. Paris, 1623, in-8 de 12 feuillets, et une autre éd. de 8 ff.

Tragédie françoise des Amours d'Angélique et deMédor. Troyes (vers 1620), petit in-8 de 16 ff., fig. s. b. Veinant, 29 fr.

La Tragédie de Pasiphaé (p. Théophile). Pa- ris, Hulpeau, 1627, 1637, petit in-8. Très- rare. C'est l'hist. de Pasiphaé, du Minotaure et des deux tilles de Minos. Une réimpres- sion de cette tragédie a paru, en 1862, à Paris, chez J. Gay, in-18, avec une notice sur le mythe de Pasiphaé.

L'Impuissance, tragi-comédie pastorale, p. le S. Véronneau. Paris, 1634, in-8. Une des pièces les plus naïvement licencieuses de l'ancien théâtre. Bolle, 19 fr. 50 c. Elle a été réimprimée ôamY Ancien Théâtre fran- çais, publié par Viollet-Leduc. — Nous ex- trayons une petite analyse de cette pièce du Bulletin de l'Alliance des Arts, du 10 juin 1846:

«Un prince d'Arménie, Léon, veut em- brasser la vie pastorale: il aime la bergère Charixene; il en est aimé, mais les parents de cette belle la contraignent à prendre pour époux un vieillard, nommé Silvain, dont le triste état s'annonce dès le premier mot sur le frontispice du livre. Lemalheureux Silvain consulte Léon, et celui-ci lui conseille d'aller

réclamer les avis d'un magicien qui lui ren- dra ses forces. Se déguisant lui-même en magicien, Léon donne à Silvain un breuvage qu'il annonce comme un tonique puissant, et, de fait, c'est un narcotique irrésistible. Silvain s'endort profondément, et nous ne savons trop quel parti tirent les deux amans du sommeil du jaloux. En fin de compte, Léonrestitue Charixene àSilvain, et il épouse une princesse d'Ethiopie dont il est devenu épris. Le dialogue fourmille de traits qu'on ne saurait répéter, et qui faisoient sans doute rire l'auditoire. Les querelles de Silvain et de sa femme dévoient surtout prodigieuse- ment divertir des spectateurs peu difficiles. «Bonjour, chère moitié!» dit le vieillard aussitôt qu'il aperçoit Charixene; elle répond bien vile:

N'espérez pas qu'ainsi ce bonjour me contente: J'aimerois beaucoup mieux avoir de bomies nuits.

Silvain se console de ses infortunes en courtisant la bouteille; il nous en prévient judicieusement:

A boire je n'ay point l'esguillette nouée.»

L'Aminte, tragi-comédie pastorale, 5 act., v. etpr., accommodée au théâtre franc, p. de Raisseguier. Paris, 1632, in-8. Rare. A la représentation, on prétend que les dames furent choquées de ces vers:

Le respect près des dames

Ne soulage jamais les amoureuses flammes; Et qui veut en amour tant soit peu s'avancer, Qu'il entreprenne tout sans craindre d'offenser.

La Diane, com. en v., par de Rotrou. Paris, 1635, in-12. Solar, 24 fr.

Les Galanteries du duc d'Osonne, vice-roi de Naples, com. en 5 act. et en v., p. Mairet. Paris, Rocolet, 1636, pet. in-4. Dans cetfe pièce, le duc couche avec sa maîtresse, en plein théâtre, au 3 e acte, et l'on baisse la toile sur ce tableau. L'auteur assure, dans son Epître dédicatoire, quedes plus honnêtes femmes fréquentoient cette comédie avec aussi peu de scrupule et de scandale que le Jardin du Luxembourg.»

Aspasie, com. en 5 act. et en v., p. Desmarets. Paris, 1636, 1641, in-4. Bertin, n° 757.

L'Isle des femmes, com. en vers libres, av. un prologue et un divertissement, par Duberry, comédien dans la troupe de La Haye. La Haye, 1636, in-12.

Angélique, ou la Pèlerine amoureuse, com. de Rotrou. Paris, Ant. de Sommaville, 1637, in-4. Bertin, n° 734.

Alison, com. (en 5 act. et en vers) dédiée aux jeunes veuves et aux vieilles filles, et à pré- sent aux beurrières de Paris, p. L.-C. Dis- cret. Paris, Guignard, 1637, 1644, 1664, in-12 av. 2 fig. curieuses et qui manquent souvent. Pièce rare et intéressante pour l'histoire des mœurs.

Les Nopces de Vaugirard, ou les Naifvetez

269

BELLES LETTRES — THEATRE FRANÇAIS

ehampestres, past. (en 5 act. et en v.), dé- diée à ceux qui veulent rire, p. L.-G. Dis- cret. Paris, 4638, in-8.

Le Docteur amoureux, com. en 5 a., en v., p. Levert. Paris, Aug. Courbé, 1638, in-4.

Les Deux pucelles, tragi-com., p. de Rotrou. Paris, 1639, in-12. Cette pièce, dont le sujet est tiré d'une com. espagnole et dont le titre n'est pas très-juste, car une desdites pucelles est près d'accoucher, a été imitée et presque copiée par Quinault, dans ses Sœurs rivales. Bertin, n° 734.

La Belle Égyptienne, comédie, par Sallebray. Paris, Quinet, 1659, in-4. — Al. Hardy avait déjà fait en 1616 une trag. ayant ce titre, d'après la nouv. de Mien. Cervantes. Bertin, n° 787.

Le Jugement de Paris et le Ravissement d'Hé- lène, tragi-com. en 5 act. et en v., par Sal- lebray. Paris, 1659, pet. in-4, fig. Bertin, n» 787.

L'Inceste supposé, tragi-com., p. de La Caze. Paris, 1039, 1640, pet. in-4. Bertin, n° 790.

La Belle Quixaire, comédie, par Gillet de la Tessonnerie. Paris, Quinet, 1642, in-4. — La Belle Policritte, com. du même, 1643.

Aymersans savoir qui, com., par Ant. Le Mé- tel, s. d'Ouville. Paris, 1646, 1647, petit in-4. Bertin, n° 780.

La Jalouse d'elle-même, com. en 5 act. et en v., par l'abbé Boisrobert, tirée de Lope de Vega. Paris, 1647, 1630, pet. in-4. Busche, n° 1218.

Les Charmes de Félicie, past. en un act. et en v., tirée de la Diane de Montemayor, par de Montauban. Paris, 1632, 1634, 1637, 1639, in-12. Bonne pièce et qui fut jouée trente années de suite.

Le Berger extravagant, past. burlesque, en 5 act. et en v., p. Thomas Corneille. Paris, 1633, 1654, pet. in-12.

L'Amour à la mode, com. en 3 act. et en v. (imitée d'une pièce esp. d'Ant. de Solis: El amor al uso), par Th. Corneille. Paris, 1631,

1653, in-12. — V. Hist. du Théâtre Fran- çois, année 1651.

L'Eunuque, com. en 5 act. et en v., imitation de Térence, par J. de La Fontaine. Paris,

1654, in-4 Walckenaer, 101 fr.; Solar, 155 fr. — C'est le premier ouvr. que l'aut., qui avait alors 35 ans, ait livré a l'impres- sion.

Le Pédant joué, com. en 5 actes, par Cyrano de Bergerac. Paris, de Sercy, 1654, 1657, 1658, 1664, 1672, 1678, in-12. — Réimp. dans les OEuvres comiques, galantes et lit- téraires de Cyrano de Bergerac, éditées par

270

le bibliophile Jacol); Paris, Delahays, 1858, in-12, pp. 225-342.— L'édition orig., Bolle,

24 fr. — L'éd. de Rouen, 1678 (faisant par- tie des OEuvres diverses de Cyrano de Ber- gerac), a une pagination et un titre particu- liers et elle contient toutes les gravelures des premières éditions. C'est à la p. 50 que se trouve la fameuse coquille signalée par le cat. Soleinne, 1 er supplément, n° 235.— Dans les éd. récentes, nombre de passages ont été adoucis ou enlevés. Cette pièce est, dit-on, la plus ancienne comédie française en prose. — M. Victor Fournel a inséré dans la Revue française, 1855, une étude inté- ressante sur Cyrano de Bergerac et la lit- térature française dans la première] moitié du XVII e siècle.

L'Indienne amoureuse, ou l'Heureux naufrage, tragi-com. (en 5 a. v.), par le S. du Rocher. Paris, Jean Corrozet, 1656, in-8.

L'Amant indiscret, com. en 5 actes et en v., p. Quinault. Paris, 1656, 1664, etc., in-12.

Les Amours de Diane et d'Endymion, trag. par Gilbert. Paris, 1657, 1661, in-12.

La Belle invisible, com. 1660, in-12. Viollet- Leduc, 2 e vente.

Le Galant doublé, com. en 5 a., par Th. Cor- neille. Rouen, 1660, in-12.

La Coupe enchantée, com. en 1 acte en pr. (par La Fontaine). Paris, 1688, 1716, etc. L'éducation que certain bourgeois du temps avait voulu donner à sa fille, en la tenant enfermée et privée de la connaissance des hommes, fournit le sujet de cette petite pièce.

Le Cocu imaginaire, com. en 1 acte et en v. (tirée d'une pièce italienne: 77 Cornuto per opinione), par Molière. Paris, 1660, in-12. S...off, 30 fr. — Paris, 1664, in-12. Solar,

25 fr. — Edit. au Quœrendo, 1662. S...off, 19 fr.; Solar, 27 fr. - Réimp. en 1665, 1666, 1675, etc. Dans une représentation donnée, en 1775, a Fontainebleau, on inti- tula cette comédie les Fausses alarmes, par ménagement pour les oreilles des dames de la cour. Enfin, on adopta définitivement: Sganarelïe, ou le Cocu imaginaire.

La Cocue imaginaire, ou les Amours d'Alcippe et de Céphise, com. en 1 act. et en v , dé- diée à M 1Ie Henriette ***, par Fr. Doneau. Pa- ris, 1660, 1662, etc., in-12. S...ofT, l'éd. de Wolfgang, 26 fr.— La Bibliothèque du Théâ- tre François se borne à donner le titre de cette pièce et des deux suivantes.

L'École des cocus, ou la Précaution inutile, com. en 1 act. en v., p. Dorimond. Paris, 1661, pet. in-12. Morel-Vindé, 5 fr.

L' Académie des femmes, com. en 3 a;'t. en v., par Chapuzeau. Paris, 1661, in-12. C'est,

271

BELLES LETTRES - THÉÂTRE FRANÇAIS

272

pour le fond, la même pièce que celle, non jouée, intitulée: Le Cercle des femmes, ou les Secrets du lit nuptial, en six entrées co- miques (en prose, et à la fin: Histoire de Vhy menée, ou le Mystère du lit nuptial), par Chapuzeau. Paris, Cabry, 1663, et Lyon, 4677, in-12. Lambert, 9 fr. Cet auteur ne manque pas d'invention, mais son style est pitoyable. Il a aussi publié un vol. intitulé: La Muse enjouée ou le Théâtre comique. Lyon, s. d. et 1674, in-12. Vendu Rémusat, 24 fr. Ce volume cont. quatre comédies, y compris le Cercle des femmes.

L'Amant de sa femme, com. (1 a. v.), p. Dori- mond. Paris, 1661, petit in-12. Bertin, n» 894.

L'Inconstant vaincu, pastorale en chansons (5 a. v.). Paris, Est. Loyson, 1661, petit in-12. — Cette pièce ainsi que le dit l'au- teur, est composée de tirades de vers, em- pruntées de plusieurs auteurs. Potier, n°1705, 8fr.

L'Ecole des maris, com. en 3 act., en v., par Molière. Paris, 1661, in-12, 1 fig. Souvent réimp. Tiré d'un conte de Boccace, où une femme trompe son confesseur et le fait ser- vir d'intermédiaire pour remettre à un jeune homme, qu'elle aime, des présents et des bil- lets. Molière a substitué un vieillard au confesseur, et une jeune fille que ce vieillard veut épouser à une femme mariée.

L'Ecole des femmes, com. en 5 act. , en vers, p. Molière. Paris, 1663, in-12, 4 fig. que l'on suppose offrir le portr. de Molière dans le rôle d'Arnolphe. Tripier, 70 fr.; Solar, 303 fr. — Souvent réimprimé. Cette comédie est tirée d'une histoire des Nuits facétieuses de Straparole, où un jeune homme vient tous les jours faire confidence a un ami, sans savoir qu'il est son rival, des faveurs qu'il obtient de sa maîtresse. On peut join- dre à YEcole des femmes, la Critique de l'Ecole des femmes, par Molière, et Zélinde, ou la Véritable critique de l'Ecole des femmes, critique de la critique, comédie, p. de Villiers. 4663, in-12, pièce rare.

La Comédie de la comédie, ou les Amours de Trapolin, com. (1 a., vers), par Dorimond. Paris, 1662, in-16. Berlin, n° 894.

Les Barbons amoureux et rivaux de leurs fils, com. (en 3 a. et en v.), p. Chevalier. Paris, 4662, 1667, in-12. Réimp. en 1703, sous le titre: Les Vieillards amoureux.

Les Galans ridicules, ou les Amours de Guillot et de Ragotin, com. (1 a. v.), par Chevalier. Paris, 1662, pet. in-12.

Le Jaloux endormy, com., p. Boursault. Edit. orig. Paris, Guignard, 1662, pet. in-12. Pont-la-Ville, n° 582.

La Dupe amoureuse, com., par Dorimond. Paris, 1663, 1671, in-12. Viollet-Leduc, 2 e vente.

Les Amours de Calotin, com. (3 a.v.), p. Che- valier. Paris, 1663, 1664, in-12. — Calotin est le surnom que prend l'héroïne Climène, qui se déguise en laquais; c'était la le nom générique des petits pages coiffés de calotte. Il y a dans cette pièce de curieux détails sur Molière. Voir le passage cité dans le catal. Techener, 1858, n° 10801 (passage qui, du reste, n'a point rapport à la galanterie).

Le Dépit amoureux, com. en 5 act. en v., p. Molière (tirée de la Figlia creduta maschio, com. du Sechi). Suiv. la cop. imp. à Paris, 1663, pet. in-12. S... off, 21 f. Cette pièce a été réduite en 2 actes p. Valville, et c'est ainsi qu'on la joue depuis Molière.

Les Amours d'Angélique et de Médor, tragi- com. de Gilbert. Ed. orig. Paris, 1664, pet. in-12. Tech., 25 fr.

La Feste de Vénus, past. en 5 a. en v., avec prol., par Boyer. Paris, de Sercy, 4669, in-12. Monmefqué, n° 1334. L'éd. orig. est plus ancienne.

Le Pédagogue amoureux, com. (5 a. v.), par Chevalier. Paris, 1665, pet. in-12.

Le Festin de Pierre, com. en 5 act. et en pr., par Molière. Cette pièce, imitée d'une com. espagnole de Tirso de Molina: El Combidado de Piedra, fut jouée pour la première fois, a Paris, en 1665. On sait que c'est le sujet de Don Juan, le libertin et l'athée. On trouva que Molière y avait mis des traits trop forts, et la pièce ne fut ni imprimée ni rejouée. La 4 re éd. (Amst., Elzev., pet. in-12) est de 4683; Aimé Martin, 90 fr. L'éd. de Brux., 4694, in-12, contient la scène du pauvre, qui fut supprimée dans les réimpr. posté- rieures. Aimé Martin, 29 fr. 50 c— On peut joindre a cette comédie 2 opuscules rares: Observations sur une comédie de Molière intitulée le Festin de Pierre, p. de Roche- mont, Paris, N. Pépingué, 1665, pet. in-12, — et: Lettre sur les observations d'une comédie, etc.; anonyme. Bertin, n oï 861 et 862.

Les Intrigues amoureuses, com. en 5 act. en v., p. Gilbert. Paris, 1667, pet. in-12. Pièce assez amusante et semblable pour le fond à la comédie d'Aimer sans savoir qui, de Dou- ville, et à la Belle invisible, de Boisrobert.

L'Amour médecin, com. de Molière. Paris, 1666, 1669, in-12. Solar, 56 fr.

L'Amant douillet, com. en 3 a., en vers. Paris, 1666, in-12 de 12 pp. Rare.

L'Ecole des filles, com. p. Montfleury. Paris, 1666, in-12. A été réimprimé plusieurs fois. Ch. Giraud.

273

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS

274

La Mère coquette, ou les Amants brouillés, com. en 5 a. et en v., par Quinault. Paris, 1666, in-12. Ch. Giraud. Kéimp. avec des changements en 1705, in-12.

L'Ecole des jaloux, ou le Cocu volontaire, par A J. de Monlfleury. Paris, 1668, in-8 (3a. en v ). Comédie singulière que M. Fc-iirnel, dans ses Contemporains de Molière, apprécie en ces termes: (/est une farce qui serait excellente, si les mœurs y étaient respectées davantage Montlleury a poussé l'insolence de la bouffonnerie jusqu'à dédier sa pièce aux cocus par une longue épître où il dit, entre autres choses: «Messieurs, en vous dédiant ce livre, je suis asseuré, quant aux exemplaires, que si chacun de vous en achète un, le libraire sera riche à jamais, et si le quart de ce que vous estes me fait des remer- ciements, j'ay des compliments à recevoir pour plus de six mois... Je ne sais si un volume si petit flattera assez votre ambition pour vous obliger à l'avouer. Mais, Mes- sieurs, afin de le grossir, si quelqu'un de vous me vent donner une liste des autres, je crois qu'en l'ajoutant à cecy, j'en puis faire un volume fort agréable et fort ample...» On sait d'ailleurs combien Molière a peu hésité à se servir de ce mot dont Montfleury abuse avec tant de prédilection et qui assurément n'avait pas au XVII e siècle la grossièreté qu'il a aujourd'hui.

Comédie galante, de M. D. B. (le comte de Bussy-Rabutin), en 4 actes et en vers. Pa- ris (Holl.), 1667, pet. in-12. Techener, av. une est. représentant la comtesse d'Olonne, 18 fr. — Col., P. Marteau, s. d., pet. in-12 de 34 pp.; édit. citée dans le cat. Soleinne, n° 3832, et dans 'le Manuel — La même, suivie de la Déroute et l'Adieu des filles dejoye (en v.); Paris, au Manchon d'amour (Holl.), 1690, petit in-8. Catal. Desjobert, n° 1088. - Cette pièce, relative aux débor- dements de la comtesse d'Olonne, a été réimp. plusieurs fois depuis cette époque (sous le titre: La Comtesse d'Olonne), et notamment dans quelques édit. du Théâtre gaillard et de la Lettre philosophique, par M. de Voltaire (1776). Quant à la Comtesse d'Olonne, en un acte, dont la première édit. ne parut qu'en 1758, c'est une réduction de la Comédie galante, faite probablement par Grandval père.

Le Tartuffe, com. en 3 act. et en v., par Mo- lière. Paris, Ribou, 1669, in-12. 11 y a deux édit. et 2 contrefaçons sous la même date. Veinant, 48 fr.; Solar, 3i0 fr.; id.m,33 fr. — Réimpr. très-fréquemment depuis cette époque. La pièce fut jouée d'abord en 1667; mais, dès la 2 e représentation, elle fut in- terdite par M le premier président. Ce ne fut qu'en 1669 que le roi leva cette inter- diction, mais en exigeant que la pièce fût

annoncée sous le titre: L'Imposteur. On ra- conte que Louis XIV, en sortant de la re- présentation de Scaramouche hermite, dans laquelle un moine monte la nuit par une échelle chez une femme mariée et paraît de temps en temps à la fenêtre en disant: Questo per mortificar la carne, dit au grand Condé qu'il ne savait pourquoi l'on se scandalisait de la comédie de Molière et l'on ne disait rien de celle de Scaramouche a C'est, ré- «pondit le prince, que Scaramouche joue la «religion, ce dont ces messieurs ne se sou- «cient guère, mais que Molière lesjoue eux- «mêmes, et c'est ce qu'ils ne peuvent souf- «frir.» — On peut joindre aux anc. éd la Lettre sur la comédie de l'Imposteur (ou de Tartuffe, par Molière); 1667, in-12. Vti- nant, 48 fr. — et 1668. Cette lettre, très- curieuse, est attribuée à Molière lui-même.

Le Sicilien, ou l'Amour peintre, comédie, par Molière. Paris, 1667, 16j8, in-12. Solar, 155 fr.

Le Mariage forcé, coméd. par Molière. Paris, 1668, pet. in-12. Solar, 180 fr.

Amphitryon, comédie en 3 actes en vers, par J.-B P. de Molière. Paris, J. Ribou, 1668, pet. in-12. Tech., en août 1853, 90 fr.; So- lar, 250 fr. — Souvent réimp. Pièce excel- lente et amusante, mais qui ne vaut pas Y Amphitryon de Plaute.

La Veuve à la mode, com. Paris, 1668, in-8. Vente A. S. (en 1835).

L'Embarras de Godard, ou l'Accouchée. Paris, 1668, in-12. Morel-Vindé, 12 fr.

Le Courtisan parfait, tragi-com. en 3 act. en v. (attrib. à Gilbert). Grenoble, Jean Nico- las, 1668, pet in-12. Rare. Danscette pièce, l'Arétin exprime sa morale en très-bons vers.

George Dandin, ou le Mari confondu, com. en 3 act. en pr , p. Molière. Paris, Ribou, 1669, in-12. — (Holl., Elz ), 1673, pet. in-12 — Rare et souvent réimp. Sujet tiré d'un conte de Boccace.

Monsieur de Pourceaugnac, com. par Molière. Paris, 1670, 1673, in-12. Solar, 230 fr.

Les Amours de Vénus et d'Adonis, tragéd. par Doneau de Visé. Paris, 1670, in-12. Bertin, n° 636.

Le Nouveau festin de Pierre, com. par Rosi- mond. 1670, in-12. Viollet-Leduc, 2 e vente.

Le Festin de Pierre, oui' Athée foudroyé, com. p. Molière (ce n'est pas la pièce de Molière, mais celle de Dorimond). S. 1. (à la sph.), 1679, in-12. Truebwasser, n° 1061.

Psyché, trag -ballet en S actes en vers. Paris, Barbin, 1671, pet. in-8 de 48 ff. — Rare. Le premier acte est de Molière, les paroles qui se chantent, de Quinault, et le reste, où

18

275

BELLES LETTRES ^ THÉÂTRE FRANÇAIS

l'on admire encore la déclaration de Psyché à l'Amour, de P. Corneille.

Les Pipeurs, ou les Femmes coquettes, com p. Poisson. Paris, 1671 , in-12. L. V. , en 1850, n°485.

Les Grisettes, com. p.Champmeslé. 1671, pet. in-12. Viollet-Leduc, 2* vente.

Les Fêtes de l'Amour et de Bacchus, past. en 3 a. et prol., p. div. auteurs, mus. de Lulli. (Elz.) 1686, pet. in-12. Il y a eu des éd. an- térieures; la pièce a été jouée en 1672.

Psyché, trag.-opéra, en 5 act. et en v., attrib. à Th. Corneille et à Fontenelle, musique de Lulli. Paris, 1678, pet. in-4. Rare.

Les Forces de l'Amour et de la Magie, divertis- sement, com. en 3 intermèdes. 1678. C'est la plus ancienne pièce que l'on ait jouée aux théâtres de la foire.

La Coquette de village, par Dufresny. 1680.

Le Festin de Pierre, com. en 5 act., mise en vers, par Th. Corneille. Paris, 1683, in-12 de 2 ff. et 115 pp. Edit. orig. — Pièce bien écrite et, depuis l'origine, toujours re- présentée à la place de celle de Molière. Ch. Giraud.

UAndrienne, com., par Baron. Paris, 1684, in-8. LaJarrie, n°2661.

L'Amante amant, com. en 5 actes en pr., de Campistron, quoiqu'il l'ait désavouée parce qu'elle était trop libre; elle se trouve dans ses OEuvres. Paris, 1715; Holl., 1722, 1732, 1739, et Paris, 1750 (cette dern. éd. est la plus complète). Jouée en 1684.

Armide, op. en 5 act. et prol., par Quinault, mus. de Lulli. Paris, 1686, pet. in-4. Rare; souvent réimp.

Aciset Galatée, op. en 3 act., par Campistron et Lulli. Paris, 1686, pet. in-4, fig. Ch. Gi- raud.

La Coquette et la Fausse Prude, com. en 5 a. en pr., attribuée à Deleyre ou à Baron. Pa- ris, 1687, pet. in-12. Ch. Giraud, n» 1777.

L'Homme à bonnes fortunes, com. en 5 actes en pr., attrib. a de Subligny ou à d'Alègre plutôt qu'à Baron, dont elle porte le nom. Paris, 1686, pet. in-12. Baron, qui avait eu de nombreuses aventures galantes, fai- sait entendre qu'il était l'original du héros de la pièce. Bertin.

Le Cocu en herbe et en gerbe, com. en 5 actes en v. (p. Dumar). Bord., J. Séjourné, s. d. (1686), in-8. Rare.

Zéphire et Flore, op. -com. en 3 a. (par Mich. Du Boullay). 1688, in-12.

Les Bergers de Marly, pastorale en musique,

276

ornée de danses, représentée devant Sa Ma- jesté, à Marly. Paris, 1688, in-4.

Attendez-moi sous l'orme, com. en 1 a. et en pr., par Regnard (par Dufresny). Paris, Ribou, 1694. Fleischer.

Priape, op. en mus , en 5 act. et en vers, av. prol., imp. en 1694, s. 1., petit in-12 de 66 pp., vign. De Bure, 15 fr. — Rare et charmant vol., remarquable par ses jolies vign. dans le genre de Callot. La dédicace aux dames annonce un esprit facétieux fort distingué. Priape aimait les Lampsaciennes; les maris, jaloux, le chassent; il les punit en leur donnant la maladie vénérienne, et, devenu dieu, il établit son culte dans leur ville. V. Soleinne, n°3837, et le Bulletin du bibliophile, 1844, page 1111.

Le Maréchal de Luxembourg au lit de la mort, tragi-comédie satirique montrant le maré- chal mourant des suites d'une débauche avec mademoiselle de ... Cologne (Holl.),

1695, petit in-12, fig. La Vallière, 6 fr.; Chaponay, 22 fr.

Les Dames vengées, ou la Dupe de soi-même, com. en 5 actes en pr., par de Visé (et Th. Corneille). Paris, 1695, pet. in-12. Pièce en défense du beau sexe; peu commune. Ber- tin, m 943.

Le Bal, com. en 1 acte et en vers, p. Regnard (jouée au Théâtre-Français, sous le titre: le Bourgeois de Falaise). Paris, Guillain,

1696, in-12. Réimp. dans toutes les édit. de Regnard.

Le Bal d'Auteuil, com. en 1 acte en pr., par Boindin. Paris, Ribou, 1702, in-12. Bien que cette pièce n'ait rien d'extraordinaire, Louis XIV, devenu austère, fit faire par le marquis de Gèvres une réprimande aux co- médiens de ce qu'ils avaient joué une pièce aussi libre. C'est, dit-on, de ce moment que date la censure des pièces de théâtre. Voir l'Hist. du Théâtre François.

La Matrone d'Éphèse, com. en 1 act. enpr., par M. D. (de Lamotte, qui, n'osant point la faire paraître sous son nom, la fit d'abord publier avec d'autres pièces de Boindin). Paris, 1702, in-12. Scalini, n° 2035.

Les Folies amoureuses, com. en 3 actes en v. avec prol. et divert. intit. le Mariage de la Folie, par Regnard. Paris, 1704, in-12, fig. Potier, 30 fr. Souvent réimp. Le cat. Ber- tin, n° 963, en donne une édit. de 1694, in-12, fig. — Castil-Blaze a ajusté sur cette pièce (Paris, 1823, in-8) de la musique de Mozart, de Cimarosa, etc.

La Peau de bœuf, ou Remède universel pour faire une bonne femme d'une mauvaise, com. en 6 act. en pr. Valenciennes, 1 710, petit in-8 de 123 if. Vol. très-rare, qui fut, dit- on, supprimé avec soin, parce que des per-

577

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS

sonnages puissants s'étaient reconnus dans la comédie, dont ceci n'est que le programme très -détaillé, avec des morceaux de poésie en flamand. Aimé Martin, 46 fr.; Soleinne, 55 fr. Un savant bibliographe, l'abbé Mer- cier de Saint-Léger, a inséré une analyse de cette pièce dans V Année littéraire, 1775, tom. VIII, p. 520.

Les Amours de Mars et de Vénus, ballet en 5 act. av. prol., p. Danchet et Gampra. Pa- ris, 1712, in-4.

Le Mariage précipité, corn, en 5 act. et en pr. Utrecht, 1715, pet. in-8, fig. satirique con- tre M mc du Noyer. Techner, 10 fr.

Le Jaloux trompé, corn., par Dubois (repr. à Marseille). Troyes et Paris, s. d. (1714), pet. in-12. Pont-la-Ville, n°589.

L'École des amants, com. en 5 act. et en v., par Jolly. Paris, 1719, 1751, in-12. Lon- guemare, n° 1117.

Les Amans ignorons, com. en 5 act. et en pr., par Autreau (Th. Italien). Paris, 1720, in-8. Pièce qui a pour sujet Daphnis et Chloé.

Les Amours des dieux, ballet de Fuzelier, en v., en 4 entrées (Neptune, Jupiter, Apollon, Bacchus) et un prol. Paris, 1727, in-4. Réimp. en 5 entrées en 1746 et 1757.

Les Amours des déesses, ballet héroïque en v., de Fuzelier et Quinault (opéra). Paris, Bal- lard, 1729, in-4. Il y a trois entrées: Vénus et Adonis; Diane et Endymion; Melpomène et Linus.

Les Amants déguisez, com. en 5 a. (en pr.), par M. Dové (l'abbé Aunillon). Paris, 1728, in-8 de 88 pp. La Jarrie, n° 2685.

La Fille inquiète, ou le Besoin d'aimer, com. en 5 act. et en pr., avec un divert., p. Au- treau. Paris, 1724, 1749, in-12.

Le Nouveau Tarquin, com. en 5 act. (p. Lebel ou par le P. Bougeant). S. 1. n. d. (Holl , 1750), petit in-8 de 48 pp.; Col., 1751, et Amsterd., 1752, in-8. Baron d'Heiss, 11 fr. Vaud. non représenté et assez piquant, dans lequel l'auteur a mis en action l'aventure scandaleuse du P. Girard et de la demoi- selle Cadière.

Alcibiade, com. en 5 a. et en v., par Poisson. Paris, 1751, in-12.

Endymion, pastorale héroïque, en 5 a. et en v., par de Fontanelle. Paris, Ballard, 1751, in-4.

Le Jeu de l'amour et du hasard, com. en 5 act. et enpr , par Marivaux. Paris, 1750, in-8. Souvent réimp.

Le Phénix, ou la Fidélité à l'épreuve, com. en 1 a. (et en v., avec un divertissement), par Duperron de Gastéra. Paris et Utrecht, 1752, in-12.

278

La Magie de l'amour, past. en 1 act et en v., av. divert., p. Autreau (Th. Franc.). Paris, 1755, 1757, 1749, in-12.

Les Mascarades amoureuses, com. en 1 act. et en v., av. divert , p. Guyot de MervilIe(Th. Italien). Paris, 1756, in-8. Grassot, n° 595.

La Fausse Agnès, comédie en 5 a. en pr., par Destouches. Paris, 1756, in-8. Jouée en 1759 seulement.

Le Triomphe de l'intérêt, com. en 1 act. et en vers, avec un divert. et des vaudevilles, par Boissy (Italiens, 1750). Pièce très-rare et qui obtint un succès prodigieux, à cause de ses allusions aux aventures scandaleuses du riche juif Delys ou Dulis, qui, dans ce temps- là, menait grand train à Paris, de la Pélis- sier, actrice de l'Opéra, etc. Le lieutenant de police lit supprimer une scène où Delys pa- raissait à découvert. N'est-ce pas la même pièce, mais avec beaucoup plus d'obscénités, qui a été réimp. sous le titre suivant: le Sé- rail de Delys, ou Parodie de la tragédie d' Alcibiade, com. en 1 a. et en v., p. M***? Cologne, P. Marteau, 1735, in-8 de 15 pp.; très-rare. (Voir les Anecdotes dramatiques, tome II, p. 240; le cat. Soleinne, n° 5845, et les Mélanges hist. de Boisjourdain, 1807, tome II, p. 576).

Le Bordel, ou le Jean- f..... puni, com. en 5 a. en pr. (p. Gervaise de Latouche, selon Vol- taire, éd. de Kehl, tome XIV, p. 145; p. le comte de Caylus, selon Barbier; p. Lancelot, la comtesse de Verrue et Melon, auteur de l'Essai sur le commerce, selon une note ms. de l'abbé de Saint-Léger. V. cat. Soleinne, n os 5841 et 5885). S. 1. ou Ancône (Paris), 1752, 1756, 1747, pet. in-8 ou pet. in-12. Soleinne, n°» 5841 et 5885. — Pièce excel- lente, dit Clément dans les Cinq années lit- téraires; en tout cas, elle est fort rare. Elle a été réimp. dans le Théâtre gaillard et dans YAbatteur de noisettes; elle a été traduite en italien et publiée en Allemagne, sous le titre de la Lupanaria, o il Marcolzeno punito, dramma in tre atti. Parigi, 1840. C'est le n° 5 de la Biblioleca galante.

La Comtesse d'Olonne, com. (en 1 a. et en v., attribuée à Grandval le père). Sans nom de ville et s. d. (Paris, 1758), in-8 de 15 pp. — Réimp. plusieurs fois sous le même titre dans le Théâtre gaillard, et dans les F. . .aizes de Jéricho.— La pièce suivante en est peut- être une imitation: La Comtesse, comi- parade, un acte, en pr.; Londres, 1765, in-8 de 48 pp. Soleinne, n° 5860, et Libri, en 1861, n°2067.

Le Mari cocu, battu et content, conte de La Fontaine, mis en comédie, par de Castre de Wiege (1 a. en v.). Metz, 1758, in-8. Pièce très-rare.

279

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS

281

Le Fat puni, comédie avec divert., p. Pont de Veyle. Paris, 1738, in-8. Rare; le sujet est tiré du Gascon puni, de La Fontaine Trueb- wasser, n° 1097.

Le Luxurieux, corn, en vers, et divers contes piquants (par Legrand). S. 1. n. d (Paris, v. 1738), pet in-12. Très-rare. Catal. So- leinne, n° 5840. — Cette pièce a été réim- primée dans les Pièces libres de Ferrand, dans VAbatteur de noisettes, dans le Théâtre gaillardctdans les Etrennes libertines pour 1743, où elle est intitulée: Le Libertin puni. Il s'en trouve une copie dans le n° 355 des mss. de la Bibl. de l'Ecole de médecine de Montpellier, 1 vol. in-4, cont. aussi la Co- médie galante de M. de Bussy et une trad. franc, des Dialogues de l'Arélin. (Voir Cat. gén. des mss. des bibliot. des départements, tome I er , p. 428.)

L'Ombre de Deschaufours, com. en pr. ms., in-4, 1759, écriture du temps. Cette pièce, dont le héros fut roué en place de Grève, en

1739, est sotadique et met en scène de grands personnages qu'on soupçonnait de partager les goûts infâmes de Deschaufours; ce sont MM. d'Ombreval, de Brancas, de Bouillon, de la Trémoille, de Guiche, de Tressan (ar- chev. de Rouen), l'abbé Servien, de Belle- ville et de Constantin (note de P. Lacroix, cat. Soleinne, n° 3844).

L'Embrasement de Sodome, tragi-com. en 5 a. et en prose, trad. de l'anglais sur un ms. du XVI e siècle, 1740 Ms in-8, écrit, imitant l'impression. Pièce obscène et facétieuse, dans le goût du Saiil de Voltaire; critique divertissante de la Bible. Un autre ms. cont. cette pièce porte la date* de 1767. Soleinne, n° 3845; et cat. B***, en 1843, n° 984.

La Servante justifiée, op. -com. en 1 a., par Fagan et Favart (foire St-Germ.). Paris,

1740, in-8. Souvent réimp.

Alphonse, dit l'Impuissant, trag. en 1 a. en v. (p. Collé). Origénie, chez Jean qui ne peut, au grand Eunuque, 1740, in-12 de 24 pp. Rare. L'ex. de Soleinne, n° 3847, avait des corrections autographes de Collé. Pièce li- bre, qui n'a pas été réimp. dans le Théâtre de Collé, mais qui a été réimp. dans le Théâtre gaillard.

L'Art de f.....,ou Paris f...... ballet sur la

mus. du prol. de l'Kurope galante (en 1 a. et v.), repr. aux Porcherons, dans le bor- del de mademoiselle Delacroix (fameuse ma- querelle), le 1 er janv. 1741 (avec une Epitre dédicatoire à M. D. D. D. M., en 19 vers, dont il n'y a pas moyen de transcrire un

seul; aut. inconnu) Paris, dora B , imp.

de tous les f et de tous les cocus du

royaume, in-4 de 12 pp. Très-rare. V. cat. Soleinne, n 3846 Les pers. de cette pièce sont: Mesdemoiselles Petit jeune, Lesueur,

Duplessis, Rosette, Mouton, Lempereur,etc, filles alors en renom. Nous sommes parve- nus, non sans difficulté, à trouver un pas- sage qu'on puisse citer; il est placé dans la bouche d'un commissaire de police qui vient dans la maison de la demoiselle Delacroix et veut y exercer son autorité:

«Suivez mes pas; venez, belles, sous mes aus- De vos dons recevoir le prix. [pices,

Nous savons à vos maux opposer un remède

Qui, mieux que le mercure, a droit de corriger. Gardez-vous bien de m'outrager;

J'ai des archers là-bas qui viendront à mon aide. Hâtez-vous donc de déloger.»

Mais des mousquetaires arrivent, mettent l'épée à la main, et le commissaire, à qui d'ailleurs on donne quelque argent, se retire promptement. On a peine à croire, quoique le fait paraisse certain, que de pareilles piè- ces aient trouvé des théâtres et des acteurs.

La Chercheuse d'esprit, op. -com. en 1 a., par Favart. Paris, 1741, in-8. Charmante pièce, souvent réimp. et plusieurs fois remise au théâtre par des auteurs plus modernes.

Amadis gaulé, parodie d'Amadis des Gaules, com. allégorique en 1 a. et en pr., av. cou- plets. Aut. inconnu. S. 1., 1741, in-12 de 36 pp. Rare.— L'acteur de l'Opéra qui rem- plissait le rôle d'Amadis ayant été le rival heureux d'un homme de qualité, reçut de ce dernier des coups de bâton; ce qui donna lieu à cette pièce assez curieuse et qui n'a pas été représentée.

Joconde, com. en 1 a. en pr., tirée du conte de La Fontaine, p. Fagan. Paris, 1741, in-8. Réimp. dans le Théâtre de Fagan.

Le Prix de Cythère, op. -com. en 1 a., parle marq. de P. et Favart (foire Saint-Germain). Paris, 1742, in-8.

Amour pour amour, com. en 5 a., av. prol. et divert., par iNivelle de la Chaussée. Paris, 1742, in-12. Boissonade, n°5491.

Le Coq du village, op. -com. en 1 a., par Fa- vart. Paris, 1745, in-12. Pierrot est resté seul par l'absence des autres garçons que la guerre a enlevés; fatigué des persécutions de toutes les tilles et môme des femmes du village, il veut faire une fin et demande à son parrain le tabellion la main de sa fille Thérèse; mais Pierrot n'a pas de fortune. Le tabellion imagine de le mettre en loterie, et toutes les mises formeront sa dot; il ar- range cette atïaire adroitement, et Pierrot est adjugé à Thérèse. Détails agréables.

La Rose, ou les Jardins de l'hymen, op. -com. en 1 a. et en pr , avec prol., p. Piron (Op.- Com.). Paris, 1745, in-8. Pièce lestement tournée, et que le lieutenant de police Hé- rault interdit quelque temps et jusqu'à ce que le comte de Maurepas levât cette inter-

28 i

BELLES LETTRES - THÉÂTRE FRANÇAIS

282

diction. Favart, Lagarde et Lesueur la remi- rent au théâtre, en 1753, sous le titre: les Fêtes de l'hymen. V. Hist. du théâtre de l' Opéra-Corn., tom. I er .

L'Ecole des amants, ballet en 3 leçons et un prologue, le tout en vers (par Fuzelier). Pa- ris, Ballard, 1745. in-4. — Les trois leçons sont: la Constance couronnée, la Grandeur sacrifiée, etc. L'année suivante, il ajouta une 4 e leçon, et le ballet fut réimprimé ainsi. Une autre pièce de Fuzelier porte le même titre: c'est un vaudeville qui fait partie du Nom. théâtre de la Foire.

L'Amour au village, op.-com., 1 a., p. Favart. Paris, 1745, 1754, 1762, in-8.

Les Deux Putains rivales, com., 3 a. et en pr., fort libre, copiée par M. de Soleinne dans son recueil de copies des pièces qu'il ne pouvait se procurer, recueil qui est ac- tuellement à la Bibl. impér., départem. des ms. y 1746. Le nom de l'aut., de LaRibau- dière, est un pseudonyme.

Arlequin au sérail, com. en 1 a. et en pr., parde Sainte-Foix (Th. Italien 1747). Pa- ris, in-12.

Les Amours grivois, op.-com. par Favart (août 1747). Paris, 1751, in-8; à-propos mili- taire, imprimé aussi sous le titre de: l'Ecole des Amours grivois.

L'Amante romanesque, ou la Capricieuse, com. en 5 a. pr., av. des divert., par d'Autreau (Italiens), 1749, in-12.

La Chauve-Souris de sentiment, com. en 1 a. et en pr., par l'auteur du Bordel (p. Crébil- lon lils, selon M. Paul Lacroix). S. 1. n. d , et Paris, 1748, in-8 de 38 pp., fig.— Valère, pour se venger de l'infidélité d'Isabelle, se fait inoculer, pour la lui repasser, une maladie contagieuse; celle-ci l'apprend, et, pour se punir elle-même, elle veut que Valère exécute son projet Cette comédie, dont l'idée assez peu décente se cache hous un dialogue du meilleur goût et n'offre au spectateur qu'une allégorie presque honnête, fut représentée sur les théâtres de société ou plutôt de petite maison. Soleinne, n° 3859.

Cythère assiégée, op com. en un a., p. Favart etFagan. 1744, in-8. Duriez.— Paris, 1778, in-8. La Jarrie, u° 1959.

Le Galant Corsaire, com. en 1 a. v., p. d'Au- treau. Paris, 1749, in-12. Pièce non repré- sentée; le sujet est le Calendrier des vieil- lards.

La Garcette, com. gai. en 1 a., en pr.- Arle- quin eunuque, com. en 3 a., en pr. et en vaud. Ms. in-4, écriture du XVIII e siècle. La première de ces deux pièces paraît basée sur un fait véritable; c'est un jeune homme qui va dans une maison de prostitution et

y reconnaît sa sœur. Soleinne, n° 3842.

Le Faux Indifférent, ou l'Art de plaire, com. en 1 a. et en vers, par *** (Jos. Laudon, de Soissons) S. 1. n. d. (Soissons, vers 1750), in-8 de 48 pp. Pièce très-rare.

Le Magnifique, com. 2 a. pr. (p. La Mothe). Paris, 1750, in-8. Cette pièce avait déjà été jouée en 1731 en 3 actes.

Abailard et Héloïse, pièce en 5 a. et en v. (p. J.-B. Guys). Londres (Paris), 1752, in-12. Rare. Soleinne, n° 1948. — Abailard, aussitôt après l'attentat dont il a été victime, repa- rait porté dans un fauteuil et vient dialoguer avec Héloïse la fameuse héroïde de Colar- deau, imitée de Pope. Réimp. dans le Théâtre bourgeois; Paris, 1755, in-12.

Agathe, ou la Chaste Princesse (trag. burles- que en 3 a. v., p Nie. Ragot, dit Grandval père). Paris, s. d. (1750), 1756, in-8 de 50 pp., fig Rare. Cette pièce a été, ainsi que la suivante, représentée chez mademoiselle Dumesnil, en 1749.

L'Eunuque, ou la Fidèle Infidélité, parade mê- lée de vaudevilles (p. Ch.-Fr. Ragot, dit Grandval fils). Montmartre, s. d., 1750, 1767, et Paris, an vu, in-8, front. Rare.

Les Deux Biscuits, trag. en 1 a. et en v. (par Grandval fils). Astracan, chez un libraire, s. d. (1752), in-8 de 35 pp., fig. — S. 1., 1759, in-8. Rare. Le nœud de la pièce est une méprise dans l'emploi de ces biscuits:

L'un étoit composé de mouches canthai ides, Qui redonnent la force aux amants invalides; Dans l'autre dominoienl l'opium et le pavot Qui font, par leurs vertus, dormir comme un sabot.

Voir, au sujet de cette pièce, qui a été aussi nommée Gasparibout, ou les Deux Biscuits, les Anecdotes dramatiques, tom. III, p. 215, et les Cinq années littéraires de Clément, tom. II, p. 301.

Léandre etNanette, ou le Double quiproquo, pa- rade en 1 a., en v. et en vaud. (p. Grandval fils). Clignancourt, 1756, in-8 de 39 pp. Rare. Soleinne, n° 3854.

Le Tempérament, tragi-parade en 1 a. en v. (p. Grandval fils). Au grand Caire, 1756, in-8 de 29 pp. Soleinne, n° 3853.

Tendrillette, trag. en 3 act. et en vaudevilles. Londres, 1753, in-12. Rare. Eolle, n° 389.

Le Poirier, op.-com. en 1 a , p. Vadé (Foire St-Laurent). Paris, 1752, in-8.

La Coquette trompée, op.-com. en 1 acte, par Favart. Paris, 1753, in-8.

Le Calendrier des vieillards, op.-com. en 1 a. (p. Rret et de Lachassagne). Paris, 1753, in-8. La Jarrie, n° 2723.

La Coupe enchantée, op.-com., 1 a., par Ro-

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS

283

chon de la Valette. Paris, 1753, in-8. La Jarrie, n° 2725.

Les Rmes d'amour, ou les Repentirs favorables, past. 1 a., pr., p. P. Dufour. Paris, 1753, in-8.

Les Amours de Bastien et deBastienne, parodie en 1 a. et en vaud. du Devin de village, p. madame Favart et Harny. Paris, 1753,1754, 1766, in-8. C'est dans ce rôle de Bastienne qu'a été gravé le charmant portr. de madame Favart.

Les Troqueurs, op. -corn, en 1 a. et en v. , p.Vadé. Paris, 1753,1758, 1778, in-8.

Les Filles, op. -com. -ballet, par Rochon de Chabannes. Paris, 1755, in-8. La Jarrie, n° 2726.— les Femmes, p. Mailhol. Paris, 1753, in-8.— Les Hommes, p. Sainte-Foix. Paris, 1753, in-8. Boissonade,n°3491.

V Amour au village, op. -com. en 1 a. (p. Fa- vart et Carolet). Paris, 1754-, in-8.

Les Franches-Maçonnes, parodie en 1 a., avec ariettes, par Poinsinet. Paris, 1754, in-8. La Jarrie, n° 2728.

Zéphire et Fleurette, vaud. p. Favart, Lanjon et Panard. Paris, 1754, in-8.

La Fête d'amour, ou Lucas et Colinette, op.- com. en 1 a. et prol., v., par M me Favart, avec Chevalier. Paris, 1754, in-8.

David et Bethsabée, trag. en v., par l'abbé Petit. Londres, 1754, in-8. Rare; ouvr. ri- dicule d'un brave curé de Normandie.

Le Jaloux corrigé, op. -bouffe en 1 a.; attrib.à Collé. Paris, 1754, 1759, in-8 et in-12.

Folette, ou V Enfant gâté, parodie vaud., par Vadé. Paris, 1755, in-8.

La Ceinture magique, com. en 1 acte, pr., par J.-B. Rousseau (jouée à Versailles en 1701). Bruxelles, 1755, in-8. — Les personnages sont: M me Merluche, ses deux nièces Lu- cette et Baliverne, leurs amants Octave et Horace, deux vieux amoureux, Trufaldin et le Capitan, et le fourbe Francisque.

La Fausse Turquie, com. en 3 act. en v., par Montfleury père et fils. Paris, 1755, in-8. Cette pièce avait été primitivement jouée en 1664 sous le titre: L'Ecole des Jaloux, ou le Cocu volontaire (citée plus haut). Boisso- nade, n° 3491.

Les Nymphes de Diane, op. -com. en 1 a., par Favart. Paris, 1753, 1755, in-8. Cette pièce devait paraître dès 1741, mais on refusa la permission de la jouer alors. Elle fut représ, pour la première fois à Bruxelles, en 1747.

La Fille mal gardée, op. -com., p. Favart. Pa- ris, 1758, in-8.

L'Amour impromptu, parodie de l'acte à'Eglè

284

dans les Talens lyriques, p. Favart. Paris, 1756, in-8.

Le Rossignol, com. Paris, 1756, in-8. La Jar- rie, n° 2736.

La Fée Urgèle, ou Ce qui plaît aux dames, op.-com. en 4 act. et en vers. Paris, 1766, in-8. Souvent réimp.

La Belle Arsène, op.-com. en 4 a. et en v, p. Favart. Paris, 1775, in-8. — C'est une imitation heureuse de la Bégueule de Vol- taire, qui est elle-même une imitation d'un des Contes de Canterbury, de Chaucer.

Annette et Lubin, op.-com. en 1 a., p. M me Fa- vart et L***. Paris, 1761 , in-8. Sujet tiré des contes de Marmontel.

Les Trois Sultanes, com. en 3 a. et en v., par Favart. Paris, 1761, in-8. Souvent réimpr.

La Médecine de Cythère, parade. Clignancourt, 1765, in-8. Raguse, n° 312; La Jarrie, n° 2767. Le cat. Bolle, n° 572, intitule cette pièce le Médecin de Cythère.

Les Amours de Royal-Vilain et de Javotte la déhanchée (parade). S. 1., 1756, in-12. Rare. Viollet-Leduc, 2 e vente, n° 359.

Isabelle grosse par vertu, parade en 1 a., par Fagan et Collé. Réimp. dans le Théâtre des Boulevards. Voici les couplets d'Isabelle:

Quand z'un père, ou bien z'un tuteur, Vous propose queuqu' vieux docteur, C'est dans ce cas-là que l'on fait Semblant d'être grosse, ou l'on l'est:

Par là le mariage est rompu;

C'est z'être gross' par vertu.

Un homm' nous viole l'honneur;

Mais si l'on a de la douceur,

Si l'on n'est pas hurluberlu,

C'est qu' la douceur est un' vertu; Et pisqu* c'est une vertu, L'on est donc gross' par vertu.

L'Amant cochemard, parade, par Paradis de Moncrif. Ms. autogr. vendu Bolle, n° 574; il faisait partie de la bibliothèque de M. de Soleinne, n° 3494. Cette parade est imprimée dans le Théâtre des Boulevards . Mahon, 1 756 , 3 vol. in-12.

Le Bal de l'arche Marion, op.-com., p. Cop- pier. Paris, 1757, in-8.

Jérôme et Fanchonnette, pastorale de la Gre- nouillère, par Vadé (th. de l'Op.-Com., en 1755). Paris, 1755, 1757, in-8.

Nicaise, op.-com. en 1 acte, par Vadé. Paris, 1756, 1757, in-8.

Anacréon, ou l'Amour vainqueur, op.-com., p. Sedaine. Paris, 1758, in-8.

Gilles, garçon peintre, zamoureux t'et rival, parodie du Peintre amoureux de son mo-

285

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS

dèle, par Poinsinet. Paris, 1758, in-8. La Jarrie, n» 2819.

L'Amant statue, op.-com. en 1 acte, par Gui- chard. Paris, 1759, in-8.

Les Eaux de Passy, ou les Coquettes à la mode, corn, en 1 a. en pr. Paris, 1761, in-12 de 78 pp. — Cette pièce fait allusion à une anecdote du temps et n'a pas été jouée.

Le Jardinier et son Seigneur, op.-com. en 1 a., p. Sedaine. Paris, 1761, in-8, avec unejol. grav. d'Augustin de St-Aubin, d'après Gabr. de St-Aubin. — L'auteur dit, dans sa pré- face, qu'on lui a reproché des scènes indé- centes.

L'Agnès , divertissement , mêlé de chants et de danses, en 1 a, p. M Ue Duhamel l'aînée (th. des Boulevards). Paris,Hérissant, 1763, in-8.

La Reine de Golconde, com. 1761, in-8. Vente A. S., en 1855.

On ne s'avise jamais de tout, op.-com., p. Se- daine. Paris, 1761, in-8.

Le Maréchal ferrant (sujet tiré du Décaméron de Boccace), op.-com. en 1 a., p. Quêtant, mus. de Philidor. Paris, 1761, in-8.

Les Deux Chasseurs et la laitière, com. en 1 a., mêlée d'ariettes, p. Anseaume,mus. deDuni. Paris, 1763, in-8.

Supplément aux OEuvres de la Chaussée. Am- sterdam, 1762, pet. in-12. Ce supplément, qui se joint au 5 e vol. des OEuvres, contient le Rapatriage, comédie-parade, et 9 contes libres.

Le Droit du Seigneur, com. en vers, par Vol- taire. Genève, 1763, in-8.

L'Espièglerie amoureuse, ou l'Amour matois, op.-com. et poissard, en 1 acte, p. Cailleau, 1761. Paris, 1764, et réimprimé dans le Théâtre satirique et bouffon de Cailleau, 1766, in-12.

Les Amans de village, op.-com. en 2 act., par Riccoboni. Paris, 1764, in-8.

La Coquette punie, com. en 3 act. et en vers, par de Lafosse. Paris, Cl. Hérissant, 1765, in-12. Pièce très-rare (catal. Baudeloque, 1027) et qui semble avoir fait partie d'un vol. dont le titre est ignoré, car elle est pa- ginée 109-226. Le duc de laVallièreui Pont- de-Vesle ne la possédaient.

Les Amours de Gonesse, op.-com., en 1 a. Pa- ris, 1765, in-8.

Les Amours du beau Léandre, parade en 1 a. Paris, 1766, in-8.

Mazet, op.-com. en 2 a., p. Anseaumeet Duni. Paris, 1761, in-8.

Abailard et Héldise, tragédie en 5 actes et en vers. La Haye et Paris, 1768, in-8de91 pp. Voici la note du catal. Soleinne, n° 2125: «Cette tragédie montre Abailard victime du guet-apens de Fulbert:

Malgré ses cris perçants et sa douleur extrême, Il se voit à l'instant séparé de lui-même.

t Le pauvre homme reparaît pourtant sur la scène un moment après, a la grande surprise d'Héloïse, qu'il salue en ces termes:

Je pleure en vous offrant l'ombre de votre époux. J'ai perdu.... sous l'effort d'une main sanguinaire, Le doux titre d'amant et le droit d'être père....

«Et il disserte sur les conséquences de son fâcheux accident, qui a fait de lui un flam- beau sans clarté.»

La Petite maison, com. en 3 a. et en pr. (at- trib. à Chevrier; le vol. in-8 intit.: Pièces de théâtre en vers et en prose, s. 1., 1770, attribue cette pièce au prés. Hénauit). S. 1. ni nom d'éditeur, 1769, in-8 de 94 pages, vign. d'Eisen.

Les Filles à marier, com. en un a. et en v., par M me Guibert. Amst., 1768, in-8.

Les Etrennes de l'amour, com.-ballet, 1 acte, par Cailhava. Paris, 1769, in-8.

Le Magnifique, op.-com. en 3 a., par Sedaine et Grétry. Paris, 1773, in-8.

Les Amours villageoises, op.-com. en 2 act., p. Deschamps (ou p. Rouhier). Copenhague, 1771, in-8.

Le Baiser donné et le Baiser rendu, op.-com. en 2 a., par Taconet. (Paris), 1771, in-8. Joué en 1767; retiré depuis par ordre.

Le Bal masqué, op.-com. en 1 a. Paris, 1772, in-8.

La Nouvelle Messaline, trag. en 1 a. en v., par Pyron, dit Préputius (attrib. à Grandval fils). A Chaud-C... et à Babine, in-8; s. 1. n. d., pet. in-12; Ancône, 1773, in-8 de 2 feuilles; cette dernière éd. av. le Sérail de Delys; toutes trois très-rares. Voir So- leinne, n os 3849 et 3885.

Manon Lescaut, ou la Courtisane vertueuse, pour servir de suite au Théâtre de société, par M. D..., 1773. Rare.

Les Plaisirs du cloître, com. en 3 a. v. 1., par de

M. D. L. C. A. P S. 1 , 1773, in-8. Cat.

Soleinne, n° 5888. — Pièce très-obscène, réimp. dans le Théâtre gaillard.

Vasta, reine de Bordelis, trag. en 3 a. S. 1., 1773, in-8. Soleinne, n° 3888. — Réimpr. en 5 a. et en vers, par M. le M*** de L***

(par Al. Piron). Lausanne, Pierre F ,

1777, in-8 de 52 pp. La comédie n'occupe que 15 pp.; le reste est rempli par des poé- sies libres de divers auteurs. Soleinne ,

287

BELLES LETTRES — THEATRE FRANÇAIS

283

n° 3856. — Ces 2 éd. sont rares.— Réimp. aussi dans le Théâtre gaillard.

V 'Amante Statue, ou le Nouv. Pygmalion, com. en un a., en prose, mêlée d'ariettes, par Desgagniers. Lyon, 1774, in-8.

Les Femmes vengées, op -com , par Sedaine. Paris, 1775, av. gravures. Deneux.

Les Courtisanes, ou l'Ecole des mœurs, com. en 3 a. et en v., par Palissot. Paris, 1775, in-8. On nommait plusieurs masques, entre autres Rosalie, c -à-d. mademoiselle Levas- seur, de l'Opéra, entretenue par l'ambassa- deur d'Autriche. Voir l'Espion anglais, tom. I er , page 160. Les comédiens français trouvèrent cette pièce indécente et refusè- rent de la jouer, bien qu'elle eût obtenu l'approbation de la police (même ouvr., t. II, page 154).

Le Barbier de Séville, ou la Précaution inu- tile, com. en 4 a. pr, p. de Beaumarchais. Paris, 1775, in-8. Souvent réimp.

L'Amour cyclope, com. en 3 a. Anvers, 1776, in-8. Truebwasser, n° 1115.

UEcole des mœurs, ou les Suites du liberti- nage, en 5 a. et en vers, par Fenouillot de Falbaire. Paris, 1776, in- 12. — «Ouvrage dicté par l'honneur et par la vertu, et rem- pli de morceaux supérieurement écrits. Pour- quoi donc n'a-t-il pas réussi? L'auteur en dit les raisons dans sa préface. Les âmes hon- nêtes ont retenu ces deux beaux vers:

«Ce n'est que des cœurs purs que l'amour est goûté, «Et dans le sein du vice il perd sa volupté»

Alm. littéraire, im.

Le Bal de l'Opéra, com. en 1 a. et en pr. avec chants et danses (par A.-J.-L. Chevalier, dit Du Coudray). 1777, in-8. Fleischer.

Le Vuidangeur sensible, drame en 3 a. et en pr. (par J.-B. Marchand, ou par Nougaret). Paris, 1777, in-8. Van den Zande, n° 2798.

Pomponin, ou le Tuteur mystifié, op. bouffon en 2 a., tiré de lo Sposo burlato (par Gin- guené). Paris, 1777, in-8.

Le Séducteur, com. en 5 a. en v., p. le marq. de Bièvre. Paris, 1777, 1783, in-8. Pixé- récourt.

Vénus pèlerine, com. i a. pr., parM me Beau- noir. Paris, 1778, in-8.

L'Amant jaloux, ou les Fausses Apparences, op. -com. 3 a , par d'Hèle et Grétry. Paris, 1779, in-8. Réimp. plusieurs fois.

L'Amour français, com. 1 a. v., par Rochon de Chabannes. Paris, 1779, in-8.

Arislote amoureux, ou le Philosophe bridé, op. -com. 1 acte, par de Piis et Barré. Paris, 1708, in-8.

La Reine de Golconde, op. en 3 actes, p. Se- daine. Paris, 1782, in-8.

L'Amour et la folie, op. -com. en 3 a. (p. Des- fontaines). Paris, 1782, in-8.

Les Amours de Montmartre, com. burlesque en 1 acte en vers, par Fonpré de Francan- salle. Londres et Paris. 1782, 1786, an vi, in-8, et suivies de l'Enlèvement d'Hélène, trag. burlesque, p. L'Affichard, 1840, in-18.

La Nouvelle Omphale, op. -com. 3 actes fpar M me Beaunoir) Paris, 1782. in-8 Sujet tiré du charmant conte de Sénecé: Filer le par- fait amour.

Théâtre d'amour (par Beaunoir). Cythère et Paris (Cazin), 1783, 1784, 2 part, in-24. Cont. I Amour quêteur, com.; Colinette ou la Vigne d'amour, com; Daphnis et Zirphé, past.; l'Hymen, ou le Dieu jaune, com.; les Quatre coins, past. Alvarès, 10 fr.

Les Voyages de Rosine, op.-com. en 2 actes, p. de Piis et Barré. Paris, 1783, in-8. Tiré d'un conte de Piron.

Diane et Endymion, op. 3 actes, par Espic de Lirou. Paris, 1784, in-4.

La Folle Journée, ou le Mariage de Figaro, com 5act, pr., p. de Beaumarchais (Com. française, en avril 1784). Paris, 1785, gr. in-8, fig. de Saint-Quentin; éd. orig. Cro- zet, 11 f r; La Bédoyère, 31 fr. Pièce sou- vent réimp. sous le titre: le Mariage de Figaro, mais rarement intégralement, a cause de divers couplets et scènes supprimés à la représentation.

Les Amours de Chérubin, com. vaud. 3 actes (par Desfontaines). Paris, 1784, in-8.

Le Mariage de Chérubin, com. p. M me Olympe de Gouges. Paris, 1785, in-8.

Les Accidents et les Abbés, com. en 1 a , pr., par M. Collé, lecteur du duc d'Orléans. Amst., 1786, in-8 de 60 pages. Soleinne, n° 3848. — Pièce libre dont un ms. auto- graphe existait dans la bibliothèque So- leinne, n° 2054, avec l'indication suivante: chez Simon, impr. du clergé, 1762. Cette pièce ne se trouve pas dans le Théâtre de société de Collé.

Les Saturnales modernes, ou la Soirée de carnaval, com. 2 actes pr. (par Bodard). Pa- ris, 1787, in-8. Longuemare, n° 1147.

L'Inconstant, com. en 5 actes et en vers , par Collin d'Harleville (Th. Franc.). — Paris, 1786, in-8.

La Belle Esclave, ou Valcour et Zéila, com. vaud. en 1 acte, p. Dumaniant. Paris, 1787, in-8.

L'Homme à cornes, tragi-coméd. Paris, 1787,

289

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS

?90

in-8. Peu commun. Ch. V*", en 1857, n» 862.

Le Bal masqué, com. en f acte vers, repr. sur le th. du Palais-Royal, en 1786. Paris, 1787, in-8. Fleischer.

L'Amant femme de chambre, com. 1 acte pr., p. Dumaniant. Paris, 1788, in-8. Une in- trigue pareille fait le sujet d'un conte inti- tulé la Femme de chambre dans le recueil des Dosenstucke. Voir aussi un conte en vers: l'Amant femme de chambre, dans les Contes érotico-philosophiques, par d'Auber- val; Bruxelles, 1818, t. I, p. 80.

Le Double emploi, ou D'une pierre deux coups, prov. dram. en vers assez libres , dont les héros sont James Harwers et Laure, chan- teuse de l'Opéra. On attribue cette pièce à Marandon. Amathonte,511 e olympiade (Bor- deaux, Pinart, 1788). Soleinne, n°3862.

Les trois Déesses rivales, ou le Double Juge- ment de Paris, divertissement, 1 a. v., p. de Piis. Paris, 1788, in-8.

L'Amour anglais, com. Paris, 1788, in-8°. La Jarrie, n° 2813.

Théâtre d'un poète de Sybaris, trad. du grec (comp. p. Delisle de Sales). Sybaris (Or- léans),1788,1792,3vol.in-18.LaBédoyère, 6 fr. — Réimpr. de nouv en 1809, dans les OEuvres dram. et littéraires de l'auteur.

— Pièces non libres, mais dont l'amour est le sujet. La l re est intit.: laVierged'Otahiti.

— V. Cat. Soleinne, n° 2350.

La Vérité dans le vin, ou les Désagréments de la galanterie, com. en 1 acte et en pr. , p. Collé. Une note fait observer que le vrai titre de cette comédie est le second, et qu'elle est d'un genre a ne pouvoir être jouée qu'en société; la pièce mérite u'être lue. Paris, 1789, in-18 de 70 pp.

Le Sérail à l'encan, com. 1 acte, pr. Avignon, 1791, in-8. Cette pièce avait déjà été jouée à l'Ambigu-Comique, en 1781, et imprimée.

L'Amour et la Raison, com. en 1 a. pr., par Pigault-Lebrun. Paris, 1790, in-8. Plusieurs fois réimpr.

Le Mari directeur, ou le Déménagement du couvent, com. en 1 a. et en vers; par Flins des Oliviers. Paris, 1791, in-8. — Sujet emprunté au Mari confesseur des contes de Lafontaine.

Les Nonnes fugitives, ou le Pucelage à l'encan, op. -com. (en 1 a. , tout en vaud.). S. n. et s. d. (1790), in-18 de 51 pages avec 10 fig. obsc. comme la pièce elle-même. Le titre courant est: les Réchappées du couvent. On trouve à la suite 7 contes moraux, c'est-à- dire libres. Il y a une autre éd. in-12, rev., corr. etaug., s. d., 3 fig., on y a joint 7 nouv.

contes sous le titre d'Anecdotes voluptueuses, à l'usage des concitoyennes. Soleinne, nu- méro 38G8.

La Blanchisseuse de Mousseaux, ou les Amours de M. Coco, pièce grivoise mêlée de chants. Paris, 1791, in-8. Boulard, tome IV, nu- méro 1367.

L'Adultère, drame en 3 a. en p., par Chalu- meau. Paris, 1791, in-8. Boulard, tome IV, n° 1384.

Julia, ou le Mariage sans femme , folie-vaud. en 1 acte, ms. in-4, écriture de la fin du XVIII e siècle; pièce sotadique; M. P. La- croix l'attribue à de Sade. Un déguisement forme le nœud de cette folie vaudeville, qui rappelle d'ailleurs l'intrigue d'une des comé- dies de l'Arétin (Il Marescalco). Soleinne, n» 3079.

Oxtiern, ou les Malheurs du libertinage, drame en 3 actes et en prose, par D.-A.-F.-S. Ver- sailles, Blaizot, an vin. in-8, 2 ff. et 48 pp. Le catalogue de l'immense bibliothèque dra- matique de M. de Soleinne offre, n° 2542, un exemplaire de cette pièce; une note du ré- dacteur de cet inventaire, M. Paul La- croix, mérite d'être reproduite ici: «L'au- teur a beau prodiguer les noms de scélérat et de monstre à son héros, on sent qu'il le peint avec complaisance, d'après nature, et qu'il lui prête ses sentiments; il y a même beaucoup d'analogie entre sa propre his- toire et le sujet de cette pièce. Sa théorie du crime se retrouve partout: «Ce valet m'im- «patiente; il frémit, ces imbéciles-là n'ont «point de principes; tout ce qui sort de la «règle ordinaire du vice et de la friponnerie «les étonne; le remords les effraie.» — «Nous croyons, ajoute M. Lacroix, que l'auteur de Justine doit être l'auteur de cette pièce, ainsi que de toutes ces pièces infâmes qui parurent, à cette époque, contre la prin- cesse de Polignac et Marie- Antoinette.» Nous ajouterons toutefois que cette conjecture est difficile à vérifier. On attribue encore au même personnage les trois pièces suivantes: Sophie et Dufranch, com. en 5 actes et en vers, — le Suborneur, 1792, — et la Dou- ble intrigue, com. en prose. — Si ces pièces ont été imprimées, elles sont très-rares. Il y avait chez M. de Soleinne un ms. de la der- nière (rec. de 95mss., n» 3078 du cat.).

Le Triomphe de la f. ou les Apparences

sauvées, com. en 2 a. v. (auteur inconnu). S. 1. n. d., in-18 de 31 pp., fig. Pièce très- libre et très-bête. V. Soleinne, n° 3877.

L'Eunuque, trag. en 2 a. et en v., par Bujac. Ms. in-fol. de l'écriture de M. de Soleinne; v. son cat. (n° 3878, pièces libres).

L'Infidèle jaloux, com. parVergniaud, député

19

291

BELLES LETTRES - THÉÂTRE FRANÇATS

292

à la Convention Cm. en 1793). Ms autogra- phe, in-4. Aimé Martin, n° 626, 71 fr.

Les Femmes, com. 3 a. v., p. Demoustier (Th. de la Nation). Paris, an n, an m, in-8.

L'Amant timide, com. en 3 a., p. de Cherensi. Londres, 1793, in-8 de 73 pp. Cette pièce n'aurait-elle pas une parenté avec l'Amant timide ou l'Adroite Soubrette, com. en 1 a. et en v., par de la Pierre de Chûteauneuf. Paris, 1803, in-8, — et avec l'Amant timide, com. en 1 a., en vers (époque et mœurs de 1783), par un auteur de 18 ans; 6 e édit.; corr., etc Paris, 1834, in-8 de 20 pages? M. Beuchot disait de cette dernière qu'il ne connaissait que les éd. de 1803, de 1803 et de 1810.

La Bougie de Noël, ou la Messe à minuit, com.-vaud. en2 a. Cythère (Paris, Mercier), 1793, in-18 de 35 ff, avec 4 figures libres Imitation assez licencieuse de la Chandelle d'Arras, suivie de pièces diverses. Soleinne, n" 5874.

L'Aînée des papesses, op. -bouffon en vaudev., 5 actes, par le cit. Fauconpret. Paris, 1793, in-8. Pièce burlesque et rare.

La Chaste Suzanne, com -vaud. en 2 a.; Paris, 1793, in-8 de 28 pp. La Jarrie, n° 2878.

Les Putains cloîtrées, parodie des Visilandines, vaud. en 2 a. Bicêtre (Paris, Mercier), 1793, in-8 de 40 ff. et 4 fig. Pièce obscène. (So- leinne, n° 3875).

Les Dragons et les Bénédictines, com. en 1 a. en pr., p. Pigault-Lebrun (Th. de la Cité, en 1794 et reprise en 1830 a l'Amb.-Com.). Paris, an n, an iv, 1830, in-8.

Les Dragons en cantonnement, ou la Suite des Bénédictines, com. 1 a., p. Pigault-Lebrun. Paris, an n, in-8, Réimp. en 1830, in-8, éd. rev. par l'auteur.

Arlequin-Joseph, com. -parade en 1 acte et en vaudev., par Demautort. Paris, an n, in-8. Crozet, 4 fr. 75.

Le Baiser donné et le Baiser rendu, com. a ariettes, en 2 a. et en pr., p. Guy, mus. de Gresnick (Th. des Amis de la patrie). Pa- ris, Barba, an v (1796), in-8.

La Petite Nanetle, op. -com. en 2 a., p. le cou- sin Jacques (Beffroy de Reigny). Paris, 1796, in-8. Verbeyst, w> 2483.

La France /'....., trag. lubrique et royaliste, en 3 a. et env.; à Barbe en c, en F....O- manie, 5796 (1796), in-12 de 91 ff. Saint- Mauris, 24 fr. 50. — La dédicace au minis- tre de la police n'est pas longue: «Devine si tu peux, et choisis si tu l'oses.» La pré- face commence ainsi: «J'ai cherché à être lu par tout le monde. Si mon ouvrage va jusqu'à la postérité, je la supplie de ne pas

me juger sur le style, mais sur le fond. Lec- teurs, ne vous prévenez pas contre le titre; femmes aimables , pardonnez-le-moi! plus vous me lirez, plus je réclame votre indul- gence. Libertins, hommes de lettres, poli- tiques, historiens, philosophes, patriotes, royalistes, étrangers, lisez-moi; j'écris pour vous tous. Et vous, souveraine de ma pen- sée, vous que j'adore, si vous me devinez, ne craignez rien pour le sentiment. J'ai écrit avec ma plume; mon cœur n'y est pour rien.» M. Lacroix (cat. Soleinne, n° 3876) attribue cet ouvrage au marquis de Sade; on le reconnaît, selon lui, à ses vives attaques contre le premier consul, qui l'avait fait en- fermer à Charenton sans jugement, pour le punir d'avoir insulté Joséphine dans son pamphlet intitulé Zoloé.

Ninon de Lenclos, comédie, par Vigée. Pa- ris, Everat, an v (1797), in-8. Chàteaugi- ron, n° 963.

Les Mœurs et le Divorce, com., par Pigault- Lebrun. Paris, an v, in-8. La Jarrie, n" 2839.

Azeline, op.-com. 3 a., par Hoffman. Paris, an v, in-8. Sujet tiré d'un conte d'Imbert.

La Jeunesse du duc de Bichelieu, ou le Love- lace français, com. 5 a. pr., par Al. Duval et Monvel. Paris, an v, in-8. Cat. Pixéré- court, p. 572.

Télémaque dans l'île de Calypso, ballet-pant. 3 a., p. Dauberval. Bordeaux, an v, in-8.

Les Français à Cythère, vaud. la., par Ali s- san de Chazet, Creuzé de Lesser et Dupaty (théâtre du Vaud.). Paris, an vi, in-8. Cat. Pixérécourt, p. 367. — Il y a eu, la même année, une autre pièce portant le même titre et due à G. Petitain. Cat. La Jarrie, n° 1966.

Les Fureurs de l'amour, trag. burlesque, 1 a. v., p. Flacon, dit Philidor Rochelle. Paris, an vu, in-8. Souvent réimp. Truebwasser, n» 1133.

La Fille mal gardée, tableau villageois, ballet, par Dauberval. Cette pièce a été remise en scène en 1812, p. Eug. Hus. Plusieurs fois réimp.

Léandre et Isabelle, ou le Presqu'Abeilard, comédie parade en 2 a. avec vaudevilles. Paris, an vu, in-18 de 108 pp., fig. Cette pièce avait été refusée en 1792 par plusieurs directeurs de théâtre comme trop libre. So- leinne, n° 3880.

Les Amours de. M. Jacquinet, folie vaud. 1 a. Paris, an vu, in-8.

L'Homme à sentiments, ou le Tartuffe de mœurs, com. en 5 a. et en vers, imitée en partie de the School for scandai de Sheri-

293

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS

294

dan, par Chéron. Paris, an ix, in-8. Réimp. sous le titre de Valsain et Florville et sous celui de: le Tartuffe de mœurs. Cette pièce avait été jouée d'abord en 1789.

Le Hasard corrigé par V amour, ou la Fille en loterie, vaud. 1 a., par Philidor Rochelle et Jacquelin. Paris, an îx, in-8.

Lysistrata, ou les Athéniennes, vaud. 1 acte (imité d'Aristophane, par Hoffman). Paris, an x (1802), in-8. Cette pièce a été inter- dite. Elle est réimprimée dans les OEuvres d'Hoffman. Paris, 8 vol. in-8.

Sganarelle, ou le Mari qui se croit trompé, corn, de Molière, arrangée avec un nouv. dénoûment et mise en 1 a. et en vers par J.-N. Gardy. Paris, 1802, in-8.

Les Hommes et les Femmes, com. anacréonti- que en 3 a. et en pr., mêlée de chants, de danses, etc., p. Cuvelier. Paris, 1802, in-8.

Les Maris en bonne fortune, com. 3 actes pr., par Etienne. Paris, an xi, in-8.

Les Amours de la Halle, vaud. poissard en 1 acte, par Henrion. Paris, an xi, in-8.

L'Amant rival de sa maîtresse, op. -com. 1 a., par H. Henrion, mus. de Piccinni. Paris, 1803, in-8.

Lucile, ou l'Amant à l'épreuve, com. 1 a. pr., par Coupart. Paris, 1803, in-8.

L'Amour à l'anglaise, vaud. 1 a, p. Jacque- lin et Rougemont. Paris, 1803, 1816, in-8.

Le Père obstiné, ou le Mariage incongru, co- médie. Venise, A. Rosa, 1804, petit in-8. Lamberty, n° 2342.

La Jeune Prude, ou les Femmes entre elles, vaud. la., p. Dupaty. Paris, 1804, in-8.

L'Amour romanesque, op. -com. 1 a. (p. Arm. Charlemagne). Paris, i804, in-8.

Les Bracelets, ou le Mari, la Femme et l'Amant dupes les uns des autres, com., p. le comte de Barruel-Beauvert. Genève, 1803, in-8. Pièce fort plate, qu'on disait faire allusion à une aventure scandaleuse arrivée à M me R. de S -J. d\A., mais qui est bien plus an- cienne, car elle a déjà fait le sujet d'un pro- verbe de Carmontelle. — Il ne serait échappé, dit-on, que 3 ex. de cette pièce aux pour- suites de la police. Vente A. S., en 1833.

L'Adroite Ingénue, ou la Porte secrète, com. 3 a. v., p. Dumaniant et Désaugiers. Paris, 1803, in-8.

La Belle Hôtesse, vaud., 1 a., p. Al. de Chazet et Vallée. Paris, 1806, in-8.

Gabrielle d'Estrées, ou les Amours de Henri IV, op.-com.,5a.,p.Saint-Just,mus.deMéhul, Paris, 1806, in-8.

Les Amants du Pont-aux-Biches, ou la Place publique, vaud poissard en 1 a , parL.Ca- mel. Paris, 1806, in-8.

VHéloïse de l'île Saint-Louis, vaud., 1 a., par G. Duval et Dumersan. Paris, 1806, in-8.

Amour et Coquetterie, vaud., 1 acte, pr., par Coffin-Rosny. Paris, 1806, in-8.

L'Amour à Cythère, ballet-pant., 2 actes, par Henry, musique de Gaveaux. Paris, 1806, in-8.

Catherine II, impératrice de Russie, trag. (pour rire), par M. de G ... Paris, 1807, in-8. Peu commun. Chàteaugiron, n° 998.

Le Séducteur en voyage, ou les Voilures ver- sées, com. -vaud., 2 a., par Dupaty. Paris, 1807, in-8. Plusieurs fois réimp. sous le se- cond titre et mise en op. -com par le môme auteur.

La Vestale, op. en 3 a., par de Jouy, mus. de Spontini. Paris, 1807, in-8. Plusieurs fois réimp.

La Marchande de modes, ou la Tache d'huile, parodie en 1 acte de la Vestale, par de Jouy. Paris, 1808, in-8. J. Goddé, n» 1203.

Arlequin au café du Bosquet, ou la Belle Limo- nadière, vaud. 1 a., par Simonnin (th. de la Gaité). Paris, 1808, in-8.

Les Amours de Braillard, ou Tout le monde en veut (parodie des Amours de Bayard, drame de Monvel), vaud. 1 a, par Ourry et Merle. Paris, 1808, in-8.

L'Ile des mariages, ou les Filles en loterie, mélodr. comique, 3 a., p. Du Petitméré et Bernos. Paris, 1809, in-8.

Au feu, ou les Femmes solitaires, vaud. 1 a., par Dieulafoi et Gersin. Paris, 1809, in-8, fig. coloriée. Fleischer.

Les Bayadères, op. 3 a., par de Jouy. Paris,

1810, in-8. Plusieurs fois réimp.

Les Baladines, parodie vaud. la., par Merle et Ourry (Variétés). Paris, 1810, in-8.

La Matrimoniomanie, vaud., par Désaugiers Nicaise, vaudeville, par Arm. Gouffé. Partie carrée, ou Chacun de son côté, com. vaud. en 1 a., par Théaulon, Ach. Dartois et D*** (Vaudeville, 1810). Réimp. en 1822.

L'Enlèvement des Sabines, ballet pant., par Millon Paris, 1811, in-8. — L'Enlèvement des Sabines. Epître cont. l'anal, burlesque du ballet pant., par le poète du Gros Caillou. Paris, Barba, 1811,in-12.

Les Hommes femmes, vaud., p. Ourry. Paris,

1811, in-8. Deneux.

L'Intrigue à la hussarde, vaud. 1 a., p. Dumer- san. Paris, 1811, in-8.

295

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS 296

L'Essai du mariage, com. 1 a. pr., p. Méry.

L'Enlèvement d'Hélène, ballet pant. par A. Hapdé. Paris, 1812, in 8.

L'Amour et l'Argent, ou le Créancier rival, vaud. 1 a., p. Al. de Chazet, Lafortelle et Désaugiers. Paris, 1812, in-8.

Les Faux Maris, ou le Danger des épreuves, com. 1 a., pr., p. Ern. de Clonard. Paris, 1812, in-8.

La Chambre à coucher, ou Une demi-heure de Richelieu, op. -com. 1 a. (par Scribe), mus. de Guénée. Paris, 1813, in-8. A été réimp.

L'Intrigante, ou l'Ecole des familles, com. en vers, par Etienne. Paris, 1813, in-8. Cette comédie ne fut jouée que très-peu de temps, et fut supprimée par la censure. Longue- mare, n° 1150.

Le Prince troubadour, ou le Grand trompeur de dames, op.-com. 1 act., p. Al. Duval. Paris, 1813, in-8.

Monde, vaud. en 2 a., par Léger. Barba.

Joconde, ou les Coureurs d'aventures, op.-com. 3 a., p. Etienne, mus. de Nicolo. Paris, 1814, in-8. — 9 e éd. en 1821, et réimpr. depuis, en 1857, en 1859, etc.

Psyché, ou la Curiosité des femmes, vaud. en 1 a., p. Théaulon et Dartois. Paris, 1814, in-8.

PIÈCES JOUÉES ET IMPRIMÉES SÉPARÉMENT, DE- PUIS 1815 JUSQU'A LA FIN DE 18U0, RANGÉES PAR THÉÂTRE *

Théâtre français.

Le Mari impromptu, ou la Coutume anglaise, com. 3 a. pr., p. G. Duval. 1816.

Le Prince et la Griselte, com. 3 a. v. 1832.

Oscar, ou le Mari qui trompe sa femme, com. 3 a. pr., p. Scribe^t Duveyrier. 1842.

Une Fille du régent, com. 5 a. pr., par Alex. Dumas. 1846.

Les Amoureux sans le savoir, com. 1 a. T., p. Mich. Carré et J. Barbier. 1850.

C'est la faute du mari. com. 1 acte, vers, par M me Emile de Girardin. 1851,

La Fin du roman, ou Comment on se débar- rasse d'une maîtresse, com. 1 act. pr., par L. Gozlan.

La Reine de Lesbos, drame en 1 a. en v., par M. P. Juillerat. 1854. Cette pièce portait d'abord le titre ôeSapho.

L'Amour et son train, com. 1 act. v., p. Oct. Lacroix. 1855.

  • Toutes ces pièces ont été imprimées à Paris, à moins

d'indication différente; la plupart ont eu plusieurs édi- tions.

Le Fruit défendu, com. 3 a. v., p. Cam. Dou- cet. 1857.

Rêves d'amour, com. 3 a. pr., p. Scribe et de biéville. 1859.

Odéon.

Les Noces de Figaro, op.-com. 4 a., arrangé sur la mus. de Mozart, p. Castil-Blaze. 1819.

Dort Juan, ou le Festin de Pierre, op. 4 a. de Mozart, arrangé p. Castil-Blaze. 1821.

Le Pour et le Contre, ou le Procès du mariage, com. 5 a. v., p. Sewrin. 1822.

Manon Lescaut, roman en six chapitres (3 a ), p. Carmouche et de Courcy. 1830.

Catherine II, com. 3 a. pr., p. Arnould et Lockroy. 1831.

L'Hameçon de Phénice, com. en 1 a. et en v., imitée de Lope de Vega, par Hipp. Lucas. 1843.

Amour et Rergerie, com. 1 a. v., p. J.-B. Bar- bier. 1848.

Comment les femmes se vengent, ou la Leçon de séduction, com. 2 a. v., p. Galoppe-d'On- quaire. 1848.

L'Amant de sa femme, com. 1 acte, en v., par M me Ach. Comte. 1850.

Les Méprises de l'amour, com. 5 act. v., par Augier. 1832.

Le Loup dans la bergerie, com. 1 a. pr., par Arn. Frémy.

Amour et Caprice, com. 1 a. pr., p. L. Judicis etAlb. Blanquet. 1854.

Horace et Lydie, com. en un a. en v. par Pon- sard. 1856.

Ce que fille veut..., com. 1 a. v , p. Léon Ha- lévy. 1858. Une jeune fille d'une quinzaine d'années force un jeune homme à l'épouser. Cette pièce a pu donner des idées a Léonie Chéreau.

Opéra.

La Princesse de Rabylone, op. 3 a. p. Vigée, mus. de Kreutzer. 1815.

Les Pages du duc de Vendôme, ballet en 1 a., par Aumei\1820.

Le Page inconstant, ballet-pant. 3 a. de Dau- berval etAumer. 1823.

Aline, reine de Golconde, ballet pant., p. Au- mer. 1823.

Mars et Vénus, ou les Filets de Vulcain, ballet pant. 4 a. 1826. (Il avait été représenté au- paravant à Bordeaux.)

297

BELLES LETTRES - THEATRE FRANÇAIS

Astelphe et Joconde, ou les Coureurs d'aven- tures, ballet-pant. 2 a., p. Aumer. 1827.

Le Comte Ory, op. 2 a., p. Scribe et Rossini. 1828.

La Bayadère amoureuse, op. 2 a. 1830.

Manon Lescaut, ballet-pant. 3 a., mus. de Ha- ie vy. 1830.

La Tentation, ballet-opéra en 5 a , p. (Cave? et) Coraly. 1832.

Don Juan, op. 5 a. de Mozart. 1834.

Le Diable amoureux, ballet-pant. 3 a., p. de Saint-Georges et Mazilier. 1840.

Eucharis, ballet pant. 2 a., p. Coraly. 1844. Opéra-Comlqne.

Aline, reine de Golconde, op.-com. 3 act., par Vial, mus. de Berton. 1813.

Le Petit Chaperon rouge, op.-com. 3 act., par Théaulon. 1818.

Les Troqueurs, op.-com. 1 a., p. Dartois, mus. de Hérold. 1819.

L'Amant et le Mari, op.-com. 2 a., p. de Jouy et Roger. 1820.

Le Coq du village, de Favart, arrangé p. Ach. Dartois. 1822.

Le Paradis de Mahomet, ou la Pluralité des femmes, op -corn, en 3 a. de Scribe et Mé- lesville. 1822.

Le Muletier, op.-com. 1 act., par P. de Kock, mus. de Hérold. 1823.

Le Timide, ou le Nouveau séducteur, op.-com. en 1 a. p. Scribe et Xavier, mus. d'Auber. 1826.

La Figurante, ou V Amour et la danse, op -com. 5 a., p. Scnbe et Dupin, mus. deClapisson. 1838.

Angélique et Médor, op. bouffon 1 act., par T. Sauvage, mus. de A. Thomas. 1843.

Giralda, ou laNouv. Psyché, op.-com. en 3 a., par E. Scribe, mus. d'A. Adam. 1850.

Colette, op.-com. en 3 a., p. Planard, mus de J. Cadaux. 1833.

Manon Lescaut, op.-com. 3 a., p. Scribe, mus. d'Auber. 1836.

Psyché, op -com. en 3 a., p. J. Barbier et Mien. Carré, mus. d'Ambr. Thomas. 1837.

Les Chaises à porteur, op.-com. 1 a., p. Du- manoir et Clairville, mus. de Massé. 1838.

Les Fourberies de Marinette, op.-com. 1 a., p. Mich. Carré et de Chazot, mus. de J. Creste. 1838.

Théâtre-Lyrique.

(Ane. Théâtre historique.)

La Reine Margot, dr. 5 a., p. Al Dumas et Aug. Maquet. 1847.

Les Amours du Diable, op. féerie en 4 a., par de Saint-Georges, mus. d'Alb. Grisar. 1853.

Les Noces de Figaro, op.-com. 4 a, p. J. Bar- bier et Mich. Carré, mus. de Mozart. 1858.

Mam' selle Pénélope, op.-com. 1 a., p. H. Bois- seaux. 1859.

Th. de la Renaissance.

La Chaste Suzanne, opéra en 4 a., p. Car- mouche et de Courcy, mus. de Monpou. 1839.

Gymnase Dramatique.

Mémoires d'un colonel de hussards, v. en la., p. Scribe et Mélesville. 1822.

Les Grisettes, vaud. en 1 a., p. Scribe et Dupin. 1823.

La Fausse Agnès , op. bouffon en 3 a. d'après Destouches, arrangé p. Castil-Blaze sur la mus. de Cimarosa, Rossini, Meyerbeer, etc. 1824.

Le Bal champêtre , ou les Grisettes à la cam- pagne, vaud. en 1 a., p. Scribe et Dupin. 1824.

Les Rosières de Paris, vaud. en 1 a., par Brazier, Simonnin et Carmouche. 1825.

La Lune de miel, vaud. 2 a., p. Scribe, Mé- lesville et Carmouche. 1826.

Le Paijsan perverti, ou Quinze ans de Paris, pièce en 3 journées, p. Théaulon. 1827.

Zoé, ou l'Amant prêté, vaud. en 1 a., de Scribe et Mélesville. 1830.

La Perle des maris, vaud. 1 a., p. Bayard, Philippe Dupin et Julien de M. 1831.

Les Malheurs d'un amant heureux , ou le Nouvel homme à bonnes fortunes, vaud. en 2 a., p. Scribe. 1833.

Avis aux coquettes, ou l'Amant singulier, v. 2 a., p. Scribe et Al. de Comberousse. 1837.

Le Paradis de Mahomet, ou la Réforme au harem, vaud. 1 a., p. Laurencin. 1839.

L'Abbé galant, vaud. 2 a., p. Laurencin et Clairville aîné. 1841.

Cécity, ou le Lion amoureux, vaud. en 2 a., p. Scribe. 1841.

Les Jolies Filles du Stilberg, ou les Pages de l'Empereur, vaud. en l a , p. Lubize. 1842.

299

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS

300

Le Baiser par la fenêtre, vaud. en 1 a., par Ach. Bénard. 1843.

Angélina, ou Amour et Mystère, vaud. 1 a., d'après la pièce de Pain.

Le Premier Coup de canif, vaud. 2 a., par Anicet Bourgeois et Ed. Brisebarre. 1848.

Mémoires de Gramont, vaud. en 1 a., par Adr. De Courcelles. 1848.

Rage d'amour, ou la Femme d'un ami, vaud. 1 a., p. Bayard et Léon Laya. 1849.

Les Bijoux indiscrets, vaud. 2 a., p. Mélesville et Bayard. 1830.

L'Amour mouillé, vaud. 1 a., p. M. Carré, Barbier et Arthur de Beauplan.

Héloïse et Abailard, ou A quelque chose mal- heur est bon, vaud. en 2 a., p. Scribe et Mien. Masson.

Un Amant qui ne veut pas être heureux, vaud. 1 a, p. de Comberousse et Lubize.

La Femme qui trompe son mari , vaud. 1 a., p. Moreau et Delacour. 1831.

Un Mari trop aimé, vaud. 1 a., p. Rosier. 1852.

Diane de Lys, corn. 5 a. pr., p. Al. Dumas fils. 1853.

Maurice, ou l'Amour à vingt ans, vaud. en 5 a., p. Lefranc et Bourdois. 1853.

Les Amoureux de ma femme, vaud. 1 a., par Fournier et Laurencin.

Un Premier Coup de canif, vaud. p. A. Bour- geois et F. Brisebarre. 1854.

Le Chapeau d'un horloger, corn, en 1 a. pr., p. M rae Em. de Girardin 1855.

Le Demi-Monde, com. 5 a. pr., p. Al. Dumas fils. 1855.

Une femme qui déteste son mari , com. 1 a., p. M me Em. de Girardin. 1856.

Monsieur Candaule, ou le Roi des maris, vaud. 1 a., p. Fournier et Meyer. 1858.

Les Trois Maupin, ou la Veille de la régence, com. 5 a. pr., p. Scribe et H. Boisseaux.

Rosalinde, ou Ne jouez pas avec l'amour, com. 1 a., p. Lambert Thiboust et Aurélien Scholl. 1859.

La Société du doigt dans l'œil, vaud. 1 a., p. Clairville, Siraudin et Moreau. 1860.

Vaudeville.

Les Trois Saphos lyonnaises, ou Une Cour d'amour, vaud. 2 a., p. Barré, Radet et Desfontaines. 1815.

Le Comte Ory, vaud. 1 a., p. Scribe et De- lestre-Poirson. 1816.

La Petite Coquette, vaud. en 1 a., p. Désau- giers et Gentil. 1817.

La Volière de frère Philippe, vaud. 1 a., par Scribe, Delestre-Poirson et Mélesville. 1818.

Frontin mari-garçon, vaud. 1 a., p. Scribe et Mélesville. 1821.

Le Coq du village, de Favart, arrangé par Decourt, Hubert et Théod. Anne. 1822.

La Parisienne en Espagne, vaud. 1 a., tiré d'un conte de la Fontaine, p. Désaugiers et Xavier.

La Chercheuse d'esprit, de Favart, arrangée p. Gersin et Gabriel. 1822.

L'Ile des noirs, ou les Deux Ingénues, vaud.

1 a., p. A. Dartois et Saintine. 1823.

La Dame des Belles Cousines, vaud. 1 a., p. A. Dartois. 1823.

Les Amours de village, vaud. 1 a., p. Francis et Ach. Dartois. 1823.

Les Modistes, vaud. i acte, p. de Villeneuve, Dupeuty, etc. 1824.

Les Maris anglais, ou la Conversation crimi- nelle, vaud. 1 a., p. Théaulon et Gustave. 1824.

La Blanchisseuse de fin, ou Tout ce qui reluit n'est pas or, vaud. grivois, p. Georges Du- val et Rochefort. 1825.

La Mère au bal et la fille à la maison, vaud.

2 a., p. Théaulon. 1826.

Le Mari de toutes les femmes, vaud. 1 a., par Montigny. 1827.

L'Amour et la Peur, vaud. 1 a , p. Aug. Rous- seau. 1827.

Une Nuit de Paris, ou l'École des jeunes gens, vaud. 3 act., par Garmouche et de Courcy. 1829.

Marie Mignot, com. -vaud. en 3 époques, par Bayard et Paul Duport. 1850.

Madame Grégoire ou le Cabaret de la Pomme de pin, vaud. 2 a., p. Rochefort, Dupeuty et Charles. 1830.

Madame du Barry, vaud 3 a., par Ancelot. 1831.

Marionnette, parodie de Marion Delorme, par Dupeuty et Duvert. 1831.

Sophie et Mirabeau, vaud. 2 a., p. Théodore Anne et René. 1831.

Un de plus, vaud. 3 a., p. Paul de Kock et Du- peuty. 1832.

Les Cabinets particuliers, folie-vaud. la., p. Xavier et Duvert. 1832.

La Favori, ou la Cour de Catherine II, vaud. en 3 a,, p. Ancelot. 1832.

301

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS

302

Madame du Chûtelet, ou Point de lendemain, vaud. 1 a., p. Ancelot et Gustave. 1832.

Richelieu à 80 ans, corn., p. Ancelot et L. Lu- rine. 1833.

La Camargo, ou l'Opéra en 1750, vaud. 4 a., p. Dupeuty et Fontan. 1833.

Le Cavalier servant, ou les Mœurs italiennes, vaud. 1 a., p. Duport et Ed. Monnais. 1833.

Vive le divorce, ou Ma femme m'adore, vaud. 1 a., p. Derville etLaurencin. 1833.

Faublas, vaud. 5 a., p. Dupeuty, Brunswick et Lhérie. 1833.

Les Malheurs d'un joli garçon, vaud. en 1 a., p. Varin, Et. Ara go et Des vergers. 1834.

Les Liaisons dangereuses, drame 3 a, p. An- celot et Xavier. 183-4.

Un premier amour, vaud. 3 a., p. Bayard et Em. Vanderbuch. 1834.

Cornaro, tyran pas doux, traduction en 4 a. et en v., d'Angelo, tyran de Padoue, p. Du- peuty et Du vert. 1833.

Les Pages de Bassompierre, vaud. 1 a., p. Va- rin, Et. Arago et Desvergers. 1833.

Casanova au fort St- André, vaud. 3 a., p. Va- rin, Et. Arago et Desvergers. 1836.

Femme et Maîtresse, vaud. 1 a., p. Guillard. 1837.

Les Belles Femmes de Paris, vaud. 3 tabl., p. Varin, Desvergers et Maur. Alhoy. 1839.

Amandine, vaud. 2 actes, par Rougemont et A. Monnier. 1839.

La Belle Bourbonnaise, vaud. 2 a., p. de Rou- gemont, Dupeuty et Langlé. 1840.

La Belle Tourneuse, vaud. 3 a, p. Bayard et Rochefort. 1841.

Une Nuit au sérail, vaud. 2 a., p. Deforges et Paul Vermond. 1841.

La Journée d'une jolie femme, vaud. 5 a., p. Dennery et Cormon. 1842.

L'Ingénue de Paris, vaud. 3 a., par Théaulon et Lefèvre. 1842.

Riche d'amour, vaud. 1 a., p. Xavier, Duvert et Lausanne. 1843.

L'Amour dans tous les quartiers, vaud. 7 tabl., p. Clairville. 1845.

Enfant chéri des dames, vaud. 2 actes, p. Ch. Desnoyers et Karl Holbein. 1845.

Les Trois Baisers, vaud. 1 a., p. Labiche et de Montépin. 1846.

Beaugaillard, ou le Lion amoureux, vaud. en 1 a., p. Xavier, Duvert et Lausanne. 1846.

Le Club des maris et le club des femmes, vaud.

1 a., p. Clairville et J. Cordier. 1848.

Le Lion et le Rat, vaud. 1 a., p. de Leuven et P. Vermond. 1848.

L'Affaire Chaumonlel, vaud. 1 a., p. Couail- hac et Digard. 1848.

Bréda street, ou Un ange déchu, vaud. 2 a., p. Clairville, Moreau et Siraudin. 1849.

Daphnis et Chloé, vaud. 1 a., p. Clairville et J. Cordier. 1849.

Marié au second, garçon au cinquième, vaud.

2 a., p. Brisebarre et L. Couailhac. 1850.

Quand on va cueillir la noisette, vaud. en la., p. Henri de Kock et Am. de Jallais. 1851.

La Dame aux camélias, vaud. 5 a., p. Al. Du- mas nis. 1852.

Voyage autour d'une jolie femme, tabl. la., p. J. Barbier et Mich. Carré. 1852.

Les Blooméristes, ou la Réforme des jupons, vaud. 1 a., p. Clairville et Hippol. Laroux. 1852.

Les Néréides et les Cyclopes, vaud., p. Clairville et Lamb. Thiboust. 1852.

La Première Maîtresse, vaud. 1 a., p. Brise- barre et Couailhac. 1852.

Une jolie jambe, vaud. 1 a., p. Duvert et Lau- sanne. 1853.

Un Mari en 150, vaud. 1 a., p. de Najac. 1853.

Le Baromètre des amours, vaud. 5 a., p. Clair- ville et J. Cordier. 1853.

Boccace, ou le Décaméron, vaud. 5 actes, par Bayard, de Leuven, Brunswick et de Beau- plan. 1853.

L'Amour au daguerréotype, vaud. 1 acte, par Varin, Saint- Yves et Bureau. 1853.

Les Filles de marbre, vaud. -drame 5 a., par Th. Barrière et Lamb. Thiboust. 1853.

Les Maris me font toujours rire, vaud. 2 a., p. Delacour et Jaime fils. 1854.

Mesdames les Pirates, vaud. a grand specta- cle, avec danses, combats, évolutions, etc., p. Clairville et J. Cordier. 1854.

Les Marquises de la fourchette, vaud. 1 a., p. Labiche et Choler. 1854.

Le Nid d'amour, paysannerie, 1 a., p. Nérée Desarbres et Nuitter, mus. de Montaubry. 1856.

Le Beau Léandre, vaud. 1 a., p. Théodore de Banville et Siraudin. 1856.

Madame Lovelace, 3 a., par Lamb. Thiboust. 1836.

303

BELLES LETTRES - THÉÂTRE FRANÇAIS

Les Femmes terribles, com. 3 a. pr., p. Duma- noir. 1858.

Les Lionnes pauvres, pièce en 5 a. pr., par Era. Augier et Ed. Foussier. 1858.

Variétés

La Petite Rose, ou Qui est-ce qui connaît les femmes? vaud. 1 a., p. Dumersan. 1815.

Le Petit Jehan de Sainlré et la dame des Belles Cousines, vaud. 5 a., p. Dumersan et Bra- zier. 1817.

Les Perroquets de la mère Philippe, vaudev. 1 a., p. A. Dartois, etc. 1818.

Le Pâté d'anguille, vaud. 1 a., p. H. Simon et Dartois. 1818.

Le Mariage à la hussarde, ou Une nuit de prin- temps, com. 1 a. pr., p. Dartois, La Fon- taine et Léon. 1819.

Les Amours du Port au blé, vaud. grivois en 1 a., p. Sewrin et Dumersan. 1820.

L'Ingénue de Brives-la-Gaillarde, vaud. 1 a., p. H. Simon. 1820.

Les Bonnes d'enfants, ou Une soirée aux bou- levards neufs, vaud. 1 a , p. Brazier et Du- mersan. 1820.

L'Innocente et le Mirliton, \ aud. grivois, 1 a , p. G**\ 1820.

Le Séducteur champenois, ou les Rémois, vaud. 1 a , p. Dartois, Saintine et Saint-Laurent. 1820.

Le Villageois qui cherche son veau, vaud. 1 a , p. Sewrin. 1821.

La Marchande de goujons, vaud. grivois, la., p. Francis et Dartois. 1821.

La Chercheuse d'esprit, de Favart, arrangée par Dumersan et La Fontaine. 1822

La Servante justifiée, ou la Rose et le Baiser, vaud. 1 a., p. Brazier, Carmouche et Jous- lin de Lassalle. 1822.

Le Bureau de nourrices, folie-vaud. 1 a., par Dupetit-Méré et Belle.

Les Couturières, ou le Cinquième au-dessus de l'entresol, vaud. 1 a., p. Désaugiers, Saint- Laurent, etc. 1823.

Ninette, ou la Petite fille d'honneur, vaud. 2 a., imité de Favart par Brazier, Carmouche et Jouslin. 1823.

Le Grenadier de Fanchon, vaud. grivois 1 a., p. Brazier, Théaulon et Carmouche. 1824.

La Chambre de Suzon, vaud. 1 a , p. Dumer- san et Carmouche. 1826.

Les Alsaciennes, ouïes Marchandes de balais, folie-vaud. 1 a., p. Gabriel et Brazier. 1826.

304

Les Filets de Vulcain, ou la Vénus de Neuilly, vaud.-ballet-pant. en 1 a., p. Brazier, Du- mersan et Gabriel. 1826.

La Halle au blé, ou l'Amour et la Morale, tabl. grivois en 1 a., p. Francis, Dartois et Saint- Laurent. 1827.

Recette pour marier sa fille, vaud. 1 a., p Mé- lesville et Raoul. 1827.

La Semaine des amours, roman-vaud. en 7 cha- pitres, p. Philippe D. et Julien de M. 1828.

Le Voyage de la mariée (imitation de la Fian- cée du roi de Garbe), vaud. 5 tableaux, par Adolphe de L., Philippe D. et Julien de M. 1829.

Frétillon, ou la Bonne Fille, vaud. 1 a, par Masson et Philippe D.

Le Procès du baiser, vaud. 2 a., par Masson. 1829.

Mérinos Béliéro, eu l'Autre Ecole des Vieil- lards, parodie en 5 a. et en v. de Marino Faliero, par M. **\ 1829.

La Mariée à V encan, vaud. 1 a., par Du flot et Roche. 1830.

La Lingère du Marais, ou la Nouvelle Manon Lescaut, vaud. 3 a., par Dupin et Achille.

Les Trois Couchées, ou l'Amour en poste, vaud. 3 a., par Roche et Duflot. 1830.

Le Nouveau Sargines, ou l'Ecole des malins, vaud. grivois 1 a., par Francis. 1831.

Adieu aux fillettes, vaud. 3 a., p. Philippe D. et Julien de M. 1831.

Gothon du passage Delorme, parodie de Ma- rion Delorme, par Dumersan, Brunswick et Céran. 1831.

Les Amours de Paris, vaud., 2a, par Du- mersan. 1832.

La Mouche du mari, vaud. 1 a., parDumanoir et Chabot de Bouin. 1832.

Une Fille d'Eve, vaud. 1 a., par Dumanoiret Camille. 1833.

Maris à vendre, ou les Dispenses anglaises, vaud. 2 a., p. Carmouche et de Courcy. 1 833.

L'Apprenti, ou l'Art de faire une maîtresse, vaud. 1 a., par Cogniard et Adolphe. 1834.

Les Immoralités, pièce morale, par Dumer- san. 1834.

Madelon Friquet, vaud. 2 a., par Rougemont et Dupeuty. 1835.

Au clair de la lune, ou les Amours du soir, vaud. 3 a., par Varin, Desvergers et Lubize.

Le Bal des Variétés, folie-vaud. en 2 a., par Saint-Georges et de Leuven. 1835.

303

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS

306

La Fille de Robert Macaire, mélodr. comique, 2 a., parMallian et Barthélémy. 1833.

L'Amour vient après, vaud. 1 a, par Dupin. 1838.

A bas les hommes! vaud. 2 a., par Cogniard, Jaime et Deslandes. 1838.

Les Belles Femmes de Paris, vaud. 2 a., par Dumersan, Duvert et Lausanne. 1839.

L'Amour, vaud. 3 a., par Rozier. 4839.

La Lune rousse, vaud. 1 a., par Rosier. 1859.

L'Amie et l'Amant, ou la Confiance du mari, vaud. 1 a., p. de Rimbaut et Potier. 1840.

La Nouvelle Geneviève de Brabant, drame burlesque, bouffonnerie de la vie intime, en 2 a., p. Xavier, Duvert et Lausanne. 1840.

La Griselte de Bordeaux, vaud. 1 a., p. De- comberousse et Roche. 1840.

Matelots et Matelotes, vaud. 1 a., par Du- mçrsan et Dupeuty. 1840.

Endymion, vaud. 1 a., par Mélesville. 1841.

Carabins et Carabines, vaud. 2 a., p. Xavier, Duvert et Lausanne.

Ma Maîtresse et ma Femme, vaud. 1 a., par Dumanoir et Dennery. 1842.

Les Informations conjugales, vaud. 1 a., par Duvert, Lausanne et Jaime. 1842.

Les Batignoll aises, vaud. grivois 1 a., p. Ga- briel et de Villeneuve. 1842.

L'Enlèvement de Déjanire, vaud. 1 a., par Marc Michel et Alb. Maurin. 1843.

Le Trombone du régiment, vaud. 3 a., p. Du- peuty, Gormon et Saint-Amand. 1843.

La Chasse aux belles filles, ou Garçon à ma- rier, vaud. 4 a., p. Laurencin et Lopez.

Les Bédouines de Paris, vaud. la., par Du- mersan et de Leuven. 1844.

Le Bal Mabille, vaud. 1 a., par Siraudin et Ch. Dauvin. 1844.

Gentil-Bernard ou VArt d'aimer, par Duma- noir et Clairville. 1846.

Colombe et Perdreau, idylle en 3 a., p. J. Cor- dier et Clairville. 1846.

Une Fille terrible, vaud. la., par Eug. De- ligny. 1847.

Le Marquis de Lauzun, vaud. 1 a., par Car- mouche et Vermond. 1848.

Oscar XVIII, vaud. 2 a., p. Labiche, Decour- celle et Barbier. 1848.

Les Premières coquetteries, vaud. la., p. Bar- bier. 1848.

Loretles etAristos,ou Une Soirée au Ranelagh,

vaud. 1 a., par de Villeneuve, Edouard et Siraudin. 1849.

Madame veuve Larifla, vaud. 1 a., p. Labiche et Ad. Choler. 1849.

Une Idée fixe, ou les Amours du grand monde, vaud. 2 a., p. Mich. Masson et Lefranc. 1850.

Le Mari d'une Camargo, vaud. 2 a., par Lau- rencin et Ars. de Cey. 1850.

Pomponette et Pompadour, vaud. en 1 a , par Mole-Gentilhomme et Const. Guéroult. 1850.

Les Chercheuses d'or, folie-vaud. en 1 a., par H. Cogniard. 1850.

Colombine, ou les Sept Péchés capitaux, vaud. 1 a., parCarmouche et Vermond. 1850.

Le Mari d'une jolie femme, vaud. 1 acte, par Saint-Yves et Choler. 1851.

La Goton de Béranger, vaud. 5 a., p. Cormon, Grange et Dutertre. 1851.

Drinn-Drinn, vaud. 1 a., p. Brisebarre,Nyon et Labié. 1851 .

Une Maîtresse, ou Filer le parfait amour, vaud. 1 a. (imité d'un conte de Sénecé), par Carmouche et Vanderburch. 1851.

Comment l'esprit vient aux garçons, vaud. 1 a., p. Alb. Monnier et Ed. Martin. 1851.

Les Filles de l'Air, folie-vaud. en 1 acte, par Cogniard fr. et Th. Nezel. 1851.

Les Femmes de Gavarni, scènes de la vie pa- risienne, vaud. 3 a. et une mascarade, par Barrière, Decourcelle et Léon Beauvallet. 1852.

Les Reines des bals publics, folie-vaud. la., par Delaporte et de Monteau, mus. de Nar- geot. 1852.

L'Amour, quéquc'est qu'ça? vaud. 1 acte, par Clairville, L. Thiboust et Delacour. 1853.

Ah! vous dirai-je, maman! vaud. 1 acte, par Marc Leprévost. 1853.

Diane de Lys et de camélias, ou la Femme du monde légère, liée à un homme bilieux qui n'entend pas la plaisanterie, parodie en trois petits actes, p. Delacour et Lamb. Thiboust. 1851.

Si ma femme le savait, vaud. 2 a., p. Lubize et Chiarini Lange. 1854.

Un Mari qui ronfle, vaud. 1 a., p. Siraudin et de Beauplan. 1854.

La Femme à trois maris, vaud. 1 a., p. de Vil- leneuve et Dugard 1854.

Brelan de maris, vaud. la., p. Laurencin et de Montheau. 1854.

Quatorze de dames, vaud. 1 a., p. Gabriel et Dupeuty. 1854.

20

307

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS

508

Deux Femmes en gage, folie 1 a., p. Bourdois et Nérée Desarbres. 4854.

Le Bal du Sauvage, folie-vaud., p. Cogniard, fr. et Bourdois. 1855.

Les Noces de Merluchet, vaud. 1 a , p. Dela- cour et Jaime fils. 18j5.

Le Quart de monde, tu le Danger d'une parti- culière pleine de malice pour un individu vraiment impressionnable (parodie du Demi- Monde), étude réaliste, mêlée de couplets et d'effets de style, p. Glairville et Lamb. Thi- boust. 1835.

Monsieur Beauminet, vaud. la., p. Mélesville et Xavier. 1855.

Les Amours d'un serpent, vaud. 2 a , par de Lustières et Feuquerolles. 1855.

Madelon Lescaut, cri du cœur, en 3 act., sans entr'actes, par Lamb. Thiboust. 1856.

Madame Boger Bontemps, vaud. 1 acte, par Glairville et de Jallais. 1856.

Le Camp des révoltées, vaud. 1 a., p. Lurine et Deslandes. 1856.

V Amour de Psyché, vaud. 1 a , par P. Aubrv. 1858.

Le Pays des Amours, vaud. 5 a., p. Ed. Plou- vier. 1858.

Une Maîtresse bien agréable, vaud. 1 a., par P. de Kock et Thiboust. 1858.

L'Ecole des Arthurs, vaud. 2 a. , par Anicet Bourgeois et Labiche. 1859.

C'est l'amour, l'amour, l'amour, vaud. 1 a., p. Dumanoir et H. Lucas. 1859.

Amoureux de la .bourgeoise! vaud. 1 a., par Siraudin et Choler. 1859.

La Pénélope à la mode de Caen, parodie en 5 entr'actes, par Eug. Grange. 1860.

Les Amours de Cléopâtre, vaud. 5 actes, par Marc Michel et Delacour. 1860.

Quel drôle de monde! vaud. 1 a., p. Clairville et Eug. Moreau. 1860.

Un Troupier qui suit les bonnes, vaud. 3 act., p. Clairville, Pol Mercier et Léon Morand. 1860.

Théâtre des Nouveautés.

Figaro, ou le Jour des Noces, op.-com. 3 actes, arrangé par Dartois et Blangini avec la mu- sique de Mozart et de Rossini. 1827.

Le Jeu de cache-cache, ou la Fiancée t s2ii\àew. 2 a., par Ach. Dartois. 1827.

Le Coureur de veuves, op.-com. 2 a., par de Brisset, mus. de Blangini. 1827.

Le Mari aux neuf femmes, vaud. 1 acte, par Théaulon. 1850.

Une Nuit de Marion Delorme, vaud. 2 a , par Brazier, Alboize et Dulac 1831.

La Femme, le Mari et l'Amant, vaud. 3 a , par P. de Kock et Dupeuty. 1830.

Th. du Palais-Royal.

Cotillon III, ou Louis XV chez M me du Barry, vaud. 1 a., p. Vanderburch et Anicet Bour- geois. 1831.

Les Jeunes Bonnes et les Vieux Garçons, vaud. 1 a , p. Desvergers et Varin. 1831.

Les Garçons et les gens mariés, vaud. 2 a., p. Dumersan et Brazier. 1832.

La Gageure des trois commères, vaud. grivois en 5 a., p. Desmares. 1835.

Les Baigneuses, ou la Nouvelle Suzanne, vaud. 1 a., p. Vanderburch, de Leuven et Deforges.

L'Alcôve, vaud., p. Deforges, de Leuven et Roche. 1833.

Sophie Arnould, vaud. 3 a., p. de Leuven, Deforges et Dumanoir. 1853.

Frétillon, ou la Bonne Fille, vaud. en 3 a, p. Cayard et Decomberousse. 1855.

La Petite Maison, vaud. 2 a., p. Ancelot et PaulDuport. 1838.

Les Assurances conjugales, vaud. 1 a., p. Rozier.

Manon Giroux, vaud. 2 a., p. de Leuven et Deforges. 1839.

Nanon, Ninon et Maintenon, ou les Trois Boudoirs, vaud- 3 a , p. Théaulon, Dartois et Lesguillon. 1839.

Mademoiselle Salle, vaud. 2 a., p. Xavier, Bayard et Dumanoir. 1841.

La Permission de dix heures, vaud. la., par Mélesville et Carmouche. 1841.

V Amour en commandite, vaud. 1 a., p. de Leuven, Brunswick et d'Ennery. 1841.

Jacket's club, vaud. 2 a., p. de Villeneuve et Jaime. 1842.

Le Mari à l'essai, vaud. 1 a., p. Bayard et J. Gordier. 1842

Le Loup dans la bergerie, vaud. 1 a., par Dumanoir et Brisebarre. 1842.

L'Autre Part du diable, ou le Talisman du mari, vaud. 1 a., par Varner. 1843.

Une Invasion de grisettes, vaud. 2 a., par Varin et Lt. Arago. 1843.

Les Mémoires de deux jeunes mariées, vaud. 1 a., par d'Ennery et Clairville. 1844.

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS

309

Biribi le mazout ki s te, vain],, en 1 a., par Du- mersan et de Leuven. 1845.

Frisette, vaud. la., par Labiche et Lefranc. 1846.

L'Enfant du carnaval, folie-vaud. 3 a., par Dumanoir et Clairville. 1846.

Indiana et Charlemagne , vaud. 1 a. , par Bayard et Dumanoir. 1848.

Jacques Je fataliste, vaud. 2 a. par Dumanoir, Clairville et Bernard. 1818.

Le Fruit défendu, vaud. la., par Mélesville et Carmouche. 1848.

La Belle Cauchoise , vaud. 1 a., par Gabriel et V. Vermond. 1849.

La Fille bien gardée, vaud. 1 a , par Labiche et Marc Michel. 1850.

Un Monsieur qui suit les femmes, vaud. 2a, par Barrière et Decourcelle. 1850.

L'Odalisque, vaud. 2 a., par Mélesville et Xavier. 1850.

Le Sopha, conte fantastique en 3 a., mêlé de chants, précédé de Schahabahain XCIV , prologue 1 a., par Mélesville, Ch. Desnoyer et Labiche. 1850.

On demande des culoltières, folie-vaud. 1 a., par Marc Michel et Labiche. 1851.

La Femme qui perd ses jarretières , vaud. par Labiche et Marc Michel. 1851.

Claudine, ou les Avantages de V inconduite, étude pastorale et berrichonne (parodie de Claudie), p. Siraudin et A. de Beauplan. 1851.

Un Duel au baiser, vaud. 1 a., par Clairville et J. Cordier. 1851.

Madame Bertrand et j)l ne Raton, vaud. 1 a., par Dumanoir et Lafargue. IbSl.

Belphégor,\âuà. 1 a , par Dumanoir, Saint- Yves et Choller. 1851.

L'Amour à l'aveuglette, vaud. 1 a., par Méles- ville et Xavier. 1851.

L'Amant de cœur, vaud. 1 a., par Siraudin et J. de Prémaray. 1851.

Vénus à la fraise, folie 1 a., par Clairville et J. Cordier. 1851.

Edgard et sa bonne, vaud. 1 a., par Labiche et Marc Michel. 1852.

L'Amour pris aux cheveux, vaud., 1 a., par Galoppe d'Onquaire. 1852.

Cinq gaillards dont deux gaillardes, méli- mêlomêlé de 1 couplet. 1852.

L'Amour à la maréchale, vaud. 2 actes, par M me Roger de Beauvoir (M llc Doze). 1852.

310

Un Merlan en bonne fortune, vaud. 1 a., par Varin, Labié et Gérard. 1853.

Le Chevalier des dames, vaud., par Marc Mi- chel et Labiche. 1853.

Une Femme dans ma fontaine! vaud. la., par Barrière et Lamb. Thiboust. 1853.

Mon Isménie! vaud. 1 a., p. Labiche et Marc Michel. 1853.

Le Meunier, son fils et Jeanne, vaud. 1 a., par de Biéville. 1854.

Deux profonds scélérats, pochade, p. Varin et Labiche. 1854.

L'Amour dans un ophicléide, vaud. 1 act , par Ch. Nuitter. 1854.

La Bégueule, \zu&. 1 a., p. de Biéville. 1855.

La Mariée est trop belle, vaud. 1 a., p. H. de Kock et Léon Beauvallet. 1855.

Otez votre fille, s'il vous plaît, vaud. 2 a , par Marc Michel et Labiche. 1855.

Le Monde camelotte, vaud. 3 a., p. Cogniard fr. et Bourdois. 1855.

Avait pris femme le sire de Framboisy, revue de l'année 1855, p. Delacour et Lamb. Thi- boust. 1856.

La Fiancée du bon coin, tableau populaire, par Marc Michel et Labiche. 1856.

L'Amant aux bouquets, vaud. 1 a , par Louis Lurine etR. Deslandes. 1856.

Monsieur va au cercle, scènes de la vie conju- gale, en 1 a., p. Delacour et De Goy. 1856.

La Veuve au camélia, vaud. , p. Siraudin, Thi- boust et Delacour. 1857.

Les Noces de Bouchencœur, vaud. 3 a., p La-

La Gammina, parodie de la Fiammina, en 4 a , préc. de Vingt ans avant, prologue, par Siraudin et Choler. 1837.

La Chasse aux biches, vaud. 1 a., p. Clairville et Lamb. Thiboust. 18o8.

Marcassin, ou le Mari de ma femme, p. Clair- ville et Dumouslier. 1858.

Chez une petite dame, vaud. en 1 a., p. Mon- nier et Martin. 1858.

Le Clou aux maris, vaud. en 1 a., p. Labiche et Moreau. 1858.

Coqsigrue poli par l'amour, vaud. 1 a , p. Alb. Monnier et Ed. Martin. 1859.

L'Amour, un fort volume, prix 3 fr. 50 c, pa- rodie mêlée de couplets, en 1 a., p. Labiche et Ed. Martin. 1859.

Le Dompteur de femmes, vaud. 1 a , p. Des- landes et Hipp. Rimbault. 1859.

311

BELLES LETTRES — THEATRE FRANÇAIS

312

Les Mémoires de Mimi Bamboche, roman en 5 chap., p. Eug. Grange et Larab. Thiboust. 4860.

J'ai perdu mon Eurydice, vaud. 1 a , p. Marc Michel et Choler. 1860.

Le Passé de Nichette, vaud. 1 a., par Lamb. Thiboust. 1860.

Bouffes-Parisiens.

Une Demoiselle en loterie, opérette 4 act., par Jaime fils et Crémieux. 1858.

Le Jugement de Paris, opérette 1 a., p. E. Alby et Commerson. 1859.

Les Dames de Cœur-volant, opérette 1 act., par Bourdois et Lapointe, mus. de Erlanger. 1859.

Fol f es-!l'ou vel les .

Femme à vendre, opérette 1 act., par Paul de Kock, mus. de Brémont. 1856.

Toinette et son carabinier, 1 a., p. Mich. Dela- porte. 1856.

Plus de femmes, opérette, p. René Lordereau, mus. de Bovery. 1857.

Portc-Saiut-Martln.

Suzanne elles Vieillards, ou l'Innocence recon- nue, pant. en 2 a., mêlée de danses. 1817.

Le Petit Jehan de Saintré et la dame des Belles cousines, vaud. 3 a., p. Dumersan et Bra- zier. 1817.

La Leçon d'amour, ou le Rival complaisant, vaud. 1 a., p. Merle, Brazieret Ourry. 1818.

Les Dieux à la Courtille, vaud. grivois 1 a., p. Brazier et Mélesville. 1820.

La Servante justifiée, ou la Rose et le Baiser, vaud. la., p. Carmouche et Jouslin de La Salle. 1821.

Le Code et l'Amour, vaud. 1 a., par Merle et Simonnin. 1821.

Le Coq du village, de Favart, arrangé p. Car- mouche et de Courcy. 1822.

Les Meuniers, ou les Rendez-vous nocturnes, folie-ballet-pant. en 2 a., p. Blache. 1824.

Les Marchandes de modes, ou une Soirée de carnaval, pant. -folie en 2 a. 1825.

Marion Delorme, drame, p. V. Hugo. 1831.

Dix ans de la vie d'une femme, ou les Mauvais conseils, drame en 5 a. et 9 tabl., p. Scribe et Terrier. 1852.

Le Petit Souper, ou Louis XV et le Régent, vaud. 1 a., p. Anicet-Bourgeois et Vander- buch. 1832.

Ber garni et la reine d' 'Angleterre , dr. Sa., p, Fontan, Dupeuty et Maur. Alhoy. 1833.

Les Amours de Faublas, ballct-pant. 3 a. et 4 labl. (avait été joué d'abord à Marseille). 1835.

Calypso, vaud. mythologique, 3 tabl. par Co- gniard fr. 1844.

Titine à la cour, ou la Vertu d'une modiste, vaud. 2a , p. Dutertre. 1849.

La Fiancée du carnaval, folie en 2 a., p. Du- chesneet Sauvey. 1851.

Ambigu-Comique.

Le Mari confident, vaud. 1 a., p. Armand Ov... et Constants.... 1820.

Le Tuteur trompé, battu et content, ou la Pu- pille rusée, vaud. 1 a., par Maréchal et Hubert. 1824.

La Chambre de Clairette, ou les Visites par la fenêtre, vaud. 1 a., p. Overnay etThéod. N. 1825.

Le Pacha et la Vivandière, folie-vaud. 3 tabl., p. Alph. Signol. 1829.

Catherine II, ou l'Impératrice et le Cosaque, vaud. 2 a., p. Théod. N. et Simonnin. 1831.

Cotillon III, ou Louis XV chez M me Du Barry, vaud. 1 a., par An. Bourgeois et Em. Van- derburch. 1831.

La Papesse Jeanne, vaud. -anecdote, 1 a., par Simonnin et Théod. N. 1831.

L'Amant en gage, vaud. 1 a., p. Laurencin et Tyrtée. 1832.

Odette, ou la Petite reine, vaud. du temps de Charles VI, p. Octo, Ratier et Saint-Yves. 4832.

Le Royaume des femmes, ou le Monde à l'en- vers, vaud. 2 a. avec danses, par Ch. Des- noyer et Cogniard. 1833.

Flore et Zéphyr, folie-vaud. en 1 a., par Aug. Lagrange et Eug. Cormon. 1834.

La Maîtresse d'un ami, vaud. 1 a., p. Ch. Des- noyer et Chabot de Bouin. 1838.

Madame de Pompadour, vaud; 2 a., p. Maré- chal et Paulin. 1852.

Paris crinoline, revue 3 tableaux, p. Roger de Beauvoir. 1858.

Théâtre de la Gnîté.

Le Fruit défendu, vaud. 1 acte, par Léger et Belle. 1821.

Le Mariage à la turque, vaud. 1 a., par Des- prez. 1823.

Le Marchand d'amour, vaud. 1 acte, par Car- mouche et Dupin. 1823.

Nicaise, ou le Jour des noces, vaud. la., par de Villeneuve et Dupeuty. 1825.

BELLES LETTRES — THÉÂTRE FRANÇAIS

313

Blaisot, ou la Leçon d'amour, vaud. 1 a., par Laqueyrie etGerin. 1825.

Les Lanciers et les Marchandes démodes, vaud. 1 a.,p.Benjamin,Théod. N.., Armand Ov... et Vazez. 1828.

L'Art de quitter sa maîtresse, ou les Premiers Présents de l'amour, vaud. 1 a., p. Nézelet Simonnin. 1834.

Les Femmes libres, folie-vaud. 3 a., p. Tour- nemine et Sahat. 1858.

Les Hussards et les Lingères, vaud. 1 a., par Clairville. 1858.

L'Amour à l'aveuglette, vaud. 1 a, p. de Bri- sebarre et de Léris. 1843.

La Coqueluche du quartier, vaud. 1 a., par Lubize. 1845.

Les Prétendus de GimUette, vaud. la., par Paul Dandré et Senneif. 1850.

Fais la cour à ma femme, vaud. 1 a., p. Fré- déric Lemaître fils. 1851.

Folies dramatiques.

L'Agnès de Belleville (sujet tiré de la Pucelle de Belleville), vaud. 3 a., par P. de Kock et Cogniard fr. 1835.

L'Homme à femmes, vaud. 5 a., p. Dupeuty et de Courcy. 1856.

Anacréon, ou Enfant chéri des dames, vaud. la., p. Dupeuty et de Courcy. 1858.

La Belle Bourbonnaise, v. 3 a., p. Dumersan et Carmouche. 1839.

La Grisette romantique, vaud. 1 a., par Car- mouche et Vanderburch. 1840.

L'Argent, la Gloire et les Femmes, vaud. 4 a., p. Cogniard fr. et Mich. Delaporte. 1840.

Les Amours de Psijché, vaud. 3 a. et 10 tabl., p. Dupeuty et Delaporte. 1841.

Amour et Amourette, dr. 5 a., mêlé de chant, p. d'Ennery et E. Grange. 1842.

La Chasse aux maris, vaud. 3 a, p. de Leu- ven et Brunswick. 1843.

Estelle et Némorin, pastorale bouffonne 2 a., p. Delaporte et Ch. Potier. 1844.

Le Télégraphe d'amour, vaud. 5 p., p. Mich. Masson et Fréd. Thomas. 1845.

La Fille à Nicolas, vaud. 3 a., p. Léonce et Mich. Delaporte. 1846.

La Modiste au camp, folie. -vaud. 1 a , p. Bri- sebarre et Eug. Nyon. 1840.

Paris au bal, vaud. 4 tabl., par Clairville et Bourdois. 1846.

Le Fruit défendu, vaud. 1 acte, par Boyer et Saint-Aguet. 1846.

314

Les Trois amoureux de Mariette, vaud. 3 a,, p. Lubize et Brisebarre. 1846.

La Beine Argot, parodie en 7 tabl. et en v., p. Lubize, Guénée et Leprévost. 1847.

Bal et Bastringue, vaud. 3 a., p. Brisebarre et Ch. Potier. 1847.

Les Quenouilles de verre, féerie-vaud. 3 a. et 8 tabl., par Delaporte. 1831.

La Chasse aux grisettes, vaud. 2 a., p. Hipp. Cogniard, Couailhac et Bourdois. 1851.

La Dame aux cobéas, parodie-vaud. en 3 a., p. Cogniard fr. et Bourdois. 1852.

Le Carnaval des maris, vaud. 3 a., p. Corraon et Grange. 1853.

La Pompadour des Porcherons, vaud. 1 a., p. Labiche et Gérard. 1853.

Le Manteau de Joseph, vaud. 1 a., p.L. Boyer et Ch. N uitter. -1854.

L'Automne d'un farceur, scène de la vie con- jugale en 1 a., p. Brisebarre et Eug. Nus.

La Dame de Francboisy, vaud., p. Siraudin et Choler. 1855.

L'Amoureux d'en face, vaud. 1 a., p. Thirion

et Bedeau. 1853. Amour et Amour-propre, vaud. 1 a., p. Boisse-

lot. 1856.

S'aimer sans y voir, folie-vaud. 1 act., par A. Montjoye et J. Chaulicu. 1856.

La Villa des amours, vaud. 2 a., p. Bourdois et Delacour. 1857.

Ninon et Ninette, vaud. 1 a., p. Léon Beau- vallet, de Jallais et Nouvière. 1858.

Les Talismans de Bosine, vaud. 2 a., p. de Jal- lais et Alex. Flan. 1858.

A quoi tient l'amour! vaud. 1 a., p. Chaigneau et Ch. Boverat. 1860.

Délassements-Comiques.

Les Jolies femmes du Maroc, vaud. 3 a., p. Lé- ris, Guénée et Couailhac. 1844.

Polkette et Bamboche, vaud. 1 a., p. Delacour. 1847.

Adrienne de Carotteville, ou la Beine de la fan- taisie, parodie du Juif-Errant, 1 a., p. Bri- sebarre, Potier et Nyon. 1849.

Le Chemin des amoureux, vaud. 2 a., p. J. Re- nard. 1851.

Les Fourberies d'Arlequin et les Indignités de Colombine, folie-vaud. 1 a., p. Paul de Kock. 1852.

Chérubin, ou la Journée aux aventures, corn, en 6 tabl., p- J. Renard. 1852.

515

BELLES LETTRES - THEATRE FRANÇAIS

316

L'Antichambre en amour, vaud. 1 a., p. Ave- ncl. 1854.

La Dame aux trois maris, vaud. 1 a., p. Po- tier et Guénée. 1853.

Manon de Nivelle (parodie de Manon Lescaut), vaud. 3 a., p. de Jallais, Thierry et Yulpian. 1856.

L'Amour en ville, vaud. 1 a., p. Chaigneau et Boverat. 1858.

Les Odalisques deKa-ka-o, chinoiserie en 3 a., p. P. Zaccone et E. Frébault. 1858.

Les Amoureux de Claudine, tabl. villageois 1 a., p. E. Montagne. 1858.

Théâtre Beaumarchais.

L'Amour et l'Homœopathie, vaud. 2 act., par Henry, Ad. Jadin et Alphonse. 1836.

Les Belles femmes de Paris, vaud. 1 a , p An- gel et Eug. Vanel. 1839.

La Reine Margot, ou Comment l'amour vient aux pages, \ aud. 1 a., p. Couailhac.

L'Ile de Calypso, folie-vaud. en 1 a., p. J. Au- gier et Ad. Salvat. 1840.

Guerre au sexe, vaud. 1 a.,p. Jouhaud. 1856.

L'Amour dans tous les pays, vaud. 5 act., par Masquelier et Tbiboust. 1860.

Théâtre Saint-Marcel.

L'Amour, légende (de Faust et Marguerite) en 7 tabl., p. Paulin JNiboyet. 1860.

Théâtre des Funambule*.

Pierrot marié et Polichinelle célibataire, épo- pée en 19 tabl., p. J. Viard. 1847.

Théâtre du Luxembourg.

Baigneurs et Baigneuses, folie-vaud. 1 acte, p. Tournemine. 1842.

L'Agent matrimonial, vaud. 1 a., p. de Renne- ville et Salvat. 1845.

Fais la cour à ma femme, vaud. 1 a., par Ad. Huard et Turpin de Sansay. 1856.

L'Amoureux transi, vaud. 5 a-, p. P. de Kock. 1858.

Théâtre du Panthéon.

Zerline, ou le Peintre et la Courtisane, vaud. 1 a., p. Théod. N. etSimonnin. 1832.

Une Tombola de maris, ou l'Ile joyeuse, vaud. 5 a., p. Paul de Kock. 1836.

Le Pompier et l'Écailler e, vaud. 3 a-, p. P. de Kock.

Les Beaux Hommes de Paris, vaud. 1 act , par Jouhaud et Roger. 1839.

Les Amours d'un rat, vaud. I a., p. A. de Vil- levert et J. deRieux. 1842.

PIÈCES JOUÉES SUR DIVERS THÉÂTRES ET PIÈCES NON JOUÉES

Les Amours de Vénus, ou le Siège de Cythère, ballet-pant. , par Coindé et Petipa. Bruxelles.

1824, in-8.

Amour et Galanterie, vaud. 1 a., par Théod. Chainbet (th. des Célestins, à Lyon). Paris,

1825, in-8.

La Dame noire, ou le Tambour et la Grisette, vaud. de carnaval, en 2 a. et demi, p. M. H. (Théâtre-Français, à Bordeaux) .Paris, 1828. in-8.

L'Infidélité conjugale, ou Ecole de médisance, com. 5 a. pr., imitée de Shéridan, par Châ- teauneuf. Paris, Delaunay, 1834.

L'Amour et les Champignons, drame burlesque

1 a. v., par Thibaut. Paris, 1855, in-8.

Les Femmes troquées, vaud. 1 a., p. Perchain et Bouzan (Gymnase, à Marseille). Marseille, 1837, in-8.

Serre-fesses, parodie de la Lucrèce de Ponsard, lith. en 1843, et réimp. en 1863, in-8, avec un frontispice gravé, tiré à petit nombre.

L'Ecole des jeunes maris, com. 5 a. vers, par Nouguier (Théâtre Montmartre), imp. chez Boehm, à Montpellier. 1835, in-8.

Coqueluche, le beau dragon, vaud. 1 acte, par Bernède (Th. des Variétés, à Bordeaux). Bordeaux, 1845, in-8.

Les Métamorphoses de l'Amour, com. 1 a., p. M lle Augustine Brohan (hôtel Castellane). Paris, 1851, in-12.

L'Amoureuse de Corinthe, ou le Cristal ma- gique, idylle 1 a. v., par d'Arbaud. Mar- seille, 1853, in- 16.

L'Amour à la belle étoile, ou l'Auberge du Panier fleuri, vaud. 1 a., par Lagarrigue (Em. Mary). Toulouse, 1854, in-12.

Brelan de dames, op. -com. 1 a., p. de Clagny, mus. de Louis (th. de Versailles). Paris, 1854, in-8.

Deux pour une, folie-vaudeville en 1 acte, par H. Dubacqet L. Perchain (th. du Gymnase, à Marseille). 1854.

Les Filles d'argile, folie-vaud. I a ., p. Dubacq et Ed. Jaloux (Gymnase, à Marseille). Mar- seille, 1855, in-12.

Mariette, ou l'Oiseau prend l'oiseleur, vaud.

2 a., p. Hortcnse Rolland. Aix, 1855, in-18.

Le Courtier de mariages, folie-vaud. 1 a. Châ- tillon-sur-Seine, 1855, in-12.

517

BELLES LETTRES — THÉÂTRE ITALIEN

318

Le Libre amour, vaud. 1 a., par El. Jourdain. Paris, Tarride, 1856, in-12.

La Cruche cassée (tableau de Grcuze), corn. 1 a. pr., par El. Jourdain, 1836.

La Belle Persane, ballet -4 tabl., par Adrien, mus. de L. Aubert (Gr. Théâtre, à Marseille), Marseille, 1858, in-8.

Servante et Maîtresse, com. en 1 a. en v., par E. de Finmauld. Paris, Castel, 1858, in-18.

Timide en amour, com. prov. 1 a., p. Ad. Pou- jol. 1858.

Scènes et proverbes, par Oct. Feuillet. Paris, Lévy, 8 e éd. en 1856, se réimp. a peu près tous les ans, in-12, 5 fr. Contient: le Fruit défendu; la Crise; Rédemption; le Pour et le contre; Alix; la Partie de dames; la Clef d'or.

Le Vespilion adultère, ou le Triomphe de l'in- nocence, tragi-comédie en 5 actes en vers avec chœurs, par MM. J. C. E. A. et A. C, musique de M. A. L., représentée à Stras- bourg au commencement de 1859.

Qui femme a, guerre a, proverbe, par Augus- tine Brohan. Paris, 1859, in-18.

Les Billets d'amour, com. 1 a. v., par Victor Lagoguée (Ecole lyrique, rue de la Tour- d'Auvergne). Paris, 1860, in-8.

Les Avocats du mariage, com. 1 a., p. Georges Richard (joué à Bruxelles en 1856 et à Marseille en 1860). Marseille, 1860, in-16.

PIÈCES EN PATOIS

La Tasse, comédie propre pour être exhibée au temps de Caresme-Prenant, en 5 act. et prol., env. franc, et provençaux. S l.,imp. sous le quadre à la presse, s. d., pet. in-8 de 53 ff< Bolle,71 fr. — Une-tasse d'argent est dérobée à la femme d'un jaloux par deux fripons: le jaloux bat sa femme, et la femme s'en venge. Cette pièce singulière et très- spirituelle, analysée au catalogue Soleinne, n° 5897, est suivie de poésies fort libres en patois provençal.

L'Antiquité du triomphe de Béziers, contenant les plus rares histoires (en vers languedo- ciens) représentées au jour de l'Ascension, etc. Béziers, 1628-1744, 2 parties in-12. Rar. complet. La Vallière, 50 fr. - Il en a été fait une réimpr. très-complète, en 2 vol. in-8, à Béziers, en 1844-1854. — Ce recueil comprend: dans la l re partie, les Mariages rabillés, pastorale, p.Michaille, etc.; et, dans la 2 e partie, la Colère de Pepcsuc, les Aven- tures de Gazctto, les Amours de la Guimbarde, Hist. du valet Guillaume et de la chambrière Antoigne, les Amours d'un sergent avec une villageoise, etc. On peut consulter, dans la Bibliothèque du Théâtre français (1756, tome II), une analyse, avec citations, de ces

pièces, qui contiennent souvent des passages fort gais.

Pastorale du berger Célidor et de Florimonde, sa bergère, représ, sur le théâtre des Mar- chands le jour de l'Ascension 1629. Béziers, J. Martel, s. d., in-12. Pièce rare et qui paraît devoir servir de complément au 1 er vol. de l'Antiquité du triomphe de Béziers.

Pastorale de la constance de Philin et de Margoton, préc. d'un prologue (en patois de Grenoble, en vers), p. Jean Millet. Grenoble, 1635, in-4 de 132 pp. Rare.

Grizoulet, lou joloux otrapal, et los omours de Floridor et Olimpo, de Rosilas et Omelito et de Grizoulet et lo Morgui, coumedio (en 5 a. et en v.), en patois languedocien, p. Rousset. Sorlat, 1694, pet. in-8. Rare.

Lo Disputo de Bacus et de Priapus, com p. per lou S r Rousset. Sorlat, 1694, pet. in-8. C'est une esp. de com. en v. languedociens. Elle a été réimp., en 1840, à un petit nombre d'exempl., grâce aux soins de deux biblio- philes, MM. L. et G. B.

Daphnis et Alcimadure, pastorale languedo- cienne (avec la traduction interl. en franc.). Paris, 1754, in-8. Libri, 8 fr.

Leis Amours de Vanus, vo lou Paysan oou théâtre, com. en patois marseillais. Marseille, 1857, et Toulon, 1856, br. in-8 et in-4 de 4 pp. Pierquin de Gembloux, 2 fr. 50.

Molichou et Garçonnière, comédie, que le p'pé dau p'pé dau p'pé d'ma meirine a vuse en son jeune tem d'sous l'aie de Paris et qu'at été afistolée en patoê d'Jarnat, peur qu'a seujejoée d'dan les pension déjeunes damoi- sellede tieupays (par Burgaud-Desmarets). Paris, imp. F. Didot, 1855, in-12 de 24 pp.

Li Galant de l'siervante, com. en 2 actes, par André Delchef. 2 e édit. Liège, 1859, in-18. 1 fr.

L'Eniollement de Coula et de Miquelle. Cette brochure, in-8 de 20 pp., a été placée par erreur à la col. 182; c'est une petite comé- die en vers dont on peut voir un extrait dans le Bulletin de l'Alliance des arts, oct. 1846, t. V, p. 140. Il s'en trouve un exem- plaire à la Bibliothèque de l'Arsenal.

THEATRE ITALIEN

La Mandragola, com. de Nie. Machiavel. La première édition, petitin-8, s.l. n. d., impr. à la fin du XV e siècle ou vers 1500, en let- tres rondes, est intitulée: Comedia di Calli- maco et di Lucrezia. C'est le texte le plus exact, car les éditions qui ont suivi (sous le titre la Mandragola) ont été très-fautives.— (Florence, 1555), in-8 de 28 ff. (commen- çant à la signature G. V. la Calandra de même date). Gradenigo, 180 fr. — La Man-

319

BELLES LETTRES — THÉÂTRE ITALIEN

320

dragore de Machiavel a été trad. p. Avenel, dans le Théâtre européen. Paris, 1835, par Guiraudet et par Périès, traducteurs des OEuvres de Machiavel. La dernière trad. a été reproduite en )837, avec une notice de M. Buchon, dans le Panthéon littéraire. — Cette pièce, fondée, dit-on, sur une aventure fort galante arrivée peu de temps auparavant à Florence, est comique, spirituelle, bien composée et bien écrite. La seule Mandra- gore, dit Voltaire, vaut peut-être mieux que toutes les pièces d'Aristophane.

La Calandra, corn, ridiculosa (da B. Divizio da Bibiena, che fu poi cardinale). S. 1. (Venise ou Florence), 1521, 1522, 1524, 1526, 1533, 1536, in-8. Il y a des éd., notamment celle de 1533, dans lesquelles la Calandra est suivie de la Mandragola de Machiavel. Libri, la Calandra seulement, 80 fr. — Flo- rence, les Juntes, 1558, 1559, in-8. Libri, 8 fr. — Venise, 1562, 1569, 1586, in-8, etc. Pièce célèbre contenant nombre de détails plus que gais et qui n'ont pas encore été tra- duits en français. La trad. de Th. Muret, dans le Théâtre européen, Paris, 1855, a modifié les passages libres et supprimé en- tièrement quelques plaisanteries.

Comedia di Lod. Ariosto intit. gli Sopposili (5 a. et prol. pr.). S. 1. (Venise), 1525, et Venise, 1538, in-8. Rare. — La Comédie des Supposez de L. Arioste, en it. et en franc, (traduit par J.-P. de Mesmes). Paris, Est. Groulleau,1552, in-8 de 174 pp. Trad. plus exacte que celle de J. Bourgeois, qui l'avait précédée (en 1545), et que celle de Th. Mu- ret (Théâtre européen). Ce dernier a fait des adoucissements pour le public du XIX e siè- cle, plus chatouilleux que celui du XVI e , le- quel ne reculait pas devant la crudité des idées et des expressions.

Comedia di amore contra la avaritia et pudi- citia, inlitolata il Bichiere (en vers, sans distinction d'actes ni de scènes, p. Mariano Maniscalcode Sienne). Vinegia, 1526, in-8 de 40 pp. Très-rare. —Selon le catalog. So- leinne, n° 4166, cette comédie est suivie du Strassino de Campani. — Sienne, 1514, Farsetti. — Sienne, 1544, citée par Allacci. — Florence, sans date, Farsetti, et 1572, 4578, cat. de Ferrario.

La Perugina, corn. (5 a. et prol. pr.) de Agost. de gli Pennacchi; cum gratia. Vinegia, Cr. Stampone, 1529, in-8 de 56 pp. Très-rare; seule éd. connue de cette pièce licencieuse. Aventure galante entre un noble romain et une dame de Pérouse. Jamais les tours joués aux maris n'ont été plus librement exposés au public. Soleinne, n° 4106.

Comedia ridiculosa di Plauto, intitolata Asi- naria (en terza rima), rapresentata nel mo- nasterio di Santo Stephano. Vinegia, Zop-

pino, 1530, in-8. Libri (n° 1778). — Cette pièce, une des plus libres de Plaute, a été jouée en italien dans un couvent de Venise.

Comédie très-élégante en laquelle sont conte- nues les amours recréatives oVEroslrate et de la belle Polymneste, trad. de l'italien, par Jacq. Bourgeois. Paris, de Marnef, 1545, in-18. Duc de la Vallière, 15 fr.

Comedia nova de Notlurno napolitano intit. Gaudio d' amore (en terza rima). Vinegia, Sessa, 1531, in-8. Libri, 15 fr.

Comedia di Pietro Aretino, cioè: Il Mares- calco, la Cortigiana, la Talanta, l'Hipocrito (toutes en 5 a. et prol. pr.). Venise, 1542, petit in-8. Rare. - S. L, 1560, 1588, pet. in-8. Libri, 25 fr.; Nodier, 58 fr.; Veinant, 23 fr. Cette édit. n'est pas tout à fait con- forme aux éd. -originales; l'orthographe y est rajeunie et plusieurs passages y ont été mo- difiés ou supprimés. — OEuvres choisies de P. Arétin, trad. de l'it. pour la l re fois, av. des notes p. P. L. (Paul Lacroix). Paris. Gos- selin, 1845, in-12. Ce vol. ne contient que la trad. de trois comédies: le Philosophe, la Courtisane, la Talanta; c'est, jusqu'à pré- sent, la seule traduction franc, qui en ait été faite. — // Marescalco. S. 1 , 1533, éd. orig , très-rare. Réimp. (Venise) en 1535 et 1536, in-8. Libri, 35 fr. Un duc de Man- toue avait un maréchal qui regardait les femmes de travers; ce duc feint de vouloir le marier et offre 400 ducats pour dot de la future, mais ce projet de mariage n'est qu'une plaisanterie, et le maréchal le re- connaît bientôt avec joie. — La Cortigiana. Venise, 1534, pet. in-4; rare. — Venise, 1535, s. d., 1545, 1550, 1588, petit in-8; éd. peu communes. —La Talanta. Venise, 1542, 1553, in-8; éd. rares. La Talanta est une courtisane romaine qui se plaint de la fuite d'un Maure et d'une esclave. Armillio, jeune seigneur, avait feint de rechercher la courtisane pour pouvoir parler à l'esclave qu'il aimait; fâché également de l'avoir per- due, il fait des recherches qui l'amènent à reconnaître que cette esclave était un jeune homme déguisé; il reporte ses vœux à une autre jeune fille, et Talanta se console avec un ancien galant. — Lo Hipocrito. S. 1. (Ve- nise), 1542, in-8. Libri, 15 fr. — // Filo- sofo. Venise, 1546, 1549, in-8. Nodier, 38 fr. Toutes ces pièces sont licencieuses, ainsi que l'étaient, du reste, les autres co- médies du temps; elles sont diffuses et com- pliquées, mais l'auteur s'y montre partout observateur, gai, spirituel," mordant et im- pie; souvent il rappelle Rabelais.

Comedia di Agostino Ricchi da Lucca, intit. I Tre tiranni (5 a. e prol. v.). (Vinegia, Bern. de Vitali), 1533, in-4. Soleinne (4126). R. — Les bienséances sont totalement mécon- nues dans cette pièce, qui fut cependant re-

521

BELLES LETTRES — THEATRE ITALIEN

322

présentée à Bologne en présence de l'Empe- reur, du Pape et du duc de Florence. C'est spirituel, singulier et plein de hardiesses de tout genre. L'Argomento t'ait savoir que «Gi- rifalco ama Lucia, et da Listagiro et Pilas- trino, pa'-asiti, n'è beffato e punito; Chrisaulo nobile per astutia d'una ruffiana et d'una sua fantesca la si gode sotto uno inganno d'oro, con parole di volerla sposar; Philocrate, tornato di Spagna, pensandosi d'haver ne le man Lucia, si giace con la fante..., etc.»

Amor costante, corn. (5 actes et prol. pr.) di Stordito intronato (Al. Piccolomini). S. 1. n. d , in-8 de 78 ff.; éd. de la fin de 154-0 et qui paraît être la l re . Rare. — Venise, 1550, 1559, 1586, 1595, pet. in-8. Libri, 38 fr. 50. Pièce très-licencieuse et môme cynique, bien qu'elle ait été jouée en 1556 devant la cour de Léon X, devant Charles-Quint et devant toutes les dames de Sienne. Alex. Piccolo- mini devint un peu plus tard archevêque de Patras et coadjuteur de Sienne. Voir le cat. Soleinne.

Les Abusez, corn, (en 5 a. et prol. pr.), com- posée par les lntronati, académiciens de Sienne et trad. en franc par Ch. Estienne, Paris, 1543, 1548, 1549, 1556, in- 16 de 96 ff. Le Manuel l'indique comme de 106 ff. C'est en effet le chiffre que porte le recto du dernier feuillet, mais il y a erreur, et ce n'est pas la seule, dans la pagination. A cha- que scène, il y a une tig. olar, 310 fr.

— Très-nombreuses réimpr. à Séville, To- lède, Venise, Médina del Campo, Anvers, Saragosse, Alcala, Salamanque, Tarragone, Madrid, etc. Une éd. de Venise, 1599, in-12. Solar, 68 fr. — Traductions françaises: Célestine, en laquelle est traicté des décep- tions, etc., et des macquerelles envers les amoureux. Paris, Galliot-Dupré (1527), pet. in-8 goth. de 183 ff., fig. sur b. Edit. très- rare et qui, depuis la vente du duc de La Vallière, n'a paru qu'à celle de Soleinne et à celle de Solar, où elle a été adjugée à 103 fr. Cette trad., qui est très-fidèle, était estimée de Cl. Marot et très-goûtée à la cour de François 1 er . Réimp. en 1529 et en 1542. Nodier, 50 fr. — Une autre trad. anonyme publ. en 1633 et 1634 est peu commune. Veinant, 48 fr. — La Célestine, fidèlement repurgée, etc. (trad. p. Jacq. de Lavardin). Paris, s. d., 1578, 1598, pet.in-12. Duriez, 31 fr., et Solar, 95 fr. et 137 fr.; trad. peu fidèle et très-repurgée, comme le titre l'an- nonce lui-même. — La Célestine, trad. par Germond de Lavigne. Paris, 1841, 1844, in-12, 3 fr. 50. — Il y a de cette pièce une trad. latine faite par Gasp. de Barth, sous le titre: Pornoboscodidascalus. Francfort, 1624, in-8; elle est accompagnée d'un com- mentaire où l'on trouve des chansons espa- gnoles, des passages un peu vifs de l'Ama- dis, etc. Nodier, 37 fr. (Il est dit, dans le

catal. Soleinne, que ce fut Nodier qui paya cette somme; mais c'est une faute d'impres- sion.) — Celestina est une composition dra- matique écrite par Ferdinand de Rojas, singulièrement avancée pour son époque, et l'on peut dire que tous les théâtres modernes y ont pris leur point de départ. Il serait dif- ficile de peindre avec plus de vérité la viva- cité des désirs de l'amour, son énergie peu scrupuleuse sur les moyens, lorsqu'il s'agit d'acquérir la personne aimée, ainsi que la profonde douleur qui suit sa perte, chagrin qui va jusqu'au sacrifice de l'existence. La passion s'exprime par moments dans cet ouvrage avec une rare éloquence, mais le tableau le plus original, le plus chaudement accusé du livre, est celui de cette corruption qui s'organise autour des gens riches, pour satisfaire leurs caprices et solliciter les plus honteuses missions. La Celestina, qui est l'histoire de la chute d'une belle et ver- tueuse fille sous l'art infâme d'une entre- metteuse, a eu dans le XVI e siècle une vogue qui a de beaucoup dépassé celle de Don Qui- chotte; traduite dans toutes les langues, elle a occupé l'Europe entière et donné une im- pulsion immense à l'art dramatique moderne. On pense généralement, et c'est l'opinion adoptée par M. de Puibusque dans son re- marquable ouvrage de ['Histoire comparée des littératures espagnole et française, que la première édition de ce curieux livre est de 1500, mais il existe une édition gothique in-4, avec gravures sur bois, datée de 1499, et qui est restée inconnue même pour les bibliographes espagnols Acquise au prix de 490 fr., à la vente de M. de Soleinne, elle est aujourd'hui dans la bibliothèque de M. Taylor, avec vingt-six autres éditions, d'un choix exquis, formant une collection unique dont aucune bibliothèque connue ne possède l'équivalent. — La Célestine doit être complétée par les deux ouvrages suivants: Secunda comedia (40 scènes, pr.) de la famosa Celestina y de los amores de Félidés y Polandria (p. Félic. de Silva, corr. p. D. de Gaztelu). Venise, 1536, pet. in-8, goth., fig. sur bois. Nodier, 66 fr. Réimp. à Anvers, s. d. (vers 1550), in-16. Nodier, 53 fr. Cette seconde Céles- tine est moins connue que la première; elle est cependant plus vive et plus hardie. On trouve notamment, scène 29, une historiette scandaleuse dans laquelle un moine est livré à la riséepublique. V. cat. Soleinne, n° 4819. — Tragi-comedia de Lysandro y Roselia, llamada Elicia y tercera Celestina (5 a. pr.) S. 1. (probablement Madrid), 1542, pet. in-4 de 106 ff., semi-goth., fig. sur b. Pièce très- rare, très-peu connue, et qui ne parait pas avoir eu d'autre édition; c'est un roman dia- logué à dénoùment tragique. Les détails ex- pliquent pourquoi l'auteur et l'imprimeur ne se sont point fait connaître. — Quant à la

329

BELLES LETTRES —

Hija de Celestina, voir aux romans espa- giiols. — Sur ces diverses compositions, le Manuel du Libraire contient des détails bi- bliographiques très-étendus; nous ajoute- rons seulement que le catalogue Soleinne, et un catalogue des livres de la librairie Tcche- ner (1858, n° 11,582 et suiv.), présentent une réunion très-importante d'éditions de cette pièce célèbre. La préface mise en tête de la traduction de M. Germond de Lavigne donne des détails curieux. On peut aussi consulter YHistoire des littératures fran- çaise et espagnole, par M . de Puibusque, tome I, p. 195 et suiv.

Le Matois mary, ou la Courtizanne attrapée, com. en pr., imitée de l'esp. (par A. G. de Salax) et appropriée aux pratiques de Pa- ris. Paris, Billaine, 1634, in-8. Bertin, nu- méro 751 .

Academias morales de las Musas, por Antonio Henriquez Gomez. Bordeaux, 1642, in-4, portr. — C'est l'édit. orig.; elle contient, outre diverses poésies, 4 com.: A loque obliga, el honor, en 3 a . et en vers; la Pru- dente Abigail, en 4 a., en vers; Contra el amor no ay enganos, en 3 a., en vers; Amor cm vista y cordura, en 3 a., en vers. — Réimpr. a Madrid, J. F. de Buendia, en 1688, 1690 et 1734, in-4. Soleinne.

Quai es el mayor aprecio del descuido de una dama? la Xarretiera, comedia (3 jorn. v.), de don Franc. Bances Candamo. Sevilla, imprenta real, vers 1750, in-4. Soleinne, n° 4862.

Le Oui des jeunes filles, com. espagnole, par Moratin, représ, pour la l re fois, à Madrid, sur le théâtre de laCruz, le 24 janvier 1806; trad. et annotée p. G- A. Mortagne, Paris, 5, Quai Malaquais, 1859, gr. in-8 a 2 col. de 22 pp.

La Universidad de amor, bayle, nueva impre- sion. Madrid, V e Ibarra, 1812, in-12 de 13 pp.; et Paris, 1812, in-16.

Los Gurruminos, etc. (les Maris complaisants, intermède). Madrid, 1812, in-12. — Las Gurruminas, etc. (les Femmes complaisan- tes), Madrid, 1812, in-12.

Il existe une collection fort précieuse pour l'étude de l'art dramatique, en Espagne; las Comedias nuevas escogidas de los mejores ingenios de Espana ,• le 1 er volume est daté de 1652, le 48 e (et dernier) de 1704. Im- primés en diverses villes, portant parfois des titres différents, ces volumes sont telle- ment difficiles à rassembler, qu'on doute qu'aucun dépôt public en renferme la réunion entière. Nous avons sous les yeux une liste de toutes les pièces qui entrent dans ces 48 volumes de Comedias , et nous transcri- vons les titres qui se rattachent à notre sujet:

THEATRE ESPAGNOL 330

Zelos , Amor y venganza, de Luis Vêlez de Guevara.

La Obligacion de las mugeres, du même.

Amor y honor, de Luis de Velmonte.

Mas pueden Zelos que Amor, de Lope de Vega.

La Discreta Enamorada, du même.

Amigo , Amante y Leal, de P. Calderon.

Agradecer y no amor, du même.

No ay burlas con las mugeres, cararse y ven- garse, de Mira de Mescua.

Para vencer à Amor, querer vencerle, de Calderon.

La Muger contra el Consejo. Les trois jour- nées de cette pièce sont de trois auteurs différents, J. de Matos, A. Martinez et J. de Zavaleta.

Amado y aborrecido, de P. Calderon.

La Victoria del Amor, de Manuel Morchen.

Contra el Amor no ay enganos, de Diego En- riquez.

Amor y Obligacion, de Agostin Moreto.

Polreza, Amor y Fortuna, de Figueroa.

Triunfos de Amor y Fortuna , de Antonio de Solis.

Los Très Afectos de Amor, Piedad , Desmayo y Valor, de P. Calderon.

El Galan de su muger, de J. de Matos.

Finger y Amor, de Agustin Moreto.

No es Amor como se pinta (pièce de trois au- teurs anonymes).

Tambien da Amor libertad, de Antonio Mar- tinez.

Amor hace hablar los mudos, de Villaviciosa, Matos y Zavaleta.

Amor y no agradecer, de Francisco Salgado.

No amar la mugor fineza, de Juan de Zavaleta.

Lo que puede Amor y zelos (par un anonyme).

No ay contra el Amor poder, de Juan Vêlez de Guevara.

Amor vencide de Amor, du même.

El Amor puesto en razon, de Sébastian de Villaviciosa.

Amor por Senas', de Tirso de Molina.

Victoria por el Amor, de Jacinte Cordero.

Hacer de Amor ay ravio (par un anonyme).

Prodigios de Amor, par Villaviciosa.

El Amor enamorado, par J. de Zavaleta.

Selva de Amor y zelos, de Francisco de Roxas.

Amor de Razon vincido (par un anonyme).

No ay Amor como finger, del maestro Léon.

Riesgos de Amor y Amistad, de Juan Vêlez de Guevara.

El Amor hace discretos (par un anonyme).

331

BELLES LETTRES — THÉÂTRE ANGLAIS

352

Todo es enredos Amor, de Diego de Cordova

y Figueroa. roder y Amor Compitiendo, de Juan la Calle. Tambien se ama en el Abismo, de Agustin de

Salazar.

Varios prodigios de Amor, de Francisco de Rojas.

El Amor mas verdadero (par un anonyme).

Mas merece quien mas ama , d'Antonio Hur-

tado de Mendoza. El Amor al uso , d'Ant. de Solis. VenerelAmor almundo, deFernandezdeLeon. Cual is afecto mayor, Lealtad, 6 Sangre , 6

Amor, de Francisco de Bances Candamo.

Nous mentionnerons aussi le recueil intitulé: Théâtre espagnol; Paris, Dchansy, 1770, 4 vol. in-12. Peu commun. C'est un recueil curieux de comédies espagnoles traduites en pr. franc , par Linguet. Tome I er: La Constance à l'épreuve (la Esclava de su galan, de Lope de Vega), en ajournées. — Le Précepteur supposé, du même. — Les Vapeurs, ou la Fille délicate (la Dama me- lindrosa), du même, ajournées. — Il y a du mieux, de Calderon , 3 j. — Tome II: le Viol puni, de Calderon, 3 j. — La Cloison (el Escondido y la tapada), de Calderon, 3 j. — Se défier des apparences (Nunca lo peor es cierto), du même, 3 j. — La Journée difficile, du même, 3 j. — Tome III: On ne badine point avec V amour, du même, 3 j. — La Chose impossible (Non puede ser), de don Aug. Moreto, 3 j.; la chose impossible est de garder une femme malgré elle. — La Ressemblance, du même, 3 j. — L'Occasion fait le larron, du même, 5 j . — Tome IV: Le Sage dans sa retraite, de Fragoso. — La Fidélité difficile (el Duelo contra su dama) , de Bandes y Candamo, 3 j. — Le Fou incommode, de D. Ant. de Solis, 3j.— Le vol. est terminé par plusieurs intermèdes.

THEATRE ANGLAIS.

Traduction (en pr.) du théâtre anglais, depuis son origine jusqu'à nos jours (p. la bar. de Vasse et miss Wouters). Paris, 1784, 12 vol. in-8, portr.; contenant:TheProvokedHus- band (le Mari poussé à bout); Miss in her teens (la Fille de quinze ans, de Garrick); The Bell's stratagem (la Belle Artificieuse, de Mrs Cowley); The School for scandai, etc. Boulard, tom. IV, n° 416.

Le Théâtre anglois (trad. en partie en pr. et en v., et en partie analysé, p. de Laplace). Pa- ris, 1745-49, 8 vol." in-12, portr. Contient entre autres pièces: les Femmes de bonne humeur, ou les Commères de Windsor, de Shakespeare; la Pucelle, de Fletcher; la Belle Pénitente, de Rowe; Amour pour

amour, de Congrève; l'Adultère innocent, de Southern, etc. Soleinne.

A Select collection ofoldplays. London, Dods- ley, 1744, 12 vol. in-12. Boulard, tom. V, n° 1758.

Select collection of the best modem english plaijs. The Hague, 1750, 10 vol. in-12. Bou- lard, tom. V, n° 1760.

Select collection of english plays. Edinburgh, 1756, 6 vol. in-12. Boulard, t. V, n° 1759.

A Collection of the most esteemed farces and entertainments performed in the british stage. Edinburgh, 1786, 6 vol. in-12. fig. Rostan, n° 1523.

Sodom, aplay, by the earl ofRochester. 1658, et Anvers (Londres), 1684. Très-rare; de Soleinne possédait 2 trad. mss. de cetouvr. fort obscène, n os 5885 et 3886 de son cata- logue. La l rc était intit.: Le Roi de Sodome, trag. en pr. 5 a , 1744.— -En voici quelques phrases:

«Ses yeux annoncent un tempérament «qui n'est pas de pâte d'orgeat...» — «Ne «voilà-t-il pas un grand casseur de noi- «settes?» — Sara dit à Abraham: «Si toutes «les servantes étaient sincères, on verrait «peut-être que toute leur habileté se réduit «à parler et à ne rien dire.»

Le 2 e ms., format in-8, sur papier, écriture du XVIII e siècle, est intit.: Sodome, et porte la date de 1682. V. sur cet ouvr. le Dict. de Prosper Marchand, t. I er , p. 164.

Spanish bawd, a tragi-comedy. London, 1661, in-8.

The Loves of Mars and Venus, a play set to musieby Motteux. London, 1696, pet. in-4. Peu commun. V. le Manual de Lowndes. Il en a été vendu un ex., en 1856, par Tross.

Dramatic pièces by John Oldmixon, London, 1698, in-4. On y trouve: The Grovc, or Love' s Paradise (le Bosquet ou le Paradis de l'amour); the Govemor of Cypris, etc.

AU for love, or the World well lost, a tragedy (5 a., prologue et épilogue, en v.). Written in imitation of Shakespear's style (by John Dryden). London, Tonson, 1727, in-12. So- leinne, n° 4951. — Tout pour l'amour, ou le Monde bien perdu, trag. en 5 a., trad. de Pangl., de Dryden (en pr.), par l'abbé Pré- vost. Paris, Didot, 1735, in-12. Soleinne, n"4961.

The Constant couple, or a Trip to the jubilee , a comedy in 5 acts; bv G. Farquhar. Du- blin, Powell, 1736, in-12 de 40 ff.

The Tender Husband, or the Accomplished fools, a comedy (1 a. pr.) by Farquhar. Plu- sieurs éd., celles qui ont suivi la mort de Farquhar, en 1707, sont expurgées.

533

BELLES LETTRES — ROMANS GRECS

534

Love mates a man, or the Fop's fortune, a co- medy (S a. prol. et épilogue en v.) by Colley Cibber. London, 1731, in-12, fig. Soleinne, n° 4906.

The Provok'd Husband, or a Journey to London, a coincdy (5 a. prol. et épil. v.), by J. Van- brugb et C Cibber. London, 1760, in-12, fig.— Le Mari poussé à bout, ou te Voyage à Londres (trad. en pr. p. P. Clément). Lon- dres et Lausanne, 1761, in-12 de 222 pp. Soleinne, n° 4913.

Love in a village, a comic opéra (3 a. pr., par Bickerstaff). London, 1771, in-8. Facétieux. Soleinne, n° -4950.

The School for scandai, a com. in five acts, by Sheridan. Impr. souvent. - L'Ecole du scan- dale, ouïes Mœurs du jour, trad. en franc, (en pr.), p. Bunel-Delille. Londres, 1789, in-8 de 176 pp. Soleinne, n° 4929.

The Works of William Congreve. London, 1732, 1774, 2 vol. in-12. Van Hippe, n° 1446; Boulard, tom. V, n° 1795. —Une trad. de Love for love (Amour pour amour), pièce en 3 a., se trouve dans le Théâtre an- glais de Laplace, qui a trad. également le Train du monde {the Way of the World). S. 1., 1759, in-8 de 134 pp., pièce qui n'a pas été publiée, probablement faute d'appro- bation de la censure. Soleinne, n° 492 1 . — Une autre trad. de cette dernière pièce: Ainsi va le monde a été faite par Gérés de Camersac; Amst. et Paris, 1782, in-8. So- leinne, n° 4961.

La Duchesse de La Vallière, pièce en 5 a., par E. L. Bulwer, trad. (en pr.) par J. Belin. Paris, A. Belin, et Londres, Baillière, 1837, in-8 à 2 col. Extr. de la Revue des théâtres et tiré à 50 exempl. qui n'ont pas été mis en vente. Il y a, pp. 40 à 72, un appendice très-important. Soleinne.

Richelieu in love, or the Youth of Charles J st , in 5 a., as accepted at the th. roy. Haymar- ket. New-York, 1844, in-8. Filippi, n° 1557.

THEATRE ALLEMAND

Von der Eygenschafft der Liebe (De la propriété de l'amour), 1518, in-8, par Hans Sachs. Cette pièce à quatre personnages fait partie du théâtre de ce très-fécond écrivain, dont les productions ont été plusieurs fois mises sous presse. L'édition de Nuremberg, 1570- 1579, en cinq volumes, est la plus complète. Parmi celles de ces pièces qui pourraient nous intéresser, nous mentionnerons, en tra- duisant leurs titres: le Diable et la vieille femme; le Diable, le marchand et les vieilles femmes; le Chevalier qui veut avoir deux femmes; la Courtisane rusée; la Femme méchante ramenée à la brute; Ulespiegel, la servante du curé et le cheval; le Diable de-

venu le mari d'une vieille femme; le Jaloux qui entend la confession de sa femme; le Curé et le paysan adultère; la Querelle en- tre Jupiter et Junon sur la question de savoir qui des hommes ou des femmes sont les plus propres à commander; le Jugement de Paris; ï innocente impératrice de Rome; la Reine Perrone chevauchant sur le philosophe Aris- tote; Débat entre deux philosophes sur la quesfion de savoir s'il vaut mieux se ma- rier ou non; Francisca la jeune veuve.

Fin geistlich Spiel , von der gottfurchtigen und keuschen frawen Susannen... La Chaste Suzanne, comédie. Wittenberg, 1557, petit in-8. Comédie singulière et fort rare, avec de la musique notée. Tross, en 1856.

La Diète des femmes (en ail.). Nuremberg, 1537, in-8.— Le nom de l'auteur n'est pas connu.

Des Verliebten FrauenzimmersSchulkrankheit. Leipzig, 1638, in-8 (pièce peu connue, qui a paru sous le nom de Gallenus Gallus.)

Les Curiosités très-divertissantes; c'est ainsi qu'on peut rendre le titre d'un recueil alle- mand de comédies imprimé à plusieurs re- prises et dont la dernière éd. est de Franc- fort, 1727. On y trouve, entre autres pièces: les Amours d'Alcippe et de Céphise, ou le Cocu imaginaire (d'après le Sganarelle de Molière); la Jalouse d'elle-même; l'Amour médecin (une jeune fille est malade; on la marie; elle guérit aussitôt); les Amours désordonnés du roi Mantalor; la Puissance du petit Cupidon, etc.

THEATRE ORIENTAL

Tchao-mei-hiang, ou les Intrigues d'une sou- brette, com. en pr. et en v., trad. du chi- nois, avec des notes, par Bazin aîné. Paris, impr. royale, 1835, in-8.

ROMANS GRECS (1)

Scriptores erotici grœci: Achilles Tatius, He- liodorus, Longus et Xenophon Ephesius, gr. et lat., cur. Mitscherlich. Biponti, 1792-94, 4 vol. in-8. Du Roure, 6 fr.; La Bédoyère, 23 fr.

Erotici scriptores. Parthenius, Achilles Tatius, Longus, Xenophon Ephesius, Heliodorus, Chariton Aphrodisiensis, Antonius Dioge- nes, Iamblicus, ex nova recensione G.-A. Hirschig. — Eumathius, ex recensione P. Le Bas. — Apoll. Tijrii historia, etc. — Nicetas

(1) On peut consulter sur les romans grecs les recher- ches philologiques de Chardon de la Rochette insérées dans ses Mélanges de littérature et de critique, les ap- préciations judicieuses de M. Villemain dans ses Mé- langes et l'Histoire du roman dans l'antiquité, par M. Chassang. Paris, 18G2, in-8, ouvrage couronné par l'Académie française.

335

BELLES LETTRES — ROMANS GRECS

536

Eugenianus, etc. — En grec et en latin. Paris, Didot, 1856, gr. in-8, à 2 col. de 47 feuilles. 15 fr. Scriptorum grœc. bibl., tom. XLV).

Bibliothèque des romans grecs, trad. en franc. Paris, Guillaume, an v (1797), 12 vol. petit in-12.

Coll. des romans grecs, trad. en franc., avec des notes, p. Courier, Larcher, etc.; préc. d'un Essai sur les romans grecs, par Ville- main. Paris, Merlin, 1822 et années suiv , 15 vol. in-16. Jolie collection. La Bédoyère, 80 fr.

Romans grecs. — Daphnis et Chloé, de Lon- gus, trad. d'Amyot. — Théagène et Chari- clée, d'Héliodore, trad. d'Amyot. — L'Ane, de Lucius de Patras, trad. de Denne-Baron. — L'Eubéenne, ou le Chasseur, de Dion Chrysostome, trad. de F. Alban. Paris, Le- fèvre, 1841, in-12.

Romans grecs, trad. en fr. par Zevort. Paris, Charpentier, 2 vol. in-12, 7 fr. - Cont.: Daphnis et Chloé; Leucippe et Clitophon; Anthia et Abrocome; Hist. véritable (de Lu- cien); Théagène et Chariclée; Lucius, ou l'Ane; Hist. eubéenne, ou le Chasseur, de Dion Chrysostome.

Partfiéniiis, texte grec. Ovide, dans ses Tristes, parle de romanciers grecs anciens et notamment d'Aristide et de Sisenna, qui avaient fait des recueils de contes milésiens, contes dont la licence était connue; mais leurs ouvrages sont aujourd'hui perdus, et Parthénius, né a Nicée, 70 ans avant J.-C, est probablement le romancier le plus an- cien dont les ouvrages nous soient parve- nus. Pour égayer la cour d'Auguste, il re- cueillit en 36 chapitres assez courts autant d'histoires amoureuses plus ou moins his- toriques. L'éd. de Baie, 1531, pet. in-8, est estimée. Gouttard, 12 fr. — Cur. Heyne. Gœttingue, 1798, in-8, etc. — Ce petit recueil a été traduit en franc, par J. For- mer ou Fournier, sous le titre de: Les Af- fections d'amour (ou les Affections de divers amants), de Parthénius; suivies des Narra- tions d'amour, de Plutarche. Lyon et Paris, Sertenas, 1555, in-12. Potier, 35 fr. — Souvent réimp. — L'édit. de l'an v, in-18, faisant partie de la Bibl. des rom. grecs, est enrichie d'un mémoire de Mercier, abbé de Saint-Léger, établissant la différence des deux édit. publiées en 1555. On trouve une analyse de l'ouvrage de Parthénius dans le 1 er volume de la Bibl. univ.des romans. — Enlèvement d'Erippe, trad. du grec, de Par- thénie, de Nicée. Paris, 1751, in-8. La Jar- rie, n° 3052.

Xénophon d'Éphèse. Ephesiacorum libri V, De amoribus Anthiœ et Abrocomœ, grec et latin. Londres, 1726, in-4. — Vindo- bonœ, 1796, in-4; édition estimée. Four-

nier, 15 fr. La première édition de ce ro- man assez agréable a paru en ital., trad. de Ant. Salvini , sous le titre de: Gli Amori di Abrocome e d'Anzia. Londra (Fi- renze),M723, in-12; réimp. en 1757 (Libri, 8 fr.). On trouve à la suite une Cicalata très-amusante et fort libre sopra una cu- riosa statuetta (Priapo). Ce roman a été trad. en franc., p.Jourdan, de Marseille, et publ. à Paris, sous le titre: Les Ephésiaques, puis sous celui: les Amours d' Abrocome et d' An- thia, en 1736 et en 1748, une 3 e fois dans la Bibl. des romans grecs. Une autre traduc- tion a été faite in-12, et par un anonyme, dans la collection de Merlin (1823, tome XI). On suppose que Xénophon d'Ephèse a vécu dans le I er siècle avant J.-C. — D'un autre côté, Lenglet-Dufrénoy pensait que le texte grec n'existait pas encore en 1723, lorsque Salvini fit paraître le roman en italien. On trouve une analyse de ce roman dans la Bibl. des romans, mai 1776.

Lucius de Patras, auteur, au commenc. du II e siècle, du conte de VAne d'or, dont Lu- cien, écrivain grec delà fin du même siècle, a donné un extrait sous le titre de: Lucius, ou la Métamorphose, et Apulée, écrivain du même siècle, une excellente imitation latine. — Traduction française: La Luciade, ou l'Ane de Lucius de Patras, trad. par P.-L. Courier (avec notes et le texte grec). Paris, 1818, in-12. Yiollet-Lcduc possédait un ex. contenant, p. 27, un passage laissé en blanc comme trop libre dans les autres. Réimpr. en 1828, avec V Histoire véritable, de Lu- cien, trad. par Et. Béquet, à la suite (t. XII de la Coll. des rom. grecs). — La Luciade se trouve dans les œuvres de Courier. (Pa- ris, 1836, 4 vol. in-8), tome II, p. 1-69. Les trois dernières pages renferment des notes. L'avant-propos du traducteur mérite d'être lu. Il montre qu'Apulée n'a fait qu'amplifier en latin le récit grec de Lucien, récit qui offre une vive image du monde tel qu'il était alors; tout est vrai dans des fic- tions si frivoles en apparence.

Jamblique, auteur des Babyloniques , ou Aventures de Rhodaxe et de Sinon; cet ou- vrage, partagé en seize livres, n'a point été imprimé en entier; on en connaissait deux manuscrits qui ne se retrouvent plus; mais Photius et Suidas en ont conservé des frag- ments que les érudits ont recueillis et anno- tés. Le savant Lebeau en a fait l'objet d'un mémoire inséré dans le recueil de l'Acadé- mie des Inscriptions, tome XXIV. On peut d'ailleurs se consoler de ne pas posséder en entier l'œuvre de Jamblique, car, de tous les romans anciens, c'est celui qui contient la fable la plus invraisemblable, la plus confuse, la plus incohérente.

Athéuagoros, philosophe grec du II e siècle,

337

BELLES LETTRES — ROMANS GRECS.

338

Du Vrai et parfait amour, écrit en grec par Athénagoras, cont. les amours de Théagène et de Charide, de Phérécide et de Mélan- génie, trad. (ou composé) par Fumée, sieur de Genillé. Paris, 1599, 1612, in-12.- Huet (l'évêque d'Avranches) croit que cet ouvrage n'est point d'Athénagoras, mais de Philan- der, le texte gr. n'en ayant jamais été connu. Philander l'aurait composé pour le cardinal d'Armagnac. Ce livre contient de belles descriptions; il est cependant d'un faible intérêt. Bergeret, n° 1310. Analysé dans la Nouv. bibl. des romans, 2 e année, tome VI.

Achille* Tatius, évêque d'Alexandrie au III e siècle. Son roman des Amours de Clito- phon et Leucippe est agréable et expose bien les mœurs antiques; Héliodore en a repris avec succès plusieurs situations; mais, comme les traducteurs modernes, il les a adoucies et exposées plus modestement. Texte: Achillis Tatii Erotica, site De Cli- tophontis et Leucippes amoribus libri VIII, gr. et lat; Ex offic. Commelianâ, 1601, in-8; Lemarié, 7 fr. 20; Solar, 80 fr. — Lugd.-Bat (Elzev.), 1640, petit in-12, jolie éd. donnée par Saumaise. De Lalen, 18 fr; Tech., 8. fr. — Cum not. divers. Lipsiœ, 1776, in-8; Gouttard, 19 fr. Traductions: Les Devis amoureux, etc. Traduction par Claude Collet des fragments alors connus du roman d'Achilles Tatius. Paris, G. Cor- rozet, 1545, petit in-8 de 72 ff. Nodier, 40 fr.; Solar, 131 fr. — Les Quatre der- niers livres des Propos amoureux, cont., etc. (trad. par J. deRochemaure). Lyon, 1556, in- 16; assez rare. — Les Amours de Cli- tophon et de Leucippe, trad. par B. Comin- geois (trad. attrib. à Fr. Belleforest). Pa- ris, 1568, 1575, in-8.— Les mêmes, trad. de J. Baudoin; Paris, 1634, 1635, in-8, fig. de Rabel; Gaignat, 21 fr. — Les mê- mes, trad. de Duperron de Castéra; Amst., 1733; La Haye, 1735, in-12, fig.; Paris, 1796, in-18, 4 fig. — Les Amours de Leu- cippe et de Clitophon, trad. du grec par J.-M.-B. Clément. Paris, an vin, in-12, etc. — Roman analysé dans la Bibl. des romans de novembre 1775.

Héliodore, évêque de Tricca, en Thessalie, au IV e siècle. Il écrivit, dans sa jeunesse, les Amours de Théagène et de Chariclée, roman compliqué et un peu froid. Racine en faisait beaucoup de cas, et l'avait lu si sou- vent qu'il le savait par cœur. Principales éd. du texte: Heliodori œthiopicœ histo- riée libri X. L'éd. princeps, Bâle, 1534, in-4; éd. J. Bourdelot, Paris, 1619, in-8 (Gouttard, 15 fr.); cum notis Coray, Paris, 1804, 2 vol. in-8. — Nombreuses traduc- tions; la plus ancienne est celle d'Amyot, qui débuta par elle dans la carrière litté- raire et obtint pour récompense l'abbaye de Bellozane; elle est intit.: Histoire éthio-

pique, traitant des loyales et pudicques amours de Théagènes et de Chariclée. Paris, 1547, in-fol. Tech., 280 fr.; idem, 1549, 15o9, in-fol. (3 e éd. meilleure, mais moins rare et beaucoup moins chère que la l re ); autres édit. in-16 en 1570, 1575, 158 5, 1588, 1589, 1612, 1616, se vendant de 10 a 20 fr.; éd. rev. et corr. par Trognon, Paris, 1822, 2 vol. in-8; éd. avec notes, par P.-L. Courier, Paris, 1823, 4 vol. in-16 (faisant partie de la Coll. des romans grecs).

— Les Amours de Théagènes et de Chari- clée, trad. de J. de Montlyard. Paris, 1620, 1622, 1623, 1626, 1633, in-8 avec 52 gr. de Lasne, Crispin de Pas, etc. Potier, 20 fr.

— Les Adventures amoureuses de Théagè- nes, etc., décrites et représ, par figures, par Pierre Vallet. Paris, 1613, in-8, avec 120 eaux-fortes très-remarquables; rare. Solar, 100 fr. — Les Amours de théagènes, etc., trad. de l'abbé de Fontenu. Amst., 1726, 1727, in-12; Londres (Paris, Coustelier), 1743, 1748, 2 tomes petit in-8, fig.; Re- nouard, 20 fr.; Veinant, 15 fr. 50; Genève (Cazin), 1782, 2 vol. in-18; Paris, an îv, 2 vol. in-18, etc. — Il y a encore d'autres traductions, par Alex. Hardy, Malnoury, Quenneville, etc.; mais peu estimées.

Longus, romancier grec du IV e ou V e siècle, fameux par son roman intitulé: Pastorales, contenant les Amours de Daphnis et Chloé. Texte: l re éd. Florence, les Juntes, 1598, in-4 de 108 pp.; Gaillard, 27 fr. — Gr. et lat., cum notis P. Moll, Franekerœ, 1660, pet. in-4, belle éd. — Ed. J. Bernard, Lu- tetiae, 1754, in-4, av. les 29 pi. du Régent et des vignettes et fleurons gr. p. Cochin, d'apr. Eisen, etc. Askew, 5 liv. 5 sh. — Recens. Dutens; Paris, Didot, 1776, pet. in-12, tiré à 200 ex. — Cum Paciaudi Proloquio de libris eroticis antiquorum; Parme, Bodoni, 178 >, in-4. Mac-Carthy, 40 fr.— Recens. Coray; Paris, P. Didot, 1802, in-4 et in-fol. avec 9 grav d'apr. Gérard et Prudhon. — Eeodd. mss. duobus italicis primum gr., intégra éd. P.-L. Courier, cur. L. de Sinner; Paris, 1829, in-8. — Traductions: Les Amours pas- torales de Daphnis et Chloé, trad. p. Jacq. Amyot, évêque d'Auxerre. Cette traduction énergique, naïve et gracieuse, est préférée aux autres encore aujourd'hui. Paris, 1359, pet. in-8, l re et très-rare édition. — Paris, 1578, in-16; éd. rare, cont. le Débat de Folie et d'Amour, de Louise Labé. Coste, n° 955. — Ed. rev. et retouchées par Ant. Dubreuil; Paris, 1594, 1596, 1609 (Solar, 61 fr.), pet. in-12, jolies fig. s. b.; on trouve, a la suite de l'édit. de 1609, les Gayetez champestres de Gauchet, poésies assez libros; peu commun. — Amst. et Paris, 1716, 1717, 1722, 1731, in-12, av. 6 fig. de Scotin. Dans ces éd., on a rétabli plusieurs passages qu'Amyot n'avait pas osé traduire. — Av.

339

BELLES LETTRES — ROMANS GRECS

340

notes de Lancelot; s. 1. (Paris, Quillau), 1718, pet. in-8 av. front, gr. et 28 fig. gr. p. Ben. Audran, d'apr. les dess. du Régent. Cette éd., qui n'a été tirée qu'à 250 ex. et qui a été contrefaite en changeant les titres des éd. postérieures, n'est rare et recherchée que lorsqu'on y a ajouté une 29 e fig. gravée en 1728 par le C te de Caylus, et appelée la Conclusion du roman ou les Petits Pieds. F. Didot, 144 fr.; Méon, 150 fr; Renouard, 105 fr.; Nodier, 201 fr.; Gancia, 132 fr.; La Bédoyère, 1210 fr. et 260 fr.; Solar, 140 fr.; Chaponay, 240 fr. Voir, sur l'édit. du Régent, un chapitre des Mélanges extraits d'une petite bibliothèque. — La même éd., réimpressions de 1731, 1745, 1764, 1772, 1776, 1777, 1779, 1780, 1792, 1796, pet. in-8, av. les mêmes fig., mais plus ou moins usées et retouchées; peu de valeur.— Double traduction d'Amyot et d'un anonyme (Ant. Le Camus), mises en parallèle; Paris (Amst.), 1757, pet. in-4, fig. du Régent, front, de Coypel, vign. et fleurons, gr. p. Focke et Cochin, d'apr. Eisen. Lamy, 39 fr.; Cha- ponay, 70 fr.— Trad. d'Amyot: Lille, 1792, in-16, av. jolies fig. gr. p. Vidal; Grassot, 5 fr.-Idem, Paris, P. Didot, 1798, 1800, gr. in-4, av. 9 pi. d'apr. Gérard et Prudhon. La Bédoyère, 51 fr. — Paris, P. Didot, an vin, in-12, fig.; éd. dite de Bleuet. Solar, 35 fr. — Paris, Renouard, in-12, portr. et fig. d'apr. Prudhon. — Ed. rev. et complétée d'apr. un ms., etc., p. P.-L. Courier; Flo- rence, 1810, in-8 (Solar, 11 fr. 50); Paris, 1813, in-12 ou in-8; 1825, in-18; 1853, Renouard, in-12. — La traduction de P. Mar- cassus, Paris, 1625, 1626, in-8, est moins estimée que celle d'Amyot; mais il a rendu intégralement plusieurs passages que celui-ci n'avait pas osé traduire. — Les Amours de Daphnis et Chloé, traduction de 1782; Mi- thylène (Reims, Cazin), 1783, pet in-18 av. de jolies vign. têtes de pages en tête de ch. livre. Quelques ex. ont le portr. du traduc- teur, Fran. Val. Mulot, doct. en théol. de la fac. de P., etc., gravé par David. Rare. — Les Amours pastorales de Daphnis et Chloé, trad. par Debure de Saint-Fauxbin. Paris, impr. de Monsieur, 1787, gr. in-4 av. 29 pi. au bistre, gr. p. Martini, d'apr. le Régent. Voir, sur cette édition, le Catalogue de la bibl. d'un amateur (Renouard), 1818, t. III, p. 188. Mac-Carthy, n° 3340, 510 fr. — Les Amours pastorales de Daphnis et Chloé; trad. nouv., p. P. Blanchard, Paris, an vi, in-12, avec 4 jolies fig. dess. p. Monsiau. Boisso- nade. — Enfin, une dernière traduction, due à M. Zévort, figure dans les Romans grecs; Paris, 1855, 2 vol. in-12 (tom. I er , pp. 1 à 85).

ctmriton, auteur d'un roman grec assez inté- ressant, est supposé avoir vécu vers la fin du V e siècle. Texte: Charitonis de Cherea et

Callirrhoe... libri VIII; cum notis J.-P. d'Or- ville, etc. Amst., Mortier, 1750, 2 tom. in-4; éd. estimée, de la coll. des Diversorum. La Bédoyère, 18 fr. 50.— Av. les mêmes notes; Leipzig, 1783, in-8. — Traductions: La plus ancienne et l'une des meilleures, intitulée: Aventures amoureuses de Chéréa et de Cal- lirrhoe, Genève, 1763, in-8 de 76 pp., est de Jacq.-Phil. d'Orville; elle est rare. — La 2 e: Hist. des amours de Chéréas, etc., de Larcher, a eu plusieurs éd. Paris, 1763, 1795, 1797, 1823, en 2 vol. pet. in-8 ou in-16.— Celle de Fallet, de Langres: Aven- tures de Chéréas, etc., est mieux écrite que celle de Larcher, mais elle est réputée moins fidèle; Paris, 1775, in-8, fig.; 1784, 2 vol. in-12.

Théodore Prodrome, né vers le milieu du XI e siècle, florissait à Constantinople. Prêtre, poète, philosophe et médecin tout a la fois, le plus connu de ses ouvrages est les Amours deRhodante et de Dosiclès, assez pauvre composition en mauvais vers. Le texte en a été publié à Paris, en 1625, in-8; As- kew, 13 sh. — Il en a été fait deux traduc- tions: l'une, par Godard de Beauchamps, Paris, 1746, 1756, in-8, et 1797, in-18; l'autre, p. Trognon, Paris, 1823, in-16.

Les Aventures de Drosilla et Chariclés, par Nicetas Eugenianus (romancier byzantin du XII e siècle); trad. du grec, av. des remarques et les variantes du manuscrit de Rome, par Th. Lebas. Paris, Merlin, 1841, in-16 de 216 pp.

Eumathe ou EustatheMacrembolite. On sup- pose que cet auteur vivait au XII e siècle. Son ouvrage, les Aventures ou Amours d'Ismène et d'isménias, malgré quelques tableaux li- bres, est fastidieux et sans esprit. Texte: Eustathii de Ismeniœ et Ismenes amoribus libri XI; gr. et lat., G. Gaulminus primus edidit. Paris, 1617, 1618, in-8; Techener, 36 fr. — Lugd. Bat., Elzev., 1654, 1644, in-12.— Leipzig, 1792, in-8. Traductions: les Amours d'isménias..., trad. par J. Lou- veau; Lyon, 1559, in-8.— Les mêmes, trad. p. Jér. d'Avost; Paris, Î582, in-16. — Les mêmes, p. Guill. Colletet; Paris, 1625, in-8. — Les mêmes, p. G. de Beauchamps; Paris, 1729, 1739, 1743, 1780, in-12, fig.; 1780, 1782, 1783, 1797, in-18 (ce dern. tiré in-12 et in-4 av. fig. col.).— Aventures de Hysminé et Hysminias, par Eumathe Macrembolite, trad. du grec, av. des remarquas, p. Ph. Le- bas. Paris, Merlin, 1828, in-16 av. 1 grav. (Coll. des rom. grecs, t. XIV). — Le nom d'Eumathe est parfois écrit Eustathe. Ma- crembolite est un surnom; Macrembole, suivant M. Lebas, signifie Constantinople. V. Chardon de la Rochette, Mélanges de critique, t. II, pp. 87-92, et la Biographie universelle.

341

BELLES LETTRES - ROMANS LATINS

542

ROMANS LATINS.

Pétrone, Apulée, A ulu-Gelle: œuvres complètes, avec la trad. en français (p. MM. Baillard , Aulard, Jacquinet et Fabre). Paris, Dubo- chet, 1842, 1850, in-8 de 41 feuilles, 15 fr. (16° vol. de la coll. Nisard). Cont. 1° le Satyricon; 2° les Florides, le Dieu de So- crate, etc., et la Métamorphose; 3° les Nuits attiques.

T. Petronii Arbitri Satyricon. Venise, 1499, in-4 de 20 ff. Ed. princeps; de Meyzieu, 96 fr.; Crevenna, 54 fl. — Cum notis Sam- buci; Anvers, 1565. — Lyon, 1575, in-12.

— Paris, 1577, 1587, in-12; Renouard, 10 fr. — Lugd.-Bat., 1585, in-8, 1618, 1623', in-12; Solar, 55 fr., etc. Les éditions les plus estimées sont les suivantes: Cum notis variorum; Amst., Blaeu, 1669-71, 2 part. in-8. Ed. belle et correcte; la Vallière, 36 fr.; Rosny, 59 fr. 50; Solar, 116 fr.; Chaponav, 48 fr. — Paris, Audinet, 1677, pet. in-12; Nodier, 12 fr.; Solar, 10 fr.; Chaponay , 26 fr. — Cum notis Boschii; Amst., 1677, 2 part, in-24; la 2 e partie, qui manque quelquefois, doit avoir 138 pp.; Méon, 24 fr. — Cum notis variorum, cur. Burmanno; Amst., 1743, 2 vol. in-4, front.; éd. très-estimée; de Cotte, 104 fr. Beaucoup d'éditions anciennes du texte contiennent le Diversorum poetarum lusus in Priapum , dont nous avons parlé, col. 66. Pour ce détail, consulter le Manuel du Libraire. — Traductions françaises: Celle de l'abbé de Marolles, en v., est peu estimée. Celle de Boispréaux (Dujardin): Satyre de Pétrone; La Haye ou Londres (Paris), 1742, 2 part. in-12, fig., est peu commune; Tripier, 20 fr.

— Pétrone latin et français , trad. entière suivant le ms. trouvé à Belgrade en 1668, etc. (p. Nodot); Col et s. 1. (Paris), 1694, 1698, 1709; Amst., 1713,1756, 2 vol. in-12, fig. De Sénicourt, 30 fr.; Paris, Gide, an VII, 2 vol. in-8, fig. —Histoire secrète deNéron, ou le Festin de Trimalcion, trad. par de Lavaur; Paris, 1726, 1728, 2 tomes in-12; Baron , 24 fr. — Satire de Pétrone (trad. par Durand), suivie de considérations sur la Matrone d'Ephèse et d'un conte chinois sur le même sujet. Paris, 1803, 2 vol. in-8. Trad. peu estimée. — Le Satyricon de Pé- trone, traduction nouvelle par C. H. D. G., avec les imitations en vers de de Guérie. Paris, Panckoucke, 1834, 1835, 2 vol. in-8 (B. lat. -franc ). — L'ouvrage de Pétrone est ordinairement classé dans les Satires; mais, outre qu'il n'est nullement prouvé que ce soit réellement une allusion à Néron, la fable qui s'y déroule et les curieux détails d'usages et de mœurs qu'on y rencontre nous parais- sent devoir faire considérer ce livre comme un roman , qui sera un roman satiriqne , si l'on y tient absolument. Voici comment

M. Boissonade appréciait cet ouvrage dans le Journal des Débats du 29 janvier 1803: «Il nous reste , sous le titre de Satyricon de Pétrone, des fragments assez considé- rables d'une espèce de roman dont les héros sont de jeunes libertins de la classe la plus obscure , un vieil usurier parvenu , le plus absurde et le plus dégoûtant de tous les hommes , et quelques autres personnages , tous plus ou moins vils, plus ou moins ridi- cules. Les mœurs des femmes ne forment point contraste; l'auteur a pris ses modèles parmi les courtisanes les plus abjectes et les plus effrontées , et il a su les peindre avec une hideuse fidélité. Ce livre, dont toutes les pages offrent les plus révoltantes obscénités, est écrit avec infiniment d'esprit et souvent avec une rare élégance; on y trouve quelquefois des vers d'une rare éner- gie. A ces beautés se mêlent des fautes de goût inconcevables.» — La trad. allemande de Pétrone par W. Heinse est devenue rare; elle parut sous le titre de: Begebenheiten... (Aventures d'Encolpe, tirées du Satyricon de Pétrone). Rome (Schwabach, 1 773, 2 vol. in-8); elle a été réimprimée sous le titre de: Geheime geschichte (Histoire secrète de la cour de Rome, sous le gouvernement de Né- ron. Rome (Schwabach), 1783, 2 vol. in-8. — Fragmentum Petronii, ex bibliothecœ S. Galliantiq. ms. excerptum... gallicever- tit ac notis illustravit Lallemandus. S. 1. (Bâle, Schoell), 1800, pet. in-8 de 75 pp.; Renouard, 19 fr. Quelques amis, réunis à Bâle en 1800 , voulant faire imprimer cinq notes sur des sujets erotiques , Marchena fabriqua ce texte, qui , s'adaptant parfaite- ment à un passage de Pétrone, semblait y combler une lacune. Pour détromper grand nombre de savants qui y furent pris , il ne fallut rien moins qu'une déclaration publique du libraire-éditeur. Autant qu'ils le peuvent, les bibliophiles joignent ce Fragmentum à l'ouvrage de Pétrone.

Matrona Ephesia, sive Lusus serius de amore in T. Petronii Arbitri Matronam Ephesiam; huic adjiciuntur, etc., a G. Charlctono angl. conscripta et lat. donata per B. Harrisium. Londres, 1665, in-12. Abbé de Rothelin, 48 fr.; Mac Carthy, 62 fr. La Matrone d'E- phèse, mise en vers par La Fontaine en France, l'avait été auparavant en Italie. On la trouve dans Pétrone, qui l'avait prise des Grecs; mais les Grecs ne l'avaient-ils pas prise eux-mêmes aux conteurs arabes, et les conteurs arabes ne l'auraient-ilspas reçue de la Chine? On la trouve dans des contes chinois , trad. par le P. Dentrecoles et re- cueillis par le P. du Halde. V. les Mélanges littéraires de Voltaire.

OEuvres complètes de Pétrone, avec la trad. de la collection de Panckoucke , par Heguin de Guérie, précédées de recherches scepti-

345

BELLES LETTRES - ROMANS LATINS

ques sur le Satyricon et ses auteurs, par J. N. M. de Guérie. Paris, Garnier, 1 vol. in-8.— Recherches, xlv pp.; trad. du Saty- ricon, avec texte au bas des pages, 1 à 279 • notes, pages 280 à 315. 253 fragments,' dont quelques-uns assez libres, sont attri- bués à Pétrone.

Apulée. L. Apuleii Metamorphoseon libri XI (et alia opéra). Rome, 1469, in-fol. 1™ éd., seule entière et non tronquée. La Vallière, 4520 fr.; Loménie de Brienne, 850 fr. — Rome, 1472; Venise, 1473, Vicence, 1488; éd. in-fol. et très-rares. —Florence, 1512, 1522, in-8. - Venise, Aide, 1521; Bull, du biblioph., juil. 1853, 78 fr. — Cum Beroaldi comment., Basileae (1560), 2 vol. in-8. — Lugd., 1614, 2 vol. in-8. — Francof., 1621,

2 vol. in-8. — Amst., 1624, in-16. — Gou- dse, 1650, in-8; La Vallière, 42 fr. Cette éd. se joint à la coll. des Variorum. — Ad usum Delphini, Paris, 1688, 2 vol. in-4. — Biponti (Strasb. , Treuttel et Wurtz), 1788, 2 vol. in-8. — Altenburgi, 1778-80, 2 vol. in-12

— Lugd. Bat., 1786, in-4; F. Didot, 66 fr.; La Bédoyère, 40 fr.— Paris, Renouard, an iv,

3 vol. in-18. — Traductions: L. Apulée. De l'Asne doré, translatée de lat. en franc, (par G. Michel, de Tours). Paris, Galiot du Pré, 1518, in-fol. gothique. Rare. — L.Apu- lée. De l'Asne doré, 11 livres; trad. en franc, par J. Louveau. Lyon, 1553, 1570, et Paris, 1586, 1602, in-16, fig. s b.; Crozet, 37 fr.

— Les Métamorphoses, ou l'Asne d'Apulée (trad. par de Montlyard). Paris, 1625, 1631, 1635, 1648, 2 part, in-8, fig. de Crispin de Pas; Potier, 10 fr.; Solar, 61 fr.; les anc. éd. sont les plus recherchées; Labédoyère, éd. de 1623, 46 fr. — Même trad., retouchée par Bastien. Paris, 1787, 2 vol. in-8, fig • Potier, 15 fr.; La Bédoyère, 31 fr. — Même ouvrage, trad. par l'abbé Compain de Saint- Martin; Paris, 1707, 1736, 1745,2 vol. in-12; fig.; traduction peu exacte et tronquée dans les endroits libres. Peu de valeur. — L'Ane d'or d'Apulée, nouv. trad. parMaury (texte en regard). Paris, 1822, 2 vol. in-8 av. 42 fig — Nouv. éd. rev. , corr. , etc. Paris! Didier, 1834, 2 vol. in-18, 2 fig. - Apulée (l'Ane d'or, etc.). Trad. nouv. par Bétolaud (texte en regard). Paris, Panckoucke, 1835- 1838, 4 vol. in-8, 28 fr. (Bibl. latine-fran- çaise). Voir au sujet d'Apulée et de la trad. de M. Bétolaud un article de M. Charpentier de Saint-Prest, t. VII (1838), pag. 70-86. Il n'est pas d'écrivain du second siècle qui offre une physionomie plus variée , plus mobile, plus originale, plus bizarre que celle d Apulée... La traduction est élégante et fidèle, les notes sont solides et bien placées; une notice spirituelle et agréable rassemble et discute, d'une manière ingénieuse, les différentes circonstances de la vie d'Apulée.

Amour* de Psyché et de Cupidon. L'esprit

344

satirique qui domine dans l'excellent roman d'Apulée a décidé beaucoup d'auteurs ou de traducteurs modernes à se borner à imiter ou à traduire la fable de Psvché; voici les pncipaux ouvrages parus sur ce sujet: L'Amour de Cupido et de Psiché, mère de Volupté {trsiâ. env... par J. Maugin). Paris, 1546, 1557, in-16 de 47 ff. avec fig. s. b. du Pet. Bernard; Piget, n° 3392; Taylor; n<> 1390; Duplessis, n° 365; Solar, 150 fr , le même, 59 fr. — 1586, in-4 et in-8, avec 53 très-jolies fig. en taille-douce, gr. par Galter, d'après Raphaël; La Vallière, 20 fr. — La Fable de Psyché (trad. p. Breugières de Barante). Paris, 1695, et Rouen, 1719, m-12; rare. Réimp. par H. Didot, en 1802, gr. in-4, avec 32 fig. gr. au trait d'après Raphaël; La Bédoyère, 15 fr. - Psyché et Cupidon (trad. p. BlanviUain). Paris, 1791, in-18. — Les Amours de Psyché et de Cu- pidon (trad. p. L.-F. Feuillet). Paris, F. Di^ dot, 1809, petit in-fol., 32 fig. gr. au trait par Lebas, d'après Raphaël. — Les Amours de Psyché et de Cupidon (imitation en pr. et non traduction, par La Fontaine); éd. orig Paris, 1669, petit in-8; Solar, 67 fr.— Très- nombreuses réimp.; les seules qui aient de la valeur sont les suivantes. Paris, imp. Didot j% 1791, gr. in-4, avec fig. impr. en coul. d'apr. les tableaux de Schall; Didotj«14 fr. 75; Mac-Carthy, 9 fr.— Paris, Sau- grain, an in, in-fol. et in-4, avec portr. par Audoin, d'après Rigaud, et 8 vign. de Mo- reau jeune; Renouard, 49 fr.— Paris, Di- dot a., an v, in-4, avec 5 gr. de Tardieu, d'apr. Gérard; La Bédoyère, 25 fr.— Paris, Saugrain, an v, 2 vol. in-12 et in-18, fig. d'après celles de Moreau; Potier, 12 fr.— Paris, Bleuet, imp. de Didot aine, an vm, 2 vol. in-12 de 221 et 284 pp. avec 9 grav. copiées d'après les dess. de Moreau. — Un ex. de l'édit. de l'an m de la bibl. Tripier était orné de 127 figures: les 52 de l'histoire de Psyché gr. par Marc Antoine et autres d'apr. Raphaël (s. 1. n. d.), les 5 gr. d'apr. Gérard, et div. grav. et vign. d'apr. Jules Romain , Titien, les Ca rrache, Lesueur, Nets- cher, Boucher, Cochin, Reynolds, Canova, Girodet, Bourdon, Rouillard et Desenne. Il y a encore des estampes sur le même sujet: par Bartolozzi (d'après Cipriani et d'autres); p. Desnoyers, d'apr. Caraffe; p. E. Lassalle, d'apr. Caraud; p. Cazenave, d'apr. l'antique (l'Amour et Psyché); par Potrelle, d'après David; 24 sujets lith. p. Devéria; 12 sujets lith. par Zwinger et par M 11 * Negelen, d'apr. A. Fragonard; par Godefroy et par Aubrv- Lecomte, d'apr. Gérard; par Burdet, d'apr. Picot; par Muller et par Aubry-Lecomte, d'apr. Prudhon, etc. La suite de sujets peinte par Raphaël a été publiée plusieurs fois et notamment à Rome, 1693, in-fol; à Paris, 1825, in-fol. (La Bédoyère, 26 fr.), et Paris, 1832, in-8, avec 36 pi. grav. par Réveil, et.

345

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

346

pour texte, une nouvelle histoire de Psyché (en franc, et en angl.), par Lemolt-Phalary. — Bogdanovitch, né en 1743, a imité en russe la Psyché de La Fontaine, laquelle ressemble plus à un conte de fées qu'à une fable de l'ancienne Grèce; son travail offre plus de naturel que l'ouvr. de l'auteur fran- çais. On lui doit aussi de ravissantes chan- sons pastorales. La Revue contemp., t. XXVII (1857), p. 613, en offre 4 pp. de traduction.

JEneœ Sylvii(Vkco\omm\, depuis Pie ll)poetœ senensis, De duobus amantibus Eurialo et Lucretiâ opusculum. S. 1. n. d. (Cologne, Ulric Zell, vers 1470?), in-4 de 36 ff., 27 lignes à la page. Ed. très-rare et la pre- mière connue; la Vallière, 126 fr.; Mac- Carthy, 40 fr. et 60 fr. — Réimp. plusieurs fois; toutes les éd. sont rares et recher- chées. — Traductions françaises: L'His- toire de Eurialus et de Lucrèce, vrais amou- reux, etc. (trad. en vers, attrib. à Oct. de Saint-Gelais). Paris, A. Vérard, 1493,in-fol. goth.de 93 ff.; éd. très-rare. Réimp. s. 1. n. d. (Paris, v. 1500), in-fol. goth., B. Ma- zarine; édit. également rare. — L'Hist. des deux vrais amants, Eurial et la belle Lu- cresse (trad. en v. p. Antitus, chapelain, etc.). Lyon, s. d. (v. 1500), in-4 goth. de 32 ff.; éd. rare; réimp. Paris et s. 1. n. d., in-4, et 1537, in- 16. — Les Amans de Sienne, où l'on prouve que les Femmes font mieux l'amour que les veuves et les filles, p. F. de Louvencourt. seign. de Vauchelles. Suiv. la cop. imp. de Paris, Leyde, 1706, in-12. R. Cette nouvelle, écrite en latin avec pureté et élégance, fut composée par Piccolomini à Vienne en 1444, c'est-à-dire 14 ans avant avoir été élu pape; elle était tirée d'un événe- ment arrivé à Sienne dix ans auparavant. Le sujet en est une intrigue habilement menée entre deux amants, Euryale et Lu- crèce. Ménélai, mari de Lucrèce, est dupé, et pendant longtemps, malgré sa jalousie. Pie II, qui, arrivé à la tiare, désavoua ses doctrines libérales, ne désavoua jamais ce roman. Il est compris dans le recueil de ses œuvres, dont la meilleure éd. est de 1700, in-fol. On trouve l'analyse de cet ouv. dans la Bibl. des romans, août 1777. On peut aussi consulter un article de M. Delécluze, Revue des Deux-Mondes, du V* septem- bre 1833.

A mat m fornacius amator ineptus. Palladii , 1633, 1644, pet. in-12. Méon, 6 fr.; Bolle, 24 fr.; Gancia, en 1860, 99 fr. Il y en a un exemplaire dans la collection Motteley (n°22, de 1844). Petit roman fastidieux, dont nous avons déjà parlé ci-dessus à la col. 42.

Marelli {Reverendi in Çhristi patris Jacobï), Soc. Jésus, amores monachïi (avec une trad. franc, par K. H. de Lang). 1815, in-12. Scheible, p. 49 de 1855.

ROMANS FRANÇAIS

Histoire du noble et vaillant chevalier Pierre de Provence et de la belle princesse Mague- lonne, fille du roy de Naples. Lyon, B. Buyer, 1478, éd. très-rare.— S. 1., 1490, in-4 goth.; Filheul, 29 fr Paris, 1492, in-4 goth.; la Vallière, 36 fr. — Paris, Bonfons, s. 1., in-4 goth.; Tripier, 250 fr.; Solar, 255 fr. — Réimp. très-souvent in-4 et in-8 à Paris, à Lyon, à Rouen, à Avignon, à Anvers, à Troyes, etc.; une édition de Rouen, R. Gou- pil, s. d., in-4 goth., vendue, Solar, 300 fr. Cailhava,éd. de Lyon, 1639, in-8, 23 fr. 50. — Réimp. en car. goth. faite d'après l'éd. de 1478. Paris, Siivestre, imp. Crapelet, 1845, in-16 de 82 pp.— Analysé Bibl. des romans, août 1779.

Hisl. du très-vaillant chevalier Paris et de la belle Vienne, fille du Dauphin (trad. du pro- vençal en franc., par Pierre de la Sippade). Anvers, Gér. Leu, 1487, in-fol. goth., fig. en b. La Vallière, 74 fr. — Paris, J. Trep- perel, s. d. (v. 1500), in-4 goth., fig. s. b. Bolle, 122 fr.; Solar, 255 fr. et 305 fr. — Lyon, s. d., petit in-4 goth., fig. Cailhava, 349 fr. — Plusieurs autres éditions, toujours rares et recherchées; la dernière, publ. d'apr. les mss. de la Bibl. royale et précédée d'un prélim. bibliogr. par Al. de Terrebasse. Pa- ris et Lyon, gr. in-8, tiré à 100 ex. Aubry, 8 fr. — Roman dont le premier auteur est resté inconnu. On suppose que le texte provençal a été publié en 1481 . La première traduction en a été faite en italien:. Comincia la élégante e bella historia de li nobilissimi amanti Paris et Viena. Venise, 1486, in-4. Potier, 300 fr. La belle Vienne portait le nom de la capitale de son père, Vienne en Dauphiné, et Paris était un simple chevalier de la ville de Greno- ble; leurs amours obtiennent un dénoûment heureux. L'épisode, qui n'est pas supposé historique , est placé vers le commence- ment du XIV e siècle. Ce roman agréable, qui est autant un roman d'amour que de che- valerie, a été analysé dans la Bibl. des ro- mans, avril 1781, et dans la Nouvelle Bibl. des romans, 2 e année, tome IX.

La Plaisante et amoureuse histoire du cheva- lier aux armes dorées et de la pucelle la belle Néronnes, surnommée Cœur d'acier. Paris, sans d. (de 1480 à 1490), in-4 goth.; très-rare. - Lyon, 1542, in-8 de 91 ff., lettres rondes, fig. s. b. Heber, 3 liv. 9 sh.; Solar, 160 fr. — Lyon, 1570, 1577, in-16 de 176 ff., lettres rondes, fig. s. b. Roman singulier et rare.

La Conqueste qu'ung chevalier, surnommé le Cœur d'amour épris, fit d'une dame appelée Doulce-Mercy (roman mêlé de pr. et de v., par René d'Anjou, m. en 1480). S. 1., 1503, in-4 goth. Extrêmement rare.

547

BELLES LETTRES - ROMANS FRANÇAIS

348

L'Histoire du vaillant chevalier Beufves de Hantonne et de la belle Josienne, sa mye. Paris, s. d., in-fol. goth.; très-rare. — Pa- ris, s. d. et 1502, in-4 goth. Aimé Martin, 150 fr.

Histoire de Cleriadus et de la belle Meliadice. Paris, 1514, in-4. Très-rare. Catal. Vassé, n°21.

Histoire et plaisante chronicque du Petit Jehan de Saintré et de la jeune dame des Belles Cousines, sans aultre nom nommer, etc. (p. Ant. de La Salle). Paris, Lenoir, 1516 (So- lar, 3,455 fr.), 1517, 1523, pet. in-fol. goth. de 80 ff., fig. s. b. Hilbert, 10 liv. 10 sh. — Paris, J. Trepperel, s. d., pet. in-4 goth. de 128 ff., 1 fig. sur b. Révoil, 450 fr. — Paris, J. Bonfons (en 1553), pet. in-8goth.; en 1841, 122 fr. — Ed. avec notes par Gueu- lette. Paris, 1724, 2 tomes, pet. in-12. La Bédoyère, 42 fr.— Paris, Didot jeune, 1 79 1 , in-12 et in-18, fig. de Moreau jeune. La Bé- doyère, 58 fr.; Chaponay, 121 fr. — Edit. suivie de Gérard de Nevers et d'Euriant, sa mie. Paris, an vi, in-18. La Bédoyère, 8 fr. 25 c. — Paris, F. Didot, 1830, in-8 goth. avec vign. s. b. color. Potier, 25 fr. — Ed. collationnéesur les mss. de la B. royale, p. Guichard, Paris, Gosselin, 1843, in-12, 3 fr. 50 c. — Il y a eu beaucoup de réimpressions, mais la plupart sont de peu d'importance. — Ant. de La Salle était secrétaire de René d'Anjou; il écrivit ce livre en Brabant, en 1459, c'est-à-dire environ un siècle après l'événement, car on croit que, sous le nom de la Dame des Belles Cousines, c'est la sœur du roi Jean qu'il a voulu désigner. Les fautes de lecture, les contre-sens, les omis- sions abondent dans l'édition de Paris, 1517; les autres réimpressions du XVI e siècle re- produisent ce texte fautif. C'est aussi celui que donna Gueulette en 1724. L'édition de 1830 n'a collationné que neuf passages sur un des manuscrits de la Bibl. impériale; son texte offre une foule d'omissions et de contre- sens. M. Guichard est le premier qui ait re- couru aux manuscrits, afin de rendre à l'in- génieux roman qu'il éditait la pureté de sa forme primitive.

Histoire de très-noble et cJievaleureux prince Gérard, comte de Nevers, et delà Belle Eu- riant de Savoye, sa mie. Paris, Lefèvre, 1520, in-4 goth., fig. sur bois. Rare. Solar, 560 fr. — Paris, 1526, in-4 goth. Potier, 250 fr. — Edit. donnée p. Gueulette. Paris, 1727, 1729, in-8. - Paris, Didot jeune, 1792, in-8 et in-12, fig. de Moreau jeune. Tripier, 10 fr. — Roman de la Violette, ou de Gérard de Nevers, en vers, du XIII e siè- cle, p. Gibertde Montreuil; publ. p. Fran- cisque Michel. Paris, Silvestre, 1834, grand in-8 de 25 feuilles et demie, plus 7 lithog. et 2 fac-sim. Gorlay, 96 fr. M. Renouard a fait

sur cette publication un article dans le Jour- nal des Savants d'avril 1835; M. Wright en a rendu compte dans le Gentleman's Maga- zine de janvier 1835, et un autre article sur le même sujet a paru dans The Athe- nœum du 28 mai 1836. — Ce roman n'a rien d'historique. Pîanard en a tiré un op.- com. intit.: La Violette.

Histoire de Guy de Warwick, chevalier d'An- gleterre, et de la belle fille Félixe, sa mye. Paris, 1525, 1526, in-4 goth. Dufay, en 1725, 10 fr.

Les Angoysses douloureuses qui procèdent d'a- mours, comp. p. dame Hélisenne (de Grenue), laquelle exhorte toutes personnes à ne sui- vre folle amour; 3 part. Paris, s. d., in-4, et 1538, s. d. (1540), 1341, in-8, fig. s. b. Tripier, 100 fr. — Les OEuvres de madame Hélisenne de Crenne, à sçavoir les Angoysses douloureuses, etc. Paris, 1543, 1544,1551, 1553, 1555, 1560, in-16. Crozet, 79 fr.; Aimé Martin, 110 fr. (Voir ce qui a été dit de cet ouvrage à l'art, de J. Dorât, col. 110.)

Histoire de Philandre, surnommé le gentil' homme, prince de Marseille, et de Passerose, fille du roy de Naples. Lyon, 1544, petit in-12 de 222 pp. La Vallière, 10 fr. Très- rare.

La Vie et actes triumphans d'une damoiselle nommée Catharine des Bas-Souhaiz, p. Jean de La Roche, baron de Florigny; impr. sur la copie de Nie. Paris, impr. à Troyes, 1546, pet. in-4 de 80 pp. La Vallière, 22 fr. — Réimp. à Paris, J. Gay, en 1862, pet. in-12, tiré à 115 ex. — L'auteur de cette histoire est, comme le démontre la notice mise en tête de la réimpression, Jean de Luxem- bourg, évêque de Pamiers, savant et élo- quent prélat. Quant à l'imprimeur, c'est bien Nicole Paris, de Troyes, et non Jean Girard, de Genève, comme on l'avait préten- du. L'auteur donne de sa Catherine une idée toute semblable a celle que Pétrone a donnée de sa Quartilla et Clément Marot de son Alix. Elle vécut, selon lui, dès sa plus tendre jeunesse dans la prostitution. Son mariage avec Jean de la Borne, conseiller au parlement de Bordeaux, ne la rendit pas plus réservée. Elle s'abandonna comme au- paravant au premier venu jusqu'à ce qu'étant devenue amoureuse d'un jeune et beau gentil- homme, elle s'y attacha et se ruina, enga- geant, pour l'entretenir, ses pierreries, la vaisselle de sa maison et jusqu'à ses habits. Ce fut alors que le mari, tout débauché que l'histoire médisante le peint, ouvrant, mais trop tard, les yeux sur les désordres de sa femme, voulut la tuer. On voit cependant peu après comment il lui pardonna et l'en- tremise blâmable par où elle parvint à obte- nir son pardon. — La Courtisanne bourde- loise, ou la Vie, mœurs et déportements de

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

349

damoiselle Catherine des Bas-Souhaits, na- tive de la ville de Bourdeaux et fidèlement décrite car Jean de la Roche, baron de Fio- rigny. Paris, Ant. du Breuil, 1599, in- 12 de 83 pp., dont les trois dernières sont oc- cupées par la 3 e folastrie de Ronsard, inti- tulée ici: Folastrie de P. Ronsard à Catin du Bas-Souhait, bien qu'en réalité cette pièce ne paraisse avoir que peu de rapport à l'hé- roïne. Edition aussi rare que la première. Le style y a été retouché; nombre de mots et même les 24 dernières lignes du volume ont été retranchés: le mari de Catherine y est devenu un médecin, et n'est plus un conseiller au parlement. — M. L.-J. Hu- baud fait remarquer dans sa Dissertation sur les Contes de la reine de Navarre (Mar- seille, 1830), que Brantôme (OEuvres, tome II, p. 99) dit que, sous le règne de François I er , une dame de la Borne, sachant que son mari avait intention de la faire pé- rir, et voulant le prévenir, «l'accusa et le «déféra à la justice de quelques folies faites t et crimes possibles énormes qu'il avoit «faits avec elle et autres, le fit constituer «prisonnier et sollicita contre lui, et lui fit «trancher la tête.» Les mêmes circonstances sont rapportées dans la première nouvelle de la reine de Navarre: Une dame d'Alençon avoit deux amis... elle fait tuer celui des deux qui premier s'en aperçut, dont elle im- pétra rémission pour elle et son mari fugi- tif, etc. M. Hubaud pense que c'est la même histoire, mais que les héros jouant un rôle odieux ou peu honorable, Marguerite a pris la précaution d'en déguiser les noms. — La Nouvelle du révérend père en Dieu et bon prélat, quoique des mêmes auteur et impri- meur que Catherine des Bas-Souhaiz, n'a aucun rapport avec ce dernier ouvrage, et ce n'est qu'accidentellement qu'on les aura trou- vés réunis dans un volume cité par M. Bru- net, mais qui aujourd'hui même n'existe peut-être plus. — Voir le Manuel à l'ar- ticle Royer (Collin).

La Nouvelle d'un révérend père en Dieu et bon prélat, demorant en Avignon, et le moyen comme il ressuscita de mort à vie, avec le deschiffrement de ses tendres amourettes, faicte et comp. par Colin Royer, bachelier formé in utroque, etc. (par Jean de Luxem- bourg). Troyes (Larrivour), Nie. Paris, 1346, pet. in-4 de 22 ff. — Réimp. à Paris, J. Gay, en 1862, pet in-12 de iv-39 pp., tiré a 115 ex. — Satire contre un évêque amou- reux dont le nom n'est point prononcé. Le seul ex. connu de l'éd. orig. est celui de la Biblioth. imp., Y 2 999. Ce volume, qui a ap- partenu a Ballesdens, à Et. Baluse et à Châ- tre de Cangé, contient une annotation manu- scrite du XVI e siècle qui présente Jean de Luxembourg, auteur de cette histoire,comme ayant été protonotaire du Saint-Siège auprès

350

dudit évêque et ayant eu à s'en plaindre.

L'Histoire du noble, preux et vaillant chevalier Guillaume de Palerme et de la belle Melior. Paris, Nie. Bonfons, s. d., pet. in-4 goth. à 2 col., fig. s. b.; Crozet, 200 fr. — Lyon, 1552, in-4 goth., fig. s. b. Rare.

L'Amant ressuscité de la mort d'amour, en 5 journées, par Théod. Valentinian. Lyon,

1555, 1557, 1558, in-4 de 160 ff, avec 2 portr. s. b .—Roman singulier, naïf, décent, sentimental et assez intéressant; il pourrait être mis en langage moderne et surtout rac- courci. On trouve une analyse de cet ouvr. dans la Bibliothèque des Romans, juillet 1779. Voir aussi V Année littéraire, 1759, t. VIII, et le Bulletin du bibliophile de Te- chener, 1857, p. 292, n° 143.

Hist. de Mélicello et de l'inconstante Caja, etc., p. J. Maugin, dit le Petit Angevin. Paris,

1556, in-8. Rare. — De l'usage des romans, tom. II.

L'Ame toujours impassible dans toutes les po- sitions de la vie, fors une seule qui est la grande (cette grande situation est l'amour). Paris, chez Jean Morel, 1558. Jean Morel est non-seulement l'imprimeur, mais encore l'auteur de ce joli roman, l'un des premiers de la langue française qui aient été débarrassés des exploits de chevaliers et qui aient essayé l'analyse du cœur humain. L'action se passe sous le règne de François I er .

Mytistoire barragouine de Fanfreluche et Gau- dichon, etc. (par Guill. des Autelz). Lyon, 1559, 1560, 1574, 1578, in-16 de 48 ou 54 ff.; Tripier, 150 fr.; encore cet ex., rogné et raccommodé, laissait-il beaucoup a dé- sirer. Réimpr. en 1850, par Crapelet pour Veinant, in-16 de 32 ff., fig. s. b.; tiré à 62 ex. Livre gaillard, facétieux et satirique, fait à l'imitation de Rabelais, mais qui reste fort au-dessous de son modèle. Les Mélanges extraits d'une grande bibliothèque signalent cet écrit comme fort ennuyeux. M. Paulin Paris l'a apprécié judicieusement: a Des Au- telz fit, après Rabelais, litière de jeux de mots et de turlupinades, croyant agréer aux Thé- lémites, mais c'est une débauche d'esprit et d'imagination qu'on ne recommence pas. Son livre offre une lecture instructive quand elle n'est pas obscène, et il est digne de figurer parmi les livres de haute graisse.» — V. le Bulletin du bibliophile belge, tom. IV, p. 363-373, et le Journal de l'amateur de livres (Jannet 1849, n°3, p. 33).

Le Piteux Remuement des moines, prêtres et nonains de Lyon, par lequel est découverte leur honte et la juste punition de Dieu sur la vermine papale, par E. P. C. 1562, in-8; duc de la Vallière, 37 fr.

Histoire pitoyable du prince Erastus, fils de

351

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

352

Dioctétien, empereur de Rome, etc. Trad. en franc, de l'esp. d'Ant. de Guévare, lequel l'avait traduite lui-même de l'italien, et l'au- teur italien l'avait tirée d'un ancien roman français intit.: Dolopathos, ou les Sept Sages de Rome. (V. Duverdier, p. 328.) Lyon et Anvers, 1568, in-16. — Paris, 1570, 1572, 1579, 1584, 1587, in-16. — Lyon, 1585, 1604, et Rouen, 1616, in-16.— Les anciennes éd. vont, en moyenne, à 40 ou 50 fr., et les dernières à 10 ou 15 fr. — Une traduction plus récente, Paris, 1709, in-12, a été faite par le chev. de Mailly; elle n'a pas une grande valeur. Histoire dans le genre de Joseph et de Putiphar, et dont l'héroïne est l'impéra- trice Aphrodisia, mais fort ennuyeusement écrite.

La Pyrénèe et pastorale amoureuse, contenant divers accidents amoureux, descriptions de paysages, histoires, etc., par Fr. de Belle- forest. Paris, G. Mallot, 1571, in-8. Potier, 25 fr. — Roman pastoral où se trouvent des chansons et autres pièces de vers.

te Premier livre des poèmes de Guillaume Belliard, secrétaire de la Royne de Navarre, contenant les délitieuses amours de Marc- Antoine et de Cléopâtre, les triomphes de l'amour et de la mort, etc. Paris, Cl. Gau- tier, 1578, in-4. Viollet-Leduc; Méon , n° 1620.

Les Amours de Grasinde, p. J. de la Gessée. Paris, 1578, in-8. Roman très-rare, cité dans De V usage des romans.

Les Prémices de la Flore, ou les Amours de J. Godard. Paris, 1585, in-12. Ouvrage en pr. et en v., très-rare (cat. Piget,n° 3375).

Les Bergeries de Juliette, auquel, par les amours des bergers et bergères, Von voit les effets différents de l'amour, avec 5 histoires comiques, etc., par Olenix du Mont-Sacré (par Nie. de Montreux), 5 parties dont la l re a été publiée à Paris en 1588, in-8. — 2 e éd. Paris et Tours, 1592-98, 5 vol. in-12; comte de Hoym, 4 fr. — UArcadie fran- çoise, tirée des bergeries de Juliette (par le même). Paris, 1625, in-8; C sse de Verrue, 12 fr. — Ouvrages cont. des vers et de la prose, et se classant tantôt dans la poésie, tantôt dans les romans. Montreux, malgré son anagramme, était un pitoyable auteur qui ne put jamais briller sur le sacré mont. 11 est encore auteur des deux romans suivants qui sont fort rares: Les Amours de Criniton et de Lydie. Paris, 1595, in-8.— Amours de Cléandre et de Domiphile, livre délecta- ble et profitable à tous vrais amateurs de chasteté. Paris, 1597, 1598, pet. in-12.

Les Nymphes de Dictyme, ou Les Révolutions de Vempire Virginal. Paris, 1590, in-8. Truebwasser, n" 1175.

La Bergère Uranie, ou la Revivance du vray amour, par Faure. Roman pastoral mêlé de vers. Paris, J. Gesselin, 1595, in-12 Cat. Hébelinck.

Les Amours de la belle du Luc, où est démon- trée la vengeance d'amour envers ceux qui médisent de l'honneur des dames (p. J. Pré- vost, S. de Gontier). Rouen, s. d., 1597, 1613; Paris, 1598; Lyon, 1598, 1606, 1625, pet. in-12. Peu commun. Récit intéressant d'un événement qui eut lieu sous le règne de Henri III et lit alors beaucoup de bruit.

Les Amours d'Armide, par P. Joulet de Chas- tillon. Rouen, 1597, 1605, 1614 (cat. Vassé, n° 68).— Langres, 1597, pet. in-12 (Solar, 22 fr.). — Paris, 1608. — Lyon, 1606, pet. in-12. Tross, 8 e cat., 12 fr. — Petit roman dont le sujet est tiré de l'épisode qui a fait tout le succès de la Jérusalem délivrée; il a été analysé dans la Bibl. des romans, juil- let 1779.

Les Amours d'Asionne où se voient les hasards des armes, Paris, 1598, in-12 (par Béroalde de Verville); une édition antérieure: le Ré- tablissement de Troyes; Tours, 1597, in-12.

Les Chastes amours d'Hélène de Marthe, re- cherchée de plusieurs amants, etc. Paris, Guillemot, 1597, pet. in-12 de 180 ff. La Val- lière, 13 fr.

Les Amours de Filandre et de Marizée, par A. de Nervèze. Marseille, 1598; Paris, 1599; Lyon, 1603, pet. in-12.

Les Adventureuses et fortunées amours de Pandion et d'Iomie, par Herembert, sieur de la Rivière. Rouen, 1599, in-12. A. S. (en 1855).

V Amour de la. beauté, du s r Croset, fore- sien, où sont introduits six bergers maîtrisez de l'amour de six pucelles, lesquels, après plusieurs discours et élégies, etc., récitent des histoires. Rouen, 1600, in-12. De l'usage des romans, tome IL

Les Amours d'Amynthis et de la belle Odylie, par G. de Bazyre. Paris, 1601, in-12. Mon- merqué.

Les Amours de Philinde , par F. F. D. R., 2 e édition. Paris, 1601, in-12, 94 ff. La l re édition avait paru sans l'assentiment de l'auteur et d'après un manuscrit incorrect. Lenglet - Dufresnoy le signale d'une façon peu exacte. Voir une note signée P. L. au Bulletin du bibliophile , 1858, page 1233.

Fantaisies amoureuses , où sont descrites les amours d'Alério et Marianne. Rouen, 1601 , petit in-12. Techener, 24 fr. — Petit roman en prose et en vers.

Les Véritables et heureuses amours de Clida- mant et Marilinde, par le S. des Escuteaux. Rouen, 1603, pet. in-12. Tech., 18 fr.

353

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

354

Le Miroir d'inconstance. 1603, in-16. Livret peu connu, en prose et en vers. Le titre inscrit au 2 e feuillet est: Discours véritable dédié au sieur de la Goujonne sur la perfidie de sa maîtresse, mademoiselle deBretelières, par Arnault de Nantes. Nous citerons les quatre vers qui terminent ce livret:

L'honneur ne gist qu'en la pensée, Ny le mal qu'en l'opinion, Ceux qui ne l'ont point offensée Vivent exempts de passion.

La Naissance d'un bel amour. Paris, 1602, in- 12. Rare. Bleuet , n° 424.

Les Véritables amours de MM. de Grandlieu et de M Ue de Beauval (par Jean Martin). Paris , 1604, in-12. Rare.

Les Amours d'Olympe et de Birène, par A. de Nervèze. Lyon, 1605, in-12. Usage des ro- mans.

L'Olympe d'amour, hist. non feinte, par Henri du Lisdam. Lyon, 1609, in-12. Usage des romans.

Les Mille imaginations de Cypille, ensuite des Aventures amoureuses de Pollidore , par le S. de Mante. Paris, 1609, in-12. De l'usage des romans.

Le Martyr de la fidélité, par Jean d'Intras. Paris, 1609. On trouve a la fin de ce roman une énigme libertine dont le mot doit être sans doute une terrible gaillardise. V. Bull, du bibliophile de 1857, page 342.

Les Advantures guerrières et amoureuses de Léandre, par le sieur de Nervèze. Lvon, 1610-12, 2 vol. petit in-12. Rare.

L'Astrée, p. Honoré d'Urfé (m. en 1621; l'ouv. a été terminé p. Baro, secrétaire de d'Urfé). l re éd. Paris, 1610-24, 5 vol., les 2 premiers in-4 et les derniers in-8; Potier, 150 fr. — Paris, 1624-32 (Renouard, en 1854, 255 fr.), 1 633-37 (La Bédoyère, 81 fr. , Solar, 100 fr.) . 1643, 1647, 5 vol. in-8; duc d'Aumont, 25 fr.; Arm. Bertin,375fr.;DeBure,820 fr. — Paris, Witte etDidot, 1733, 10 vol. in-12, fig. Solar, 90 f r . — Pastorale pleine de fadeurs pivotant, pendant 5 énormes volumes, sur un malentendu facile à détruire en quatre mots. La scène est aux environs de Lyon, au VIII e siècle. Un berger, nommé Céladon, banni de la présence de sa maitresse, Astrée, qu'un jaloux a persuadée de l'infidélité de son amant, se précipite dans les eaux du Lignon, affluent de la Loire, pour y trouver la mort; mais la nymphe Galatée le sauve et en devient amoureuse. Il fuit au fond des forêts, etc. Enfin, le tout finit par un denoûment heureux. D'Urfé, comme le fit plus tard M lle de Scu- déry, mettait en scène sous des noms d'em- prunt les personnages de son temps, temps auquel on voyait poindre les précieuses. — Ch. Sorel a fait de r Astrée une parodie intit.:

Le Berger extravagant, où, parmi les fan- taisies amoureuses, on voit les impertinences des romans; Paris, 1627, 1628, 1633, 1639, 1653, 3 vol. pet. in-8, fig. Rare. — On dit que cette critique a été réimprimée sous le titre suivant: L' Anti-roman, ou l'Histoire du berger Lysis, par Jean de la Lande (Ch. Sorel), 1633 et 1653, 2 vol. in-8. Fleischer.- Consulter sur Y Astrée un article portant ce nom, de M. H. Martin dans le Dictionnaire de la conversation, le Cours de littérature dramatique de M. Saint- Marc-Girardin, t. III, p. 62-101, les Etudes sur d'Urfé et sur V Astrée, p. M. Bonnefons, Paris, 1846, un article de M. L. de Loménie dans la Revue des Deux-Mondes (15 juillet 1858), YAstrée et le Roman pastoral. — M. Victor Cousin regarde comme certain que d'Urfé s'est proposé dans ce roman de raconter ses longues amours avec la belle Diane de Châteaumorand. — M. Auguste Bernard a inséré dans le Bulletin du biblio- phile, 1859, p. 551-538, des Recherches bibliographiques sur V Astrée. Il indique di- verses éditions rares. On ne connaît aucun exemplaire de la première édition du l er vol., imprimé vers 1609. La Bibliothèque des Romans, édition in-4, t. I er , p. 86-122, con- tient une analyse de l'ouvrage de d'Urfé.

Le Cercueil des amants, où est naïfvement dé- peint le triomphe cruel de l'amour, par N. P. B. Paris, 1611, pet. in-12. L'auteur, nommé dans le privilège du roi et dans un acrostiche que lui adresse un ami, est Nicolas Pidoux; son ouvrage et sa personne ne sont mentionnés par aucun bibliographe, et le livre a été, ce nous semble, signalé pour la première fois dans le Bulletin dubibliophile, 1860, p. 1143, où il est dit que «sous un titre qui promet beaucoup, ce roman cache un incroyable et laborieux entassement de sottises.»

Les Chastes et pudiques amours du marquis de Célidor et de la belle Aémée, p. Fr. de Me- nantel. Paris, 1612, pet. in-12. Techener, 18 fr.

Les Amours de Floris et de Cléonthe, par Nie. du Moulinet, S. du Parc (Charles Sorel), Paris, Sanlecque,1613, in-12. C sse de Verrue, en 1737, 121iv. 10 s.

Les Agréables diversités d'amour, contenant cinq histoires de ce temps sur les aventures de Chrisaure et de Phinemène, par Sorel. Paris, 1614, in-12.

L'Anti- Joseph, ou bien plaisant et fidèle narré d'un ministre de la religion prétendue ré- formée, vendu publiquement à Clérac, ville d'Agénois, ayant esté enfermé dans un coffre par une honneste dame à laquelle il faisoit l'amour.— Suiv. la cop. imp. à Agen, 1615, pet. in-8; pièce rare. Il y a eu plusieurs éd. de cette facétie.

23

355

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

556

Les fidelles et constantes Amours de Lisdamus et de Cléonimphe, par Henry du Lisdam. Tournon, 1615, in-12.

Les Aventures héroïques et amoureuses du comte Raymond de Toulouse et de don Ro- deric de Vivar, p. Loubaissin de Lamarque. Paris, 1617, 2 vol. in-8. C sse de Verrue, en 1737, 15 fr.

La Sirène, de messire Honoré d'Urfé. Paris, J. Micard, 1618, in-8. Solar, 119 fr.

Histoire des amans volages de ce tems, où, sous des noms empruntez, sont contenus les amours de plusieurs princes, etc., qui ont trompé leurs maîtresses ou qui ont esté trom- pez d'elles, par Fr. de Rosset. Paris, 1617, 1619, 1623, 1633, et Rouen, 1633, in-8. Tech., 12 fr.

Les Rergeriep de Vesper, ou les Amours d'An- tonin Florelle et autres bergers et bergères de Placemont et de Reauséjour, par Guill. Coste. Paris, 1618, in-12. Comtesse de Ver- rue, 16 fr.

Les Amours de Lozie, par Du Perrier. Lyon, 1619, in-12. Vassé, n° 118.

La Semaine amoureuse oh, par les amours d'Jlcide et d'Hermise, sont représentés les changements de la fortune, par Fr. de Mo- lière, sieur d'Essertines. Paris, 1620, in-8. O e de Verrue, 10 liv. 4 sh.

Les Amours de Polidon et de Darinde, par de Lespinay. Paris, 1620, in-12. Vassé, n° 68.

Caritée, ou la Cyprienne amoureuse (attrib. a Pierre de Caseneuve ou à de Gomberville). Tolose, 1621, in-8. Rare. Cailleau.

La Cythérée, p. Marin Leroy de Gomberville. Paris, 1621, 1640,1642, 1644, 1654, 1667, 4 vol. in-8. Duc d'Aumont, 19 fr.; Solar, 9 fr. 50. — Roman cont., sous des noms supposés, des anecdotes du temps. Analysé Ribl. univ. des romans, lom. III.

La Courtisane solitaire, par le S. Lourdelot. Paris, 1622, in-8. Usage des romans.

La Vraye Histoire comique de Francion, comp. par Nie. de Molinet, S. du Parc (attribué à Ch. Sorel, qui cependant a désavoué ce ro- man, qu'il traite d'ouvr. licencieux, sans art et sans goût). La l rc édit, très-rare, est de 1622; elle ne contient que 7 livres. Ce ro- man, très-intéressant, a eu plus de 60 édi- tions et a été augmenté de contes, etc., qui l'ont porté à 12 livres.— Leyde, s. d., 2 vol. pet. in-12. Aimé Martin, n° 737, 80 fr. — Leyde (Elz), éd. rev. et corr. p. Duez. 2 vol. pet. in-12, ligures. Nodier, 81 fr.; Veinant, 141 fr; La Bédoyère, 90 fr.; Solar, 60 fr. — Réimp. en un vol. in-16, en 1860, par Delahays, dans la Ribliothèque gauloise.

Les Sacrifices amoureux, ou les Amours de

A Icandre et Rozorée,Floridor et Cléonée,etc . , par le S. Du Verdier, gentilhomme charol- lois. Paris, 1623, pet. in-8. Tech., 18 fr. — Prose et vers. Roman sous la forme de let- tres et en grande partie allégorique.

Amours d'Endymion et de la lune, par A. Ré- my. Paris, 1624 (Usage des romans); et Paris, 1626, in-8. Vassé, n» 118.

Les Amours d'Aristandre et de Cléonice, par d'Audiguier. Paris, 1615, pet. in-8. Vassé* n°64.

Mélanthe, amoureuses aventures du temps, dis- trib. en 12 livres, p. le S. Videl. Paris, 1624, 2 part. pet. in-8; vendu à Lvon, en 1839, 16 fr. ■

L'Endymion, par Gombauld. Paris, 1624, 1626, in-8, 17 iig. gr. par Crispin de Pas, Léonard Gautier et J. Picart. Rare. Solar, 33 fr.

Aventures satyriques de Florinde, habitant la basse région de la lune. S. 1., 1625, in-8 de 212 pp. en pr. mêlée de vers. Potier, 25fr.; Solar, 31 fr.

Angélique, de R. Montagathe. Paris, 1626, 2 vol. in-8. C sse de Verrue, 7 liv.

Le Roman de la cour de Rruzelles, ou les Aventures des plus braves cavaliers qui fu- rent jamais et des plus belles dames du monde (par Puget de la Serre). Spa, 1628, in-8, front, gr.

Procès-verbal fait au P. J. Testeforl, domini- cain, qui fut trouvé couché rue du Cime- tière-Saint-André avec la R. M. Rrevilliers, religieuse, le 4 novembre 1627, in-8. La Valiière, 21 fr.

Les Amours d'Anaxandre et d'Orasie, par de Boisrobert. Paris, 1629, in-8. Tech. 28 fr.

Les Amours folastres et récréatives du Filou et de Robinette, dédiées aux amoureux de ce temps. Bourg-en-Bresse, 1629, petit in-12 de 84 pp. Nodier, 62 fr.— Réimp. a Paris, en 1862, à 115 ex., avec un avant-propos et des notes, par M. P. L. - Les filoux étaient les cavaliers fanfarons, les lions du com- mencement du XVII e siècle, et Robinette est une galante qui se joue de l'un d'eux d'une manière un peu vive.

Les Amants jaloux, ou le Roman des dames, par Gilbert-Saunier, S r du Verdier. Paris, 1651, in-8. De V usage des romans.

La Solitude amoureuse, par de Beaulieu. Pa- ris, 1631, in-8. Usage des rom.

La Diane des bois, par de Préfontaine. Rouen, 1632, in-8. Solar, 24 fr.

Ariane, par J. Desmaretzde Saint-Sorlin. Pa- ris, 1632, 2 vol. in-8. (Solar, 5 fr. 50); 1639, 1643, 1647, in-4, fig. de Bosse; 1666, 2 v.

357

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

358

in-12; 1724, 3 vol. in-12; Leyde, Elzev., 1644, 2 vol. petit in-12, fig. La Bédoyère, 61 fr. — Roman peu commun et assez es- timé; il s'y trouve des situations assez libres.

Les Amours, intrigues et caballes des domes- tiques de grande maison. Paris, 1633, petit in-8, fig. Bignon, 15 fr. Roman mal écrit etJ qui est dû plutôt à la plume d'un valet de chambre qu'à celle d'un littérateur.

Le Roman de l'infidèle Lucrine. Paris, 1634, in-8. Rare. De l'usage des romans.

Les Heureuses infortunes de déliante et de Marilinde, veufves pucelles (par des Fon- taines). Paris, 1636, 1638, 1656, 1662, in-8. — Les deux veuves pucelles sont M mes de Charny et de Marigny; Louis XIII est désigné sous le nom de Cambises, M. le Prince sous celui de Prolosilas, etc.

L'Inceste innocent, par Desfontaines. Paris, 1638, 1643, 1644, in-8. Comtesse de Ver- rue, avec l'ouvr. préc, 10 fr. — «... Le «grand Barrière, la terreur des Turcs, se «trouva, sans le savoir, le père et le mari «de sa sœur. On laissa leur ignorance aux «deux époux, et le fait ne fut révélé qu'a- «près leur mort; etc.» Usage des romans.

Les Amours de Dorimon et de Célie. Paris, 1635, in-8. Vasse, n° 118.

L'Indamire, hist. indienne, tirée de l'esp., par Baudoin. Paris, 1638, in-8. Comtesse de Verrue, 12 liv.

Les Amours d'Acriste et de Carismène, hist. de ce temps, par J. D. A. Paris, 1641, in-8.

Les Filles enlevées, par le S r Demoreau. Paris, 1643, 2 vol. in-8. Usage des romans.

L'Illustre courtisane, hist. de ce temps. Paris, 1643, in-8. Scheible, en 1860, p. 89.

La Courtisane déchiffrée, dédiée aux dames vertueuses de ce temps. Paris, J. Villery, 1642, 1643, petit in-8. Bignon, 3 fr. 75. De l'usage des romans.

Antiope, par Guérin. Paris, 1644, 4 vol. in-8. Vassé, n° 63.

Les Mijstèrcs amoureux de Préaud, où, par di- verses aventures, sont expliquez tous les effectz de l'amour. Grenoble, 1645, in-8.

Les Amours véritables d'Alisperans et Raginte. Jouxte la copie impr à Liège, 1651, in-12. Roman rare et très-curieux par sa niaise et grotesque stupidité. (Note du catal. de Renouard, 1819, tome III, p. 203.) Voici un échantillon des vers qui se trouvent mêlés à cette prose absurde; le héros du livre écrit à sa belle:

Lps nuites qui sont créées pour le repos de chacun ?»'ont, helas, pour moy repos qui soit aucun,

Et ce de plus estrange à grand paiue a fait veoir Phébus ses doux rayons où je la veu raveoir: Car aussi tost ie souhaite l'heure d'environ les douze Pour estre celle dont iay l'honneur de veoir ma douce.

L'honneste Maîtresse (par L. Couvay). Paris, G. de Luynes, 1654, in-12. Potier, 5 fr.

Clélie, par M 11 * de Scudéry. Paris, 1656 (So- lar, 266 fr.), 1660, 1666, 1731, 10 vol. in-8, fig.; Potier, 40 fr. — C'est dans le tome I er que se trouve la description du pays de Tendre, si spirituellement critiquée par Boileau dans les Héros de roman; les afféteries de cet ouvr. paraissent d'autant plus ridicules que la scène en est chez les Romains du temps de Tarquin. Anal. BibL des romans, oct. 1777.

Xilanire. Bruxelles, 1660-62, 2 vol. in-8, fig. C sse de Verrue, en 1737, 18 liv. 10 sh. — Aussi rare qu'un roman commençant par un x.

Almahide, ou l'Esclave reine, par (M Ue ) de Scudéry. Paris, Courbé, 1660, 8 vol. in-8, fig. J. Goddé, 25 fr. — Ce roman est écrit dans le goût des compositions des Mores d'Es- pagne, les plus galants et les plus polis de tous les hommes de leur siècle; il n'a été im- primé qu'une seule fois, est peu connu et n'est pas commun.

L'Heure du berger, demi-roman comique, ou roman demi-comique, p. Cl. Le Petit. Paris, 1662, 1664, in-12. Ouvr. rare et quelque peu licencieux. Il en a été donné une réim- pression tirée à petit nombre. Paris, J. Gay, 1862, in-18.

Zèlotyde, hist. galante, par Le Pays. Paris, 1665 (Vassé, n° 75), 1670, 1672, in-12. — Cologne (Holl., Elz), 1666 (un amateur de Paris, n° 339, 28 fr. ), 1674, in-12. - Hist. agréable, bien que d'un style un peu préten- tieux.

Le Secret d'être toujours belle (par Bodeau de Somaize). S. 1. n. d , in-8, et Paris, Bar- bin, 1666, in-12. Monmerqué; Taylor, n°1440.

Histoire du royaume des amants, avec leur origine du pays des Amadis, par le sieur de Busens. Tolose, 1666, in-12. De l'usage des romans.

La Cour d'amour, ou les Bergers galaris, par Duperret. Paris, 1667, 2 vol. pet. in-8, fig. de Séb. Leclerc. Comtesse de Verrue, 14 fr.

L'Amour amant. Paris, 1667. Ce petit roman, qui appartient au genre précieux et rafliné, eut de la vogue, puisqu'on en connaît 4 édi- tions. Il est l'objet d'une note assez étendue, signée P.L., dans le Bulletin du bibliophile, 1860, p. 1573, et il semble qu'on pourrait y trouver des allusions à l'amour de Lauzun pour M ,le de Montpensier.

359

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

360

La Logique des amants, ou l'Amour logicien, par de Caillières (ou de Calière) le fils. Pa- ris, 1668, 1669, 1678, in-12. Deneux; Gancia, n° 739.

Lupanie, histoire amoureuse de ce temps (at- trib. à Corneille Blessebois). Il y a 2 éd. s. d., qui paraissent être les plus anciennes, pet. in-12. Tripier, 30 fr.; Solar, 72 fr.; Tech., décemb. 1851, 58 fr.; Lefèvre-Dalle- range. — Cologne (Holl., Elzev.), 1668,

1669, pet. in-12. Renouard, 43 fr. 50; Rolle, 67 fr.; un amateur de Paris, 201 fr.; Pixérécourt, HOfr.— Ed. avec les Maximes d'amour (à la Tendresse, chez les amants), 1700, in-12. Tripier, n° 475, 30 fr.; Solar, 41 fr. — Selon une note insérée au catalog. Bazin, n° 772, il n'y a pas dans Lupanie un mot qui, de près ou de loin, puisse se rappor- ter, comme on l'a prétendu, à M m «de Mon- tespan. Le roman de Lupanie (louve) est une satire contre une M me de P. qui avait trompé l'auteur; il a étéréimp. dans [es Amours des dames illustres, sous le titre de Alosie, ou les Amours de Mme de 31. T. P., et séparé- ment sous le titre de Saint-Germain, etc.

Le Chien de Boulogne, oui' Amant fidèle, nouv. gai. (par l'abbé de Torche). Paris, 1668, 1679, et Cologne (Holl., à la Sph.), 1669, pet. in-12. Potier, l'Elzev., 25 fr. Roman qui a dû donner l'idée du Petit Pompée et même du Sopha.

La Promenade de Versailles, ou l'Histoire de Célanire, entretiens de six coquettes (attrib. à M u «de Scudérv). Paris, 1669, in-8. So- lar, 119 fr. — Réimp. en 1698, et La Haye, 1736 et 1737, in-12.

Le Praticien amoureux. Paris, 1670, in-12. DeWynne, n°3l0.

Les Dames retrouvées, hist. comique. Paris,

1670, in-12. Deneux.

La Belle Marguerite, nouvelle. Paris, 1671, in-12. Scheible, en 1859, p. 923.

La Fausse Clélie, hist. franc., gai. et com. (p. de Subligny). Paris, 1670, 2 vol. in-12. Du- riez, n° 2842. — Amst. (à la Sph.), 1671, 1672, et Nimègue (Elz.), 1680, pet. in-12, front, gravé par Rom. deHooge. J. Goddé, 15 fr. — Paris, 1718, in-12.

L'Amoureux Africain, ou Nouvelle galanterie, par le S. B. M. Cologne ou Amsterdam (Holl., à la Sph.), 1671, 1676, 1678, 1681, pet. in-12. Potier, 15 fr.

La Précieuse, ou le Mystère des ruelles, par l'abbé de Pure (sous le nom de Gélasire). Pa- ris, 4 vol. in-8. Cet ouvrage prolixe et en- nuyeux n'est cependant pas à dédaigner. Ainsi que le remarque M. V. Fournel, on y découvre, au milieu de bien des puérilités, un assez grand nombre de traits curieux et de

révélations piquantes, relatives à la société des précieuses, à leur langage, à leurs dis- cussions subtiles, à leur métaphysique quin- tessenciée. Le roman, absent du reste de l'ouvrage, s'est réfugié dans les histoires in- cidentes, parfois assez scabreuses, même pour des oreilles moins chastes que ne de- vaient l'être, ce semble, celles de ces divines et incomparables personnes.

Julie, nouv. gai. et amoureuse. Paris, 1671, in-12. De l'Usage des romans. — Est-ce le même ouvr. que: Les Amours de la belle Julie? Col., 1676, in-12 (Scheible, noIV de 1848)?

Les Avantures, ou Mémoires de la vie de Hen- riette Sylvie de Molière (attrib. à d'Alègre ou a M me de Villedieu). Paris, 1671, 2 tom. in-12.— Paris, 1672,1695; et s. 1. (Amst., à la Sph.), 1672, 1695, 1700, 1707, 6 part, pet. in-12 en 1 vol. Prix très-divers, depuis 4fr., Grassot, jusqu'à 100 fr., Morel-Vindé. En moyenne, Bergeret, 33 fr. — Mémoires de la vie de Henriette Sylvie de Molière, par M MC de Villedieu. Toulouse, 1701, in-12, roman autobiographique. Quant à l'auteur, on peut faire observer que M. Clogenson a in- séré dans YAthenœum français (numéro du 2 juillet 1863) une notice complète et exacte sur cette dame.

Le Mari à la mode de ce temps. Liège, dans le royaume de Vulcain, 1672, pet. in-12, édit. Elzév. Taylor, n° 1997. (Classé dans l'hist. de France, sous Louis XIV).

L'agréable Ignorant et la belle Éclairée, hist. de la puissance de l'Amour, p. M. D. P. Paris, 1672, in-12.

Le Cercle, ou Conversations galantes, histoire amoureuse du temps (par deMontfort). Sur la cop. imp. à Paris, 1675, 3 part, in-12. Solar, 7 fr. — Col., 1676, in-12. Viollet- Leduc attribue cet ouvrage à Brémond.

Dom Carlos, nouvelle hist. et galante (par de St-Réal). Amst., Jacq. L'Amoureux, 1673, pet. in-12. — Cologne, P. Marteau (Holl.), 1688, pet. in-12. Leber, n» 2315.

Le Moine sécularisé (par Dupré). Col., P. Mar- teau (Holl.), 1675, 1676, et s. 1. (Holl.), 1678, pet. in-12, fig. Chaponay, 15 fr. — Le Jésuite sécularisé. Col., Villebard (Holl), 1676, 1683, in-12, front, gr. Chaponay, 12 fr. 50.

Le Rut, ou la Pudeur éteinte (par P. Corneille Blessebois). Leyde (Elzevier), 1676, 3 part. in-12. l re partie, 3 ff. n. chiff. pour le titre et 72 p., y compris la dédicace à M Ut de Sçay. 2 e partie, 3 ff. n. chiff. pour le titre de la dédicace et 71 (73) pp. 3 e partie, 3 ff. non chiff. pour le titre et la dédicace à M lle de Sçay, et 87 pp. — Roman satirique, comme tous les autres ouvrages de l'auteur, et qui

36 i

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

362

semble dirigé contre M lle de Sçay. Montaran, en 1849, 229 fr.

Les Désordres de V amour, par (M me ) de Ville- dieu. Paris, Barbin (Holl. Elzév.), 1676, 4 part, en 1 vol. pet. in-12. Un amateur de Paris, en 1847, n°343, 51 fr.— C'est le pre- mier roman de M lle Desjardins, qui n'était alors que femme de chambre de la duchesse de Rohan. On y trouve les amours prétendues de M me de Sauve avec le duc de Guise, Henri III et autres. Roman assez bien écrit et qui, en conduisant le lecteur dans les dé- tours de la plus ardente passion, tend à le dégoûter de tous les excès fâcheux.

Les Aventures de Renaud et d'Armide (par le chev. de Mailly). Paris, Barbin, 1678, pet. in-12. Giraud, n° 1988.

L'Ambitieuse Grenadine, hist. gai., p. dePré- chac. Paris, 1678, in-12; et sur la copie (Holl.), 1680, pet. in-12. Potier, 33 fr.

Le Double Cocu, histoire du temps; p. le S r Brémond. Paris (Holl.), 1678, 1679, pet. in-12; Gancia, 16 fr. Chaponay, 34 fr. — Amst., 1703, pet. in-12. Peu commun.

Là Noble Vénitienne, ou la Bassette, hist. gai. (par de Préchac). Paris, Barbin, 1679, in-12, lig.; Monmerqué. — Suiv. la copie (Holl.). 1679, pet. in-12; La Bédoyère, 39 fr.

Le Courrier d'amour, p. M me Gillot de Beau- cour. Paris, 1679, pet. in-8. Rare. V. De l'usage des romans. — Les Caprices d'amour, p. le même auteur. Paris, Barbin, 1681, 2 t. in-12; Alvarès, 5 fr. 30.

Mémoires galans, ou les Aventures amoureuses d'une personne de qualité, par de Brémond. Amst., Jacq. le Gaillard (à la Sph.), 1680, pet. in-12. Scalini, n° 2163.

Le Beau Polonois, nouv. gai. (p. de Préchac). Paris, 1681, 1734, et s. 1. n. d., in-12. Therrin, n° 1498. Ouvrage très-médiocre.

Les Essais d'amour, de M. L. C. D. V. — 1681, in-12. De l'usage des romans.

Les Nouveaux stratagèmes d'amour, histoire curieuse. Amst., 1681, pet. in-12. Vassé, n° 71.

V Amour marié, ou la Bizarrerie de l'amour en V estât du mariage. Cologne, P. Marteau, 1681. 1682, pet. in-12 de 72 pp. Taylor, n" 1399.

La Damoyselle à cœur ouvert, ou l'Hijpochrisie découverte. Col., P. Marteau, 1682, 2 part, pet. in-12, 203 et 118 pp. — Nyon; Mac- Carthy, n° 901.

Le Pèlerin, nouvelle, par le S. Bré (Brémond). S. 1., chez George l'Indulgent (à la Sph.), s. d., pet. in-12, titre gr. p. Rom. de Hooge.

Gancia, 20 fr.— Amst., 1683, in-12. Vassé, n° 73. — Roman satirique sur les intrigues amoureuses des moines.

L'Amour cloîtré, ou les Aventures d'Oronge et d'Eugénie, par le sieur de La Roberdière. Amst , 1683, in-12. — Un jeune homme, nommé Oronce, s'introduit dans un couvent de nonnes sous un habit de novice et y passe agréablement quelques nuits auprès de sa maîtresse. Une note signée P. L. {Bulletin du bibliophile, 1860, p. 923) donne quel- ques extraits de ce livre. — Dans le catal. Bignon, ce volume est intitulé: l'Amour vic- torieux de la fortune, ou les Aventures d'Oronce, etc. Du reste, mêmes lieu et date et indiqué à la Sphère.

Annales galantes (par M roe de Villedieu). Paris, Barbin, 1670(Scheible,13fr.); Lvon, 1671, 1694, 1698; Paris (Holl., à la Sphère), 1672 (Longuemare, n° 1464); 2 vol., ou 4, ou 8 part, se réunissant en un seul vol. petit in-12 — Intrigue bien conduite, sans lon- gueurs, mais où l'histoire de France est sans doute un peu travestie.

Annales galantes de Grèce, par M me de Ville- dieu. Paris, 1687; La Haye, 1688, 1700, petit in-lâ. Ouvrage agréable, mais qui n'a pas été fini. V. la Bibl. des romans, novem- bre 1779.

OEuvres de Mad. de Villedieu (Thérèse Des- jardins). Paris, 1702, et Lyon, 1708, 10vol. petit in-12. — Le style de M lle de Villedieu est vif et animé; elle a fait perdre, dit Vol- taire, le goût des longs romans. Livrée dès sa jeunesse aux plaisirs de l'amour, la plu- part de ses compositions se ressentent de ses mœurs. Voici le contenu des 10 vol.: t. I er: les Désordres de l'amour — le Portrait des foiblesses humaines — Cléonice,ou le Roman galant — tome II: OE. mêlées, poésies et 5 pièces de théâtre — tome III: Carmente, roman intéressant et assez bien écrit — tom. IV: Alcidamie et les Galanteries gre- nadines — tome V: Amours des grands hommes, et Lysandre, nouvelle médiocre — tome VI: Mém. du sérail , lecture assez fatigante, et des Nouvelles africai nés, inté ressantes — tom VII: Vie d'Henriette Syl- vie de Molière — les Annales galantes de Grèce — tome VIII: les Exilés — tome IX: les Annales galantes — tome X: le Journal amoureux. — Une autre édition des mêmes œuvres à Paris en 1721, en 12 vol. petit in-12; mais les deux derniers volumes con- tiennent des historiettes qui ne sont pas de M me de Villedieu. Voir la Bibl. des romans de février 1776.

Le Ravissement de l'Hélène d'Amsterdam, cont. des accidents étranges arrivez à une demoiselle d'Amsterdam en plusieurs en- droits du monde. Amst., 1683, in-12, fig. Tross, 10 e catal., 8 fr. 50.

363

BELLES LETTRES - ROMANS FRANÇAIS

364

La Galante Hermaphrodite, nouvelle amou- reuse, par de Chavigny. Amst. (a la Sph.), 4683, 1687, petit in-12. Un amateur de Pa- ris, 39 fr.

Eve ressuscitée, ou la Belle sans chemise. Co- logne (Holl., a la Sph.), 1683, petit in-12. Nodier, 50 fr; Chaponay, 150 fr. — Réimp. sous le titre: La Belle sans chemise, en 1798, in-18, 154 pp., fig. gravées par Bovi- net, d'après Chaillou. Voir une note du Bul- letin du bibliophile, 1863, p. 254. — Il y a aussi une trad. allemande: Die Geschichte der Angelica... L'Histoire d'Angélique, ou la Belle sans chemise, 1791, in-12. — Cette nouvelle Eve ne se trouve sans chemise qu'à la dernière ligne du volume, et tout ce qui forme ce singulier dénoûment se compose d'aventures assez peu décentes, mais expri- mées en termes décents.

L'Amour en fureur, ou les Excès de la ja- lousie italienne. Cologne, 1684 (un amat. de Paris, n° 377, 29 fr.), 1690, 1696, 1698, 1700, 1715, petit in-12. Potier, 15 fr. — La Haye, 1742, in-12; La Bédoyère, 8 fr. 50 c. — Roman singulier par le* rôle qu'y joue un cadenas de sûreté. — L'Ecole des maris jaloux, ou les Fureurs de l'amour jaloux. Neufchâtel, 1698, in-12, 1 figure représ, le cadenas, baron d'Heiss, 12 fr.; en est sans doute une réimpression. — Cet ouvr. a été anal, dans la Bibl. des romans, avril 1786.

Les Dames galantes, ou la Confidence réci- proque, nouvelle (par Poisson). Paris, 1685 (Vassé, n° 75); Lyon, 1708, et Amst. 1737, in-12.

Les Sœurs rivales, hist. gai., par D. — Paris, Brunet, 1698, in-12 de xn-296 pp. (le privi- lège porte, avec la date de 1698, la mention: imprimée pour la première fois). — Amst. (a la Sph ), 1689 (Van Hippe, n° 317), 1699, petit in-12. — C'est l'hist. des demoiselles Loison,dontla beauté et les agréments agi- tèrent beaucoup les galants de Paris, vers la fin du règne de Louis XIV.

Les Disgrâces des amants . Paris, 1690, in-12. Livre peu commun, dont Chevalier de Mailly est l'auteur; curieuse peinture des mœurs galantes du XVII e siècle.

Les Secrets de l'amour. Paris, 1690, in-12. De l'usage des romans.

Les Esprits, ou le Mary fourbe, nouvelle ga- lante. Liège, 1686, in-12. Aimé Martin, n° 747, 13 fr.

L'Enfant gâté, ou le Débauché de La Haye. Delft, 1692, in-12. Rare. De Vusage des romans.

Hist. des amours du duc d'Arione et de la com-

tesse Victoria. La Haye, 1694, 1696, petit in-12. Ch. V"*, en 1857, n° 4112.

Sapho, ou l'Heureuse inconstance, par madame de ***. La Haye, 1695, in-12. Usage des romans.

Le Bel Anglois, nouv. gai., par Passerat. Rruxelles, 1695, in-8, fig. Truebwasser, n° 1201.

Les Amours d'une belle Angloise, ou la Vie et les aventures de la jeune Olinde, écrites par elle-même, en forme de lettres, à un cheva- lier de ses amis. Cologne, 1695, et Amster- dam, 1696, pet. in-12, 1 fig. Crozet, 16 fr. 50 c. — Olinda , overo Aventure d'una In- glese. Halla, 1695, in-12. De l'usage des romans.

L'Amour à la mode (attribué à Chilliat ou à M me dePringy).Amst. et Paris, 1595, 1698, 1699, 1706, petit in-12, front, gr. Tech., 12 fr. Critique amusante et spirituelle.

Les Amants trompés, hist. galante. Amst., 1696, in-12. Usage des romans.

Galanteries d'une religieuse mariée à Dublin. Col., P. Marteau, 1696, 1758, in-12. Maske; Scheible, en 1859, p. 537.

Le Zombi du Grand-Pérou, ou la Comtesse de Cocagne. S. 1., 1697, pet. in-12 de 145 pp. non compris le titre et le faux titre. Nodier, en 1844, 61 fr.; Pixérécourt, 99 fr.; Tay- lor, 58 fr.; Baudelocque, 59 fr.; Chaponay, 278 fr. — Une nouvelle édition du Zombi, tirée à cent exemplaires, a été publiée à Paris, en 1862. Elle renferme une notice sur Blessebois de lv pages; le roman en occupe 58, suivies d'un feuillet qui contient la liste des personnages figurant dans ce récit. Par les prix modérés obtenus avant cette réimpression et le prix exorbitant de la vente Chaponay, on peut voir qu'une nou- velle édition ne fait qu'augmenter la valeur des anciennes, loin de la faire tomber, comme on le suppose quelquefois. — Roman libre et qui a été probablement imprimé dans une co- lonie française. L'auteur en est inconnu , quoique Nodier le supposât très-gratuitement être Corneille Blessebois. La comtesse de Co- cagne, créole dont «la beauté n'est point ornée de chasteté, de pudeur ni de modes- tie,» vient trouver M. de C, qu'elle croit expert en l'art de magie, et le prie de faire revenir à elle le marquis du Grand-Pérou, habitation fort connue dans une des posses- sions françaises des Antilles où se passe la scène. M. de C. consent, fait croire à la comtesse qu'elle est devenue invisible , et , sous l'apparence de Zombi (en patois créole, un fantôme , un sorcier) , elle vient jeter le trouble dans la maison du marquis. La com- tesse, pour récompenser M. de C, l'invite a souper:

365

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

366

Le luxe de la volupté Avait rehaussé sa beauté Afin de vaincre ma faiblesse, Et la vertu ne me soutenait pas, Quand, éloigné de la sagesse, Je mordis goulûment aux fruits des Pays-Bas. Si tu chéris le passe-temps, Me dit cette adroite causeuse, Passons une heure bienheureuse Et rendons nos désirs contens. Alors elle me fit caresse Avec un visage effronté, Et je fus aussitôt dompté Qu'elle eût témoigné sa mollesse. Prévoyant ce tendre conflit, Elle avait parfumé le lit De fleurs d'orange et de la Chine, Et nous foulâmes tant ces fleurs Que j'y fus blessé d'une épine Qui me causa mille douleurs.

On voit que l'auteur n'était pas très-fort en poésie. Voici le portrait de la comtesse de Cocagne.

Elle avait la taille assez belle,

Si, plus chiche de son devant, On ne la gâtait pas comme on fait si souvent. L'amour est nuit et jour auprès ou dessus elle.

Si je veux croire les railleurs,

Elle a fort peu de cheveux à la tête: Les sujets qu'on en dit ne sont pas des meilleurs; Ce n'est pas bien l'endroit par où j'ai vu la bête.

Mais elle en a beaucoup ailleurs,

Où elle est souvent arrosée

De la plus douce des liqueurs, Et ma plume est croyable autant qu'elle est osée. Je méprise son sein, je le trouve mal fait: Il ne consiste plus: son enflure est mollette, Il distille la gouttelette; C'est un bien de ménage où l'on puise à souhait.

Une analyse et des extraits de ce petit roman ont paru dans un volume imprimé à Londres et tiré à peu d'exemplaires: Bibliothèque bibliophilo-facétieuse, p. les frères Gebéodé, 2 e publication, 1854, p. 119-125.

Le Triomphe de la Bazoche et les Amours de maistre Sébastien Grapignan. Paris, 1698, in-12, figures. Hébelinck, n° 1507.

La Curiosité dangereuse, nouvelle galante, historique et morale, par Braydore. Paris, 1698, in-12. Noél, n° 789 Rare. — «On veut montrer dans cette nouvelle, dit l'abbé Lenglet-Dufresnoy (De l'usage des romans), que les mères ne doivent point laisser aller leurs filles seules en pèlerinage ou aux pro- menades: Eh bien , elles iront à la messe et à vêpres et n'en feront pas moins leurs petites affaires.»

La Rivale travestie, ou les Aventures galantes arrivées aucampde Compiègne(ç. F. Nodot). Paris, 1699, 1713, in-12. — Le catalogue Verbeyst, n° 2555, intitule ce livre: La Rivale convertie, ou, etc.

Célise, ou l'Amante fidèle, histoire galante et véritable, ouvrage sérieux et comique, mêlé de vers et de prose. Paris,1713 (Vassé, n° 70)

et Amst.,1715,in-I2. —Lenglet-Dufresnoy (De l'usage des romans, t. II) indique ainsi une l re édition: Céphise, ou l'Amante fidèle, par leS. Gautier d'Aubicourt. Paris, 1699, in-12.

Mémoires de M me la comtesse de M***, avant sa retraite, ou Défense des dames, dans laquelle on verra que souvent il y a plus de malheur que de dérèglement dans la conduite des femmes (par la comtesse de Murât). Lyon, 1697; Amst.. 1698, 1711,2 vol. in-12. Cet ouvrage sert de réponse aux Mémoires du comte D"** (par Saint-Evremont). Paris et Amst., 1696, et Paris, 1702, 4 part. ou2 vol. in-12. Ouvrages intéressants et bien écrits.

Le Jésuite à tout faire, hist. galante. Liège, 1700, in-12, fig. — Méon, 6 fr. 50 c.

La Religieuse intéressée et amoureuse (par M me de Tenain). Amst., 1700, et Cologne, 1703, 1732, in-12, fig. Peu commun.

L'Abbé en belle humeur (l'édit. de 1700 est intit.: Le Prosélite en belle humeur; dans les pays protestants, le mot prosélite corres- pondait à celui d'abbé) , nouvelle galante (p. Macé, avocat). Londres, 1700, et Cologne, P. Marteau (Holl.), 1702 (La Bédoyère, H fr. 50), 1703, 1705, 1709, 1734, 1747, pet. in-12. Potier, 8 fr.; un amat. de Paris, n° 379, 8 fr. — Anal. Bibl. univ. des ro- mans, 19 e volume.

Les Galanteries angloises, nouv. historiques. La Haye, 1700, in-12. Mac-Carthy, n°914.

Les Aventures galantes du chevalier de Thémi- court (p. Mad. Catherine Durand de Béda- cier). Paris, 1701; Lyon et Bruxelles, 1706, pet. in-12. Truebwasser, n° 1203.

La Nouvelle Talestris, hist. galante, p. M 1Ie D. Amst , 1700, 1721, 1735, petit in-12, fig. Peu commun. Catal. de Wynne, n° 363; et Usage des romans.

Histoire galante d'un double cocu. Amsterd., J.-F. Roger, 1703, pet. in-12. Bignon, 3fr. 25 cent.

Matilde, ou les Amours du duc de ***, histoire espagnole, par M. de ***. Liège, 1702, petit in-12. Bignon, 2 fr. 50.

Histoire véritable de M. Duprat et de Mlle Angélique, p. M" e Daunois. La Haye, 1703, pet. in-12. Vander Muhlen, n° 510.

Les Bains d'Aix, ou les Amours secrètes des dames qui vont prendre les eaux à Aix-la- Chapelle. La Haye, 1704, pet. in-12. Potier, 15 fr.

Avantures galantes de M. Lenoble. Amsterd., 1704, 1710; Bruxelles, 1706; Paris, 1707, pet. in-12. Assez comique, mais d'un mau- vais style.

367

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

Les Amours d'Eumène et de Flora, ou Histoire véritable des intrigues amoureuses d'une grande princesse de notre siècle. Cologne, G. le Sincère, 1705, 4706, pet. in-12. Pixé- récourt.

Les Amans cloitrez, ou l'Heureuse inconstance, nouvelle. Bruxelles, 1706, in-12. Bertin, n° 1274.

L'Égyptienne, ou les Amours de don Juan de Car came et de dona Constance d'Azevedo. Bruxelles, 1706, in-12. Comtesse de Ver- rue, 8 fr.

Hist. et aventures surprenantes de Gabrielle, marquise de Vico, nouv. galante, par M. D. Paris, 1707, in-12. A. S., en 1855; La Jar- rie, n° 5089.

Le Diable d'argent, hist. galante d'un frère quêteur et d'une sœur quêteuse. 1707, in-8. Coquelet, 5 liv. 10 s. — C'est probabl. le même ouvr. qui a été réimp. sous le titre: Le Frère quêteur, hist. gai., écrite par lui- même. Londres (Paris), 1756, pet. in-8. Cat. Pixérécourt, et Van der Muhlen, n° 714.

La Fausse Vestale, ou l'Ingrate Chanoinesse, nouv. gai. Cologne, 1707, in-12.

L'Abbé à sa toilette, nom. gai. Londres (Holl., à la Sph.), 1707, pet. in-12, fig. Bignon, 9 fr. 75. V. Bibliothèque univ. des romans, tome XIX.

Les Amans heureux, malheureux et trompés. Amst., 1707, in-12. Vassé, n° 74.

Pluton maltôtier, ou la Découverte des in- trigues financières et amoureuses des parti- sans, nouv. galante, div. en 6 parties. Col., chez Adr. l'Enclume (à la Sph.), 1708, 1712, pet. in-12, fig. La Bédovère, 4 fr.; Chaponay, 10 fr. 50 c. — Rotterdam, 1709, pet. in-12. Bergeret.

V Amour dégagé, ou les Aventures de don Fre- mal et de don Garde, gentilshommes de Va- lence. Cologne, 1708, 1709, in-12. Vassé, n° 77.

(Video) Fikarohana - Fanoratana BIBLIOGRAPHIE

Les Délices et les galanteries de l'Ile de France. Cologne, P. Marteau, 1709, 2 tom., pet. in-12. Mac-Carthy, n° 1269, 2 francs; Scheible, 10 fr.

Amours libres des deux frères, hist. galante. Cologne, 1709, in-12. Vassé, n° 71.— Len- glet-Dufresnoy dit: Ce n'est pas un ouvrage fort délicatement écrit.

VEcueil des amans, ou les Amours de don Pedro Gonzalve de Mendosse et de dona Juana de Cisneros, nouv. espagnole hist. et galante. Brusselle, 1710, 2part., pet. in-12, avec 2 fig., gravées par Harrewyn. Catal. de Maske.

368

La Nouvelle Psyché. Paris, 1711, in-12. De l'usage des romans.

Les Aventures de A/"e de Meyrac. La Haye, 1713, in-12. Vassé, n° 53.

Le Diable dupé par les femmes, par F. N. H. Paris, 1714, in-12.

Les Victoires de l'Amour, ou Histoires de Zaïde, de Léonor et de la marquise de Vico. Amst., 1714, petit in-12, 16 jolies fig. en taille-douce et front, gr. Gellert, 2 fr. 75; Tech., 24 fr.

Mémoires de Versorand, ou le Libertin devenu philosophe Amst., sans nom et s. d., 4 vol. in-12. Rare.— Tours, an m, 6 vol. in-18. Scheible, 12 fr. Roman écrit sous la Ré- gence, un peu licencieux, mais instructif. Anal. Bibl. des romans, octobre 1786.

Les Amours du chevalier du Tel et de dona Clémentine, histoire nouvelle et véritable, 1716, petit in-8, 103 pp. — Il s'agit de la bulle Unigenitus, promulguée par le pape Clément; le chevalier du Tel est le père Le- tellier.

Le Sopha amoureux, roman (par M me la com- tesse de Murât), née Julie de Castelnau. — Ce ms., qui appartenait au marquis de Paulmy n'a jamais été imprimé. L'auteur était une femme de beaucoup d'esprit et de goût. Analysé dans le Cabinet des fées, tome XXXVII.

Amours d'Antiochus, prince de Syrie, et de la reine Stratonique, par Lefebvre. Cologne, P. Marteau, 1718, in-12.

Amour de Cèlie avec le comte Bonarelli, nouv. galante. Cologne, P. Marteau, 1721, in-12. Scheible, en 1859, p. 517.

La Pierre philosophale des dames, ou les Ca- prices de l'amour et du destin, par l'abbé Duperron de Castéra. Paris, 1722, 1723, et s. 1., in-12. De l'usage des romans.

Aventures singulières de M. Ciangulo, conte- nant le récit des désordres qui se commet- tent dans les couvents. Utrechl, 1724, in-12. Rare.

Les Jésuites de la maison professe de Paris en belle humeur. — Les Moines en belle hu- meur. Cologne, P. Marteau, 1725, 2 part, pet. in-12, av. un joli front, gr. qui manque quelquefois. Mac-Carthy, n°923, 4 liv. 5s. — Lyon (Leyde), 1696 (Leber), 1760, 1761, pet. in-12, 1 fig. Nodier, 28 fr. Ces volumes se trouvent le plus souvent, dans les ventes, séparément.

Le Temple de Gnide, roman pastoral en prose poétique, par Ch de Secondât, baron de la Brède et de Montesquieu. Ed. orig., suivie de Céphise et l'Amour. Paris, 1725, in-12. Techn., 8 fr.— Paris, 1772, gr. in-8, texte

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

569

gravé et 10 fig. gr. par Lemire d'apr. Eisen. Potier, 40 fr. — Ed. suivie d'Arsace et Ismé- nie: Paris, Didot, an w, in-4, avec 12 tig. col. d'apr. Eisen et gr. par Coiny. Grassot, 8 fr.— Ed. avec une note préliminaire, par Ch. Nodier: Paris, 182-4, in-fol. de 21 feuil- les, tiré à 140 ex- Beaucoup d'autres éd., mais peu importantes. Publié après les Let- tres persanes et l'Esprit des] lois, deux ou- vrages qui tirent fureur et qu'on lit peu depuis longtemps, le Temple de Guide est le seul ouvrage de l'auteur qui conserve quel- que intérêt. Golardeau et Léonard (voir col. 130 et 135) en ont fait des imitations en vers.

Les Amours de Sainfroid, jésuite, etd'Eulalie, fille dévote, hist. véritable. La Haye, 1729, 1718, 1760, petit-12. Renouard, 20 fr. — Ce sont ies amours du père Girard et de la Cadière.

La Vie de Marianne, ou les Aventures de Mad. la comtesse de *** (par Marivaux). Pa- ris, 1731, J734, 1736, 1755, 1756, ordi- nairement 4 volumes in-12.— Amst., 1746, 4 vol. in-12; et Amst., 1778, 2 vol. in-12, fig. (Cette dern. édition Du Roure, 26 fr.; La Bédoyère, 40 fr.)— La Hâve, 1 742, 1750, et Francfort, 1737, 1742," 1750, 1773, 12 part, in-12, tig.— Londres (Cazin), 1782,

4 vol. in-18, tig. — Paris, Dauthereau, 1826,

5 vol. in-32; 1829,2 vol. in-12; et avec une no- ticedeJ. Janin, 1842 (Charpentier), in-12.— Roman déparé par un style affecté, mais pré- sentant une image assez fidèle des mœurs de l'époque. Si le style était meilleur, l'ouvrage pourrait rivaliser avec Gilblas; il lui reste du moins le mérite d'être une histoire de la coquetterie et une espèce de confession du sexe féminin. M me Riccoboni y a ajouté une suite, dans laquelle elle imite Marivaux de manière à s'y méprendre. Un abrégé bien fait de ce roman, où les faits seraient con- servés en en élaguant les réflexions fasti- dieuses qui les noient, formerait un livre intéressant. Analysé Bïbl. des romans, jan- vier 1781.

Lettres de la marquise de A/*** au comte de R*** (par Crébillon fils). La Haye, 1732, 1738, 1739, 1746, 1749, 2 part, in-12. Boisso- nade, n° 5759.

La Constance des promptes amours. Paris, 1733, 2 vol. in-12.

Le Phénix conjugal, nouvelle (par M mc de Vil- leneuve. Gabrielle-Suzanne Barbot). Paris, 1733, 1754, 1753, in-12. La Bédoyère, 14 fr. 50.— Amst., Wetstein, 1755, in-12. Méon, n° 2590.

Tanzaï et Néadarné (les premières éd. étaient iïitit.; L'Ecumoire, histoire japonoise); par Crébillon tils. Pékin, 1735; Amst., 1754 Londres, 1755; Pékin, 1740, 1745, 1738'

570

1781; Maestricht, 1779; Londres (Cazin), 1785; 2 vol. petit in-12 ou in-18. 6 a 8 fr. Les éditions de 1740 et de 1745 sont re- cherchées pour leurs jolies grav.; cette der- nière, vendue, Chaponay, 80 fr. — Roman licencieux et satirique dirigé contre le card . de Rohan et la duchesse du Maine; l'auteur fut mis pendant quelque temps à la Bastille pour l'avoir publié.

Le Jouet de l'amour, ou Histoire de M. de Grandpuis, garçon malgré lui. Paris, 1735, 2 vol. in-12. Rare.

Le Cocq, ou Mémoires du chev. de V***. Amst., 1755, 1742, in-12. Truebwasser, n° 1214.

Histoire de Manon Lescaut et du chevalier des Grieux, p. l'abbé Prévost. Les l res éd. sont intitulées: Suite des Mémoires et Aventures d'un homme de qualité (suite qui en forme le 8 e volume). — Aventures (ou Histoire) du chev. des Grieux et de Manon Lescaut. La l re éd. est de 1735, 2 vol. in-12; elle a été réimp. Londres, 1754, in-12; Rostan, 6 fr., et Amst., 1757, 2 part, in-12. Elle est moins complète que les éd. suivantes. — Amst. (Paris), 1755, 1756,2 vol. pet. in-12, fig. de Pasquier; Bignon, 11 fr. 50; Du Roure, 24 fr. 50; Tripier, 150 fr. — Réimprimé un très-grand nombre de fois; voici les éditions principales: Paris, Bleuet (P. Didot l'aîné), an v, 2 tom. in-12 et in-18, 8 fig. gr. par Coiny d'après Lefebvre; Du Roure, 26 fr.; La Bédoyère, 18 fr.; Solar, 152 fr.— Paris, Froment, 1829, in-52 (Class. en miniature).

— Ed. ill. p. E. Johannot et not. p. J. Ja- nin: Paris, Bourdin, 1858, 1858, gr. in-8 avec 100 fig. — Avec not. p. Sainte-Beuve: Paris, Charpentier, 1859, 1841, 1844, 1852, 185*6, 1857, 1859, in-12, 5 fr. 50.— Avec une étude par J. Lemoinne: Paris, M. Lévy fr., 1860, in-12, 1 fr. — Imitation de l'éd. de Didot: Paris, Alph. Leclèrc, 1860, 2 vol. in-18, tiré à 100 ex., gravures, 20 fr. — Ed. av. une not. p. J. Janin: Paris, Delahays, 1860, in-16 de 176 pp. Solar.

— On sait combien ce roman est émou- vant. La passion et la vérité qui se trou- vent dans cette histoire d'une jeune fille en- tretenue et d'un chevalier d'industrie en font non-seulement le chef-d'œuvre de l'auteur (de qui c'est un peu la propre histoire), mais un des meilleurs ouvrages de la litté- rature ancienne et moderne.— Suite del'hist. du chev. des Grieux et de Manon Lescaut. Paris, Sartorius, 1847, in-16 de 5 f lles 1/4. Ce sont des fragments sur Manon Lescaut par S te -Beuve, J. Janin et Ars. Houssaye.

Rhétima, ou la Belle Géorgienne (par du Haut- champ). Paris, 1755, et Amst., 1756, 2 vol. in-12. Vassé, n° 77. — L'ouvr. suivant en est-il une réimpression? — Ruspia, ou la Relie Circassienne (par du Hautchamp), 1754, in-12.

24

.71

BELLES LETTRES - ROMANS FRANÇAIS

572

La Paysanne parvenue, ou Mémoires de M mc la marq. de L. V., par le chev. de Mouhv. Amst , 173a, 1746; La Haye, 1756,. 1738, 1773; Paris, 1777, 1822; 12 part, ordinai- rement en 4 vol. in-12.

Afalzaïde, ou\t. allégorique (p. J. deCrébillon fils), lmpr. où l'on a pu, 1756, 1743, 1746, in-12. Bergeret, n° 1550.

L'Amour encapuchonné (p. le marq. d'Argens). La Haye, 1737, 1759, in-12; La Vallière, 9 fr. — Intrigues monastiques, ou V Amour encapuchonné, nouvelles esp , it. et franc. La Haye, 1739, pet, in-12; Benonard,23 fr.

— Les Nonnes galantes, ou l'Amour embé- guiné (p. le marq. d'Argens). La Haye, 1740, pet. in-12. Nodier, 35 fr; Tripier, 5 fr. Cet onvr. a été récemment réimprimé en Allemagne, in-12, 144 pp., mais cette édition ne comprend pas les Nonnes en belle humeur.

L'Amour embéguiné. La Haye, 1759, in-12. La Vallière, 8 liv.

L'Amour magot, histoire merveilleuse. Lon- dres, 1738, in-12 de 179 pp. — Espèce de conte de fée, dont le sens moral est résumé en ces mots: «L amour enflamme tout ce «qui respire; la difformité et la laideur ne «sont pas à l'abri de ses coups.» Une courte analyse de ce récit peu spirituel se trouve dans une note signée P. L., insérée au Bul- letin du bibliophile, 16 e série, p. 572. On rencontre dans ce livre, p. 53, une citation empruntée à l'Occasion perdue recouvrée qui a été attribuée à Corneille.

La Promenade de Saint- Cloud, ou la Confi- dence réciproque (p. Fromaget). Paris ou La Haye, 1756, 1758, 1757, 3 vol. in-12. De Bearzi, n° 2766.

Les Caprices de l'amour et de la fortune, ou les Aventures de la sigrtora Rosalina, p. le marq d'Argens La Haye, 1757, pet. in-12,

— Londres (Cazin, 1782), in-18.

Mémoires de Mlle Bontemps, ou la Comtesse de DJarlou, histoire véritable, p. Gueulette. Amst , 1758, 1749, 2 vol. pet. in-12; La Bédoyère. 15fr.— Londres, 1771, 2 vol. pet. in-8.- Londres (Cazin \ 1781, 1782, 2 vol. in-18.

Grigri, hist. véritable, trad du japonais, etc. (comp. p. de Cahuzac). Amst., 1743 (Potier, n° 1921); Nangazaki, 1749, 2 part, in-12.

— Ed. Cazin, 1782, in-18. —Amst , 1774, pet. in-8. — Grigri est un adolescent timide qui courtise la reine Amélhiste. Pour le fa- ciliter dans ses projets, une fée, sa marraine, lui a fait cadeau d'une montre qui sonne toutes les fois qu'il s'apprête a dire quelque sottise et d'un anneau qui lui serre le doigt lorsqu'il esl sur le point d'en faire On devine

les scènes comiques et un peu libres qui dé- coulent de cette donnée.

La Pudeur, hist allégorique (p. le chev. Neu- ville de Montador). 1759, in-12, mentionné dans le Cab. des fées, tom. XXXVI L

Amusements comiques, ou Hist. de Folidor. La Haye, 1759, pet. in-12. Chaponay, 15 fr. 50.

Les Intrigues du sérail, hist. turque, p. Male- branche La Haye, 1759, 2 part, in-12. Charles V**\en 1857, n° 897.

Avantures de trois coquettes, ou les Prome- nades des Thuilleries (p. l'abbé Lambert). Haarlem, 1740, in-12, iig. - F. B***, en 1852.

Le Pouvoir de la beauté, nouvelle toute nou- velle, par L'Affichard. S. 1. (a la Sph.), 1740, in-12. Taylor, n°1462.

Mille et une faveurs, contes de cour tirés de l'ancien gaulois, etc. (p. le chev. deMouhy). Londres, 1 740, 8 part in-12, et 1 783. 5 vol. in-12. On dit qu'il y a des exempl. avec une clef imprimée; en ce cas, ce serait l'édition condamnée par la cour royale de Paris, en 1827, comme outrageant les bonnes mœurs, car les anagrammes des noms propres sont obscènes, et on ne saurait les citer ici; mais il est difficile de les deviner. Roman, du reste, fort ennuyeux.

Le Sopha, conte moral, p. Crébillon fils. Gaz- nah, Pékin, Gennes, Francfort, Amsterd., Maestricht, Londres (Paris), sans d., 1745,

1749, 1751, 1765, 1761, 1770, 1775, 1774, 1779, 1781, 2 vol. pet. in-12 ou in-18; en moyenne, 7 à 8 fr. — Paris, 1835, 2 vol. in-18, et 1851, in-4 avec illustration par E. Frère. Ce conte moral est, comme on sait, au moins fort libre.

Le Canapé couleur de feu (par Fougeret de Montbron). Amst., 1741, 1742; La Haye, s. d; Londres, 1745 (La Bédoyère, 15 fr ), in-12. Rare.

Nocrion, conte allobroge (par Gueulette, selon M. de Paulmy, ou par le comte de Caylus). Sansl. (Paris, 1742, 1747, in-12). Crozet, 6 fr. 50. — Coustantinople, 1789 — Petit conte très-libre, écrit en français ancien; Diderot peut en avoir pris l'idée des Bijoux indiscrets. L'anagramme de Nocrion est obscène. — Origine des bijoux indiscrets, ou Nocrion. Londres, 1781, in-12. Deneux, n° 551.

Le Cousin de Mahomet, histoire plus que ga- lante (par Fromaget). Leide, 1742, 2 part, pet. in-12. — Constantinople (Paris), s.d.,

1750, 1751, 1770,1781,1786,1801,2 vol. in-18, fig. En moyenne, 7 à 8 fr.

Les Confessions du comte de ***, p. Duclos. —

373

BELLES LETTRES - ROMANS FRANÇAIS

Cet ouvrage eut longtemps un très-grand succès, qu'on ne s'explique guère aujour- d'hui. Voltaire écrivait, le 19 janvier 1762, à d'Argental, lorsque ce livre lui eut passé par les mains: «Ce n'est pas là un titre à aller «à la postérité. Ce n'est qu'un journal de «bonnes fortunes, une histoire sans suite, «un roman sans intrigue, un ouvrage qui «ne laisse rien dans l'esprit et qu'on oublie «comme le héros oublie ses maîtresses. Cc- «pendant,je conçois que b naturel et la vi- o vacité du style, et surtout le fond du sujet, «aient réjoui les jeunes et les vieilles.»

Hiit. de la baronne de Luz, p. Faut des Con- fessions du comte de ***. Londres, 1741, in-12; 1782, in-18. Cazin. Anecdote du règne de Henri IV.

Hist. d'une Grecque moderne (par l'abbé Pré- vost). Amst., 1741, 2 vol. in-12. Révoil, 7 francs.

Les Aventures de la belle Grecque {lp\\\géri\e), trad. de l'angl. de mylord Guinée (comp. p. H. Pajon). Paris, 1742, in- 12. Fleischer.

UEcueil de la vie, ou les Amours du chevalier de ***. Francfort, P. Lenclume, 1742, deux part, in-12. Mac-Carthy, n°908, 4 fr.

L 'Anti-Paméla, ou la Fausse innocence, dé- couverte dans les aventures de Syrène, hist. véritable, trad. de l'angl. (comp. p deMau- villou ou p. Villaret). Londres, 1742, 1743, in- 12. Amst., 1743, in-12 Rare. Réimpr. sous le titre: La Facile Angloise, ou Mé- moires de Mlle Anti-Paméla. Londres, 1793, in-12. Les éd. de 1742 et 1743 sont intit: L' Anti-Paméla, ou Mémoires de M. D*'\ On trouve une analyse de ce roman dans la Nouv. bibl. des romans, 5 e année, tome 1 er .

Mémoires turcs, ou Histoire galante de deux Turcs pendant leur séjour en France (par Godard-d'Aucourt). La Haye, 1743; Paris, 1748, 1776; Francfort, 1730; Amst , 1758, 1776; Londres (Cazin), 1782, 1783, 1796 (Veinant, 8 fr. 30 c), 2 vol. in-12 ou iu-18, tig — Les premières éditions ne contiennent pas encore l'Epitredédicatoire a M lle Duthé, joli morceau de persiflage qui ne doit pas avoir été étranger à la vogue de cet ouvrage, peu important en lui-même. Cette dédicace est reproduite abrégée dans l'Espion anglais, tome l", p. 338.

La Cijthéréide, hist. gai., trad. du grec (comp. p. Bret). l'aphos (Paris), 1743, in-12. De- neux.

Les Amours du comte de Clare. Amst , 1743, in-12.

Le Noviciat du marquis de **\ ou V Apprenti

devenu maître. Gythere, 1744 1747, 2 part. in-12. Sebeible, eu 1839, page 1006, 2 11; Rergeret, n° 1547. — Une bourgeoise de

35 ans, une actrice et une femme du monde se chargent tour a tour de l'éducation du marquis de ***, qui cependant ne devient pas un aigle. Récit peu intéressant.

UEmblème, ou le Guerluchon, hist. galante. Gythère, 1744, in-12. Dcneux, n° 797; duch. deRagusc, n° 412.

La Poupée (par de Bibiena) La Haye, 1744, 1747, in-8 et in-12 (Van Hippe. n«55 i). — Londres (Cazin), 1788, pet. in-18 de 212pp. av. une tig.— Petit conte de fée assez amu- sant: une poupée entreprendréducationd'un abbé et réussit à le corriger de ses travers.

La Belle Allemande, ou les Galanteries deThé- rèse (par Bret, ou par Cl. Villaret). Amst., 1745; Paris. 1755, 1758, 1774; Strasb., 1764, 1776, in-12. Peu commun — M. de Paulmy avait un ex. sur gr. pap. et avec tig. libres de l'éd. de Paris, 1758.

Mirima, impératrice du Japon, par l'auteur du Cousin de Mahomet (Nie. Fromaget). La Haye (Paris), 1745, in-12.

Hist. de don B , portier des chartreux (et

dans les éditions suiv.: Hist. de Gouberdon, portier des chartreux; puis Mémoires de Saturnin, pçriier des chartreux, écrits par lui-même, etc. L'auteur de cet ouvrage est J.-Ch. Gcrvaise de Latouche, avocat au parlement de Paris). Le Cal. de la Bibl. du roi, Belles-Lettres, tome II, p. 71, dit que la l re éd de ce roman parut vers 1750, dans le format in-12; cependant elle est proba- blement antérieure à cette date et même à 1745. Dans tous les cas, on ne connaît au- jourd'hui aucun exemplaire des plus an- ciennes éditions. — La plus ancienne édi- tion citée est celle-ci: Rome, s. d. (v. 1745, in-12, avec 23 figures (marq. de Paulmy, n° 6067 de son cat.). — Le même, Franc- fort, J.-J. Trotencr, impr. libr., 1748, in-8 de 288 pp. (la 2 e partie commence à la page 179) avec 21 tig. bien gravées (n° 6068 du même catal.). — Edition avec une dédicace satirique a M. de Surfine , 17"1, iu-8. — Nouvelle édition, revue, etc. Rome, aux dépens des chartreux, 1777, in-8, — Rome, 1783,2 vol pet. in-12.— Hist. de Gouberdon, portier des chartreux, éd. rev., corr. et augm. S. 1. 1772, 2 part, in-8, d'eus. 532 pages et 21 grav. — La même, Rome, 1781, 2 part gr. iu-8, avec front, et 12 grav. différentes de tou'es celles qui sont dans d'autres éditions de l'ouvrage. — La même, avec une épltre dédicatoire à Marie- Antoinette: Versailles, 1790, 2 part in-18, 175 et 126 pp. et 20 grav. libres. — Mémoi- res de Saturnin, portier des chartreux. Londres, 1787, 2 vol in 8, lig. Il y en a un ex. a la Bibl. du Palais des Arts, a Lyon. Duprat, 24 fr; Bozérian, 85 IV. 50.— Lon- pres, 1788 (Cazin), 2 vol. in-18, av. 24 gr.

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

376

erotiques. Ed. rare et assez jolie; il y a des ex. sur pap. d'Angoulème ou d Annonay, tirés in-8. Cette dernière éd. est intitulée: Le Portier des chartreux, ou Mémoires de Saturnin; on en a fait en 1830 une réimp. portant aussi Londres, 1783 (2 vol. in-18, 216 et 115 pp.). — Il y a eu une cond. de cet ouv. le 28 juin 1824. L'histoire de don

B est aussi remarquable par sa hardiesse

philosophique, sa composition ingénieuse, son style rapide et correct, que par son obscénité. On dit qu'un des amis de Ger- vaise lui a fait supprimer beaucoup de dé- tails excessivement orduriers. En effet, on peut remarquer qu'il se trouve des lacunes dans la u 2 e partie, notamment aux scènes des orgues et de la piscine. Quelques phrases qui subsistent encore et la 18 e gravure peu- vent mettre sur la voie d'une de ces mutila- tions. En somme, YHist. de don B est, en

prose, un ouv. aussi remarquable que l'est, en vers, YOde à Priape, de Piron. On y trouve un portrait de l'abbé Desfontaines plus hardi que tous ceux qu'on lit dans Pé- trone. L'auteur, qui, indépendamment de ses travaux graves, avait fait aussi la petite comédie intitulée le Bordel et quelques ro- mans agréables, était, du reste, aussi savant dans les choses de l'antiquité que peintre satirique dans le tableau qu'il traçait des mœurs modernes. Voir, sur cet ouvrage, les Mémoires de Bachaumont, tome XXI, p. 23. — Voir aussi le cat. Monmerqué, n° 5689, pour une indication sur les auteurs supposés. — Ce livre a été traduit en plusieurs langues; nous ne signalerons ici qu'une trad. anglaise intitulée: The history of Father Saturnin

alias dom B alias Gouberdon, porter of

the Charter House at Paris, translatée of the french of Peter Bayle, author of the Hislorical and Critical Dictionary, develo- ping a séries of most interestiug intrigues between monks and nuns, 2 vol. in-8. Lon- don, 1827, 14 tig.

Thémidore (par Godard d'Aucourt, fermier général). La Haye (Paris), 1745,1760, 1775, 1776,in-12. — Thémidore, ou Mon Histoire et celle de ma maîtresse. Londres (Cazin), 1781, 1782, 1785, 1797, in-18 de 158 pp., sans tig. - Cond. les 19 mai 1815 et 46 no- vembre 1846. — Ce livre, dans lequel on trouve l'hist. du président Dubois, non con- formiste, a fait mettre à la Bastille le li- braire Mérigot, ne pouvant y mettre l'auteur lui-même (note mss. de l'abbé Sépher; voir Barbier, n° 47743). — Nous ne savons si l'ouvr. suivant est une réimpression: — Thémidore, ou Mes fredaines . 4792, 2 vol. in-18, tig. Cat. Noél. Ce roman est écrit d'un style léger et qui n'est pas sans agrément; comme il est peu commun aujourd'hui, nous demandons la permission d'en donner ici un échantillon:

«Rozelte étoit sans paniers, avec le plu s beau linge du monde, une ehaussure fine et une jambe dont elle savoit tirer mille avan- tages. — Le président dort, s'écria-t-elle, veillons! Et puisque le dessert a été réservé pour mon arrivée, lâchons qu'il n'en reste rien. Nous suivîmes son avis. Une heure se passa à badiner, à faire partir des bouchons, à casser des verres et quelques porcelaines. C'est le goût de ces femmes. Depuis le dé- part des officiers pour l'armée, elles se plai- sent dans les soupers où l'on fait carillon; elles trouvent un esprit infini à briser un miroir ou une table, à jeter des chaises par les fenêtres. Rozelte et Argentine firent l'amusement du repas par une infinité de chansons plus jolies les unes que les autres, qu'elles débitoient àl'envi. Laurette excitoit à boire et faisoil circuler la joie avec la mousse qu'elle excitoit dans les verres.»

Puis, Thémidore prend une distraction avec une dévote:

«Un matin, quoique en robe du Palais, j'allai lui rendre visite, excusant mon habil- lement sur la passion que j'avois de lui faire ma cour. Elle me reçut à sa toilette; les dé- votes en ont une moins brillante que celle des coquettes du monde, mais mieux com- posée. Les odeurs qui remplissoient les boî- tes n eloient pas fortes et en grande quantité, mais elles répandoient un parfum suave qui embaumoit légèrement la chambre. Son linge de nuit, garni d'une petite dentelle, étoit tra- vaillé avec goût; sa robe de perse, son jupon de satin piqué, ses bas extrêmement lins, ainsi que sa ehaussure, enfin tout son désha- billé accompagnoit bien sa taille et sa figure. Tandis qu'on nous préparoit le chocolat, je m'approchai d'elle et cueillis mille baisers sur ses belles mains.»

Enfin, pour complaire a son père, il se sépare de Rozette:

«Depuis ce temps, cher marquis, selon que je l'ai promis à mon père, je ne l'ai point vue d'habitude, excepté les quinze premiers jours. Cette fille est rentrée en elle-même, j'ai contribué à son arrangement Comme elle avoit une douzaine de mille francs, elle s'est élablie et a épousé un marchand de la rne Saint-Honoré, riche, sans enfants, qui l'a prise pour compagne. Elle est maintenant attachée à son commerce et heureuse avec son mari. C'est une union de gens qui ont vu le monde. Je la vais visiter quelquefois et je suis avec elle comme avec une amie; je l'es- time même assez pour ne plus lui parler de galanterie.»

Hist. de la lourière des carmélites, servant de pendant au P. des C (au Portier des char- treux; M. de Paulmy attribue, n° 6073 de son cat., l'ouvr. à M. de Querlon et ajoute qu'il n'avait jamais eu l'intention de le faire imprimer). La Haye, 1743, in-8. — Avignon, 4748, in-46. Crozet, 49 Ir. 50. — Coustan- tinople, 47000, 570 (1750), pet. in-12. Cro- zet, 13 fr. 50.— A Paris, chez M. Clavilord, 1770, in-12 de 55 pages, sans tig. — On a réimp. cetouvr., mais en le remaniant pla-

>t:

BELLES LETTRES - ROMANS FRANÇAIS

378

tcraent et sans goût, sous le titre suivant: Sainte-Nitouche, ou Histoire galante de la tourière des carmélites, suivie de l'Hist. de la Duchapt, célèbre marchande de modes. Londres, 1784 (1830), in-18 de 112 pages, avec 6 lith. — A été cond. (voir le Moniteur du 15déc. 1843) — Dans les éditions mar- quées Constantinople, YHistoire de la tou- rière se termine p. 106, ensuite vient Y Ori- gine des c... sauvages, p. 106, et, page 118, la Prognostication des c... sauvages. En tête du volume, il y a une lettre de M. J.àM.D. — On y lit ceci: a L'ouvrage est écrit pure- ment et plus soutenu que Dom B., quoi- qu'aussi libertin que ce dernier, puisque c'est proprement l'hist. d'un mauvais lieu; il n'y a pas un seul mot obscène et grossier. L'auteur, dont la personne et le nom sont un secret inviolable pour moi, est fort au-dessus de cette misère, comme il l'appelle. C'est une petite débauche d'esprit qu'il a faite pour son propre amusement et pour essayer, à ce qu'il m'a dit, jusqu'où l'on pouvait por- ter la licence sans user des termes licen- cieux. Ce n'est que depuis un mois qu'à force de persécutions, il m'a permis de faire un extrait que j'ai fait môme sous ses yeux» — Le vol. estaccomp. de deux gravures assez mal faites: un moine à cheval sur une reli- gieuse et un moine fouettant une femme.

Le Sultan Misapouf et la princesse Griscmine (par Voisenon). Londres, 1746, 1760, 1767, petit in-8 ou petit in-12. Pseaume, n" 63; A. S., en 1835.

L'ibi, conte trad. du chinois, par un François (comp. p. de Chevrier). Mazuli (vers 1746), ia-ft. Rare.

Gaudriole, conte (en prose). La Haye, 1746, in-12 de 196 pp. Veinant, avec YHistoire bavarde, 31 fr.

Angola, histoire indienne, ouvrage sans vrai- semblance (par le chevalier de la Morlière). Agra (Paris, 1746, 1747, 1748, 1749, 1731, (Tripier, l'édit. avec vign. d'Kisen, 10 fr.), 1763, 1770, 1773, 1777, 1778, 2 part. pet. in-12. — Suivi d' Acajou et Zirphile. Lon- dres (Cazin), 1782, 1786, 2 volumes in-18. Lu moyenne, 6 à 7 fr.— Roman galant tiré, dit-on, des papiers du duc de la Trémouille. Le langage des ruelles y est parfaitement reproduit; les expressions nouvelles alors y sont imprimées en caractères italiques et il est étonnant de voir combien il nous en est resté dans l'usage moderne. Le XVIII e siè- cle se reconnaissait dans ce miroir; mais, si les costumes étaient rajeunis, nous pour- rions encore nous y reconnaître aujourd'hui.

Hist. du roi Splendide et de la princesse Hété- roclite (par Pajon), 1747, in-12. Voir Cab. des fées, tome XXXVII, p. 305. Conte origi- nal, spirituel et assez libre.

Histoire de la princesse Macarie. S. 1., 1747, 2 part, in-12. Charles V*", en 1837, n'903.

Zulmis et Zelmaïde, et Turlubleu (par l'abbé de Voisenon*. 1747, in-12. Le premier conte est assez libre et fort amusant.

Mémoires d'une fille de qualité qui ne s'est point retirée du monde (par le chevalier de Mouhy). Amsterdam, 1747, 2 part, in-12. Scheible, 7 fr.

Mémoires de M. le marquis de S"*, ou les Amours fugitifs du cloître (par le marquis d'Argens). Amst.,1747, 1748, 1753,2 part. in-12.

Thérèse philosophe, ou Mémoires pour servir à l'histoire de D. Dirrag et de M ,le Eradice (le père Girard et la D ,,r Cadière), avec l'his- toire de M mc Boislaurier (d'après les notes de Van Thol, le marq. de Sade dans la Nou- velle Justine, Holl., 1797, tome VII, p. 97, dit que l'auteur de Thérèse est le marquis d'Argens; mais Barbier incline pour d'Arles de Montigni, commissaire des guerres, qui, selon l'abbé Sepher, aurait été mis huit mois à la Bastille à cause de cet ouvrage). La Haye, s. d. (v. 1748), 2 part, in-8, avec grandes lig. libres se repliant dans le vol. et gravées, dit-on, par le comte de Caylus. Édition ex- trêmement rare — La Haye, 2 part, in-12, avec 16 lig. libres (de Paulmy, n° 6072).— Glascow, 1773, in-24, caractères très-fins, quelquefois sans grav., et d'autres fois avec 20 fig. libres; édition rare, ainsi que plu- sieurs autres faites dans le même temps. — 6 e édition , plus correcte et plus compl. que les précédentes. Paphos, chez les frères Cupidon, etc., 1775, pet. in-12; édit. très- rare et qui a été contrefaite a une époque plus récente. — Londres, 1785, 1791, 1796, 1797, 1800, 2 vol. pet. in-12, avec 20 fig. Peu commun. Réimpressions modernes, por- tant les rubriques Londres, Paris, Bruxelles, 2 vol. in-18 avec une vingtaine de fig. mal gravées; peu de valeur. — Il y a eu une con- damnation en 1826. Le style de ce petit ro- man est très-médiocre, mais la fable est assez attachante. L'Histoire de la Boislaurier, qui tient presque toute la 2 e partie, offre des tableaux fort licencieux; il en est un au moins bien imaginé. V. Clément, Cinq an- nées littéraires, lettre 24 — On peut citer comme relatifs a Thérèse philosophe les ou- vrages suivants: L' Anti-Thérèse, ou Juliette philosophe, par M. de T**\ La Haye, 1750, 1751 , in-12; Scheible, en 1859*, p. 606, 5 fl. 36 kr. — Apparition de Thérèse phi- losophe à Saint-Cloud, ou le Triomphe de la volupté, ouvrage volé dans la poche d'un aristocrate. A Saint-Cloud, chez la Mère des Grâces, 1790, in-12 (Cat. de la Bibl. impér , t. II, p. 614). — Thérèse vertueuse, par M"> e de Saint- Venant, 1807, 2 vol. in-12.

379

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

Les Bijoux indiscrets, roman erotique et sati- rique (par Diderot). Pékin (Paris), 1748, 1756, 3 tomes in-12, fig., et Amst., 1772, in-12, fig. Edit. rare. — Au Monomotapa, s. d. (Paris, Cazin, 1783), 2 vol. in-18; Chaponay, 13 fr. — Paris, 1833, pet. in-8, lig. — Ce roman a été inspiré par le fabliau: Le Chevalier qui faisoit parler les c... et les c... (V. les Fabliaux et contes, rec. par Barbazan, édition de Méon, t. III, p. 409). Le Génie Cueufa donne à Mangogul , roi de Congo, un anneau magique qui , lorsqu'on l'a au doigt, fait parler les bijoux des femmes. Diderot a trouvé dans ce conte leste des si- tuations et des détails comiques , mais il a quelquefois des digressions un peu longues et qui manquent de gaieté. Cond. insérée au Moniteur du 7 août 1835.

Psaphion, ou la Courtisane de Smjjrne, frag- ment erotique, trad. du grec de Mnaséas (comp. par de Qucrlon). Londres, 1748, 1719 (La Bédoyère, 12 fr.), 1797, in-12, 1 lig. Peu commun. Roman de galanterie musquée; c'est l'histoire d'une courtisane , racontée par elle-même.

La Courtisane philosophe, ou V Apologie du p.. . iputanisme), et les hommes de Prométhée. Col. (Paris), i 748, in-12.

Le ZT**, Histoire bavarde (a paru aussi sous le titre: le Bidet, et sous celui de: Histoire bavarde. Cet ouvr a été attrib. a Chevrier et à Bret). S. 1. n. d. (Paris, v.1748), in-12 de 17(5 pp. Veinant, avec Gaudriole, 51 fr. — Londres, 1749, in-12, front, grav. Iser- geret,n°1288. —Conte imité AuSopha. Cy- parkie est l'amant heureux de la belle Ur- gande; la fée Grossopède, furieuse de jalousie, arrache à Cyparide certaine partie qu'elle transforme en une éponge, et le change lui- même en un de ces meubles que la propreté a consacrés chez les Françaises. Le charme ne sera rompu que si ce meuble sert a l'in- nocence lapins pure; mais toutes les épreu- ves possibles sont faites en pure perte. Enfin, le destin s'apaise, et Cyparide retrouve sa forme, mais il est incomplet, car l'éponge est entre les mains de l'abbé Leblanc Cette intervention d'un contemporain réel dans l'ouvrage fit mettre l'auteur à Vincennes, afin de lui apprendre a bavarder plus pru- demment.

Les Lauriers ecclésiastiques, ou Campagnes de l'abbé de T*** (de l'a'ibé Tcrray, note de M. de Pau'my, n° 6158 de sa bibliothèque; l'auteur est le chev. de La Morlière) Luxu- ropolis, 1748 (une édit. faite en Allemagne porte au frontispice: édit. corrigée et aug- mentée. Luxuropolis, 1748), 1749, 1760, 1774,1777, 1782, 1788, pet. in-12. J.God- dé, 9 fr. 50. Les édit. de 1760 et suiv. sont ordin. suivies des Délices du cloître, ou la Nonne éclairée. Les édit. de 1779 et suiv.

580

sont augm. de 6 jol. grav. d'apr. les dess. de Boucher. — Mes Espiègleries, ou Campagnes de l'abbé de F". 1797, in-18, figures, est le même ouvr. que le précédent, avec quelques modifications.

Mémoires pour servir à l'histoire des mœurs du XVIII* siècle (par Dnclos). 1742, 1750, 1751, in-12. — C'est un roman dans le genre des Confessions du comte de**\ du même auteur.

Les Confessions de la baronne de*" (p. le chev. Neuville de Montador). 1749, 2 vol. in-12. V. Cab. des fées, tome XXXVII.

Fan fiche, ou les Mémoires de Mlle de ***. A Peine, 1748,2 part, in-12, fig. (de Paulmy, n° 6087) . -- Mémoires et amours de M nc Fan- tiche. Amst., 1750, 2 part, in-12. Leber, n° 2528.

Confessions d'un fat, par le chevalier de la B. (par .1. F. de Bastide). Francfort, 1750, 2 tomes in-12. Contrefaçon de l'édition de 1749. S. 1. - Petit roman assez amusant, à l'égard duquel ou peut consulter une note signée P. L. (Bull, du bibliophile, 15 e série, 1861, p. 366.)

Lettres d'une demoiselle entretenue à son amant (par Coustellier). Cologne (Paris), 1749, pet. in-8. J. B. de B., n» 1452.

Le Masque, ou Anecdotes particulières du che- valier de *** (par J. Durey de Sauvoy, mar- quis du Terrai!). 1749. Amst , 1751; Lon- dres (Cazin), 1782, pet. in-18. V. Clément, Cinq années littéraires, lettre 45; il cite trois épisodes amusants.

Les Sonnettes, ou Mémoires du marquis d' *'* (par Guiard de Servigné). Utrccht, 1749, in-12 Rare.- Berg-op-Zoom,1751, 2 part. in-12, jolies fig. en taille-douce. Lenoir, n° 1158. — Edition avec V Histoire d'une Comédienne et Nocrion, ou l'Origine des bijoux indiscrets. Londres (Cazin), 1781, pet in-18 de212 pp. Peu commun.— Le duc de"* (Richelieu), voluptueux et libertin, avait épuisé ses facultés de bonne heure, et, pour les ranimer dans les bras de ses nouvelles maîtresses, il avait imaginé, dans un vaste château où il attirait la plus frin- gante jeunesse des deux sexes, de pourvoir tous les lits de ressorts et de fils qui faisaient mouvoir des sonnettes placées tout autour de l'appartement du duc, chacune avec sou étiquette portant le nom des dames qui oc- cupaient les chambres. L'auteur du livre fut mis à la Bastille.

Margot la ravaudeuse et ses aventures galantes, par M. de M*** (Fougeret de Montbron, in. en 1761). Hambourg, 1750, 1772, 1775, 1771, 1775, 1777, 1784, 1793, 1800, in-12 de ll'i pp , avec le portr. de Margot dans son tonneau. En moyenne, 6 à 8 fr. Cond.

oSl

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

382

insérée au Moniteur du 26 mars 1825. — Cet ouvrage a eu aussi une réimpression sous le titre suivant: Fanchette , danseuse de l'Opéra, histoire galante, suivie du Quart d'heure d'une jolie femme. Paris, 1796, 2 vol. in-18, avec 2 lig

L'Aimable Petit-Maître, ou Mémoires militaires et galants de M. le comte de G. P. (Grand- Pré). Cythère, 1750, in-12. Peu commun. Truebwàsser, n° 1587.

Le Triomphe de l'Amitié, par M Ile Fouque.

1751, in-12. Roman allégorique et un peu léger; les personnages, lsmène, Chloé, Agenor, Myrtil, etc., sont dans des positions délicates. Clément (Cinq années littéraires, tome II, p. 106) donne une analyse de cet ouvrage, auquel il reproche un style coupé, haché, sec et de mauvais goût.

Ah! quel conte (par Crébillon fils). 1751, 1755, in-12.

Histoire de M lle de Cerni. Berlin, 1750, in-12. Scheible.

Les Plaisirs secrets d'Angélique, ou sesVoyages au bout du monde. Londres, P. Confolk, à la Poule plumée, 1751, 1755, 2 part, in-12; la l re partie, 144 pp.; la 2 e , 180 pp. Bois- sonade, n° 5731 . — Voici la note de M. de Paulmy (n° 6077): «Ce morceau est le fruit de la jeunesse d'un ecclésiastique que je con- nois (l'abbé Delsuc).»

Histoire et Amours de la baronne Gogo. Tunis,

1752, in-8. Rare. De Wynne, iv338.

Le Quart d'heure d'une jolie femme , ou les Amusements de la toilette, ouvrage presque moral, parM" c de*** (par Chevrier). Genève, A. Philibert, 1753, in-8 de 112 pp. et front. Lacomtesse de Nerval trompe son mari; elle a un colonel pour amant; le mari est par- faitement dupé, et, pendant la toilette de la dame, un financier, un seigneur de la cour, un abbé et un magistrat racontent chacun une histoire dont le sujet est un mari dupé à la toilette. Style affecté et néologique. Le livre n'est pas d'ailleurs licencieux.

Le Mot et la Chose (par Campan, garçon de la chambre delà reine). S. L, 1752, in-12. De Wynne, n° 357; Noël, n° 789. — Petit roman erotique.

Les Amours de Calisthène et d'Aristochie, hist. grecque (comp. par Léon Minard). La Haye (Paris), 1753, pet. in-8. De l'usage des ro- mans.

Le Faux ravisseur, ou les Caravanes galantes du chevalier d'Abbeville. Hambourg, 1755, 2 part, in-18, fig. Scheible, en 1860, p 98.

Les Faux Pas de la Beauté, ou Mémoires vrais ou vraisemblables de la baronne de ***, trad. du breton. Deux-Ponts et Taris, 1755,2 vol.

in-12. De Wynne, n° 362. — Petit roman erotique, peu commun; réimp. dans la Bi- bliothèque de campagne, t. XIV. — Voir la Bi- blioth. des romans, mars 1785; et la Nouv. bibl. des romans, 3 e année, tom. III.

Les Égarements de Julie. Amst., 1756, pet. in-8; Londres, 1763, 1772, pet. in-8; Lon- dres (Cazin), 1782, 1793, 2 vol. in-18 de 152 et 140 pp., av. 2 fig. non libres. — Ro- man peu commun, dans le genre de Crébil- lon fils, galant et non obscène. On l'a attribué à Perrin, avocat, et à Dorât, mais ce dernier n'avait que 22 ans en 1756. Ce roman a été eond. le 5 août 1828, comme outrageant les mœurs.

LeGrelot, on les Etc. (parBarret, traducteur de Cicéron). S. 1. n. d. (Paris, 1754), 2 part. - in-18. Réimp. en 1782, sous la rubrique Londres, dans la Bibl. amusante de Cazin. — Un grelot véritable est attaché à la per- sonne d'un jeune prince de la façon la plus incommode et la plus nuisible à ses bonnes fortunes. Sur ce thème scabreux, sont bro- dés des détails assez gais et dans le style précieux des petits-maîtres de l'époque.

Gui-Gui, ou le Saucisson, histoire japonoise. Kanton, 1756, in-12. Scheible, en 1859, p. 535.

Confession générale du chev. de Wilfort. Leip- sick. 1758, in-12 —Amst., 1772, in 8. La Jarrie, n° 3140. — Londres (Cazin), 1781, in-18. — Londres, 1793. in-18. — Réimp. sous le titre suivant: Les Leçons de la vo- lupté, ou la Jeunesse du chevalier de Moron- ville; Cythère, 1776, pet. in-8, avec 8 fig., dont 6 libres. Dans cette dernière éd., iï y a, pp. 5 à 9, uneEpître au baiser.— Cond. le 5 août 1828, comme outrageant les bonnes mœurs.—- Wilfort raconte toutes ses aven- tures à sa future, qui est comédienne a Flo- rence, dans la troupe du grand-duc, ce qui lui présente des exemples bien lestes à suivre.

Le Temps perdu, ou Hist. de Mlle de C**\ S.!., 1756, in-12. De Paulmy (n° 16103 de sa bibl.) dit que l'aut. est M. Thorel de Cham- pigneulle.

Le Moine galant, ou la Vie de dom F., ber- nardin, écrite par lui-même. Amst. (Paris), 1756. pet. in-8 de 78 pp.— Livre plus décent que le titre ne le fait supposer. Bergeret, n° 1598. V. le Bull, du bibliophile de 1857, p. 1181.

Le Bâtard légitimé, ou le Triomphe du comique larmoyant (p. l'abbé J.-J. Garnier). Amst., 1757, in-8.

Mademoiselle Javotte, ouvr. moral. La Haye, 1758, in-12. De Paulmy, n«6085 bis, dit que Faut, est Barret, de Lyon.

383

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

381

Candide, ou V Optimisme, trad. de l'allern. du docteur Ralph (comp. par Voltaire). S. 1. (Genève), 1759, in-12. L'édit orig. ne con- tient que la première partie; mais, la même année et imprimée avec les mêmes carac- tères, il a paru une 2 e éd. orig. contenant 2 parties, ensemble 296 pp. Il y a eu plu- sieurs réimp. avec cette î* partie, laquelle, un peu plus licencieuse que la l re , a été at- tribuée à M. de Champigneules, mais est de Voltaire, selon toute apparence. L'ouvrage avant été condamné en France dès son appa- rition, Voltaire jugea à propos, dans les réim- pressions postérieures, de n'avouer et de ne reproduire que la 1 re partie. A la vente Ber- geret, en 1859, l'éd. en 2 parties a été en- core mise à l'index; cependant, cette 2 e part, a été souvent réimprimée, trad. en plusieurs langues et même reproduite par le journal Y Artiste, en 1858 ou 1859. Aimé Martin, ii° 707, 47 fr.; Chaponay, 21 fr.— L'éd. de 1765, Gorlay, n° 191, 6 fr. — L'édit. de Berlin, 1778, in-12, a des fig. de Chodo- wïecki.

V Heureuse Victime, ou le Triomphe du plaisir (p. des Bies?). La Haye et Paris, 1760, 1761, 1765, in-12.

haïra, histoire orientale (par La Popelinière). Paris, 1760, gr. in-8 tiré à 24 ex. Veinant, 24 fr— Amst., 1761, 2 vol. pet. in-12. Ro- man bête et ennuyeux; la scène se passe dans le sérail d'Alep. Voir aux Dialogues, les Tableaux des mœurs du temps.

Tant mieux pour elle, tant pis pour lui, conte plaisant, attrib. d'abord à l'abbé de Voise- non, puis regardé comme le début littéraire du ministre de Calonne. Villeneuve (Londres, 1760), in-12. Leblanc, en 1842. — Réimp. Tiger, s. d., in-18, tig. Hebelinck, n°1574.

Tant pis pour lui, ou V Amant Salamandre. S. 1., 1761, 2 tom. in-12, titre gr. Charles V***, en 1857, n° 919.— Voir, pour un autre ouvrage sous le même titre, Monselet, Ga- lanteries du XYlli* siècle, p. 118.

La Brunette, ou Aventures d'une demoiselle, Amst., 1761, in-12. De Paulmy.

Les Amours de Mirtil (p. Fontenelle). Constan- tinople et Paris, 1761, in-12, front. et6jol. grav. d'après Gravelot. Tross, 10 e cat., 6 fr. — On en trouve des ex. imp. avec de l'encre rose.

Julie, ou la Nouvelle Héloïse, ou Lettres de deux amants habitants d'une petite ville au pied des Alpes, recueillies et publiées (com- posées) par J.-J. Rousseau. Amst , Marc Michel Rey, 1761, 6 vol. in-12, fig. de Gra- velot; éd. originale; peu commune. Solar, 60 fr. - Nombreuses réimp., dont voici les principales: Paris, P. Didot, 18U6, 1812, 4 vol. in-18 et in-12; Potier, 20 fr. — Av.

les Amours d'Ed. Bomston; Avignon, 1816; 4 vol. in-18 — Fd illustrée p. T. Johannot, Em. Wattier, etc. Paris, impr. Lacrampe, 1844, 2 vol. gr. in-8, 25 fr. —Roman sen- timental, bien écrit et dans lequel, sans aventures romanesques, sans épisodes tra- giques, l'intérêt, concentré sur trois per- sonnes, se soutient jusqu'à la fin de l'ouvr. Son succès, lors de sa première publication, fut excessif. Les libraires ne pouvaient suf- fire aux demandes, et on le donnait en lec- ture à raison de douze sous l'heure Aujour- d'hui, quoique cette fougue d'admiration nous paraisse ridicule, la Nouvelle Héloïse est demeurée un livre qui ne saurait être omis dans une bibliothèque un peu complète. L'in- tention de Rousseau parait avoir été de cri- tiquer d'une manière mordante les mœurs de ses protecteurs: les d'Kpinay, les d'Houde- tot, etc., en composant cette histoire d'une jeune personne faible avant d'être mariée, mais qui, lorsqu'elle l'est, résiste à son amant, bien que leur passion ne soit pas éteinte. On peut encore supposer que Rous- seau, qui avait tonné contre les livres effé- minés qui respiraient l'amour et la mollesse, voulut prouver qu'il saurait écrire aussi un livre de ce genre; mais, sous ce rapport, il aurait échoué, car son livre ne se lit plus, tandis que le Sopha, les Bijoux indiscrets, Candide, Manon, etc., se lisent toujours. Nous citerons quelques publications relatives à cet ouvrage: d'abord, une facétie piquante de Grimm, satirisant, en 5 ou 6 pages, le ro- man et son auteur, et intit.: Prédiction tirée d'un vieux manuscrit. — Osaureus (ana- gramme de Rousseau), ou le Nouvel Abat- lard, corn. 2 a., pr., trad. de l'ail, (comp. p. Cailleau); Paris, 1761, in-12; Potier, 3 fr. — Les Amours et aventures d'Edouard Bomston, pour servir de suite à la Nouvelle Héloïse (traduction de l'original allemand, de F.-A.-C. Werthes, paru à Altenbourg (en 1782?), attribuée à M me Marie-Elisabeth de Polier, chanoinesse); Liège, 1781; Lau- sanne, 1789; Avignon, 1793; in-12. — Il existe une espèce de parodie en vers de la Nouvelle Héloïse, romance en 57 couplets sur l'air: Que ne suis-jela fougère? in-8, sans lieu ni date.

Le Pythagore moderne, ou les Aventures du

Go , ouvr. dédié aux dames philosophes,

par V. C., avocat. S. 1., 1762, in-12 de 110 pp., sans lig. Veinant, 7 fr 50. Ouvr. licencieux.

Alzarac, ou la Nécessité d'être inconstant (par M me de Puisieux). Cologne et Paris, 1762, in-16. Joli roman, peu commun. Scheible, 4fr.

Les Amusements des dames de B. (de Bruxelles), hist. honnête et presque édifiante (par Che- vrier). Rouen, 1762, Spart, in-12.

383

BELLES LETTRES - ROMANS FRANÇAIS

386

L'Enfantement de Jupiter, ou la Fille sans mère (par Huerne de La Mothe). Amsterd., 1763, 2 part, in-12. Est-ce cet ouvrage qui a été réimpr. sous le titre suivant? — His- toire nouvelle de Margot des Pelotons, ou la Galanterie naturelle. Genève, 1775, 1776, 2 part pet. in-8. Pixérécourt, n° 1263. — Ce dernier titre valait mieux que le premier, car on ne sait pas pourquoi cela s'appelle r Enfantement de Jupiter. Margot est une ravaudeuse qui recueille une jeune fille nom- mée Junon, et ces deux femmes se lancent dans une carrière d'intrigues et d'aventures galantes où l'on croit apercevoir une imi- tation du roman de Manon Lescaut. Ana- lysé dans les Galanteries du X VIII* siècle de M. Charles Monselet, pp. 82-87.

Relation d'une écosseuse de pois qui, par sa beauté, son esprit et sa sagesse, est devenue dame de qualité S. L, 1763, in-4. Peu com- mun. La Jarrie, n° 5128.

Nouvelles monacales, ou les Aventures diver- tissantes de frère Maurice. Cologne (Rouen), 1763, in-12. — M. De Paulmy dit que ce livre existe en italien et qu'il a été traduit par un gueux de moine de Venise.

Vie voluptueuse des capucins et des nonnes, tirée de la confession d'un Frère de cet ordre. Cologne, 1759 (De Paulmy), 1764, 1771, 1775, 1779, pet. in- 12, 6g. Nodier, 28 fr. — A été réimp. récemment en Allemagne.

Le Danger des liaisons, ou Mémoires de la bar. de Èlémon (p. M mc la marq. de St -Aubin, plus tard baronne d'Andlau). Genève (Paris), 1763, 5 vol. in-12 Didot j e , an iv. — Nou- velle attachante et d'un style agréable, dit- on; Ch. de Laclos n'aurait-il pas eu une réminiscence de ce livre, 19 ans plus tard, en faisant le sien?

Mémoires pour servir à l'histoire de la vertu. Extraits du journal d'une jeune dame (par l'abbé Prévost). Cologne, 1762, 4 t. in-12.

Histoire de Mlle Laure, ou la Fille devenue raisonnable. Amst., P. Mortier. 1764, 2 t. in-12. Boissonade, n° 5755.

Le Bâtard parvenu, ou l'Histoire du chev. du Plaisir. Paris, 1764, in-8. A. S., en 1855.

La Belle Berruyère, ou les Aventures de la marq. de Fierval. Londres, chez le grand éditeur Jean Nourse, 1765, 2 tom. pet. in-8. Scheible, 4 fr.

Lucelte, ou les Progrès du libertinage (p. Non- garet). Londres, 1765, 5 parties in-12. Charles V***, en 1857, n° 1129. — Roman mal écrit et qui a été réimp. sous les titres suivants: Suzette et Perrin, ou les Dangers delà séduction. — Juliette, ou les Malheurs d'une vie coupable; en 1821 .—Les Dangers de la séduction et les faux pas de la beauté,

ou Aventures d'une villageoise et de son amant. Très-peu de valeur et de mérite.

Les Deux Matrones, ou les Infidélités démas- quées, p. Fréron. Paris, 1766, 1776, 1784, in-8, 1 tig. Peu de valeur.

Minutes perdues, ou Hist. amoureuse et galante du marq. de ***. AVénépole, 1766. Scheible, 5fr.

La Capucinade, hist. sans vraisemblance, par Fr. Discret (par Nougaret). S. L, 1765, pet. in-12. Longuemare, n" 1554. — Roman gra- veleux, réimp. plus tard, avec des correc- tions, sous le titre suivant: Aventures ga- lantes de Jérôme, frère capucin, p. P.-J.-B. Nougaret. Paris, an v (1797), gr. in-18, fig. La Jarrie, n°3168.

Marianne, ou la Nouvelle Paméla, traduit de l'angl. Amsterd., 1765, in-12 (n'est-ce pas 2 part, in-12, av. 4 fig.?). Crozet, 18 fr. — La Nouvelle Paméla, ou les Véritables Mé- moires de Maria. Londres, 1767, 2 tomes, pet. in-8 Scheible, en 1859, p. 214.

La Philosophie par amour, ou Lettres de deux amants passionnés, mais vertueux (p. Rétif de la Bretonne). Paris, 1766, 2 tomes in-12. (Scheible); et Amst. et Paris, s. d., 2 tom. in-12. Therrin.

Le Compère Mathieu, ou les Bigarrures de l'esprit humain (p. l'abbé Dulaurens). Lon- dres ou Malte (Holl.), 1766, 1770, 1771, 1772, 1773, 1776, 1777, 3 vol. in-12; édit. peu commune. — Malte, 1786, 4 vol. in- 18, av. 12 fig.— Paris, 1793, 1795, 1801, 1851, 1854,4vol. in-1 8. — Blois, an n, 5vol. in-8. — Paris, 1796, 5 vol. in-8 ou in-12 (l'in-8, pap. vél., est la plus belle éd. existante), lig. d'apr. Chasselat. Pixérécourt, 73 fr.; Du Roure, 14 fr.; La Bédovère, 141 fr. — Avignon, 1813, 4 vol. in-18. — Il y a 8 fig. grav. d'apr. Horace Vernet, qui devaient servir en 1821, puis en 1824; mais l'édition n'a pu paraître, d'abord, à cause de l'incen- die de la rue du Pot-de-Fer, et, en 1824, parce que la censure arrêta l'édition sous la presse. Il y a aussi une douzaine de figures obscènes qui se joignent a quelques éditions in-18 modernes. Roman licencieux, d'une philosophie très-hardie et même paradoxale. Cond. en septembre 1851 , comme outrageant la morale publ. et religieuse. Ce livre a été trad. en plus, langues, notamment en espa- gnol, en 4 vol. in-12.

Je suis pucelle, hist. véritable (p. l'abbé Dulau- rens). La Haye, 1767, 2 tomes in-12. Didot jeune, an iv, 1 fr. 55 c.

Nitophar, anecdote babylonienne pour servir à l'histoire des plaisirs. Amst., 1768, in-8. Peu commun. Van Hippe, n°562.

Azoila, histoire qui n'est point morale Amst.

23

587

BELLES LETTRES - ROMANS FRANÇAIS

588

et Paris, 1768, p. 200.

in- 12. Schcible, en 1800,

et aventures d'une princesse babylo- nienne, par un vieux philosophe qui ne ra- dote pas toujours (par Voltaire). Genève, 1768, in-8 de 150 pag. Bergeret, n° 1340. Plusieurs fois réimprimé sous le titre: La Princesse de Babylone. V. le cat Bertin.

Hist. de miss Honora, ou le Vice dupe de lui- même. Paris, 1700, 4 parties in-12. Didot jeune, an iv.

Le I1uron,ou l'Ingénu (p Voltaire). Lausanne, 1707, pet. in-8, tig. Grassot, 2 fr. — L'In- génu, hist. véritable, tirée des mss. du père Quesnel. Londres, 1708, in-12. Schcible.

Le Pied de Fanchette, ou V Orpheline française (p. Rétif de la Bretonne). La Hâve, 1708, 1709, 1770, 1780, 5 vol. pet. in-12, figur. Solar, 15 fr. — Francfort et Leipzig, 1709, 2 vol. in-12.— 5 e éd. (intitulée: Le Pied de Fanchette, ou le Soulier de couleur rose). Pa- ris, 1801, 5 vol. in-18, fig. — Roman bour- geois assez intéressant, mais qui manque un peu de gaieté, quoique le titre semble en pro- mettre. Le petit pied de Fanchette Florangis, tille d'un marchand de la rue Saint-Denis, lui attire bien des hommages et finit par lui procurer un bon mariage. Analysé Nouvelle Bibl. des romans, première année, tome III.

Imirce, ou la Fille de la nature (p. l'abbé Du- laurens). Berlin (Holl.), 1705, in-12. — Londres, 1774, 1770, in-12 de 555 pp; et 1782 (Ca/.in), 2 vol. in-18. Peu commun.

Sophie de Francourt, par M... Paris, 1708, 2 vol. in-12 — On trouve dans l'ouvrage de M. Louis Lacour, Livres du Boudoir de la reine Marie-Antoinette, 1805, page 125, quelques détails sur ce roman, qui ne sem- blepastoujoursjustifier la promesse de l'au- teur. «Je commence un roman qui ne peut porter qu'a l'amour de la venu.» Le succès de Sophie de Francourt semble d'ailleurs attesté par une comédie, en 4 a. et en pr., du marquis de la Salle, ayant le même titre.

La Reine de Golconde, conte (p. de Boufflers) Paris, 1708, in-12 de 35 pp. — Il avait déjà été joué en 1701, une pièce sous le même titre, V. Col. 285.

Hist. d'Amande, écrite par une jeune femme. Londres, 1768, 2 part. Maske, 15 sgr.

Agathe et Isidore, par M me Benoist Amst. et Paris, 1708, 2 part, in-12. - Réimp. sous le titre: Aventures du beau cordonnier, ou les Amours d'Isidore, marquis d'*"*, et d'A- gathe, veuve du marquis d'Olfonte. Franc- fort et La Haye, 1709, 2 vol. pet. in-8. Quaritch, nov. 1802. Roman dont la fable est invraisemblable, défaut commun à tant de compositions; niais fauteur était une

femme jolie, aimable et spirituelle. Elle a fait plusieurs romans et comédies; son pre- mier ouvrage est intitulé: Mes principes, ou la Vertu raisonnée. — Y. la Bibl. univ. des romans, d'août 1778.

La Jarretière, nouvelle, traduite de l'ail., par M lle I). M. Paris, 1709, in-12. Catal. Noôl, n° 789; La Jarrie, n°5154.

Les Erreurs instructives, ou Mémoires du comte de ***. Londres et Paris, 1 705, 5 par- lies in-12. Roman qui, à l'exception de quelques scènes, offre peu d'intérêt; en rai- son de sa rareté, nous demandons la per- mission de citer un des passages les plus piquants de ce volume, en y joignant les réflexions de M. Monselet {.Galanteries du XVIII e siècle, pp. 123 à 128:

«Un malin, je fus voir une présidente fort jeune mariée à un h. mime fort vieux: — Que vous venez à propos! me dit-elle; je vais prendre le chocolat. M. de N*** vient de partir pour la compagne; il n'y a point à re- culer: engagé ou non, vous dînerez avec moi et me tiendrez compagnie tout le jour. J'acceptai l'offre, mais j'avais un rôle difficile à remplir. La présidente était de ces fem- mes qui seraient bien embarrassées de dire ce qui leur plaît; de ces femmes qui veulent et qui ne veulent plus dans le même instant, qui parlent avant que de penser, et qui ou- blient aussitôt qu'elles viennent de parler.

«Quand nous eûmes pris le chocolat, elle me dit qu'elle allait passer à sa toilette; voyant que je me disposais à la suivre: — Où venez-vous? me dit-elle d'un air irrité; vous imaginez-vous que je vais m'babiller en votre présence? Un jeune homme! Si mon mari venait à le savoir! Et quand il ne le sau- rait même pas? Lisez, amusez-vous; dans une heure au plus tard je reviens. Comme je vis que, malgré mes instances, elle s'obsti- nait à me refuser, je pris un livre et je m'as- sis. A peine avais-je lu six lignes qu'on vint me dire que madame la présidente me de- mandait: J'ai réfléchi, dit-elle en me fai- sant asseoira côté de sa table, que je pouvais vous admettre ici accompagnée de nies fem- mes, mais si j'apprends jamais que vous soyez indiscret... - Ali! madame, m'écriai- je d'un air touché, pouvez-vous avoir un pa- reil soupçon!

«Tandis qu'on la coiffait, son sein était légèrement découvert; je m'amusai à coller mes lèvres sur le miroir dans l'endroit où il était réfléchi. - Que faites-vous? me dit-elle d'un air embarrassé. — Je m'amuse avec une ombre. — Finissez, continua-t-olle en posant la main sur sa glace, cela me déplaît. — En vérité, madame, vous êtes inconcevable de vouloir me ravir jusqu'à l'apparence du bon- heur. Alors, je vais me l'approprier, repris- je en tirant un miroir de poche; ce miroir est à moi, et je puis sans vous offenser, je pense, regarder ce qu'il représente. En même temps je l'appliquai sur sa glace. Ses fem- mes ne purent s'empêcher derireassez haut; cette innocente liberté irrita madame de N***; elle les regarda de travers et leur or- donna de se retirer.» Celte scène est ingé-

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

58 r J

niousc et très-jolie; Marivaux l'eût signée avec plaisir.

Resté seul avee. la présidente, le comte de *** pousse si loin la galanterie qu'elle le menace plusieurs fuis de sonner. Il porte habilement l'entretien sur le grand âge du président, sur ses infirmités, sur sa ligure repolissante «M'attaquez pas mon mari, dil- clle en prenant ce sérieux artificiel que les femmes connaissent si bien. - Madame, bien loin de l'attaquer, répondis je, j'ai transporté sur lui tout le respect que je vous dois et je n'ai réservé pour vous qu'une tendresse...— Vous perdez la raison; comment! vous ne me respectez pas?— Il est pour chaque per- sonne des respects différents, repris-je; celui qu'on a pour les personnes constituées en dignité est un devoir; pour certaines autres, c'est une politesse; mais, pour une femme aussi charmante que vous, c'est un culte, un hommage que l'amour nous force de rendre»

Celte conversation, que nous abrégeons, se tient pendant le dîner; la présidente, qui est femme de table, verse du vin de Cham- pagne au comte de ***. Après le dessert, on passe dans le boudoir, où un canapé semble convierau repos; la présidente s'assied, le comte lui fait lecture des Mémoires turcs, qu'il vient de trouver sur une chaise «Quelle froideur! s'écrie-t elle après avoir écouté les quinze premières pages; passez, passez, cela est capable de me donner des frissons.» Tou- jours obéissant, le comte saute plusieurs feuillets et arrive à un passage singulière- ment expressif; la dame se renverse sur le canapé, elle feint de dormir. Il y a, dans une nouvelle d'Alfrcdde Musset intitulée Les Deux Maîtresses, une situation absolument identique; nous y renvoyons ceux de nos lecteurs qui m; se contentent pas des réti- cences, et qui veulent toujours savoir la lin des choses.

Les boutades de la présidente semblent avoir cessé; elle se fait aux petits soins au- près du comte; elle veut qu'il soupe avec elle. ■» Il était juste qu'un excès de tendresse récompensât les excès d'impertinence que j'avais été obligé de supporter. L'important était de trouver les moyens de rentrer la nuit sans être aperçu. Madame de A"*** me mon- tra une petite porte d'où l'on descendait, par un escalier dérobé, dans une salle basse dont les fenêtres donnaient sur la rue. — J'ou- vrirai moi-même la fenêtre, dit-elle; il ne vous sera pas difficile d'y monter; venez-y à onze heures. Je fus exact au rendez-vous. Elle ne tarda pas à paraître. Mon cher, me dit elle à basse voix, j'ai réfléchi sur la promesse que je vous avais faite; mais, en vérité, je ne puis l'exécuter. Si mon mari allait revenir, où en serais-je? Je la donnai au diable de bon cœur, et, voyant qu'elle me souhaitait le bonsoir, je m'éloignai, furieux. J'allais perdre la fenêtre de vue, lorsqu'on me rappela. — Ne vous en allez pas, me dit- elle, montez; mon mari serait arrive, s'il avait eu intention de revenir; mes femmes couchent un peu loin de moi, mon apparte- ment est clair, nous laisserons les volets ou- verts pour être avertis du temps où il faudra vous retirer; montez vite.

«Je grimpai avec promplitudc, crainte qu'il ne reprît à ce Protée femelle un caprice

31)0

semblable au premier. Elle avait laissé la porte de sa chambre ouverte, en descendant; je montais derrière elle en la tenant par la main, lorsque, à moitié de l'escalier, elle se rejeta brusquement entre mes bras en s'é- criant: -- Je vois mon mari dans ma cham- bre! Nous redescendîmes avec précipitation. La présidente tremblait, j'étais interdit; enfin elle était prête à sauter par la fenêtre avec moi, lorsque, ayant prêté l'oreille fort longtemps, je n'entendis aucun bruit dans son appartement; j'eus même la hardiesse de mouler quelques marches pour me ren- dre plus certain, et apercevant sur un sopha une robe avec une coiffe au-dessus, je ne doutai plus qu'elle n'eût pris ses propres habillements pour son mari. Mais, quand il fallut la faire monter, ce fut une autre scène: elle me dit d'abord qu'elle ne s'était point trompée et que c'était bien son mari qu'elle avait vu en robe de chambre et en bonnet de nuit sur le sopha; qu'elle le connaissait mieux que moi. J'eus encore une seconde comédie, après l'avoir convaincue du contraire avec mille peines. — C'est donc un avertissement, me disait-elle; peut-être mon mari arrivera- t-il cette nuit; j'ai la. tristesse dans le cœur, laissez-moi.

«Il y avait de quoi perdre l'esprit avec cette femme, et il ne fallait rien moins que sa beauté pour me retenir. Cependant, bon gré, mal gré, je la fis monter dans sa cham- bre; elle eut encore l'inhumanité ou plutôt la folie de vouloir visiter des papiers qu'une parente lui avait donnés en dépôt, aiin de voir s'il n'en manquait aucun. Ils étaient dans un petit coffre. Je pris la liberté de lui représenter que, dès qu'on n'avait pas enlevé le coffre et qu'elle le trouvait fermé, cela de- vait lui tenir lieu de la visite qu'elle voulait faire. J'en eus pour toute réponse «pie l'on ne pouvait être trop exact À remplir ses de- voirs; pensée sentimentale placée si à pro- pos que je pensai éclater de rire. Après quoi, elle changea de ton et se mit à pleurer de toutes ses forces de l'infidélité qu'elle allait faire à un mari qui l'adorait. Je voulus inter- rompre sa complainte, ce fut inutilement: toutes mes rases, toutes mes caresses n'abou- tirent à rien. Excédé, furieux, ou, pour ainsi dire, enragé de ses vertiges, je pris mon cha- peau, malgré les efforts qu'elle lit alors pour me retenir, bien résolu de ne la revoir de ma vie.»

Il faut convenir que cette historiette est narrée avec cette bonhomie qui décèle la chose arrivée. On n'invente pas aussi bien, ni aussi juste. Malheureusement, c'est la seule drôlerie des Erreurs instructive.*?

Le Soupe des petits-maîtres, ouvrage moral, en 2 part. Londres, s. d. (v. 1770), pet. in 12. Cet ouvrage moral est le récit d'une partie fine, où chacun raconte son histoire. Les personnages s'appellent Persac, Sainval, le Président, la Bouquetière, la Marchande, la Danseuse, etc. C'est très-gai, et l'on en peut juger par les titres des chapitres: La Petite maison; le Bain; les Vers à soie; Deux bonnes fortunes manquées, comment? L'ac- trice de province raconte son histoire; At- trapez-moi toujours de même! l'Amour est

391

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

392

un futé matois, etc. — Vers le commence- ment de l'empire, le Soupe des petits-maî- tres a été réimprimé citez Didot en très jolie petite édition, dont quelques exemplaires ont déjà paru dans les ventes.

Lueile, ou les Progrès de la vertu, par un mousquetaire (par Rétif de la Bretonne). Paris, 1768, in-18 de 174 pp. Solar, 10 fr. 50 c — Rétif nous apprend que ce livre est le récit des escapades de M llc Cadette- For- terre, charmante Auxerroise et fille d'un commissionnaire en vins. Il a replacé Lu- eile dans le 6 e volume des Contemporaines avec un nouveau titre: Les Crises d'une jolie femme. — Réimpr. La Haye et Franc- fort, 1769, in-18 de 114 pp. — Réimprimé aussi sous les titres suivants: La Fille en- levée, prostituée et vertueuse, ou les Pro- grès, etc. La Haye et Paris, 1774, in-18.— L'Innocence en danger, ou les Evénements extraordinaires. Liège, 1779, in-12 de 124 pages. — Zoé, ou les Mœurs de Paris, par Malençon. Paris, an vi, 2 vol. in-12 de 1 19 et 118 pp. — Cette Zoé est la Lueile, mot pour mot, avec les noms travestis.

Ainsi va le monde (par Nougaret). Amst. (Pa- ris), 1769, pet. in-12. Pixérécourt. — Réim- primé sous le titre: Les Jolis Péchés d'une marchande démodes. Paris, 1804, in-18; en 1858, 4 fr. 50.

La Fille naturelle (par Rétif de la Bretonne). La Haye et Paris, .1769, 2 part in-12. So- lar, 8 fr.; Boissonade, n° 3751.

Le Mariage, roman de mœurs, par M. C***. Paris, 1769, 2 part, in-12. Bergerct,n°1542.

La Jolie femme , ou la Femme du jour, par Barthe. Amst., 1769, 2 t. in-12. Scheible.

Vie de la Bourbonnaise, écrite par elle-même, à sa mode. 1 769, in-8 de 76 pages et 3 pour la table, 17 chapitres. En tête une gravure représentant la Bourbonnaise écrivant dans une chambre d'hôpital. Au-dessus: «Le re- pentir efface les fautes.» — C'est le récit des aventures d'une jeune fille qui tombe entre les mains d'une intrigante, M mc Simon, qui la livre à un financier; elle s'abandonne ensuite au désordre, et finit par être enfer- mée à Saint-Lazare, où elle meurt. .Quelques détails hasardés , mais l'ouvrage n'est pas libre.

Les Dames anglaises francisées par les soins d'un abbé. Londres, 1769, in-8. Rare.

Zéphirine, ou V Époux libertin, par l'auteur ^Adélaïde (par Savin). Amst, 1771, petit in-8, lig. Didot jeune, an iv.

Les Désirs accomplis et les plaisirs trompeurs. Londres, 1771, in- 12. Charles V*", en 1857, n«1077.

Le Marquis de I***, ou l'École de la jeunesse

par Rétif de la Bretonne). Londres, 1771, 4 part, en 2 vol. in-12. Charles C. (Alvarès, en 1854), n° 436.

Les Aveux d'une jolie femme (par Françoise de la Martinière , daine Benoit). Bruxelles et Paris, 1771, 1781, 1782, 2 part, in-12.

Vénus en rut, ou la Vie d'une célèbre libertine, à Luxurville , 1771, 2 vol. in-18 , lig. Cat. Noël.

Collection complète des OEuvres de Crébillon fils. Londres (Paris), 1772, 1774, 1776, 1777, 14 tomes en 7 vol. in-12. Du Roure, 30 fr.; Tripier, 40 fr. — Maestricht, 1779, 12 vol. in-12, portr. Cat. M"** (Tross, en 1855). Édition contenant les Amours de Zeo- kinizul et l'Asiatique tolérant. — OEuvres choisies de Crébillon fils, par Mylien, 1782- 1786.

Adèle de Comî*\ ou Lettres d'une fille à son père (par Rétif de la Bretonne). France, 1772, 5 vol. in-12. Solar, 30 fr. — Le 5 e volume est peu commun; il contient plu- sieurs pièces séparées: l'Ambigu; Il recule pour mieux sauter, conte licencieux en vers, etc.

Le Ménage parisien, ou Déliée et Sotentout (par Rétif). La Haye, 1773, in-12. Boisso- nade, n° 3740.

Les Amours de l'ange Lure et de la fée Lure (par le marq. de Bièvre). Cytbère, Tan des amours (1772), in-32. En tête du volume, on trouve un avertissement A ux filles chastes pour ne pas le lire. Rare. Beuchot, n° 274.

La Pariséide, ou Paris dans les Gaules (en pr., par Godard d'Aucourt). Paris, 1773, in-8. fig.; Potier, n° 1919, 10 fr. — La Pariséide, ou Amours d'un jeune patriote et d'une belle aristocrate. Paris, 1790, in-8; Jannet , n° 2816, 5 fr.

La Nouvelle Académie des dames, ou Histoire de M llc B*", D. C. D. L. (Brion, dite com- tesse de Launay). Cythère, 1774, pet. in-8 de 92 pp. avec 4 grav. libres; et Cythère, 1776, in-18. de 120 pp. avec 4 fig. 'libres. — Histoire de vW lle Brion, dite comtesse de Launay , impr. à Toulon, chez les filles du bon ton , in-16 Scrig. — La même, impr. aux dépens de la Société des filles du bon ton, in-12 entièrement gravé, avec de jolies fig.Bolle, n° 608. M. de Paulmy (n° 16102) dit que cette édition est plus ample que la première et fort augmentée. — Histoire de 3/ue Brion, honnête putain, impr. en 1776, in-12\ Toutes ces édilions sont rares.

Confession d'une courfisanne devenue philo- sophe. Londres, 1774, in-12. Boulard , tome I er , n° 3029.

Les Confidences réciproques , ou Anecdotes de la Société de M m(i la comtesse de B***. Lon-

595

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

394

drcs (Paris), 1774, 1779, 3 part in-12. — M . Monseh't , dans les Galanteries du XVIII e siècle, p. 158, parle d'une édition sans lieu ni date. On a attribué cet ouvrage au comte de Caylus. — La 5 e partie, inti- tulée: les Faits et gestes du comte de Nantel, a été réimprimée séparément, en 1818, avec ce nouveau titre: Ma Vie de garçon.

Les Nouveaux mémoires d'un homme de qua- lité, par Rétif de la Bretonne. Paris, Du- chesne, 1774, 2 tomes in-12. Solar, 19 fr.

Constance, ou l'Heureuse témérité, par Andréa de Nerciat. Cassel, 1780, in-8. Barbier, n» 2865.

Félicia , ou Mes fredaines (par le chevalier Andréa de Nerciat). Londres, 1775, 1770, 1778, et s. d., 1784 (Cazin), 4 vol. in-18, avec 12 fig. — Amst., s. d., 1784, 1780, 1795,2 vol. in-12; jolie édition sans fig. Costabili, n° 5088. — Paris, an in (1795), 4 vol. in-18, 25 fig., dont quelques-unes seulement sont libres — Londres , 1854, 4 vol. in-18 de 102, 179, 198 et 179 pages, avec 24 lig. libres. — Il y a eu deux con- damnations: voir le Moniteur des 20 mars 1825 et 15 décembre 1843. Cet ouvrage porte pour épigraphe: La faute en est aux dieux qui me firent si folle. Voici le juge- ment qu'en porte M. Monselet, dans les Galanteries du XVIII e siècle: «La vivacité de quelques tableaux ne doit pas nous em- pêcher de rendre justice à l'une des plus charmantes productions que la décadence du XVIII e siècle ait inspirées , coquette dé- bauche de sentiment et d'esprit, esquisse folâtre des dernières ruelles à la mode, accentuée plus littérairement que le long roman de Louvet. Félicia a été rééditée à l'infini et dans tous les formats (nous n'en connaissons qu'en petit format), avec un grand luxe de gravures. Ce sont encore des mémoires, mais des mémoires aussi rapides et aussi mutins qu'on peut le désirer.»

Monrose, ou le Libertin par fatalité, suite de Fclicia (par le même auteur; cependant , comme il y a des différences dans le style et dans la composition, Wolff, dans son Histoire du roman, en allemand, ne croit pas que Monrose soit de Nerciat). S. 1., 1792, 1795, 1797, 4 vol. in-18, fig. Cond. en 1859 et en 1852. Rare. — Analysé dans les Galanteries du XVIII e siècle, p. 155-154.

Le Paysan perverti, ou les Dangers de la ville (p. Rétif de la Bretonne). S. 1., ou La Hâve et Paris, 1775, 1770, 1780,4 vol. in-12.— Le Paysan et la paysanne pervertis. La Haye et Paris, 1784 (1787), 8 vol in-12, auxquels on ajoute une Explication des 74 figures, s. d., in-12. Cette éd., surchar- gée d'incidents oiseux et de morceaux déta- chés, est plus diffuse et moins estimée que

les 2 ouvrages distincts et auxquels on joint les gravures. Solar, 80 fr. — La Paysanne pervertie. La Haye, 1785, 4 volum. in-12, 30 fig. Solar, 155 fr. — Paris, 17K0, 4 vol. in-12, fig. — Klleaétéaussiréimpr. sous le titre: Les Dangers de la ville, ou Histoire d'Ursule R"\ — Ces ouvr. sont les meil- leurs de Rétif, et on y trouve une vive pein- ture du libertinage des grandes villes; mais le mauvais style et l'orthographe ridicule de l'auteur en rendent la lecture fatigante. Les estampes, au nombre de 110 pour les deux ouvrages, sont dessinées par Binet; elles sont jolies et exagèrent les grâces des femmes et les ridicules de leurs costumes. Elles sont recherchées en belles épreuves. — Cet ouvrage a été traduit, dit-on, en plusieurs langues; on peut consulter pour la bibliogra- phie de ces traductions et de ces impressions l'ouvrage de M. Monselet sur Rétif, mais nous ne croyons pas, comme le dit cet écri- vain, qu'il en ait été donné quarante-deux édit. à Londres. Nous pensons au contraire que le Paysan perverti n'a point été impri- mé en Angleterre. Les bibliographes anglais ne disent rien de ces réimpressions, mais il peut exister des contrefaçons faites sur le continent avec la rubrique de Londres.

La Paysanne pervertie , ou les Mœurs des grandes villes; Mémoires de Jeannette R**\ par Nougaret. Londres et Paris, Bastien, 1777,4 vol. in-12. Scheible. — Pastiche de Rétif. Jeannette, enlevée par un précepteur, devient l'épouse d'un financier; mais elle s'abandonne ensuite à de nombreux désor- dres.

Les Faiblesses d'une jolie Femme, ou Mé- moires de M ad. de Ville france, écrits par elle-même (par Nougarel). Paris, 1770, 1779, 1802, 2 vol. in-18. Bergeret, n° 1570.

La Quinzaine angloise à Paris, ou l'Art de s'y ruiner en peu de temps (par de Rutledge). Londres, 1770, 1780, in-12 Van Hippe, n° 508. — Londres (Cazin), 3 vol. in-18. — «Les différents théâtres de la débauche et de l'escroquerie sont assez bien représentés dans ce livre; on y a reconnu de nombreux portraits.» L'Espion anglais, tome I er , dern. page. — Réimpr. sous le titre: Pre- mier et second voyage de mylord de *** à Paris, cont. la Quinzaine anglaise, par le chevalier de R. (Rutledge) Yvcrdon, 1777, 5 vol in-12. Fleischcr. — Supplément à la Quinzaine anglaise, ou Mémoires de M. de Provence, par de Rutledge. Paris, 1787, 2 vol. in-12. Fleischcr.

Lettres galantes et philosophiques de deux nonnes, publiées par un apôtre du liber ti- nage, avec des notes. (Les notes, mises au bas de pages, sont assez nombreuses. Cor- respondance entre sœur Christine, ursuline, et sœur Agathe, carmélite). Au) Paraclet,

595

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

m

1777, in-8 de 8 et 172 pp. Réimpr. Paris, m H, in-18, grav. Voir an cat. Chardin, en 1811, p. 190, un ex. survél. avec les dess. orig. — Ce n'est pas le même ouvr. que les Putains cloîtrées, un vol. in-18, av. ligures obscènes, impr. v. 1792 et dont une cond. est insérée au Moniteur, 20 mars 1825.

Le Monialisme, hist. galante, écrite par une ex-religieuse de V abbaye oh se sont passées les aventures. Rome (Allemagne), 1777, 2 vol. in-12. J. Goddé, 10 fr. Roman libre et peu connu. Réimpr. récemment en Alle- magne.

Le Quadragénaire, ou VAge de renoncer aux passions (par Rétif de la Bretonne). Genève et Paris, 1777, 2 vol. in-12, aY. 15 ligures. Boissonade, n° 5755 — L'auteur veut qu'a ■40 ans, on soit marié et l'on devienne père de famille.

Lindamire, ou l'Optimisme dans les pays chauds. Londres, 1778, 2 parties in-12 de 186 et 195 pp., tig. — Epigraphe: «In- nocuos censura potest permittere lusus.» (Martial).— L'auteur débute ainsi: «Il est «d'un usage fort suivi et très ancien de met- «tre une préface à la tête d'un ouvrage. Je «me donnerai donc bien de garde de le sui- «vre.»— L'héroïne raconte sou histoire; elle est élevée dans un couvent: elle en est chas- sée: elle entre dans une maison peu honnête (telle décrit les scènes qui s'y passent. — Depuis la p. 55 de la 2 e partie jusqu'à la tin.de prétendus contes moraux en vers, imités du Moyen de parvenir. Ouvrage maussade; vers détestables. En voici un échantillon:

Isabelle portait des cottes El le beau Lucas des euloltes,

Pour dire qu'Isabelle était fille et le beau Lucas garçon, ce qui s'entendait bien sans cela.

La Vertu chancelante, ou la Vie de Mlle d'A- mincourt (par Baugin, Rosscl, Mercier et Mérard Saint-Just. M me d'Ormoy en donna* seulement le titre, quoiqu'elle ait passé pour être l'auteur de ce roman). Paris, 1778, in-12. Van Hippe, n° 500.

Dorimont, ou la Marquise de Clarville (p. An- dréa de Nerciat). Strasb , 1778, in-8 Bar- bier, n° 4522.

Romans et contes de Voltaire. Bouillon, 1778, 5 vol. in-8 avec 57 iigur. et M fleurons de Monnet; éd. peu commune. — Paris, Didot, an vin (1800), 5 vol. in-12. Solar, vélin, 221 fr. Réimp. très-souvent, nous ne cite- rons que Ledit, de Didot aine, 1821, 5 vol. in-8, 15 fr. 50, 22 fr. 50, et pap. vél. 45 fr. et celle intit: Contes et romans, par Vol- taire {Nouv. Bibl. classique de la litt. fran- çaise); Paris, Treuttel et Wurtz, 1355,

2 vol. in-8. — On peut joindre 27 gravures de Morcau aux éditions in-8 ou in-12.

L'Indiscret, ou les Aventures parisiennes . Lon- dres, 1779, in-8. Scheible, en 1859, p. 591.

Sophie, ou Mémoires intéressants pour servir à l'hist. des femmes du XVIII e siècle (par Constant d'Orville). Amst. et Paris, 1779, 2 part, in-12.

Relation véridique qui a l'air d'un songe. Ge- nève, 1779, in-12 de 55 pp. (de Paulmy).— La Haye, 1789, in-8. Bergeret, ï* vente. Petit voyage à Lampsaque,t'-diiX-àisic erotique, en prose.

La Confidence enlevée, ou les Aveux de miss Feli Wilson. Londres, 1780, in-12, avec cette épigraphe:

Pourquoi, tristes censeurs, vous livrer aux murmures?

Sous les dehors, sous le masqu» pmpiuiilé

Des vifs plaisirs qu'offre la volupté. Découvrez quel dessein anime eus peintures.

L'Odalisque, roman libre, trad du turc, par Voltaire. Constantinople, 1779, pet. in-8 de 85 pp. Truebwasser, n° 1595. — L'Oda- lisque, ouvr. erotique, lubrique et comique, trad. du turc, par un membre extraord. de la joyeuse faculté phallo-coïro-pygo-glotto- uomique; Constantinople, 1787, in-12. Fischhaber. — Constantinople, 1796, in-12 de 75 pp. av. A grav. — Paris, 1797, in-18 de 108 pp. av. 2 grav. erotiques grossière- ment exécutées. —Selon Du Croisy, cité par Barbier, l'auteur de ce roman serait Pigeon de Sainte-Paterne, bibliothécaire de l'abbaye de Saint-Victor. Quant à l'opinion de M. Ch. Monselet, qui attribue cet ouvr. àMayeur de Saint-Paul , elle est peu admissible; car Mayeur, en 1779, n'avait que 21 ans, et il était bien jeune pour commettre une telle su- percherie. Bans tous les cas, l'ouvrage ne sau- rait être attribué aVoltaire,car il est écrit sans esprit et même avec ignorance. On sait que les eunuques noirs, seuls chargés delà garde des femmes, ne sont pas seulement châtrés, mais sont coupés ras. Un autre détait sur Zéni montre aussi que l'auteur ignore un usage, bien connu cependant, et invariable desfemmes turques. — Le sujet du livre est l'histoire des amours d'un eunuque, nommé Zulphieara, avec une odalisque appelée Zéni, très-jeune tille, que l'on élève pour la couche du sultan. On a reproduit une portion de ce volume sous le titre suivant: Zulphieara, hist. turque. Paris, 1797, in-18 de 55 pp., lig. Cat. Noël, n° 820.

L'Innocence en danger, ou les Evénements ex- traordinaires, par Rétif de la Bretonne. Liège, 1779. Cat. de Maske.

Point de lendemain, conte en pr., inséré dans les Mélanges littéraires et coup d'œil sur la littérature (par Dorât h 1780, tom. II, pp. 227 et suivantes. 11 a été d'abord réimpr.

i)7

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS.

J98

dans le tom. I er des Mille et une nouvelles; puis reproduit sous le titre suivant: La Nuit merveilleuse, ou le Nec plus ultra du plaisir, avec figures analogues (les ligures ne se rap- portent pas au texte); 1794, 59 pp., avec 5 pi.; et Partout et nulle part (Paris), 1800, in- 18, 5 tig. Partout et nulle part, s. d., in- 18, 3 pi Dans ce vol., les passages éro- tijucs du conte de Dorât sont amplifiés par des détails plus que libres. Rare. — Balzac a reproduit ce conte dans la Physiologie du mariage, mais en supprimant les détails ero- tiques. Enfin, Vivant Denon en a fait une réimpr. presque textuelle: Point de lende- main; Paris, imp. Diuot l'ainé, 1812, in- 18 de 28 ff., tiré à quelques ex. seulement. Veinant, 25 fr. Une suite inédite ligure au catalogue des autographes — Pixérécourt, n° 198. Une réimp. de la plaquette de Deuon (accompagnée d'une étude bibliographique), tirée à petit nombre, a paru à Strasbourg, en 1861. — Le même sujet a été traité au théâtre dans Madame Duchâtelet, p. M. An- celot, et dans le Plastron.— Point de lende- main est, d'après M. Sainte-Beuve, v. les Portraits littéraires, art. Nodier, un des contes les plus délicats qu'il ait lus dans ce genre. V. aussi une note du bibliophile Jacob dans le Bulletin du bouquiniste, 1 er avril 1857.

Les Exercices de dévotion de M. Henri Roch avec Mme la duchesse de Condor (attrib. à l'abbé de Voiscnon; l'éd. de Vaucluse, 1786, porte son nom). S. l.n. d. (Paris, v. 1780), et Vaucluse 1786, 1787, pet. in-12 de 139 pp.; (à la p. 9o, commence la Rocam- bole, ou Notes édifiantes et récréatives), front, libre. Saint-Mauris, 19fr.50; Bignon, 17 fr.; Pixérécourt, 20 fr. — Une autre édition est datée de 1788. Il y a en tète de ce vol. une préface deQucrlon, donnant des détails sur Voisenon . — Ce sont les entretiens d'une espèce de tartufe qui, la nuit, tient compagnie à une jeune duchesse mariée à un vieil époux.

Les Amans français à Londres, ou les Délices de l'Angleterre (par Rob. Le Suire). Lon- dres et Paris, 1780, in- 12. Amusante cri- tique de l'Angleterre, et qui pourrait être facilement rajeunie. V. la Bibl. des romans, d'octobre 1785.

V Aventurier français, ou Mémoires de Grégoire Merveil (p. Le Suire). Londres (Paris, Quil- lau), 1782, 1785, 1784, 2 vol. in-12. — Il faut joindre à cet ouvr. les quatre sui- vants du même auteur: — Première suite de l'Aventurier français, ou Mém. de G. Mer- veil, marq. d'Erbeuil; Paris, 1783, 1781, 1787, 2 vol. in-12. — Seconde suite de l'A- venturier franc., cont. les Mémoires de Ca- taudin , chevalier de Rosamène, tils de 6. Merveil; Paris, 17S5-36, 4 vol. in-12;

nouv. éd., en 1788, 4 vol. in-12 —Dernière suite de V Aventurier franc., cont. les mém. de Minette Marvhjlia, lille de G. Merveil, écr. par elle-même, et trad. de l'ital. par son frère Cataudin; Paris. 1788-89, 2 vol. in-12 i tom. IX et X de l'ouvr.). — La Cour- tisane amoureuse et vierge, ou Mémoires de Lucrèce, écrits par elle-même (comp. p. Le Suire); pour servir de suite, etc. Paris, an x (1802), 2 vol. in-12, fig.

L'Abailard supposé, ouïe Sentiment à l'épreu- ve, suivi de l'Aveugle par amour (p. la com. tesse Fanny de Beauharnais). Amsterd. et Paris, 1780, 1781, in-8. — Lyon, 1791, in-12.— Paris, an iv, in-18; et 1799, in-12. Production un peu sentimentale, d'un bon style et assez estimée.

Le Double rendez-vous nocturne, ou le Triomphe du sentiment, par l'aut.du Petit toutou (par de Bibiena). Londres, 1782, 2 parties in-18. Scbeible, 5 fr.

La Courtisane convertie, ou l'Age d'or à Bam- boul, par un Talapoint. Londres, 1782, in-8. Truebwasser, n° 1248.

( Le Petit-Fils d'Hercule. S. 1., 1701 (1781), k in-18 de 166 pp; 1788, in-18, 4 gr. (Noël,

  • n° 837). — Avec une dédicace aux femmes

plus aimables que sensibles, signée Hercule. Bécit des aventures galantes d'un bomme doué d'unevigueur extraordinaire, qui, après bien des intrigues à Paris, va en Allemagne et en Russie; suivi de quelques pièces de vers, p. 57 à 64, le Chirurgien du village; le Goût bizarre; p. 67, Réponse d'un ama- teur, etc. Il est question, dans cet ouvr., de Polignac,deCalonne, etc.— Réimp. sous le titre le Lutteur, ou le Petit-Fils d'Hercule, 1787, in-18 de 153 pp. avec un front, non libre et 8 jolies gravures libres,— et sous le titre: L'Encyclopédie de la nature. Paris, 1790, in-18 de 1 42 pp., av. 4 tig. libres. Ouvr. un peu anti-religieux. Malgré les prétentions qu'affiche l'auteur dans le discours prélimi- naire, son ouvrage est plein d'inepties, de platitudes et d'inventions dépourvues de sens commun.

Voyage sentimental de Sterne, augmenté de l'Histoire de deux filles très-célèbres dans le monde (hist. de M n,c de R..., appelée ci-de- vant la comtesse de L.., et hist. de Justine). Londres (Cazin), 1782, 2 vol. pet. in-18. Les deux hist. forment a peu près la moitié du 2 e volume. Le Voyage sentimental ne res- sortit pas à notre bibliographie, bien que l'anecdote de la petite marchande de gants soit réelle, et qu'elle ait même été poussée beaucoup plus loin que Sterne ne juge il pro- pos de le dire dans son livre. Lafleur, le valet de chambre de Sterne, qui n'était pas un être fantastique, a donné sur son maître quelques détails intéressants. Quelquefois , Sterne

390

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

400

était très-mélancolique; «d'autres fois, dit Lafleur, on eût dit que ce n'était plus le même homme; le ciel de la France opérait sur lui et il s'écriait: Vive la bagatelle! Ce fut dans un de ces moments qu'il fit connais- sance avec la petite grisette du magasin de gants qui vint le voir chez lui à plusieurs re- prises, i M 1,e de Lespinasse a donné une suite au Voyage sentimental de Sterne, en deux chapitres, imprimés dans letom. II des OEuvres posthumes de d'Alembert et réim- primés depuis dans quelques édit. des OEu- vres de Sterne, notamment dans celles de 1818 et de 1825-27. Laurent Sterne, m. en 1768, était romancier en même temps que ministre protestant. Son voyage en France a été l'ait en 1762. La Vie et les opinions de Tristram Shandy sont tout simplement une suite de scènes, de dialogues, de ta- bleaux humoristiques plaisants ou touchants. Shandy est un esprit bizarre qui veut se con- duire d'après les diverses théories inventées par les pédants des siècles passés; sa bonne femme, au lieu de l'en détourner, semble l'ad- mirer. Yorick, gai, spirituel et insouciant curé, est Sterne lui-même. L'oncle Tobie et son fidèle serviteur sont de délicieuses et très-originales individualités. Parmi tous les traits licencieux ou critiques de l'ouvrage, la cause de l'humanité est toujours chaleureu- sement plaidée. Le clergé n'en fut pas dés- armé, et il lança contre l'ouvrage un ana- thème dont Sterne ne fit que rire. «Âvez-vous lu mon roman? demandait-il un jour à une dame de qualité. — Non, monsieur, répon- dit-elle, et s'il faut vous parler franchement, on m'assure qu'il n'est pas convenable qu'une femme le lise. — Ma chère dame, répliqua l'écrivain, ne soyez pas dupe de ces contes- là. Mon ouvrage ressemble à cet enfant de trois ans qui se roule maintenant sur le tapis et qui montre quelquefois fort innocemment des choses qu'on est dans l'habitude de ca- cher.»

Alexandrine, ou V Amour est une vertu, par M ,lc de S... (de Saint-Léger, depuis M n,e de Colleville). Amsterd. et Paris, 4782, 1785, 2 part, in-12. — Alexandrine de Ba***, ou Lettres de la princ. Alberfine (composé par M m e de Colleville). Paris, Lerouge, 1807, pet. in-12. — Aventures d' Alexandrine de Bar, publ. p. la princesse Albertinc; Paris, Lerouge, 1807, pet. in-12. C'est toujours le même ouvrage sous trois titres différents.

Les Caprices de V amour et de la fortune, ou Hist. d'Amélie et d'Angélique. Londres, 1782, in-18. Verbeyst, n° 2621. — Paris, 1797, in-18. Scheible.

Aventures galantes de quelques enfants de Loyola. Au Paraclet, 1782, 2 vol. in-8, fig.

Les Liaisons dangereuses, lettres recueillies dans une société (comp. par Choderlos de

Laclos). Amst. et Paris, 1782, 4 tom in-12; Neufchàtel, 1782, 2 volum. in-8; Genève, 1784,1786, 1792,4 vol. in-18; Paris,1795, 1794, 4 vol. in-12 ou in-18, av. 8 gr. d'apr. Lebarbier (Bozerian, 60 fr.); Londres (Pa- ris), 1796, 2 vol. in-8, avec 14 pi., d'après Monnet et M lle Gérard. C'est la plus belle édit. de cet ouvrage. LaBédoyère, 67 fr.; Solar (vélin), 650 fr. — Il y a une contrefaçon por tant la même date et dans laquelle les fig. ont l'indication des pp. auxquelles elles ap- partiennent; elle a une valeur moindre. — Paris, Duprat, 1812,4 vol. in-18; Paris, Bossange, 1820, 2 vol. in-12 et in-8, figur.; Paris, Constant-Chantpie,1825,2vol. in-12, tig.; réimp. en 1828, 1855, etc. Condamna- tion le 22 janvier 1824; on met cet ouvrage à l'index dans les ventes la plupart du temps. — «Les Liaisons dangereuses, coupable roman, où se trouve un grand talent, mais où la corruption s'étale trop au grand jour pour produire l'effet moral qu'en attendait l'auteur.» (M. E.Du Pasquet, le Roman en France, travail couronné en 1862, pur l'Aca- démie française.) Cet ouvrage doit tout son succès à sa brutalité: loin de déguiser le vice, il l'exagère, le peint des plus noires couleurs, ne voit rien autre chose. Ce ro- man parut en 1 782; l'auteur, d'un caractère bilieux et partisan de Bousseau, voulut faire peur à la France de la légèreté galante et de la facilité de mœurs qui avaient jusqu'alors régné, et il traça cet horrible tableau, cet atroce commentaire des contes voluptueux, gazés ou sentimentaux à la mode jusqu'a- lors. Ce choc fut un de ceux qui contri- buèrent à jeter notre société polie dans l'abîme révolutionnaire.

La Dernière aventure d'un homme de 45 ans, nouvelle utile à plus d'un lecteur (par Rétif de la Bretonne). Genève et Paris, 1785, 2 vol. in-12, ens. 528 pp., av. 2 front, gr. Boissonade, n° 5744 — La Bibl. des romans (lévrier 1785) dit que ce sont les jalousies et fureurs d'un homme de 46 ans, appelé d'Aigremont.

Rosalie, ouïe Triomphe de l'inconstance. S.I., 1785, in-12. Scheible, en 1860, p 211.

Les Equipées de l'amour, ou les Aventures d'Abar-Tucdoc, hist. morale et de tous les temps. Cosmopolis et Paris, 1785, in-12. Alvarès, en 1858, 4 fr.

Les Aveux d'une femme galante, ou Lettres de Mme la marquise de *** à Milady Fanny Stapellon. Londres, 1"85, in-8 de 142 pp. (Verbeyst, n<> 2622); Londres, 1786, 1796, in-12 Deneux. — V. sur cet ouvr. une note signée P. L., au Bulletin du bibliophile, 16 e série, p. 575. Roman agréable, où tous les personnages font l'amour à l'envi. L'au- teur est une femme d'esprit, la baronne de Vasse, née Cornclie Wouters, qui s'est mise

40 i

BELLES LETTRES - ROMANS FRANÇAIS

4Ô2

en scène sous le nom de son héroïne. Le récit renferme beaucoup d'épisodes intimes qui, pour être narrés ou plutôt indiqués avec une extrême réserve, n'en sont pas moins fort scabreux; mais tout est si bien dit et si hon- nêtement, qu'on n'a pas le droit de se scan- daliser. Mis a l'index à la vente Bergeret, en 1839.

Le Libertin de qualité, ou Ma conversion (par le C te de Mirabeau). Londres (imp. a l'im- primerie clandestine de Malassis, à Alençon), 17*5, pet, in-8 (V. Bachaumont, t. XXVIII, pages 15 à 21).— Cet ouvrage, qui, d'après la Biographie universelle, offrait une série de tableaux tout a fait dignes de l'Arétin, et était intitulé: Le Rubicon,ou IÏJ a conversion, a dû être détruit ou retiré avec soin, car il est de- venu très-rare. — Les ennemis de Mirabeau le réimprimèrent en autobiographie, mais il est évident qu'on ne parle pas de soi-même d'une manière aussi méprisante et aussi of- fensante qu'ils le font faire au héros de leur livre. — Le Libertin de qualité, ou Confi- dences d'un prisonnier de Yincennes; Stam- boul (Paris), 1784, in-8, fig.— 1796, in-18,

5 pi. Noël. — Amst., 1774, (Paris, 1850), et Paris, 1801 (Paris, 1850), 2 vol. in-18 de 159 et 142 pp. A la fin du 2 e vol. est une liste d'ouvrages erotiques; dans l'une de ces deux éditions, on mettait 6 ou 12 fig. en taille-douce, quelquefois point du tout, et dans l'autre, 12 lithographies. — Vie privée, libertine et scandaleuse de feu H. G. R. ci- dev. C te de Mirabeau; à Paris, chez tous ses créanciers, rue de l'Echelle, en Suisse, etc. 1791, in-8 de iv-192 pp. av. portr., front., et 5 pi., et in-18, avec son portr. en t. d.,

6 et 199 pp. — Ne pas confondre cette der- nière réimp. du Libertin de qualité avec la Vie publ. et privée de H. G. Riquetti, comte^ de Mirabeau, Paris, 1791, in-8, portrait, et autres pamphlets aussi acharnés contre lui. — V., pour les cond. de ce livre, le Moniteur des 9 juin 1859 et 15 décembre 1845.

Le Vicomte de Barjac, ou Mémoires pour servir à Vhist. de ce siècle (p. le marq. de Luchet). Dublin (Versailles), 1784, in-8 et 2 volumes in-18. Pixérécourt. Dans l'éd. in-18, il y a une clef a la fin de chaque volume; on y nomme M lle Arnould, Necker, M ine de Mau- repas, Beaumarchais, Linguet, Fréron, de Boufflers, le duc d'Orléans, de Lauraguais, la princesse de Soubise, M llc Raucourt, M llL ' Clairon, le prince de Conti, etc.; mais dans les Mcm. de la f/ ssc de Morsheim (Du- blin, 1786, 2 vol. in-18), qui sont la suite du Vicomte de Barjac, Luchet désavoue cette clef. Les romans de cet auteur ont une pré- tention philosophique. -ç

Olinde (par le marq. de Luchet). Londres et Genève, 1784, 2 vol. in-18. Pixérécourt.

L'Étourdi, roman, avec cette épigraphe:

Sous de noires couleurs, tel qui peint le plaisir Ne le blâmerait pas, s'il pouvait en jouir.

Lampsaque, 1784, 2 tom. in-12, 155 et 111 pp., avec une postface de 5 pp. 11 y a des récits libres, mais les termes ne sont point obscènes; on y retrouve les métaphores habituelles de ce genre d'écrits: autel, sa- crifice, etc. Il y a des morceaux pris dans le Soupe des pehts-maîtres et dans la Con- fession de Wilfort.

Mémoires de Mme la baronne de ***, ci-devant Mlle Angélique, célèbre courtisane de Rome, écrits par elle-même, augmentés de notes de l'éditeur. Amst-, 1785, pet. in-8. Roman tiré du dialogue la Puttana errante.

Le Nouveau Paris, ou la Malice de trois femmes, p. de Bilderbeck. Paris, 1786, in-12. Schei- ble, p. 265 de 1855.— Eusèbe G***, dans la Revue des romans, nomme comme auteur Muller, romancier allemand.

Le Rideau levé, ou l'Éducation de Laure (at- trib. au C te de Mirabeau), av. cette épigr.:

Retirez-vous, censeurs atrabilaires;

Fuyez, dévots, hypocrites ou fous,

Punies, guenons, et vous, vieilles mégères,

Nos doux transports ne sont pus faits pour vous.

Cythère (Alençon), 1786, 1790, anv, 1800, 2 parties in-12 ou in-18, fig. Rare. A été réimpr.v. 1850, sur l'éd. de 1 790,2 vol. iu-1 8 de 144 pp. chacun et 12 fig. libres (l'éd. orig. de 1790 a 122 et 154 pp.). — Il y a une autre réimpr. avec la rubrique de Londres, 1788; elle a des lith. — Cond. insérée au JlJoniteîir du9 juin 1859. Une réimpression belge porte l'indication de Rome, s. d., 6 li- thographies. Il existe aussi une traduction anglaise, abrégée en 1 vol. in-18, 6 fig.; elle a été réimprimée aux Etats-Unis

La Courtisane vertueuse, hist. véritable. Lyon, 1786, in-12. Charles V*", en 1857, n° 1094.

Les Amours et galanteries du chevalier deFau- blas, par J.-B. Louvet de Couvray (de l'In- stitut). La l re édition a été publiée sous les titres suivants: Une Année de la vie du che- valier de Faublas, 5 parties, 1787. — Six Semaines de la vie du chevalier de Faublas, 2 parties, 1788. — Fin des amours du che- valier de Faublas, 6 parties, 1790. En tout 15 parties pet. in-12. Les éditions subsé- quentes ont eu pour titres: Amours et ga- lanteries du chevalier de Faublas; — Amours du chevalier, etc.; — Aventures du cheva- lier, etc.— Edit .orig.: Londres (Paris), 1789- 1790, 15 tomes ou parties pet. in-12, avec 17 fig.; édition réimp. en 1791-92 — Nouv. éd. corr.etaugm.; Paris, 1795, 1796, lôvo!. in-18, fig. — Paris, an vi (1798), 4 vol. in-

27

Du Roure , 16 fr. — Paris , 1815,

1816, 1821, 1854, 1856, 1858, 8vol. in-18, fig. — Paris, 1819, 1851, 4 vol. in-18. — Avec une notice par H. Delatouche: Paris,

26

4e;

BELLES LETTRES — ROMANS FRANÇAIS

404

Tardieu, impr. F. Didot, 1820, 1825, 4 vol. in-8 , avec 8 belles grav. d'après Collin; c'est la plus belle des nombreuses éditions de ce roman; on y joint les 27 fig. de l'édit. de l'an VI. Pixérécourt, 77 fr. 50; en 1823, 154 fr. — Avec considéraiions, etc. , par Philarète Chasles. Paris, Bossange, 1822,

4 vol. in-32, 8 fig. en taille-douce. — Paris, Tardieu, 1825, 4 vol. in 8. Solar, 501 fr. — Paris , Lavigne, 1836, 2 vol. in-8, fig. et s. d. (1839), in-12, avec 20 vign. grav. par Blanchard, Faucbery, etc., d'après les dessins de Marckl et C. Rogier. — Paris, Laisiié , 1834, 2 vol. in-8 et 5 gr. — Avec not. par Pbilipon de la Madeleine. Paris, Mallet, 1840, 1842, 2 vol. in-8, av. 300 des- sins, portraits, etc., 25 fr. — Paris, Havard, 1849, in-4, avec ill. par Stabl et une notice par d'Albarès. — Condamnations en 1822 , 1825, 1838 et 1839. — Tableau des mœurs débauchées, de la sensualité recherchée , et de la sensiblerie un peu affétée qui régnaient avant la révolution. Ce roman, lestement ra- conté, est lu encore aujourd'hui avec intérêt. L'épisode de Lodoïska, sous les traits de laquelle Louvet a voulu peindre, dit-on, sa propre femme, contraste par son ton lar- moyant avec le reste de l'ouvrage. — Une traduction anglaise, Londres, 1822, 4 vol. in-8, est complète. Il y en a une autre abré- gée; elle a reparu à Boston, 1848, in-8.

Les Amours et les aventures du lord Fox, trad. de l'anglais. Genève et Londres, 1785, 1786, 1790, 1791, 2 part, in-18 d'ensemble 198pp. avec 2 fig. Rare et assez libre. Connaissance peu exacte de l'Angleterre , et qui semble établir que ce n'est pas l'ouvrage d'un An- glais.

Le Doctorat impromptu (p. Andréa de Nerciat).

5 1. , 1788, in 32 de 120 pp. avec 2 grav. Rare. Ce sont deux lettres adressées par une jeune dame, nommée Erosie, à son amie Ju- liette et datées de Fontainebleau. En allant rejoindre à la cour le vieux baron de Roque- val, auquel sa main est promise, Erosie ra- conte de quelle façon elle a fait la rencontre et la conquête du petit vicomte de Solange, jouvenceau céleste qui voyage accompagné de son pédagogue. Cet ouvrage est écrit d'un style facile comme tous ceux de son auteur. Voici Y Avis des éditeurs: «Un valet d'au- berge, chargé de jeter dans la boîte la pre- mière de ces lettres, et supposant, d'après le volume , qu'elle pouvait contenir quelque chose de mystérieux, la porta chez un jeune homme attaché en sous-ordre à l'un des bu- reaux ministériels. Ce commis, abusant de la circonstance , ouvrit le paquet; mais, au lieu de secrets d'État, il n'y trouva que des folies qu'il transcrivit pour son amusement. Cett j copie nous est parvenue, et c'est d'après elle que nous avons imprimé.»

Les Dévotions de M me de Belzamooth et les pieuses facéties de M. de Saint-Oignon (par l'abbé Duvernel); suivies de la Retraite, les Tentations et les Confessions de la marquise de Montcornillon. S. L, 1787, 1789, 1790,

2 part, in-12 de vi-132 et xvi-87 pp., avec 1 fig. erotique et cette légende: «Croyez-vous, monsieur, qu'un pape se fasse en une seule nuit?» Peu commun. Cat. J.-B. de B., n°546; Bergeret, n° 1654.

La Belle dans le souterrain, ou le Lama amou- reux. Paris, 1785, in-12. Fleischer.

Les Amours, ou Lettres d'Alexis et de Justine, par M*"*(Fleuriau , connu aussi sous le nom de marquis de Langle). Neulchâtel et Paris, 1786, 1797, 2 part, in-8 ou 3 vol. in-18.

— On a quelquefois confondu a tort le mar- quis de Langle avec le marquis de Sade.

Les Progrès du libertinage, hist. trouvée dans le portefeuille d'un carme réformé. Londres, 1788, in-12, fig. libres (Lippert). (Il est possible que l'éd. de 1788 n'existe qu'en impression moderne, car, dans l'ex. que nous avons vu, les fig., annoncées sur le titre en taille-douce, ne sont que des lithogra- phies); et s. 1., 1794, in-18, fig. Cat. Noël.

— Peu commun. Cond. insérée au Moniteur dul5déc. 1843.

Zilia et Agathide, ou la Volupté et le Bonheur, par M. Madrid. 1787, 2 part, in-12. Duprat.

Les Dangers de la coquetterie (p. M me Gacon- Dufour). Paris, 1787, 1788, 2 part, in-12.

Egérie, anecdote grecque (p. Delisle de Sales). Sybaris, 1788, in-18 de 59 pages Taylor, n» 1204.

La Matinée libertine, ou les Moments bien em-

  1. ploxjès. Cythère, 1787, in-18 de 144 pages,

3 grav. en couleur ou, d'autres fois, 4 ou 5 grav. libres. — Cet ouvrage parait avoir été fondu dans le tome I er des œuvres de la Marquise de Palmarèz-e, avec quelques chan- gements, surtout dans les noms des acteurs.

Les Galanteries du jeune chevalier de Faublas, par Andréa de Nerciat. 1788, 4 vol. in-12.

Zélamire, ou les Liaisons bizarres, Histoire récente, mise au jour d'après les mémoires de l'Mro'ine etpubl. par l'édit. de Célestina. Paris, 1791, 2 parties en 1 vol. in-12 de 207 pp. La préface est a la fin de l'ou- vrage, mais en tête il y a une préface de l'auteur, signée Dopp** (Doppet), lequel se nomme p. 204. le roman est partagé en 36 chapitres, dont les titres sont souvent singuliers: l'Homme à trois femmes; Il était temps; Qu'en dira-t-on? le Danger d'être seule; Je suis coupable. Ce dernier chapitre occupe une page où il n'y a que des lignes de points; l'imagination du lecteur peut se donner carrière.

405

BELLES LETTRES - ROMANS FRANÇAIS

406

Les Amours du jeune St-Alvire. Caractères ou portraits des dames françaises en 1788. In-4, rnss. du dern. siècle, de 485 pages. Auger, 20 fr.; Bignon, 11 fr. 50.

Ayathonet Déidamie,co'4e\\bve.Vms, 1789, in-8.

L'Oreille, conte asiatique. Paris, 1789, 3 vol. Maske.

Les Nœuds enchantés, ou la Bizarrerie des destinées. Home, imprimerie papale, 1789, 2 vol. in-12, 144 et 116 pages. Roman de féerie, où se trouvent des passages libres.

Honorine Derville, ou Confessions de Mad. la comtesse de B***, écrites par elle-même (par le chev. P. Duplessis) Londres (Paris),

1789, i vol. in-12. Scheible, p. 21 de 1860.

Les Travaux d'Hercule, ou la Bocambole de la f....rie, par un émule de Piron, Grécourt et Gervais (Gervaise, l'auteur du Portier des chartreux). 2 e éd. Paris, 1790, in-8, 6 fig. — Paris, 1795, in-18, fig. A. S., en 1855.

Les Bohémiens (attrib. à Pelleport). Paris,

1790, 2 vol. in- 12. — M. P. L., dans une note du Bulletin du bibliophile (de 1851, p. 408), signale comme fort curieux ce vo- lume, devenu très-rare et offrant le tableau d'une partie très-peu recommandable de la société de Paris vers la lin du règne de Louis XVI; gens de lettres sans sou ni maille, escrocs, débauchés, filous, miséra- bles de toute sorte, tels sont les personna- ges que dépeint d'après nature un intrigant de bas étage très au fait de ce monde-là.

Les Religieux et les Religieuses libres, ou les Fruits de la liberté,